Lucien Cerise : l'Ukraine, cible de l'OTAN ?

Très intéressant

Interview sur un media officiel de Moscou et l'autre sur un media d'extrèe-droite... en effet, c'est intéressant.
Son analyse des "systèmes idéologiques qui ne seraient qu'une coquille vide" pour canaliser les foulles à leur insu (interview 2, après la 22ième minute) est vraiment à écouter.
Selon lui, quasi tous est une "coquille vide", le gauchisme, l'jihadisme,... mais bizarrement il ne site pas l'extème-droite.
Pourquoi?

Si Lucien Cerise était invité à s'exprimer dans les grands médias français, il le ferait avec grand plaisir, je pense. Bizarrement, il n'y est jamais convié. Pourtant, son travail repose sur des recherches sérieuses, et une compilation de sources pertinentes. Et s'il est proche aujourd'hui d'organisations et de personnalités jugées d'extrême-droite  (par qui et pourquoi ?) - pratiquement les seules qui s'intéressent à son travail de qualité -, il vient de l'extrême-gauche, qui l'a formé. S'il ne cite pas l'extrême-droite comme faisant partie des coquilles vides dans cet interview, il le fait dans ses articles, dans lesquels il explique que toutes les idéologies peuvent être utilisées pour manipuler les gens... y compris l'extrême-droite. Ce qui fut d'ailleurs le cas en Ukraine, où nos plus grands démocrates n'hésitèrent pas un instant à se rapprocher, même physiquement, de... néo-nazis. On se rappelle du discours poignant de Bernard Henri Levy sur la place Maïdan, par exemple... Sur une tribune gardée par les miliciens de Svoboda ! Cocasse, n'est-ce pas ? (Guy Konopnicki, 13 avril 2014)

Citation :

« Jeter après usage », telle est la philosophie de la CIA ou du Mossad quand il s’agit de fomenter un coup d’État maquillé en révolution dans un pays en s’appuyant sur les forces locales susceptibles d’un passage à l’acte. Islamistes en Libye ou en Syrie, fascistes et néonazis en Ukraine, séparatistes tibétains en Chine, étudiants écervelés un peu partout, bref, à chaque fois, Washington et Tel Aviv prennent ce qui tombe sous la main. Ce coup d’État à Kiev s’inscrit donc pleinement dans l’industrie du « regime change » de l’axe impérialiste Washington/Tel Aviv, avec la finance occidentale en toile de fond et Pravi Sektor et Svoboda en tant qu’exécutants zélés.

Tiens, des "démocrates" qui se servent d'exécutants zelés néo-nazis, ça ne vous rappelle rien ?

À lire, sur le même thème, aux éditions Delga - plutôt à gauche...

http://editionsdelga.fr/portfolio/lendman-ukraine/

Citation :

Dix-huit des meilleurs analystes nord-américains montrent ici que le 22 février 2014, place Maïdan à Kiev, après des mois de déstabilisation politique financée par les États-Unis et l’Union européenne, des groupes soutenus par l’Occident ont confisqué par un coup d’état flagrant le pouvoir d’un président démocratiquement élu. Des extrémistes néo-nazis, à l’avant-garde des manifestations, ont obtenu des ministères et d’autres postes importants dans le nouveau gouvernement non-élu. à cause de la couverture médiatique pro-Maïdan fortement influencée, sinon contrôlée, par les gouvernements occidentaux, les Européens ont généralement vécu ce changement de régime avec apathie. Ils semblent ne pas comprendre qu’il y a eu un coup d’état fasciste au coeur de l’Europe… et un coup d’état soutenu par leurs propres dirigeants. Comme en Libye, Syrie, Yougoslavie, Irak, etc., on a assisté en Ukraine au plus cruel sadisme masqué par une gigantesque puissance de feu médiatique occidentale : assassinats à Maïdan par des snipers d’élite néo-nazis maquillés en police d’État ; immolations vivantes au lance-flammes de fédéralistes pacifiques par des groupes néo-nazis téléguidés par la junte et maquillées en incendie à Odessa devant la police passive et complice ; officines déstabilisatrices de la CIA financées à hauteur de 5 milliards de dollars depuis 1991 et camouflées en ONG humanitaires « pro-démocratie », etc.

Cependant, du développement même de cet affrontement mûrit une « vision politique » : dans le Donbass, le peuple qui pour survivre secoue le joug du libéral-fascisme, prend conscience du fait que l’alternative « ou bien mourir pour un oligarque russe ou bien mourir pour un oligarque ukrainien » n’est pas pertinente et se dépasse nécessairement en : s’approprier collectivement les biens productifs usurpés par les oligarques de toute obédience. Puisse alors ce « retour du réel et du rationnel » refluer comme un boomerang de Donetsk vers l’ouest et montrer aux pyromanes US/UE que désormais le roi est nu.

Bon, sans nier la présence d'un nationalisme radical chez une frange de la population ukrainienne (plutôt minoritaire), j'aimerais qu'on cite également les milices d'extrème droite russes qui se battent du côté séparatiste (RNE et autres) , les supporter de Poutine antisémites et homophobes et souvent repris de justice et les escadrons de la mort tchétchènes envoyés par Kadyrov.
L'Ukraine, j'y ai été six fois depuis les évènements du Maïdan, et on est très loin du nouveau reich libéral-fasciste.
La lutte antifasciste du noble peuple russophone du Donbas, c 'est une blague qui ne me fait plus rire depuis longtemps.