Tueries du Brabant - des résultats prometteurs - DH 05/05/20

Tueries du Brabant : des résultats prometteurs
Un ADN isolé au départ d’un vêtement de la tuerie d’Alost. Et une comparaison…
CHARLEROI Selon nos infos, l’analyse par des procédés innovants, pratiqués depuis peu par le laboratoire de Gosselies Bio.be, d’une pièce à conviction trouvée en 1985 sur les lieux de la tuerie du Delhaize d’Alost a permis d’isoler une empreinte génétique suspecte.
Cet ADN, comparé aux autres répertoriés dans les bases de données, a fourni comme premier résultat l’identification – d’abord annoncée comme formelle – d’un suspect, faisant espérer que le mystère des tueries du Brabant était en passe d’être élucidé.

L’info est confirmée par le procureur du Roi de Charleroi, Christian De Valkeneer : “On a eu en effet ce grand espoir d’une avancée très importante dans l’enquête sur les tueries.”

Pour rappel, les tueries du Brabant ont fait 28 victimes en Belgique entre 1982 et 1985. Après coup, le directeur de Bio.be, M. Olivier Froment, a fait subitement part d’une “incertitude” . Cette marche arrière a considérablement refroidi l’enthousiasme que l’annonce du match found avait provoqué chez les enquêteurs et le fol espoir d’élucider ce dossier avant la prescription – le 9 novembre 2015 est la date ultime – avec, pourquoi pas, des possibilités réelles d’arrestations encore cette année. Mais selon le procureur du Roi toujours, les résultats écrits de l’analyse ADN ne sont toujours pas transmis au parquet de Charleroi, de sorte qu’un “certain espoir subsiste” !

Le fait qu’on ait pensé à un match found implique que, dans l’enquête sur les tueries, un nouvel ADN a donc récemment pu être isolé par Bio.be au départ d’un vêtement conservé depuis la tuerie d’Alost, la dernière en date, le 9 novembre 1985, lors de laquelle 8 personnes furent tuées. Dans le premier temps, cet ADN conduisait à un suspect, selon nos infos toujours, dont le nom se trouve déjà dans le dossier.

En matière d’analyses ADN, tout est question de taux. Bio.be doit encore communiquer par écrit le taux de probabilité qu’il estime devoir retenir entre ce nouvel ADN et celui du suspect auquel il est comparé. “On verra à ce moment”, temporise Christian De Valkeneer.

Foin des hypothèses et grandes théories : cet espoir, même fragile, conforte en tout cas la juge d’instruction en charge, Mme Martine Michel, à utiliser les quatre dernières années et demie d’enquête avant 2015 à travailler prioritairement sur les indices matériels.

Gilbert Dupont - La Dernière Heure 05/05/2011

Citation :

En matière d’analyses ADN, tout est question de taux. Bio.be doit encore communiquer par écrit le taux de probabilité qu’il estime devoir retenir entre ce nouvel ADN et celui du suspect auquel il est comparé. “On verra à ce moment”, temporise Christian De Valkeneer.

et qu'est-ce qu'ils attendent??

Pourrions-nous faire enfin preuve d'optimisme?

Le problème avec l'ADN c'est qu'elle n'est pas non plus une preuve absolue même avec un taux de probabilité de 99%.

Taux de probabilité aléatoire dans l'absolu... effectivement... mais concordance avec celui d'un suspect DEJA indentifié comme étant en rapport avec les TBW... faudrait vraiment que l'officine judiciaire manque de chance sur ce coup là... alors qu'avec bien moins de preuves tangibles, sur de simples a-priori, elle expédie quand même bon an mal an des dizaines d'individus croupir en cage... des individus "sans importance", il est vrai... dans le cadre d'affaire ne risquant pas de lever un énorme lièvre par rebond.

C'est fou quand même ce que le judiciaire peut devenir tatillon à mesure que l'affaire présente de "gros" intérêts.

Et on ne pourra pas dire cette fois-ci que l'objet a été déposé intentionnellement sur les lieux car je ne pense pas que les recherches ADN avaient atteint à l'époque leur importance de maintenant.

michel a écrit:

Pourrions-nous faire enfin preuve d'optimisme?

Le problème avec l'ADN c'est qu'elle n'est pas non plus une preuve absolue même avec un taux de probabilité de 99%.

Non mais c'est un excellent moyen de confondre les suspects, et ça suffit pour faire condamner quelqu'un. De toute façon c'est rarement le seul élément amené lors du procès.

Si c'est avéré et que les enquêteurs utilisent ça contre le suspect, qu'ils l'interrogent, il pourrait bien se mettre à table et dire tout ce qu'il sait, engendrant la "chute de dominos" dont Vos parlait il me semble.

Dans le procès de Kitty la fliquette, il me semble qu'on a condamné les auteurs présumés sur base des traces d'ADN trouvées dans une voiture. Mais je crois qu'il n'y avait pas grand chose d'autre comme preuve formelle contre eux. Ca laisse songeur, d'autant plus que dans l'affaire Dutroux, quand des faisceaux d'indices conduisaient vers une piste, les ADN ne révélaient rien, ou ils ne valaient pas la peine d'être examinés. Je trouve ça un peu curieux quand même...

Cela permettra quand même de cibler un groupe et c'est à mon avis ce critère le plus important.

Citation :

d’un vêtement conservé depuis la tuerie d’Alost,

bien probable que c'est la sueur sur le chapeau tombé à Alost


d'ailleurs ils en avaient déjà perdu un chapeau qqs part ailleurs non ?

sauf s'il agit qqs chose qu'ils ont oublié sur le toit mais cela est inconnu mais il me semble qu'ils ont trouvé qqs chose la semaine après , quand à la re-ouverture quand des policiers se sont postés sur le Toit.

Si le nom du suspect est dans le dossier, c'est parce qu'il y a déjà des preuves circonstancielles le reliant aux faits en question... En rajouttant la très forte probabilité du match ADN, si le suspect est encore vivant, il n'y aucune raison pour ne plus agir.

Il faudrait quelqu'un qui s'y connais en analyse ADN pour nous expliquer, parce qu'à mon avis si ils ont réellement réussi à extraire un profil ADN complet, qu'ils l'ont comparer au fichier, qu'un nom est sorti, et qu'il est dans le dossier...l'histoire est régler et il serait incompréhensible que l'info filtre dans la presse avant l'arrestation du suspect!!

Par contre si par exemple ils ont des bouts d'ADN incomplet, qu'ils ont comparé aux profils ADN des personnes citées dans le dossier, et que l'un d'entre eux a une correspondance sur ces partie d'ADN, c'est peut-être pas sur à 100% (imaginez que les morceaux d'ADN en question correspondent a des critère assès commun comme la couleur d'yeux, ect...effectivement çà ne prouve rien).

Alors si un spécialiste en ADN peut nous expliquer comment çà marche...

Il peut également s'agir d'un bleuf, on laisse filtrer cette info pour voir si çà donne à certains l'envie de prendre des vacances soudaines sur lastminutes.com. Ce serait pas la première analyse bidon fabriquée dans le dossier pour charger quelqu'un (la balistique du pistolet bolognese de MD ou de l'arme des borains)...mais vu le fiasco j'espère qu'ils ne jouent pas à çà.

Je n'avais pas vu l'auteur de cet article : Gilbert Dupont. Un journaliste qui écrit beaucoup de conneries.
Je me demande ce que signifie "Selon nos infos". Une source au sein de la cellule d'enquête ne serait pas très déontologique ni intelligent pour le bon fonctionnement de l'enquête.

Il faut bien relire. "Une comparaison"; "Isoler une empreinte génétique suspecte"; "Comparé aux autres répertoriés dans les bases de données"; "Conduisait à un suspect, selon nos infos toujours, dont le nom se trouve dans le dossier".

Donc, d'après cet article, les expertises ont permis d'isoler un profil ADN complet depuis une empreinte génétique présente sur un vêtement d'Alost, ou du moins un profil suffisamment complet pour effectuer des comparaisons.
Mais ça ne veut pas dire que ce profil corresponde à quoi que ce soit en tant que tel. Bon, il a été comparé avec une base de données. Le fichier national ? Je trouve que le lien avec un suspect est vite fait.
On dit explicitement que la comparaison entre le profil isolé - obtenu à partir de l'empreinte génétique - et les bases de données existantes (fichier national sans doute) fournit une correspondance avec un suspect du dossier. Donc ce suspect est fiché dans la base de données, pourtant à l'époque des tueries l'ADN n'était quasiment pas utilisé.

==> Sait-on quels suspects ont été soumis à des tests ADN ? Lesquels sont fichés ?

Pas clair cette histoire, et surtout grosse info. Pourquoi n'est-elle pas diffusée par les médias (RTL, etc.) ...

Cette histoire n'est pas sans rappeler les expertises successives sur le Ruger des Borains. On se souvient où ça a mené ...

@Faitesvite : Je ne crois pas que c'est un coup de bluff, l'info n'a pas été assez largement diffusée.

Mais bon à suivre.

Précédent ADN (mégot de cigarette retrouvé dans le véhicule du taximan Angelou):

http://www.rtbf.be/info/regions/detail_tueries-du-brabant-l-analyse-adn-parle-encore?id=5430663