Roger Schoep

Condamné pour trafic d'arme et connaissance de Jean-Luc Baugniet dont l'Adn est compatible avec celui trouvé sur le chapeau perdu (ou abandonné) par les tueurs à Alost.
Il serait aussi le beau père de  Patrick Baudry.


Condamnation

Six mille armes de guerre

Ol. M. - Publié le 22-03-02 à 00h00


Les principaux trafiquants ont été condamnés à un total de neuf ans de prison ferme

BRUXELLES La 57e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles s'est prononcée jeudi le procès à charge d'une dizaine de prévenus poursuivis pour trafic d'armes international.
Le tribunal a sévèrement condamné jeudi les organisateurs du trafic portant sur quelque 6.000 armes. Les deux principaux prévenus, Jean-Marie Creton et Bert Robberecht, ont respectivement pris 5 ans et 4 ans ferme. Le tribunal a ordonné l'arrestation immédiate du premier qui faisait défaut. Autre figure connue dans la sphère du trafic d'armes: Geza Mezosy s'en tire avec 18 mois de prison avec sursis. Roger Schoep et Eric Van Nimmen, eux, essuient chacun 42 de mois de prison avec sursis. Trois des 14 prévenus sont acquittés.

Bert Robberecht et Eric Van Nimmen sont des armuriers. Les faits jugés ce jeudi sont très anciens puisqu'ils remontent à près de dix ans (1992-1996). Globalement, l'affaire se subdivise en deux volets. Le premier concerne un trafic d'armes à destination de la République centrafricaine au sein duquel différents documents d'exportation provenant de l'ambassade de Centrafrique ont été falsifiés. En outre, le tribunal a estimé que certains des prévenus ont trempé dans une escroquerie à la TVA. Quant au second volet, il s'agit d'un commerce d'armes entre la Belgique et les Pays-Bas, trafic pour lequel les prévenus n'avaient aucune autorisation légale pour exercer une vente d'armes. Au total, pour les deux filières, pas moins de 6.000 types d'armes ont été saisis (Uzi, FAL, M-16, etc.).

Les opérations frauduleuses remontent pour la plupart à 1993 et étaient organisées depuis la Belgique. Le modus operandi a consisté à faire croire aux autorités que les commandes étaient passées par l'ambassade de la République centrafricaine à Bruxelles.

ans son jugement, la présidente Anne Carlier a souligné que les prévenus ont utilisé de faux bons de commande de l'ambassade, des fausses factures pour solliciter l'exportation des armes afin de les vendre à des pays sous embargo ou à des particuliers.

Enfin, le récidiviste Jean Baugniet, considéré comme celui qui procurait les faux documents de l'ambassade centrafricaine, écope, lui, de 2 ans de prison avec sursis.

Source: https://www.dhnet.be/archive/six-mille-armes-de-guerre-51b85ba1e4b0de6db9a3cea8


ADN

Source le monde 13 octobre 1981

Probablement le trafic décrit ci-dessous et aussi dans le fil Baugniet page 6

http://62.210.214.184/unite/u-result_frame.php?catalogueID=4040&Auteur=LEDUC+Paul

Des armes... au choix

17-10-1981

Une B.m.w. venant de Belgique se présente le 4 octobre au péage de Chamant (Oise) sur l'autoroute du Nord. Son conducteur, Yves Cramblin, 47 ans, a alors une mauvaise surprise. Ce cafetier du Raincy, au casier judiciaire explicite, est attendu là par des policiers. Dans sa voiture, ils découvrent cinquante et un pistolets et revolvers ainsi qu'un petit stock de munitions. Les hommes de l'Office central de répression du banditisme (O.c.r.b.) ne sont pas autrement surpris.

Cette interpellation est en réalité l'aboutissement d'une filature de plusieurs semaines. Les enquêteurs n'ignorent pas que l'autoroute A 1 est l'axe privilégié d'un trafic d'armes entre la Belgique et la France. Pourtant, cette affaire prend une tournure particulière en débouchant rapidement sur des individus aux sympathies d'extrême droite affirmées. Spécialisée dans la « répression des atteintes à la sûreté de l'Etat et des menées subversives », la 6e section de la police judiciaire du commissaire Genthial prend le relais. Une instruction est alors ouverte et confiée au juge Gilles Boullouque, du tribunal de Bobigny.

L'enquête fait bientôt apparaître que la cargaison transportée par le douteux cafetier du Raincy allait être répartie selon des sphères d'influence et des zones géographiques variées (Bordeaux, Nice, Rouen). De son bistrot-plaque tournante, les armes devaient être vendues à des truands, des collectionneurs et des militants d'extrême droite. Le « passeur » et cinq de ses clients ont déjà été inculpés. Une brochette de qualité où ne figurent cependant pas tous les comparses du trafic.

Les enquêteurs se sont tout d'abord présentés à Rouen au domicile d'un des commanditaires, Olivier Danet, 27 ans. Aux âmes exaltées, le palmarès n'attend pas le nombre des années. Ce délicat jeune homme a déjà un édifiant passé de mercenaire. Fils d'un notable, conseiller municipal de la ville de Jean Lecanuet et vice-président (P.r.) du conseil général de Seine-Maritime, Olivier Danet a tout du baroudeur avéré. Il a combattu au Liban aux côtés des phalangistes avant de casser du nègre en Rhodésie et de prêter la main au mercenaire Bob Denard, au Bénin et pour le coup d'Etat des Comores. Lors des dernières élections présidentielles, il aurait vendu ses services à la société de protection Century qui louait ses gros bras au candidat-citoyen Valéry Giscard d'Estaing. Au domicile d'Olivier Danet, la police a saisi la bagatelle de neuf armes de poing et trois cents cartouches. A quoi destinait-il cette artillerie ?

Deux autres interpellations ont permis aux policiers de saisir un lot de pistolets et de cartouches aux domiciles parisiens de Thierry Tchang-Tchung, 24 ans, et Patrick Letessier, 29 ans. Tous deux semblent avoir aussi loué leurs services à la droite pendant les récentes compagnes électorales. Patrick Letessier a été rejoint en prison lundi par son propre frère, Philippe, ambulancier comme lui et inculpé à son tour par le juge Boullouque.

Une piste a également conduit les enquêteurs à Neuilly au domicile cossu de Philippe Léonard, 36 ans, fils du parfumeur bien connu du Tout-Paris. Aux divers domiciles de la famille, des saisies ont permis de réunir quatre fusils de guerre, deux grenades, un pistolet, des cartouches, des détonateurs, des mèches lentes et des allumeurs pour explosifs. La passion de Philippe Léonard pour le tir et les armes de collection suffit-elle à expliquer l'existence de ce petit arsenal ? L'enquête le dira. Pour l'instant, elle a abouti à l'inculpation inattendue — et peut-être hâtive — du capitaine Paul Barril, 34 ans, numéro deux du célèbre groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (G.i.g.n.). Spécialiste des armes et des explosifs, le capitaine Barril est un de ces hommes exceptionnels sans lesquels le G.i.g.n. n'eût sans doute pas réussi les exploits les plus remarquables de sa courte histoire qui n'en manque pas : la libération des enfants pris en otage dans un car à Djibouti en 1976, la révolte matée des musulmans intégristes à La Mecque en 1980 et l'évacuation sans incident de l'hôtel Fesch d'Ajaccio en janvier 1980. L'erreur du capitaine Barril aura sans doute été de rendre service, avec pour le moins de la légèreté, en fournissant deux détonateurs à son camarade de régiment, Philippe Léonard, Ce dernier devait s'en servir, dit-il, pour creuser à coups d'explosifs une fosse de ball-trap. Léonard et Barril ont été inculpés, mais seul le premier a été écroué. Selon le ministère de la Défense, le capitaine du G.i.g.n. serait en « instance de punition ».

Parallèlement à l'enquête menée en France, trois membres du trafic ont été arrêtés en Belgique, dans le Hainaut. Un stock d'armes destiné à la région bordelaise — peut-être aux adversaires des autonomistes basques — a été découvert chez l'un deux. Il apparaît que cent cinquante armes légères ont déjà été expédiées en France par cette filière.

En l'état actuel du dossier, sur lequel la police et le juge se montrent avares de confidences, le trafic paraît éclater dans trop de directions pour qu'il soit possible de tout mettre sur le compte de l'extrême droite. Mais la vigilance du ministère de l'Intérieur envers ces milieux se trouve confortée par l'apparition dans l'enquête d'individus comme Danet, Tchang-Tchung et les frères Letessier. Que les suites de Copernic et les victoires électorales de la gauche aient porté un coup aux nostalgiques de l'ordre nouveau ne fait pas de doute. Raison de plus pour se garder des tentatives de subversion, sans perdre de vue que l'extrême droite n'en a pas le monopole.