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 Vanden Boeynants, Paul

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HERVE




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyDim 4 Juil 2021 - 19:43


http://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS1326_19900405/OBS1326_19900405_100.pdf


Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Vdb1110
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HERVE




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyJeu 14 Oct 2021 - 19:10


https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-1967-11-page-1.htm

Le transfert du Shape et du conseil de l'OTAN en Belgique
Dans Courrier hebdomadaire du CRISP 1967/11 (n° 357), pages 1 à 24

(...)

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Vdb9910

(...)


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HERVE




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptySam 11 Déc 2021 - 14:27


Paul Vanden Boeynants et Henri Simonet

https://www.sonuma.be/archive/bien-etre-pour-personnes-sedentaires

Henri Simonet était très proche du général Robert Close.

Cela conduit à Alfred Cahen et donc à Felix Przedborski...

https://bendevannijvel.com/2000/04/21/belgies-meest-bevreemdende-topdiplomaat-is-overleden/

Le mercenaire Christian Tavernier était un ami de Max-Olivier Cahen (fils de Alfred Cohen).



Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Tav10


_ _ _

https://bendevannijvel.com/2000/04/21/belgies-meest-bevreemdende-topdiplomaat-is-overleden/

(traduction)

Mais cette brillante carrière a été entachée par un certain nombre d'affaires douteuses. Comme beaucoup de diplomates, Cahen était un réseauteur très actif. Cependant, il n'a pas été particulièrement difficile dans la façon dont il a construit et utilisé son réseau. La relation la plus controversée d'Alfred Cahen était avec le diplomate douteux Felix Przedborski, belge mais travaillant officiellement pour le Costa Rica. M. Cahen a fait en sorte que l'homme ait accès au highlife belge pendant des décennies, même si les tribunaux de différents pays soupçonnaient Przedborski d'escroquerie depuis les années 50. Lorsqu'il a été révélé en 95 que M. Cahen faisait de son propre chef pression sur le président du Costa Rica pour obtenir une nomination en Belgique pour son ami, son poste d'ambassadeur à Paris a pris fin trois mois plus tôt que prévu.

Cahen a encore été compromis par son fils Marc Olivier. Suivant les traces de son père, il s'était établi comme un contact très bien rémunéré qui pouvait ouvrir des portes aux États-Unis et en Europe, en particulier pour les politiciens africains. En 97, l'ambassadeur belge au Rwanda a découvert que Cahen junior avait lancé une affaire dans des documents diplomatiques belges confidentiels. Le tribunal a ouvert une enquête. Le père Cahen a dit qu'il donnait parfois des informations à son fils, mais jamais secrètes ou confidentielles.

En 98, l'ambassadeur honoraire a fait une dernière fois la une des journaux en raison de l'aide qu'il aurait apportée à un couple russe ami. L'homme était soupçonné d'appartenir à la mafia russe.

_ _ _

https://jeanpierrevanrossem.com/felix-przedborski-en-het-andere-dossier-over-de-bende-van-nijvel/

(...)

En effet, qui parlait de la moitié du commerce mondial; qui appelait invariablement tout le monde sauf lui-même analphabète; qui a annoncé que De Rouck et Van Rossem ont été mis à la porte du père De Rouck et de JPVR, que De Rouck et Van Rossem étaient tous deux responsables de toutes les opérations de blanchiment d’argent en Belgique? C’était (le regretté) Albert Mahieu, autrefois un banquier notoire qui, malheureusement, malgré ses brillantes études, a été licencié par sa banque en raison d’un problème aigu de boisson. En 1989, je l’ai pêché totalement démuni et je l’ai laissé diriger mon équipe MoneytronPR sur le circuit de F1. Cependant, l’homme avait un caractère si autoritaire qu’après seulement deux Grands Prix, aucune des douze filles de Moneytron ne voulait plus travailler avec lui. Après cela, il a travaillé pendant une autre année dans l’emploi, mais il avait un caractère si insupportable que j’ai également dû lui donner son C4. Quiconque parvient à lire entre les lignes dans le rapport Hody & Deck et qui parvient à contourner la grandeur d’Albert Mahieu a enfin un bon aperçu de qui était finalement Felix Przedborski. Le rapport complet peut être trouvé en cliquant sur le link  https://www.scribd.com/doc/63721155/Atlas-File

(...)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Mahieu_(1942-2011)


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HERVE




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyMer 16 Fév 2022 - 14:23


https://www.persee.fr/doc/barb_0001-4133_2013_num_24_1_24070

Paul Vanden Boeynants, homme politique et administrateur de sociétés

Bulletins de l'Académie Royale de Belgique  

Année 2013  24  pp. 187-207

(...)

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Josi10

(...)

_ _ _ _ _ _ _

Sur la famille Josi :

https://publications.parliament.uk/pa/cm200102/cmselect/cmstnprv/605/605176.htm

Annual Report of General Mediterranean Holding SA for 1998

Parmi les personnes citées : Nadhmi Auchi, Guy Glesener, Dr Tito Tettamanti ... et aussi Jean-Pierre Laurent-Josi

Avec la famille Josi, on se rapproche de l'entourage de Paul Vanden Boeynants (Jean Josi a servi de facteur entre Paul Vanden Boeynants et Douglas MacArthur II).

_ _ _

Tito Tettamanti, the Italian-Swiss lawyer and billionaire that founded the "Fidinam" (a firm suspected to be involved with Italian far right; see the ties of the Fidinam with the neofascist billionaire Delfo Zorzi, involved in Piazza Fontana massacre) and associated with Giangiorgio Spiess, Swiss lawyer of Licio Gelli. Tettamanti financed Steve Bannon's travel in Europe and is one of the main sources of financing for the far right "Istituto Bruno Leoni", the Italian neoliberal think tank.

_ _ _

Histoire secrète de la corruption
Yvonnick Denoël, Jean Garrigues


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limri




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyJeu 23 Juin 2022 - 19:18

Frédéric Lavachery : s'il y a pérennité sur le long terme d'une criminalité organisée mettant en cause régulièrement les mêmes personnes et que certaines d'entre elles sont des gens de pouvoir économique ou politique, une examen de l'histoire institutionnelle du pays à la lumière de l'histoire de la criminalité organisée pourrait mettre au jour un tableau qui situe la conjoncture blanche dans le siècle.
J'en ai déduit qu'un certain nombre de dossiers ensablés ou en voie de l'être pour "dysfonctionnement" ou "estompement de la norme" pourraient bien avoir été consciencieusement pilotés vers l'oubli éternel avant jugement ou traités en trompe-l'œil par les tribunaux et les cours.
EXACT
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HERVE




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyMar 28 Juin 2022 - 13:15


Voir

https://search.wikileaks.org/?query=Boeynants&exact_phrase=&any_of=&exclude_words=&document_date_start=&document_date_end=&released_date_start=&released_date_end=&order_by=most_relevant#results

Notamment les liens avec Ronald Rumsfeld :  

https://fr.wikipedia.org/wiki/Donald_Rumsfeld

(...)

En 1972, Richard Nixon en fait son ambassadeur à l'OTAN à Bruxelles pendant deux années.

En 1974, le président Gerald Ford le nomme chef de cabinet de la Maison-Blanche. Son adjoint est alors Dick Cheney.

En 1975, il est nommé secrétaire à la Défense alors que George H. W. Bush, son rival, est nommé directeur de la CIA.

(...)

https://search.wikileaks.org/?query=Boeynants%2C+Rumsfeld&exact_phrase=&any_of=&exclude_words=&document_date_start=&document_date_end=&released_date_start=&released_date_end=&new_search=True&order_by=newest_document_date#results

Par exemple :

https://wikileaks.org/plusd/cables/1973NATO05960_b.html

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 N010

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 N110

(...)

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 N210

(...)

_ _ _

https://wikileaks.org/plusd/cables/1976BRUSSE00519_b.html

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Rum110

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Rum210
Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Rum311


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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyJeu 17 Nov 2022 - 17:22


VDB = Vanden Boeynants (Paul)

https://www.demorgen.be/nieuws/de-speciale-relatie-van-vdb-met-de-wapenhandel~bfe77e5f/?referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F

De 'speciale relatie' van VdB met de wapenhandel

In hun speurtocht naar de connecties van advocaat Alfons Puelinckx met de firma Dassault zijn de onderzoekers van het vroegere Hoog Comité van Toezicht onverwacht ook terug uitgekomen bij Paul Vanden Boeynants. Een Belgische flashback naar de internationale wapenhandel rond 1980.

27 februari 1998

(traduction)

La "relation spéciale" du VdB avec le commerce des armes

Dans leur recherche des liens de l'avocat Alfons Puelinckx avec la firme Dassault, les enquêteurs de l'ancien Comité supérieur de contrôle se sont également retrouvés, de manière inattendue, chez Paul Vanden Boeynants. Un flash-back belge sur le commerce international des armes vers 1980.

VdB a eu une "relation spéciale" avec le courtier en armes Dirk Ykelenstam en 1979-81. À l'époque, cet homme d'affaires a conclu des contrats pour les Émirats arabes unis avec des entreprises telles qu'Agusta, Dassault et d'autres sociétés d'armement. Puelinckx était son conseiller juridique à cet égard. Après sa mort à Bruxelles à la fin de l'année 1982, Ykelenstam a été remplacé comme médiateur dans le commerce des armes vers le Golfe par le Syrien Bashi, connu pour être un personnage central dans les commissions d'Agusta et de Dassault à la fin des années 1980.

Selon l'hebdomadaire Knack, le nom de Paul Vanden Boeynants apparaît plusieurs fois dans les papiers de Dirk Ykelenstam des années '79-'82. Dans une de ses notes, Ykelenstam mentionne même sa "relation spéciale avec VdB". D'autres documents mentionnent également le partage d'une commission dans une affaire avec Dassault entre Ykelenstam, le ministre des EAU Darmaki et Paul Vanden Boeynants. L'une des notes était écrite sur une carte de visite du "président du PSC". VdB a en effet été président du parti d'octobre 79 à novembre 81 après avoir démissionné de son poste de ministre de la défense.

Dans une lettre datée du 4 avril 1979, Ykelenstam remercie également le ministre de la défense VdB pour la "merveilleuse" réception qu'il a organisée à sa demande pour le cheikh Maktoum des Émirats-Arabes-Unis et pour le soutien de son ministère dans "l'affaire Dubaï". Ce dernier concernait vraisemblablement un contrat de Dassault avec Dubaï. Le cheikh Maktoum était à l'époque le chef de la sécurité militaire à Dubaï, avec lequel Ykelenstam était en contact. Il semble bien que la "relation spéciale" entre Ykelenstam et VdB était également liée aux ventes d'armes au Moyen-Orient.

Les documents de Ykelenstam mentionnent également à plusieurs reprises le nom de la société Medico. Il l'a fondée à Bruxelles en 1976 sous le nom complet de Middle East Development and Investment Corporation. Cette société fantôme située près de l'avenue Louise à Bruxelles et dotée d'un capital de six millions de francs servait à siphonner les commissions que Ykelenstam gagnait au Moyen-Orient - notamment sur des ventes d'armes - vers le Liechtenstein. Le 15 juin 1979, alors que VdB était encore ministre de la défense, son gendre Philippe Chauveau a souscrit une augmentation de capital chez Medico. En mars 80, Chauveau devient également directeur adjoint de Medico aux côtés de Ykelenstam. M. Chauveau, qui a travaillé un temps à Paribas-Belgique, est apparu plus souvent dans des cabinets de personnes opérant sur le marché des armes ou négociant des contrats militaires avec le ministre de la défense VdB. Dans les années '76-'81, Chauveau, avec Célestin Van Acker, était également directeur de l'entreprise Euralpha à Wilrijk. Cette société appartenait au groupe de Joseph Beherman, à l'époque un fournisseur bien connu de notre ministère de la défense. En fait, Célestin Van Acker s'est aussi retrouvé plus tard avec Chauveau chez Medico.

Medico a également attiré l'attention de certains enquêteurs judiciaires à partir de 1978. En 1978-1979, le BOB de l'époque, François Raes, a enquêté sur des connexions suspectes autour de cette entreprise. En effet, Raes a expliqué hier à notre rédaction que l'un des plus gros trafiquants d'héroïne de Bruxelles, Denis Marin, circulait à l'époque dans une Mustang immatriculée au nom de Medico. Denis Marin, selon François Raes, se déplaçait également dans une Pontiac avec une fausse plaque d'immatriculation de Dubaï à l'époque. Raes a fait cette enquête à l'époque parce que l'on soupçonnait Medico d'être également impliqué dans le trafic de drogue. Lorsque Raes a obtenu d'autres missions en 1979, le substitut Peytier, spécialiste des drogues au parquet de Bruxelles, lui a ordonné de remettre le dossier d'information sur Medico au commissaire Binz du GP de Bruxelles. Ce qu'il est devenu par la suite, nous n'avons pas encore pu le découvrir.

Dirk Ykelenstam avait également été vice-président d'ITT International à Bruxelles pendant de nombreuses années dans les années 1970. Cette entreprise a maintenu d'excellentes relations avec la CIA à l'époque.

Ykelenstam est également apparu dans d'autres enquêtes judiciaires en 1979. Son nom apparaît, par exemple, dans le dossier des "ballets roses". Il figurait en effet sur la liste des clients du réseau international de call-girls de Fortunato Israel et Lydia Montaricourt, qui a récemment fait l'objet de nombreux débats au sein de la deuxième commission des gangs de l'Assemblée.

Fortunato Israël jouissait d'une grande protection à l'époque, car elle était depuis des années l'amie la plus proche du marchand d'armes Roger Boas, principal ami de VdB et fournisseur d'armes à la Défense depuis les années 1970.

Le réseau de call-girls opérait depuis un immeuble du groupe immobilier Blaton à Schaerbeek. Le réseau tournait dans toute l'Europe autour de riches clients du Moyen-Orient, des cheiks du pétrole et des marchands d'armes, qui étaient choyés par les entreprises européennes dans l'attente de gros contrats.

Walter De Bock


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HERVE




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyLun 5 Déc 2022 - 17:28


https://pnws.be/vanden-boeynants-en-boas-vergaderden-met-khashoggi-in-safari-club-in-kenia/

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Safari10

(archives de Walter De Bock)

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Vdb10

(traduction)

une information provenant du haut comité de surveillance, l'autorisation pour cela n'est jamais venue.  Au cours de l'été 1979, la section des mœurs de la BSR de Bruxelles a reçu d'autres rapports très précis à ce sujet, ce qui a provoqué une certaine surprise. Par exemple, le cabinet de VdB louait parfois un sauna entier pour passer une soirée avec les invités du ministre. C'est ce qui s'est passé, par exemple, au Lotus sur la Meizerplein ou au Paddock sur la place Ambiorix à Bruxelles. D'autres filles du réseau, en compagnie de VdB et de ses amis, dont Roger Boas, avaient aussi fait un safari au Kenya, où Khashoggi se trouvait également être propriétaire du vénérable Mount Kenya Safari Club. Les personnes impliquées ont démenti ces rapports et c'est tout.


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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyLun 5 Déc 2022 - 21:55

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 274c


Dernière édition par x le Mar 3 Oct 2023 - 22:21, édité 1 fois
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HERVE




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyDim 19 Mar 2023 - 17:33


L'enquête
Hugo Gijsels
(1989)


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michel-j




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyLun 20 Mar 2023 - 7:58

Le schéma d'Albert Raes dont il est question au dernier paragraphe a-t-il fait l'objet d'une publication quelque part ? Par la commission, peut-être ? Merci Hervé.
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Henry

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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyLun 20 Mar 2023 - 12:08

Tu veux dire François et non le "roi" Albert., Michel-J
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Human




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyLun 20 Mar 2023 - 12:54


Citation :
Le schéma d'Albert Raes dont il est question au dernier paragraphe a-t-il fait l'objet d'une publication quelque part ?

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 2023-010
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Lt Columbo

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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyLun 20 Mar 2023 - 17:12

voir Schéma de François RAES

En haut à gauche, il est mentionné WNP et pas  LATINUS P.
LATINUS P.  était-il encore dans les limbes ?
LATINUS P.  n'avait-il pas droit à avoir son nom sur un tel schéma ?
Une autre personne candidate était peut-être dans les starting-block  de la création du WNP (exempe: LIBERT)

Je suis intéressé de connaître la date de réalisation de ce schéma de 1979
jour/mois/1979
Si quelqu'un peut la mentioner, cela serait sympa.
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Human




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyLun 20 Mar 2023 - 18:58

En 79 F Raes dénonce le trafic auquel se livre le BND
Le schéma est communiqué lors de l'enquête parlementaire de 1989 et publié dans la presse (DH) le 23/juin 89
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michel-j




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyLun 20 Mar 2023 - 20:29

Merci Human.

Salut mon pote Henry ! L'œil toujours aussi vivace, à ce que je vois. Effectivement, je me suis planté... pas d'excuse ! Cette salade russe, tu finis par en confondre les éléments... Tiens, me suis trouvé pas loin de chez toi récemment, mais pour une raison pas cool. Les funérailles du père de Gia... vu les circonstances, j'ai jugé plus raisonnable de ne pas te déranger. Mais à bientôt de te revoir !
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Lt Columbo

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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyMar 21 Mar 2023 - 11:19

voir Schéma de François RAES , ci-avant 
Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Trans_10

Dans ce schéma, s'il manque BEIJER Robert et AMORY Christian

Etaient-ils  adroitement/mollement  "trop gentils"  d'un point de vue de l'extrême droite càd pas assez à droite pour les durs de l'extrême droite ? (très à droite sur le schéma)
Etaient-ils des auxiliaires occasionels (pour la Gendarmerie) ,  vacant entretemps à leurs lucratives occupations personnelles ?
et louant des box de garages pour l'un   et   "refilant"  des armes  à des quidams de temps à autres pour l'autre ?.


Et il manque aussi LEKEU Martial, le préparateur de scénario/scenari  pour la trajectoire de vie possible d'un pays comme la belgique,  pour les chefs de la Gendarmerie.


Ces trois personnes avaient peut-être  tellement peu de visibilité dans le paysage de l'époque, qu'un François RAES ne prend même pas la peine de les mentionner  dans son schéma ?





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JFRobert




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyMar 21 Mar 2023 - 13:32

Lt Columbo a écrit:
voir Schéma de François RAES , ci-avant 
Dans ce schéma, s'il manque BEIJER Robert et AMORY Christian
(…)
Et il manque aussi LEKEU Martial, le préparateur de scénario/scenari  pour la trajectoire de vie possible d'un pays comme la belgique,  pour les chefs de la Gendarmerie.
Cher Columbo,
Regardez mieux. Ils y sont tous notés, sous Bouhouche. Rolling Eyes
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HERVE




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyJeu 23 Mar 2023 - 10:57


Pour information (ASCO Malta faisait partie des entreprises de Roger Boas, ami de Paul Vanden Boeynants) 

https://wydna.org/contra-wars/

aussi sur

https://www.meforum.org/pics/3219.pdf

ASCO invoice for BCCI-financed weapons parts to Iran   

Voir aussi :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Bank_of_Credit_and_Commerce_International  

et  https://www.lesoir.be/art/les-affaires-roger-boas-amalgames-et-questions_t-19900322-Z02H6Q.html


Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Asco1110

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Asco1210

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Asco1310

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Asco1410

_ _ _

https://www.lesoir.be/art/les-affaires-roger-boas-amalgames-et-questions_t-19900322-Z02H6Q.html

Publié le 22/03/1990 à 00:00

Les affaires Roger Boas : amalgames et questions

Roger Boas est un des hommes d'affaires belges dont le nom défraye la chronique, et dont il a été question, hier soir, dans une séquence de l'émission Au nom de la loi. Dans Le Soir des 20 et 21 mars, nous avons fait allusion à cette affaire qui s'inscrit dans l'ensemble des accusations lancées contre les responsables de la police judiciaire de Bruxelles.

Voici, en résumé, les affaires dans lesquelles apparaît le nom de Roger Boas.

On a parlé du marché des blindés pour le compte de la Défense nationale, marché dans lequel un ancien directeur commercial de l'une des sociétés du groupe Boas, Louis Sik, prétendait que le ministre Paul Vanden Boeynants avait touché des commissions pour un montant global de 850 millions de francs. Le Comité supérieur de contrôle, puis la commission spéciale de la Chambre ont fait un sort à ce dossier définitivement refermé. Le Conseil d'Etat a aussi débouté des concurrents de Boas qui avaient introduit un recours au sujet de ce marché.

Il y eut un marché d'armes avec l'Iran et c'est à un volet de ce chapitre qu'a fait allusion, hier soir, l'émission Au nom de la loi. Un contrat de commissions avait été passé entre un intermédiaire américain, un certain Houshang Lavy, avec la société Asco de Roger Boas. Le marché ne se conclut pas, suite à un avis négatif donné par un ministère belge, mais le bénéficiaire des commissions a prétendu que le marché s'était conclu à son insu. L'affaire a été tranchée par une chambre correctionnelle de Bruxelles- qui l'a déclarée non recevable, l'intermédiaire américain ayant cependant été conforté dans ses prétentions de toucher les commissions promises. Cette affaire a rebondi en 1986 avec la publication dans un hebdomadaire d'une photocopie relative à l'expédition d'armes par la société Asco à l'Iran. Pour Boas, l'hebdomadaire aurait été abusé.

En 1986, l'ancien directeur commercial de l'une des sociétés de Boas, Louis Sik, mis à la porte pour notes de frais gonflées et détournements (que Sik a contestés), a affirmé, dans de nombreuses lettres, que Boas avait versé des centaines de millions à VDB. Sik a été acquitté dans l'affaire des notes de frais et des détournements, ayant affirmé que les «détournements» étaient, en réalité, une opération financière organisée à la demande de Boas.

On en revient ainsi au dossier des blindés évoqués plus haut. C'est dans ce cadre que Louis Sik, filé par des détectives, fut surpris avec d'autres dans un établissement de Bruxelles où l'on jouait au poker pour de l'argent. Et l'on peut, en effet, se demander si cette descente de la PJ était «innocente» ou destinée à servir les intérêts de Roger Boas.

Depuis 1982, Roger Boas fait aussi l'objet d'un dossier de fraude fiscale ouvert à l'époque de l'affaire des blindés. Ce dossier, en principe prescrit depuis 1988, n'est pas clôturé, les «révélations» de Sik ayant pu faire apparaître, en 1986, des éléments nouveaux «repoussant» la prescription à 1992.

Enfin, on parle indirectement aussi de «ballets roses», dans la mesure où une amie de Roger Boas, autrefois liée au réseau de call-girls du Brusilia (dont a récemment parlé sur la chaîne de télé privée VTM la prostituée Maud Sarr) fit également partie du personnel d'une des sociétés de Boas. Un volet qui pourrait être joint au dossier de fraude fiscale ouvert en 1982.

Pourquoi, depuis huit ans, la Justice n'a-t-elle pas voulu démêler le vrai du faux, dans tout ceci? D'où les amalgames que l'on peut faire et les questions que l'on peut encore se poser aujourd'hui...

RENÉ HAQUIN.


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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyJeu 23 Mar 2023 - 12:25


http://data0.eklablog.com/marctoussaint/perso/tous%20manipules.pdf

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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyMer 29 Mar 2023 - 9:37


https://www.knack.be/nieuws/belgie/paul-vanden-boeynants-de-fatale-figuur/

Waarom de tv-serie ‘1985’ zo duister is (deel 1): Paul Vanden Boeynants, de fatale figuur

Walter Pauli
27-03-2023, 05:00  Bijgewerkt op: gisteren om 12:13

Was oud-premier Paul Vanden Boeynants inderdaad een machtig en zelfs monsterlijk personage uit een tijd zonder normen of moraal? Walter Pauli reconstrueert.

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Jaren11


(traduction)

Pourquoi la série télévisée "1985" est si obscure (partie 1) : Paul Vanden Boeynants, la figure fatale

L'ancien premier ministre Paul Vanden Boeynants était-il un personnage puissant, voire monstrueux, d'une époque sans normes ni morale ? Walter Pauli reconstruit l'histoire.

Les années d'argent, de violence et de danger

La série de fiction 1985 de la VRT a brossé un tableau sombre des années 1980 : une décennie dure, dangereuse et, de surcroît, très longue. Tout comme l'historien britannique Eric Hobsbawm a défini le 20e siècle comme "le court vingtième siècle", la Belgique a connu ses "longues années quatre-vingt" entre 1972 et 1998. Cette décennie a été marquée par l'argent, la violence et le danger.

Dès le premier épisode de "1985", la caméra zoome sur une fête débridée au club privé bruxellois Le Jonathan. Un homme âgé et rondouillard, portant des lunettes de soleil, entre dans la pièce sombre : "le ministre de la défense nationale". Ce Paul Vanden Boeynants - interprété avec justesse par Josse De Pauw - sourit largement, serre des mains, jouit de son pouvoir et de lui-même. C'est une scène cruciale, car dans les "longues années 80", il n'y a pas eu de scandale en Belgique et ce nom n'est pas prononcé. Paul Vanden Boeynants (1919-2001) était ministre de la défense nationale depuis 1972. À l'époque déjà, il était en train de devenir une légende vivante, avec une réputation silencieusement monstrueuse.

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Minist10

Dans les années d'après-guerre, le self-made-man bruxellois poursuit son rêve, en l'occurrence le rêve américain. À partir de l'exposition universelle de 1958, Vanden Boeynants entreprend de moderniser Bruxelles comme un fou, en s'inspirant du modèle américain. Il veut faire de la capitale belge un "Washington sur la Senne" : les quartiers populaires doivent céder la place à des tours, les autoroutes traversent des quartiers délabrés qui attendent d'être démolis jusqu'au centre de la ville. C'est ainsi que Vanden Boeynants devient l'architecte de ce qui sera appelé plus tard "Hellhole Brussels", toujours par un président américain.

Paul Vanden Boeynants a également américanisé la politique belge. Lors des élections, il a introduit les campagnes américaines "Barnum" : il a placardé Bruxelles d'affiches géantes ne comportant que sa photo et son nom, sans aucun message politique. Ces campagnes lui ont coûté une fortune et, comme aux États-Unis, elles ont été financées par des dons (souvent "noirs") d'entreprises. Aux États-Unis, les gens appelaient le président John F. Kennedy "JFK", et Vanden Boeynants est devenu "VDB".

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Vdb11

Il permet à VDB d'obtenir un nombre record de votes préférentiels. Il devient président du PSC-CVP (1961-1966 et 1979-1981), premier ministre (1966-1968 et 1978-1979) et ministre de la défense nationale (1972-1979). Pendant la guerre froide, la direction politique de l'armée était une fonction gouvernementale cruciale. Le ministre était également responsable de la gendarmerie, qui, avec ses 16 000 officiers et hommes, constituait la force de police la plus importante et la plus puissante du pays. En pleine guerre froide, la volonté de travailler en étroite collaboration avec les Américains (et même de reconnaître leur autorité) était une condition sine qua non pour tout ministre belge de la défense nationale. Paul Vanden Boeynants ne fait rien d'autre. Il achète de nouveaux avions, des munitions, des hélicoptères et des chars. Il a aidé le président congolais Mobutu en envoyant des parachutistes belges combattre les "insurgés" à Kolwezi. Il était l'homme qu'il fallait à un moment où il ne fallait pas.

Une société fermée

VDB doit sa position de force à un système politique unique qu'il a construit autour de sa personne. Il faisait lui-même office de parrain. Son cercle le plus proche est constitué de ses collaborateurs quotidiens au sein du cabinet. Ainsi, André Louis, adjudant retraité de la Brigade de surveillance et de recherche (BSR) de la gendarmerie bruxelloise, était son contact régulier avec les nombreux services de police et de sécurité. Grâce au réseau de Louis, VDB était au courant de tous les dossiers cruciaux et pouvait même intervenir s'il le jugeait utile ou nécessaire.

VDB s'appuie également sur un réseau d'organisations. A partir de 1970, il regroupe l'aile droite de son propre parti, le PSC, dans un bloc distinct sous son contrôle, le Centre Politique des Indépendants et Cadres Chrétiens (CEPIC). Il est ainsi resté intouchable au sein de son parti et incontournable au niveau gouvernemental. Il disposait d'un siège permanent aux tables du pouvoir.

Il bénéficie également du soutien d'un certain nombre de clubs de discussion politique, un dans chaque ville, autour du magazine d'extrême droite Nouvel Europe Magazine (NEM). Dans le giron de ces clubs NEM, un nouveau mouvement politique de jeunes, le Front de la Jeunesse, voit le jour en 1974. Dirigé par Francis Dossogne, il choisit la croix celtique comme emblème. Cependant, ces néo-fascistes ouverts continuent à reconnaître Vanden Boeynants comme leur célébrité politique, bien qu'il soit le chef absolu du PSC-CVP bruxellois, un parti centriste modéré par excellence. Les jeunes partisans de la ligne dure du Front de la Jeunesse ont servi de charrue à VDB, du moins lorsqu'ils n'attaquaient pas un pub de gauche ou n'agressaient pas un immigré à Bruxelles.

Par-dessus tout, le VDB comptait sur son groupe d'amis habituels. Le club comprend des entrepreneurs influents comme Charly De Pauw, alias King Parking, l'armurier Roger Boas, Aldo Vastapane (immobilier, magasins hors taxes...), les frères Adolphe 'Ado' et Gérald Blaton (construction), Jean-Marie Josi (assurances, presse...) et Pierre Salik (textile). Les autres copains sont le général Fernand Beaurir, commandant en chef de la gendarmerie, et l'avocat Jean-Paul Dumont. Ils se réunissent au Cercle des Nations, un club privé situé près du Bois de la Cambre.

Le partisan le plus intrigant de VDB était cependant un petit célibataire conservateur, profondément catholique, ascète et végétarien : Benoît de Bonvoisin. Les mythes et les histoires qui circulent sur ce baron noir sont peut-être encore plus nombreux que ceux qui circulent sur son idole, Paul Vanden Boeynants - un portrait de VDB ornait d'ailleurs son bureau. Le baron était un arrangeur et un intermédiaire omniprésent. C'est ainsi que De Bonvoisin est apparu dans tous les dossiers possibles pendant des années. Michel Demaret, ancien videur du dancing La Frégate dans la rue Neuve, était tout à fait à l'opposé. Dikke Mich' devait s'occuper des affaires bruxelloises du VDB et maintenir le contact avec ses électeurs. Demaret organisait par exemple les fameuses foires aux tripes de "Polle Pench", c'est-à-dire de VDB. Et il réussit à réaliser ce que Vanden Boeynants avait toujours voulu mais n'avait jamais pu faire : entre 1993 et 1994, Michel Demaret est bourgmestre de Bruxelles. En 2000, l'homme a connu une fin inattendue en mangeant une raclette lors d'une fête pour personnes âgées pauvres à la salle Marollia. A-t-il mangé de trop bon appétit ? écrit La Dernière Heure. Il s'essouffle, perd connaissance et meurt un jour plus tard. Triste mort d'un toffe peï", titrait le même journal. On dirait l'histoire de la vie d'un Brusseleir de la classe ouvrière. Si ce n'était que l'autre surnom de Dikke Mich était "Monsieur dix pour cent" : c'est ce que chaque entrepreneur payait pour chaque travail public à Bruxelles.

Ballets roses

Peut-être ces amitiés étaient-elles plus profondes que le simple business. C'est en tout cas ce que suggère la série télévisée "1985". Dès l'entrée dans le premier épisode, "le ministre de la défense nationale" pointe son arme vers le plafond, donnant le coup d'envoi d'une partie de jambes en l'air avec des dames et des messieurs nus dans une baignoire remplie de confiture. Il s'agissait d'une référence claire aux "ballets roses". Il s'agit d'un mot de code désignant des "orgies" décadentes avec des personnes haut placées, en présence ou non de mineurs. Parmi eux : des politiciens, des magistrats, des entrepreneurs, des généraux, des hauts fonctionnaires... Comme participants, toutes sortes de noms circulent. Dont celui de Paul Vanden Boeynants.

Il n'y a pourtant aucune chance que VDB se soit vautré dans la confiture au Jonathan devant une foule hétéroclite. Néanmoins, l'histoire est devenue une légende urbaine - qui n'en a jamais entendu parler ? En 1990, suite à une déclaration d'une prostituée nommée Maud Sarr, VTM demande à Vanden Boeynants de réagir. Ce dernier semble réellement en colère : "Trop is te veel en te veel is trop". Après une séance de la commission parlementaire "tueries", Vanden Boeynants a même déclaré à son interrogateur critique Hugo Coveliers (alors Volksunie) : "Moi, je ne pédale pas dans la confiture !"

https://www.youtube.com/watch?v=YAeLvOrySmo&ab_channel=bromisovalum




Cela ne veut pas dire qu'il ne se passait rien. D'autant que le sexe est une forme de chantage valorisante. En souvenir des "années noires", il y a eu au moins cinq "ballets roses" plus ou moins documentés - souvent les mêmes noms reviennent dans le même milieu bruxellois de droite de l'époque. Il existe également des témoignages de plusieurs prostituées, bien que les preuves documentaires aient pour la plupart disparu.

C'est ce qui s'est passé, par exemple, avec le dossier dit "Pinon". Le mariage d'un couple de médecins fortunés, M. et Mme Pinon, s'était soldé par un divorce houleux après que la femme eut avoué à son mari qu'elle avait participé plus d'une fois à des parties de jambes en l'air. Le mari cocu a fait enregistrer la conversation et a remis la cassette au tribunal de Nivelles. Puis l'enregistrement a disparu. Cela s'est produit un nombre incalculable de fois avec des cassettes, des pv's et des carnets d'adresses essentiels : ce n'est qu'exceptionnellement que les preuves ont été correctement conservées.

Les images de Jean Bultot (1951-2001), directeur adjoint d'extrême droite de la prison de Saint-Gilles, située à deux pas du Jonathan, font figure d'exception. Ce club était d'ailleurs parfois gardé par des membres du Front de la Jeunesse, dirigé par Francis Dossogne lui-même. Telle qu'elle a été diffusée en 1985, la vidéo montre un Bultot barbouillé en action avec des femmes nues dans une baignoire recouverte de plastique bleu. Mais on n'y voit pas la VDB.

Vanden Boeynants a compris l'art d'être présent tout en restant invisible. Prenez ses relations avec Benoît de Bonvoisin et Michel Demaret. On a parfois l'impression que l'un n'a jamais été en contact avec l'autre : il n'existe aucune photographie connue montrant Vanden Boeynants avec De Bonvoisin et Demaret ensemble. VDB a réussi à séparer ses différentes sphères d'influence. Il était omniprésent, mais donc pas partout. C'est précisément la raison pour laquelle tout le monde discerne partout son ombre.

_ _ _

Lire demain la deuxième partie : Un coup d'État sans chef.


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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyMer 29 Mar 2023 - 10:52


https://www.knack.be/nieuws/belgie/een-staatsgreep-zonder-leider/

Waarom de tv-serie ‘1985’ zo duister is (deel 2): een staatsgreep zonder leider

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Onk10

"We moeten ze uitroeien, als onkruid" = "Nous devons les exterminer, comme les mauvaises herbes"  (série TV " 1985 ")

1973 was niet alleen het jaar van de oliecrisis en de autoloze zondag, maar ook het jaar waarin steeds meer Belgen zich tegen hun regering keerden. Extreemrechtse samenzweerders roken hun kans.

(traduction)

Pourquoi la série télévisée " 1985 " est si obscure (partie 2) : un coup d'État sans chef

1973 n'est pas seulement l'année de la crise pétrolière et du dimanche sans voiture, mais aussi l'année où de plus en plus de Belges se retournent contre leur gouvernement. Les conspirateurs d'extrême droite sentent l'opportunité qui s'offre à eux.

Au cœur du quatrième épisode de la série télévisée " 1985 ", "Jean-Paul", le ministre de la défense nationale inspiré de Paul Vanden Boeynants, fait une nouvelle apparition. Accompagné d'un groupe de gendarmes d'extrême droite, il lève son verre : "On peut dire ce qu'on veut, mais c'est vous qui faites le vrai travail. Sans vous, tout serait différent. Je ne l'oublierai jamais. C'est pourquoi il est essentiel de nous protéger des "Au cœur du quatrième épisode de la série télévisée de 1985, "Jean-Paul", le ministre de la défense nationale inspiré de Paul Vanden Boeynants, fait une nouvelle apparition. Accompagné d'un groupe de gendarmes d'extrême droite, il lève son verre : "On peut dire ce qu'on veut, mais c'est vous qui faites le vrai travail. Sans vous, tout serait différent. Je ne l'oublierai jamais. C'est pourquoi il est essentiel de nous protéger des "salauds" qui mettent en péril notre belle solidarité. Nous devons les exterminer comme de la mauvaise herbe. Qu'ils brûlent en enfer".

Les mots auraient vraiment pu être prononcés, mais en 1973, lorsque la crise pétrolière a frappé et que Paul Vanden Boeynants était ministre de la défense nationale dans le gouvernement Leburton. C'était un cabinet de pacotille, sans aucun poids. Pire, c'est le gouvernement lui-même qui accable les électeurs avec de nouveaux scandales politiques.

Pour la droite francophone, c'était assez. Elle vivait de rancœur depuis des années. Elle n'avait pas digéré l'indépendance du Congo. Elle pensait que la division de l'université de Louvain était une trahison. Elle détestait la dépravation morale des années 1960. Certains disaient littéralement : "L'État belge est un enfer, corrompu, gauchiste et dirigé par des politiciens ineptes. Seule la prise de pouvoir par quelques citoyens et soldats nobles et courageux peut mettre un terme à cette déchéance politique". Cela ressemble déjà beaucoup à l'intention d'un coup d'État.

A partir du printemps 1972, le groupe prend forme. Les conspirateurs viennent principalement de Liège, de Namur et du Luxembourg. Plusieurs dizaines d'officiers, une centaine de soldats, un nombre indéterminé de gendarmes, une poignée de fonctionnaires et quelques personnalités de droite. Ce n'étaient pas les moindres noms, comme on le découvrira bien des années plus tard. Dans son ouvrage rétrospectif De Bende en co. Vingt ans de déstabilisation en Belgique (1990), le journaliste Hugo Gijsels en énumère quelques-uns. Parmi eux, un ancien chef d'état-major de l'armée belge, le président du Haut Comité de Surveillance (service chargé de contrôler les fraudes au sein de l'administration), un futur ministre de la Défense nationale, ainsi que le général de gendarmerie Fernand Beaurir et l'omniprésent Benoît de Bonvoisin, deux intimes de Paul Vanden Boeynants. Fait remarquable, de nombreux conspirateurs provenaient des clubs NEM, donc aussi des partisans de Vanden Boeynants. Les clubs NEM envoyaient même aux futurs membres une sorte de confession de foi : "Je ne suis pas d'accord avec les politiciens irresponsables qui gaspillent notre argent, avec un régime qui a perdu tout contact réel avec la population, avec la propagande gauchiste omniprésente dans nos foyers grâce à la radio et à la télévision, avec le sentiment de culpabilité que l'on tente d'inculquer aux Européens à l'égard d'un tiers-monde qui ne fait rien pour s'aider lui-même. C'est pour cette raison que je rejoins les rangs du NEM, avant qu'il ne soit trop tard".

L'idée d'un coup d'État n'était pas aussi exceptionnelle à l'époque qu'aujourd'hui. Depuis la lutte pour l'indépendance de l'Algérie dans les années 1950, l'Organisation de l'Armée Secrète (OAS), une organisation d'extrême droite, a tenté de renverser l'État français. L'OAS a perpétré plus d'un millier d'attentats, dont plusieurs tentatives d'assassinat du président Charles de Gaulle. En 1971, Frederick Forsyth connaît un grand succès avec Le jour du chacal, un thriller sur un attentat fictif contre le général. Le film du même nom est sorti le 16 mai 1973, précisément à l'époque où les conspirateurs belges peaufinaient leur propre opération. Il est possible qu'ils aient vu dans Le Jour du chacal une incitation à ne négliger aucun détail.

https://www.youtube.com/watch?v=h6xMnTPEzPo&ab_channel=HarryPalmerMovieSite



C'est pourtant ce qui s'est passé. Les conspirateurs se sont aperçus à temps que pratiquement aucun Flamand n'était impliqué dans le coup d'État. A la recherche d'un Flamand de service, les putschistes ont trouvé l'écrivain Hubert Lampo. Lampo se voit proposer de devenir le nouveau ministre de la Culture. Choqué, il en informe trois ministres de premier plan : le vice-premier ministre démocrate-chrétien Leo Tindemans, le ministre socialiste de l'Éducation nationale Willy Calewaert et le ministre libéral des Finances Willy De Clercq - à l'époque, même par proclamation, on respectait les équilibres politiques.

Il est décidé de divulguer la nouvelle du coup d'État. Le 24 août 1973, Gazet van Antwerpen est le premier à publier la nouvelle d'un éventuel coup d'État. Cependant, la nouvelle a été diffusée avec retenue, voire avec un soupçon d'incrédulité. L'avenir et la Sûreté de l'État devront dire s'il s'agit d'un vaudeville, mûri dans l'esprit de certains officiers qui ont trop peu de travail à faire, ou d'un plan de conspiration sérieux ou pas de "cas pathologiques".

Le 5 septembre 1973, Knack diffusait un message différent : "Le coup d'État n'aura pas lieu, mais il a suscité beaucoup d'intérêt". Le magazine disposait d'informations de première main, concrètes et parfois douloureusement détaillées. La source était un Flamand bien connu qui avait été invité à participer au coup d'État au printemps 1972, selon ses propres termes, parce qu'il était connu pour "son grand mépris pour le cours des événements dans le pays" et qu'il avait déjà couru avec le projet "d'ébranler l'opinion publique, de provoquer un choc moral". En 1973, il comprend que c'est très sérieux : "Il y a des armes et il y a de l'argent". Il se voit confier une mission importante : "Je devais représenter la direction politique du mouvement en Flandre à l'heure H". Il s'agit probablement du notaire malinois Paul Daels, à l'époque président du Mouvement populaire flamand et, de 1980 à sa mort, également président du comité du pèlerinage de l'Yser.

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Dada11

Le degré de préparation du coup d'État n'est apparu clairement qu'en 2000, à la suite d'une interview de Christian Amory, ancien membre de l'escadron spécial d'intervention (ESI) de la gendarmerie, à La Dernière Heure : "Nous dormions en tenue de combat, avec nos bottes de combat. Casques et armes à portée de main, véhicules prêts à démarrer dans la caserne. Nous étions mobilisés pour un coup d'État. Notre objectif était la prise du parlement. J'ai appris plus tard que ce jour-là, les officiers de la police militaire qui gardaient le parlement avaient été désarmés. Il n'y avait plus de balles dans les chargeurs de leurs armes. Plus tard, nous avons également appris que des blindés étaient transférés d'Allemagne à la frontière belge ce jour-là. Que les parachutistes seraient déployés".

Ces projets ne se sont jamais concrétisés. Selon Amory, cela s'explique par le fait que le scénario prévoyait qu'"une personnalité politique de premier plan" prenne le pouvoir. Cela ne s'est pas produit. Deux heures à l'avance, son secrétaire particulier a été informé des plans et du rôle qui lui était assigné", a déclaré M. Amory. Cette personnalité a refusé. Dès lors, tout s'est arrêté. Tout le monde ou presque soupçonne que la "personnalité" en question ne peut être que Paul Vanden Boeynants.

Un autre témoignage très autorisé montre à quel point l'atmosphère a dû être dramatique. En 2003, Mark Grammens, journaliste de longue date, est revenu sur le coup d'État qui n'a jamais eu lieu dans son journal : "On peut considérer comme certain que feu Paul Vanden Boeynants, à qui les conspirateurs ont proposé le rôle d'homme fort du nouveau régime, a remercié pour cet honneur mais a néanmoins gardé le contact avec les officiers impliqués. A ma connaissance, il n'y a pas eu d'arrestation. J'ai vécu cette période de l'histoire belge, qui n'était certainement pas sans importance, d'assez près car, en tant qu'éditeur de "De Nieuwe", j'ai rapidement eu des informations sur ce qui se préparait. Mes collaborateurs de l'époque se souviennent peut-être qu'à la fin d'une réunion de rédaction de "De Nieuwe", alors qu'il n'y avait plus de procès-verbal, j'avais commenté les rumeurs de coup d'État qui circulaient et convenu concrètement de ce qu'il faudrait faire le moment venu et lorsque la censure serait instaurée. (Je proposais de faire de "De Nieuwe" une revue d'intérêt exclusivement culturel, et donc, pendant toute la durée de la dictature, par le simple fait de notre refus de publier un mot de plus sur la politique, de constituer un reproche vivant mais insaisissable au régime - à condition, bien sûr, que notre survie ne soit pas rendue impossible. Je présentais cela comme un compromis honorable entre la résistance et l'auto-préservation). D'autres dispositions ont été prises. En d'autres termes, les rumeurs d'un coup d'État imminent en 1973 ont été prises très au sérieux.

Ce que Grammens décrit, ce sont aussi les premiers signes d'un sentiment collectif que la population belge n'avait plus connu depuis longtemps : la peur. C'est la suite, dans les années 1980, des mots par lesquels Paul Henri-Spaak décrivait l'impact de la guerre froide en 1945 devant les Nations unies : "Nous avons peur".


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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyMer 29 Mar 2023 - 11:54


https://www.knack.be/nieuws/belgie/waarom-de-tv-serie-1985-zo-duister-is-blanke-terreur-in-belgie/

Waarom de tv-serie ‘1985’ zo duister is (deel 3): de blanke terreur van Westland New Post

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Canard10
Dans la série de fiction " 1985 ", le Westland New Post, dirigé par le "maréchal" Paul Latinus (au premier plan), invite un groupe d'"amis" à un entraînement militaire dans la forêt.

Van de terreurgroep Westland New Post (WNP) valt nauwelijks iets met absolute zekerheid te zeggen. Wellicht was dat juist de bedoeling: alles aan WNP móést geheimzinnig zijn.

(traduction)

Pourquoi la série télévisée "1985" est si sombre (partie 3) : la terreur blanche du Westland New Post

Sur le groupe terroriste Westland New Post (WNP), on ne peut pratiquement rien dire avec une certitude absolue. Peut-être était-ce précisément le but recherché : tout ce qui concerne le WNP devait rester secret.

Dans le troisième épisode de la série " 1985 " de la VRT - rappelons qu'il s'agit d'une excellente série de fiction et non d'un documentaire historique - un entraînement militaire a lieu quelque part dans une forêt pour un curieux groupe de copains : des gendarmes et des officiers de l'armée, mais aussi des extrémistes du Vlaamse Militanten Orde (VMO) et du Front de la Jeunesse. Ils se sont réunis à l'invitation du Westland New Post (WNP), une organisation secrète dirigée par le "maréchal" Paul Latinus. Aux côtés de Latinus se tient un homme masqué : "Canard". Latinus lance un appel aux troupes : "Aujourd'hui, Canard nous donne un cours avancé de filature".

Paul Latinus a réellement existé, tout comme "Canard", surnom de Christian Smets, commissaire à la Sûreté de l'État. Smets se dandinait en marchant, donc...

Mais il n'y a aucune chance que des extrémistes aussi dangereux aient été entraînés en groupe par le WNP. N'importe qui pouvait reconnaître les autres et transmettre des informations. Ce n'était vraiment pas le but recherché dans un environnement où la règle d'or était de ne laisser aucune trace.

Le Bunker

L'entraînement semi-militaire dans les forêts ardennaises (sous le nom pudique de "camps sportifs") était en effet l'un des passe-temps favoris du Front de la Jeunesse (FJ), comme l'ont découvert les services de sécurité belges vers 1980.

Le FJ était né dans le milieu francophone d'extrême droite du CEPIC et des clubs NEM, c'est-à-dire sur le territoire du ministre démocrate-chrétien Paul Vanden Boeynants. Pour quelques jeunes de sa circonscription, il était permis d'être encore plus radical qu'un ministre de premier plan et un parti au pouvoir qui ne pouvaient se le permettre. C'est pourquoi Francis Dossogne a fondé le FJ en 1974.

Son petit club opérait à partir d'un bâtiment isolé, "le Bunker", sur le quai des Matériaux, dans la zone industrielle et fortement polluée du Canal de Bruxelles. Là, ils n'étaient pas dérangés par les passants occasionnels.

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Dos10

La droite bourgeoise francophone a toujours essayé de blanchir les actions du FJ en les qualifiant de faiseurs de troubles brutaux. En réalité, la FJ était un gang extrêmement brutal. À partir de 1979, la violence est allée crescendo.

En juin 1979, le FJ attaque des colleurs d'affiches du PS à coups de barres de fer ; deux militants sont grièvement blessés.

Le 17 septembre 1979, le militant communiste Bernard Herman, qui rentrait d'une fête du Drapeau Rouge, est enlevé et traîné au siège du FJ, le Bunker. Il a été attaché à une chaise, battu, frappé et fouetté, et finalement on lui a maintenu la tête dans une bassine d'eau pendant si longtemps qu'il a perdu connaissance.

Le 8 novembre 1980, des membres du FJ qui distribuaient des tracts anti-11.11.11 ont battu le passant Patrick Claisse au milieu de la rue Neuve à Bruxelles.

Le 6 décembre 1980, trois membres du FJ ont tué un Marocain au café La Rotonde à Laeken. Il s'agissait du premier meurtre raciste d'un "travailleur invité" en Belgique. Les auteurs revenaient d'une formation au "tir pratique" avec le gendarme Madani Bouhouche comme instructeur (il joue un rôle important dans l'épisode 4 de cette série sur les tueurs du Brabant).

Quelques jours plus tard, des FJ passent à tabac un Espagnol qu'ils prennent pour un Nord-Africain.

Le 21 décembre, les FJ mettent le feu à la Maison arabe de la culture ouvrière.

Dans la nuit du 4 au 5 juillet 1981, les locaux de l'hebdomadaire de gauche Pour sont incendiés à la suite d'une intrusion par un commando du FJ.

Ce dernier était un exercice de vengeance. En janvier 1981, Pour avait reçu des informations particulièrement intéressantes de la part de la Sûreté de l'Etat. Il en a fait un article controversé : "L'ascension illégale d'un militant fasciste", appelé... Paul Latinus.

Un frisson parcourut le milieu de la gauche francophone, car ce Latinus à l'allure alternative y était l'ami de tout le monde. Qui aurait pu soupçonner une taupe d'extrême droite dans ce sympathique personnage ?

Tout le monde l'a connu lorsque Latinus travaillait à l'Office national de l'emploi. Dans les années où le chômage (des jeunes) explosait, Latinus a aidé d'innombrables jeunes à trouver un emploi temporaire, notamment auprès d'organisations sociales. Ensuite, il a travaillé comme collaborateur de cabinet de la secrétaire d'État à la Région bruxelloise Cécile Goor, membre du CEPIC.

Dans cette candidature, il se sait conforté par une lettre de recommandation personnelle de... Vanden Boeynants, alors champion de la droite musclée. Interrogé, Vanden Boeynants répétait toujours qu'il ne se souvenait pas de la lettre et qu'il ne connaissait pas Latinus. Pourtant, Latinus était membre du PSC de Molenbeek ainsi que du CEPIC.

De plus, Latinus avait travaillé au Public Information Office (PIO), entre 1979 et 1981, un service de renseignement personnel du cabinet Vanden Boeynants, qui était censé lutter contre la "subversion de gauche". Qu'entend-on par "personnel" ? Le PIO était en effet dirigé par un officier de renseignement militaire, le commandant Jean-Marie Bougerol.

Abattage rituel

Latinus disparaît alors au Chili du dictateur Augusto Pinochet. Quelques mois plus tard, il est de retour et fonde le Westland New Post (WNP), qui succède au Front de la Jeunesse, aujourd'hui trop terne.

Le noyau du WNP, fort d'à peine 15 hommes, est formé par les ex-FJ les plus radicaux. Ils avaient appris de leurs erreurs. Non pas de leurs "mauvaises actions", mais de l'erreur qui a fait que le tribunal avait réussi à recueillir des informations incriminantes. C'est pourquoi le WNP utilise désormais des pseudonymes. Paul Latinus devient "Le Maréchal", son bras droit Michel Libert "Von Graffenberg" et Marcel Barbier, tortionnaire du Bunker, s'appelle "Von Salza". L'objectif du WNP était de "lutter contre le communisme", en particulier contre les prétendus communistes de la Sûreté de l'État qu'il détestait.

Le WNP a lui-même déterminé qui étaient ces prétendus communistes. Le 18 février 1982, un couple parfaitement innocent, Fons Vander Meulen et Francesca Arcoulin, est retrouvé mort dans son appartement de la rue de la Pastorale/Herdersliedstraat à Anderlecht. Ils n'avaient pas seulement été assassinés, mais massacrés rituellement. Des inconnus les avaient forcés à s'agenouiller l'un face à l'autre, après quoi ils avaient reçu une balle dans la tête et avaient été égorgés. Le tribunal et la police étaient perplexes, et l'enquête s'est emballée dès le début.

Entre-temps, la Sûreté de l'État a eu vent de l'existence du WNP. Le commandant Christian Smets se charge d'infiltrer ce club. Michel Libert lui demande de donner un cours de "filature", sa spécialité.

Pour gagner la confiance et reconnaître le plus grand nombre possible de membres du WNP, Smets accepte la demande. Lors du premier cours, Smets porte une cagoule, tout comme les membres du WNP présents dans la salle. Un deuxième exercice a suivi en plein air, sans cagoule. De cette manière, les personnes présentes pouvaient également voir et reconnaître Smets. Le commissaire a été piégé et sa présence a rapidement été divulguée. De nombreux collègues de la Sûreté de l'État le considèrent désormais comme une taupe d'extrême droite. D'autres soutiennent que Smets a tout au plus été trop imprudent.

C'est alors que les choses prennent une tournure curieuse. Au cours de l'été 1983, Marcel Barbier, alias "Von Salza", membre du WNP, apparemment ivre, tente d'écraser son frère à Forest. Il a même tiré sur des passants. Au poste de police, Barbier s'est mis à discuter spontanément. Soudain, tous les détails concernant le WNP ont été mis sur la table.

Les perquisitions ont permis de trouver une multitude de documents compromettants : données sur les gauchistes, carnets d'adresses, armes, et même un grand sac rempli de télex ultra-secrets de l'OTAN que Michel Libert, membre du WNP, avait dérobés au siège de l'OTAN à Evere. Barbier a déclaré plus tard qu'il avait fait et dit tout cela sur ordre de Latinus, pour "faire tomber le commissaire Smets et son réseau".

L'assassinat du couple dans la Herdersliedstraat a également été imputé à Smets (il a été révélé plus tard que cela s'était produit avant que Smets ne donne ses cours de formation).

Paul Latinus s'est également rendu à la police. C'est là qu'il a raconté les histoires les plus pénibles. Il n'a pas été arrêté. Personne n'avait vraiment vu venir que le WNP, l'une des organisations les plus fermées et les plus secrètes que le pays ait jamais connues, opterait elle-même pour la publicité. Ce faisant, le WNP révélait lui-même à quel point le gouvernement en savait peu, et donc à quel point les citoyens étaient déçus.

Le maréchal n'a gardé le silence que lorsqu'il a été retrouvé mort. On a dit qu'il s'était suicidé en se pendant à un fil de téléphone, mais cette explication a été immédiatement remise en question. Le fil était trop fragile pour un homme de son poids (il se serait cassé dans la chute) et trop court pour un homme de sa taille (après un saut, Latinus aurait atterri les pieds au sol).

Personne ne savait encore quoi penser du Westland New Post. La meilleure illustration de cette confusion reste un curieux livre de 1984, Des taupes dans l'extrême-droite. René Haquin, journaliste d'investigation légendaire du Soir, y décrit le WNP comme une dangereuse organisation d'extrême droite qui a même réussi à infiltrer la Sûreté de l'État.

Le même livre contenait également, chose inhabituelle, une postface du tout aussi célèbre Walter De Bock, du journal De Morgen. Ce dernier défend la thèse inverse, à savoir que la WNP a délibérément trompé tout le monde. En humiliant publiquement les services de sécurité, le WNP a réussi à discréditer l'appareil d'État. De Bock conclut : "Aidés par le laxisme de certains magistrats, les néonazis du WNP ont réussi à déstabiliser les services de sécurité tels que la Sûreté de l'État et la sécurité militaire. Cela montre pour la première fois les dangers insoupçonnés de l'extrême droite pour le pays".

Les membres du WNP n'ont pas été condamnés à de lourdes peines. Bien que Michel Libert ait comparu devant le tribunal pour appartenance à un gang, les faits étaient prescrits. Il a également été acquitté pour son rôle dans le vol de télex de l'OTAN, toujours en raison de la prescription. Le parquet de Bruxelles avait renvoyé l'affaire devant le mauvais tribunal.

_ _ _

Lire demain l'épisode 4 : les tueries du Brabant


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HERVE




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyJeu 30 Mar 2023 - 8:54


https://www.knack.be/nieuws/belgie/onvatbaar-onverklaarbaar-onvindbaar-de-bende-van-nijvel/

Waarom de tv-serie ‘1985’ zo duister is (deel 4): de onvatbare, onvindbare Bende van Nijvel

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Mas10
Au-delà de la folie : les attentats des tueurs du Brabant contre les grands magasins Delhaize, Colruyt et GB

Zelden werd België zo hard geschokt als door de moorddadige overvallen door de Bende van Nijvel tussen 1982 en 1985. Bijna 40 jaar later is nog altijd geen enkel Bendelid officieel geïdentificeerd, laat staan berecht en gestraft.

(traduction)

Pourquoi la série télévisée '1985' est si sombre (partie 4) : l'insaisissable et introuvable bande des tueurs du Brabant.

Rarement la Belgique n'a été aussi choquée que par les braquages ​​meurtriers des tueurs du Brabant entre 1982 et 1985. Près de 40 ans plus tard, pas un seul membre des tueurs n'a été officiellement identifié, encore moins jugé et puni.

Ce n'est pas un hasard si " 1985 " est le titre de l'astucieuse série de fiction (pas un documentaire, souligne la VRT) sur les tueurs du Brabant. Dans la sombre soirée du 11 novembre de cette année-là, le dernier braquage des tueurs a eu lieu, sur le Delhaize d'Alost. Huit personnes ont été tuées et six blessées. Peu de temps auparavant, les tueurs avaient même attaqué deux Delhaize en une soirée. Le 27 septembre, ils font irruption dans le grand magasin de Braine-l'Alleud à 20h15, et à 20h38 ils provoquent un massacre à Overijse. Cette nuit-là, il y a eu huit morts et un blessé grave.

Ces vols sont connus sous le nom de deuxième vague. La première vague a eu lieu deux ans plus tôt, entre février et octobre 1983. Les cibles étaient les grands magasins : les Delhaize de Genval, Beerse et Fort-Jaco à Uccle, le Colruyt de Halle et Nijvel et le GB (Carrefour) de Houdeng-Goegnies. En outre, à partir de 1982, les tueurs ont également attaqué des marchands d'armes, des restaurants, des chauffeurs de taxi, un bijoutier, un épicier à Maubeuge, dans le nord de la France, et s.a. Wittock-Van Landeghem à Tamise, un fabricant de textile qui venait de concevoir des gilets pare-balles avancés dans le plus grand secret : 28 morts et au moins 40 blessés.

Les gangsters étaient extrêmement brutaux. Ils tiraient sur des enfants, visaient des clients occasionnels, mettaient une balle dans la tête d'un caissier paniqué, tiraient sur quiconque faisait le plein de sa voiture… Les tueurs du Brabant tiraient sur des gens ordinaires comme sur des lapins. Parfois les auteurs étaient masqués, parfois camouflés, parfois non. Parfois, un type d'une taille inhabituelle se détachait : « le Géant ». Il semble que les tueurs ont délibérément recherché la confrontation avec la police, plutôt que de fuir. Dans ces échanges de tirs, plusieurs agents sont tombés, mais pas un gangster. Aucun auteur n'a jamais été reconnu ou arrêté. Depuis, les gangsters anonymes de la 'Bende van Nijvel' - ou 'tueurs de Brabant' font partie de l'histoire de la Belgique, et pas comme une note de bas de page.

Même si c'était soudainement terminé après le braquage d'Alost. Comme si les tueurs du Brabant avaient disparu de la surface de la terre.

En 1986, les tueurs font un retour spectaculaire, quoique sous une forme purement matérielle. Dans les eaux sombres du canal Bruxelles-Charleroi, la justice a trouvé deux sacs au contenu étonnant. Il s'agissait d'armes volées au début de la première vague, un gilet pare-balles de Wittock-Van Landeghem, du butin du Delhaize d'Alost et des armes qui avaient servi à d'autres braquages. Grâce à cette découverte, la justice a pu lier tous les braquages ​​de 1982 à 1985, et donc à une seule bande. Comme si les tueurs du Brabant avaient signé leur propre travail. Cette signature contenait bien sûr un message : « Ce sont nos armes, et donc nos crimes. Tous. Alors attrapez-nous si vous le pouvez. » Bien qu'il ait également été suggéré que les sacs et leur contenu étaient un geste ingénieux (par des complices au sein de la justice ou de la police ?) pour détourner l'enquête. D'une manière générale, il y a trois façons de voir les tueurs du Brabant.

1 : Le grand banditisme devenu incontrôlable

La théorie de base est la suivante : les gangsters agissent toujours pour l'argent, l'usage de la violence extrême n'est pas une explication suffisante pour un autre motif. La Cour de Nivelles le pensait aussi. En 1988, cinq criminels locaux (« la bande des Borains ») ont dû comparaître devant la cour d'assises de Mons pour plusieurs braquages ​​en bande. Le principal suspect Michel Cocu a été interrogé pendant 45 mois et a parfois reçu des coups de pied dans les parties génitales. Le procureur Jean Deprêtre de Nivelles était un magistrat qui cherchait la peau de l'accusé et sa propre gloire. Retenant les rapports en faveur des Borains, Cocu s'est vu offrir 3 millions de francs (75 000 euros) en échange des noms des membres de la bande. Un juge en colère a comparé l'enquête aux pratiques nazies - "C'est Nacht und Nebel" - et les Borains sont sortis libres.

Le rapport de la commission parlementaire d'enquête sur les tueries a été dévastateur pour Deprêtre : précisément parce qu'il a mené l'enquête « comme s'il s'agissait de banditisme », « toutes les autres pistes possibles ont été négligées ».

Pire encore, Deprêtre devait apparemment le faire auprès de ses supérieurs hiérarchiques de l'appareil judiciaire : « Certains membres du parquet de Bruxelles ont exercé des pressions inacceptables. Deprêtre était constamment harcelé pour trouver un certain nombre de coupables.

2 : Le morceau mixte, 'la bande n'existe pas'

En 1995, Telefacts (VTM) s'entretient avec Albert Raes, numéro un de la Sûreté de l'Etat de 1977 à 1990. Il était sûr de son cas : « Il n'y a jamais eu de bande des tueurs du Brabant. Ils n'ont rien à voir avec la politique. Leurs attaques n'ont jamais été revendiquées, et après une enquête approfondie, la Sûreté de l'État n'a jamais découvert de lien avec l'extrême droite ou l'extrême gauche. Interrogé, Raes a également évoqué le rôle de l'ancien premier ministre Paul Vanden Boeynants et de son bras droit Benoît De Bonvoisin dans la même émission télévisée : « Des experts, dont des associés à moi (mais aussi d'autres), ont estimé que nous nous étions trop approchés d'un réseau de marchands, de contrebandiers et de trafiquants d'armes, qui voyaient leurs intérêts bien défendus par la société que vous mentionnez.» Albert Raes croyait donc à l'implication de VDB and co. dans des opérations criminelles, mais pas que VDB - en tant qu'ancien Premier ministre, ancien ministre de la Défense et ancien président de parti - servirait ainsi également son propre agenda politique occulte.

D'autres chercheurs et journalistes pensent également que "la" bande n'a jamais existé, du moins pas en tant qu'organisation bien définie, mais en tant que groupes séparés et se chevauchant avec des motifs et des membres en partie différents. Par exemple, des gangsters « ordinaires » tels que Philippe De Staercke, Leopold Van Esbroeck et le garagiste Willy De Schepper ont été mentionnés comme membres occasionnels de gangs. Par conséquent, toute enquête qui se concentre sur "une" bande est vouée à l'échec.

https://www.youtube.com/watch?v=yQwUfRCChAk&t=1s&ab_channel=BendevanNijvel

Le suspect Philippe De Staercke. La Cour européenne a condamné la Belgique pour de graves erreurs de procédure.




3. La piste politique, « la stratégie de la tension »

Trois jours après les cambriolages de Braine-l'Alleud et d'Overijse, le journaliste d'investigation Walter De Bock a expliqué que le comportement des tueurs du Brabant lui rappelait la « stratégie de la tension » venue des États-Unis : « Les auteurs avaient des informations privilégiées ("inside information") qui ne pouvaient être obtenues qu'auprès de la police ou de l'armée », a déclaré De Bock ; leurs actions ne pouvaient être menées à bien que par des « commandos entraînés par l'armée. Leur terreur semble insensée mais est trop ciblée pour être ignorée. La cible est la police et la justice ainsi que l'opinion publique elle-même. » En d'autres termes, la stratégie de la tension consiste à utiliser la violence pour mettre le système visé - le gouvernement, les services de sécurité - sous une telle tension qu'il implose, ou réagit étrangement. Par exemple : les attentats terroristes sont souvent suivis d'une augmentation du budget pour la lutte contre le terrorisme et la sécurité.

C'étaient les « années de plomb » de la guerre froide, au cours desquelles des pays comme l'Italie, l'Allemagne de l'Ouest et la France faisaient également la guerre à « l'ennemi intérieur ». Les clients potentiels de la terreur de droite étaient des diplomates américains, de riches hommes d'affaires, des politiciens importants (le nom VDB est à nouveau utilisé) et des généraux supérieurs - la gendarmerie belge faisait également partie de l'armée à cette époque (il n'y avait pas encore de police fédérale).

Que des gendarmes aux idées d'extrême droite soient prêts à agir était déjà suspecté à l'époque, notamment par d'autres gendarmes. "Ce ne serait pas l'un d'entre nous, n'est-ce pas ?", a été la première pensée qui a traversé l'esprit du colonel Arsène Pint du groupe Diane (une unité d'élite de la gendarmerie) lorsqu'il a appris que des munitions spéciales avaient été trouvées, utilisées uniquement par son unité. (D'ailleurs, la petite-fille du véritable Pint joue le rôle principal féminin dans " 1985 " en tant que jeune avocate.) Les noms de Madani Bouhouche et Robert Beijer relèvent presque toujours de ces "gendarmes dégénérés".

C'est d'ailleurs précisé dans les mémoires de Beijer, justement intitulés Le dernier mensonge (2010) : « Mon objectif est clair : déstabiliser et discréditer la gendarmerie – ni plus ni moins ». Plus loin, Beijer écrit que son compagnon Bouhouche a peut-être "travaillé pour d'autres Maîtres". Il a oublié de mentionner qui étaient ses propres maîtres. Beijer a pointé du doigt Alain Weykamp, ​​un membre bien connu du Front de la Jeunesse. Les petits boulots de Bouhouche pour Weykamp lui ont rappelé "une sorte d'examen d'entrée pour Westland New Post (WNP)". Il a écrit cela des années après les faits, alors qu'il était garanti au box-office pour un livre avec de nouvelles «révélations» sur le WNP et / ou les tueries.

Le rôle précis de Bouhouche et Beijer n'a jamais été complètement clarifié. Ils ont été reconnus coupables du meurtre et/ou de l'agression du jeune agent de sécurité Francis Zwarts. Zwarts avait disparu près de Brucargo (la zone de fret de l'aéroport de Zaventem) en octobre 1982 : son corps n'a jamais été retrouvé, pas plus que sa cargaison. Elle se composait d'or (lingots), de documents diplomatiques et de montres Cartier ornées de diamants. Jusqu'à ce qu'apparaisse une photo de la femme de Bouhouche avec une montre volée au bras. En outre, Bouhouche a été reconnu coupable d'avoir reçu des armes volées à Toni 'Juan' Mendez, le directeur des ventes de l'armurier belge FN au Portugal et en Amérique latine, mais a été acquitté ("faute de preuves") du meurtre de Mendez en 1986. (Beijer soupçonne que Bouhouche était bien le meurtrier). Beijer a décrit en détail comment lui et Bouhouche étaient les hommes derrière le tristement célèbre vol d'armes à l'Escadron spécial d'intervention (ESI) de la gendarmerie le 31 décembre 1981, la veille du Nouvel An. A partir de ce moment, tout le monde à la gendarmerie sut que les auteurs étaient des gendarmes : l'ennemi était « dedans ». Beijer a également avoué que lui et Bouhouche avaient commis l'attaque contre le major, plus tard le colonel Herman Vernaillen, en 1981.

Dans le même temps, Bouhouche et Beijer ont toujours nié toute implication avec les tueries du Brabant. En tout cas, beaucoup pensent reconnaître Bouhouche dans le célèbre portrait-robot des auteurs des tueries. La ressemblance avec Bouhouche est certes frappante, mais ne suffit pas à le prouver : il y a davantage d'hommes qui se promènent avec des lunettes et des moustaches.


Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Pr11


Après avoir purgé sa peine de prison, Bouhouche s'enfuit en 2000 à Fougax-et-Barrineuf, un hameau au pied des Pyrénées. Là, il devient gardien d'une maison de vacances appartenant à l'ex-membre du FJ Alain Weykamp. Le 22 novembre 2005, Bouhouche est décédé subitement dans un accident de bûcheron. L'homme à tout faire qui l'accompagnait a déclaré que la bûche lui avait « explosé au visage », pour ainsi dire. Son corps avait depuis longtemps été incinéré lorsque les enquêteurs belges sont arrivés sur les lieux début janvier 2006, trop tard pour l'identifier. Pour ce que ça vaut : le soupçon demeure que Madani Bouhouche est toujours en vie, mais avec un visage différent et une nouvelle identité.


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HERVE




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MessageSujet: Re: Vanden Boeynants, Paul   Vanden Boeynants, Paul - Page 9 EmptyVen 31 Mar 2023 - 12:27


https://www.knack.be/nieuws/belgie/bommen-in-belgie-de-ccc/

Waarom de tv-serie ‘1985’ zo duister is (deel 5): de bommen van de CCC

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Vicky10
L'avocate Vicky Verhellen à son amie Chantal, membre des CCC : "Tu te rends compte que tes commanditaires se servent de toi, n'est-ce pas ?

In 1984 begonnen ook communistische terroristen bommen te plaatsen. Was het rode gevaar ineens ook in België actief?

(traduction)

Pourquoi la série télévisée "1985" est si sombre (partie 5) : les bombes des CCC.

En 1984, des terroristes communistes ont également commencé à poser des bombes. La menace rouge était-elle soudainement active en Belgique aussi ?

La série télévisée " 1985 " - qui n'est pas une leçon d'histoire, mais une fiction présentée avec brio - s'intéresse non seulement au milieu difficile de la gendarmerie, mais aussi à la vie étudiante, beaucoup plus flamboyante. Les étudiants manifestent pour toutes les bonnes causes : contre l'augmentation des frais d'inscription, contre l'Amérique impérialiste, contre l'apartheid. Une étudiante gantoise, Chantal, rejoint même les Cellules Communistes Combattantes (CCC), qui commettent des attentats à la bombe en 1984 et 1985.

Dans la série télévisée, l'étudiante gantoise se retrouve en prison ; son avocate s'avère être sa vieille amie Vicky Verhellen. Il y a confrontation, et l'avocate finit par poser la question qui compte encore aujourd'hui lorsqu'on parle des CCC : "Vous vous rendez compte que vos commanditaires se servent de vous, n'est-ce pas, Chantal ?"

Commanditaires : le grand mot est lâché. En fait, personne ne croyait que les CCC fonctionnaient entièrement seuls. Il n'y avait pas de cadre politique ou idéologique clair pour cela. Et quelle ambition réelle auraient pu nourrir les quatre jeunes anonymes qui constituaient le noyau des CCC ? Diriger le pays ? Contribuer à déterminer le cours de l'histoire ? Dans De Standaard du 13 décembre 1984, Manu Ruys écrivait déjà que les CCC le laissaient perplexe : "Le terrorisme des CCC affaiblit l'idée de paix et renforce l'influence des faucons. La question essentielle est donc de savoir qui y a intérêt".

800 kilos de dynamite

La première bombe "officielle" du CCC a explosé le 2 octobre 1984 à Evere, dans les locaux de la société Litton, le fabricant américain des systèmes de contrôle des missiles de croisière. Au début, les CCC pouvaient compter sur une vague sympathie progressiste pour les "red robin hoods" : le mouvement pacifiste occidental était résolument hostile aux États-Unis de Ronald Reagan. Auparavant, la Rote Armee Fraktion (RAF) de l'Allemagne de l'Ouest avait même eu quelques partisans.

Pierre Carette (né en1952) cherche sa place dans ce milieu international des sympathisants de la RAF. Carette était un imprimeur de brochures et de publications de gauche. Le Français Frédéric Oriach lui plaît particulièrement. Oriach était une figure de proue des Noyaux armés pour l'autonomie populaire (NAPAP). Au nom de la révolution, il avait fait exploser des bombes, allumé des incendies et commis des meurtres. "Je crois que vous devriez être armé tant qu'il ne reste qu'un seul flic, même s'il ne fait que diriger la circulation", a expliqué Oriach. Les ennemis à combattre ? Certainement pas la droite. Eh bien : « Le nationalisme ouvert et caché. L'antiterrorisme et sa variante, le parlementarisme. L'électoralisme. L' antifascisme et le réformisme. » Pierre Carette avait trouvé son prophète.

Carette attire (à peine) trois comparses : la frêle Pascale Vandegeerde (1957-2022), le timide congolais Didier Chevolet (né en 1957) et Bertrand Sassoye (né en 1958), militaire de carrière devenu rapidement déserteur. Ils se sont appelés Cellules Communistes Combattantes (CCC) – le pluriel du nom est en fait un mensonge – et ont opté pour un logo rudimentaire saisissant, trois C sur une étoile rouge à cinq branches sur fond noir. Il avait l'avantage de la clarté.

Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Cel11

Tous les quatre ont commencé à créer leur propre organisation terroriste, comme d'autres amis ouvriraient un café ensemble. Mais ces derniers n'ont pas à mettre la main sur des armes dans une caserne de chasseurs ardennais à Vielsalm, laissant un soldat pour mort, ou à voler plus de 800 kilos de dynamite dans une carrière désaffectée mais hautement sécurisée. C'est donc ce qu'ont fait Carette et consorts. Comment exactement, avec quelles informations et quels effectifs, la question reste ouverte.

A l'assaut avec la bande

En 1984, les CCC ont frappé neuf fois au total, et 15 autres fois en 1985. Ils visent des entreprises comme Honeywell Bull et Motorola, des cibles militaires (aéroport de Bierset), mais aussi des cibles politiques (le centre d'études libérales Paul Hymans à Bruxelles et le secrétariat du CVP à Gand, à peu près au coin de la rue du Premier ministre Wilfried Martens), de grandes banques belges (l'immeuble de la Banque générale à Charleroi, la Kredietbank à Louvain et la Banque Brussel Lambert à Etterbeek). Apparemment, les quatre simples CCC pouvaient et osaient tout faire.

L'attaque la plus spectaculaire (et la plus compliquée) a été celle des pipelines secrets de l'OTAN, au cours de laquelle des bombes ont explosé en même temps à cinq endroits cruciaux. Comment quatre agents des CCC ont-ils réussi ? On suppose qu'ils ont reçu une aide étrangère, peut-être de l'Action Directe française et des cercles de la RAF ouest-allemande. La police de Francfort avait déjà trouvé dans une villa une carte des pipelines européens de l'OTAN. Les infiltrés étaient constamment à l'affût.

Dans son livre très intriguant "Les CCC. L'Etat et le terrorisme" (1986), l'auteur et avocat Jos Vander Velpen (plus tard président de la Ligue des droits de l'homme) a analysé le modus operandi de Carette et consorts. Le chapitre clé s'intitule "Les tueurs du Brabant et les CCC se déchargent l'un l'autre". Vander Velpen a évoqué le curieux calendrier de l'action des CCC. En octobre 1984, ils ont "comblé le vide" laissé par les tueurs du Brabant pour une raison ou une autre. Depuis leur première vague d'attentats (1982-1983), les tueurs du Brabant n'avaient pas été actifs. Ce n'est qu'à l'automne 1985 qu'ils ont fait leur retour avec une deuxième vague encore plus terrible. Mais à cause des sauts de puce entre CCC et tueurs, en 1984-1985, la Belgique est restée sous l'emprise de la terreur pendant quatre ans. Au passage, les CCC se plaisaient à faire la fine bouche. Qui enlève ou exécute les juges, les généraux de l'OTAN, les dirigeants du patronat et des gouvernements réactionnaires ? Les communistes ! Pour nous, une vie humaine n'a aucune importance". Alors que les CCC visaient en réalité des dommages matériels.

"Voiture piégée"

L'attentat perpétré chez Sibelgaz, le 8 octobre 1985 à Laeken, est un excellent exemple de ce type d'attentat commis par les CCC. Ils ont garé une voiture piégée dans les locaux de l'entreprise. Un haut-parleur émet d'abord un avertissement, puis une musique de fanfare et l'Internationale. Puis une énorme détonation. Jamais auparavant un attentat des CCC n'avait causé autant de dégâts matériels. Curieusement, avec cet attentat, les CCC ne voulaient pas frapper le monde de l'entreprise, mais la gauche : "Du SP au KP, de la jeune génération du PVDA aux féodaux verts : ce sont tous des traîtres historiques".

Le 1er mai 1985 avait pourtant marqué un tournant. Les pompiers bruxellois inspectent alors une camionnette garée dans une rue à côté du siège de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB). Sur le sol se trouvaient des tracts du CCC avec l'avertissement mal traduit, quasiment incompréhensible : "Attention : voiture de piquet". Personne ne savait qu'il s'agissait d'une voiture piégée. L'explosion a creusé un cratère de deux mètres de profondeur. Deux pompiers n'ont pas survécu à l'attentat. Les CCC ont également semé la mort et la terreur.


Vanden Boeynants, Paul - Page 9 Gevaar10


Dans ses Mémoires, le Premier ministre Wilfried Martens (CVP) décrit avec précision la panique qui s'est emparée du pays en novembre 1985 : "Le bilan de l'attentat terroriste (des tueurs du Brabant) est effrayant. La population était sous le choc, d'autant plus que les CCC avaient déjà perpétré quatre attentats à la bombe dans la même semaine et que deux personnes avaient été tuées lors du braquage d'un transport de fonds".

Difficile à croire, en effet, mais cette même semaine, outre les attentats des tueurs du Brabant et des CCC, un braquage meurtrier d'un wagon postal a eu lieu à Verviers. L'auteur de l'attentat était ... le grand gangster blond Patrick Haemers. Le journal Het Volk note sèchement : "Notre pays est en guerre civile".

Golf GTI

Le Premier ministre Martens a eu toutes les peines du monde à contenir le ministre de la Justice Jean Gol - au sein du gouvernement, ce libéral francophone était "le plus dur des durs". Martens : "Gol a pris la lutte contre la terreur très à cœur et a même dépassé les limites de ses compétences. Dès juin 1983, il crée secrètement un collège antiterroriste. Plus tard, il réclamera à plusieurs reprises la création d'une police judiciaire nationale dotée de pouvoirs étendus, à l'instar du FBI américain".

En tant que premier ministre, Martens a fait le maximum. Tous les services de police, mais surtout la gendarmerie, ont reçu un paquet d'argent supplémentaire. Et comme les "détails" font toujours la différence, les patrouilles de gendarmerie sont désormais équipées à la manière des tueurs du Brabant : elles sont désormais équipées de gilets pare-balles, d'armes plus lourdes et surtout de Volkswagen Golf GTI rapides.

Après l'année catastrophique de 1985, avec toutes les attaques des tueurs et des CCC, le changement le plus important est que l'appareil de répression officiel est devenu nettement mieux équipé. Cela ne fait qu'ajouter au mystère des CCC. Pourquoi l'ont-ils fait ? Qui les aidait ? Qui a fourni à quatre parias des fonds, des armes et des refuges pour que l'ensemble de l'appareil policier du pays ne les trouve pas pendant un an ?

Et dire que leur arrestation a fini par être assez simple. Le 16 décembre 1985, les quatre principaux CCC sont arrêtés par un important dispositif policier à Namur. Les communistes les plus violents du pays sont assis devant un hamburger et un coca dans un McDonald's, symbole de la réussite du capitalisme de consommation américain. Leur rôle était fini.


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