Morlion, Félix

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[size=16]https://content.time.com/time/subscriber/article/0,33009,858429,00.html[/size]

Education: For Managers & Molders

Monday, Dec. 28, 1953

When Dominican Father Felix Morlion first visited the U.S. in 1941, he did not think he would like it one bit. But to his own surprise, burly (6 ft. 11n., 240 Ibs.) Father Morlion, who had escaped from Belgium when the Germans took over, found himself enchanted. He began using such phrases as "shoot the works," learned to count his calories, and started studying U.S. political history. Gradually, he came to the conclusion that whereas "democracy has no philosophy in Europe, Americans have more philosophy than they know. We must do on a world basis what the founding fathers did in the U.S. To do this, we must study and then make a quiet revolution."

New Professions. Last week, in a four-story building in Rome, Father Morlion's revolution was going on apace under the name of the International University of Social Studies, generally known by its motto, Pro Deo. To many an Italian academician it is a shocking place that bears no resemblance to a regular university at all. Nevertheless, Pro Deo has been growing at a rapid rate. In 1945 it had 80 students. Today it has a faculty of 90 and an enrollment of over 1,000.

The idea behind Pro Deo is to combine a thorough background in Christian philosophy with training in what Father Morlion calls the "new social professions" —journalism, the movies, business administration, labor relations. By concentrating on these, Father Morlion thinks, the university will be influencing the most active managers and molders of the future. As undergraduates, students move on from philosophy to economics, labor, and political science, can later specialize in their chosen careers. Their work is anything but orthodox: cinema students actually help shoot Italian films; journalists work as legmen for Rome reporters.

Age of Reason. One of the few universities that has no government subsidy, Pro Deo is still able to afford such lecturers as Roberto Rossellini and U.S. Economist Peter Drucker. Students from 26 different countries have studied there, and gifts have come in from such far-flung sources as the family of the late Czech industrialist Thomas Bata and U.S. Cardinals Spellman and Stritch. Last week Father Morlion was making plans for a new institute of European studies. The man slated to take charge of it (on a part-time basis): Alcide de Gasped.

To some critics, Pro Deo seems to experiment so fast that it cannot do anything well. But Father Morlion, 49, intends to go on experimenting. "We are," says he, "a baby university, barely at the age of reason. But in Rome, if you can establish something and keep it going for seven or eight years, it will last forever."

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Le père Felix Morlion et l'avocat Jean Violet se connaissaient.

CIDCC = Comité International de Défense de la Civilisation Chrétienne
David Teacher en parle dans les versions récentes de "Rogue Agents"
Le CIDCC, dont le siège est à Bruxelles, est enregistré selon le droit belge en tant qu'association internationale à but scientifique.
Un « comité directeur » présidé par Van Zeeland assurait la représentation légale de l’organisation.
Paul van Zeeland, président du CIDCC, connaissait Otto de Habsbourg depuis ses années d'étudiant à l'Université catholique de Louvain.


Die Internationale der Konservativen
Johannes Großmann

(traduction)

La création d’une section italienne marque également des étapes concrètes à l’approche du congrès de juin 1958. L'Università Internazionale degli Studi Sociali « Pro Deo », fondée à Rome depuis la fin de la guerre par le père dominicain belge Félix Morlion, était un partenaire volontaire. Avec son programme d'enseignement inspiré des modèles américains, il visait à former de futurs managers du monde entier fondés sur des principes religieux et orientés vers les défis de la démocratie libérale et les besoins de l'économie de marché. Après une visite à Rome, également organisée par Violet, le prêtre Siebrecht, envoyé comme personne de contact pour la section allemande, a pu se convaincre que, contrairement aux hypothèses initiales, le Pro Deo n'était pas « une institution du Vatican ».

(229)  Sur Pro Deo et la personnalité colorée du militant anticommuniste Morlion, actif dans les cercles des services secrets, voir De Bock : Les plus belles années d’une génération, pp. 45-53 ; Aubourg, Valérie : « Une philosophie de la démocratie sous Dieu ». C. D. Jackson, Henry Luce et le mouvement Pro Deo (1941-1964), dans : Revue Française d'Études Américaines n° 107 (2006), pp. 29-46. Le Pro Deo de Morlion n'a apparemment rien à voir avec la commission du même nom de l'Entente internationale anticommuniste (EIA), fondée en Suisse en 1924.

(...)

La tentative finalement réussie de fonder la section italienne, qui eut lieu en mai 1958, fut également initiée à l'origine par Violet, qui avait confié la direction de la section allemande au Père Félix Morlion et à Pro Deo. Cette influence discrète mais révolutionnaire a permis à Violet de coordonner le travail du CIDCC avec les intentions de la Commission et d'utiliser les ressources financières considérables de la section allemande pour ses propres objectifs, au moins indirectement. En plus de son travail d'avocat et de son engagement au sein du SDECE, Violet dispose désormais d'un autre pilier pour ses activités avec « Opération Pax ».

https://www.cia.gov/readingroom/search/site/Morlion

https://www.cia.gov/readingroom/docs/CIA-RDP80R01731R003300410030-2.pdf





avec une note de 5 pages du père Félix Morlion :



(...)

https://www.cia.gov/readingroom/docs/CIA-RDP13X00001R000100040001-9.pdf

https://discovery.nationalarchives.gov.uk/details/r/C2845838?descriptiontype=Full&ref=FO+371/88354

https://www.eisenhowerlibrary.gov/sites/default/files/research/subject-guides/pdf/propaganda-psychological-warfare.pdf

Dwight D. Eisenhower Presidential Library



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https://www.eisenhowerlibrary.gov/sites/default/files/research/online-documents/declassified/fy-2014/048-002.pdf

During a visit to an Italian displaced persons camp at Farfa Sabina, near Rome, March 22, 1949. From left to right are Roberto Rossellini, Ingrid Bergman, Sergio Amdei, Italian movie writer, and (standing) Father Felix Morlion, Rector of the “Pro-Deo” Catholic University of Rome. Woman at right is a worker of the camp.

Plusieurs doucments intéressants (des années 1950 et 1960) :

https://ia800904.us.archive.org/4/items/IlovepdfMerged10/ilovepdf_merged%20%2810%29.pdf

https://www.archindy.org/CRITERION/files/1964/pdfs/19641204.pdf

http://lib.catholiccourier.com/1962-catholic-courier-journal/catholic-courier-journal-1962%20-%200043.pdf

(traduction)

Des recherches menées dans diverses archives italiennes, principalement ecclésiastiques, ont permis de mettre en lumière l'une des œuvres les plus importantes du cinéma néoréaliste italien. Le livre documente le réseau de relations qui, entre la fin des années 1940 et le début des années 1950, a lié le sous-secrétaire du Premier ministre chargé des spectacles, Giulio Andreotti, le père dominicain Félix Morlion et le réalisateur Roberto Rossellini.

À la lumière de nombreux documents inédits, l'étude aborde les relations controversées entre le néoréalisme, l'Église catholique et la politique, en réfléchissant également à la figure de François d'Assise en relation avec les changements culturels qui ont caractérisé le XXe siècle.

(1986)




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https://search.archives.gov/search?query=Morlion&submit=&utf8=&affiliate=national-archives

Par exemple :  

https://www.archives.gov/files/declassification/iscap/pdf/2012-107-doc3.pdf?_ga=2.81900694.1297322281.1711702581-689792550.1711702581




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Voir aussi :

https://www.archives.gov/files/declassification/iscap/pdf/2012-107-doc4.pdf?_ga=2.109744901.1297322281.1711702581-689792550.1711702581

ainsi que les documents reproduits sur :

https://en.rattibha.com/thread/1600163758948732931

Pour information :

https://www.dbnl.org/tekst/_gem001193501_01/_gem001193501_01_0029.php

L'APOSTOLATO DELL'OPINIONE PUBBLICA di F. A. Morlion ed. 1947 Studium Roma

Pour information :

https://www.ilgiornale.it/news/cronache/f-lix-andrew-morlion-frate-spia-cia-2036707.html#google_vignette

Les auteurs sont aussi actifs sur "Youtube" :

https://www.youtube.com/@DarkSideStoriaSegretadItalia/videos

et animent également :

https://darksideitalia.it/

notamment :  

https://darksideitalia.it/paraguay-1988-linternazionale-nera-e-il-consiglio-mondiale-islamico/

Selon un lecteur attentif :  "The two authors usually do a far better job than those usually done by "Il Giornale" (at the time owned by Berlusconi's family)".

Cela fait penser à un article de 1991 dans "Repubblica" :

https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1991/11/27/il-pio-frate-che-lavorava-per-la.html

(traduction)

Archivio > la Repubblica.it > 1991 > 11 > 27

LE FRÈRE PIEUX QUI TRAVAILLAIT POUR LA CIA

ROMA - Les déclarations d’Andreotti sur l’agression du pape, formulées à l’occasion de la présentation du livre « Karol Wojtyla » de Luca Di Schiena, ont provoqué une réaction polémique de la part du juge d’instruction Ilario Martella, qui, comme on le sait, a mené et dirigé son enquête dans le cadre d’une seule thèse, celle de la « piste bulgare ».

À la lecture des éclaircissements de Martella, cependant, le doute surgit que le juge n’a pas bien interprété ce que le premier ministre a subtilement déclaré.

Andreotti, après avoir admis qu’une grave erreur avait peut-être été commise en suivant la « piste bulgare » au lieu de celle de la drogue, a fourni un élément pour démontrer que les révélations d’Agca ont été « pilotées » par un service secret occidental.

En fait, il a déclaré que le tueur turc, afin de prouver qu’il avait été dans l’appartement du Bulgare Sergueï Antonov « a envoyé une note qui semblait avoir été faite par un bureau d’arpenteur, avec l’indication d’une porte à cordon qui n’était pas dans l’appartement du Bulgare mais qu’elle était située dans l’appartement en dessous où vivait un étranger, dont les documents se trouvent dans les archives d’un pays non oriental ».

Andreotti s’est ainsi référé au père Andrea Felix Morlion, un agent bien connu de la CIA.

Le juge Martella a répondu : « Ali Agca n’a pas dessiné de plan de l’appartement d’Antonov, et en tout état de cause les enquêteurs n’ont pas basé leurs investigations sur la prétendue connaissance qu’Agca avait de la maison du Bulgare. Si donc le Premier ministre dispose d’éléments qui ne sont pas connus jusqu’à présent, il devra les fournir immédiatement à la justice. »

En outre, le magistrat a ajouté qu’au cours de l’enquête, « il est apparu qu’Agca, une fois qu’il s’est déclaré prêt à révéler les noms des personnes et des circonstances se référant directement ou indirectement à l’attaque contre le souverain pontife, est allé bien au-delà de ce qui aurait dû être les limites imposées par la vérité objective des faits.

Agca a ainsi inséré des circonstances fausses dans l’exposition, ou a artificiellement élargi les relations qu’il entretenait en recourant à l’acquisition sournoise d’éléments factuels, qu’il a ensuite essayé d’utiliser dans le contexte de ses déclarations, croyant ainsi leur donner une plus grande crédibilité ».

La déclaration d’Andreotti sur les détails de la maison d’Antonov, à notre avis, a une interprétation différente de celle du juge Martella, qui pose aux anciens enquêteurs et à ceux qui continuent actuellement à enquêter sur le contexte de l’attaque contre le pape un problème qui a malheureusement été ignoré jusqu’à présent.

Le président du Conseil affirme que M. Agca a pu décrire l’appartement d’Antonov alors qu’il n’y avait jamais mis les pieds, comme il s’est avéré lors du procès. C’est pourquoi quelqu’un lui a suggéré comment cette maison avait été construite, mais la consigne contenait une erreur, l’existence d’une porte coulissante, un détail qui, au contraire, n’a été trouvé que dans l’appartement du dessous où vivait le père Morlion.

Mais l’enquête du juge Martella est pleine de « trucs » de ce genre, il suffit de rappeler les plaques d’immatriculation des voitures d’un autre accusé, Sergueï Vassiliev, et de l’ambassade de Bulgarie ; les détails de l’agression présumée contre Walesa ; l’abondante correspondance d’Agca, libéré des prisons d’Ascoli Piceno et de Rebibbia, malgré les règles restrictives auxquelles le tueur turc était soumis.

Il ne faut pas non plus négliger le « sketch » d’Agca, de certains dans les cours de la préfecture de police à Rome.

En substance, au cours de l’enquête, il est apparu clairement que les « exagérations » d’Agca étaient basées sur des informations qui sont parvenues au Turc alors qu’il était en prison. Mais personne ne s’est penché sur ces éléments importants qui auraient pu conduire à une lecture différente de l’enquête judiciaire.

Le juge Martella et le procureur Albano ne l’ont pas fait, pas plus que les chefs de la police et des services secrets de l’époque, y compris les chefs de gouvernement.

« Oui, le père Félix Morlion était de la CIA, il était un grand point de référence pour les services de renseignement américains. » C’est ce qu’a déclaré le père jésuite Robert Graham, l’un des spécialistes les plus qualifiés de l’histoire de l’espionnage. Le père Graham a ajouté que Morlion, décédé il y a deux ans, s’appelait « CIP » ou « Centre d’information Pro-Deo ». Un porte-parole de la CIA, Mark Mansfield, a déclaré : « Je n’ai toujours pas lu les déclarations du Premier ministre italien. Cependant, je le répète, ce n’est pas que nous confirmions ou infirmions si Morlion était ou non notre agent ou les paroles d’Andreotti, nous ne commentons tout simplement pas. »

Dans le cadre de l’enquête judiciaire, on a appris que le juge d’instruction Rosario Priore et le procureur Antonio Marini obtiendront, dans le dossier, les déclarations d’Andreotti. Il n’est pas exclu non plus que le premier ministre soit interrogé, en tant que témoin, dans les prochains jours. Les deux magistrats ont souligné que le trafic de stupéfiants était très présent dans les enquêtes en cours. En outre, le juge Priore a obtenu une lettre d’Agca que le tueur turc a envoyée au cardinal Oddi. Enfin, il convient de noter que le PDS a présenté une interpellation à la Chambre des députés pour demander à savoir « quels autres éléments, relatifs à l’attaque contre le pape, sont connus de la présidence du Conseil et des services de sécurité ».

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HU: 6: Ideologies: General, 1963: 1 March-25 April | JFK Library



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Un livre qui vient de sortir :  



Elena Rossi Ağca, épouse de l’homme qui a presque mortellement blessé Karol Wojtyla, dans un ouvrage publié par la maison d’édition « Il punto d’incontro », recueille les confidences du Turc responsable du crime, aujourd’hui « patient cancéreux ».

L’auteur, pour l’assassinat manqué qui a secoué le monde en 1981, nie la validité de la piste bulgaro-soviétique initialement tracée par un « journaliste américain lié à la CIA ».

Elena Rossi est née à Ravenne en 1967. Elle a épousé Mehmet Ali Ağca le 15 octobre 2015.

https://www.youtube.com/watch?v=Nb3uRnijN64

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(traduction des extraits relatifs au père Félix Morlion)

Je ne connaissais absolument pas les citoyens bulgares Sergej Ivanov Antonov, Todor Ayvazov et Jelio Vassilev. En fait, leurs noms m'ont été donnés directement par le juge Martella, qui m'a apporté des photos et des dossiers personnels de chacun d'entre eux. On m'a montré les photos et le plan de l'appartement de Sergei Ivanov Antonov, que je n'avais évidemment jamais visité, ainsi que l'identité et les photos de son épouse Rossitza An tonova, que je n'avais jamais rencontrée. Si vous vous souvenez, un frère agent de la CIA, le père Felix Morlion, vivait également dans l'immeuble d'Antonov ; je ne sais pas si les documents en possession de Martella provenaient de lui, mais c'est très probable.

(...)

Rappelez-vous ce que Giulio Andreotti a dit à propos de la piste bulgare et du « pieux frère qui travaillait pour la CIA » : « Les révélations d'Agca ont été pilotées par un service étranger occidental » ! Évidemment, la réaction du juge Martella a été immédiate ! Je ne sais pas dessiner et je n'ai pas fait de croquis de la fameuse porte coulissante de la maison d'Antonov, Martella m'a fourni le dessin. Ce détail était cependant erroné car ce type de porte ne se trouvait plus dans l'appartement d'Antonov car il avait subi des rénovations que mon souffleur ignorait, mais se trouvait toujours dans l'appartement du dessous où vivait le père Morlion. Ils m'ont également fait dire quelque chose d'inexact sur la présence de l'épouse d'Antonov à certaines de nos fausses réunions.

Le juge Martella est venu me voir et m'a dit : « Il y a un désordre, vous devez vous rétracter ». J'ai donc dû corriger la partie incriminée de l'histoire. Le juge a ensuite déclaré à la presse que je m'étais rétracté spontanément à cause de l'enlèvement d'Emanuela Orlandi et de Mirella Gregari, parce que j'espérais maintenant l'aide de mes complices, qui étaient certainement responsables de l'enlèvement des deux jeunes filles. Sergej Ivanov Antonov n'était qu'un modeste employé de Balkan Air, il n'avait aucune immunité, il était donc facile à arrêter, c'était aussi un homme fragile, il souffrait de dépression, et la terrible expérience d'être emprisonné dans un pays étranger pour des charges aussi lourdes a profondément miné sa santé physique et psychologique, il est d'ailleurs mort à l'âge de cinquante-huit ans, seul, dans un petit appartement de Sofia.

(...)

Andreotti conclut alors son discours en déclarant ce qui suit : « Cette carte lui avait été remise directement par Martella, qui l'avait probablement obtenue du cadastre ou peut-être du père Morlion lui-même. Nous ne le savons pas. La suite des événements l'a conduit à la faire disparaître. Il dira plus tard à plusieurs reprises que la carte n'a jamais existé, une sorte de « fake news ». En réalité, elle était là, Ali l'a vue et, de toute évidence, il n'est pas le seul à l'avoir vue, mais il n'y a plus de trace.

(...)

Bingo !!! L'appartement d'Antonov, si méticuleusement conçu par Agca, n'avait pas la cloison coulissante, indiquée par Agca, mais qui était présente dans tous les autres. A propos de cette découverte, Consolo commente : « Première déduction logique : Agca n'a jamais été dans cette habitation. Deuxième déduction : Agca a décrit l'appartement de quelqu'un d'autre, certain qu'il s'agissait de la maison d'Antonov. L'erreur, cependant, n'était pas celle d'Agca, mais celle de son souffleur. Les soupçons de Consolo concernant le « souffleur » se sont portés sur le père Andrew Felix Morlion, « un frère qui, en tant que “second métier”, est un agent de la CIA ». Et l'appartement de Morlion était effectivement divisé en deux par une cloison coulissante, comme tous les autres dans cet immeuble. Giulio Andreotti a parlé du « pieux frère » de la CIA Morlion dans son livre, et lui aussi, comme Consolo, pense que c'est lui qui a préparé Agca. Il raconte que le terroriste, pour témoigner de sa présence dans la maison d'Antonov, a envoyé une note qui semblait avoir été rédigée par un bureau de géomètres, avec l'indication d'une porte à cordon qui ne se trouvait pas dans l'appartement du Bulgare, mais dans l'appartement du dessous où vivait un étranger dont les documents se trouvent dans les archives d'un pays qui n'est pas un État membre de l'Union européenne, et qu'il n'y a pas eu d'enquête.  

C'est-à-dire qu'en pratique, selon Andreotci, Morlion était un espion qui suggérait à Agca ce qu'il devait dire et lui fournissait également le plan de son propre appartement. Ali Agca n'a cependant jamais rencontré le père Morlion. Dans son livre, il est évident que l'une des préoccupations de Consolo est de comprendre pourquoi Martella a toujours cru Agca et a toujours rejeté catégoriquement l'hypothèse d'un souffleur caché : « [ ... ] Pourquoi Martella l'a cru et a continué à le croire tout au long de l'enquête ?

Après quarante ans, il me semble que nous avons apporté une réponse claire à cette importante question ! En tout cas, Abdullah Çatli l'avait déjà fait, comme nous le verrons, au procès, lors de l'importante audience du 25 septembre 1985 ! Malheureusement, ils lui ont fermé la bouche, l'empêchant de parler.

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Malgré son état de santé très critique, Antonov n'est pas autorisé à retourner en Bulgarie, le procureur général Albano ne veut pas qu'il y aille et même le président de la cour d'appel, Sammarco, s'y oppose. Consolo a essayé de frapper à de nombreuses portes sans succès, puis c'est Giulio Andreotti qui l'a aidé, débloquant la situation. Rappelons que c'est Andreotti lui-même qui a dénoncé publiquement, dans son livre L'URSS vue de près, l'imbroglio de l'appartement Antonov et qui a mis en lumière la figure mystérieuse du père Félix Morlion.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Abdullah_%C3%87atl%C4%B1

Abdullah Çatlı (né à Nevşehir en Anatolie centrale le 1er juin 1956 et mort à Susurluk le 3 novembre 1996), est un membre actif des Loups gris.  (...)

Il aurait rencontré le militant nationaliste-révolutionnaire italien Stefano Delle Chiaie à Miami en septembre 1982. Recherché pour trafic de drogue et de meurtre, il est mort le 3 novembre 1996 dans un accident de voiture, accompagné de sa compagne, Gonca Us, une ancienne reine de beauté devenue femme à tout faire de la Mafia et de Huseyin Kocadag, un haut responsable de la police qui commandait des unités antiguérilla. Le quatrième, Sedat Bucak, un chef de guerre kurde, dont la milice était financée par le gouvernement turc pour lutter contre la guérilla du PKK, a survécu.

Çatlı avait sur lui des papiers diplomatiques spéciaux et des permis de port d'armes, ainsi que plusieurs cartes d'identité. L'accident a entraîné l'affaire Susurluk, durant laquelle le ministre de l'intérieur et plusieurs hauts responsables, dont le chef de la police d'Istanbul, durent démissionner. Çatlı était aussi très lié avec la mafia turque dans un trafic d'héroïne.

À Rome, il affirme au juge en 1985 « qu’il avait été contacté par le service de renseignement ouest-allemand (BND), lequel lui aurait promis une somme d’argent rondelette s’il impliquait les services russes et bulgares dans l’attentat contre le pape ». Selon le colonel Alparslan Türkeş, fondateur des Loups gris, « Catli a coopéré dans le cadre d’un service secret travaillant pour le bien de l’État » (5).

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(5) « Les liaisons dangereuses de la police turque » [archive], Le Monde diplomatique, mars 1997

https://www.monde-diplomatique.fr/1997/03/LEE/4621

Mars 1997, page 9

Collusion entre forces de sécurité, loups gris et Mafia

Les liaisons dangereuses de la police turque

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https://www.monde-diplomatique.fr/1998/07/NEZAN/3839

A l’ombre des généraux, tueurs à gages et narcotrafiquants

La Turquie, plaque tournante du trafic de drogue

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Réaction d'un expert sur le père Félix Morlion : " Je ne crois pas que Félix Morlion était encore un agent de la CIA dans les années 1970. Mi-1950, la CIA a interrompu les paiements... et pour compenser ce manque d'argent, il a noué des contacts avec de riches familles juives, ce qui a fonctionné ".

Mehmet Ali Ağca a perdu beaucoup de crédibilité parce qu'il a fourni de nombreuses versions différentes. Il est intéressant de relire ce que Giulio Andreotti a écrit sur le père Morlion qu'il a très bien connu.

https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1991/11/27/il-pio-frate-che-lavorava-per-la.html

(traduction)

1991 > 11 > 27

LE PIEUX MOINE QUI TRAVAILLAIT POUR LA CIA

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