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 Spandre, Mario

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HERVE




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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyDim 10 Mai 2020 - 19:04


Un récit plus détaillé du passage de Gaëtano Orlando en Belgique ...

_ _ _

(traduction)

Concernant le voyage en BELGIQUE, il précise qu'il a probablement eu lieu en juin 1974, alors qu'il se trouvait en SUISSE, à LUGANO, dans un appartement situé Via dei Tigli. Il était là depuis une vingtaine de jours lorsqu'il a été informé par un magistrat suisse qu'il avait été localisé. Le même magistrat lui avait donné une adresse à BRUXELLES où il pouvait se rendre pour trouver un abri. Il n'avait pas l'intention de donner le nom du magistrat qu'il connaissait d'ailleurs déjà depuis un certain temps avant sa fuite.

L'adresse à BRUXELLES correspondait à M. MARIO SPANDRE, défini comme l'un des principaux terminaux mondiaux dans le domaine du trafic d'armes, avec un bureau situé AVENUE DE BROQUEVILLE 92, tél. 7715239 et 7712748. Cet avocat lui a fourni un domicile et s'est adressé à lui, après une vingtaine d'autres jours, au parquet du tribunal de MADRID, le juge ANTONIO JOSE' HERNANDEZ NAVARRO (résidence MARTIRES CONCEPCIONISTAS 16, TEL. 4011982-3 ; bureau FERNANDEZ DE LA HOC 12, TEL. 4191750).

SPANDRE a déclaré qu'ils avaient très bien parlé de lui et lui a proposé d'agir en tant qu'intermédiaire dans le trafic d'armes, il traitait de l'avion de chasse au char d'assaut en passant par la mitrailleuse.

Il a refusé la proposition, il s'est souvenu que l'un des principaux destinataires des armes était l'Afrique du Sud, et le lendemain, ou le surlendemain, il a été invité à un déjeuner au bâtiment de l'O.T.A.N. à BRUXELLES.

Il s'est souvenu de cette circonstance précisément parce qu'elle lui avait fait penser qu'on lui avait fait comprendre qu'il n'y avait aucun danger dans le commerce des armes où on lui avait proposé d'agir comme courtier parce qu'elles étaient sous la couverture de l'O.T.A.N.

Lors du déjeuner à l'O.T.A.N., qui s'est tenu avec des fonctionnaires américains, M. SPANDRE était présent.

Il y avait 4 ou 5 officiers et ils étaient certainement employés en ITALIE car ils parlaient très bien la langue. Sans vouloir entrer dans les détails pour l'instant, ORLANDO précise que le thème du "déjeuner de travail" est l'exécution d'un coup d'État en ITALIE qui aura lieu en 1974 avec le soutien actif des Américains. Le coup d'État a inclus la réalisation d'attaques sans victimes.

Il y avait aussi une autre personne de l'O.T.A.N., de la Compagnie des Carabiniers, avec laquelle il était en contact étroit : le Col. DOGLIOTTI.

Les relations avec le colonel DOGLIOTTI ont eu lieu au numéro de VERONA : 500332 interne 2930.

Ce numéro était certainement en vigueur en janvier-février 1974 et remontait au moins à 1970.

RAFFAELLO BERTOLI, de MARINA DI PIETRASANTA, un ami proche de FANFANI et PACCIARDI, lui avait dit que le numéro de contact avec DOGLIOTTI appartenait à un bureau de l'O.T.A.N. Ayant pris note que la nouvelle de son voyage en BELGIQUE avait été donnée par VINCIGUERRA, presque comme s'il voulait relancer dans le champ adverse le thème de l'engagement auprès des institutions, il l'invite à l'interroger sur le projet homicide contre RUMOR dont il a été chargé.

Il précise que VINCIGUERRA a refusé de l'exécuter et que la complicité de l'escorte lui est garantie. Il a précisé que VINCIGUERRA savait également qui était l'instigateur politique de l'assassinat. Expliquez-lui que pour avoir plus d'éléments de pression sur VINCIGUERRA il était bon de connaître le nom du principal d'abord, ORLANDO a expliqué que c'était l'honorable ANDREOTTI.

Lorsqu'il a constaté l'improbabilité d'un contact direct entre les deux, ORLANDO a expliqué qu'en fait, l'honorable ANDREOTTI a donné ses directives à GELLI et que c'est lui qui s'est chargé de l'exécution de ce qu'il avait demandé.

L'attaque a été demandée à VINCIGUERRA ou immédiatement avant ou immédiatement après celle de BERTOLI toujours contre RUMOR.

(...)

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HERVE




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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyLun 11 Mai 2020 - 7:53


Sur le colonel Dogliotti :

L'aquila e il condor
Stefano Delle Chiaie, Massimiliano Griner, Umberto Berlenghini


Spandre, Mario - Page 2 Dog10


(traduction)

qui faisait l'objet d'une répression aveugle, j'étais donc prêt à aider tous ceux qui en avaient besoin. Quelques mois plus tard, cependant, Cauchi s'installe à Madrid.

Mais fermons les parenthèses et revenons au soi-disant Sorrentino. Il est parti avec moi, dans une voiture conduite par un autre camarade, et je l'ai emmené à la maison préparée pour Giannettini.

Nous l'avons interrogé et la première chose que nous avons apprise est que Sorrentino était un pseudonyme. En réalité, il s'agit de Gaetano Orlando, un social-démocrate et l'adjoint de Fumagalli. Il a déclaré que seul Giuseppe Picone Chiodo, un autre membre du MAR, pouvait expliquer qui avait fait en sorte que Giancarlo Esposti se retrouve à Pian del Rascino ; car c'est lui qui maintenait le contact avec le ministère de l'intérieur. Il a ajouté que le MAR était lié aux carabiniers du colonel Eugenio Dogliotti, alias "Pennanera" ; qu'ils avaient planifié une attaque - ratée - contre le député Athos Valsecchi lors d'un enterrement ; qu'une révolte avait été planifiée en Valteline et, enfin, que les jeunes hommes enrôlés par le MAR recevaient une somme d'argent en remboursement de leurs frais. Il a fini par promettre qu'il nous donnerait plus de détails après avoir reçu une lettre d'explication qu'il avait demandée à Fumagalli. Pour le "retrait" d'Orlando, on m'a plus tard dénoncé pour enlèvement.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Italicus: 1974, l’anno delle quattro stragi
De Aa. Vv.


Spandre, Mario - Page 2 Mar110
Spandre, Mario - Page 2 Mar210

(traduction)

il était en contact avec des officiers et carabiniers italiens, Fumagalli entretenait des relations avec des agents des services spéciaux britanniques et américains qu'il avait rencontrés vingt ans plus tôt pendant la Résistance. Son ancienne brigade, on le découvrira plus tard, était considérée comme une force de l'organisation Gladio. Zicari avait assisté aux deux audiences du procès tenu à Lucques au cours desquelles Carlo Fumagalli a dû répondre de plusieurs attentats commis contre les pylônes à haute tension. L'enquête judiciaire avait commencé par les enquêtes sur le groupe Lega Italia Unita, mais s'était rapidement étendue au MAR de Fumagalli et à Orlando, qui était en fait la côte armée de "Italia Unita". Des éléments avaient été collectés pour lesquels la couverture et la complicité étaient apparues des officiers du Sid et des carabiniers envers Fumagalli et MAR (né sous le nom de Mouvement armé révolutionnaire, rebaptisé plus tard Mouvement d'action révolutionnaire). Le général Giovanbattista Palumbo et le colonel Eugenio Dogliotti, tous deux du corps des carabiniers, ont été impliqués.

Des conversations de Zicari avec Fumagalli et Orlando, il ressort que les attentats perpétrés par la Mar et Italia Unita en 1970 s'inscrivent dans la stratégie terroriste visant à créer les conditions d'une tentative de coup d'État dont Junio Valerio Borghese, l'ancien commandant du tristement célèbre "X Mas", serait le protagoniste en décembre. En pratique, une guerre civile allait se déclencher en Italie, avec une escalade d'actes de grève à laquelle les enquêteurs donnèrent alors le nom d'"Opération Anthares". Les entretiens ont mis en évidence la façon dont Fumagalli, déjà à l'époque, cultivait des liens

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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyLun 11 Mai 2020 - 9:07


Sur Mario Spandre (avocat et ami de Benoît de Bonvoisin) et Aginter Presse :


Spandre, Mario - Page 2 Milano10


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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyLun 11 Mai 2020 - 20:25


Mario Spandre et Aginter Presse

République Démocratique du Congo. Les générations condamnées.
Jean I.N. KANYARWUNGA


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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyMar 12 Mai 2020 - 7:12


Decolonisation and Regional Geopolitics: South Africa and the ‘Congo Crisis ...
De Lazlo Passemiers (2019)


Spandre, Mario - Page 2 Masp10


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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyMar 12 Mai 2020 - 7:29


http://mukanda.univ-lorraine.fr/auteurs/mario-spandre

Publications

Année de publication: 2005

Spandre M. 2005. L'État coupable. Grands procès de Belgique. :188.
Spandre M. 2005. Le Livre que les Belges n'osent pas éditer. Kisugulu.

Année de publication: 2004

Spandre M. 2004. Spandre (Mario), L'élaboration d'un mensonge, dans Le Soir magazine, (Bruxelles), n°3746, 7 avril 2004, pp.11-12.. Le Soir magazine.

Année de publication: 2002

Spandre M. 2002. Spandre (Mario), Qui peut penser pour les Pygmées ?, dans Kisugulu, n°82, 4e trimestre 2002, pp.7-8. Kisugulu. (82)

Année de publication: 2000

Errera MBourla. 2000. Moïse Lévy, un rabbin du Congo (1937-1991). :241.
Spandre M. 2000. Spandre (Mario), La longue et triste histoire des musées du Congo (suite), dans La Libre Belgique, 29 décembre 2000, p.28.. La Libre Belgique.

Année de publication: 1998

Spandre M. 1998. Entretien avec Mario Spandre, par Laurent Déom et Stéphanie Carette, le 16 mars 1998. :7.

Année de publication: 1946

Spandre M. 1946. Spandre (Mario), La poésie au Congo, dans Rayons, 3e an., n°3, juillet 1946, pp.8-16.. Rayons. 3(3)

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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyMar 12 Mai 2020 - 7:36


https://www.lalibre.be/culture/arts/la-longue-et-triste-histoire-des-musees-du-congo-suite-51b87043e4b0de6db9a555b8

La longue et triste histoire des musées du Congo (suite)

Publié le 29-12-2000 à 00h00

L'avocat Mario Spandre a lu attentivement notre dossier de samedi dernier, consacré - entre autres - aux musées du Congo. Ou du moins à ce qu'il en reste. Dans une lettre fort documentée, il rappelle la longue histoire des musées congolais, histoire utile, précise-t-il, en ces temps où l'administration belge du Congo subit des attaques dont la plupart sont injustifiées. A Leopoldville, écrit-il, il existait un musée qui, avec ses réserves, contenait des dizaines de milliers de pièces qui n'étaient pas entreposées dans des hangars mais bien dans un bâtiment bien adapté, même si un peu vétuste. Il était ouvert tous les jours de la semaine comme, n'importe quel musée en Europe. Ces collections avaient été amassées par différents conservateurs et notamment par celui qui a structuré l'institution, M. Vandenbossche. Il existait également un musée à Elisabethville qui n'était pas abrité dans un bâtiment vétuste mais bien dans un musée flambant neuf en 1960 qui était l'oeuvre de l'architecte Claude Strebelle qui a assuré par la suite, l'implantation de l'Université de Liège au Sart Tilman, continue-t-il. Ce musée avait été fondé par le docteur Cabu et classé, ordonné et catalogué par le docteur Burkhart Waldecker, anthropologue de l'université de Berlin qui a résidé de très nombreuses années à Elisabethville.

Ce musée a été complètement pillé, raconte Mario Spandre, par le bataillon suédois lors de l'occupation du Katanga par les troupes de l'Onu en 1961-62. Le bâtiment est toujours là et pourrait être réutilisé si l'assistance technique belge consentait à libérer les quelques fonds nécessaires à sa remise en état, par exemple dans le cadre d'Africalia. En l'espace de quelques mois, une partie des collections actuellement entreposées dans les hangars à Kinshasa pourrait y être exposée et conservée.

L'ancien musée de Léopoldville-Kinshasa a aussi été détruit après l'indépendance mais dans d'autres circonstances que celui d'Elisabethville. Ses collections ont été achetées à vil prix par un commerçant non congolais de Kinshasa et revendues sur la place de New York, notamment, avec des profits faramineux. C'est lorsque le président Mobutu s'est rendu compte que ces statuettes et autres objets avaient rapporté un véritable pactole à celui qui se les était appropriées qu'il commença, au nom de l'authenticité, à réclamer le retour des pièces qui se trouvent au musée de Tervuren et a ordonné que l'on vide tous les villages du Congo des oeuvres d'art qu'ils pouvaient encore receler. Comme les divers gouvernements belges qui se sont succédé se rendaient compte que si les collections étaient transférées au Congo, elles seraient, au mieux, entreposées négligemment à Kinshasa et, au pire, revendues sur des places internationales au profit des barons du régime ou du chef de l'Etat lui-même, la solution fut trouvée de la constitution du Trésor National Congolais, conclut l'avocat, en apportant sa pierre à la triste saga des musées congolais.


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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyMar 12 Mai 2020 - 8:08


https://groups.google.com/forum/#!topic/alt.fan.countries.belgium/fE_beTLttRg

Spandre Mario (avocat) , Carte blanche d'un enfant né au Congo, L'élaboration d'un mensonge

07/04/04

Nous donnons, dans le cadre de ce dossier, la parole à Mario Spandre, avocat au barreau de Bruxelles, qui a vécu près de quarante ans au Congo.

Le film sur Léopold II produit par la BBC que nos deux chaînes nationales diffusent ces jours-ci a été élaboré à partir d'un livre intitulé : « Les fantômes du roi Léopold - Un holocauste oublié " écrit par le journaliste américain Adam Hochschild. Il a l'air très savant, bourré de notes qui peuvent laisser croire qu' il serre au plus près la vérité historique. Or la thèse qui le sous-tend, que « jusqu' à l'apparition de Hitler, Léopold II était un des hommes les plus cruels d'Europe " et que par ce qui peut être considéré comme « un des plus importants massacres de notre époque " dix millions d'hommes ont péri, est fausse. D'autres expliqueront pourquoi. Mais ce qui est tout aussi intéresssant est de rechercher comment et pourquoi un tel mensonge a pu être élaboré. Cela permet de mesurer le peu de crédit qu'il y a lieu d'accorder à ce livre.

L'auteur confesse que l'idée et la base de son livre proviennent de sa rencontre avec l'oeuvre d'Edmund Dene Morel qui selon lui est le promoteur du « premier grand mouvement international pour les Droits de l'Homme » .

Ce serait une merveilleuse histoire si elle était vraie. Il se trouve qu'elle est fausse et que Morel a été, au contraire, l' auteur de la première et de la plus efficace campagne de « lobbying " qu'a connu le XXe siècle.

Avant que Léopold II n' ait obtenu, par la Conférence de Berlin, la souveraineté sur le Congo, Morel travaillait pour des sociétés de Liverpool qui « commerçaient " en Afrique. Ce commerce consistait à « importer » du continent des esclaves triés à Liverpool et « dispatchés " vers l' Amérique et à « exporter " vers les recruteurs d' esclaves les armes, les munitions, et l'alcool dont ils avaient besoin.

C'est cete activité qui a enrichi la ville, ses commerçants et Monsieur Morel. À la fin du siècle, cinq sixièmes du commerce avec l'Afrique (et donc du commerce des esclaves) étaient concentrés à Liverpool,.. En 1807, le nombre de bateaux de Liverpool engagés dans le trafic d'esclaves était de l85, transportant 49 213 esclaves par an (Encyclopaedia Britannica - édition l966). On sait que durant le XIXe le commerce des esclaves se développa jusqu' au moment où Léopold II, par les campagnes anti-esclavagistes qu'il a financées, est parvenu à mettre fin à cette activité...

Lorsque la Conférence de Berlin attribua le Congo à Léopold II et que celui-ci déclara qu'il allait mettre fin à l' esclavage et au monopole des « African Companies » enrichies par l'esclavage, les commerçants de Liverpool prirent peur et engagèrent et financèrent E. D. Morel. Avec un génie pervers, il monta et organisa des campagnes de presse et de lobbying qui, comme le démontre le livre de Hochschild, étendent leurs effets jusqu'à nos jours.

Morel commença à écrire au sujet du Congo dans "West Africa», un hebdomadaire  appartenant à John Holt, un négociant de Liverpool qui avait des intérêts en Afrique et un véritable monopole sur le commerce du Congo. Morel fonda par la suite son propre organe, le «West African Mail», en association avec Holt et d' autres bailleurs de fonds de Liverpool. Cette activité lui permit de vivre très confortablement, de voyager et de se «médiatise» en Europe et en Amérique.

C'est ainsi que fut accréditée l'accusation «d'holocauste». Hochschild, avec perfidie, justifie ce terme et écarte celui de génocide parce que, dit-il, « les hommes de Léopold II cherchaient simplement de la main- d'oeuvre, comme l'avaient fait pendant des siècles les marchands d'esclaves qui écumaient l' Afrique. Et si la recherche et l'utilisation de cette main-d'oeuvre faisaient des milliers de victimes, c'était une considération accessoire ». Ainsi, insinue-t-il, l'oeuvre de Léopold II pourrait être le prolongement de l' esclavage, alors que c'est lui quiy a mis fin.

Perfidie est un terme insuffisant. Mauvaise foi est plus approprié. En effet, la bibliographie d' Hochschild cite au moins 300 ouvrages, plus des journaux et des périodiques et des sources inédites et des archives, mais omet - et ce ne peut être que volontaire - un ouvrage de 634 pages publié à Londres et à New York en 1905 qui démonte les accusations de Morel et relate un intéressant procès qui s'est déroulé en 1904 devant la « King's Bench Division of the High Court of Justice » à Londres. Dans les campagnes de propagande organisées en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, il avait été publié un livre d'un certain Guy Burrows qui avait commis l' imprudence d'accuser le Capitaine Henri de Keyser d'un certain nombre de crimes. Il apparut que ces accusations étaient fausses et le tribunal condamna Monsieur Burrows à payer cinq cent livres sterling, ce qui était énorme à l' époque.

Il est plus que probable que ce livre avait été commandité. Il apparaît donc que le travail mercenaire de Monsieur Morel n' est pas « le premier grand mouvement international pour les Droits de l'Homme » mais bien, en utilisant les moyens modernes que permet 1'internationalisation des médias (on ne parlait pas encore de mondialisation), la première campagne du XXe siècle de propagande en vue de tromper l' opinion publique. Depuis lors nous avons appris que « l'opinion publique dans le marché libre des démocraties était fabriquée tout comme d' autres produits de masse - savonnettes, interrupteurs, ou pain coupé. Nous savons que tandis que légalement et constitutionnellement, la parole est libre, l'espace dans lequel cette liberté peut atre exercée nous a été arraché et a été adjugé au plus haut renchérisseur... Et, naturellement, ceux qui peuvent se la payer, utilisent cette liberté de parole pour manufacturer ce type de produits, confectionner cette sorte d'opinion publique qui convient à leur intérêt». (Arundhati Roy; The loneliness of Noam Chomsky in «The Ordinary Person's Guide to Empire»). Il est évident que 1'on ne peut accorder aucun crédit à un livre fondé sur une campagne de lobbying inspirée et financée par les marchands d'esclaves de Liverpool à qui Léopold II, a retiré le quasi-monopole du commerce qu'ils avaient sur le bassin du Congo.

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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyMar 12 Mai 2020 - 8:30


https://journals.openedition.org/etudesafricaines/18993

L’« élu » et le « kipanda cha Muzungu » (« morceau de Blanc »)

Quête de réussite et parcours identitaires des Italiens au Congo belge

(...)

Tout aussi intéressant est le parcours d’Antonio Spandre, évoqué par son fils Mario dans son autobiographie (Giordano 2008a : 106-147). Typographe turinois, parti pour se faire une nouvelle vie, il eut pour première destination l’Amérique latine, où il resta quelques années avant de se rendre en Afrique. À la suite d’échecs professionnels, il s’établit dans les environs d’Élisabethville où, après l’acquisition fortuite de quelques vaches, il réussit dans les années 1920 à développer l’une des fermes les plus florissantes de la région. Il exerça aussi un rôle important dans le développement de la presse locale en revenant à sa profession première à l’Étoile du Congo, le premier journal d’Élisabethville, bilingue français-anglais 22.

22 Étoile du Congo, hebdomadaire, édité à Élisabethville, 1911-1923.

(...)

D’autres informations indiquent l’orientation politique autonomiste et ensuite sécessionniste des Italiens et, indirectement, leur sentiment d’appartenance à la terre katangaise. C’est ce que j’ai pu apprendre de l’expérience racontée par divers témoins, avant tout celle de Mario Spandre qui fut un des Européens les plus proches du leader sécessionniste Tshombe, en qualité de conseiller politique (ibid. : 53 sq., 131 sq.). On peut comprendre que le soutien de la minorité italienne ait suivi, dans une certaine mesure, les voies officielles, entre autres grâce à une photo publiée en 1962 dans La voce di Brusnengo et qui montre un moment d’une cérémonie qui s’est déroulée à Élisabethville : au premier plan apparaissent Tshombe avec quelques ministres accompagnés d’« un important personnage italien » 35. En 1964, le journal annonçait l’inauguration du « Circolo Italia » à Jadotville 36, mais, dans le tumulte des années 1960, de nombreux Italiens abandonnèrent le Congo. Pour les Européens du Congo l’indépendance survint à l’improviste, comme un événement destructeur d’un monde « très agréable », presque un rêve, mais fondé, en réalité, sur des principes oppressifs et sélectifs et sur une barrière raciale structurelle. Comme le souligne un colon belge : « Au Katanga, il faut dire que l’apartheid était très forte » (ibid. : 160-171).

(...)

_ _ _


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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyMar 12 Mai 2020 - 11:04


Spandre, Mario - Page 2 Afri110

(traduction)

(...)

En référence à ce contexte, la longue autobiographie de Mario Spandre (transcrite en une cinquantaine de pages, dont nous ne pouvons ici qu'énoncer quelques points saillants) mérite une attention particulière. Les descriptions sur la réalité culturelle et sociale du Katanga donnent de la profondeur aux moments de rencontre avec les évolués et à la vitalité de la société coloniale : Elisabethville - se souvient-il - était "le plus grand centro de culture de l'Afrique centrale". Parmi les diverses initiatives, il convient de mentionner la production d'une revue littéraire pour les auteurs africains, qui s'est inscrite dans une vaste publicité locale profondément enracinée ; de plus, dans le domaine théâtral, des spectacles populaires joués dans les villes et les villages ; enfin, l'activité de l'Académie de musique d'Elisabethville, qui - il tient à le souligner - a vu parmi les plus prestigieux professeurs Louis Armstrong. L'histoire de Spandre prend un tournant décisif, pour se mêler à celle du Katanga, suite à sa rencontre avec Tshombe, dont il a été d'abord juriste puis politicien, sans jamais occuper de fonctions officielles. L'autobiographie offre une vision de l'intérieur du climat politique local, révélant des coulisses, des aspects et des moments non liés à l'officialité, avec des canons intrigants et avec des reconstructions et des digressions circonstanciées visant à contextualiser et à motiver l'empire personnel ; tout d'abord, le choix d'abord fédéraliste puis sécessionniste avec l'idée de l'originalité historico-culturelle du Katanga, une entité - explique-t-il - enfermée dans la construction géopolitique arbitraire et artificielle imposée par la puissance européenne dans la phase de la partition coloniale (47). Spandre retrace ensuite l'évolution politique du Katanga, en s'attardant sur certaines missions et tâches délicates confiées par Tshombe et d'autres protagonistes politiques africains : de la phase précédant l'indépendance à celle, plus intense, de l'État du Katanga ; de la crise et de l'internationalisation du conflit, avec la défaite conséquente des sécessionnistes, au bref gouvernement de Tshombe dans le Congo réunifié (1963) ; pour conclure avec l'affaire du "delresilio" avec Tshombe lui-même à Madrid (1965). Dans cette ville, un coup d'État a été conçu et organisé - pour reprendre l'expression inédite de Spandre - qui, avec le soutien de groupes et de pays tant africains qu'occidentaux et grâce à l'intervention décisive de troupes de mercenaires, devait ramener le leader sécessionniste au pouvoir ; un coup d'État resté inachevé en raison du veto absolu et soudain opposé par les États-Unis, alors que les phases opérationnelles préliminaires étaient déjà en cours. Dans le complexe, et compte tenu du débat politique actuel sur le colonialisme, l'élaboration du passé semble mûrir à partir d'une réflexion consciente vécue sans victimisation, récriminations et déplorations ; comme on peut le voir, en revanche, dans certains discours de Spandre publiés dans la presse nationale (48). À cet égard, il est opportun de réfléchir davantage aux autres témoignages examinés ici. Dans beaucoup d'entre eux, la période qui s'ouvre avec l'indépendance est évoquée à nouveau à la lumière de l'expérience personnelle et familiale, des difficultés et des choix qui, de temps en temps, ont conduit à revenir en Europe, à rester au Congo, ou même à s'installer au Rwanda ou au Burundi

(...)

Spandre, Mario - Page 2 Afri810


Lumumba: payer un tas de dollars ?

Mis en ligne le 17/04/2000

Le gouvernement a décidé de confier à une commission parlementaire la recherche de la vérité sur la mort de Lumumba. Les commissions parlementaires qui, jusqu'ici, avaient pour but d'enquêter de façon approfondie sur les problèmes qui se posaient avec acuité au pays et dont la population exigeait qu'ils soient résolus par le Parlement, dûment informé, se voient ainsi transformées en instruments de recherche historique.

Nos dirigeants considèrent sans doute que cette prise de position, dans le droit fil de l'auto-flagellation et du repentir du moment, n'entraîne guère de conséquence dans leur jeu politique et ils n'ont dès lors pas hésité à prendre cette décision (...)

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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyMar 12 Mai 2020 - 12:14


Dans le livre de Rosario Giordano, on peut lire que Mario Spandre se rendait souvent à Madrid lorsque Moïse Tshombe y séjournait.

Cela rend plus vraisemblable encore que Mario Spandre ait eu des contacts avec Aginter Presse (dont Stefano Delle Chiaie avait une carte de membre).


Spandre, Mario - Page 2 Mad10


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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyMar 12 Mai 2020 - 19:16


http://www.memoiresducongo.be/wp-content/uploads/2017/12/MDC-43.pdf


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(...)

Spandre, Mario - Page 2 Kat211

(...)

Spandre, Mario - Page 2 Kat311

(...)

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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyMer 13 Mai 2020 - 17:25


On peut retrouver le nom de Maître Spandre dans les documents de l'Angolagate sur

https://www.yumpu.com/fr/document/read/17368542/1-chroniques-judiciaires-le-monde/193

ou

https://vdocuments.site/angolagatejugement.html

Par exemple :


Spandre, Mario - Page 2 Sp1110


Je ne connais pas le rôle exact de Mario Spandre mais l'Angolagate était une titanesque affaire de ventes d'armes, de trafic d'influence et de corruption.

Entre autres prévenus : Charles Pasqua, Jean-Charles Marchiani, Jean-Christophe Mitterrand, Jacques Attali, Paul-Loup Sulitzer, Geroges Fenech ... sans oublier Arcadi Gaydamak (réfugié en Israël) et Pierre Falcone (qui vit entre la Chine et l'Amérique latine).

La liste des armes qui ont été livrées à l'Angola pour un montant total de 790 millions de dollars est sur

https://www.lemonde.fr/justice/article/2008/10/04/angolagate-on-y-va_5979656_1653604.html


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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyLun 25 Mai 2020 - 13:19


J'ai le livre suivant ... mais il y a plus de 40 pages sur Mario Spandre et sa famille...


Spandre, Mario - Page 2 Bid110


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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyLun 25 Mai 2020 - 15:38


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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyLun 25 Mai 2020 - 16:26


Dans ce livre, il y a un passage très intéressant :


Spandre, Mario - Page 2 Bid1110


Spandre, Mario - Page 2 Bid1210

_ _ _ _ _ _

Voir :

https://en.wikipedia.org/wiki/PIDE

(...)  Many of the agents, including the director-general Silva Pais were, however, captured. Of those agents, 89 would latter escape from the Alcoentre penitentiary, in a massive and never well-explained prison break in June 1975  (...)

_ _ _

https://clever-geek.github.io/articles/4915161/index.html

(...)  particularly close was cooperation with PIDE - the Portuguese secret services were led by the ideological like-minded ultra-right-minded Fernando Silva Pais and Agostinho Barbieri Cardozo . Representatives of Aginter Press affiliates assisted PIDE in Operação Outono , the assassination of anti-Salazar opposition leader General Umbert Delgad [6] .  (...)

6.  http://especiedemocracia.blogspot.com/2015/02/a-pide-nao-conspirou-sozinha.html

Spandre, Mario - Page 2 Pais10

_ _ _

Il ne fait aucun doute que Mario Spandre a eu une relation étroite avec Aginter Presse à cette époque (plan Kérilis), notamment en lien avec des mercenaires. Cela est confirmé par d'autres sources. Jean-René Souètre est cité.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Sou%C3%A8tre


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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyMar 26 Mai 2020 - 11:44


Moïse Kapenda Tshombe. Premier ministre du Congo-Léopoldville – Tome 2 - 2e ...
Kyoni Kya Mulundu


Spandre, Mario - Page 2 Mas10


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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyMar 26 Mai 2020 - 12:08


https://www.cia.gov/library/readingroom/docs/CIA-RDP69B00369R000100230084-8.pdf


Spandre, Mario - Page 2 Mars10



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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyMar 26 Mai 2020 - 12:38


https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-1966-31-page-1.htm?contenu=resume#

(...)

"Ce qui vient de se produire à Kisangani et que La Libre Belgique appelle une preuve de faiblesse de notre régime n’en est pas une. Cette affaire de Kisangani est en réalité une ingérence étrangère dans nos affaires, ou plus exactement un complot impérialiste contre la République démocratique du Congo. À la suite de certaines mesures que nous venons de prendre et qui concernent le contentieux, la haute finance étrangère a décidé de réagir et elle a réagi à sa manière.

… Mais le complot monté par les financiers étrangers ne visait pas tellement la réalisation d’une nouvelle sécession au Congo, il avait plutôt pour objectif le retour au pouvoir de M. Tshombe. Ce dernier a remis au professeur Georges Clemens, de la faculté de sociologie de l’université de Liège, une somme de 15.000 livres pour monter le complot. Ce professeur, accompagné d’un certain Mario Spandre, ancien avocat au barreau de Lubumbashi où il est né, ancien ami de jeunesse de Tshombe, s’est rendu de Madrid en Afrique du Sud et en Rhodésie pour organiser le complot."
(déclaration du Président Mobutu à Jeune Afrique, 14 août 1966).

(...)

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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptySam 30 Mai 2020 - 11:41


Loden jaren: De Bende van Nijvel gekaderd
Paul Ponsaers


Spandre, Mario - Page 2 Mario10



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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptySam 30 Mai 2020 - 11:49


http://www.omnia.ie/index.php?navigation_function=2&navigation_item=%2F10001%2FC226A8F92791276BE84B25D22E6AD9799714C433&repid=1


Spandre, Mario - Page 2 Tsh10


http://www.omnia.ie/index.php?navigation_function=2&navigation_item=%2F10001%2F60355203BE5C8AD93BE8BC2035769683B68DB0B7&repid=1


Spandre, Mario - Page 2 Tsh110



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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyMer 3 Juin 2020 - 17:14


Gaetano Orlando et Stefano Delle Chiaie


(...)  en 1970 et j'étais terrifié à l'idée de répéter l'expérience, j'ai décidé de quitter l'Italie et d'aller à Madrid. Je suis allé à Madrid comme elle me le demande, après avoir été en Suisse, en Belgique et dans d'autres pays et sans raison précise, n'ayant ni amis ni points d'appui en Espagne. Je suis arrivé à Madrid en juillet/août 1974 et j'ai logé chez un habitant de la Via Quevedo. Un ou deux jours plus tard, j'ai rencontré Stefano Delle Chiaie, qui m'a approché dans le hall de la résidence. Je ne savais pas à l'époque qu'il s'agissait de Stefano Delle Chiaie, ce que j'ai appris de lui au cours de l'interrogatoire ultérieur. L'individu a déclaré qu'il était un exilé italien et qu'il était intéressé d'établir avec moi une relation basée sur la solidarité mutuelle. Moi, qui étais allé en Espagne  (...)


Spandre, Mario - Page 2 Svi110
Spandre, Mario - Page 2 Orl10


A comparer au récit de Stefano Delle Chiaie (autobiographie) :


On m'a dit qu'il n'y avait qu'un seul Italien, un certain Antonio Sorrentino. Je l'ai remercié et l'ai laissé passer une demi-heure avant de rappeler, en lui demandant cette fois de me connecter à la chambre de M. Sorrentino. Une femme m'a répondu en me croisant avec Sorrentino. J'étais convaincu que c'était Giannettini et je lui ai dit que j'étais "un ami de Maximilien", en faisant allusion à Fachini dont je connaissais la connaissance. Je voulais le rencontrer et je serais allé à la résidence pour cela. Il a accepté immédiatement. Lorsque j'étais à la réception de Quevedo, j'ai annoncé mon arrivée à Sorrentino par téléphone. Un grand type moustachu s'est présenté avec un boitement. J'ai immédiatement compris qu'il n'était pas Giannettini. Je ne le connaissais pas personnellement, mais cela ne correspondait pas à ses connotations. J'ai fait comme si de rien n'était et nous avons commencé à parler. Sorrentino ne m'a pas reconnu et jusqu'alors aucune photo de moi n'avait été prise. Bientôt, il a fait référence à un certain "Jordan", le nom de couverture de Carlo Fumagalli, le chef du MAR (Mouvement d'action révolutionnaire), et a parlé de choses que je ne savais pas. Nous cherchions des informations sur la mort d'Esposti et sur les exploits du MAR, que nous considérions comme un gang commandé par un ancien partisan  (...)

Mais fermons les parenthèses et revenons à l'autoproclamé Sorrentino. Il est parti avec moi, dans une voiture conduite par un autre camarade, et je l'ai emmené à la maison préparée pour Giannettini. Nous l'avons interrogé et la première chose que nous avons apprise est que Sorrentino était un pseudonyme. En réalité, il s'agit de Gaetano Orlando, un social-démocrate et l'adjoint de Fumagalli. Il a déclaré que seul Giuseppe Picone Chiodo, un autre membre du MAR, pouvait expliquer qui avait organisé l'arrivée de Giancarlo Esposti à Pian del Rascino ; car c'était lui qui maintenait le contact avec le ministère de l'intérieur. Il a ajouté que le MAR était lié aux carabiniers du colonel Eugenio Dogliotti, alias "Pennanera" ; qu'ils avaient planifié une attaque - ratée - contre le député Athos Valsecchi lors d'un enterrement ; qu'une révolte avait été planifiée en Valteline et, enfin, que les jeunes hommes enrôlés par le MAR recevaient une somme d'argent en remboursement de leurs frais. Il termine en promettant qu'il nous donnerait plus de détails après avoir reçu une lettre d'explication qu'il avait demandée à Fumagalli. Pour le "retrait" d'Orlando, on m'a plus tard dénoncé pour enlèvement.

_ _ _

Gaetano Orlando parle d'une "via Quevedo" alors que Stefano Delle Chiaie mentionne une "résidence Quevedo".

Il est d'ailleurs question de cette résidence Quevedo ailleurs dans le livre de Stefano Delle Chiaie :


Après une brève période de fuite, Giannettini se rendit à Buenos Aires en août de la même année, à la suite d'un mystérieux attentat à l'angle des rues Lavalle et Esmeralda, près de l'hôtel Claridge où il logeait. Mais d'abord, il est passé par Madrid. Mariano Sanchez Covisa, un des soi-disant Guerrilleros de Cristo Rey, m'a dit que Giannettini s'était rendu au poste de police de Puerta del Sol et avait remis un sac de documents à un fonctionnaire du deuxième étage. Covisa m'a également dit que Giannettini était un invité de la résidence Quevedo, dans la calle Bravo Murillo 30.


Note : nous savons par ailleurs que Covisa était un ami de l'avocat Riesco, autre grand personnage bien connu de Stefano Delle Chiaie.

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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyJeu 30 Juil 2020 - 11:31


http://old.ritaatria.it/Portals/0/Documenti/PiazzaFontana/Atti_1.pdf

(...)

Atto nr.10 (Foglio nr.2/292 del 15.3.65)  Un Ente imprecisato (dovrebbe trattarsi del Ministero dell’Interno, visto che il contenuto è collegato a quello dell’atto nr.7) comunica  al  S.I.F.Ar.  che  il  noto  Enzo  GENERALI  sta  reclutando volontari  per  i reparti  mercenari  del  premier  congolese  Tshombè.  Il  GENERALI  ha  lasciato  la sua  abituale residenza  di  Madrid  e  si  è  trasferito,  quale  “capo”  di  un  non  meglio definito  “servizio  affari  speciali  e  stampa”, a Leopoldville.    Prima  della  sua partenza  per  il  Congo,  il  GENERALI  si  era  posto  in contatto  con  vari  elementi della  ex  R.S.I.  ai  quali  avrebbe  prospettato  la  possibilità  di  un  lavoro  in  quel Paese. Il GENERALI avrebbe scritto al dott. Pino RAUTI spiegandogli che si può passare alla fase di reclutamento di almeno 200 volontari da presciegliersi tra gli ex ufficiali delle disciolte organizzazioni militari della Repubblica Sociale. Il RAUTI dovrà  trasmettere  gli  elenchi  ad un  indirizzo  di  Bruxelles (5)  che  gli  è  stato appositamente  fornito.  Questo  ufficio  provvederà  ad  inviare  agli interessati  una specie di contratto di lavoro fittizio con il quale gli stessi potranno eventualmente ottenere i documenti per l’espatrio.  Il periodo di ingaggio sarebbe di due anni, con una  paga  abbastanza  allettante. (...)

(5)  Potrebbe trattarsi  dell’indirizzo dell’avvocato Spandre già emerso. Vds. Cap.4 dell’annotazione 509/62 del 23.7.96.

(traduction)

Loi n° 10 (Fiche n° 2/292 du 15.3.65) Un organisme non spécifié (il devrait s'agir du ministère de l'intérieur, puisque le contenu est lié à celui de la loi n° 7) informe le S.I.F.Ar. que le célèbre Enzo GENERALI recrute des volontaires pour les services de mercenariat du Premier ministre congolais Tshombè. GENERALI a quitté sa résidence habituelle à Madrid et s'est installé à Léopoldville en tant que "chef" d'un "service de presse et d'affaires spéciales" sans nom. Avant son départ pour le Congo, GENERALI avait été en contact avec divers éléments de l'ancienne R.S.I. à qui il devait offrir la possibilité d'un emploi dans ce pays. GENERALI écrirait au Dr. Pino RAUTI pour lui expliquer qu'il est possible de passer à la phase de recrutement d'au moins 200 volontaires à recruter parmi les anciens officiers des organisations militaires dissoutes de la République sociale. RAUTI devra envoyer les listes à une adresse à Bruxelles (5) qui lui aura été spécifiquement communiquée. Ce bureau enverra aux personnes concernées une sorte de contrat de travail fictif avec lequel elles pourront éventuellement obtenir des documents pour l'expatriation. La période d'engagement serait de deux ans, avec un salaire assez attractif. (...)

(5) Il pourrait s'agir de l'adresse de l'avocat Spandre déjà apparu. Vds. Chap.4 de l'annotation 509/62 du 23.7.96.

_ _ _

Liaisons dangereuses: Les extrêmes droites en France et en Italie (1960-1984)
Pauline Picco


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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyVen 30 Oct 2020 - 12:55


Spandre, Mario - Page 2 Spa110


Spandre, Mario - Page 2 Spa210


(traduction)

Q : Un témoin de grande importance a déclaré qu'il avait été mandaté par Giuliano BOVOVOLATO ci-dessus pour se procurer des armes légères et lourdes en vue d'un coup d'État à réaliser en 1974. C'est pourquoi le témoin était en contact avec des marchands d'armes belges. Le témoin a déclaré que le MAR utilisait le même canal belge. Le Bureau rappelle également que Gaetano ORLANDO a déclaré avoir été accueilli par l'avocat Mario SPANDRE de Bruxelles qu'il a défini comme étant capable de se procurer tout type d'armes.


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MessageSujet: Re: Spandre, Mario   Spandre, Mario - Page 2 EmptyVen 30 Oct 2020 - 13:38


Spandre, Mario - Page 2 Mas010


Spandre, Mario - Page 2 Mas110


Spandre, Mario - Page 2 Mas210


(traduction partielle)

Acte n ° 1 (Fiche m.R / 24980/022 du 09.12.64) Il s'agit d'une lettre de transmission de quatre notes rédigée par une source fiduciaire revenue du Congo, concernant, entre autres, l'avocat SPANDRE et M. GENERALI.
Dans la note relative à l'avocat SPANDRE, nous lisons qu'il est de religion juive et qu'au moment de la sécession katangaise il a toujours mené des activités pro Tshombé. En mai 1964, il a travaillé comme conseiller juridique dans le gouvernement Tshombè. Dans la note relative à GENERALI, nous lisons qu'il semble avoir été appelé par Tshombé pour réorganiser le service d'information du ministère congolais de l'intérieur. Il semble également qu'il faisait partie du X MAS.

GENERALI, qui s'identifie à Enzo Generali, a déjà été mentionné dans l'annotation no. 509/62 ~ 4 de / 21.09.98. Il est intéressant de noter que l'avocat SPANDRE était de religion juive.

Acte n ° 2 (Fiche m.6090 du 10.08.1962) Il s'agit d'une note relative à une visite de TSCHOMBE 'Moise en Italie. D'après ce qui est indiqué sur les timbres d'arrivée et d'enregistrement sur le papier, la note semble provenir du service américain. La note précise que le président katangais devrait venir à Rome pour rencontrer M. SPANDRE, citoyen belge et associé principal du cabinet SPANDRE et CLAEYS à Elizabethville. La raison de la réunion est inconnue.


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