Dossier Alex Snell

Un dossier écrit par un certain Alex Snell (pseudonyme) a été remis aux parties civiles. Il est disponible ici :

https://issuu.com/florleonidas/docs/de_bende_van_njvel_het_bendeverhaal

L'auteur donne des noms d'exécutants.

Vol d'armes à l'Esi : Bouhouche, Beijer, Bonkoffsky, Marbaix
Maubeuge : Libert
Tamise : Lekeu
Nivelles : Lekeu
Delhaize Beersel : Elnikoff, Bonkoffsky, Pierre Maréchal
Walibi : Bonkoffsky, l'Australien Chris Flanerry
Braine/Overijse : Flannery, Maréchal, Bonkoffsky
Alost : Haemers, Elnikoff, Flannery

Il a combien de pseudos au total, notre Guy Bouten? :-D

Une petite originalité plutôt remarquable : M.L. faisant ses courses, la nuit, à Maubeuge
...se disant, tel Bourvil, "tout ça n'vaut paaaas un clair de Lune à Maubeuge"

En tout cas, Flannery est un truand hors pair. Il a fait une chose que personne n'avait fait avant lui : le crime post-mortem.

Mis en ligne sur un compte sous un pseudonyme comportant "Léonidas"    
https://issuu.com/florleonidas

x a écrit:

Mis en ligne sur un compte sous un pseudonyme comportant "Léonidas"    
https://issuu.com/florleonidas

Ce n'est pas moi

Léonidas a écrit:

x a écrit:

Mis en ligne sur un compte sous un pseudonyme comportant "Léonidas"    
https://issuu.com/florleonidas

Ce n'est pas moi

C'est ce qu'ils disent tous...

Manicon a écrit:

En tout cas, Flannery est un truand hors pair. Il a fait une chose que personne n'avait fait avant lui : le crime post-mortem.

Il est présumé mort le 9/5/85 mais en fait il ne serait pas mort et aurait été emmené ce jour là en Europe par la CIA, comme expliqué ci -dessous sur le forum flamand (dans une lettre adressée à DVDS):

Il s'agit d'une traduction google, donc très imparfaite (je ne maîtrise pas le flamand aussi bien que Alex Snell alias Flor Leonidas     ):


9/5/1985: Christopher Dale Flannery est amené en Europe. Dans le contexte de la campagne de bombardement du CCC et de la mise en place des missiles nucléaires, les préparatifs du gang de Nivelles se poursuivent sans relâche. À la fin, un assassin étranger sera appelé à tirer sur des femmes et des enfants innocents. L’Australien Christopher Dale Flannery semble être le bon choix. C'est un hit man qui se targue de tuer qui que ce soit au prix de 50 000 dollars australiens. Dans son propre pays, il a donc été surnommé "M. Rent-a-Kill". Mais grâce à ses activités, il s'est fait pas mal d'ennemis dans son propre pays. Une offre de contrat à l'étranger est donc pratique. Il deviendra l'assassin des Bende van Nivelles. Le 9 mai 1985, il fut pris en charge par des agents de la CIA australienne, emmené à l'aéroport et partit pour un vol à destination de l'Europe.

Été 1985 - Formation de Flannery: pendant l’été, Flannery est formée par le gang pour participer à des braquages dans des grands magasins. Il est formé au tir pratique et apprend à tirer avec un pistolet anti-émeute. La formation est assurée par Eric Lammers et Alain Weykamp dans et autour de la forêt de La Houssière. Flannery elle-même reste dans une maison abandonnée dans la forêt de La Houssière pendant tout ce temps. (Ne parlez-vous pas ici sur le forum d'une telle maison?)

15/8/1985 - Wavre. Vol sur Walibi. Le 15 août 1985, le Gang vole un courrier dans le parc d'attractions Walibi. Le courrier, Willy Pans, a reçu une arme à feu froid Heckler und Koch P7. C'est Flannery qui tire la gâchette. Motif: Financement, examen du meurtre de Chris Flannery Auteur: Chris Flannery, Christiaan Bonkoffsky, ...
27/9/1985 - Braine l'Alleud: Vol qualifié au grand magasin Delhaize. Le jour est enfin arrivé. La Bende van Nivelles naît de zéro. Le 27/09/1985 à 20h07, le groupe de Nivelles effectue un raid meurtrier sur le Delhaize d'Eigenbrakel. Le commandement est composé de Christiaan Bonkoffsky, Chris Flannery et Pierre Maréchal. 3 personnes meurent. 3 hommes adultes. L'enfant qui utilise les membres du gang comme bouclier humain reste indemne. Les membres du gang partent dans leur Golf GTI avec un turbo hurlant.

11/09/1985 - Alost: Vol qualifié au grand magasin Delhaize. Le vendredi 9 novembre 1985 à 18h45, le gang quitte la forêt de La Houssière pour son dernier raid. La commande est donc composée de Christian Elnikoff, Chris Flannery et Patrick Haemers.
La Bende retourne à la zone de confort dans la forêt de La Houssière. Après minuit, le commandement de Bende a rendez-vous avec l'équipe de nettoyage à un carrefour de la forêt de La Houssière. Ils changeront de voiture et incendieront la Golf GTI dans les bois et la laisseront derrière eux. Mais il y a des difficultés supplémentaires. À la lisière de la forêt de La Houssière, non loin du point d'accord, divers groupes de surveillance gouvernementaux effectuent des contrôles. Les membres du gang sont donc méfiants, mais supposent que l'équipe de nettoyage viendra.
Alost est le dernier raid des Bende. Le rôle du meurtrier, Chris Flannery, est terminé. Comme convenu, Elnikoff liquide Flannery avec quelques balles au lieu de rendez-vous. Flannery ne manquera à personne ici en Belgique et c’est également une bonne idée d’un point de vue budgétaire de faire disparaître Flannery. Le cadavre de Flannery repose sur le sol derrière la Golf GTI. Elnikoff et Haemers s'attendent maintenant à ce que la Mercedes grise de l'équipe de nettoyage soit à chaque instant. Ils attendent à une fourche dans la forêt, avec la porte du conducteur ouverte et le coffre également. En cas de problème, Elnikoff peut se mettre au volant si vite qu'il est couvert par Haemers. Lui, à son tour, peut entrer dans le coffre pour s'échapper du coffre dans le style connu.

Mais lorsque les membres d'un gang voient les lumières d'une voiture entrer dans la forêt, les choses tournent mal. Ce n'est pas la voiture de l'équipe de nettoyage mais celle d'un certain nombre de fêtards sur le chemin du retour. Elnikoff fait signe de s'arrêter mais les fêtards ne lui font pas confiance et continuent. Elnikoff et Haemers ont maintenant un gros problème. Ils ne peuvent plus risquer d'attendre dans la forêt de la Houssière. Ils jettent le cadavre de Flannery dans le coffre, conduisent la Golf GTI un peu plus loin dans la forêt et mettent le feu à la voiture. Puis ils s'enfuient à pied. Seulement le lendemain matin, Eric Lammers et Alain Weykamp viendront récupérer le Golfe calciné avec le corps du tueur. La Golf GTI épuisée, contenant le corps du tueur, est pressée dans un bloc avec l'aide du ferrailleur Alfred V. et apportée à la fonderie. Quittez Chris Flannery. Sic transit gloria mundi. Le rôle du gang a maintenant été joué

Jolie histoire... C'est rassurant de savoir que tous les bons scénaristes ne bossent pas encore pour Netflix et qu'un réservoir de talents existe chez nous...

Ah oui, outre son statut de mort vivant, notre flingueur from a land down under s'exprime en français et en néerlandais sans accent prononcé. Fortiche hein.

C'est quand même un comble d'avoir jugé nécessaire de former au tir un tueur à gages expérimenté

michel a écrit:

L'auteur donne des noms d'exécutants.

Vol d'armes à l'Esi : Bouhouche, Beijer, Bonkoffsky, Marbaix
............

FAUX et ridicule !

Évidemment, une histoire de tueur australien à la solde de la CIA est beaucoup plus sexy que celle d'une grande brute de pilier des comptoir, déjanté, mort d'un cancer et originaire de Braine.😉

michel a écrit:

Ce dossier a été remis aux parties civiles

Lesdites "parties civiles" auront déjà sacrément "dégusté", et cela ne semble pas s'arrêter....

C.P. a écrit:

Évidemment, une histoire de tueur australien à la solde de la CIA est beaucoup plus sexy que celle d'une grande brute de pilier des comptoir, déjanté, mort d'un cancer et originaire de Braine.😉

Encore que....le pilier de comptoir dans une télé-réalité

NRB a écrit:

Léonidas a écrit:

Manicon a écrit:

En tout cas, Flannery est un truand hors pair. Il a fait une chose que personne n'avait fait avant lui : le crime post-mortem.

Il est présumé mort le 9/5/85 mais en fait il ne serait pas mort et aurait été emmené ce jour là en Europe par la CIA......../quote]

Infatigable Bouten, pire qu’une pieuvre !

Vous n'êtes cité que pour un seul des faits par Axel Snell et il n'est pas attribué aux TBW. Bouten ne vous aurait pas 'ménagé' à ce point, non?

J'ai réussi à télécharger le dossier AS en pdf, ce qui permet sa traduction google. En voici un premier morceau, sauf contre-indication je fournirai la suite, de sorte que les non néerlandophones pourront se faire une idée de ce que contient ce document s'ils le souhaitent.

Précision: je ne suis pas l'auteur de ce texte!!!

INTRODUCTION
Que prévoit le code pénal sur les "gangs" et la formation de gangs?
La formation de courbure est divisée en deux comportements punissables:
la simple organisation d'un gang (art. 322 SwB.)
être simplement membre d'un gang (art. 324 SWB)
Le simple fait que l'on crée une association pour commettre certains crimes ou que l'on adhère à une telle association en tant que personne suffit pour être punissable. Que des crimes effectifs aient déjà été commis, tels qu'une attaque contre des personnes ou des biens, est sans importance. Cela signifie que les règles traditionnelles sur la tentative et la participation criminelle seront étendues. Les actes préparatoires réguliers sont déjà punissables.
Il peut déjà y avoir une formation de gang avec 2 membres. Par conséquent, aucun nombre minimum de membres ne doit être atteint pour parler d'une telle association.
L'association doit être organisée. Cela ne signifie pas nécessairement l'existence d'une hiérarchie, mais qu'une division préalable des tâches a été faite et que certains membres sont spécialisés dans certaines parties du crime à commettre. Cette organisation doit également exister de manière permanente. Les rencontres accidentelles ou les accords limités antérieurs à la commission d’un crime ne sont donc pas suffisants.
gang à parler.
Le gang doit avoir pour but de commettre des crimes (attaques) contre des personnes ou des biens. Il n'est pas nécessaire qu'ils soient plusieurs crimes: un seul crime planifié suffit.
Dans le cas du "gang de Nivelles", il existe différents crimes, plusieurs participants, organisateurs, directeurs, exécutants, assistants, manipulateurs, etc.
Selon le général Parket, leurs activités se situent entre l'attaque du commerce d'armes Dekaize et l'attaque d'Alost. Tout ce qui s'est passé avant ou après n'est pas pris en compte. En témoigne un courrier électronique que MH Vernaillen, lorsqu'il a demandé à reconnaître sa famille en tant que victime d'un gang, a reçu du parquet fédéral la phrase suivante:

"J'ai essayé de m'informer de votre statut dans le dossier du PG Ignacio De La Serna et de ma collègue Marianne Cappelle. Nous sommes très conscients de la situation désastreuse dans laquelle vous vous trouvez, mais les deux collègues me disent que vous pas en tant que victimes de l’enquête Gang, pour laquelle le juge d’instruction est actuellement juge, ne peut être reconnue compte tenu des décisions qui ont été prises dans le passé en ce qui concerne les faits dont vous avez été victime ".
Ce que ces décisions sont et par qui elles ont été prises n'était pas précisé!

Les services suivants jouent un rôle important dans toute l'histoire:

DEA - Drug Enforcement Administration
CIA - Centres! Agence de renseignement
BND - Bureau National de Drogues
BIC - Bureau d'Information Criminelle
BOB - Brigade de sécurité et d'enquête
La sécurité de l'Etat
SDRA - Service Les Renseignements de l'Armée
Il est évident que certaines choses peuvent ne plus être révélées et qu’une omerta s’applique. Cette leçon apparaît déjà
clair de ce qui suit.

Dossier AS (suite)

Partie 1: CHANTAGE

Eurosystème Hospitalier (dossier 4982/79)
L'histoire de la bande de Nivelles commence avec le scandale de l'Eurosystème Hospitalier. Eurosystème Hospitalier (ESH) est un consortium d’entreprises belges qui est parvenu le 14 juin 1976 à remporter un contrat de 36 milliards de francs belges pour la construction et l’exploitation d’un complexe hospitalier en Arabie saoudite. La médiation personnelle du prince héritier belge Albert, alors président honoraire du Service belge du commerce extérieur, a joué un rôle important dans la conclusion de ce contrat. Grâce en partie à ses efforts, ESH a réussi à remporter le projet au détriment d’un consortium anglo-américain.

Fortunato Israel
Pour remporter ce contrat, ESH fait également appel à Fortunato Habib Israel, une prostituée de luxe égyptienne de nationalité néerlandaise qui s’est installée à Bruxelles en 1968. Elle dirige un réseau international de prostituées de luxe bruxelloises. Fortunato Israel, appelé "thon" par tout le monde, est recruté par ESH en tant que directeur des relations publiques. Sa principale mission à ESH est d'aider les filles avec les princes saoudiens, en particulier le prince Abdullah bin Abdul Aziz, chef de la garde nationale saoudienne. Mais Thon a aussi un autre client. Elle travaille également en tant qu'agent pour le Mossad, le service de renseignement israélien. Le Mossad est particulièrement intéressé par la création d'images compromettantes des princes saoudiens pour pouvoir les faire chanter plus tard. En collaboration avec l'enregistrement des excès sexuels du prince saoudien Abdullah bin Abdul Aziz. Cela donne aux Israéliens et aux Américains un moyen de chantage idéal pour faire pression sur la famille royale saoudienne. Pendant des décennies, les images compromettantes des dignitaires saoudiens créées dans le cadre d'ESH détermineront la relation entre les États-Unis et l'Arabie saoudite. L'un des premiers résultats de cet outil de chantage est que les Belges perdent encore le contrat pour le complexe hospitalier saoudien au profit des Américains. Même un voyage du roi Baudouin en Arabie saoudite, accompagné de Michel Pirkin (marchand d'armes), n'a servi à rien. Le 12 juillet 1979, ESH entre en liquidation et le contrat est attribué au consortium anglo-américain pour environ le double du prix.

Léonidas a écrit:

.......
Vous n'êtes cité que pour un seul des faits par Axel Snell et il n'est pas attribué aux TBW. Bouten ne vous aurait pas 'ménagé' à ce point, non?

Peut-être refroidi par ma détermination à porter plainte contre lui même si je n’ai pas gagné la dernière fois....

Dossier AS (suite)

Ballets roses (dossier 38.66.4982 / 79)
Faire chanter des images hautement compromettantes avec d’autres images est un moyen idéal d’influencer. Après les Saoudiens, c'est au tour des Belges de se laisser entraîner dans ce chantage.
Fortunato Israel sera désormais également invité à organiser des sex parties pour les Belges de haut rang avec son réseau de call-girls. Au départ, un certain nombre de personnes impliquées dans l’accord ESH participeront à ces parties. Ces fêtes du sexe et de la drogue seront connues plus tard sous le nom de Ballets roses. Les Pink Salettes ont lieu à diverses adresses à Bruxelles, dans le Brabant wallon et à Knokke, généralement le vendredi soir. Parmi les participants figurent l'ancien ministre de la Défense, Paul Vanden Boeynants (VDB), le garde général du gouvernement Beaurir, le ministre Guy Mathot, les entrepreneurs Ado Blaton et Charly De Pauw et de nombreuses autres connaissances, mais plus particulièrement le prince belge Albert. Les parties au chantage sont un énorme succès pour les services de renseignement. Au départ, les soirées sont co-organisées par les call-girls du réseau Tuna, mais bientôt, certains participants se voient proposer quelque chose de plus exclusif. Les mineurs sont maintenant également fournis pour répondre aux souhaits des amateurs de ballet. La chute du chantage évolue progressivement vers le rêve humide de tous les services de renseignement: prendre des photos et des images vidéo des personnes bien placées qui ont des relations sexuelles avec des mineurs. Christian Smets, commissaire chargé de la Sécurité de l'Etat belge, est également présent lors de rencontres sexuelles, mais ne peut empêcher les services de renseignement étrangers de se procurer des informations visuelles aussi compromettantes.

n.b.: y avait un petit problème dans les traductions précédentes, je l'ai corrigé. C'est plus clair maintenant!!

Février 1977: la CIA prend le relais.

Comme les mineurs sont maintenant impliqués, Fortunato I sraël décide en février 1977 de prendre du recul.
De Mossad ne pense pas qu'il serait approprié que l'un de ses agents soit trop proche d'un scandale pédophile dans un pays où vit une importante communauté juive. C'est pourquoi Lydia Montaricourt est venue de Paris en février 1977 pour reprendre les rênes de l'entreprise. Lydia Montaricourt travaille pour la CIA et a déjà participé à la création d'images de chantage des princes saoudiens. Elle reprend les clients de Tuna, son appartement, le numéro de téléphone et tout un tas de contacts. Certains responsables ESH ont été poursuivis pour mauvaise administration. Cependant, l'affaire a pris tellement de temps qu'elle a été close sans poursuites. Tuna a avoué qu'elle avait dirigé un réseau de prostituées, mais elle n'a pas non plus été poursuivie. Elle a quitté la Belgique et est devenue secrétaire exécutive à Malte, une entreprise de Roger Boas. Lydia Montaricourt a été arrêtée. Lors de la perquisition de son appartement à Bruxelles le 19 février 1979, une liste de ses clients, des lettres et des photos des "ballets roses" et de 200 000 BEF ont été trouvées.
La liste de clients saisie était de la dynamite politique! Non seulement Albert mais aussi un "Beaurir" y figuraient. Le numéro de téléphone de Beaurir, lieutenant général et commandant du Rijkswacht, était chez lui avec son numéro privé. Sur une des photos, les chercheurs ont reconnu leur nu général! Les listes saisies et les photos de Montaricourt ont mystérieusement disparu sur le parquet. L'avocat de M. AvD en sait probablement plus à ce sujet.

En raison du succès insensé des Ballets roses, le Mossad et la CIA décident de mettre en place deux cellules de renseignement mixtes pour surveiller ensemble ce dossier. Robert Beijer fera partie de cette cellule pour le Mossad. Beijer est le fils d'une mère belge et d'un père juif. Il a été recruté par le Mossad pendant ses études. Beijer est un narcissique bavard qui aime manipuler les autres avec des mensonges et des demi-vérités. Madani Bouhouche assurera le suivi du dossier de la CIA. Bouhouche a été recruté par la CIA par l'intermédiaire de son ami d'enfance JeanFrançois Buslik et, tout comme Robert Beijer, est allé travailler pour la police nationale en 1974.
Bouhouche est l'archétype du psychopathe glacé qui conduit quelques balles dans sa tête sans ruiner personne. Compte tenu de l'implication de Prince Albert dans les partis de chantage, la sécurité de l'Etat belge ne peut s'empêcher de suivre. En consultation avec la Sûreté de l'Etat belge, il est donc décidé de placer la cellule mixte de la CIA et du Mossad dans le bureau de la drogue de l'état-major de la Garde nationale -
Le commandant François est un amateur de ballet et un ami des Américains (DEA et CIA). Il a même été reçu personnellement par le président Nixen - et par la section antidrogue de l'AOP de Bruxelles. Ceux-ci doivent s'assurer que les agents impliqués disposent d'une couverture idéale pour rendre compte de toutes leurs activités. D'autre part, cela leur permet également de collecter des informations sur le trafic de drogue international dont la Belgique est le pivot à cette époque. Incidemment, à ce moment-là, 2 autres agents du Mossad travaillent déjà dans la section drogue de l'AOP de Bruxelles. Les gardes du gouvernement Guy Goffinon et Martial Lekeu travaillent tous les deux pour les Israéliens. Plus tard en 1977, Christian Amory rejoindra la cellule de Bouhouche et Beijer au nom de la Sécurité de l’État belge.

Mineurs (dossier 348/81 avec PV 15538)

Il n’est pas facile de trouver suffisamment de mineurs pour répondre à la demande constante des amateurs de ballet. Un certain nombre de mineurs sont approvisionnés par le juge des mineurs Agneessens de Nivelles. Ce sont des enfants placés par le juge pour enfants Agneessens dans des maisons, y compris la maison de l'État à Wauthier-Braine. Jean Bultot a été employé dans cet établissement pénitentiaire pour mineurs du 01/10/1976 au 12/04/1977 en tant que chef de section adjoint et coopèrera pendant cette période afin d'accoucher des mineurs pour les Pink Balets. Après son travail à Wauthier-Braine, Jean Bultot est allé travailler clandestinement du 12/04/1977 au 01/06/1978 au domicile de Suzanne Van Durme à Rhode-Saint-Genèse. Là aussi, il recrutera des mineurs pour le réseau de maltraitance des enfants du Pink Ballet. Pour répondre à la demande des amateurs de ballet, il arrive que des mineurs soient également amenés de l'étranger. Certains de ces mineurs parlent français, d'autres anglais. Les mineurs sont d'abord transportés en taxi vers et depuis les lieux où se déroulent les Ballets roses.
Après cela, les transports sont effectués par des agents des services de renseignement, parfois même avec des BMW de la police. Madani Bouhouche, entre autres, est responsable de plusieurs de ces transports. La surveillance des relations sexuelles s'effectue également par les agents des services de renseignement. Par exemple, les gardes du gouvernement Madani Bouhouche, Christian Amory et même le colonel des garde du gouvernement, René Mayerus, veilleront à ce que personne ne s'approche involontairement des lieux où se déroulent les Ballets roses. Ils sont assistés dans cette tâche par un certain nombre de gardes du gouvernement amicaux. Il convient de noter que l'ex-colonel Mayerus est à cette époque la petite amie du baron de la drogue Farcy.

Domino

Le système de chantage où des personnes de haut rang subissent un chantage avec du matériel visuel compromettant agit comme un système de domino. Lorsqu'un certain nombre de personnes peuvent faire l'objet de chantage, elles sont appelées pour attirer d'autres personnes dans le piège. Par exemple, le colonel Gérard Lhost, garde du gouvernement, l'avocat général Jaspar de la Cour d'appel de Bruxelles, remplace Jean Deprêtre du parquet de Bruxelles et d'autres sont réduits à la fantaisie des services de sécurité.

Jean Deprêtre Suppléant

Lydia Montaricourt est arrêtée le 21 février 1979 par la brigade auxiliaire de l'AOP de Bruxelles à la demande de l'Office fédéral allemand de la justice pénale. Suit une enquête sur le fonctionnement d’un réseau de call-girls. Curieusement, l'enquête aboutit au premier suppléant de Bruxelles, Jean Deprêtre, alors responsable de la section jeunesse du parquet de Bruxelles et donc non autorisé dans cette affaire. Pourtant, il tire l'affaire à lui-même. Lydia Montaricourt est finalement condamnée à 15 mois de prison, dont seule une partie de la détention préventive est prononcée. C'est une punition étonnamment légère pour les faits prouvés.
Les documents fastidieux trouvés lors des perquisitions sont retournés à Mme Montaricourt ou disparaissent du fichier. Un dossier moral est également ouvert contre Fortunato Israël.

L’enquête criminelle est à nouveau menée par le premier suppléant Jean Deprêtre. L’enquête montre que Fortunato Israël exploite également un réseau de prostitution, mais Deprêtre classe l’affaire sans conséquence pour des raisons incompréhensibles.
Pendant longtemps, les ballets roses et les abus envers les enfants ont été menés dans le plus grand secret et sans aucune fuite vers le monde extérieur. C'est seulement lorsque le psychiatre André Pinon a engagé un enquêteur privé pour installer son ex-épouse, Josiane Jeuniau, dans le règlement de son divorce, que les premières histoires sur les illustres partis de sexe et de drogue se font jour. André Pinon découvre que son ex-femme participe à des soirées sexe et drogue. Les soirées se déroulent dans la villa du docteur Ronald Bettens, dans un club de golf à Bercuit et dans des villas sur la côte belge. Lors d'une conversation avec son ex-mari, Mme Pinon a avoué qu'elle le trompait en participant à ces fêtes et qu'il y avait également des personnalités de haut rang présentes aux fêtes. Elle mentionne, entre autres, le nom d'un membre de la Sûreté de l'Etat et du Dr Crockaert de Waterloo. Lorsque le docteur Pinon a eu une autre conversation avec son épouse le 30 août 1979 au bord du lac de Genval, la conversation a été enregistrée sur cassette avec l'aide de l'enquêteur privé Bob Louvigny. Malheureusement, Mme Pinon n’est plus aussi bavarde que la première fois et elle avoue seulement qu’elle participe aux sex parties qui se déroulent tous les vendredis chez le docteur Ronald Bettens.

03/09/1979 L'assassinat de Mme Crockaert.

Anne Dedeurwaerder, plus connue sous le nom de Mme Crockaert, épouse du docteur Jacques Crockaert, à l'instar de Mme Pinon, participe régulièrement aux Pink Balets. Peu de temps avant sa mort, Mme Crockaert a annoncé qu'elle craignait pour sa vie parce que quelqu'un avait parlé. Sa peur semble être fondée. Le 03/09/1979, Ronald Bettens administre une overdose de rapidité à Mme Crockaert dont elle meurt. Un suicide est organisé dans l'hôtel Holiday Inn à Machelen. Il doit sembler que Mme Crockaert soit morte d'une overdose de Vesparax. C’est aussi la version dite au Dr Crockaert. Le docteur Crockaert lui-même préfère dire au monde extérieur que sa femme est décédée dans un accident de voiture. De cette façon, il espère éviter certaines questions ennuyeuses. La version de l'accident de voiture est aussi la version racontée aux autres visiteurs du ballet. Entre les lignes, il est clairement indiqué que la voiture a été sabotée. Ce sabotage a été fait par Agneessens et Mathot. Avec le meurtre de Mme Crockaert, il est clairement expliqué aux autres visiteurs: «Celui qui parle parle, il s'en va.

09/09/1979 Les cambriolages chez le Dr. Pinon.

Le 09/09/1979, le Dr Pinon est cambriolé à la maison mais rien n’a été volé. Un mois plus tard, il y a aussi un cambriolage au centre psychiatrique où travaille le docteur Pinon. Encore une fois rien n'est volé. Il est clair pour le Dr Pinon que les cambrioleurs cherchent à enregistrer les aveux de son ex-femme au sujet des Ballets roses. Le docteur Pinon rapporte les cambriolages et une enquête judiciaire est ouverte sur les parties sexuelles controversées. Un grand nombre de participants sont interviewés et des photos et vidéos compromettantes sont également ajoutées au fichier. Plus tard, tous les documents pertinents semblent avoir disparu du dossier judiciaire.

18/06/1981 Le dîner avec Christine Doret.

Toujours engagé dans la bataille pour la garde de ses enfants, le Dr André Pinon tente de faire ressortir l’histoire des Ballets roses, les mauvais traitements infligés aux enfants lors de ces fêtes et la participation de son ex-femme. Il réussit à attraper Christine Doret, une autre participante des Ballets roses, pour un dîner le 18/06/1981. En plus de Christine Doret et André Pinon, Danielle Beresovsky et Claude Garot sont également présents au dîner. Ce dernier est rédacteur en chef du magazine hebdomadaire de gauche Pour et enregistre également la conversation de cette soirée sur bande. Christine Doret parle beaucoup des fêtes du sexe et de la drogue auxquelles elle et Mme Pinon étaient présentes. Elle confirme la présence de mineurs et dit même à ses auditeurs que deux des victimes mineures se seraient suicidées après les faits. Tous les participants à ces fêtes, y compris bien sûr Vanden Boeynants, Mathot, Blaton, le général Beaurir, mais aussi Prince Albert, auraient été au courant de tout cela. À la fin du dîner, Garot dit à Doret qu'il a enregistré son histoire sur bande. Christine Doret réagit très fortement à cela. Jean-Claude Garot a maintenant beaucoup de détails sur les Ballets roses et est prêt à publier.

05/07/1981 L'incendie à Pour (dossier 348/81)

Après l'enregistrement de la conversation avec Christine Doret, les spectateurs de ballet paniquent car toute l'histoire menace de passer aux médias. Jean-Claude Garot est appelé par un avocat qui lui demande de ne rien publier sur les Ballets roses. L’avocat a même dit que la façade de l’État belge de Garot pourrait prendre fin et a refusé de sortir le récit à l’extérieur. Le 05/07/1981, les salles de rédaction de l'hebdomadaire Pour sont écrasées par un commandement de militants d'extrême droite. L'histoire n'est finalement pas publiée.
Le 14/08/1981, la maison de Suzanne Van Durme à Sint-Genesius-Rode a complètement brûlé, y compris tous les documents administratifs. Avec cela, toutes les traces possibles dans les livraisons des mineurs et l'implication de Jean Bultot sont effacées. Le pyromane est un jeune qui a été placé par le juge Agneessens.