Equipe spéciale de reconnaissance (ESR)

Human a écrit:

Voici l'article ..

Tueries du Brabant : une lettre anonyme évoque une piste militaire
Publié le 05-06-2019 à 07h01 - Mis à jour le 05-06-2019 à 09h11
Gilbert Dupont
Dans cette lettre à La DH, le scripteur dit avoir voulu respecter une promesse de se taire pendant 50 ans.

Dans cette lettre à La DH, le scripteur dit avoir voulu respecter une promesse de se taire pendant 50 ans. Nous avons reçu une lettre anonyme. Les enquêteurs des tueries du Brabant en ont reçu des milliers. Que fallait-il faire de la nôtre ? La jeter à la poubelle ? N’y a-t-il pas cet espoir qu’un jour quelqu’un parlera ? Si nous le comprenons bien, l’auteur - nous présumons un homme plutôt âgé - se serait tu depuis 50 ans. Ce qu’il affirme manque totalement de consistance. Mais on le sent en mesure d’en dire plus. Ce qu’il évoque renvoie à la "piste militaire ".

À la fin de son service militaire lors duquel on aurait remarqué ses qualités de tireur d’élite, il se serait vu proposer d’intégrer ce qu’il appelle "une unité spéciale".

Voici la lettre : "Démobilisé le 25 mai 1969, (il y a) 50 ans. J’ai tenu la promesse faite le 22 mai (1969) (de) 50 ans de silence sur la proposition d’engagement dans une unité spéciale Si j’acceptais, mon ordre de mission était prêt sur le bureau du commandant de compagnie. Présents : le commandant R, le capitaine D, et ce géant style Steve Warson (héros de la BD Michel Vaillant, NdlR) en uniforme noir impeccable genre SS. Ma spécialité ? Bien que petit 1,58 m tout en muscle et tireur d’élite. Pas d’alternative, c’était oui ou non. Pas du tout à mon aise face à cet homme, j’ai prétexté un emploi assuré dans le civil. Lors de certains événements dans les années 80 j’ai failli dénoncer, mais marié, un enfant, je les mettais en danger. Maintenant des regrets mais… Bien à vous."

Son unité n’est pas identifiée. Etait-elle casernée en Belgique ? Plus probablement dans les forces belges en Allemagne. Et il s’arrête à ces initiales D et R.

1969 est l’année où la 1ère Compagnie ESR (équipes spéciales de reconnaissance) fait mutation de Weiden (Cologne) à Euskirchen. Bien plus tard, après la tuerie du Colruyt de Nivelles en septembre 1983 où les tueurs chercheront le contact avec les forces de police et gendarmerie plutôt que l’éviter, des militaires d’active en Allemagne croiront reconnaître dans leur manœuvre près du Diable Amoureux, une technique apprise aux ESR. Une technique qui ne s’improvise pas, pour laquelle il faut avoir acquis des automatismes.

Sur plusieurs faits, les témoins ont parlé de techniques militaires ; dans la façon de tirer, se déplacer et même ligoter comme en décembre 1983 le concierge de l’auberge du Chevalier.

Nous avons le souvenir d’avoir aussi rencontré à l’époque une épouse de militaire qui fut caserné dans les années 1970 à Euskirchen : elle était convaincue de la participation directe ou indirecte de son mari. Le lendemain, l’info filait chez un commissaire de la PJ de Bruxelles. Pas sûr, à vrai dire, d’avoir choisi celui qu’il eût fallu.

Cette lettre a été postée lundi passé le 27 mai. Telle quelle, elle n’apporte rien. Sinon la preuve, comme le pensent la juge et ses enquêteurs, qu’il y a encore sans doute des témoins utiles à rencontrer.

Nos militaires sont en kaki. L’uniforme noir de celui qui voulait le recruter l’a visiblement marqué. Cet homme n’appartenait pas à son unité.

Faut-il écarter d’office le témoignage de quelqu’un qui se décide, après 50 ans, à ouvrir une brèche. Ou bien l’encourager. Les enquêteurs ont exploré ces "pistes militaires " à travers les réseaux Gladio issus de la guerre froide et les recherches assez récentes menées à SGR et au SDRA. Souvent en se heurtant au secret. Il faudrait que notre homme, s’il n’est pas un mauvais plaisant, se décide à en dire plus. Il est évident que la justice doit pouvoir garantir une discrétion absolue.

Je reste convaincu que les tueurs étaient des militaires ou ex militaires, mais pas des simples militaires ayant peut-être basculé dans le mercenariat à la solde de commanditaires prêts à payer pour faire le sale boulot.

Ce n'est pas pour autant que l'article publié dans la DH soit la vérité, mais on ne peut pas ne pas y prêter attention en fermant les yeux. Je suppose que les enquêteurs ont fait leur job, enfin espérons-le !

Ce que je regrette, c'est le travail de fond que les journalistes ont tendance à oublier volontairement, dans le seul but d'être le premier à balancer l'information qui fera sensation !

En analysant objectivement l'article, et sans remettre en doute les compétences ainsi que le bien-fondé du journaliste Gilbert Dupont dans sa démarche, je pense qu'il aurait été préférable de vérifier les informations reçues via cette lettre anonyme.

Vous allez me dire comment, vu que c'est une lettre anonyme qui a été adressée à la DH, comment faire pour identifier l'auteur de la lettre ?

Il y a plusieurs manières de pouvoir y arriver, et comme on dit quand on veut on peut.  

En partant de rien on peut arriver à faire mouche peut-être pas immédiatement, mais il faut de la patience et de la persévérance !

Je trouve très dommageable pour l'enquête, pour les familles, que des informations de sources non vérifiables ont été publiées, ce n'est pas très pro !

C'est mon opinion et je sais de quoi je parle !

On peut dès lors envoyer une lettre anonyme à la rédaction de n'importe quel journal, et en étant très inventif raconter tout et n'importe quoi sans qu'il soit vérifié et publié, car ce qui est marqué sur cette lettre est considérée comme étant la vérité !

Oui, le scripteur a dit qu'il était un tireur d'élite, et qu'il a été démobilisé en 69, c'est-à-dire  treize ans avant le début des tueries.

Il dit avoir fait une promesse de se taire durant 50 ans ! A qui a-t-il fait cette promesse ? A lui-même ou à ceux qui voulaient le recruter ?

Si c'était la deuxième réponse, il y a peu de chances qu'il soit encore en vie après cette proposition !

J'ai vraiment du mal avec cet article, car nous avons déjà eu des cas similaires dans le passé, et qui n'ont mené à rien !

Attendre, 50 ans pour dire qu'il a été tireur d'élite de 1,58m mais musclé, pour intégrer une "unité spéciale" et rencontré un homme en uniforme noir de grande taille et en présence de 2 officiers, je doute de la véracité des dires du scripteur.

Si c'était le cas je pense sincèrement après avoir refusé la proposition, qu'il aurait été refroidit.

Claude Sunain a écrit:

Je reste convaincu que les tueurs étaient des militaires ou ex militaires, mais pas des simples militaires ayant peut-être basculé dans le mercenariat à la solde de commanditaires prêts à payer pour faire le sale boulot.

Claude, auriez-vous l'obligeance de nous dire sur quel fait précis vous vous êtes forgé cette opinion?

Personnellement, je suis d'un avis tout à fait opposé, et je crois avoir suffisamment démontré que rien dans leur comportement n'indique qu'ils étaient ou aient été des militaires BIEN entrainés. Ceci dit, rien n'exclut que l'un ou l'autres n'ait fait son service militaire dans une unité quelconque.

C.P. a écrit:

Claude Sunain a écrit:

Je reste convaincu que les tueurs étaient des militaires ou ex militaires, mais pas des simples militaires ayant peut-être basculé dans le mercenariat à la solde de commanditaires prêts à payer pour faire le sale boulot.

Claude, auriez-vous l'obligeance de nous dire sur quel fait précis vous vous êtes forgé cette opinion?

Personnellement, je suis d'un avis tout à fait opposé, et je crois avoir suffisamment démontré que rien dans leur comportement n'indique qu'ils étaient ou aient été des militaires BIEN entrainés. Ceci dit, rien n'exclut que l'un ou l'autres n'ait fait son service militaire dans une unité quelconque.

En stratégie militaire normale les troupes d'infanteries sont composées de 3 équipes de trinômes et d'un chef de groupe.

-Equipe assaut
-Equipe appui
-Equipe réserve

Dans la plupart des pays l'utilisation de 3 équipes est favorisée pour une raison de capacité de mobilité et de puissance de feu.

L'équipe appui fixe l'ennemi sur sa position par un feu nourri et l'équipe d'assaut monte au feu et une fois en position il le signale et ensuite il arrose également copieusement l'ennemi avec l'équipe d'appui.

Ensuite, l'équipe assaut demande un report de tir vers la zone de repli de l'ennemi, pour permettre au groupe d'assaut l'opportunité d'aller déloger de sa position l'ennemi.

En tactique militaire pour empêcher l'ennemi de se déplacer, mais aussi de riposter on parle du tir de suppression, un feu nourri par une mitrailleuse ou comme je l'ai cité plus haut le groupe d'appui qui fait feu sur l'ennemi pour l'empêcher de réagir et de se planquer permettant à l'équipe d'assaut de manœuvrer sans être vue et de finalement de mettre hors combat l'ennemi.

Ici on retrouve cette tactique dans le groupe, d'ailleurs Eddy Vos est clair à se sujet, il le dit dans le reportage, les tueurs avancent lentement en direction de la police avec un sang-froid qui fait pensé que les tueurs sont allé au feu.

Finalement, le policier Eddy Nevens qui fera feu à trois reprises en direction du coffre de la voiture, le fera uniquement au moment où la golf prend la fuite et s'éloigne.

Le tueur qui faisait feu en marchant à côté de la golf et qui est monté dans la voiture par le coffre, ne réagit pas !

On peut émettre plusieurs hypothèses :

1° Il a été touché mortellement par la première balle.
2° Il a été blessé l'empêchant de se relever pour riposter.
3° Il ne riposte pas car ça ne sert à rien de s'exposer, sachant que le riot-gun n'est pas efficace à longue distance.

Le calibre 12 à capacité de gerbe utilisé par le tueur qui marchait à côté de la voiture, donnait l'avantage en puissance de feu sur les deux policiers à Alost qui était fixé sur leur position les empêchant de riposter ou de bouger.

On peut donc en déduire qu'il était familier avec cette tactique militaire, et de fait, les deux autres aussi car ils roulaient au pas sans être énervé.

Suivant le type de cartouche utilisée dans leur arme cela peu faire très mal, car un riot-gun peut stopper une voiture et même traverser un mur de parpaings du fait de l'effet de choc et de pénétration.