|
| Pesenti, Carlo | |
| | |
Auteur | Message |
---|
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mar 19 Mar 2013 - 16:38 | |
| Ci-dessous, il est bien entendu question du petit-fils ...
http://www.lemoniteur.fr/141-industrie-negoce/article/actualite/517626-le-patron-d-italcementi-soupconne-de-collusion-avec-la-mafia
Le patron d’Italcementi soupçonné de collusion avec la mafia
POUTHIER Adrien | 13/06/2008 | 19:12
Le patron du groupe de ciment italien Italcementi, Carlo Pesenti, fait l'objet d'une enquête des magistrats de la direction antimafia de Caltanisetta (sud) qui le soupçonnent notamment d'avoir favorisé la mafia, a annoncé vendredi l'agence Ansa.
Carlo Pesenti est accusé de complicité mafieuse, blanchiment et complicité de blanchiment, non-respect de la qualité des produits et fraude, selon Ansa.
L'administrateur délégué est visé dans le cadre d'une enquête sur la Calcestruzzi, filiale d'Italcementi produisant du béton et dont les biens avaient été placés sous séquestre en décembre dernier par la justice pour des soupçons d'infiltration mafieuse. Italcementi est aussi visée par l'enquête pour "responsabilité administrative" en relation avec les accusations visant sa filiale, selon Ansa.
|
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mar 19 Mar 2013 - 16:52 | |
|
Sur Carlo Pesenti (le grand-père), au coeur de la P2, voir
http://www.radioradicale.it/exagora/p2-lhistoire-secrete-17-devant-laxe-p2-vatican-la-banque-ditalie-recule
(...) Toujours en 1978, le complexe Calvi-P2-IOR accorde un appui considérable au groupe Pesenti et intervient pour soutenir les titres “Italmobiliare” à travers une société fictive panaméenne de Giovanni Fabbri, appartenant lui-aussi à la P2. D’autres interventions dans lesquelles on perfectionne les caractéristiques opérationnelles de la P2, c-à-d., l’intrigue des sociétés qui cachent les différents passages et bénéficiaires, sont relatives au transfert des actions de »TV Sorrisi et Canzoni avec l’appui de l’Ambrosiano Group Banco Commercial de Managua, et le pacte entre Calvi et le groupe d’Anna Bonomi Bolchini, garanti et contresigné par Gelli et Ortolani.
(...)
|
| | | dim
Nombre de messages : 1674 Date d'inscription : 28/10/2008
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mar 19 Mar 2013 - 17:24 | |
| donc on a comme méchanisme général:
fonds (Pesenti, ...) > Cercle Pinay/AESP/... > extrème droite (Aginter Press, ...) + gauche (Hyperion, ...) > terrorisme
pour la branche italienne, ça donne:
Ambrosiano, IOR, ... > loge P2 > Avanguardia Nazionale, Banda delle Magliana, Ordine Nuovo, Brigate Rosse, ... > gare de Bologne, Aldo Moro, etc.
et en Belgique? |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mar 19 Mar 2013 - 21:15 | |
| Intéressant que vous parliez d'Hyperion ... Sauf erreur de ma part, le père dominicain Dubois (qui faisait clairement partie des proches de Violet) a soutenu Hyperion en France. En outre, je me pose toujours des questions sur M. Troiano de Eurologos à Zaventem (un ancien des brigades rouges) ... il pourrait (au conditionnel !) avoir eu des liens avec Gigniez du MSN .. (à vérifier). De nombreux experts pensent que "l'extrême gauche" était manipulée (et pas par le KGB). Pour information sur le père Dubois : http://fr.scribd.com/doc/88709390/La-Piscine-Jean-Violet En Belgique, on pourrait penser au père Morlion mais cela nous conduit à ce qui précède la seconde guerre mondiale, et surtout en région anversoise. Par apreès, il a très peu été en Belgique (ce qui ne veut pas dire qu'il n'était pas actif). |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mar 19 Mar 2013 - 21:35 | |
| (le livre date un peu) http://fr.scribd.com/doc/77003195/HYPERION-H-Allainmat |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mar 19 Mar 2013 - 21:53 | |
| En ce qui concerne la question de "dim" sur la Belgique, je suis très intéressé par l'analyse de "Max Loiseau" le mois dernier :
http://fr.scribd.com/doc/125439094/UBU-Pan-Loge-14-fevrier-2013
Il y est question d'abord de l'AESP puis (sans le dire) de l'IEPS et du "groupe" ...
Selon cette hypothèse (que je soutiens), il y aurait à la tête le général Robert Close. On sait par ailleurs qu'il y avait Yves Dumonceau de Bergendal et Armand De Decker comme vice-présidents. Il faut relever la présence de Alexander Haig (SHAPE, liens Reagan, secte Moon, ... Latinus ?) et d'autres personnes dont il est question sur le forum.
Au niveau des exécutants, il faut noter que Violet est sur le schéma de Latinus et il était en contact avec Aginter Press. Par ailleurs, le schéma de Latinus donne une grande place aux mercenaires et cite même "Soldiers of Fortune" (Jim Coyne, Robert K. Brown, etc), ce qui donne un vaste choix. L'actualité me ferait penser à des Belges comme Claude Nitelet ou Dominique Salesse mais cela n'est pas incompatible. Il y a de nombreux liens entre les mercenaires et les truands (voir le parcours de Guillaume Vogeleer par exemple). Le WNP de Latinus pourrait avoir un rôle au mnimum de charnière.
|
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mar 19 Mar 2013 - 22:02 | |
| Du côté des finances, je suis frappé par le rôle de Carlo Pesenti (le grand-père) et sans doute de ses sociétés dans le monde des banques et des assurances. Il est aussi intéressant de relever la présence de Rockefeller dans "le groupe".
Ces activités étaient combinées avec des trafics divers, notamment de drogue ... et pas loin de la mafia (je pense au dernier livre de Peter Dale Scott).
Cela vaudrait vraiment la peine de creuser cet aspect des choses et de savoir comment ces transferts d'argent passaient inaperçus dans les comptes officiels.
|
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mar 19 Mar 2013 - 22:21 | |
| Il faudrait notamment se souvenir de la BCCI au Moyen-Orient mais aussi de banques italiennes comme celles de Michele Sindona et Roberto calvi, tous deux membres de la loge maçonnique P2 liée aux services de renseignements, et qui furent assassinés après la faillite de leur banque en raison de l'implication de la Mafia.
Sindona avait des liens avec le service de renseignements italiens SISMI, avec des trafiquants de drogues comme Rosario Gambino et avec l'administration Nixon.
Voir les livres de Jonathan Marshall, notamment
The Iran-Contra Connection: Secret Teams and Covert Operations in Reagan Era by Jonathan Marshall, Peter Dale Scott, Jane Hunter. [1987]
|
| | | dim
Nombre de messages : 1674 Date d'inscription : 28/10/2008
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mer 20 Mar 2013 - 9:04 | |
| - HERVE a écrit:
- En ce qui concerne la question de "dim" sur la Belgique, je suis très intéressé par l'analyse de "Max Loiseau" le mois dernier [...] Il y est question d'abord de l'AESP puis (sans le dire) de l'IEPS et du "groupe" ...[...]Le WNP de Latinus pourrait avoir un rôle au mnimum de charnière.
Oui. Mais pour la Belgique, on voit que dans "le groupe" les atlantistes (ex)-PSC forment une symbiose avec Gol et le PRL, après le débacle du CEPIC. Le WNP est saboté, la Sûreté joue des coups, il y a un monsieur X (Bougerol?) qui a infiltré cette "nébuleuse" qui préoccupe Gol, selon Ostrovsky le Mossad "reprend" le WNP pour les tueries, la maffia judeo-belge se rapproche de la haute société/aristocratie très à droite et souvent avec une passée antisémite, ... |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mer 20 Mar 2013 - 10:00 | |
| Parmi les questions que je me pose, il y a celle de la communauté juive (qui n'est pas un bloc uniforme).
Le rapport Atlas peut apparaître comme un rapport sur les juifs ... mais des personnes qui ne sont pas juives sont aussi citées.
Voir également
https://www.dailymotion.com/video/xsoirq_la-mafia-juive-et-italienne-a-cuba-meyer-lansky_news
Il est certain que les juifs, comme de nombreuses autres minorités, ont joué un rôle essentiel dans le trafic international de stupéfiants. Plus encore, ils étaient une composante importante du financement des infrastructures de ce trafic, mais, même à ce niveau, ils n'opéraient pas seuls. La connexion narcotique globale comprenait des banques juives de Floride et de Suisse, celles des Teochew, Fujian etc
On peut s'intéresser à quelqu'un comme Meyer Lansky
http://fr.wikipedia.org/wiki/Meyer_Lansky
http://www.examiner.com/article/meyer-lansky-us-government-collaborator
" When he needed more assistance, Lansky turned to his friend Lucky Luciano to have his Italian friends cooperate with the Navy. Luciano gave the Navy contacts in Sicily to help the US with the war effort. Luciano’s 50 year prison sentence was then commuted and he was deported to Italy where he lived until his death in 1962. "
On peut voir aussi les liens de la famille Rotschild :
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-rothschild-rois-des-banquiers_474046.html
Par ailleurs, si on relit "Une mosquée à Munich", on rencontre des musulmans associés à des nazis (il s'agit de musulmans du sud de l'URSS luttant contre le pouvoir communiste de Moscou). C'est ce milieu que Ian Johnson relie aux exécutants des attentats du 11 septembre 2001 (WTC, etc).
Certains auteurs s'étonnent aussi de la présence saoudienne (ou syro-libano-saoudienne) dans les dossiers qui nous intéressent. Faez el Ajjaz a quand-même financé le WNP et était sans doute lié à Kashoggi ... on peut aussi penser à EuroSystem Hospitalier ...
_ _ _
Pour rester en Belgique, je ne suis pas encore certain de ce qu'était "la nébuleuse" qui préoccupait Jean Gol. Je laisserai encore cette question ouverte.
Jean Gol était, sauf erreur de ma part, dans l'IESP et a lancé l'opération Mammouth. Son parcours politique se lit de gauche à droite ...peut-être même d'extrême-gauche à extrême-droite ... on pourait poser la question à Didier Reynders qui en était très proche ...
Je crois que le point commun du groupe ayant cautionné les Tueries est l'anti-communisme. On y retrouve donc des anciens résistants de la seconde guerre mondiale (comme Guy Weber et Yves Dumonceau de Bergendal) mais aussi d'anciens nazis (un milieu dans lequel la CIA et d'autres services ont recruté en masse ... y compris pour former les Stay-behind). Aussi étonnant que cela puisse paraître, il pourrait bien y avoir des juifs associés à d'anciens nazis et à certains musulmans...
|
| | | dim
Nombre de messages : 1674 Date d'inscription : 28/10/2008
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mer 20 Mar 2013 - 10:44 | |
| Peut-être que je me trompe, mais il me semble que l'anticommunisme militant en Belgique s'est "transformé" au cours des années.
Dans les années 60-70, c'était plutot de tendance PSC et même aristo-opusien (voir aussi le coup NEM avorté), avec des bras forts ultra-catholiques de l'OAS et d'Aginter Press (des "templiers", quoi). Durant les années '80, c'est devenu plutot de tendance "libéral" et très associé aux EUs et Israel. On dirait que les "templiers" sont devenu des "franc-maçons". On voit ça aussi en regardant les compositions de membres de l'AESP/Cercle Pinay/CEPIC en contraste avec, par exemple, l'IESP. Et au Cercle des Nations, qui trouve ses origines dans la très catholique ordre du Rouvre, on voit apparaitre des pions comme Salik, Przedb., Cryns, Mathot, Verhoeft, ... On avait découvert la très grande opportunité d'utiliser les trafiques d'armes/drogues pour le financement de buts politiques? des symbioses qui se creéent...
Comment interpreter le clash de Bonvoisin <> Gol dans cette optique?
Et comment définir cette "nébuleuse" qui s'oppose à Gol, et avec Bougerol au milieu? De quelle nature était cette nébuleuse? On songe à de Bonvoisin, mais alors quoi...? Bougerol travaillerait pour Gol, pour bloquer la mouvance de Bonvoisin? Mais pourquoi se serait-il "reconverti", ce milicien du Christ? Ou cette nébuleuse était de toute autre nature? |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mer 20 Mar 2013 - 11:52 | |
| Pour la clarté des références ... le document de douze pages sur la réunion du 2 décembre 1970 à la résidence Rockefeller se retrouve deux fois : CL00334 et KT00214. La liste complète des personnes présentes n'est malheureusement pas attachée.
Cependant, outre Pesenti, il est question d'un certain " Larragoiti ".
Il s'agit sans doute d'un membre de la famille Larragoiti dont il est question dans : http://www.bloomberg.com/news/2013-02-28/ing-sells-part-of-sul-america-stake-to-larragoiti-family.html
Cette famille possède l'assureur brésilien Sul America
http://portal.sulamericaseguros.com.br/data/pages/FF8080811880059D01188006035A0074.htm
On retrouverait une fois de plus une compagnie d'assurances, ce qui est à noter vu les possibilités de financements occultes offertes par ce type d'activités.
Pour la famille Pesenti, voir
http://www.answers.com/topic/riunione-adriatica-di-sicurt-agave-spa
Riunione Adriatica Di Sicurtà Spa
Riunione Adriatica di Sicurtà (RAS), the second-largest insurance company in Italy, was founded on May 9, 1838, in Trieste (...)
On peut supposer qu'il s'agissait surtout d'assurances maritimes, vu la place de Trieste.
(...)
After 1952, Italmobiliare, the holding company of industrialist Carlo Pesenti, gradually became the principal stockholder.
Pesenti died in September 1984, and soon after it was announced that Allianz, the Munich-based European insurance group, would be buying Pesenti's 38% share along with other holdings purchased from Toro Assicurazioni and Saes, a subsidiary of IFI, the Agnelli family's holding company. As agreed, in 1987 Allianz's share rose to 51.51%. The other major stockholders were Imigest Fondo Imicapital with 2.01%, the Banca d'Italia with 1.09%, Fonditalia Management with 0.6%, and Credito Italiano with 0.49%. The remainder of the stock was mostly on the market.
(...).
Le passé nazi du groupe Allianz (Munich) et bien connu ... Cela a-t-il contribué au choix de la famille Pesenti ?
|
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mer 20 Mar 2013 - 12:50 | |
| On retrouve Carlo Pesenti (le petit-fils, né à Milan le 30 mars 1963) dans
http://www.group.intesasanpaolo.com/scriptIsir0/si09/contentData/view/ListProspII_1.pdf?id=CNT-04-0000000026FF0&ct=application/pdf
L'information semble dater de 2000 ...
Carlo Pesenti - Director
Positions held
Chairman Intertrading Srl Deputy Chairman Gazzetta del Sud di Calabria S.p.A. Deputy Chairman Poligrafici Editoriale S.p.A. Deputy Chairman SES - Società Editrice Sicilia S.p.A. Deputy Chairman Società del Gres S.p.A. Deputy Chairman -Director and Member of the Executive Committee Calcestruzzi S.p.A. Director and Member of the Executive Committee Italcementi S.p.A. Director Ciments Calcia S.A. Director Ciments Français S.A. Director Italmobiliare S.p.A. Director Mediobanca S.p.A. Director Punta Ala Promozione e Sviluppo Immobiliare Srl
(un autre directeur est aussi le patron de Burgo Ardennes S.A. )
|
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mer 20 Mar 2013 - 14:05 | |
| Selon une "source" italienne : Gianni Flamini, in his multi-volume work "Il Partito del Golpe", quotes Amos Spiazzi as telling Judge Giovanni Tamburino that Carlo Pesenti (senior) was one of the anti-communist businessleaders who promised financing to General Nardella and his Movimento Nazionale di Opinione Pubblica (MNOP), who were involved in coup plotting in the 1970s. {Vol 3, Tome 1, p 87). Gianni Flamini IL PARTITO DEL GOLPE Prima edizione 1982 Volume 1: 1964-1968 ; Volume 2: 1968-1970 ; Volume 3, tomo I: 1971-1973 ; Volume 3, tomo II: 1973-1974 ; Volume 4, tomo I: 1975-1976 ; Volume 4, tomo II: 1976-1978 . Voir : http://secretsandbombs.wordpress.com/tag/general-francesco-nardella/ http://archivio.camera.it/patrimonio/archivi_privati/ap01/documento/CD3400000421 Movimento nazionale di opinione pubblica (M.N.O.P.). _ _ _ Intéressant ? https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t959-nardella-francesco |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mer 20 Mar 2013 - 18:57 | |
| Pour en revenir aux Rockefeller... Nelson et David étaient présents à la réunion dont il a été question (1970), notamment avec Carlo Pesenti ... Il faut relire : http://www.monde-diplomatique.fr/2003/11/BOIRAL/10677 Trente ans d’une institution secrète
Pouvoirs opaques de la TrilatéraleDirigeants des multinationales, gouvernants des pays riches et partisans du libéralisme économique ont vite compris qu’ils devaient se concerter s’ils voulaient imposer leur vision du monde. Dès juillet 1973, dans un monde alors bipolaire, David Rockefeller lance la Commission trilatérale, qui va marquer le point de départ de la guerre idéologique moderne. Moins médiatisée que le forum de Davos, elle demeure très active, au travers d’un réseau d’influences aux multiples ramifications. par Olivier Boiral, novembre 2003 Il y a trente ans, en juillet 1973, à l’initiative de M. David Rockefeller, figure de proue du capitalisme américain, naissait la Commission trilatérale. Cénacle de l’élite politique et économique internationale, ce club très fermé et toujours actif de hauts dirigeants a suscité nombre de controverses, surtout à ses débuts (1). La Commission entend alors devenir un organe privé de concertation et d’orientation de la politique internationale des pays de la triade (Etats-Unis, Europe, Japon). Sa charte fondatrice résume : « Centrée sur l’analyse des enjeux majeurs auxquels font face l’Amérique du Nord, l’Europe de l’Ouest et le Japon, la Commission s’attache à développer des propositions pratiques pour une action conjointe. Les membres de la Commission regroupent plus de 200 distingués citoyens provenant des trois régions et engagés dans différents domaines (2). » La création de cette organisation opaque, où se côtoient à huis clos et à l’abri de toute compromission médiatique des dirigeants de multinationales, des banquiers, des hommes politiques, des experts de la politique internationale, ou encore des universitaires, coïncide à ce moment avec une période d’incertitude et de turbulence dans la politique mondiale. La gouvernance de l’économie internationale semble échapper aux élites des pays riches, les forces de gauche paraissent de plus en plus actives, en particulier en Europe, et l’interconnexion croissante des enjeux économiques appelle une coopération plus étroite entre les grandes puissances. La Trilatérale va rapidement s’imposer comme un des principaux instruments de cette concertation, soucieuse à la fois de protéger les intérêts des multinationales et d’« éclairer » par ses analyses les décisions des dirigeants politiques (3). A l’image des rois philosophes de la cité platonicienne contemplant le monde des idées pour insuffler leur sagesse transcendante dans la gestion des affaires terrestres, l’élite rassemblée au sein de cette institution fort peu démocratique — et que la démocratie inquiète dès lors que des groupes autrefois silencieux s’en mêlent — va s’employer à définir les critères d’une « bonne gouvernance » internationale. Elle véhicule un idéal platonicien d’ordre et de supervision, assuré par une classe privilégiée de technocrates qui place son expertise et son expérience au-dessus des revendications profanes des simples citoyens : « Un lieu protégé, la Cité trilatérale, où la technè est loi, commente Gilbert Larochelle. Et, postées en surplomb, des sentinelles veillent, surveillent. Le recours à l’expertise ne relève point d’un luxe, il offre la possibilité de mettre la société face à elle-même. Le mieux-être ne vient que par les meilleurs qui, en leur hauteur inspirée, produisent des critères pour les relayer vers le bas (4). » Les thèmes débattus au sein de cette oligarchie de la politique internationale, dont les réunions annuelles se déroulent en différentes villes de la Triade, le sont dans une discrétion qu’aucun média ne semble plus vouloir troubler. Chaque sujet fait l’objet de rapports annuels (The Trialogue) et de travaux thématiques (Triangle Papers) réalisés par des équipes d’experts américains, européens et japonais triés sur le volet. Edités régulièrement depuis une trentaine d’années, ces documents publics traduisent l’attention de la Trilatérale à des problèmes globaux censés transcender les souverainetés nationales et appeler l’intervention des pays riches : réforme des institutions internationales, mondialisation des marchés, environnement, finance internationale, libéralisation des économies, régionalisation des échanges, rapports Est-Ouest (surtout au début), endettement des pays pauvres, etc. Ces interventions s’articulent autour de quelques idées fondatrices qui ont été largement relayées par le politique. La première est la nécessité d’un « nouvel ordre international ». Le cadre national serait trop étroit pour traiter des grands enjeux mondiaux dont la « complexité » et l’« interdépendance » sont sans cesse réaffirmées. Une telle analyse justifie et légitime les activités de la Commission, à la fois observatoire privilégié et contremaître de cette nouvelle architecture internationale. Les attentats du 11 septembre 2001 ont fourni une nouvelle occasion de rappeler, lors de la rencontre de Washington en avril 2002, la nécessité d’un « ordre international » et d’« une réponse globale » auxquels les principaux dirigeants de la planète sont enjoints de collaborer sous la houlette américaine. Lors de cette réunion annuelle de la Trilatérale, MM. Colin Powell (secrétaire d’Etat américain), Donald Rumsfeld (secrétaire à la défense), Richard Cheney (vice-président) et Alan Greenspan (président de la Réserve fédérale) étaient présents (5). La seconde idée fondatrice, qui découle de la première, est le rôle tutélaire des pays de la triade, en particulier des Etats-Unis, dans la réforme du système international. Les pays riches sont invités à s’exprimer d’une seule voix et à unir leurs efforts dans une mission destinée à promouvoir la « stabilité » de la planète grâce à la généralisation du modèle économique dominant. Les démocraties libérales sont le « centre vital » de l’économie, de la finance et de la technologie. Ce centre, les autres pays devront l’intégrer en acceptant le commandement qu’il s’est donné. L’unilatéralisme américain paraît cependant avoir mis à épreuve la cohésion des pays de la triade. Leurs dissensions s’expriment dans les débats de la Commission. Ainsi, dans son discours du 6 avril 2002, lors de la réunion évoquée plus haut, M. Colin Powell a défendu la position américaine sur les principaux points de discorde avec le reste du monde : refus de signer les accords de Kyoto, opposition à la création d’une cour pénale internationale, analyse de « l’axe du Mal », intervention américaine en Irak, appui à la politique israélienne, etc. L’hégémonie des démocraties libérales conforte la foi dans les vertus de la mondialisation et de la libéralisation des économies qui s’exprime dans le discours de la trilatérale. La mondialisation financière et le développement des échanges internationaux seraient au service du progrès et de l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre. Or elles supposent la remise en cause des souverainetés nationales et la suppression des mesures protectionnistes. Ce credo néolibéral est souvent au centre des débats. Lors de la rencontre annuelle d’avril 2003, à Séoul, il a été notamment question de l’intégration économique des pays d’Asie du Sud-Est et de la participation de la Chine à la dynamique de mondialisation. Les réunions des deux années précédentes avaient été l’occasion pour le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Mike Moore, de professer dévotement les vertus du libre-échange. Après avoir vilipendé le mouvement antimondialisation, M. Moore avait même déclaré qu’il était « impératif de rappeler encore et toujours les preuves accablantes qui démontrent que le commerce international renforce la croissance économique (6) ». La tirade du directeur de l’OMC contre les groupes réclamant une autre mondialisation — qualifiés de « e-hippies » — souligne la troisième caractéristique fondatrice de la Trilatérale : son aversion pour les mouvements populaires. Elle s’était exprimée dans le célèbre rapport de la Commission sur la gouvernance des démocraties rédigé par Michel Crozier, Samuel Huntington et Joji Watanuki (7). Dès 1975, ce texte dénonçait les « excès de la démocratie » qu’exprimaient aux yeux des auteurs les manifestations contestataires de l’époque. Celles qui, un peu comme aujourd’hui, mettaient en cause la politique étrangère des Etats-Unis (rôle de la CIA dans le putsch chilien, guerre du Vietnam, etc.) et réclamaient la reconnaissance de nouveaux droits sociaux. Ce rapport provoqua à l’époque nombre de commentaires indignés, qui dirigèrent leurs feux contre l’administration démocrate du président James Carter, qui fut membre de la Trilatérale (comme, plus tard, le président Clinton) ( . Depuis le début des années 1980, l’attention de la presse pour ce genre d’institution semble s’être plutôt portée sur des rencontres moins fermées et surtout plus médiatisées, comme le forum de Davos. L’importance des enjeux débattus au sein de la Trilatérale et le niveau de ceux qui ont participé à ses réunions ces dernières années soulignent néanmoins son influence persistante (9). Loin d’être un « vieux serpent de mer » qui referait surface au ravissement de quelques adeptes d’ésotérisme et de « théorie du complot », la Commission trilatérale est une institution bien établie, dont la discrétion facilite la collusion entre responsables politiques et grandes entreprises. « J’espère bien que les points de vue qui sont formulés par ces gens d’expérience ont une influence réelle sur la politique internationale ! », nous a répliqué un ancien ministre canadien qui a participé à plusieurs des travaux de la Commission trilatérale. Il faisait ainsi écho aux propos du fondateur, M. David Rockefeller : « Quelquefois, les idées mises en avant par les rapports de la Commission trilatérale sont devenues des politiques officielles. Ses recommandations ont toujours été sérieusement débattues à l’extérieur de notre cercle, et elles ont joué un rôle dans les réflexions des gouvernements et dans la formulation de leurs décisions (10). » Ainsi se dessine la trame d’un pouvoir diffus, opaque, presque insaisissable, qui tisse ses liens à travers des clubs fermés et des rencontres internationales dont le forum de Davos représente l’expression la plus ostentatoire. Dans ces lieux de rencontres, d’échanges, de tractations gravitent les mêmes protagonistes, s’élaborent les analyses et les compromis qui précèdent souvent les grandes décisions. La Commission trilatérale est une des pièces de cet échiquier polymorphe. Elle consolide l’alliance entre le pouvoir des multinationales, de la finance et de la politique, grâce à un réseau d’influences dont les ramifications s’étendent aux principaux secteurs de la société. Olivier Boiral Professeur à l’université Laval (Canada) (1) Le Monde diplomatique a consacré plusieurs articles au sujet dans les années 1970. Lire en particulier Claude Julien, « Les sociétés libérales victimes d’elles-mêmes », et Diana Johnstone, « Une stratégie trilatérale », respectivement mars 1976 et novembre 1976. Lire aussi l’article de Georges-Albert Astre, « Le nouveau capitalisme », in Manière de voir, n° 72, en vente le 15 novembre. (2) Le nombre des « distingués citoyens » admis au sein de la Commission a été par la suite élargi et comprend aujourd’hui plus de 300 membres. MM. Raymond Barre, Thierry de Montbrial, Denis Kessler ont participé à ses travaux. M. de Montbrial est également membre du « Groupe Bilderberg ». (3) Lire sur les réseaux de « décideurs » de ce genre, Geoffrey Guens, Tous pouvoirs confondus, EPO, Bruxelles, 2003. (4) Gilbert Larochelle, L’Imaginaire technocratique, Boréal, Montréal, 1990, p. 279. (5) Leurs discours, ainsi que de nombreuses autres informations, sont accessibles par le site de la Commission : http://www.trilateral.org/ (6) Mike Moore, The Multilateral Trading Regime Is a Force for Good : Defend It, Improve It, Réunion de la Commission trilatérale du 11 mars 2001. (7) Michel Crozier, Samuel Huntington et Joji Watanuki, The Crisis of Democracy : Report on the Governability of Democracies to the Trilateral Commission, New York University Press, 1975. ( Zbigniew Brzezinski avait été l’un des grands architectes de cette organisation avant de devenir le principal conseiller du président Carter pour les questions de sécurité. (9) On citera, par exemple, MM. William Clinton, George H. Bush, Henry Kissinger, George Soros, Valéry Giscard d’Estaing, Ernesto Zedillo, Mme Madeleine Albright. Mais, à ces responsables politiques, il convient d’ajouter de nombreux dirigeants en exercice des multinationales Exxon-Mobil, General Electric, Daimler-Chrysler, Levi Strauss, Kodak, Xerox, ABB, Johnson & Johnson, Alcan, Power Corporation, etc. (10) David Rockefeller, Georges Berthoin et Takeshi Watanabe, préface aux Task Force Reports : 9-14, New York University Press, 1978, p. IX. |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mer 20 Mar 2013 - 19:04 | |
| http://publicintelligence.net/trilateral-commission-complete-membership-list-may-2010/
Trilateral Commission Complete Membership List May 2010
(...)
DAVID ROCKEFELLER Founder and Honorary Chairman
(...)
Carlo Pesenti, Managing Director, Italcementi, Bergamo
(...)
Baron Jean-Pierre Berghmans, Chairman of the Executive Board, Lhoist Group, Limelette, Belgium
(...)
Note : entre des chaufourniers comme Lhoist et des cimentiers comme Pesenti, il y a peut-être des liens ... même s'il y a beaucoup de monde dans la Trilatérale ...
|
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Jeu 21 Mar 2013 - 10:17 | |
| Toujours au sujet de la réunion http://fr.scribd.com/doc/130910197/Kissinger-Violet chez Rockefeller ... ... un extrait de "La route vers le nouveau désordre mondial" de Peter Dale Scott. (...) (...) |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Jeu 21 Mar 2013 - 16:04 | |
| Pour en revenir aux liens présentés par "dim" ... et à sa question sur la Belgique ...
Carlo Pesenti (le grand-père) était un grand financier de l'extrême-droite (voir Francesco Nardella).
Via leur présence à la Trilatérale et vu la proximité de leurs activités industrielles (chaux et ciment), on peut supposer que la famille Pesenti et la famille Lhoist se connaissaient.
Carlo Pesenti possédait en outre une compagnie d'assurances qui a été reprise par Allianz.
Les familles Lhoist, Berghmans et Roels (Dumont Wautier) sont liées.
http://www.skynet.be/actu-sports/actu/dossier/665372/famille-lhoist-berghmans-milliard-euros
La famille Lhoist et la famille De Liedekerke sont aussi liées :
http://staatsbladclip.zita.be/moniteur/lois/2007/08/22/loi-2007202561-print.html
(membres du Conseil supérieur wallon de la Chasse : - M. de Liedekerke Bertrand, Oudoumont 1, B-4537 Verlaine; - M. Lhoist Léon, avenue des Fleurs 8, B-1150 Bruxelles. )
La famille de Liedekerke fait partie du "salon bleu".
La famille Roels contrôle les activités de Allianz en Belgique.
Ces familles nobles sont proches de la famille royale.
Les personnes suivantes sont proches d'Argenteuil (Léopold III, princesse de Rethy, Alexandre de Belgique, etc) : la famille de Liedekerke, le général Close, Guy Weber, Yves du Monceau de Bergendal... et aussi (Alexandre de Belgique) : les actionnaires de Mercedes (sans doute la famille Flick), Michel Relecom, Félix Przedborski (Deferm, Cravatte, Nihoul, Bouty ...et le reste).
Via la comtesse de Liedekerke, on arrive à Paul Latinus et au WNP.
Paul Latinus, c'est un lien avec la DIA.
Le WNP (hautement suspect dans les Tueries), c'est un lien vers les milieux nazis mais aussi avec la secte Moon (Alexander Haig, SACEUR...) et les mercenaires (Aginter Press mais aussi Soldiers of Fortune, etc).
Il y aurait beaucoup d'autres noms à citer, notamment ceux des schémas de Libert et de Latinus.
La famille Pesenti ne semble pas reculer devant des contacts avec Delle Chiaie et même devant la perspective d'un coup d'Etat. Il faut citer ses liens avec le Vatican, la loge P2, etc. Carlo Pesenti (le petit-fils) semble également avoir des liens avec la mafia (Caltanissetta) ... et les mafias ne peuvent être négligées dans ce qui nous intéresse. La famille Pesenti semble par ailleurs liée à la famille Ferrero (bien installée en Belgique).
Cela n'est pas si confus que cela si on pense au point commun qu'était l'anti-communisme (allant jusqu'au renversement d'Allende pourtant élu démocratiquement). Cela semble lier la droite "traditionnelle", notamment chrétienne (CEPIC, etc) mais pas uniquement (PRL-MR) et l'extrême-droite (notamment nazie).
Si l'on veut citer des exécutants, il faut très probablement se tourner vers le WNP et les mercenaires. Des truands "locaux" peuvent avoir été utilisés (Dominique Salesse ? Claude Nitelet ? etc). Mais il ne faut pas ignorer la "nébuleuse" qui les contrôle (en partie décrite ci-dessus pour la Belgique). A ne pas négliger, même s'ils sont trop peu connus : Faez el Ajjaz (financier du WNP ! lien avec Khashoggi ?) et son "garde du corps" Calmette... En ce qui concerne les commanditaires, je pense (comme Max Loiseau) à l'IESP (à l'origine général Close, Armand de Decker, Yves du Monceau de Bergendal, Alexander Haig, etc). Selon Max Loiseau, l'IESP continuerait à se réunir ...
On peut aussi aller plus loin et noter que beaucoup de personnes citées ont un intérêt direct ou indirect à l'existence d'un climat de violence : marchands d'armes, sociétés de gardiennage, compagnies d'assurance, etc. Si l'anti-communisme ne suffit plus à développer leurs "affaires", elles favoriseront une autre source de conflit (je pense au terrorisme islamique).
|
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Lun 25 Mar 2013 - 20:13 | |
| Il en était question dans l'affaire des avions renifleurs : http://fr.scribd.com/doc/132251311/Enquetes-reportages-Renifleurs-2 |
| | | Et In Arcadia Ego
Nombre de messages : 1103 Date d'inscription : 30/03/2012
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mar 26 Mar 2013 - 2:51 | |
|
Dernière édition par Et In Arcadia Ego le Sam 16 Aoû 2014 - 5:26, édité 1 fois |
| | | David Teacher
Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 31/05/2013
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Sam 8 Juin 2013 - 20:47 | |
| 1) Giulio Andreotti, The USA Up Close: From the Atlantic Pact to Bush (Gli USA visti da vicino; foreword by Kissinger), New York University 1992, Chapter 10: Vacation in the USA [re August 1971], pgs 61-62.
“Relations with America during my interval in government service (1968-72) did not rotate around official commitments but were nonetheless marked by moments of no lesser interest. The French stateman Antoine Pinay invited me to join a small and entirely informal group of Europeans and Americans set up to discuss current world affairs. We used to meet once or twice a year, ordinarily in Washington at the home of Nelson Rockefeller, but at times also in Europe (I recall one session in Bavaria as the guests of Franz Josef Strauss). Some of the participants varied according to the subject for discussion (highly regarded was Henry Kissinger), while the others, according to their respective schedules, were always the same. A scholarly Dominican, Fr. Dubois, who was on the Holy See’s Permanent Mission to the United Nations, gave a religious touch to the sessions by celebrating Mass for those who wished to attend and offering brief meditations for all. Another participant from Italy was Pinay’s good friend, the engineer Carlo Pesenti. Assiduous amongst the Americans was David Rockefeller. With his travels and personal contacts at the highest possible level in almost all nations he was always a source of the latest inside information.
Pinay also travelled extensively and was always up-to-date on everything. What I most admired in him were his pragmatic outlook and refusal to espouse the pessimism which was quite widespread at that time and not without a certain justification. His prestige at home and abroad was not linked so much to his length of service in government (minister of finance and for a long time prime minister) as it was to the successful campaign to strengthen the French currency and to the fact he was consulted during difficult economic situations and his advice was much appreciated. His many commitments did not prevent him from holding the office of mayor in his small hometown of Saint Chamon until not long ago; this conforms to a traditional French practice for important politicians.
Over the past few years Pinay has been active but has had to heed the precautionary measures dictated by age. Other friends of the group have departed from this world and so those annual appointments no longer take place. We occasionally meet, one on one, when someone happens to come through Italy or when I visit their respective nations.”
2) Je laisserais tomber les efforts a detailler plus le petit-fils Carlo Pesenti, ses connections pretendument mafieuses et la Trilateral Commission. Interessants certes, mais bien loin de nos preoccupations avec les TBW ou Carlo Pesenti le grand-pere est d'une importance capitale - faut pas chercher midi a quatorze heures! Le document Kissinger/Violet que Herve a heureusement mis en ligne est crucial et merite toute notre attention.
|
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Lun 7 Sep 2015 - 18:15 | |
| http://www.myheritage.nl/research/collection-10025/newspaperarchivecom?itemId=450058508&action=showRecord#fullscreen Galveston Daily News2 apr 1984_ _ _ Carlo Pesenti était dans le "Cercle" (Pinay - Violet) Antoine Pinay et Paul Van Zeeland ont été à l'origine du Bilderberg ... http://www.cryptome.org/2012/01/cercle-pinay-6i.pdf _ _ _ http://www.myheritage.nl/research/collection-10025/newspaperarchivecom?itemId=416279786&action=showRecord#fullscreen Orange County Register28 sep 1984_ _ _ http://www.myheritage.nl/research/collection-10025/newspaperarchivecom?itemId=421821642&action=showRecord European Stars And Stripes9 jun 1985 |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mer 9 Sep 2015 - 8:22 | |
|
Voici un commentaire d'un lecteur attentif :
This is not a topic I have studied myself, so I don't know why Pesenti would be wanting to make large payments for the benefit of the IOR. I suppose it could have been a simple business mistake on his part to link repayment of the loan to the Swiss franc. Charles Raw discusses the loan briefly in his book The Moneychangers on page 91. He points out various irregularities, including the fact the loan was not mentioned in Italmobiliare balance sheets until its repayment in 1979/80, raising suspicions it had never actually been paid in the first place. It's possible the money was linked to anti-communist operations, though in that case one might have expected it to be travelling in the opposite direction. Pesenti certainly seems to have been close to Gelli, who held a copy of a business agreement between Calvi and Pesenti in his personal files. Gelli also names Pesenti in a list of business people for whom he had performed delicate consultancy services. The others were Calvi, Anna Bonomi, and publishers Fabbri and Rizzoli (p. 195 of his book La Verità).
_ _
Le lien Carlo Pesenti / Licio Gelli me semble important à garder en mémoire ...
|
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mer 16 Sep 2015 - 8:44 | |
| Evolution of Italian Enterprises in the 20th Centurypublié par Renato Giannetti,Michelangelo Vasta |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo Mer 16 Sep 2015 - 8:51 | |
| http://faculty.london.edu/pvolpin/turnover.PDF |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Pesenti, Carlo | |
| |
| | | | Pesenti, Carlo | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |