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 Michaux, André

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michel
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Date d'inscription : 16/11/2005

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MessageSujet: Michaux, André   Michaux, André EmptyVen 24 Avr 2009 - 8:58

LE COLONEL ANDRE MICHAUX,CHARGE DE LA COORDINATION DES ENQUETES,ENTENDU PAR LA COMMISSION TUERIES : L'OEIL OU LE BRAS..

HAQUIN,RENE; MILUTIN,ROGER
Jeudi 10 juillet 1997
Le colonel André Michaux, chargé de la coordination des enquêtes, entendu par la commission

Tueries : l'oeil ou le bras de la gendarmerie

Le général Willy Deridder : Le coup d'Etat préparé le 11 septembre 1987, c'était le dispositif pour protéger les grandes surfaces...

Une des questions qui hantent les membres de la commission parlementaire «bis» sur les tueries du Brabant concerne le rôle joué depuis onze ans par l'officier chargé en 1986 par la gendarmerie de la coordination nationale des enquêtes et chapeauté en 1988 par un magistrat national. Le colonel André Michaux avait été désigné par le commandement en janvier 1986 : c'était l'époque où la gendarmerie venait de faire rapport au procureur général de Bruxelles Victor Van Hons-té sur d'éventuelles implications d'ex-gendarmes proches de l'extrême droite ou d'anciens du Bureau national des drogues dans le vol des armes du groupe Diane (1981) et à l'époque de l'assassinat de l'ingénieur Mendez et de l'arrestation de l'ex-gendarme Bouhouche.

La gendarmerie a-t-elle ainsi voulu monopoliser les enquêtes menant vers d'anciens gendarmes ou militaires proches de la mouvance d'extrême droite ? Ou s'agissait-il d'apporter un appui souhaité par les magistrats ? André Michaux était-il l'oeil ou le bras de la gendarmerie ? J'ai le sentiment d'une mise en cause permanente. Pourquoi serions-nous suspects de tendresses vis-à-vis de nos éléments défaillants ? Pendant toutes ces années, j'ai la conviction d'avoir gaspillé le plus clair de mon énergie à retirer les peaux de banane glissées sous les pieds de la gendarmerie, répond le colonel Michaux.

Sa fonction ? J'étais le chef hiérarchique des gendarmes détachés dans les cellules d'enquête. J'étais l'interlocuteur des autorités judiciaires. Avec pour souci de donner tout l'appui nécessaire, de veiller à ce que tous les renseignements intéressant l'enquête sur les tueries et venus des unités de gendarmerie aboutissent à la cellule info créée au BCR, et de faciliter les échanges nécessaires entre les cellules d'enquête.

Le colonel était le seul à recevoir tous les rapports des briefings. Il était au carrefour des enquêtes sur les tueries et sur Mendez. L'homme le mieux informé ? C'est me donner trop d'importance, dit-il. Disons que j'étais informé d'un peu de tout.

Partage-t-il l'avis d'enquêteurs qui voient des liens entre les tueries et l'affaire Mendez ?

Question délicate. Pour moi cela reste une hypothèse intellectuellement séduisante. Mais il n'y a pas d'indice concret. Ma démarche est rationnelle. La conjonction des hypothèses, cela distrait les enquêteurs. Elle présente un danger d'amalgame et un risque de manipulation, dit-il.

Il réfute l'accusation selon laquelle la gendarmerie aurait adopté une stratégie de domination et tenu la P.J. à l'écart des enquêtes, mais il évoque les fluctuations des tensions entre les hiérarchies et entre les magistrats. C'est aussi dans un contexte lourd que s'inscrivit la désignation en 1988 d'un magistrat national, perçu par certains comme un supercontrôleur mis en place par l'Exécutif.

Le colonel Michaux affirme n'avoir jamais pris d'initiative dans les enquêtes à l'insu des magistrats en charge. Il dit que la gendarmerie n'a pas utilisé d'informations du dossier Mendez pour des enquêtes internes.

La commission relève cependant qu'un listing d'anciens gendarmes ou d'anciens paras pouvant correspondre au profil du géant des tueries fut dressé au BCR à la fin de 1985, après les craintes exprimées par le colonel Pint au soir de la tuerie d'Alost. Je l'ignorais, dit le colonel Michaux. Je suppose qu'on voulait vérifier une éventualité.

La commission estime que la piste menant à l'extrême droite et à d'éventuelles implications d'anciens gendarmes dans les tueries fut explorée superficiellement alors que la gendarmerie estimait à l'époque qu'elle n'était pas crédible. Le colonel Michaux acquiesce. Mais il parle d'une erreur de bonne foi de l'état-major. Les soupçons n'ont commencé à peser sur Bouhouche qu'en 1986, et sur Beijer, en 1987. Dès ce moment l'enquête a été menée, y compris par les gendarmes de Jumet.

Avant une réaudition du colonel Lhost, la commission a aussi entendu le patron de la gendarmerie, le général Willy Deridder. Il reconnait qu'à l'égard d'éléments extrémistes au sein du corps, il eût fallu intervenir de manière plus draconienne et plus rapide. Le général a aussi évoqué une réunion avec la hiérarchie de la P.J., au cours de laquelle il fut question de retirer tous les hommes détachés à la cellule de Jumet. C'est la gendarmerie qui a refusé, dit-il.

Au sujet du «coup d'Etat» que préparait la gendarmerie le vendredi 11 septembre 1987, selon un informateur du SGR militaire, le général donne une précision intéressante. Effectivement quarante gendarmes (vingt au nord de Bruxelles, vingt au sud) étaient ce jour-là de faction dès 13 heures. Mais pas le coup d'Etat. Parce que la nuit tombait avant l'heure de fermeture des grands magasins, la gendarmerie remettait en place le dispositif de protection autour des grandes surfaces, levé pendant l'été...

Prochaines et dernières séances lundi et mardi.

RENÉ HAQUIN

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"Ne rien nier à priori, ne rien affirmer sans preuve."
( Dr. Robert RENDU)
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Nombre de messages : 187
Date d'inscription : 01/03/2009

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MessageSujet: Re: Michaux, André   Michaux, André EmptySam 25 Avr 2009 - 4:46

michel a écrit:
LE COLONEL ANDRE MICHAUX,CHARGE DE LA COORDINATION DES ENQUETES,ENTENDU PAR LA COMMISSION TUERIES : L'OEIL OU LE BRAS..

HAQUIN,RENE; MILUTIN,ROGER
Jeudi 10 juillet 1997
Le colonel André Michaux, chargé de la coordination des enquêtes, entendu par la commission

Tueries : l'oeil ou le bras de la gendarmerie

Le général Willy Deridder : Le coup d'Etat préparé le 11 septembre 1987, c'était le dispositif pour protéger les grandes surfaces...

Une des questions qui hantent les membres de la commission parlementaire «bis» sur les tueries du Brabant concerne le rôle joué depuis onze ans par l'officier chargé en 1986 par la gendarmerie de la coordination nationale des enquêtes et chapeauté en 1988 par un magistrat national. Le colonel André Michaux avait été désigné par le commandement en janvier 1986 : c'était l'époque où la gendarmerie venait de faire rapport au procureur général de Bruxelles Victor Van Hons-té sur d'éventuelles implications d'ex-gendarmes proches de l'extrême droite ou d'anciens du Bureau national des drogues dans le vol des armes du groupe Diane (1981) et à l'époque de l'assassinat de l'ingénieur Mendez et de l'arrestation de l'ex-gendarme Bouhouche.

La gendarmerie a-t-elle ainsi voulu monopoliser les enquêtes menant vers d'anciens gendarmes ou militaires proches de la mouvance d'extrême droite ? Ou s'agissait-il d'apporter un appui souhaité par les magistrats ? André Michaux était-il l'oeil ou le bras de la gendarmerie ? J'ai le sentiment d'une mise en cause permanente. Pourquoi serions-nous suspects de tendresses vis-à-vis de nos éléments défaillants ? Pendant toutes ces années, j'ai la conviction d'avoir gaspillé le plus clair de mon énergie à retirer les peaux de banane glissées sous les pieds de la gendarmerie, répond le colonel Michaux.

Sa fonction ? J'étais le chef hiérarchique des gendarmes détachés dans les cellules d'enquête. J'étais l'interlocuteur des autorités judiciaires. Avec pour souci de donner tout l'appui nécessaire, de veiller à ce que tous les renseignements intéressant l'enquête sur les tueries et venus des unités de gendarmerie aboutissent à la cellule info créée au BCR, et de faciliter les échanges nécessaires entre les cellules d'enquête.

Le colonel était le seul à recevoir tous les rapports des briefings. Il était au carrefour des enquêtes sur les tueries et sur Mendez. L'homme le mieux informé ? C'est me donner trop d'importance, dit-il. Disons que j'étais informé d'un peu de tout.

Partage-t-il l'avis d'enquêteurs qui voient des liens entre les tueries et l'affaire Mendez ?

Question délicate. Pour moi cela reste une hypothèse intellectuellement séduisante. Mais il n'y a pas d'indice concret. Ma démarche est rationnelle. La conjonction des hypothèses, cela distrait les enquêteurs. Elle présente un danger d'amalgame et un risque de manipulation, dit-il.

Il réfute l'accusation selon laquelle la gendarmerie aurait adopté une stratégie de domination et tenu la P.J. à l'écart des enquêtes, mais il évoque les fluctuations des tensions entre les hiérarchies et entre les magistrats. C'est aussi dans un contexte lourd que s'inscrivit la désignation en 1988 d'un magistrat national, perçu par certains comme un supercontrôleur mis en place par l'Exécutif.

Le colonel Michaux affirme n'avoir jamais pris d'initiative dans les enquêtes à l'insu des magistrats en charge. Il dit que la gendarmerie n'a pas utilisé d'informations du dossier Mendez pour des enquêtes internes.

La commission relève cependant qu'un listing d'anciens gendarmes ou d'anciens paras pouvant correspondre au profil du géant des tueries fut dressé au BCR à la fin de 1985, après les craintes exprimées par le colonel Pint au soir de la tuerie d'Alost. Je l'ignorais, dit le colonel Michaux. Je suppose qu'on voulait vérifier une éventualité.

La commission estime que la piste menant à l'extrême droite et à d'éventuelles implications d'anciens gendarmes dans les tueries fut explorée superficiellement alors que la gendarmerie estimait à l'époque qu'elle n'était pas crédible. Le colonel Michaux acquiesce. Mais il parle d'une erreur de bonne foi de l'état-major. Les soupçons n'ont commencé à peser sur Bouhouche qu'en 1986, et sur Beijer, en 1987. Dès ce moment l'enquête a été menée, y compris par les gendarmes de Jumet.

Avant une réaudition du colonel Lhost, la commission a aussi entendu le patron de la gendarmerie, le général Willy Deridder. Il reconnait qu'à l'égard d'éléments extrémistes au sein du corps, il eût fallu intervenir de manière plus draconienne et plus rapide. Le général a aussi évoqué une réunion avec la hiérarchie de la P.J., au cours de laquelle il fut question de retirer tous les hommes détachés à la cellule de Jumet. C'est la gendarmerie qui a refusé, dit-il.

Au sujet du «coup d'Etat» que préparait la gendarmerie le vendredi 11 septembre 1987, selon un informateur du SGR militaire, le général donne une précision intéressante. Effectivement quarante gendarmes (vingt au nord de Bruxelles, vingt au sud) étaient ce jour-là de faction dès 13 heures. Mais pas le coup d'Etat. Parce que la nuit tombait avant l'heure de fermeture des grands magasins, la gendarmerie remettait en place le dispositif de protection autour des grandes surfaces, levé pendant l'été...

Prochaines et dernières séances lundi et mardi.

RENÉ HAQUIN
Les grandes affaires qui ont suivi montrent que la gendarmerie tenait la PJ à l'écart des enquêtes et aussi que certains gendarmes n'étaient vraiment pas performants. Les policiers n'avaient pas toujours bonne réputation, mais les gendarmes avaient une réputation surfaite.
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