Guillaume Vogeleer (Jimmy le Belge)

François Raes :





Joef Vienne :

Je ne crois pas que Guillaume Vogeleer soit un commanditaire, même s'il a adopté le grade de "colonel". Selon certains témoignages, ce titre lui aurait été donné par son associé thaïlandais (le général Surayud Chulanont).

On retrouve cependant son nom dans de nombreux réseaux ...

Vogeleer est proche de "services" américains : la CIA (voir ses bonnes relations avec Tony Poe et d'autres du bar Madrid à Bangkok) mais aussi la DIA (voir le père de Davis Knowlton ... la CIA n'est pas loin non plus) et la DEA (très probablement l'épouse de son grand ami Jim Coyne)...

Vogeleer est proche de "Soldiers of Fortune" (Jim Coyne) ; le bar Madrid est bien connu de Robert K. Brown (lui-même connu de James Shortt, ce qui pourrait conduire à Jean Bultot ... rappel : Lionel Ruth a conservé dans un de ses tiroirs une arme de Jean Bultot ... voir aussi ce que dit Léopold Van Esbroeck de Jean Bultot et de Dominique Salesse)

Vogeleer est proche d'autres mercenaires (il a été sous les ordres de Bob Denard...)

Vogeleer est proche de militaires chiliens (liens avec la DINA ... voir le schéma de Libert ... Latinus, comtesse de Liedekerke)

Vogeleer est proche d'anti-communistes d'Asie du Sud-Est

Vogeleer est proche de la "French Kiss-connection", des "lyonnais" basés au "French Kiss" (Patpong II)

Vogeleer est proche de la pègre belge (au minimum de la pègre bruxelloise).

Vogeleer est proche de Vienne, Farcy ... il est connu du commandant François et plus que probablement de ses supérieurs (Mayerus, Lhost, Beaurir ?) ... BND, BIC, Brigade "drogues" de la BSR (Beijer, Bouhouche, Lekeu ... Faez El Ajjaz ... et le WNP ?)

Vogeleer est proche de Van de Weghe (en lien avec Beijer, Amory, André Moyen ...)

Vogeleer est proche de Lippens (casse de la rue Haute), ... donc de Wellens (lien avec Ciolini et l'extrême-droite belge, lien aussi avec la bande Haemers et la famille Dewit ... par ailleurs en contact avec Farcy ... et le SAC - Condemine, etc ... aussi Nitelet, Faccenda, ordre du Rouvre ... voir le rapport Godbille) ... Wellens étant lié à Claude Dubois, lui-même lié à Rossignol (voir Braine l'Alleud) ... qui conduit à Vanden Boeynants, Dandolo, etc  ... A partir de Lippens - Dewit, voir aussi Castris - Henk ...

Vogeleer était lié à des trafics divers (pierres précieuses, drogues ... sans doute armes).

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Selon certains témoignages, le commandant François se serait rendu en Thaïlande et aurait rencontré Guillaume Vogeleer en personne, ce qui est tout-à-fait vraisemblable.

Guillaume Vogeleer aurait aussi gardé des contacts avec des agents de la CIA et de la DEA opérant en Belgique.

Il faut aussi parler des accusations de pédophilie. Un rappel : le chauffeur de Paul Vanden Boeynants (Henri Bil ?) se rendait en Thaïlande (Bangkok et Pattaya). Cela pourrait signifier que le lien de Guillaume Vogeleer avec Paul Vanden Boeynants était beaucoup plus direct que ce qui est décrit ci-dessus. Paul Vanden Boeynants a régulièrement été accusé de trafics de drogue.

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Note : Avec Marcel Castris ("le gros Marcel") et Henk, on arrive à l'ancien magistrat Leroy, conseiller de 1981 à 1983 au cabinet du Ministre de la Justice Jean Gol ... et grand amateur de poker ...

Relire

http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=69314

(...)  Pour le superflic Frans Reyniers, Lippens est à l'époque le bras droit direct du parrain Michel Dewit. Lippens tenait un bistrot qu'il avait appelé, non sans humour, la... Loi! C'est Reyniers qui le localise dans le Midi - où Lippens s'est recyclé en plagiste - et le fait coincer à Perpignan. Au moment de lui passer les menottes, confiait hier le commissaire Reyniers, je lui ai dit: T'as vu, Lippens, je suis gagnant. Il a dû me répondre, dépité, qu'il fallait bien que ça arrive un jour...

En fait, Raymond Lippens serait celui qui aurait monté de France une camionnette munie d'un plancher à double fond pour y dissimuler le butin de la Société Générale... Tout ça, c'est le passé. Lippens a pris 4 ans. Ici, le vieux truand n'a rien à se reprocher. Sauf d'avoir hébergé un homme intéressant la justice. Mais ça, il l'ignorait sûrement.

C'est curieux quand même de voir que, par deux fois, les policiers reviennent aux années 1980.

Lorsqu'ils ont débarqué mardi chez Lippens, ils ont trouvé Dubois... sur le W.-C., aux toilettes.

(...)


Selon "billbalantines" (Mar 19 Oct 2010 - 22:30) dans le fil de discussion sur Ciolini ... le point commun pourrait être les ARMES ...

Selon un message du fil "La piste française" ...

Réseau de Farcy et Vienne

Le revendeur en chef sur Bruxelles : Marcel Castris

Dans sa bande :

Denis Marin,
Vicky Vanobberg,
les frères Cirelli,
Gigot,
Lhoir,
Pinochio et des plus petits...

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Voir Denis Marin et Michel Gigot dans :

Extrait du livre de Léopold Van Esbroeck "Lettre ouverte aux tueurs du Brabant Wallon" :





On retrouve Claude Nitelet ...

Autres extraits du livre de Léopold Van Esbroeck :

Un extrait de l'article paru à l'époque dans De Financieel-Economische Tijd sur l'exposé de Godbille.

Een Brusselse zakenwereld rond twee Bende-garageboxen

Financiële instellingen en laboratoria

BRUSSEL/ANTWERPEN (tijd) - Twee garageboxen waarin bij het onderzoek naar de Bende van Nijvel wapens werden gevonden, vormen het middelpunt van een biotoop die wordt bevolkt door een aantal Brusselse zakenlieden. Verschillende namen uit deze kringen zullen in de eerste helft van de jaren 80 de pers halen als het slachtoffer van de Bende van Nijvel: Jacques van Camp, Léon Finné, José vanden Eynde. En nog drie lijken in hetzelfde milieu, ook al werden ze nooit op rekening van de Bende geschreven: Paul Cams, Alfred Vlassenroot en Juan Mendez.

(...)

In gerechtelijke kringen heeft men ook vastgesteld dat er een operationele band was tussen de Banque Copine en het Crédit Commercial et Financier (CCF), een financiële instelling die onder de vleugels zat van de in 1983 failliet gegane zakenman Richard van Wijk. Van Wijk, telg uit een bemiddelde Nederlandse familie, had zeer goed banden met kringen rond de Cepic, de rechtse middenstandsdrukkingsgroep in de PSC. CCF telde onder zijn debiteuren onder andere Karel de Lombaerde, oud-lid van de Waffen SS en inspirator achter het Front de la Jeunesse en WNP, baron Benoît de Bonvosin, vastgoedmagnaat Ado Blaton en Renaat Blyweert van het bouwbedrijf Amelinckx. Verbazingwekkender is misschien dat ook Carmelo Bongiorno, een notoir lid van de koppelbazenmaffia, op de klantenlijst van CCF staat, evenals de met de Brusselse heroïnewereld gelieerde Albert Faccenda.

De verzekeringsmaatschappij North Europe Insurance & Reinsurance was een tweede financiële vehikel uit de bedrijvengroep rond Richard van Wijk. North Europe werd in 1975 opgericht, met als belangrijke aandeelhouders en bestuurders onder andere Alain de Pauw - van de vastgoedfamilie De Pauw - en Lello Vastapane - van de aperitievenimporteur Martini & Rossi. Tegen het einde van de jaren 70 kocht Van Wijk zich in en kreeg hij samen met zijn zakenpartner Giorgio Gherardi Dandolo een plaats in de raad van bestuur van North Europe.


Il est question de Albert Faccenda dans le rapport Godbille :





Avec Condemine, on est en effet dans les trafics de drogue ...

A cette époque, la fédération nationale de la boxe devait bien connaître la personne suivante :





Ce n'est pas n'importe qui puisqu'il avait des liens ("stepson") avec Guillaume Vogeleer.

Son parcours ressemble un peu à celui de Jimmy le Belge : para-commando et Thaïlande ...

http://www.patricksrestopattaya.com/Patrick/about-us/patrick/

Note : "Jim" dont il est question ci-dessous est certainement "Jimmy" (Guillaume Vogeleer)


http://www.pattayamail.com/346/columns.htm#hd3

Successfully Yours: Patrick Van Den Berghe

by Mirin MacCarthy





Spend an hour with Patrick Van Den Berghe and you soon realise that size doesn’t matter! At only 1.65 metres tall, Patrick, better known as the proprietor of Patrick’s Belgian Restaurant in the Bavaria House Arcade, has done more in his short 38 years than many achieve in a lifetime.

Born in Gent, in the Flemish part of Belgium, Patrick went to school there and was enrolled for training as a plumber. This was not exactly what young Patrick wanted out of life. “I wanted to do something exciting.” Something exciting was to join the Belgian Army at 17 years of age and by 18 he had been awarded his red beret. He was a Para-Commando! Since then, he has done more than 200 jumps, including a free-fall of almost one and a half minutes from 15,000 feet. His first jump was actually in Jordan where the troops were asked if they wanted to do a free-fall, but had to have done one before. Patrick fibbed, said he done one already, and became a free-fall sky-diver that day.

The life of a Para-Commando fitted in with Patrick. He was a tough cookie in those days and had already shown good form as an amateur boxer, after the authorities had expressed the opinion that Patrick should work off some of his energies in some type of physical sport!

At that time, Patrick was not as solid as he is now (down to 88 kg from 105 kg last year) and he fought as a Bantamweight (up to 57kg). His fight statistics show that even as a Bantamweight, Patrick was a real rooster! In 1984 he took his first national Belgian Championship, only to lose it in the following year following an illegal head butt. “It wasn’t a fair fight,” said Patrick, still obviously annoyed by the decision 15 years later!

But Patrick did not give up, even after a shoulder injury kept him out of the fight game for two years, coming back in 1988 to win the national title for a second time. He had a total of 77 fights and only lost 7. That’s not a bad average in anyone’s eyes. Patrick said, “I just loved it,” and he certainly did - and in fact still does. 12 years after his last championship, Patrick is in training to return to the ring, this time as a Light Welterweight. And the stimulus for this? “I want to go to Belgium and fight the guy who took my title with the head butt!”

But it was not boxing that brought Patrick to Thailand - he parachuted here! During his time with the army he made numerous acquaintances and amongst those was Jim, his friend who eventually opened the Airborne Bar here in Pattaya.

It was Jim who sent a fax to Patrick in 1990 suggesting he come over to Thailand and assist as a parachute instructor. That fateful fax came at the right time - Patrick was hurting over a failed marriage and Thailand sounded as good as anywhere at that moment. “I knew nothing of the country other than the capital was called Bangkok,” he mused.

He arrived in the Kingdom with 30,000 baht and a back-pack. One year later he came to Pattaya. He still had the back-pack, but the money was down to 2,500 baht! However, Patrick was strong and not afraid of anything, let alone work. He took whatever came his way, working in bars and then into a Belgian Guest House. He continued to work on, eventually taking a share in the business and then selling his half to open Patrick’s Belgian Restaurant.

If you wonder how a champion boxer and Para-Commando ends up with a restaurant, so did I. Simple! “Cooking is my hobby,” said Patrick. “I have always had problems with my weight, and so when I was boxing I always made my own meals.” But cooking is more than a hobby for this man. He is intensely proud of his culinary abilities. “I am the happiest man in the world when guests say the food is good.” This was said with genuine pride.

He is very happy with life here and the 10 years in Thailand has been good for him too. He has remarried and is thinking about raising his own boxing squad (I am not sure what he will do if he gets girls)! Patrick has also come to look on Thailand as “home” and is one of the few farangs who can sing the Thai National Anthem. “I can’t help myself, when I hear it on TV I stand up,” he said, laughing at himself.

His advice for anyone is purely, “If you really want to do something - just do it!” Mind you, he did follow that up with “Follow the law of the country” just in case anyone took him too literally.

Patrick Van Den Berghe has certainly followed his own advice. For a little lad from Gent who “wanted to prove myself” he has done much more than that - he has shown that a little hard work never hurt anybody! I am just happy, however, that I don’t have to step into a ring with him. That could hurt!

Le passage suivant est un peu étonnant :

During his time with the army he made numerous acquaintances and amongst those was Jim, his friend who eventually opened the Airborne Bar here in Pattaya.

It was Jim who sent a fax to Patrick in 1990 suggesting he come over to Thailand and assist as a parachute instructor.

Il doit y avoir au moins 20 ans de différence entre Patrick Van Den Berghe et Guillaume Vogeleer.

Patrick Van Den Berghe devait être militaire dans les années 1980 alors que Guillaume Vogeleer était déjà depuis de nombreuses années installé en Thaïlande comme mercenaire.

Pour information, un article de 1991 :

Martial Dassé, « Les réseaux de la drogue dans le triangle d'or », Cultures & Conflits [Online], 03 | automne 1991, Online since 31 December 2002, connection on 13 August 2013. URL :

http://conflits.revues.org/111

(...) La Thaïlande est le plus important pays de transit. Elle réceptionne l'héroïne de Birmanie et du Laos, et en fabrique aussi elle-même dans des laboratoires situés sur la frontière birmane. L'héroïne est expédiée vers les Etats-Unis à partir de Bangkok. Une deuxième partie part vers la Malaisie et l'Indonésie, et une troisième vers les Philippines. La proportion de ce partage de la distribution est inconnue.

La Thaïlande prévoit, depuis 1979, la peine de mort pour toute personne en possession de 100g d'héroïne, mais jamais cette peine n'a été appliquée à des Occidentaux. La Thaïlande cherche trop en effet à s'enrichir pour prendre un air moralisateur en exécutant des boucs émissaires. Ce serait une véritable provocation devant sa profonde et évidente implication dans le trafic. De plus, les trafiquants arrêtés sont surtout des Nigérians à l'aéroport de Bangkok. Aujourd'hui, le conflit CIA-KMT-militaires thaïlandais contre Khun Sa-extrême-droite traditionaliste, pour savoir qui contrôlerait les minorités et le "magot", est en voie de disparition. Après l'échec des tentatives de monopolisation, il y a une "dispersion" du trafic, un retour à une "saine" concurrence. Les Chinois qui assurent la commercialisation paient tous ceux dont ils ont besoin sans regarder l'étiquette politique. Les policiers ne s'intéressent, comme aux Philippines, qu'à augmenter leurs revenus sans se préoccuper des incidences internationales. Ils protègent tous ceux qui en ont les moyens, que ce soit Khun Sa, le KMT, les frères Lo et Peung ou les représentants du gouvernement laotien. Comme pour le conflit du Cambodge, la Thaïlande est neutre, c'est-à-dire profite tous azimuts du fait qu'on a besoin de son territoire. Elle se conduit en commerçant pour qui "un client est un client"

(...)

HERVE a écrit:

Patrick Van Den Berghe devait être militaire dans les années 1980 alors que Guillaume Vogeleer était déjà depuis de nombreuses années installé en Thaïlande comme mercenaire.

justement, quelque chose de concret fait-il de lui réellement un suspect ? qu'est-ce qui vous fait croire qu'il a participé aux attaques ? (autre que la multitude de relations qu'il a ou aurait pu avoir.......) une preuve formelle de sa présence sur (ou aux environs) les lieux des tueries ?

Hervé n'a jamais écrit cela. Il se demande juste si vogeleer ne faisait pas partie d'un certain milieu bien spécifique de mercenaires, traffiquants de drogues et agents secrets, supposant qu'il y a une chance considerable que des éléments de ce même milieu (autres que Vogeleer) ont pu participer aux tueries. Connaitre le "reseau" de vogeleer peut donc être important pour remonter aux tbw.

Je n'ai jamais dit que Patrick Van Den Berghe a participé aux attaques. Ce n'est pas strictement impossible mais il n'y a en effet à ma connaissance pas d'éléments concrets. Il en va de même pour Guillaume Vogeleer qui a cependant une longue expérience de mercenaire. Si vous regardez la vidéo qui le concerne, vous constaterez que tuer ou amputer des "ennemis" (dans son cas, cela inclut certainement les "communistes") ne lui fait rien ...

En fait, j'ai lu que Patrick Van Den Berghe serait le "stepson" de Guillaume Vogeleer, ce qui veut très probablement dire qu'il est le fils d'une épouse de "Jimmy" (qui a eu beaucoup de "familles") mais que celui-ci n'est pas son père. Cela pourrait expliquer qu'ils se connaissaient (et bien avant 1980).

Guillaume Vogeleer est important à mes yeux car il est cité dans le livre de François Raes ("Un gendarme don Quichotte) comme contact de Vienne et Farcy ... et du commandant François ... donc très probablement des gendarmes "ripoux" chargés de la lutte contre la drogue et actifs au sein du BND, du BIC et de la section "drogue" de la BSR (je pense à Beijer, Bouhouche, Lekeu, etc). Selon François Raes, le trafic de drogue aurait pu financer les Tueries (et sans doute d'autres choses aussi).

A mon avis, c'est ce qui explique que Beijer et Bouhouche (et Buslik, Faez El Ajjaz ...) se soient attaqués à Vernaillen et Goffinon. Je suis d'accord avec Léopold Van Esbroeck ...

Je constate en tout cas que Guillaume Vogeleer était impliqué dans de nombreux trafics (et peut-être même de la pédophilie). Il a fait venir Patrick Van Den Berghe en Thaïlande et ce dernier a rapidement pu installer un bar à Pattaya. Ils ont dû se côtoyer pendant plusieurs années (de 1990 à 1998 environ) et il n'est pas impossible que Patrick Van Den Berghe ait continué les trafics de Guillaume Vogeleer. En tout cas, Jim Coyne a rencontré Patrick Van Den Berghe en Thaïlande en 2009.

Guillaume Vogeleer étant mort depuis 15 ans, il serait intéressant que Patrick Van Den Berghe aide la justice en dévoilant ce qu'il a pu apprendre. Ce n'est très probablement pas son intention...

Pour information sur Patrick Van Den Berghe ...

http://patrick-vandenberghe1.magix.net/#/tous-les-albums/!/oa/3503926/

Sur la photo où il porte un képi blanc de légionnaire, un fusil FAMAS est également visible (côté droit de la photo).

Le FAMAS est un fusil d'assaut français.

http://en.wikipedia.org/wiki/FAMAS

http://fr.wikipedia.org/wiki/FA-MAS








Le chant est caractéristique de la Légion ("Tiens voilà du boudin").

Le surnom "Sir Frog" pourrait peut-être s'expliquer par son passage dans la Légion Etrangère (Frogs / grenouilles = surnom donné par les Américains aux Français).

Guillaume Vogeleer, dit "Jimmy le belge" a été co-propriétaire du "Airborne Legion Bar" sur Soi Post Office (Rue de la Poste), Pattaya, Thaïlande, 1992-[199]9

Guillaume Vogeleer et Patrick Van Den Berghe se sont donc installés à peu près en même temps à Pattaya.

Difficile de ne pas penser aux liens entre la Légion et l'Ordre de Malte (voir J-F Etienne des Rosaies par exemple).

Merci pour les explications, je comprends mieux.

Pattaya comme par hasard, le lieu de "repos" de Beijer. Toujours dans les environs..........

Un lecteur attentif me fait remarquer que la photo de Patrick Van Den Berghe en légionnaire ne veut pas dire qu'il a fait partie de la Légion. Il se pourrait (par exemple) qu'il ait été en instruction à Castelnaudary. Les "Famas" ont aussi été utilisés en Belgique.

Quant aux liens entre Patrick Van Den Berghe et Guillaume Vogeleer, ils ont sans doute été bons au début puisque ce serait "Guillaume" qui a proposé à "Patrick" de venir en Asie mais rien de concret n'indique que cela a continué par après ...

Dans son livre, François Raes parle d'un pilote de la Sabena qui posait sur une photo avec "Jimmy".

Si quelqu'un a plus d'informations, elles seront les bienvenues.

a Waterloo il y avait un bar "pilotes" , surtout de la Sabena  lu qs part
pe fat y aller siroter une bière > et y retrouver qqs retraités qui ne sont pas partis sous le soleil
pe celui ci:

http://www.cityplug.be/fr/Brabant-Wallon/3U4OWVQA_Restaurant_Check-In-Pilot-s-Bar.html


ici on peut lire que c'est fermé depuis

http://waterloo.blogs.sudinfo.be/archive/2012/02/18/omni-sarkozy-et-ses-interventions-humanitaires-improbables.html


y a til un sarco ds lavion ?

http://mobile.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-lix-au-mali-la-131348

Une curieuse affaire en effet, cette "arche de Zoé" ... et elle concerne Sarkozy et Guéant ...

http://www.leblogfinance.com/2012/10/kadhafi-lhomme-qui-en-savait-trop-sur-sarkozy-et-larche-de-zoe.html

Le lien avec ce qui nous intéresse ne me semble pas direct mais il faut s'en souvenir ...

oui,  ces affaires sont récents

mais pas oublier que sarco travaillait un moment pour la campagne de ballamou

et là aussi on parle maintenant des retrocommissions sur  les frégates ou qqs chose comme cela...
puis a un moment chichi president et balamaou premier ,on envoit un chargement d'armes vers nguesso au Brazza via le gabon les derniers jours du gouvernement déchu de balamou ,juste avant que le gagnant jospin , quireprends le gouverne ! beau cadeau cette guerre civile au Brazza pour le nouveau premier .

elf doit en savoir plus puis ...> l'affaire lissouba commence etc ....150 millions de dollars au balaba jusqu'à SREL de lux s'en occupe l


et fuittttttttte l'argent placé disparait ....cela c'est une des affaires au lux

la politique ,c'est une chaine de barbouzeries dans nos democrazies

toutes les histoires de l'afrique ensanglanté sont écrites ds les cercles de pouvoir en europe et plus

Du temps où Pasqua et Etienne des Rosaies (que devient-il celui-là ?) s'occupaient des otages français au Moyen-Orient, il a été question de rétro-commissions sur les rançons ... et la "surprise d'octobre" quand Reagan a pu retarder la libération des otages américains afin que Carter perde les élections, cela aurait mérité un procès pour trahison ... je crois quand même que tous les politiciens ne sont pas malhonnêtes ...

Voici une traduction d'extraits du livre de Marc Hoogsteyns...


Heart of Darkness revisited
Marc Hoogsteyns


Le livre de Conrad m'a suivi toute ma vie. J'ai grandi avec ! Il y a même eu des succès de Hollywood basés sur son récit. Le Film Apocalypse Now en est un bel exemple et fournit la preuve que le Congo n'est pas le seul "coeur de l'obscurité". Je dois pourtant dire quelque chose au sujet de ce film. Au début des années 1990, j'ai présenté un scénario à une maison de production de Bruxelles pour un documentaire sur le mercenaire belge "Jimmy le Belge". Ce Bruxellois - son nom réel était Guillome (sic) Vogeleer - a vécu en Thaïlande et a travaillé la moitié de sa vie comme mercenaire.

Il a commencé sa carrière dans les années 1960 au Congo. Là, il a servi sous d'autres mercenaires comme Bob Denard. Plus tard, il a déménagé au Chili et finalement, au milieu des années 1970, il débarqua en Thaïlande. Là, les répercussions de la guerre au Vietnam étaient encore palpables et les Américains étaient toujours avec une sérieuse gueule de bois. Cette gueule de bois était si sérieuse qu'ils ont même autorisé avec connivence que les Khmers rouges de Pol Pot mettent à mort des millions de Cambodgiens. Au Laos,la CIA était toujours copain-copain avec la rébellion Hmong, qui se battait encore contre le Pathet Lao communiste. Pour soutenir ce type d'organisations, les Américains ont utilisé avant tout l'armée thaï - mais aussi des mercenaires comme Jimmy le Belge. Sa tâche avec la guérilla Hmong au Laos était le soutien logistique. Il a gagné là beaucoup d'argent. Au grand déplaisir des attachés militaires de l'ambassade de Belgique à Bangkok, il a même été fait colonel dans l'armée thaï. Il a aussi été en contact avec la légende de la CIA Tony Poe. A cette époque, Tony Poe opérait à partir de la ville thaï de Udonthani, dans la province Isan, sur la frontière avec le Laos. Il était marié là avec une Chinoise et y avait une maison. Pendant des années, Poe a dirigé la guérilla du peuple montagnard Hmong au Laos. C'étaient d'excellents combattants avec lesquels le Pathet Lao avait souvent beaucoup de difficultés. Le gouvernement américain a eu, à la fin de la guerre du Vietnam, de plus en plus de mal à convaincre son opinion publique du bien-fondé de combat en Asie du Sud-est. Peu à peu le robinet des finances a été fermé. La CIA a alors laissé les Hmongs exploiter de l'héroïne pour financer la guerre en cachette. Ce n'était pas neuf car les Français l'avaient fait avant (...)

Pour payer ses guerilleros pour leurs services, Poe leur donnait l'ordre de couper les oreilles des ennemis morts. Ils pouvaient ainsi prouver combien de communistes ils avaient tués. Ils étaient payés par paires d'oreilles. Les activités de Tony Poe sont détaillées dans les bestsellers comme "Air America" et "The Politics of Heroin in Southeast Asia". De toute façon : Tony Poe était un cas grave épouvantable ! Si grave même que Francis Ford Coppola a choisi son récit pour donner au livre de Conrad "Heart of Darkness" un costume contemporain et plutôt américain. Coppola a bombardé Poe comme un Kurtz moderne, l'autre personnage-clé du livre de Conrad. Il est maintenant mort mais je l'ai rencontré, avec Jimmy, quelques fois en Thaïlande. J'ai alors pu lui parler longuement. Dans le film, c'est Marlon Brando qui interprète le rôle de Poe (alias Kurtz). Pour un étranger, ce récit peut sembler fou mais je peux vous assurer que ce personnage, Tony Poe, était encore plus fou que ce qui est présenté dans le film.

(...)

Pour que Jimmy accepte que je puisse faire un film sur lui, j'ai dû m'immerger dans les bas-fonds de Bangkok : un univers de proxénètes, putes, ex-mercenaires, vétérans du Vietnam et de dizaines de "born losers" qui y étaient accrochés à cette époque. Certains parmi eux fuyaient la justice européenne et se cachaient en Thaïlande. Là, ils essayaient, via toutes sortes d'affaires louches, de garder financièrement la tête hors de l'eau. Jimmy se saoulait à mort chaque jour au "French Kiss", un petit bar français de Patpong, le quartier de la prostitution de Bangkok. Il m'y avait "invité" pour y discuter. Après trois semaines et peut-être des centaines de bières il a finalement été d'accord que je le suive avec une caméra. Mais cela n'était pas facile ! Il nous a conduits à Udonthani, dans le nord-ouest de la Thaïlande, où il avait une femme, un enfant et une maison avec un chien. Il avait aussi cela à Bangkok. Nous y avons été avec sa jeep. Je ne me souviens pas beaucoup de ce voyage parce que la veille au soir j'avais beaucoup bu avec Jimmy. Cela ne semblait absolument pas le déranger. A "Udon", il nous a présentés à sa femme et à son petit garçon. Cette introduction n'a pas duré longtemps parce que Jimmy avait à nouveau soif et voulait aller boire un verre en ville. A mon compte évidemment ! Il a parqué sa jeep devant un grand salon de massage (comme on n'en trouve seulement qu'en Thaïlande).

Dans un cabanon de ce genre on trouve principalement un grand bocal à poissons rempli de femmes avec des numéros sur la poitrine. On commande une bière et en la buvant on fait son choix. L'aubergiste prend la commande et deux minutes plus tard, le numéro en question se tortille à côté de vous. Si l'on a assez d'argent en poche, on peut en commander deux ou trois. Par politesse, les dames reçoivent aussi quelque chose à boire et après on déménage vers le second étage. Vous pouvez imaginer la suite vous-même.

Nous venions de nous asseoir et de commander de la bière. Soudain, Jimmy commença à crier comme un sauvage et à s'exciter. Il se leva et tapa sur la table. Il avait découvert un homme âgé et chauve qui était en train de discuter un peu plus loin avec une paire de putains. Les deux hommes se sont insultés et nous ne savions pas très bien ce que nous devions en penser. Mes deux collègues se sont enfoncés profondément dans les banquettes en peluche. Mais quelques minutes plus tard, les bagarreurs sont tombés dans les bras l'un de l'autre. Jimmy a invité le plus âgé à notre table et l'a présenté :"C'est Tony Poe, le cas le plus grave que la CIA a jamais connu". Je connaissais sa réputation et j'avais lu des choses à son sujet. Quand Poe a appris de Jimmy que nous étions des journalistes, il a commencé à nous engueuler. Cela a duré quelques minutes et Poe a même menacé de nous tirer une balle dans la tête. Cela amusait manifestement Jimmy. Un quart d'heure plus tard Poe a disparu à l'étage supérieur avec une paire de masseuses. Cet homme avait alors largement plus de 70 ans et marchait difficilement, mais dans sa tête chauve, deux petits yeux scintillaient. Lorsque je lui ai demandé s'il avait lu le livre de Conrad, il a éclaté de rire. "Of course I read that fucking book ! But that is nothing compared to what I went through !".

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Un commentaire d'un lecteur attentif ...

Le processus de rapprochement/normalisation entre la Thaïlande et ses voisins a débuté en 1988.

La présence de Guillaume Vogeleer à Bangkok et à Udonthani a dû devenir moins nécessaire et il s'est installé à Pattaya.

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Au sujet de "Tony Poe", un extrait du livre de Peter Dale Scott "La machine de guerre américaine"...

(page 176)

Valentine écrit que la base du KMT à Nam Yu, dans l'ouest du Laos, "qui fournirait la majeure partie des stupéfiants en Extrême-Orient, était protégée par la CIA." D'autres sources décrivent Nam Yu (ou Nam Lieu) comme étant le Site Lima 118A, la base avancée de la CIA dans le nord-ouest du Laos utilisée pour son opération de soutien aérien baptisée Projet Sky. Le premier chef de cette base, William Young, l'ouvrit pour servir de "quartier général de l'Agence dans le cadre d'opérations transfrontalières, dont des raids pénétrant profondément dans le sud de la Chine". Son remplaçant, Tony Poe (Anthony Poshepny, un ancien de la Sea Supply à Bangkok), entraîna aussi des soldats issus des tribus et envoya des équipes de renseignements en Chine. Le moyen le plus facile d'infiltrer des troupes de renseignements au sol était d'intégrer des agents dans les caravanes du KMT transportant la drogue sur les routes traditionnelles de l'opium.

Citant Tony Poe et un mémorandum du FBN de 1966, Valentine affirme que d'immenses quantités d'opium quittèrent Nam Yu pour Hong Kong, par le biais de largages aériens sophistiqués de barils de pétrole dans le golfe du Siam :

" Poe (...) s'assura que la part d'opium revenant à la CIA était livrée en partant de Nam Yu jusqu'à l'aérodrome voisin de Ban Houei Sai (...)  Comme Poe le raconta à l'auteur, l'opium était placé dans des barils de pétrole, puis chargé dans des C-47 pilotés par des mercenaires taïwanais. Ils étaient ensuite emmenés dans le golfe du Siam où ils étaient largués dans la mer et récupérés par des complices à bord de sampans qui attendaient la cargaison à des coordonnées précises. L'opium était transporté jusqu'à Hong Kong, transformé en héroïne par des chimistes chinois, et vendu par des trafiquants reconnus aux différents partenaires mafieux de la CIA, avec lesquels des liens furent noués à l'époque de l'OSS (Office of Strategic Services). L'essentiel du témoignage de Poe fut confirmé par l'agent de la CIA Don Wittaker lors d'un entretien en janvier 1986 à Vientiane avec Al Habib, agent du FBN. Le FBN savait ce que faisait la CIA. James Lilley, le patron de Wittaker - que le président Bush nomma ambassadeur en Chine en 1989 - était au courant de tout cela, et plus encore."

Les accusations de Valentine sur la participation de la CIA au trafic d'opium sont vigoureusement contestées par la plupart des observateurs, et ne reposent que sur les souvenirs invérifiables d'un Tony Poe devenu pestiféré. Mais le témoignage concernant le largage de barils de pétrole, confirmé par Robert Warner dans "Shooting at the Moon", indiquerait que le trafic de drogue laotien était géré par des trafiquants internationaux d'expérience, et non par des amateurs comme Vang Pao ou l'armée de l'Air laotienne.

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Voir :

http://www.air-america.org/In_Remembrance/poe.shtml

(...)

Tony went through the first CIA class to take all its training at Camp Peary (“The Farm”). Fellow members of his class included Jack Shirley, Ralph McGehee, Zeke Ziliatus, and Rufus Phillips. Bill Lair and Pat Landry were a class or two ahead of him. Sent to Korea after graduation, Tony worked with the Chondogyo church group, “a sort of animist-Christian sect” that had fled North Korea and were being trained to be sent back across the 38th parallel. Jack Singlaub was in charge of this project. While in Korea, Tony met and worked with Pat Landry, Jim Haase, and Tom Fosmire – all of whom would go on to have long and distinguished careers with CIA paramilitary operations in Asia.

    At the end of the Korean War, Tony was one of eight case officers who were sent to Thailand. He remained there for five years, serving under Walt Kuzmak who ran the CIA cover company, Sea Supply.

(...)

Note : Jack Singlaub était à la tête de la WACL dans les années 1980 ...


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Une question qui reste ouverte selon moi ... même si cela serait assez incroyable ... Les "gendarmes ripoux" de la lutte contre la drogue en Belgique dans les années 1972 - 1981 (Beijer, Bouhouche, Lekeu ...) connaissaient Guillaume Vogeleer ... Ont-ils aussi entendu parler de Tony Poe ... qui pourrait bien avoir conservé longtemps des contacts avec Jack Singlaub ? Ce dernier avait la confiance de Westmoreland qui connaissait bien Robert K. Brown (Soldier of Fortune ... voir Jim Coyne, grand ami du Guillaume Vogeleer, mais aussi Paul Latinus, Jean Bultot et tout ce qui tourne autour des mercenaires en général). Westmoreland connaissait bien Alexander Haig ... (Wikipedia), pilier de la secte Moon qui était en contact avec le WNP ...

On May 22, 1967, Lieutenant Colonel Haig was awarded the Distinguished Service Cross, the US Army's second highest medal for valor, by General William Westmoreland as a result of his actions during the Battle of Ap Gu in March 1967.[

Nous tournons toujours autour du même groupe de personnes ...

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Question ouverte :








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Voir aussi :

http://www.jimmorriswarstory.com/

http://www.jimmorriswarstory.com/wp-content/uploads/THE+GOOD+THE+BAD+AND+THE+UGLY1.jpg

Sur la photo, il y a aussi Fred Reed, qui a écrit dans la Washington Times (secte Moon, Arnaud de Borchgrave ...) :

http://en.wikipedia.org/wiki/Fred_Reed

Il a un avis sur tout :

http://www.fredoneverything.net/

Y compris Bangkok :

http://www.amazon.com/Brass-Pole-Bangkok-Thing-Aspire/dp/059539390X?s=books&ie=UTF8&qid=1303661974&sr=1-4

Extrait d'un livre de Fred Reed :

A Brass Pole in Bangkok: A Thing I Aspire to Be
by Fred Reed

http://www.amazon.com/Brass-Pole-Bangkok-Thing-Aspire/dp/059539390X?s=books&ie=UTF8&qid=1303661974&sr=1-4#reader_059539390X





L'article de Playboy est sur

http://www.fredoneverything.net/PlayboySOF.shtml

Sur la drogue et le sud-est asiatique, il faudrait relire :

http://fr.scribd.com/doc/76890395/Politics-of-Heroin-in-Southeast-Asia-McCoy-1972

Sur McCoy :

http://educationforum.ipbhost.com/index.php?showtopic=6941

Il parle de Tony Poe ...






(...)





(...)





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Selon Peter Dale Scott dans "La machine de guerre américaine" ...

(page 55)

(...) Les Etats-Unis continuent d'être régis par un Etat de droit bien plus solide qu'en Turquie ou en Colombie. Néanmoins, ce que l'on appelle le complexe militaro-industriel, autrefois perçu comme un cancer proliférant au sein de l'économie civile, est aujourd'hui une puissance tellement hypertrophiée qu'elle menace de la supplanter.

Dans cette situation l'Etat public, que je définis comme l'ensemble des institutions visibles spécifiées par la Constitution, menace de devenir - sur des questions vitales de politique nationale - rien de plus qu'une forme de théâtre. (...)

Voir :

http://www.911truth.org/article.php?story=20090324183053848

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A partir des années 1980, la relation entretenue par les réseaux US de renseignement - et par-dessus tout la CIA - avec le milieu du trafic de drogue international était devenue très complexe et obscure. Mais il ne fait aucun doute que ses origines datent de l'après-guerre. A l'issue de la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, ont utilisé de façon récurrente les réseaux narcotiques et les groupes terroristes comme des alliés ou des armées par procuration dans la guerre froide. En soutenant ces groupes, les grandes puissances ont considérablement augmenté le pouvoir et l'ampleur du trafic de drogue et des organisations terroristes. Par conséquent, elles ont contribué, sur le long terme, à mettre en place et à renforcer de puissantes forces qui ont affaibli l'Etat de droit tant au niveau domestique qu'international.

(...)

En 1951, avec l'opération "Paper", la CIA commença à fournir des armes et du matériel aux troupes du Kuomintang (KMT) en Birmanie, dont la principale activité était le trafic d'opium. Soutenues ainsi en Extrême-Orient, ces troupes devinrent le premier exemple majeur illustrant la mise en oeuvre constante d'une politique étrangère hors registres, utilisant des ressources dont le reste du gouvernement US était relativement peu informé. La décision de débuter ce programme néfaste fut prise sous la présidence Truman, dans des circonstances qui sont aujourd'hui encore contestées. En revanche, il est évident que des décisions majeures ont été arrêtées par de très petits groupes, cliques et autres factions qui restent obscurs.

(...)

En réalité, la décision initiale n'a pas du tout été mise en oeuvre par la CIA mais par un groupe plus confidentiel, le "Bureau de Coordination Politique" (OPC), dont l'existence était encore plus secrète que celle de la CIA. Cette dernière avait au moins été publiquement mise en place par le "National Security Act" de 1947, loi contenant une "faille" grâce à laquelle la CIA put lancer des opérations secrètes d'une manière qui n'avait pas été "prévue" par le Congrès. Un an plus tard, l'OPC fut secrètement approuvé par le Conseil National de Sécurité (NSC pour "National Security Council") sans aucune autorisation parlementaire.

L'OPC a été décrit comme étant principalement la création de deux vétérans de l'OSS (le service de renseignement des Etats-Unis durant la seconde guerre mondiale). Le premier étant Allen Dulles (...) Le deuxième était le protégé de Dulles, frank Wisner, un autre avocat de Wall Street qui, en 1945, avait rejoint le Département d'Etat avec un titre trompeur, celui d' "assistant secrétaire adjoint pour les pays occupés."

Selon Joseph Trento, "Dulles organisa ce poste pour Wisner, qui le transforma très vite en un centre de pouvoir pour le renseignement."

"A la fin de l'année 1947, Wisner exerçait de façon sournoise un large pouvoir dans la bureaucratie du Département d'Etat. Il ne demandait jamais la permission pour conduire ses opérations. Il jouait plutôt un double jeu mensonger à travers lequel il informait soit le secrétaire d'Etat George Marshall, soit le secrétaire à la Défense James Forrestal que l'un ou l'autre avait approuvé son opération. Il mettait ensuite ses plans à exécution (...) Les employés de l'OPC étaient pour la plupart triés sur le volet par Wisner (...) Sous couverture de l'administration des réfugiés, Wisner menait ses opérations secrètes."

(...) en 1951, les scandales liés au trafic de drogue du KMT, financé et soutenu par l'OPC, étaient devenus si dérangeants que le directeur de la CIA Walter Bedell Smith supprima l'OPC en tant que tel et fusionna son personnel avec les membres de la CIA spécialisés dans les opérations secrètes, créant ainsi un département des Plans (qui deviendra plus tard le Département des Opérations). L'intention était de placer le Bureau de Coordination Politique (OPC) sous une supervision plus étroite mais, le résultat fut inverse au grand détriment des Etats-Unis et du reste du monde. Au lieu de l'absorption et de la mise au pas du Bureau par l'Agence, l'OPC - particulièrement sous la direction d'Allen Dulles - prit le contrôle de la CIA.

En conséquence, la CIA était devenue un mélange contre-nature de cultures radicalement différentes. Parmi les analystes de renseignements (qui étaient essentiellement des chercheurs érudits) et les premiers espions de la CIA venant du Bureau des Opérations Spéciales (préparés si nécessaire à mentir ou à commettre d'autres délits) se trouvaient dorénavant des vétérans de l'OPC, dont certains étaient disposés - voire enthousiastes - à l'idée de commettre des crimes majeurs.

(...) la directive du Conseil National de Sécurité NSC 10/2 du 18 juin 1948 assigna à l'OPC, organe de la CIA nouvellement créé, la tâche d'exécuter des "opérations secrètes" parmi lesquelles était listée "la subversion contre les Etats hostiles, incluant l'aide aux mouvements clandestins de résistance, aux guérillas et aux groupes de libération des réfugiés."

A cette période, l'OPC, autorisé à s'engager dans des activités criminelles, a recruté des alliés dans son combat contre le communisme en établissant des liens secrets avec le crime organisé, principalement dans le secteur du trafic de drogue. Des relations qui avaient été sporadiques avant la seconde guerre mondiale devinrent institutionnelles et protégées. L'OPC ne s'est pas contenté d'armer des groupes engagés dans le trafic de drogue illégal à travers le monde, il a également contribué à rétablir le trafic de drogue d'après-guerre en fournissant une force armée au KMT, active en Birmanie et soutenue par la drogue.

(...) Cependant, la connexion narcotique ne se limitait pas à l'OPC. L'armée US avait déjà eu recours à la Mafia sicilienne pour compléter ses propres forces dans l'administration de l'Italie d'après-guerre, et elle continua d'étendre cette alliance obscure avec plus de 60 mafiosi états-uniens expulsés en Sicile, et sommés d'apporter leur soutien.

(...) A cette époque, la première opération secrète autorisée par la CIA utilisait des fonds saisis à l'Axe (Rome-Berlin-Tokyo) pour soutenir les partis anti-communistes dans l'élection italienne de 1948. (...) Les deux décennies suivantes, la CIA dépensera au moins 65 millions de dollars en faveur des anticommunistes italiens, ne finançant pas seulement les partis politiques traditionnels, mais également un réseau clandestin d'extrême-droite qui organisa un coup d'Etat néofasciste - le coup d'Etat "Borghese" - qui échoua en 1970.

(...) Certains de ceux qui étaient impliqués dans le complot "Borghese" l'étaient aussi dans des actes terroristes sous fausse bannière perpétrés en Italie.

(...) Stefano delle Chiaie, le compagnon de voyage d'Abdullah Catli, fut finalement accusé d'implication dans les attentats contre la Piazza Fontana et la gare de Bologne, de même que dans le complot "Borghese".

Il est clair que les anxiétés et la paranoïa de ce que l'on appelle la guerre froide ont été des facteurs majeurs dans la promotion du recours para-étatique à la violence. Mais lorsque l'on observe le véritable exercice de la violence secrète par les Etats-Unis depuis 1945 - particulièrement dans des pays comme l'Iran (1953) et le Chili (1970-1973) - nous pouvons observer que cette paranoïa typique de la guerre froide concernant la "menace communiste" devint un prétexte récurrent pour dissimuler des motivations bien plus pécuniaires.

(...)

(page 69)

Les pouvoirs secrets, regroupés au sein de la CIA en réponse à ce qui était perçu comme la menace soviétique, ont été très vite exploités, pour des objectifs relevant bien plus du mercenariat, afin de protéger les grandes entreprises US à l'étranger. Il ne relève pas du hasard qu'en 1953, l'Iran ait vu le premier renversement d'un gouvernement étranger par la CIA afin de protéger de la nationalisation la major pétrolière "Anglo-Iranian Oil Company" (renommée British Petroleum Company, ou BP, en 1954), et d'obtenir ainsi des parts de marché pour les compagnies états-uniennes. Par ailleurs, des opérations similaires, au Guatemala en 1954 (United Fruit), au Brésil en 1964 (Hanna Mining), et au Chili en 1970 et en 1973 (Chase Manhattan Bank, Anaconda, et ITT), furent toutes ostensiblement organisées pour garantir les intérêts privés des entreprises US, à l'image de la Marine britannique servant les objectifs de la Compagnie anglaise des Indes au XIX° siècle. A la fin des années 1950, les majors pétrolières montrèrent de nouveau leur importance au sein de l machine de guerre, lorsqu'elles réussirent à imposer par leur lobbying une présence militaire dans le Sud-Est asiatique (suite aux premières indications prometteuses de nouveaux gisements pétrolifères sous-marins dans cette région).

(...)

L'émergence d'un milieu transnational d'extrême-droite, qui était apparemment autonome et qui servait les intérêts de la ploutocratie internationale, a coïncidé avec le déclin du pouvoir public. L'influence globale de ce milieu explique comment Stefano delle Chiaie et Abdullah Catli, deux criminels recherchés mais bénficiant de connexions avec les Renseignements, ont pu voyager ensemble à travers le monde en toute impunité.