Bouhouche était dans le collimateur Nouvelle Recherche
Les récentes études effectuées par la cellule de Jumet menaient de nouveau à lui
CHARLEROI Eternel suspect dans le dossier des tueries du Brabant, Madani Bouhouche est décédé le 22 novembre, dans son chalet de Fougax-et-Barrineuf, perdu dans les montagnes de l'Ariège.
Exploitant les nouvelles techniques d'investigation, les enquêteurs de Jumet avaient diligenté des études de profiling et de géomatique, qui sert à localiser les points de chute des tueurs, à l'époque des faits. Et coïncidence, le nom de l'ex-gendarme est réapparu, parmi d'autres. Mais en consultant le registre national, les policiers ont constaté que Bouhouche était décédé. Visiblement, l'assistant de probation n'a pas eu le réflexe de prévenir la cellule belge, ce qui a laissé tout le temps à la famille du défunt de faire disparaître des preuves, si un jour elles ont existé. «Madani Bouhouche a toujours fait partie des profils intéressants, dans le cadre des investigations sur les tueries du Brabant», explique le juge Lacroix. «Il était donc opportun, à l'annonce de son décès, d'aller perquisitionner son lieu de résidence.» Sur place, les enquêteurs ont découvert un riot-gun. Une arme qui ne correspond pas à celles utilisées par les tueurs. Mais l'on connaît les talents d'armurier de l'ex-gendarme... Le disque dur d'un PC doit être analysé, tout comme des documents des années 80.
La cellule de Jumet ne cache pas qu'un nouvel interrogatoire de Bouhouche était envisageable vu les dernières études. L'individu a toujours fait partie des suspects. On s'est d'ailleurs toujours demandé pourquoi Madani Bouhouche avait dépensé plus d'un million de francs pour louer des boxes de garage. On sait que les tueurs du Brabant volaient leurs véhicules plusieurs mois avant les faits et les cachaient. Où? Personne ne l'a jamais su
© La Dernière Heure 2006
F. D.