carton jaune pour De Decker

14 septembre 1993 - n°220

L'OR DE MOSCOU EST A ZURICH

A travers différents articles non reliés entre eux, des journalistes suisses (notamment Antoine Ladner de l'hebdomadaire zurichois Cash et Thérèse Obrecht, correspondante à Moscou du Nouveau Quotidien de Lausanne) ont mis à jour une des principales structures commerciales qui a probablement permis au fameux "or de Moscou" de quitter l'ex-URSS pour s'investir en Occident, dès 1990. Personnage clef de cette opération: l'ancien colonel du KGB et membre du comité central du PCUS, Leonid Vesselovsky. Celui-ci a quitté l'URSS deux semaines avant le putsch manqué d'août 1991. Après s'être rendu au Chili et au Canada, il s'est installé à Zurich, "embauché" par la société Seabeco AG, domiciliée à Dietlikon (banlieue de Zurich). Ayant occupé des fonctions de chargé d'affaires dans plusieurs capitales européennes, notamment en Espagne et au Portugal, M. Vesselovsky est, semble-t-il, devenu expert dans le montage de sociétés écran. Il est en particulier soupçonné par le juge d'instruction russe Serguei Aristov d'être le "parrain" d'une bonne partie des 600 compagnies montées par la nomenklatura du parti à l'étranger.

A partir de son siège de Zurich, la holding Seabeco, officiellement une société de commerce international, en fait sans activité effective, a essaimé dans le monde entier, avec des filiales aux Etats-Unis, au Canada, au Chili, en Allemagne, en Italie, etc. Le président de la holding, Boris Birchtein, est un mystérieux personnage. Né en Lithuanie, il a émigré au Canada (dont il a acquis la nationalité) puis en Israël où il a monté un petit commerce de vêtements et de chaussures, avant de s'installer il y a quelques années à Zurich pour créer Seabeco. Logeant à Moscou dans l'ancien palais de Fidel Castro, protégé en permanence par des gardes du corps dirigés par un ancien officier du KGB, Boris Birchtein, qui se déplace dans un de ses deux jets privés, était reçu il y a un an comme un chef d'Etat en Moldavie et au Kirghizistan. Revenant à Zurich avec le ministre des Finances du Kirghizistan, il débarquait de son jet avec... 60 kilos d'or. Il semblerait, cependant, que les autorités kirghizes ait récemment lancé une enquête sur les activités de MM. Birchtein et Vesselovsky et que les relations avec la Moldavie se soient distendues.

Cela n'empêche pas la Seabeco de multiplier les initiatives. La dernière en date est l'ouverture, il y a quelques semaines à Moscou, derrière le Bolchoï, du Salon Zaschchita, un magasin d'armes qui a été aussitôt dévalisé, car profitant de la nouvelle législation qui autorise les ventes d'armes aux particuliers, ses prix sont inférieurs de 30% à ceux du marché noir. A l'origine du Salon Zaschchita, on trouve la société Seamil (dont les activités s'étendent à la sécurité, la protection de personnes et... l'agriculture), au capital de laquelle participent la Seabeco et d'anciens responsables de la milice de Moscou, dont Piotr Bodganov, ex-chef de la milice (président de Seamil), Vladislav Parionov, directeur général, et Leonid Bukowski, directeur.

Une parenthèse au sujet du SAC et de l'OAS...

Je m'étonnais que l'on suspecte à la fois le SAC (Adriano Vittorio, Elio Ciolini) et l'OAS (Calmette) qui étaient clairement opposés.

Les choses semblent etre plus compliquées.

C'est ainsi que l'on retrouve des "mercenaires" du SAC et de l'OAS dans le groupe Paladin :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Paladin_group

Le Paladin Group (que l'on peut traduire par « Groupe de paladins ») était une organisation d'extrême droite créée en 1970 par Otto Skorzeny. Lié à la World Anti-Communist League (WACL), il se concevait comme bras armé de la lutte anti-communiste pendant la guerre froide.

(...)

Selon le journaliste Martin A. Lee, le Paladin Group a été commandité entre autres par le colonel Kadhafi, par le colonel Agamemnon des services secrets grecs KYP, par les services secrets d'Afrique du Sud, par le commando anti-sioniste de Wadie Haddad[5], les services secrets français par l'intermédiaire de Jacques Foccart[6], les Sud Vietnamiens, l'Espagne dans la lutte contre l'ETA, mais aussi des industriels comme le Britannique Cadbury Schweppes, l'Allemand de l'Ouest Rheinmetall, etc.

Le fondateur du groupe, Otto Skorzeny, décède en 1975. Son bras droit, Gerhard Hartmut von Schubert devient alors le patron.

La même année, le 20 novembre 1975, la mort de Franco permet la restauration deux jours après de la monarchie, puis l'amorce du processus de transition démocratique. Les groupes néo-fascistes hébergés par Franco cessent alors d'être les bienvenus ; ils fuient donc pour l'Amérique latine, en particulier pour le Chili de Pinochet et l'Argentine où le retour de Peron s'était soldé par le massacre d'Ezeiza du 20 juin 1973, puis l'instauration d'une junte militaire dirigée par Videla.

Le Paladin Group devient alors membre de l'Internationale fasciste à sa création en 1976. Celui-ci regroupe de nombreux groupes néo-fascistes[7].

Le trafic d'armes organisé par Otto Skorzeny, qui possède la société Atlantico, contribue au financement. La CIA, dans sa lutte contre les communistes, finance certaines opérations.

(...)

_ _ _


Voir aussi :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Aginter_Press

(...) Selon un rapport du Sénat italien sur Gladio, la CIA a soutenu Aginter Press au Portugal. Aginter Press était « en réalité, selon les derniers documents obtenus (…), un centre d'information directement lié à la CIA et au service secret portugais, spécialisé dans
les opérations de provocation ».

(...)

Lors de la Révolution des Œillets en avril 1974, Yves Guérin-Sérac, Joao Da Silva et leurs associés quittèrent Lisbonne en catastrophe pour Albufereta, siège de l'organisation espagnole Paladin group, près d'Alicante. Avec des faux-passeports français, ils s'envolèrent pour Caracas, avec « la bénédiction des réseaux Foccart »[10]. Les archives de l'organisation furent saisies et « les ambassades de France et des États-Unis au Portugal [exercèrent] « des pressions discrètes mais fermes pour que le contenu des documents ne soit pas publié », en raison des liens existants entre ce groupe d'extrême droite et les services de renseignements des deux pays »[5].

(...)


5.↑ a et b Jean-Yves Camus, « L'assassinat de Pierre Goldman, entre barbouzerie et fascisme » [archive], Rue89, 27 janvier 2010.

6.↑ D. Ganser, p.117

10.↑ B... comme barbouzes, de Patrice Chairoff. Éditions Alain Moreau, 1975. p. 254 & 256.

Meme si c'est en anglais, il est instructif d'écouter ce qui suit :

http://www.corbettreport.com/interview-582-tom-secker-on-operation-gladio/

Il y est notamment question de la loge P2 qui infiltrait tous les lieux de pouvoir (en Italie et en Argentine).

Je ne suis pas le seul à penser qu'il pourrait exister un équivalent de la loge P2 en Belgique et dans d'autres pays.

Je crois que des gens comme Elio Ciolini et J-F Etienne des Rosaies pourraient nous en apprendre beaucoup là-dessus.

Par ailleurs il est question de liens entre l'OTAN et le DoD ...

Je me demande si Guy Bouten n'insiste pas trop sur la CIA (meme si je crois, comme Loftus, qu'il pourrait y avoir une CIA - "nazie" - au sein de la CIA) en oubliant la DIA.

Paul Latinus a affirmé qu'il avait été recruté par la DIA et il est probable que Jacques Monsieur, outre ses liens avec les renseignements militaires belges, avait des contacts avec la DIA.

Mes soupçons envers la DIA sont renforcés par le fait que Lyman Lemitzer a présidé à sa création ...

Voir :

http://www.dia.mil/

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A voir (en anglais) :

http://www.investigatingtheterror.com/documents/Operation_Gladio_Document_Collection.htm

http://www.investigatingtheterror.com/documents/Operation_Northwoods_Document_Collection.htm

Il est question du "groupe de paladins" sur

http://fr.wikipedia.org/wiki/Paladin_group

mais aussi dans :

http://fr.scribd.com/doc/87383693/L-orchestre-noir-P5-CHP3

Notamment :

http://www.resistances.be/debbaudt.html

Bruxelles 3 juillet 2003

L’ex-bras droit de Degrelle est mort

Le 2 juillet dernier, Jean-Robert Debbaudt était enterré discrètement, après être décédé quelques jours auparavant, le 28 juin. Sa disparition tourne la page du rexisme. En effet, militant dès son plus jeune âge de Rex (le parti politique d’extrême droite fondé avant la Deuxième guerre mondiale par Léon Degrelle), il partit sur le Front de l’Est avec les SS wallons pour combattre le « bolchévisme ». Par la suite, Jean-Robert Debbaudt défendra bec et ongles les couleurs du rexisme jusqu’à sa récente mort.





Après l’occupation nazie, le jeune Debbaudt avait été de quasi toutes les tentatives de renaissance du « fascisme à la belge ». Et ceci jusqu’aux élections législatives du 18 mai de cette année. Après avoir rejoint le Vlaams Blok, le Front national français (Debbaudt vivait alors entre Bruxelles et Lille) et le Bloc wallon, ainsi que le cercle culturel ethniciste Renaissance européenne, il termina sa carrière politique (et sa vie) au sein du groupuscule Nation, dont le dirigeant principal, Hervé Van Laethem, avait, comme Debbaudt jadis, été un partisan acharné du négationnisme, ce concept politique visant à blanchir le nazisme.

L’ancien « compagnon de route » de Léon Degrelle collaborait également, encore tout récemment, à la revue « Devenir », animée par des activistes de Nation. Le titre de « Devenir » n’a pas été choisi par hasard. Durant la dernière guerre mondiale, un autre journal portait le même titre, et était édité par la SS française. Auparavant, une partie de la rédaction de «Devenir», avait participé à «L’Assaut», un mensuel réalisé autour d’Hervé Van Laethem, dont le titre, durant la dictature hitlérienne, avait été celui de l’organe de presse de la Division SS « Wallonie ». Des intitulés (et des contenus) de journaux qui ne pouvaient que séduire Jean-Robert Debbaudt. Après la mort de Léon Degrelle, son « guide », en mars 1994, Debbaudt avait encore mis sur pied une structure chargée de faire perdurer sa mémoire politique, la Fondation européenne Léon Degrelle (FELD). Il anima cette dernière avec un ancien dirigeant du Parti des forces nouvelles (PFN), un groupuscule néonazi bruxellois actif de 1983 à 1991 et parrainé par Degrelle avant sa fusion au sein du Front national de Daniel Féret.

L’hégémonie de la FELD sur le « degrellisme » n’était pas du tout totale puisque la majorité des ex-SS wallons et autres admirateurs du « Duce » belge méprisaient celle-ci. Il faut dire que Jean-Robert Debbaudt était particulièrement honni dans le milieu rexiste, certains remettant même en cause sa présence sur le Front de l’Est…

En 1999, notre revue, « RésistanceS » avait consacré un article détaillé au parcours politique de Jean-Robert Debbaudt et à ses liens avec le Vlaams Blok. Cet article est toujours consultable sur notre site.

Comme l'équipe du journal néonazi " L'Assaut ", alors menée par Hervé Van Laethem (l'actuel dirigeant principal de Nation), Jean-Robert Debbaudt resta en contact avec Léon Degrelle jusqu'au décès de celui.

La mort de Debbaudt, fait certes d’actualité marginale, montre cependant que certains « acteurs » de l’Histoire du fascisme, de la Guerre 40-45, de l’occupation nazie et de la collaboration, sont toujours bel et bien présents au sein de «notre» extrême droite locale. Les nostalgiques de cette tranche d’histoire sont encore nombreux dans ses rangs.

Manuel Abramowicz

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Voir :

http://www.resistances.be/degrelle.html

(...)

Debbaudt et l’internationale nazi

En 1957, Debbaudt lance le Peuple Réel, un fac-similé du Pays réel édité avant-guerre par le parti Rex. Cette publication deviendra sous le titre de L’Europe Réelle, l’organe officiel du NOE. Ceci jusqu’au début des années 70, quand Debbaudt quitte ce réseau clandestin international. La revue de Debbaudt exercera une très importante influence dans les milieux néonazis à travers l’Europe entière avec pour constante un antisémitisme absolu, illustré par la publication dans ses colonnes du célèbre faux "les Protocoles des Sages de Sion".

En 1962, on retrouve Debbaudt parmi les participants d’un camp international organisé par la WUNS, l’Union mondiale des nationaux-socialistes (2). Quelques années plus tard, il devient l’animateur de l’antenne belge du « groupe Paladin », un réseau international de recrutement de mercenaires qui apporte un soutien logistique au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), organisation dissidente de l’OLP qui mène des actions terroristes (3). Très présent sur la scène néonazie internationale, Debbaudt fourmille également de projets pour la Belgique.

Rex tombe le masque
À partir de 1966, il tente par le biais du Front fédéral fasciste (FFF) et de diverses publications de rassembler les néo-fascistes belges et de coordonner leur lutte (4). Sans grand succès.

Loin de se décourager, Debbaudt cherche alors à encourager les « vocations » en ressuscitant Rex par la fondation, en 1971, du Mouvement rexiste. La référence explicite au rexisme permet au parti d’étoffer quelque peu sa base militante. Celle-ci, à travers l’Ordre de Saint-André, affectionne en particulier les rassemblements néofascistes, où elle peut parader en bottes noires et uniformes vert-de-gris en brandissant des étendards marqués de la croix de Bourgogne.

Au grand désappointement du leader qui exclut rapidement cette frange folklorique de son mouvement. Plus fondamentalement, ce sont les rivalités entre Jean-Robert Debbaudt et Émile Robbe qui précipitent, vers 1973-1974, l’éclatement du néorexisme en deux fractions : l’Action rexiste dirigée par Debbaudt et Rex national mené par Robbe (ce dernier sera, dans les années 80, l’idéologue du VMO-Bruxelles et ensuite celui du groupe l’Assaut).

En mars 1977, le parti néorexiste de l’ex-SS Debbaudt change à nouveau d’appellation pour devenir le Front nationaliste populaire (FNP). Ce front rassemblera de jeunes militants qui proviennent pour la plupart du GRECE-Belgique et du Front de la jeunesse (5). Parmi eux : le futur traducteur Robert Steuckers et le futur neuropsychiatre Eric Wilmart.

La même année, le FNP — dont l’emblème est la croix celtique et le slogan invite à chasser les pourris, les vendus, les ploutocrates et les banksters — récolte 0,2 % des suffrages lors des élections législatives.

La filiation avec Rex dépasse la stratégie purement électoraliste. En effet, depuis les années 50, le « fils spirituel » de Léon Degrelle se rend très fréquemment en Espagne pour rencontrer son maître. En 1975, c’est d’ailleurs lui qui assure l’édition du livre de Degrelle "Lettres à mon Cardinal" ainsi que la publication, en 1979, d’une fracassante et négationniste "Lettre au Pape à propos d’Auschwitz".

Plus discret au cours des années 80, suite sans doute à sa condamnation, en 1981, pour incitation à la débauche de mineurs et tenue d’une maison de débauche (6), Debbaudt milite aujourd’hui dans les rangs du parti « de la vertu et du retour de la morale ».

Y a-t-il un jeu de mots ? Par Foccart interposé, De Gaulle a été le seul à soutenir les Ibos du Biafra ...

Un lecteur attentif me fait remarquer qu'Aginter-Presse apparaît dans de nombreux travaux et publications.

Il n'en va pas de même pour le "Paladin Group" malgré l'intérêt qu'il présente

Par contre, le lecteur dont je parle et moi-même connaissions bien "Paladin Press" (éditeur américain d'extrême-droite).

http://en.wikipedia.org/wiki/Paladin_Press

Paladin Press is a book publishing firm founded in 1970 by Peder Lund and Robert K. Brown.

http://www.paladin-press.com/history.aspx

Paladin Press était lié aux milieux "survivalistes" (un certain nombre d'ouvrages explique d'ailleurs comment fabriquer des armes à feu complexes, des explosifs ou des accessoires tels que des silencieux ... Robert K. Brown est un spécialiste des silencieux).

Les ouvrages les moins sérieux ne servent qu'à satisfaire les pulsions morbides des amateurs de sensations fortes et semblent avoir été écrits par des imposteurs (par exemple le "manuel du tueur à gages", ou bien comment tuer un ennemi "en toute discrétion" avec des armes blanches à la manière des ninjas, écrit par un prétendu maître en arts martiaux etc).

Par contre les autres semblent répondre aux besoins de divers milieux d'extrême-droite (paramilitaires/survivalistes).

Il y a par exemple un manuel expliquant comment fabriquer un fusil à lunette de calibre 0.50 :





Ce type d'arme (très gros calibre) est utilisé par les militaires américains depuis 1980 (notamment les forces spéciales):

http://en.wikipedia.org/wiki/Barrett_M82

Evidemment, le nom de Robert K.Brown ne laisse pas indifférent ... C'est bien entendu le créateur et le directeur de la revue "Soldier of Fortune" que l'on retrouve notamment sur le schéma de Latinus. Il était bien connu de James Shortt et de Jean Bultot : sur une photo du stand de tir de Bultot, des tireurs portent des T-shirts au nom de la revue.

Robert K. Brown est le second à partir de la droite sur la photo suivante :





Il peut faire penser à un des portraits-robots ... C'est aussi le cas du "journaliste-photographe" James Coyne (aussi chez S.O.F.)

James Coyne est au centre de la photo suivante (prise en Thaïlande) :





Sur la gauche de la photo se trouve le Belge Guillaume Vogeleer ("Jimmy le Belge") dont il est question par ailleurs sur le forum...

L'Omega Group édite la revue S.O.F. de Robert K.Brown depuis 1975.

Il est intéressant de noter que :

1) En 1970, quand Brown a fondé Paladin Press, les régimes franquistes et salazaristes (soutiens de Aginter et Paladin) existaient encore.

2) Le 1er numéro de SOF date de 1975, année qui suit la révolution des oeillets et la fin d'Aginter (1974), année de la mort d'Otto Skorzeny et de Franco.

3) Des similitudes existent entre Aginter Press et l'Omega Group. Le type d'opérations menées par l'Omega Group à la fin des années 1970 et dans les années 1980 aurait d'ailleurs pu être effectué par Aginter Presse si elle existait encore (Rhodésie, Angola et Namibie, Nicaragua, Afghanistan...).

On peut faire l'hypothèse d'un lien entre d'une part Robert K. Brown (et ses associés de S.O.F.) et, d'autre part, Aginter et le Paladin Group (avec ses anciens du SAC et de l'OAS ...).

Il y a très clairement des liens entre Robert K. Brown et les services de renseignement américains, ainsi qu'avec la nébuleuse des mercenaires d'extrême-droite (néonazis et KKK inclus...).

Hypothèses à étudier :

- 1970-1974: liens occultes entre Brown (Paladin Press) et le Paladin Group et/ou Aginter.

- 1974-1975: changement de régime en Espagne et au Portugal, fin d'Aginter (?) et affaiblissement du Paladin Group (?).

Plus généralement, pour les milieux anticommunistes de divers pays, c'est un contexte de "recul du monde libre" (importance du rôle communiste dans la révolution portugaise, victoire du MPLA en Angola et du FRELIMO au Mozambique, défaite des régimes pro-américains dans les trois pays indochinois).

- 1975 et après : face au "péril rouge", Robert K.Brown, l'équipe de SOF et l'Omega Group essaient alors de prendre le relais des organisations citées plus haut.

En ce qui concerne l'Agence Paladin, il est aussi intéressant de consulter Wikipedia en anglais :

http://en.wikipedia.org/wiki/Paladin_Group

(...) The Group is also reputed to have provided personnel for José López Rega's notorious Argentine Anti-Communist Alliance death squad. (...)

Sur José López Rega :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_L%C3%B3pez_Rega

(...) Surnommé « le Sorcier », à cause de ses penchants pour les sciences occultes et l'ésotérisme, il était aussi membre de la loge maçonnique Propaganda Due (P2), ce qui a été révélé après la découverte, en 1981, par la police italienne, d'une liste des membres de P2 dans une villa du grand-maître Licio Gelli. Plusieurs recherche de la justice argentine ont mis en relief un vaste réseau commercial d'armes et de pétrole entre l'Argentine et la Libye de Kadhafi, orchestré précisément par Licio Gelli. Par ailleurs un des bras droits de López Rega était François Chiappe, ancien membre de la French Connection dans le trafic de drogue ce qui suggère qu'à travers López Rega la Loge P2 aurait eu le contrôle du trafic de drogue de la région (...)

Il serait intéressant de connaître ses éventuels liens avec César de la Vega (schéma de Latinus), ambassadeur à Paris et membre de la P2 argentine ...

Sans me prononcer sur la véracité de ce que déclare Leo Wanta, le passage suivant est à rapprocher du message précédent :

http://www.veteranstoday.com/2011/09/20/cia-opening-its-books-some-surprises-in-store-wanta-libya-and-more/

(...) Gladio, the bastardized anti-Communist program that set up terror organizations across Europe as a “fall back” defense in case of a successful Soviet invasion. Libya was the staging ground for Gladio, a program operated, not out of Italy as reported, but out of Switzerland, by the ‘P2,’ a Freemason organization that eventually operated in 26 countries, across not only Europe but Latin America as well.”

Les similitudes Aginter-Omega sont soulignées par Frédéric Laurent lui même dans l'"Orchestre noir" (p.354-355). Il qualifie même SOF de "fascisant".

http://fr.scribd.com/doc/87383693/L-orchestre-noir-P5-CHP3




(...)

SOF et Omega ont été très actifs en Rhodésie (et peut-être en Angola).

Il faut relever que lors d'un "reportage", Robert K. Brown avait accompagné l'unité rhodésienne dont faisait partie le belge Yves Debay.

https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t2402p285-guillaume-vogeleer-jimmy-le-belge





L'image ci-dessus provient d'un article de Soldier of Fortune (SOF) sur la Rhodésie (daté d'août 1980).

Robert K Brown est debout au centre. On voit Yves Debay (au premier plan, le brun accroupi tout à droite).

Cette unité avait commis diverses exactions (dont l'exécution de prisonniers après leur interrogatoire), et ils s'en vantaient dans SOF (voir CAIB/CAQ).

Il est aussi intéressant de relire

http://www.scribd.com/doc/85085453/RAIDS-45-46-47

On retrouve le Belge Yves Debay : Rhodésie 1977-1979, SADF 1979-1982 (opérations avérées en Angola ; peut-être d'autres théâtres d'opération sud-africains comme la Namibie, le Mozambique ou le Botswana). Des photos attestent de ses activités dans RAIDS et SOF.

Cela vaut la peine de regarder plus attentivement du côté des anciens de Rhodésie et d'Afrique du Sud; il s'agit d'ailleurs parfois des mêmes, car la SADF a récupéré beaucoup de militaires rhodésiens et de mercenaires après la fin de la Rhodésie et la création du Zimbabwe en 1979-1980.

D'après "L'extrême-droite et l'Etat" (1981) , Debay aurait appartenu au "Front de la jeunesse" à la fin des années 70.

p.97 , cf Jan Cappelle :
(...) le francophone Jean-Philippe Van Engeland de Woluwé St. Lambert (...) était membre du V.M.O depuis 1977, mais a été démis avec blâme pour indiscipline après le camp du V.M.O à Nismes à l'automne de 1979. Peu après, il partit pour l'Afrique du Sud avec Yves Debay, militant du Front de la Jeunesse, pour y faire un stage dans la police (...)

Il est en rentré en Europe vers 1982 (?) et a commencé à travailler pour les Français de "Raids" en 1986. Il serait intéressant de connaître ses activités en Belgique.

Il avait fondé son propre magazine il y a quelques années : "Assauts" (qui a rebuté des lecteurs de la droite plus modérée).

Voir :

https://tueriesdubrabant.1fr1.net/t20p165-la-piste-noire

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Je suis sensible aux critiques de l'hypothèse impliquant directement Robert K Brown, James Coyne et Tony Poe dans les Tueries (même s'ils avaient le profil et que certains portraits-robots semblent correspondre)

Cela ne veut pas dire qu'un mercenaire belge comme Debay est suspect ... mais son profil n'est sûrement pas isolé au sein de l'extrême-droite belge.

Cette piste semble particulièrement pertinente car les activités des réseaux sud-africains incluaient des "opérations homicides" (assassinats) contre des membres de l'ANC en France et en Belgique, avec la probable complicité des services de renseignements occidentaux et des lobbies pro-apartheid au sein des gouvernements.

Voir aussi :

http://lci.tf1.fr/monde/2003-07/richard-rouget-tour-operateur-mercenaire-4900559.html

et

Basses œuvres à Bruxelles

Le gouvernement raciste en place à Pretoria bénéficie encore de la bienveillance de l'Occident. Secrètement, il fait tout son possible pour liquider l'ANC. Ainsi, une nuit de février 1988, un homme tente d'assassiner Godfrey Motsepe, représentant du parti de Nelson Mandela à Bruxelles. Un mois plus tard, Dulcie September, "l'ambassadrice" de l'ANC à Paris, est abattue en plein jour. L'enquête des autorités belges et françaises s'intéresse bientôt à un réseau d'anciens mercenaires dirigé par un certain Tran-Thuy Tuong, alias "Victor" ou encore "Paul Tramond". La police suspecte ce réceptionniste de l'Hôtel Sheraton de Bruxelles d'exécuter les basses œuvres des services secrets sud-africains en Europe. (...)

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Aux dernières nouvelles, Yves Debay a été tué en Syrie le 18 Janvier 2013.

http://www.lesoir.be/167025/article/actualite/fil-info/2013-01-18/journaliste-d%E2%80%99origine-belge-yves-debay-tu%C3%A9-par-un-tireur-embusqu%C3%A9-%C3%A0-alep

Il est intéressant de lire ce qu'en disent les différents organes de presse ...

C'était un "journaliste" un peu particulier... Il avait d'ailleurs copieusement injurié ses confrères Guesquières et Taponier pris en otage en Afghanistan (parce qu'ils étaient trop à gauche et "antimilitaristes").

En 1977 il posait fièrement en photo à côté de son premier trophée: un "terroriste" zimbabwéen qu'il avait abattu ...

Sur Yves Debay, voir :

http://historicoblog3.blogspot.be/2013/01/mort-dyves-debay.html

http://historicoblog3.blogspot.com/2012/07/assaut-n73-mai-2012.html

et "son premier trophée" :

Yves Debay nous ramenant au "Front de la jeunesse", on peut relire ce qui suit :

http://fr.scribd.com/doc/77306363/L-extreme-droite-et-l-Etat-Front-de-la-jeunesse





(...)

on y lit aussi "protea", voir schema libert

Dans le schéma de Libert en effet (avec un "h" de trop) :



Voir :

http://archives.lesoir.be/300-millions-reclames-a-la-kbc_t-20091211-00RAM7.html

300 millions réclamés à la KBC

DETAILLE,STEPHANE

Page 6

Vendredi 11 décembre 2009

Justice Citation pour une vente d’armes du temps de l’apartheid

(...)

Relire aussi :

Des Taupes dans L'Extreme-Droite La Surete de l'Etat et le WNP
Par René Haquin

http://archives.lesoir.be/300-millions-reclames-a-la-kbc_t-20091211-00RAM7.html

(...)

Les Amis de Pretoria

Vers la fin des années 70, le régime ségrégationniste sud-africain et le lobby afrikaner comptent de solides appuis dans les milieux d’affaires flamands. Ils peuvent notamment compter sur le soutien indéfectible d’André Vlerick, ancien ministre CVP des Finances et, à l’époque, vice-président du groupe KB. En 1977, Vlerick a fondé avec d’autres – Léon Rochtus, Karel Dillen, Jef Valkeniers, Wim Jorissen ou encore Bob Maes – l’association Protea.

Protea entend donner « des informations objectives » sur le régime sud-africain qu’il faut, dit-elle, protéger contre « la menace communiste » que constituerait l’ANC. Protea se fera notamment connaître, durant l’embargo de l’ONU (lire ci-dessous), en mettant tout en œuvre pour favoriser le commerce entre l’Afrique du Sud et les pays néerlandophones. En reconnaissance de quoi, le régime de Pretoria allait décerner à certains membres de Protea l’Ordre du Bon Espoir, la plus haute distinction que pouvaient guigner ceux qui avaient bien mérité du système.

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Par contre, je ne me souviens pas de l'UNS ... cela doit ressembler à ce qui a existé en France :


Création (La)
Par Rousseau Dominique




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Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale, de 1945 à nos jours
Par Jacques Leclercq

http://www.levif.be/info/actualite/belgique/chodiev-de-decker-commission-d-enquete/article-4000242781688.htm

Chodiev-De Decker : commission d'enquête ?

dimanche 03 février 2013 à 10h04

Après les révélations du Vif/L’Express et du Standaard sur l’affaire Chodiev-De Decker, la semaine dernière, Ecolo et Groen ! ont appelé à la création d’une commission d’enquête parlementaire.

Les Verts souhaitent éclaircir le rôle des différents acteurs concernés dans le processus parlementaire qui a vu la transaction pénale étendue en urgence au Parlement en 2011 (et permis la fin des poursuites pénales contre Pathok Chodiev, à l’intervention, selon une note française – fausse ? authentique ? – d’Armand De Decker). Interrogée par Bert Schoofs (Vlaams belang), qui suggérait pour sa part une enquête judiciaire, la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom (Open-VLD), a répondu que c’était au Parlement d’effectuer une enquête. Elle a ajouté : « A l’époque, le gouvernement était en affaires courante. La responsabilité des ministres n’a donc pas été engagée. »

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Cela semble en effet intéressant.

A noter aussi :

http://www.resistances.be/tueurs4.html

(...) En 1964, il (Emile Lecerf) fait scission (ou est exclu, selon les sources) avec un petit noyau rassemblant des activistes racistes et met sur pied les groupes « Révolution européenne ». Groupes qui seront singularisés par un discours d’extrême droite belgicain hyper-raciste et accusés par Jean Thiriart, le leader de Jeune Europe, d’être financièrement aidés « par un des très gros bailleur de fonds du PLP (parti libéral pro-américain) » (2). (...)

(2) Jean Thiriart: « Bref bilan de l’année 1966 », in « Jeune Europe », n° 393, 21 décembre 1966 (Archives Jeune Europe du PCN).

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Il serait intéressant d'en savoir plus sur les activités de la seconde épouse d'Emile Lecerf, Betsy Heris, au "Management Centre Europe" (the European Headquarters of the American Management Association International) au 15 de la rue Caroly.

Selon de bonnes sources, Jules Everaert était l'agent de liaison entre Paul Vanden Boeynants et Emile Lecerf... et il aurait été proche de Portenart (époux d'une des filles de la comtesse de Liedekerke, elle-même proche de Latinus et du WNP et dont l'autre fille, Delphine, aurait été secrétaire de Armand De Decker ...).

bien
et aussi la présence de lied au parlement en séance proto pour f^^eter le XX anniversaire du début de lere baldvinus en presence de tous les ambassadeurs et bataclan.

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ever,merc,loui, e......, grandj.

ils nous faut un faire liste de tout les cabinetards de l'époque car c'est compliqué avec la réorganistuion de l'état f.i. culture est séparée vers les communautés & régions mais défence et interieur sont déjà un début

Citation :

La police suspecte ce réceptionniste de l'Hôtel Sheraton de Bruxelles d'exécuter les basses œuvres des services secrets sud-africains en Europe. Une fiche d'hôtel l'oriente également sur un couple : celui que formait Antonia Soton, ancienne d'Occident et de Jeune Europe… et Richard Rouget. Au bout de quelques mois pourtant, le manque de preuves oblige le juge Claudine Forkel à prononcer un non-lieu en 1992.

Source sur TF1 News : Richard Rouget, tour-opérateur et mercenaire

cela me dit q chose....

j'ai lu ....sur un lien avec un receptioniste d'un des grands hotels à bruxelles...

mais comme écrivait un membre bien informé , ici sur site , il ne faut jamais faire appeler un taxi par un(e) receptioniste , nulle - part .... , règle elementaire de sécurité...semble -t-il.

Voir :

http://www.abidjantalk.com/forum/viewtopic.php?t=4620

Affaire Dulcie September (1988)

(...) Après des recherche vaines dans des milieux de réfugiés politiques, l'enquête se dirigea vers un citoyen français, Richard Rouget, ancien mercenaire aux côtés de Bob Denard, membre de la garde présidentielle comorienne, représentant en Afrique du Sud de sociétés françaises.

Rouget avait séjourné en France à plusieurs reprises et avait des contacts avec Antonia Soton, militante du Mouvement Occident, et avec un ancien membre du Gud, Tran-Thuy Tuong, alias Paul Tramond, résidant à Bruxelles, et réceptionniste de l'Hôtel Sheraton, où descendait précisément Rouget.

Le passé de Rouget, ancien des Comores, ses fréquents voyages, sa résidence en Afrique du Sud, ses contacts dans les milieux d'extrême-droite, orientaient les soupçons, mais ne permirent pas de découvrir d'indice susceptible d'établir sa participation à l'assassinat de Dulcie. (...)

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http://www.withmaliceandforethought.com/pdf/godfrey_motsepe.pdf

(...) In the 70s François Richard Rouget (or Sanders) had been active in extreme right-wing
movements like GUD ("Groupe Union Défense", a student union) and PFN ("Parti des Forces
Nouvelles"). Without completing his studies he entered the French Army. He left the army in 1984 with the rank of warrent officer ("sous lieutenant"). In Juin 1985 Rouget became, under the alias of Sanders , a mercenary officer of Bob Denard's Comorian Presidential Guard. January 1987 he went to live in South Africa where he worked as a representative for two French companies: Essor Engineering (address at the time of the head office of the " Société Essor International Ingenerie"/SEII in France: 51 Quay de Valmy, Paris 10; the actual address of SEII seems to be: 63 Blvd. du Marechal Joffre, 92340 Bourg La Reine, France; tel. +33.1.40 91 12 47, fax: +33.1.46 83 95 85) and E.A. Export, ("Europe Afrique Export"; head office in France: 3 rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris . In both companies his business partners and friends were two former mercenary officers of the above mentioned Presidential Guard: Jean-Claude Cabanac (alias "Barjac") of SEII and Christophe Chabassol at "Eurosept Associés", of which E.A. Export was a branch. Rouget travelled frequently between South Africa and Europe, making visits to places like Basel & Zürich; Lyon & Paris; Brussels and London. officially concerning the export of steel to SA

(...)

This fits in with the information that Rouget allegedly directed a group doing reconnaissance
missions on the ANC in Europe. [Non-Lieu:5]. The head of his group in Europe was Victor Paul Tramond. [Non-Lieu:7]. The liaison agent would have been Antonia Lucienne Soton, once Rouget's lover, and a former militant of the right wing movements "Occident" and "Jeune Europe". [Non-Lieu:6]. Paul Tramond (or "Victor") is an alias for Tran-Thuy Tuong born in Saigon (Vietnam) and a former militant of GUD, where he met Rouget in 1976 at the faculty of Assas in Paris. During the period 1985-87 he lived under the name Paul Tramond in Brussels, where he worked until December as a receptionist in Hotel Sheraton. The 22/12/87 he established himself in France with his girlfriend, a Belgian woman named Anne Lejeune who had found a job in France (address: 7 allée de Longchamp, Suresnes (92), tel. 40.99.05.98) [Non-Lieu:7]. According to information of the
Belgian authorities Rouget staid two times at Sheraton in Brussels: the night of 6-7/12/87 and of 15-16/2/88 . This first "fiche d'hôtel" had been signed by Tramond, the only proof that Rouget and Tramond have met at least once [Non-Lieu:8].