Aginter Press

Il est intéressant de chercher ce que Stefano Delle Chiaie a fait pendant la période qui nous intéresse...

Il semble en tout cas qu'en 1985, il a logé à Paris chez Jacques Bonomo, ancien mercenaire en Afrique.

Liaisons dangereuses: Les extrêmes droites en France et en Italie (1960-1984)
Pauline Picco





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https://www.anarcotraffico.org/sites/default/files/2018-10/Piazza%20Fontana.%20La%20verita%20su%20una%20strage%20-%20Fabrizio%20Calvi.pdf




(traduction)

Mais le FLA n'aura qu'une existence éphémère. Pour les États-Unis, elle devient inutile avec la montée en puissance au Portugal, après le coup d'État du 25 novembre 1975, d'un gouvernement modéré et atlantiste. De plus, une fraction importante du "Comité 75" voit avec inquiétude les relations d'Almeida avec les extrémistes fascistes (la Blétière), et se détache de lui. Cependant, début septembre 1975, une réunion révélatrice se tient à Paris, à l'hôtel Rafaél. Aux côtés des indépendantistes des Açores, d'Almeida, de "Jean-Denis", de Jacques Bonomo (dit "Jack l'araignée") et de Victor Fedday, des représentants de quelques grandes entreprises américaines et un représentant de la mafia italo-américaine ont participé. L'offre de trois millions de dollars pour l'achat d'armes est renouvelée ; en échange, le contrôle économique des îles, et en particulier des banques et des casinos (ce qui explique la présence de la mafia) est demandé. Les Azoriens refusent. Le général Spinola, également à Paris, offre alors à l'ADF un approvisionnement gratuit en armes à condition qu'elle puisse utiliser les Açores comme base d'un "gouvernement libre du Portugal". Malgré l'échec et mat, l'extrême droite de l'archipel ne renonce pas

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https://fr.scribd.com/document/303734555/Jean-Marie-Marine-Et-Les-Juifs-Paul-Eric-Blanrue





https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Biaggi

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Procès d'une propagande : le Figaro-magazine et l'opinion catholique
Charles Antoine




(...)

Sur Stefano Delle Chiaie, voir aussi

https://christiebooks.co.uk/2013/02/stefano-delle-chiaie-in-bolivia-notes-on-the-memoirs-of-stefano-delle-chiaie-by-paul-sharkey/

(...) In early October 1980, the Interior minister, Lucio Arce Gomez, arranged foe SDC to meet some of Ronald Reagan’s advisors in Bolivia (Reagan was running for the presidency at the time). “I turned up for the meeting with Pierluigi Pagliai on 10 October on the premises belonging to an Italian on the shores of Lake Titicaca.” Both advisors were senators, one of Ukrainian origin; the latter did most of the talking, explaining how George H Bush’s nomination as VP weakened the Trilateral Commission which was linked to Jimmy Carter. And explained how victory for Reagan would put paid to TC plans to hike up taxes levied on S. American countries and how all of S America would benefit for RR’s victory. (...)

Il faut se méfier des homonymes. Ce qui est clair, c'est que le journaliste Jacques Bonomo du Figaro-magazine, farouche adversaire de la théologie de la libération, était proche de la famille Le Pen.

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La croix, la faucille et le marteau

Auteur Jacques Bonomo
Revue Politique internationale
Numéro numéro 37, automne 1987

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http://memoria.bn.br/pdf/030015/per030015_1988_00276.pdf

11-1-1988



La secte existe dans plusieurs pays du Tiers Monde et dispose d'abondantes ressources fournies par des donateurs qui ne sont pas toujours bien identifiés. L'ampleur du mouvement est exposée dans des rapports publiés dans le Figaro-Magazine en octobre dernier. sous la signature du journaliste Jacques Bonomo. Le regretté pape Paul VI aurait formulé la lente sous laquelle les hérétiques se rassemblent : "Ubi Lenir, ibi Jérusalem" (Où ce Lénine ; est Jérusalem). Apocryphe ou pas - nous dit le journaliste français - la formule est correcte, car tous les chrétiens-marxistes du monde font le pèlerinage à l'actuelle Jérusalem léniniste : Managua, capitale du Nicaragua.

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https://fr.calameo.com/read/000059729310077f2ef20




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Un lien avec la personne suivante ? Je n'exclus pas qu'il y ait plusieurs Jacques Bonomo...

http://www.echodeloranie.com/medias/files/carnets-1966.pdf

Un article sur Stefano Delle Chiaie :

http://reflexions-echanges-insoumis.org/la-mort-dun-nazi-fasciste/

La mort d’un nazi-fasciste

https://books.openedition.org/pur/46753?lang=fr





Jacques Bonomo :

https://www.yumpu.com/fr/document/read/17273950/leterme-largue-les-amarres-a-quand-la-belgique-ubu-pan








https://www.liberation.fr/cahier-special/2001/07/18/les-autres-operations-anti-fln_371918

25 mars 1960. A Liège, deux professeurs belges d'université favorables au FLN visés par des livres piégés. Décès du Pr Georges Laperche. Pierre Le Grève en réchappe


https://www.liberation.fr/tribune/2001/05/24/homicide-d-etat-en-algerie_365641

Le 25 mars 1960, Georges Laperche, un professeur de Liège, favorable à l'indépendance de l'Algérie, est déchiqueté en ouvrant un colis contenant un livre piégé. Deux autres anticolonialistes belges échappent à la mort: pour l'un, le dispositif ne fonctionna pas immédiatement et put être désamorcé, l'autre destinataire fut mis sur ses gardes par l'attentat contre Georges Laperche. Le livre utilisé était la Pacification, paru à la Cité Editeur à Lausanne.

Aginter Presse a été financé par la John Birch Society (JBS).

C'est ce que J.-M. Laurent (dit "Lafitte", agent d'Aginter Presse, ami de Jean-Robert Debbaudt) écrit à Andrea Sceresini et qui est repris dans le livre "Internazionale Nera" (2017).




(...)




(traduction)

Aginter Presse n'a pas traité directement avec Reagan, mais avec certaines des organisations républicaines qui allaient le pousser à la présidence dans les années suivantes. Comme, par exemple, l'ex John Birch Society.

Note : J.-M. Laurent précise aussi qu'en Allemagne, il y avait des liens avec l'organisation de Gehlen et le groupe de Franz Josef Strauss. Il parle aussi de "Der Rote Brief" (périodique lié aux services de sécurité ouest-allemands).

Geheimdienst in der Krise: Der BND in den 1960er-Jahren
Jost Dülffer

La "lettre rouge" est apparue pour la première fois au début des années 1960. Elle se présentait comme un service du Centre d'information et de documentation Ouest (IDW), derrière lequel - à l'abri du public - la force motrice était surtout le journaliste de la WDR August Hoppe, en plus de Günther Scholz de la Deutsche Welle, et en tant que directeur général d'abord Georg v. Wersebe, puis le Dr Lothar Lohrisch ("Lollo"). Cette seule institution apparemment privée était financée plus ou moins secrètement par des donateurs publics, tels que le BMG et surtout le BND ; elle était donc bien connue du gouvernement.

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https://www.lemonde.fr/archives/article/1961/11/22/le-chef-de-la-john-birch-society-accuse-le-gouvernement-kennedy-de-favoriser-la-communisme_2273088_1819218.html

LE CHEF DE LA JOHN BIRCH SOCIETY accuse le gouvernement Kennedy de favoriser la communisme

Publié le 22 novembre 1961 à 00h00

Austin (Texas), 21 novembre (A.F.P.). - M. Robert Welch, chef de l'organisation d'extrême droite John Birch Society, a accusé le gouvernement américain d'apporter son soutien et son aide " aux progrès du communisme dans le monde ". Prenant la parole au cours d'un meeting anticommuniste qui s'est déroulé lundi soir à Austin, dans le Texas, l'orateur a notamment déclaré : " Les États-Unis sont entraînés vers le communisme par des mesures qui sont supposées être prises pour le combattre. " Il a donné comme exemple le programme d'aide à l'étranger " organisé dans le dessein précis d'aider le communisme ".

Le leader d'extrême droite a ajouté : " Quelques milliers de communistes placés dans des services et postes-clés de notre gouvernement ont, en fait, déterminé la politique et les décisions de ces organismes et, indirectement, celle de notre gouvernement tout entier. " Enfin, selon le leader d'extrême droite, sept mille pasteurs sont communistes ou sympathisants.

M. Welch semble avoir répondu là au discours que le président Kennedy avait prononcé samedi à Los Angeles et dans lequel il avait vivement critiqué, sans la nommer, la John Birch Society, lui reprochant de voir la trahison partout : au sein du gouvernement, dans les écoles et même dans les Églises.

[Profitant de la tension Internationale et des échecs enregistrés par la politique américaine sur la scène mondiale, la John Birch Society, héritière de la tradition maccarthyste, a marqué de nets progrès depuis quelques mois. Le recrutement des " minutemen " de M. Depugh constitue un autre signe de la montée des tendances d'extrême droite aux États-Unis. M. Kennedy, dans son discours de samedi (voir le Monde du 21 novembre) a dénoncé le danger que représentaient ces mouvements.]

(...)

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La JBS avait hérité des dossiers de Joe McCarthy.

Larry McDonald, successeur du fondateur Robert W. Welch Jr, a été tué dans le crash de KAL007 (1983).

Interview intéressante de Larry McDonald :

https://www.youtube.com/watch?v=_BPhYEFGaGM&t=7s

https://en.wikipedia.org/wiki/Robert_W._Welch_Jr.

https://en.wikipedia.org/wiki/Larry_McDonald

https://en.wikipedia.org/wiki/Korean_Air_Lines_Flight_007

Pour information, le prince Bernhard des Pays-Bas en visite au International Trade Mart de Clay Shaw à New Orleans en mars 1954...

Sur Jean-Pierre Cherid :

https://www.eltemps.cat/article/7674/terrorisme-ultradreta-al-servei-de-les-clavegueres-policials

Il est question de Jean Souètre dans

Les dossiers du CRISP  -  Congo 1967  (CRISP - INEP)

En 1967...

PSYOPS - 70 ans de guerre psychologique en Italie
Solange Manfredi  (2019)




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Un gros dossier sur Aginter Presse est sur

https://fr.scribd.com/document/418693842/Dossier-Aginter-Presse

«Basta con le rapine (una banda in cinque anni aveva ucciso 28 persone) se possono restare le basi Nato»

https://www.brogi.info/2010/03/processo-di-brescia-udienze-fino.html

Processo di Brescia: udienze fino a ottobre. Il ruolo dell’Aginter Press, il gruppo su Facebook
venerdì, 19 Marzo, 2010

(traduction)

Procès de Brescia : audiences jusqu'en octobre. Le rôle d'Aginter Press, le groupe sur Facebook
Vendredi 19 mars 2010

LE PROCES. Deuxième déposition dans la salle d'audience pour le lieutenant-colonel Massimo Giraudo, l'enquêteur du Ros qui a mené les enquêtes pour le bureau du procureur

Massacre, "Aginter Presse est lié à l'action"
Wilma Petenzi

"Le directeur de la fausse agence de presse était Guerin Serac. Documentez ses contacts avec Rauti et une visite à Rome."

Une agence de presse sur le papier, mais en réalité un ensemble de camarades dans la lutte perpétuelle contre le communisme. C'est l'âme d'Aginter Presse, la fausse agence de presse portugaise souvent évoquée lors du procès pour le massacre de la Piazza della Loggia.

Le rôle d'Aginter Presse pour Roberto di Martino et Francesco Piantoni n'est pas secondaire : c'est Guerin Serac, un Breton transplanté à Lisbonne, directeur de l'agence, qui aurait fourni les explosifs pour la bombe qui a explosé dans le panier de la Piazza della Loggia. Selon la reconstitution effectuée par les procureurs, c'est Delfo Zorzi, accusé du massacre avec Carlo Maria Maggi, Maurizio Tramonte, Francesco Delfino et Pino Rauti qui a contacté Serac.

Pour la deuxième fois, le lieutenant-colonel Massimo Giraudo, l'enquêteur ROS utilisé par le parquet de Brescia pour toutes les enquêtes, est revenu dans la salle d'audience pour retracer le travail de l'Aginter Presse. Avec la précision et la minutie dont il avait déjà fait preuve lors de la précédente audience, il a reconstitué le rôle de la fausse agence de presse, née entre 67 et 68 à Lisbonne et transplantée à Madrid après la "révolution des oeillets" de 74. C'est précisément la révolution, comme l'a rappelé Giraudo, qui nous a permis de "mettre la main" sur les documents de l'agence. Une partie de ces documents a été publiée par Europoe en 1975.

"Parmi les documents - a expliqué Giraudo - un manuel d'instructions complet avec des informations sur les techniques révolutionnaires, les missions spéciales, la guérilla, la guerre psychologique, la dissimulation, les alibis, les prétextes, le harcèlement, la boîte aux lettres vivante et morte, les codes, la topographie. Le manuel - a déclaré l'enquêteur - est expliqué de manière précise et avec les modalités typiques utilisées dans le monde du renseignement". Une version condensée du manuel, traduite en italien, a été trouvée en 1978, sur l'extrémiste de droite Gianluigi Napoli lors d'une perquisition, démontrant que le document avait quitté le Portugal et circulait parmi les gens subversifs de droite. Le document de Naples aurait été reçu par Giovanni Melioli, un ordovista de Rovigo indiqué par Tramonte comme l'auteur matériel du massacre, l'homme qui a mis la bombe dans le panier sur la place le matin du 28 mai 1974. Le lieutenant-colonel Giraudo a également souligné les relations existantes entre Aginter Presse et Ordine Nuovo.

"LES RELATIONS entre Ordine Nuovo et Ordre et Tradition, la branche organisationnelle de l'agence, ressortent de ce que Armando Mortilla, journaliste collaborateur de la Division des Affaires Confidentielles avec le nom de code "Aristo" a payé pour rapporter tout ce qu'il savait sur Rauti et la droite subversive".

Entre Aristo et Serac, il y a un échange de lettres que le directeur du Dar communique au juge d'instruction, Gerardo D'Ambrosio. Mortilla, en substance, propose à Serac trois champs d'action dans lesquels il aurait pu y avoir une collaboration entre le mouvement de Pino Rauti et Ordre et Tradition : non seulement l'aide à l'information et à la diffusion, mais aussi l'action armée. Le mouvement aurait donné la disponibilité des hommes, ainsi que des armes et des munitions. Serac serait également passé à Rome par Rauti. La note de Federico Umberto D'Amato, directeur du Dar au juge d'instruction est différente : il n'y a aucune référence à la disponibilité d'On pour une action armée.

Giraudo aurait également trouvé des traces de Serac en Belgique. Ce serait la révélation de Serac au gouvernement belge: "Assez de ces vols (un gang en cinq ans a tué 28 personnes) si les bases de l'OTAN peuvent rester". Un lien de la droite qui mène peut-être à travers l'océan.

En italien :

Giraudo avrebbe trovato tracce di Serac anche in Belgio. Sarebbe di Serac l’out out posto al governo belga: «Basta con le rapine (una banda in cinque anni aveva ucciso 28 persone) se possono restare le basi Nato». Un legame della destra che porta forse oltre oceano.

O.A.S.  -  Histoire d'une organisation secrète
Rémi Kauffer (1986)

http://leg13.camera.it/_dati/leg13/lavori/doc/xxiii/064v01t04_RS/00000012.pdf

(...)

(traduction)

Aginter Presse et CIA

Le groupe d'anciens militants réfugiés de l'OAS à Lisbonne aurait pu être l'un des nombreux groupes d'action anticommuniste que les services américains utilisaient.

Mais, comme le rapportent Laurent et Vinciguerra, il est rapidement devenu beaucoup plus, une sorte de sous-agence pour l'Europe, chargée des actions les moins confessables. En fait, l'agence a offert de nombreuses raisons d'intéresser la CIA.

Tout d'abord, l'expérience du recrutement de mercenaires, puis la participation à un épisode de "guerre révolutionnaire" 147 comme l'Algérie 148 ; de plus, Aginter Presse disposait déjà d'un réseau de contacts sur le continent 149 qui était particulièrement intéressant pour le travail d'information et les "actions couvertes".

Enfin, l'équipe de direction d'Aginter était largement composée de Français anti-gaullistes et la circonstance a pris un intérêt particulier étant donné les tendances centrifuges de la France gaulliste envers l'OTAN.

En 1966, Aginter Presse a donné naissance au groupement le plus visible de l'extrême droite européenne : "Ordre et Tradition" (OT), qui a formé le noyau dur de ce qu'on appelle l'Internationale noire  150.

Dans cette activité de mise en relation des différentes organisations néo-fascistes, Aginter Presse entre rapidement en relation avec Ordine Nuovo (début 1967).

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147  Il trouve son origine dans un groupe d'officiers appartenant à l'OAS.

148  Il convient de souligner, à cet égard, que l'OAS a probablement été la première à expérimenter les techniques de "guerre de foule".

149  Par l'expérience Umac (à laquelle Guido Giannettini a participé, entre autres) ou la collaboration de l'OAS métropolitaine avec Jeune Europe.

150  Ainsi le définira, dans une interview bien connue de Europeo, un expert en la matière comme Kostas Plevris, leader du mouvement du "4 août".

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Dès juin 1967, un rapport du Bureau des Affaires Réservées décrivait Ordre et Tradition comme

  une sorte d'"internationale anticommuniste"... fonctionnant déjà avec un appareil militaire clandestin hautement sélectionné et déjà "testé", prêt à aller et venir à tout moment...  En outre, l'organisation opère aussi pour des cas ou des situations particuliers qui se présentent dans tel ou tel pays, en intervenant avec des actions "téméraires" que les organismes d'Etat, secrets ou non, ne peuvent pas toujours réaliser... sur les liens et la collaboration qui existeraient entre Ordre et Tradition avec des "branches spéciales" de certaines polices politiques, sur la base de preuves fiables... il est possible de rapporter que le groupe de Lisbonne a joué un rôle déterminant dans l'élimination physique de l'ancien général portugais Humberto Delgado... Du côté espagnol, le soutien viendrait d'une branche spéciale "secrète" de la police.

... Malgré le fait que "Ordre et Tradition" agisse au Portugal, il s'agit en fait d'une organisation créée, dirigée et financée en grande partie par des milieux extrémistes français, sud-africains, rhodésiens et belges....  

... il existe des indices forts, pour ne pas dire la certitude, qui suggèrent l'existence d'une "connexion" et d'une certaine collaboration entre O et T et des branches spéciales celle de la police politique de l'Espagne, du Portugal et de certains Etats africains (Rhodésie, Afrique du Sud, etc.), ainsi que des Services analogues en Amérique (CIA) et certains pays latino-américains.

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Note : sur Umac, voir

Liaisons dangereuses: Les extrêmes droites en France et en Italie (1960-1984)
Pauline Picco

Dans les documents relatifs à Aginter Presse au Portugal, on retrouve notamment :





(traduction)

En contact avec des mercenaires et parfois très intéressé par ses propres mercenaires est M. :

Mario Spandre (Avocat près de la Cour d'Appel)
Bruxelles
8, Avenue Paul Hyman
Tél. 715239

qui apparaît très lié aux questions des mercenaires, dans un code faisant référence aux opérations des mercenaires au Katanga.

Dans le document italien

http://leg13.camera.it/_dati/leg13/lavori/doc/xxiii/064v01t04_RS/00000012.pdf

il y a d'autres éléments sur les liens entre Aginter Presse et la CIA.

(traduction)

Le Bureau des Affaires Réservées était certainement très bien informé des relations entre l'organisation de Rauti et celle de Guérin Serac, pour la simple raison que le responsable de Ordine Nuovo pour les relations avec Aginter était Armando Mortilla, confident du Bureau des Affaires Réservées, sous le nom de "Aristote" depuis 1955.

(...)

Nous confirmons également les informations fournies dans le rapport que "Aristote" a rédigé le 19 février 1968, pour rendre compte de la rencontre entre Guérin Serac et Rauti à Rome, qui avait eu lieu quelques jours auparavant.

" Guérin Serac a également beaucoup insisté sur l'orientation de Ordine Nuovo par rapport à la politique américaine dans le monde et si, le cas échéant, l'organisation de Rauti serait prête à soutenir certains choix politiques... Au cours des discussions avec M. G., il a été possible de remonter jusqu'aux légendes que le groupe d'OT possède dans les différentes parties du monde.

De l'aveu même de G., il existe des liens étroits notamment avec l'aile droite du parti républicain américain, avec le sénateur Goldwater ... et c'est dans ces cercles que l'OT reçoit financement et soutien.

Toujours à partir des États-Unis, des dispositions de nature propagandiste arriveraient à Lisbonne, en plus des moyens financiers pour mettre en œuvre ces initiatives qui sont définies comme "présence européenne en Afrique".

Les Américains, enfin, tentent d'organiser pour le mois prochain, avec la participation de divers représentants européens, une réunion à Athènes, en accord avec l'actuel gouvernement des colonels."

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Voir

https://fr.wikipedia.org/wiki/Barry_Goldwater

Sur Aginter Presse :

http://www.8bitmode.com/rogerdog/lobster/lobster26.pdf

Tout le numéro est intéressant.

Extrait :

Au sujet de Jacques Bonomo (qui a hébergé Stefano Delle Chiaie en 1985)




















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https://books.openedition.org/pur/46761?lang=fr

Jean-Marcel Zagamé

Jean-Marcel Zagamé est né le 29 mai 1940 à Alger. Militant des Jeunesses Poujadistes puis responsable de Jeune Nation-Algérie en 1958, il rassemble un groupe d’environ 400 étudiants d’extrême droite. Après la dissolution de Jeune Nation, il devient, en 1960, président de l’Association Générale des Étudiants d’Algérie. Il rejoint l’OAS en 1961 où il apparaît, avec Jean-Jacques Susini, comme l’un des responsables du secteur « Facultés-Lycées » d’Alger. Il participe au putsch d’Alger. Entré dans la clandestinité, Zagamé crée une « école révolutionnaire » OAS et intègre son groupe aux « Commandos Z » de Susini, calqués sur les commandos delta. Arrêté le 20 septembre 1962 en compagnie de Jacques Bonomo, il est condamné en septembre 1963 à cinq ans de prison par la Cour de Sûreté de l’État. À sa sortie de prison en juillet 1964, il rejoint Europe-Action et co-dirige le camp-école de la FEN organisé du 19 au 29 juillet 1965. Il collabore à la revue Cahiers Universitaires. En 1966, il adhère au Mouvement Nationaliste du Progrès (MNP) à Marseille. Inscrit à la faculté de médecine de Marseille, il se rapproche du Service d’Action Civique (SAC) et participe à la lutte anti-gauchiste pendant les événements de mai 1968. En décembre 1968, Zagamé milite au sein de sa la « Fédération du Sud des Français Rapatriés », dont il prend la direction avec Louis Bertolini, ancien de l’OAS. Parallèlement, Zagamé signe des articles pour la revue Éléments, proche du GRECE. En juin 1970, il adhère à Ordre Nouveau dont il devient l’un des animateurs dans le Sud-Est de la France.

Il est question de Aginter Presse dans

http://piazzafontana.tripod.com/piazzafontana.htm

(en italien)

Fabrizio Calvi e Frederic Laurent
PIAZZA FONTANA
La verità su una strage
(1997)

Indice

3           Prologo
13      I   La caccia
29     II   L'uomo del 12 dicembre
60    III   Aginter-Presse: l'ispiratrice del 12 dicembre 1969
82    IV  Aginter e le bombe di Milano
122    V  Il colpo di  stato del 12 dicembre
148   VI  La costruzione dell'apparato golpista
175  VII  La sinfonia madrilena
184 VIII Al servizio della cia: alla riconquista del Portogallo
203   IX  Al servizio della cia e dello sdece: alla riconquista dell'Algeria
213    X  Al servizio del terrore: la guerra di Spagna
228   XI  L'inchiesta impossibile
248         Epilogo
267         Allegati
309          Note
335          Indice dei nomi

(traduction de quelques extraits ; en fait, tout est intéressant)

À part quelques détails - Guérin Sérac est français et non allemand, son agence de presse s'appelle Aginter-Presse et non Ager-Interpress, Leroy vit dans le sud de la France et non à Paris - tout le reste est absolument correct. C'est la piste sur laquelle D'Ambrosio travaille avant que l'enquête ne lui soit retirée. Mais, tant que le dossier n'est pas repris par Salvini, personne ne la suit.

La découverte du rôle joué par Aginter-Presse dans les attentats du 12 décembre précède de quelques mois le passage de l'enquête de Milan à Catanzaro. Submergés dans un dossier de plusieurs dizaines de milliers de pages, les juges de Catanzaro n'y prêteront pas trop attention.

Il faudra donc attendre près de dix-huit ans avant que les enquêteurs ne réalisent enfin l'importance des informations qu'il contient, notamment celles concernant Aginter-Presse. Le témoignage d'un ancien collaborateur de Guérin Sérac les conduira enfin sur la bonne voie. Cet homme est Vincenzo Vinciguerra, le même homme que celui qui a participé au massacre de Peteano :

"L'histoire de Vincenzo Vinciguerra a enfin mis en lumière une structure dont on avait beaucoup parlé dans le passé, sans toutefois atteindre des éléments de clarté décisifs", écrit Salvini. "Il s'agit du centre opérationnel de Guérin Sérac, d'abord à Lisbonne puis à Madrid, qui a inspiré des opérations de déstabilisation en Europe et dans d'autres parties du monde à partir du milieu des années 60 et qui a probablement aussi inspiré "l'opération" du 12 décembre 1969".

Vinciguerra a parlé pour la première fois de Guérin Sérac au juge Salvini le 9 mars 1992, à 15h30, à la prison de Parme :

"La valeur internationale de la stratégie de tension", explique l'ancien terroriste, "élaborée dans un contexte européen et extra-européen dans la mise en œuvre duquel la figure d'un officier de renseignement français, expert de la guerre non orthodoxe, Ives [sic] Guérin Sérac, apparaît prééminente dans notre pays. Une lecture des attentats du 12 décembre 1969 qui encadre les faits dans une opération politique de type "coup d'État", avec l'utilisation d'éléments militants dans divers groupes politiques, même d'extractions idéologiques différentes. L'égalité du rôle joué par Avanguardia Nazionale au même titre que Ordine Nuovo, le MSI et le Fronte Nazionale dans l'histoire de la guerre froide en Italie. »

Aginter-Presse : l'inspiratrice du 12 décembre 1969

Le 25 avril 1974, le Portugal s'est enfin libéré du joug d'un demi-siècle de fascisme.

Le 23 mai, à Lisbonne, un peloton de fusiliers marins sous les ordres du lieutenant Matos Moniz a fait un raid dans les locaux d'une agence de presse au 13 rua das Pracas, une rue calme du quartier résidentiel de Bairro de Lapa, au-dessus du Tage. La veille, un officier du PIDE-DGS, l'ancienne police politique du régime salazariste, interrogé dans le fort de Caxias par des officiers du Mouvement des forces armées, avait révélé que derrière l'agence Aginter-Presse se trouvait un "centre d'information au service du PIDE".

Pour pénétrer dans l'agence, les fusiliers doivent passer par une porte blindée équipée de serrures de sécurité. Le quartier est en effervescence, la chasse aux tortionnaires du PIDE mobilise toujours la population, et la nouvelle s'est répandue : "Il y a du PIDE caché là-dedans". Plusieurs dizaines d'habitants ont encerclé le bâtiment.

(...)

Le laboratoire photographique est en fait un atelier de fabrication et d'impression de faux documents français, espagnols et portugais : passeports, cartes d'identité, cartes de journaliste et de policier, permis de conduire, certificats d'assurance, etc. Il existe également une impressionnante collection de visas délivrés aux principales frontières européennes et de timbres pour authentifier les faux documents, principalement des timbres français de la préfecture de police parisienne, des préfectures départementales, de la gendarmerie nationale, des régions militaires. Il existe également un certain nombre d'échantillons de signatures de diplomates et d'officiers supérieurs français.

(...)

Il est bientôt rejoint à Lisbonne par un groupe de fidèles, presque tous, comme lui, anciens de l'OAS :

- Jean-Marie Laurent, né en 1939 à Saint-Sévran, ancien membre de l'organisation néo-fasciste Jeune Nation, sous-officier de l'armée française ;

- Guy D'Avezac de Castera, né à Paris le 8 février 1917 ;

- Jean Vallentin, né le 5 juin 1924 à Angers, officier dans l'armée française, fils d'un officier réfugié au moment de la Libération au Portugal ;

- Guy Mathieu, né le 13 mai 1930 à Tlemcen, Algérie, capitaine de l'armée française (infanterie de parachutistes), arrêté le 12 septembre 1961 pour appartenance à l'OAS et acquitté par le tribunal militaire le 14 juillet 1962 ;

- Jean-Marie Guillou, né le 6 juin 1932, frère de Guérin Sérac ;

- Pierre-Jean Surgeon, né le 5 décembre 1920, capitaine d'infanterie ;

- l'écrivain pied-noir Jean Brune.

(...)

En Suisse, Aginter s'assure la coopération du centre néonazi du Nouvel Ordre Européen, dirigé par le professeur Amaudruz. Une coopération étroite, puisque plusieurs membres de l'agence font également partie du NOE et vice-versa (dans les archives Aginter, il y a, entre autres, un formulaire de demande d'adhésion à Ordre et Tradition pour Amaudruz). Les fiches de contact et la correspondance de l'agence révèlent également qu'Aginter était en relation avec le groupe fasciste Jeune Europe-Suisse, dirigé à Lausanne par Roland Gueissaz, correspondant en Suisse du magazine néonazi "La nation européenne".

(...)

Dans ce livre, il est aussi question de Joseph Luongo (voir le fil de discussion sur Léon Degrelle) :

D'anciens agents secrets prétendent que le supérieur direct de Pagnotta était le colonel Joseph Luongo. Ils faisaient partie du 430e détachement du CIC. Les anciens agents de ce service stationné à Trieste se souviennent également d'avoir travaillé avec le père de Carlo Digilio, l'agent "Erodot".

Joseph Luongo était un officier de la CIC, appartenant à la branche des projets spéciaux (recrutement et connexion), chargé dans les années soixante d'établir la connexion avec le ministère italien de l'intérieur. Son informateur était l'ancien major du SS Karl Hass, un des officiers nazis impliqués avec Erich Priebke dans le massacre de Fosse Ardeatine.

Karl Hass est un brillant officier qui a gravi rapidement les échelons de la hiérarchie militaire. "J'ai rejoint le service de sécurité à Berlin en 1934 en tant que simple soldat, travaillant au bureau de presse. J'y suis resté jusqu'en 1943", dit Hass. "Le 25 juillet 1943, j'ai été choisi, avec une quinzaine d'autres personnes, pour ma petite connaissance de la langue italienne, sous les ordres d'Otto Skorzeny pour arrêter les ministres italiens qui s'étaient opposés au Duce.

(...)

J'étais à Fermo en provenance de Rome où j'étais accompagné d'un ami du mouvement social italien. Pendant que j'étais là-bas, une Jeep américaine est arrivée avec ma future épouse, qui connaissait l'adresse, et un capitaine américain. Il m'a fait remarquer qu'ils avaient d'autres choses à faire que de me chercher pour mes diverses évasions et m'a demandé si je voulais collaborer avec eux face à la menace marxiste commune. J'étais très heureux parce qu'on m'a offert la possibilité de ne plus vivre dans la clandestinité et j'ai accepté. Directement avec cette jeep, le capitaine m'a conduit à Gmunden [pavillon de chasse du Prince de Hanovre réquisitionné par les Américains où les dirigeants du CIC se rencontraient en Autriche], sans s'arrêter à d'autres commandements du CIC.

"Pour traverser le secteur français de l'Autriche, les Américains m'ont fait porter leur uniforme. Sans période de formation, parce que j'avais des connaissances spécifiques, Luongo m'a envoyé en Italie avec des tâches d'information liées aux élections d'avril 1948. Je faisais essentiellement partie d'un réseau de nombreux agents travaillant sous la responsabilité du Père Morlion. Je me suis servi, ou plutôt j'ai reçu les informations que j'ai rapportées aux Américains dans les milieux du MSI, notamment de Mario Tedeschi et de Giorgio Almirante avec son service de presse. Je rappelle que Mario Tedeschi était un agent du CIC et je l'ai appris lors d'une discussion animée qu'il a eue avec Almirante sur la destination des fonds américains qui étaient arrivés au MSI.

Intéressants liens entre Aginter Presse et Interdoc !

Western Anti-Communism and the Interdoc Network: Cold War Internationale
Giles Scott-Smith
(2012)






Transnational Anti-Communism and the Cold War: Agents, Activities, and Networks
Stéphanie Roulin, Giles Scott-Smith





On voit apparaître le nom de Ivan Matteo Lombardo, membre de la WACL.

Il est cité dans le premier livre de Guy Bouten en raison de ses contacts avec Jean Bougerol.






Ivan Matteo Lombardo était membre de l’Association du Traité de l’Atlantique (ATA)

https://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_69053.htm?

http://aei.pitt.edu/84175/1/1962.2.pdf




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L'avis de Giles Scott-Smith...

Interdoc had direct contact with Aginter from 1967 onwards. I have seen correspondence between the Interdoc office in The Hague and Guerin-Serac at that time. In 1969 there was a renewed effort to build ties between the two groups. Contact was made with Viscomte de Botelho, General Luiz da Lamara Pina, H. le Rouxel, and Augusto de Castro in 1969, these being suggested by Ivan Lombardo, the Atlantic Committee/WACL contact of Interdoc at the time. These contacts continued into the 70s. But there was nothing else in the Interdoc archive, no details of what these contacts were used for. The correspondence only talks about sharing and distributing information on anti-communist movements/trends.

Sur Ivan Matteo Lombardo

https://www.cryptome.org/2012/01/cercle-pinay-6i.pdf

Association du Traité de l’Atlantique (ATA) :



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Western Anti-Communism and the Interdoc Network: Cold War Internationale
De Giles Scott-Smith




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https://www.cryptome.org/2012/01/cercle-pinay-6i.pdf

Ivan Matteo Lombardo

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U.S. Security, Arms Control, and Disarmament 1961-1965
United States. Department of Defense




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NATO Parliamentarians' Conference: Report of the United States Senate ...
United States. Delegation to the NATO Parliamentarians' Conference

Toujours sur Ivan Matteo Lombardo (que Jean Bougerol a rencontré plusieurs fois)

L'eco del boato: Storia della strategia della tensione 1965-1974
Mirco Dondi  
(2015)

(traduction)

La cible est exclusivement dirigée vers l'ennemi intérieur. Afin de neutraliser le PCI, Pino Rauti évoque des changements institutionnels car "l'appareil politique et constitutionnel dont disposent les forces anticommunistes ne semble pas très adéquat pour la lutte contre le communisme". La présence légale des partis communistes occidentaux constitue "un événement guerrier" puisque la société communiste est conçue pour faire la guerre au monde. Il est nécessaire d'inculquer à l'opinion publique le concept de guerre permanente contre le communisme, de lui faire prendre conscience de la pénétration croissante du communisme dans le monde et en Italie, pays dans lequel les communistes ont infiltré les médias. Le communisme ne doit être crédité ni lorsqu'il propose une trêve ni lorsqu'il exprime des paroles de pacification. Dans la lignée des formulations de la politologue Suzanne Labin, l'ancien ministre social-démocrate Ivan Matteo Lombardo estime que cette menace ne peut provenir uniquement d'un plan interne, mais doit être abordée au niveau mondial, où il est parfaitement inséré étant indiqué par l'agent de la CIA, Richard Brenneke, comme l'administrateur des fonds de l'Agence pour les actions couvertes'".

(...)

Sur la mise en place de la nouvelle structure vient "le soutien explicite du leadership militaire américain". A son tour, Ordre Nouveau, depuis le début des années 1960, a créé un "Bureau psychologique pour la guerre révolutionnaire et subversive" dirigé par Clemente Graziani et soutenu par certains industriels de Rome.

La centralité du rôle de stratège de la tension joué par Magi Braschi est restée cachée jusqu'aux nouvelles enquêtes sur Piazza Fontana, entamées à l'automne 1991 par le juge Guido Salvini. Magi Braschi n'a pas seulement apporté une contribution théorique à l'adaptation italienne de la guerre révolutionnaire, mais est resté actif au fil des ans, entretenant de solides relations avec l'OTAN et un pouvoir de coordination sur les noyaux de défense de l'État que Magi Braschi, avec d'autres, ont exposés lors de la conférence de Pollio.

(...)

Parmi les civils participant à la conférence, le personnage le plus pertinent pour les postes institutionnels occupés est Ivan Matteo Lombardo. Directeur industriel, en 1946 parmi les créateurs de la scission socialiste de Palazzo Barberini, au début des années 50, il a dirigé la délégation italienne de la Communauté européenne de défense, puis, depuis 1957 et pendant plus de vingt ans, il a été président du Comité atlantique italien, un organisme qui s'occupe de relier l'OTAN et les opinions publiques des pays adhérant à l'alliance'. Il a toujours été présent à toutes les conférences extrémistes, de 1961 à 1971, et a été ministre dans les gouvernements de De Gasperi V et VI (Industrie et Commerce, puis Commerce extérieur). Toujours présent à toutes les conférences extrémistes, de 1961 à 1971, il a été ministre dans les départements de Gasperi V et VI (Industrie et Commerce puis Commerce extérieur). Lombardo sera désigné comme ministre des Finances dans le gouvernement éventuel après le coup d'État blanc d'Edgardo Sogno.

(...)

Sont également présents Stefano Delle Chiaie (alors âgé de vingt-neuf ans, fondateur de l'A.N. en 1960) et Mario Merlino. Delle Chiaie - comme diverses personnalités rencontrées lors de ces événements - a d'importants contacts internationaux, au point de devenir un collaborateur de la dictature militaire chilienne d'Augusto Pinochet, une tâche qui ne peut être confiée qu'avec l'approbation des services de renseignement américains. La brochure "Le mani rosse sulle Forze armate" (Les mains rouges sur les forces armées), publiée l'année suivant la conférence et destinée principalement aux officiers, émane de l'environnement du Pollio. L'initiative est organisée par Beltrametti, qui travaille à l'état-major de la Défense en tant que proche collaborateur du général Giuseppe Aloia, assumant des fonctions d'abord à Sifar puis à Sid. Le texte a été commandé par Aloia qui, en 1966, est devenu la plus haute autorité militaire, passant de chef d'état-major de l'armée à chef d'état-major de la défense. La brochure Le mani rosse sulle Forze armate (Les mains rouges sur les forces armées) est écrite, sous un pseudonyme, par Píno Rauti et Guido Giannettini, un collaborateur de l'état-major général qui l'a ensuite incluse dans le Sid. Giannettini a joué un rôle de premier plan dans les événements de Piazza Fontana, dans les années soixante il était en contact avec l'OAS français et avec le centre subversif "Aginter Presse".

(...)