Christian Smets de la Sûreté de l'Etat a fait quelques déclarations curieuses lors d'une interview.
Très curieux ! Racket ou terrorisme ?
HERVE
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Sujet: Re: Interview Christian Smets Dim 12 Mar 2023 - 8:49
Un message de Christian Smets sur Paul Latinus...
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De : Christian Smets Envoyé : dimanche 30 août 2020 à 22:09 À : Objet : souvenirs d'un Canard suspect
Un certain Paul L.
Quand on l’évoquait, avec mes collègues nous chantions en chœur « J’aime Popol et ses fadaises ».
Je l’ai rencontré pour la 1e fois dans un bistrot, accompagnant sur ordre mon chef de brigade (5 niveaux au-dessus de moi à l’époque), cet excellent Victor Massart. Outre l’intéressé, l’accompagnait un mec, connu dans nos dossiers comme proche de l’extrême-droite, ancien gendarme et présentement vigile au Berlaimont. Ce qui m’a interpellé d’emblée était le fait qu’il tutoyait ce brave Totor… des intimes sans doute.
Popol était un petit bonhomme maigre au regard fuyant. Il nous a expliqué que, dans ses fonctions au Cabinet d’un ministre PSC (Cécile Goor, si ma mémoire est bonne), il avait accès aux dossiers d’associations, dont beaucoup d’extrême-gauche et nous a soumis quelques exemples. De retour à l’Usine, VM m’a dit qu’il pensait que c’était intéressant (ce qui n’était pas inexact) et m’a enjoint de le répertorier comme informateur et de le « traiter ».
Voici donc Popol I.R.C. 2075, avec rémunération fixe. Au départ, tout se passait normalement : je le voyais 2 à 3 fois par mois ; il me montrait des documents, je prenais des notes, puis je rédigeais mes rapports. Tout roulait…
Puis petit à petit des étrangetés m’ont mis en éveil.
Francis Dossogne, le boss du Front de la Jeunesse, que j’ai rencontré à 5 ou 6 reprises dans le cadre normal de mes fonctions d’alors, m’explique dans un bistrot de Grimbergen que des choses l’inquiètent. Son mouvement était sous la menace de poursuites pour constitution de milice privée et un de ses cadres bruxellois, Paul L. montait régulièrement la garde sur le toit du « bunker », local du mouvement facho, armé d’un fusil pour prévenir une attaque des communistes. Il faut préciser que ce « bunker » était en bord de canal et donc visible de loin. On aurait voulu faire de la provoc qu’on ne s’y serait pas mieux pris ! Ensuite, Paul a fait sécession avec quelques autres militants, ce qui deviendra le WNP (dont on reparlera si « on » m’en laisse le temps).
Quelque temps plus tard, l’amie de Paul que j’avais entrevu à deux reprises (elle était hispanophone et je n’ai jamais su son nom) m’appelle au bureau me demandant de la rencontrer rapidement en tête à tête. Méfiant, je lui fixe rendez-vous à l’endroit le plus caché de Bruxelles : la terrasse du Roi d’Espagne, Grand-Place. Je fais également mettre en place une surveillance 45 min. avant l’heure fixée : RAS. Les mains dans les poches, je rapplique et m’installe au soleil à côté de la jeune femme, non pour lui faire du genou mais afin de pouvoir observer les alentours tout en l’écoutant.
Après 2 ou 3 banalités s’entame un bref dialogue surréaliste que je vais tenter de reproduire fidèlement :
Elle « Est-ce que le travail que Paul fait pour vous est vraiment très dangereux ? » Moi « Absolument pas : certains documents auxquels il a accès de par ses fonctions m’intéressent ; on se voit, il m’en parle ou me remet des photocopies, voila tout. S’il reste discret, le risque pour lui est nul. « Alors je ne comprends pas… » ??? « Il passe une grande partie de ses nuits à guetter par la fenêtre, armé d’un fusil. Je l’ai interrogé et il m’a répondu qu’il craignait une attaque imminente des communistes ». « Mais, vous vivez au 11e étage ! » (ils habitaient dans l’une de ces horribles barres du boulevard Mettewie) « Oui, mais il m’a parlé d’une attaque par hélicoptère » Là, j’ai été incapable de réprimer un fou-rire ; pas très professionnel ça…
L’irrésistible ascension d’un… et la fuite en Egypte
Printemps 1981 l’hebdomadaire POUR publie à la UNE un long article dénonçant un attaché de cabinet de Cécile GOOR somme étant un fasciste tentant de pénétrer les milieux progressistes. Aussitôt pris de panique, Latinus décide de quitter le pays sans délai. Il m’appelle, me demandant de le conduire illico à Orly. Prétextant d’obligation professionnelles, je me dérobe, bien entendu. Et quoi encore ? On apprendra ensuite qu’il est au Chili, parfait modèle de démocratie. Il reviendra quelques mois plus tard à peine. Pourquoi s’est-il enfui alors qu’il n’était pas recherché ? Quels facteurs ont motivé son retour ? On ne le saura jamais. Mais, pour ce qui me concerne, l’important est que Latinus était convaincu que c’était moi qui l’avais « balancé » à Pour. Sa mère la dit et répété à tout son entourage et on m’a rapporté ses propos. Et certains médias ont naturellement cru bon d’embrayer dans ce sens… huile sur le feu… Il est donc concevable que Latinus ait nourri depuis un désir de vengeance à mon égard. Et ce d’autant plus que peu après, une décision inattendue de mon ADG me rappelait immédiatement à Bruxelles et me contraignait à prendre la direction de la section « Protection des personnalités ». Jouant alors un rôle semi-public, j’ai cessé du jour au lendemain TOUT contact avec des extrémistes, parce que c’était totalement incompatible avec mes nouvelles fonctions. Dès lors, les derniers fachos qui avaient des doutes quant à ma sympathie à leur égard étaient au parfum… la guerre pouvait commencer… Quelques mois plus tard, je reçois un appel téléphonique d’un jeune journaliste ultra-progressiste que je ne connaissais alors que de nom et qui demande à me rencontrer rapidement. C’était l’époque où la presse commençait à évoquer mes « exploits » au W.N.P. Je retrouve ce géant barbu dans un bistrot. Il me déclare tout de go « J’ai souhaité vous voir parce que, au moins sur un point, je SAIS qu’on ment à votre sujet, donc il pourrait y en avoir d’autres… ». Il enchaîne en me rappelant qu’on m’a accusé d’avoir dénoncé Popol à POUR et m’affirme savoir que c’est faux. Après avoir un rien ménagé le suspense, il me dit que cela ne peut être moi puisque c’est lui (logique imparable !), puis m’explique longuement la genèse de ses recherches, leur évolution jusqu’à la publication de son fameux article. Nous avons depuis lié une solide amitié qui durera des années… Tour arrive !
Quand on ajoutera que lors de nos rencontres, après une certaine heure le « Maréchal » arrivait systématiquement beurré comme un petit LU, on pourra, j’espère, mieux comprendre que j’ai gravement sous-estimé sa dangerosité. Je plaide en tout cas de larges circonstances atténuantes.
Le Mystère Latinus
Il a emporté dans la tombe de nombreux points d’interrogation.
Maréchal d’une organisation nazie, il rapplique à la PJ et déclare « Je viens vous dénoncer les auteurs d’un double meurtre » (la Pastorale) : ses deux fidèles sous-fifres Barbier et Lammers, sabordant ainsi le groupuscule qu’il avait fondé. D’où perquisitions, découverte de l’ultra-secret réseau WNP, des télex volés à l’OTAN et autres joyeusetés et SCANDALE dans la presse. Quand, après ma retraite, j’ai tenté s’analyser sereinement la situation, je suis arrivé à la conclusion que le W.N.P. n’était rien d’autre qu’un « piège à cons » et que le principal con à y âtre tombé c’était moi. Pas fier le Canard.
Meurtre ou suicide ?
Je n’ai certes pas la réponse MAIS
Ayant à l’époque le Brabant-Wallon dans mes compétences à la SE j’ai demandé à un de mes collaborateurs qui connaissait bien le coin où s’était installé P.L. de poser quelques questions discrètes. Résultat : quelques heures avant sa mort, l’intéressé, quasi ivre mort, se trouvait dans un bistrot du patelin avec sa compagne d’alors, une certaine Mireille. Ils ont eu une violente, longue et bruyante dispute (il y avait de nombreux témoins !), après quoi il est parti en claquant la porte, a pris sa voiture sans un état proche de l’Idaho et est rentré chez lui où on a découvert son cadavre peu après. De deux choses l’une : soit il était sous surveillance préalable et on l’a exécuté, sinon… Encore une fois je n’ai pas la réponse.
Lu dans la presse : le fil de téléphone était trop long et ses pieds auraient touché le sol de plus l’expertise a montré que le câble n’aurait pu supporter le poids du corps. Fort bien, mais des amis de la Direction de la PJ (ne vous en déplaise, j’en avais) m’ont fait observer que si le fil avait été placé en double, il aurait eu ainsi la résistance et la longueur adéquates, mais que l’autopsie avait été à ce point bâclée qu’on ne possédait rien de certain sur les traces de strangulation. Quand j’ai voulu évoquer cela devant une juge d’instruction universellement respectée, elle a exceptionnellement perdu son légendaire sang-froid me menaçant de plein de choses : inculpation, etc. Je l’ai plantée là et suis sorti en rigolant pensant « Merci Mme la juge, j’ai ma réponse. »
C’est vrai, trop sûr de mes puissants appuis, je me suis parfois montré arrogant. Je l’ai payé bien cher.
JFRobert
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Sujet: Re: Interview Christian Smets Dim 12 Mar 2023 - 10:47
HERVE a écrit:
Un message de Christian Smets sur Paul Latinus (…) Quelques mois plus tard, je reçois un appel téléphonique d’un jeune journaliste ultra-progressiste que je ne connaissais alors que de nom et qui demande à me rencontrer rapidement. C’était l’époque où la presse commençait à évoquer mes « exploits » au W.N.P. Je retrouve ce géant barbu dans un bistrot. Il me déclare tout de go « J’ai souhaité vous voir parce que, au moins sur un point, je SAIS qu’on ment à votre sujet, donc il pourrait y en avoir d’autres… ». Il enchaîne en me rappelant qu’on m’a accusé d’avoir dénoncé Popol à POUR et m’affirme savoir que c’est faux. Après avoir un rien ménagé le suspense, il me dit que cela ne peut être moi puisque c’est lui (logique imparable !), puis m’explique longuement la genèse de ses recherches, leur évolution jusqu’à la publication de son fameux article. Nous avons depuis lié une solide amitié qui durera des années… Tour arrive !
Intéressante missive, même si on n'en connait pas le (la) destinataire.
Le jeune journaliste, un géant barbu, ça me rappelle Philippe Brewaeys. RIP. https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Brewaeys
Franz2
Nombre de messages : 153 Date d'inscription : 19/01/2023
Sujet: Re: Interview Christian Smets Dim 12 Mar 2023 - 10:59
Merci X pour avoir renseigné ce Podcast
Tant pis si je dis des bêtises, mais il y a quelque chose dans ce que dit CS que je ne comprends pas bien: On a un groupe mafieux aux USA qui fait pression sur Delhaize pour qu'ils arrêtent de marcher sur ses plates bandes. A cette fin, il demande à l'ARI d'organiser les attaques sur Delhaize (seconde vague). Delhaize paie après Alost (une grosse somme d'argent versée aux USA sans laisser de trace comptable en Belgique). Mais ce que souhaite ce groupe mafieux c'est que Delhaize cesse de le concurrencer. Alors pourquoi ce paiement? Pour rémunérer les auteurs/organisateurs des attaques en Belgique (des anciens gendarmes)? Et quid de l'influence de Delhaize aux USA? A-t-elle diminué après Alost?
B&B sont désignés par CS comme les TBW, mais sans preuves..Et oui, comme dit plus haut, pourquoi bloquer l'enquête pour protéger deux anciens gendarmes bannis de la gendarmerie?. Ca ne tient pas vraiment la route, il me semble..Dans le scénario mafieux de CS, la logique aurait voulu que ce soit les succursales de Delhaize aux USA qui fassent l'objet d'attaques, non?
x a écrit:
Le podcast qui suit contient une interview de C.S. réalisée très peu de temps avant sa mort : PODCAST rtbf 'LES TUEURS DU BRABANT' : 'LA PISTE DES ANCIENS GENDARMES' - 2ème partie (27 min) : https://audio.audiomeans.fr/file/YRGFwtaEtl/7cbd6d99-b777-488f-a01a-3b507065f30c.mp3?_=0
Dernière édition par Franz2 le Dim 12 Mar 2023 - 11:25, édité 1 fois
HERVE
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Sujet: Re: Interview Christian Smets Dim 12 Mar 2023 - 11:11
Autre message (antérieur) de Christian Smets...
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From: Christian Smets Sent: Sunday, August 23, 2020 12:19:02 AM À : Subject: Doc 1
Qqs mots masqués pcq oiseaux dans espace qui cherchent mots.
On admet généralement que 2 vagues
1 criminalité ciblée
Espace
2 Uniquement 3 Del
Si on prend un dico : ce sont les seules vraies tue…
Après fini…
« on » se demande pq ça a cessé « brusquement. Seule réponse logique : pcq le but était atteint !
Déstab pays non non et non ; ai suivi ça de l’intérieur ça tient pas la route. Un petit boum gare centrale à 8h, un autre rue neuve un samedi à 15h, un 3e grand-place un samedi à 20h et l’affaire est réglée sans risques.
Pierre et ses 3 copains avec leurs trucs pas méchants ont créé bcp + de panique pcq cela visait l’ « establishment », je le SAIS.
Jusque là on est d’accord ?
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Je ne partage pas l'opinion de Christian Smets : « on » se demande pq ça a cessé « brusquement. Seule réponse logique : pcq le but était atteint ! "
Il y a d'autres possibilités, notamment le décès du (d'un ?) chef de bande.
En ce qui me concerne, je suis interpellé par l'autobiographie du COS de la CIA à Bruxelles Richard L. Holm qui a écrit qu'il a mis fin à une "opération" très risquée pour la CIA et qui n'apportait pas vraiment d' "intelligence"... Les dates semblent correspondre.
A noter : le COS de la CIA à Bruxelles s'occupait aussi du SHAPE (ce qui n'était pas le cas de l'ambassadeur). On peut donc penser à un lien avec la DIA (voir le témoignage de Joël Lhost).
Richard L. Holm dit que l' "opération" qu'il a stoppée avait commencé plus d'un an auparavant sous le commandement de son prédécesseur... Cela couvre donc la deuxième vague.
Il faut aussi se souvenir du lien qui commence seulement à être exploré entre un extrémiste de droite comme Stefano Delle Chiaie et les organisations mafieuses (notamment lors du massacre de Capaci), ainsi que des soupçons sur Toto Riina qui aurait dû obéir à une "autorité supérieure" pour organiser dans l'urgence l'assassinat de Paolo Borsellino (voir les déclarations de Roberto Scarpinato).
Nous connaissons ce qui a relié l'armée américaine à Cosa Nostra lors du débarquement en Sicile, ainsi que le parcours de "Lucky" Luciano et ses liens avec Irving Brown contre les communistes à Marseille. Peut-on suggérer que ces relations se soient poursuivies par après ?
JFRobert
Nombre de messages : 110 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 09/05/2016
Sujet: Re: Interview Christian Smets Lun 19 Juin 2023 - 17:49
x a écrit:
MÉFIANCE, PRUDENCE en ce qui concerne le volet B&B des propos de C.S. : il apparaissait clairement dans le Devoir d'Enquête du 3 mars 2010 (sur B&B) que C.S. et ces deux-là étaient en guerre, donc....
Pour illustration : Cette rediffusion d'un ancien numéro de “Au nom de la loi ” ( RTBF, 1994 ) contient un extrait d'un entretien avec C. Smets (vers 16 minutes), datant de l'époque du procès B & B.
https://www.youtube.com/watch?v=V7D6kOxoVkE
Huggy
Nombre de messages : 321 Date d'inscription : 27/05/2023
Sujet: Re: Interview Christian Smets Dim 3 Sep 2023 - 15:07
Citation :
Christian Smet écrivait dans sont testament :
''Cette enquête n'aboutira jamais : Il y a des ordres de l'EMG de la GD pas de GD ou d'ex GD dans cette affaire. Or il y en a donc.''
Là où il est question d'émission de mensonge de la part de la CBW, concernant les GD ou ex GD :
'' Une commission rogatoire est partie en France BRUXELLES Le probable décès de l'ancien gendarme Madani Bouhouche, annoncé lundi par les quotidiens Le Soir et De Morgen sur base de source officieuse, marquerait la disparition d'une figure récurrente de plusieurs affaires de grande criminalité des années 80. Ancien de la BSR de Bruxelles, amoureux des armes, Madani Bouhouche serait décédé il y a une dizaine de jours en France, dans la région montagneuse où il s'était retiré. Il serait mort dans un banal accident provoqué par la chute d'un arbre qu'il était en train de scier. Bouhouche était âgé de 53 ans.
Son nom et celui de son ex-collègue gendarme de la BSR de Bruxelles Robert Beijer resteront liés à plusieurs dossiers de grande criminalité non élucidés des années '80. Des dossiers «flirtant » parfois avec celui des tueries du Brabant. Lors de leur «mégaprocès » devant la cour d'assises du Brabant, en 1994 et 1995, les accusés avaient dû répondre d'une série impressionnante de crimes et délits commis entre 1981 et 1989. Après cinq mois d'audience cependant, certains de ces faits, pour lesquels les accusés avaient été acquittés, étaient demeurés inexpliqués.
Parmi ceux-ci, le meurtre de l'ingénieur de la FN Juan Mendez, commis le 7 janvier 1986 sur la voie d'accès «Rosières » de l'autoroute Bruxelles-Namur, et pour lequel Madani Bouhouche était accusé. Le jury avait innocenté Bouhouche de ce crime, même s'il l'avait reconnu coupable du vol d'armes commis à son domicile quelques mois avant sa mort. La cour d'assises avait également blanchi Bouhouche pour deux attentats commis en octobre 1981, contre le major de gendarmerie Herman Vernaillen, chef du district de Bruxelles, et contre un véhicule de la BSR. Il avait par contre été reconnu coupable de recel d'armes volées en 1982 à l'Escadron Spécial d'Intervention de la gendarmerie.
La cour avait imputé à Bouhouche la location d'une série de boxes de garages et de flats dans lesquels des armes avaient été retrouvées. L'enquête avait été menée en parallèle à celle sur les tueries du Brabant. Bouhouche avait été qualifié de chef d'une association de malfaiteurs, mais la cour n'avait pu lever le voile sur cette mystérieuse association, dont elle n'avait pu désigner ni l'identité, ni les membres, ni les buts ou les commanditaires éventuels.
Si Bouhouche avait été innocenté du meurtre de Juan Mendez, les jurés l'avaient par contre reconnu coupable de vol, avec la circonstance aggravante qu'un homicide avait été commis, dans «l'affaire Zwarts », du nom d'un agent de sécurité de la Sabena disparu «corps et biens » en 1982 avec sa cargaison d'or et de valeurs à Zaventem. Bouhouche avait également été jugé coupable du meurtre du négociant libanais Ali Souleiman et d'une tentative de meurtre sur le frère de ce dernier, Ali Saïd, le 2 septembre 1989 lors d'une «expédition » menée à Anvers avec Beijer et dont l'objet demeure ténébreux. Ces deux crimes avaient pesé lourd dans la balance lors de l'arrêt de la cour.
Robert Beijer, qui comparaissait aux côtés de Bouhouche devant les assises, avait été condamné à 14 ans de réclusion. Les deux derniers co-accusés, Christian Amory et René Chang, avaient été acquittés.
Dans l'arrêt du 13 février 1995 condamnant Madani Bouhouche à vingt ans de travaux forcés, la cour d'assises avait tenu compte du dépassement du délai raisonnable dans lequel tout accusé a le droit d'être jugé. La peine principale avait dès lors été atténuée.
Bouhouche avait été remis en liberté conditionnelle en septembre 2000. Retiré en France depuis, il s'était abstenu de revenir en Belgique en octobre 2001 pour témoigner au procès d'assises de son ancien compagnon Jean-François Buslik.
Une commission rogatoire composée d'enquêteurs de la "Cellule Brabant wallon" Une commission rogatoire a pris le départ pour le sud de la France à la suite de l'annonce du décès de Madani Bouhouche, confirme-t-on lundi à Charleroi de source judiciaire. Cette commission rogatoire est composée d'enquêteurs de la "Cellule Brabant wallon" chargée depuis de nombreuses années du dossier relatif aux tueries du Brabant. La piste de Madani Bouhouche, en raison de son passé judiciaire, avait été l'une de celles longtemps privilégiées par cette cellule, mais les innombrables investigations menées à son propos n'avaient jamais permis de démontrer son implication dans ces tueries qui avaient, plusieurs années durant, ensanglanté le pays et causé la mort de 28 personnes, avant de prendre fin de manière mystérieuse.
Une des causes de l'arrêt de ces agressions meurtrières pourrait avoir été le décès de celui qui en était considéré comme le chef, et qui aurait été blessé lors de la dernière attaque. Il y a quelques mois, des fouilles entreprises dans des bois limitrophes de la région du Centre et du Brabant n'avaient pas davantage apporté d'éléments neufs à l'enquête. Bouhouche, qui avait encouru des condamnations pour d'autres faits, faisait l'objet d'une libération conditionnelle. Il vivait retiré en ermite dans la région de Foix, dans le sud de la France.
Selon les informations dont on dispose, son décès accidentel est survenu à la fin du mois de novembre, alors qu'il se livrait à des travaux de bûcheronnage en forêt: il a été écrasé par un arbre. Le décès avait été signalé de manière officielle par la famille à l'assistanat de probation qui veillait au bon déroulement de sa libération conditionnelle. On précise également de source judiciaire à Charleroi que cette commission rogatoire n'est motivée par aucun élément nouveau survenu à propos de l'implication éventuelle de Bouhouche dans le dossier des tueries. Il s'agit simplement, dit-on encore, de mettre un terme définitif à cette piste déjà abandonnée par les enquêteurs.''
'' Les récentes études effectuées par la cellule de Jumet menaient de nouveau à lui
CHARLEROI Eternel suspect dans le dossier des tueries du Brabant, Madani Bouhouche est décédé le 22 novembre, dans son chalet de Fougax-et-Barrineuf, perdu dans les montagnes de l'Ariège.
Exploitant les nouvelles techniques d'investigation, les enquêteurs de Jumet avaient diligenté des études de profiling et de géomatique, qui sert à localiser les points de chute des tueurs, à l'époque des faits. Et coïncidence, le nom de l'ex-gendarme est réapparu, parmi d'autres. Mais en consultant le registre national, les policiers ont constaté que Bouhouche était décédé. Visiblement, l'assistant de probation n'a pas eu le réflexe de prévenir la cellule belge, ce qui a laissé tout le temps à la famille du défunt de faire disparaître des preuves, si un jour elles ont existé. «Madani Bouhouche a toujours fait partie des profils intéressants, dans le cadre des investigations sur les tueries du Brabant», explique le juge Lacroix. «Il était donc opportun, à l'annonce de son décès, d'aller perquisitionner son lieu de résidence.» Sur place, les enquêteurs ont découvert un riot-gun. Une arme qui ne correspond pas à celles utilisées par les tueurs. Mais l'on connaît les talents d'armurier de l'ex-gendarme... Le disque dur d'un PC doit être analysé, tout comme des documents des années 80.
La cellule de Jumet ne cache pas Ne cache plus, c'est différent. qu'un nouvel interrogatoire de Bouhouche était envisageable vu les dernières études. L'individu a toujours fait partie des suspects. On s'est d'ailleurs toujours demandé pourquoi Madani Bouhouche avait dépensé plus d'un million de francs pour louer des boxes de garage. On sait que les tueurs du Brabant volaient leurs véhicules plusieurs mois avant les faits et les cachaient. Où? Personne ne l'a jamais su.. .''
ZUT, mon doigt à glissé, la suite plus bas . . .
Huggy
Nombre de messages : 321 Date d'inscription : 27/05/2023
Sujet: Re: Interview Christian Smets Dim 3 Sep 2023 - 15:17
Commentaire sur les articles postés plus haut :
Le deuxième article, publié trois jours pus tard, démontre clairement que la CBW a menti au journaliste en affirmant :
'' On précise également de source judiciaire à Charleroi que cette commission rogatoire n'est motivée par aucun élément nouveau survenu à propos de l'implication éventuelle de Bouhouche dans le dossier des tueries. Il s'agit simplement, dit-on encore, de mettre un terme définitif à cette piste déjà abandonnée par les enquêteurs.''
Des ex gendarmes qui mentent au sujet de l'implication d'ex gendarmes, voilà de quoi il s'agit!
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