- dim a écrit:
- - Cocu: "Si je ne veux pas vous révéler malgré vos insistance les cinq auteurs que je vous ai cité, c'est parce qu'en ce qui concerne. le Brainois, je ne le connais pas. Pour les quatre autres, j’en ai une frousse terrible. Il s’agit de gens extrêmement dangereux."
- André Moyen
- Didier Miévis
- Delpierre > La Cala (Glabais)
- Som Dara
- Luc Bouchat
- Serge Mainfroid
- le café de Nitelet
- ...
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Som Dara avait déjà tué à Genappe
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>Le fil d'actu - vendredi 25 janvier 2008 10h00 - Dominique VELLANDE - Vers l'Avenir Brabant Wallon
Arrêté mardi pour le meurtre d'un boulanger à Seraing, Som Dara avait déjà tué une commerçante de Genappe.
C'était en 1985.
Som Dara. Un nom que l'on n'oublie pas de sitôt, surtout quand on est policier dans le Brabant wallon depuis une vingtaine d'années. Som Dara a aujourd'hui 40 ans. Il est en prison après avoir avoué le meurtre d'un boulanger, le 21 juin dernier, à Boncelles (Seraing). Une histoire de règlement de compte qui lui vaudra sans doute de connaître pour la première fois de sa vie la cour d'assises.
Il y a une bonne vingtaine d'années, Som Dara est arrivé avec sa soeur en Belgique. Il venait de fuir le Cambodge et ses atrocités. Une enfance uniquement consacrée à sa propre survie. Un enfer de misère et de violence que les deux adolescents parviendront à fuir sous le statut de réfugiés ONU. Accueilli dans une famille de Wavre, Som Dara reste imprégné de violence. Sa famille d'accueil n'en peut plus et le confie à un home pour jeunes de Bousval. Cette institution n'existe plus aujourd'hui. C'est à ce moment que la police entend parler de lui pour la première fois.
Une véritable furie
Nous sommes en 1985. Dans un magasin de vêtements de la chaussée de Bruxelles, à Genappe, une commerçante est retrouvée morte. Poignardée avec une violence qui laisse pantois les policiers arrivés sur place. Les coups avaient été portés avec une telle furie que les policiers se demandèrent si l'auteur lui-même n'avait pas été blessé. C'est ainsi qu'ils apprirent qu'un jeune homme venait d'être hospitalisé à la clinique Saint-Pierre. En fait, Som Dara, effectivement blessé aux mains, avait raconté à ses éducateurs que c'était en chutant au cours de sa promenade.
Aux policiers, Som Dara finit par avouer. Surtout lorsque les premiers lui firent comprendre que la justice belge n'était pas aussi expéditive qu'au Cambodge où ce genre de problème aurait été réglé d'un coup de machette. Ses explications seront simples : il avait besoin d'argent pour s'offrir un vélomoteur. Il a donc tué de ses mains.
Recueilli par un prêtre
Le jeune Cambodgien fut placé sous mandat d'arrêt puis finalement amené chez un juge de la jeunesse nivellois. Son véritable âge restera toujours un mystère : plus de 18 ans, ce qu'il expliquera un moment? 17 ans comme l'indiquaient ses papiers d'identité? Même le légiste requis à l'époque ne pourra se prononcer avec précision. Dans le doute, c'est la filière jeunesse qui lui permit d'échapper à la cour d'assises. Som Dara sera donc placé à Wauthier-Braine pendant trois ans.
Une fois sorti, il fut recueilli par un prêtre d'Ophain-Bois-Seigneur-Isaac et travailla même comme menuisier. Mais la violence était encore sur son chemin. Plusieurs vols lui valurent d'être poursuivi à Bruxelles. Puis un vol avec violence l'envoya en prison avec une peine de deux ans.
Un trio prêt à tout
Som Dara ne se calme pas : entre avril et juillet 1989, il fit partie d'un trio prêt à tout pour avoir de l'argent. Un jeune homme fut ainsi menacé d'un couteau alors qu'il se trouvait devant un Mister Cash. Il dut remettre aux trois voyous l'argent qu'il possédait. Le pauvre gaillard fut tellement terrorisé qu'il ne déposa pas plainte. Lorsque les policiers l'interrogèrent, forts des aveux de la bande, la victime commença même par nier l'agression dont elle avait fait l'objet.
Une balle dans la bouche
Ces expéditions complètement folles eurent un terme qui faillit tourner à la catastrophe. Le meurtre de la jeune Kitty à Lot a en effet bien failli connaître un précédent à Braine-l'Alleud. En juillet 1989, Som Dara sort un revolver et
vide son chargeur sur le combi de policiers en patrouille qui veulent l'interpeller. Les policiers sont miraculeusement indemnes même si une balle frôle l'un d'eux.
Pour tous ces faits, le Cambodgien sera condamné à sept ans de prison par le tribunal correctionnel de Nivelles.
La leçon ne suffira pas. Septembre 1995, le parking de la Doudingue, une discothèque de Braine-l'Alleud. Un différend oppose Som Dara à un autre homme et ils ont décidé de s'expliquer dehors. Ce que le second ignore, c'est que le Cambodgien a dissimulé un revolver sous une voiture. Som Dara prend l'arme et tire à la tête de son interlocuteur. La balle lui traverse la bouche mais, miraculeusement, n'atteint pas des organes vitaux. La victime parvient même à s'enfuir.
Le Cambodgien retrouvera ainsi le chemin de la prison. Avec une première peine de sept ans infligée par le tribunal correctionnel de Nivelles, peine que la cour d'appel portera à neuf ans.
Autant le dire, l'histoire de Som Dara vient mettre de l'eau au moulin de ceux qui rêvent d'une justice plus ferme à l'égard des récidivistes.