L'entrepreneur de travaux Giuseppe Di Gregorio, âgé de 48 ans et domicilié à Nandrin, a été placé sous mandat d'arrêt par le juge d'instruction liégeois Richard, généralement en charge des dossiers à caractère économique et financier. La semaine dernière, des perquisitions ont été effectuées à son domicile et dans ses bureaux. A la suite de celles-ci, l'homme a été inculpé de faux et d'usage de faux et d'état de faillite. Des documents divers ainsi que la comptabilité des entreprises dont Giuseppe Di Gregorio s'occupe ont été saisis. Inculpé, il a été placé sous mandat d'arrêt et écroué à la prison de Lantin.
J.-M. C. et S. R. Publié le vendredi 19 novembre 2004 à 07h11
L'ancien homme fort du RTFCL est inculpé de détournement d'actifs et de faux et usage de faux
LIÈGE Joseph Di Gregorio n'est pas un inconnu du monde judiciaire et sportif liégeois. Mercredi, il a fait l'objet de toutes les attentions des policiers fédéraux de la Cité ardente. En effet, dès l'aube, une cinquantaine d'entre eux ont mené une série de perquisitions où l'homme d'affaires a des intérêts.
En cause, des faillites qualifiées de frauduleuses par les enquêteurs. L'homme a été privé de liberté puis emmené devant M. Richard, juge d'instruction financier. Vers 23 h, il était placé sous mandat d'arrêt et écroué à Lantin.
De quoi l'accuse-t-on? C'est encore un peu mystérieux vu le silence radio imposé par les autorités judiciaires. Il semble toutefois que l'on reproche à Joseph Di Gregorio la faillite d'au moins trois sociétés liégeoises: AMPR, SMTC sa, LAC Holding sa.
Apparemment, il n'apparaissait dans aucune d'entre elles, mais est accusé d'y avoir placé des hommes de paille. Une fois la société créée, elle était vidée de tous ses actifs avant de tomber en faillite. Cela prenait en moyenne entre 6 et 9 mois!
Lesdites sociétés étaient spécialisées dans le domaine de la construction. Elles travaillaient essentiellement avec des sous-traitants qui n'étaient pas toujours payés... Bref, M. Di Gregorio a été inculpé de faux et usage de faux, détournements d'actifs et soustractions de pièces comptables. Signalons immédiatement que Joseph Di Gregorio nie toute implication avec énergie et qu'il est bien sûr présumé innocent.
Notons qu'un dossier est ouvert à Verviers pour le même genre d'infractions. Il concerne aussi une société faillie: la Socarco Construction.
Pour rappel, le nom de Joseph Di Gregorio est apparu dans le monde sportif liégeois avec le club de foot du RTFCL, issu de la fusion réalisée, en avril 1995, entre le RFC Liégeois et le RFC Tilleur.
Cette entité a débuté en division III B avec comme objectif l'accession en division II, ce qui sera réalisé dès la saison suivante.
En 1997, Michel Manteca et Joseph Di Gregorio arrivent à la tête du club, respectivement comme administrateur et consultant. Dans le cadre d'un procès en correctionnelle, ils sont accusés d'être arrivés avec un chèque de 10 millions de FB, chèque qui s'est avéré plus tard être en bois! Actuellement, le club tente de se relever de tous ces événements qui l'ont fait tomber jusqu'à la promotion.
La décontamination des 7.000 fûts toxiques va commencer
Hody: trois mois pour assainir le site
(...)
HERVE
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Sujet: Re: Affaire Cools Sam 29 Juin 2019 - 16:14
https://youtu.be/E0BwzkGe4VQ
L' ASSASSINAT D' ANDRE COOLS (18 JUILLET 1991)
(merci à un lecteur attentif)
Cheshire cat
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Sujet: Re: Affaire Cools Dim 30 Juin 2019 - 3:19
luanda a écrit:
- C'était l'époque des CCC, il y avait eu les tueurs du Brabant wallon, un informateur nous a renseignés, un homme d'Action directe (France) devait venir chercher à «La Galère» à Cointe, des explosifs en vue d'attentats. J'y ai été moi-même. Arrivé le premier, j'ai voulu aller inspecter la cachette. Deux hommes me sont tombés dessus, m'ont désarmé, tiré quatre balles...
Si on part du postula que les CCC sont un torpille pour démolir une internationale terroriste ca peut se comprendre. Je dirais même que ca ressemble beaucoup à "la méthode Corse". En résumé, capturé et déposé plus loin pour ne pas faire de bavures.... Voir ;
Comme le suggère Philippe Moureaux, les gros poissons courent toujours puisqu'on na jamais divulgué les mobiles de "l'affaire Cools"...
HERVE
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Sujet: Re: Affaire Cools Mer 13 Nov 2019 - 18:02
Claudine Fraiture, qui a joué un rôle dans le dossier Agusta, était proche de Léon-François Deferm.
Selon le dossier Atlas, ce dernier a été l'amant de "Winnie" Kollbrunner, impliquée dans une grosse affaire de titres volés.
"Winnie" Kollbrunner a travaillé pour un membre du parti socialiste italien.
On la retrouve curieusement en Somalie dans un dossier de trafic de déchets.
Il y a encore des liens qu'on soupçonne à peine...
PRÉSIDENT. Je vous ai lu le document : "Il est clair que le rôle des francs-maçons de La Spezia en tant qu'expéditeurs de matériel de guerre, même d'Europe de l'Est dans la région de la Corne de l'Afrique - Somalie. L'acceptation dans la Corne de l'Afrique des déchets radioactifs et des déchets industriels toxiques des usines d'armes chimiques de Brescia, La Spezia et Turin était déjà en usage depuis quelque temps. Il y aurait des contacts avec le colonel Ali Warsame, alias Kibis, ancien de Siad Barre, et le groupe de La Spezia. Kibis a besoin de toutes les formes d'aide militaire, de véhicules terrestres rapides, de nourriture, de médicaments et plus encore. Des instructeurs militaires de haut niveau sont également requis. Le groupe de La Spezia peut disposer de tout ce qui a été demandé par Kibis en échange d'espaces où ils peuvent stocker indéfiniment des marchandises et des matériaux dangereux. En ce qui concerne la présence de personnalités italiennes en Somalie, Winnie Kollbrunner, proche de Martelli et Craxi, souvent vue à Mogadiscio avec le général, et le Dr Scaglione, consul honoraire" - que nous avons entendu - "Le général demande d'avoir immédiatement à Mogadiscio les systèmes de missiles Milan, les Stingers déjà promis, et 300.000 balles de calibre 5,6 qui étaient manquantes lors du dernier tir. Aucune opposition n'est créée pour l'attaque sur le quai numéro 4 du navire de Messine", etc. "etc. etc..." ... a été obtenu sous pression de sorte que les conteneurs sont seulement Evergreen. Dans la région de Merca, en Somalie, d'étranges conteneurs de forme étrange sont arrivés du nord de l'Italie et ont été enterrés sous une forme inhabituelle. Le contenu n'est pas connu, mais on sait qu'il y a eu des intoxications et des maladies parmi le personnel de la race blanche et que de nombreux Noirs sont morts. Dans la région de Mogadiscio, il semble que la source de Berbera dit qu'il arrivera à Mogadiscio Albert Keller, en même temps que le départ de Kibis de la région de l'aéroport éthiopien. La société Salini a construit une route qui part du village d'Afgoi vers le sud, en direction de la zone côtière de Merca, sur une longueur d'environ 90-95 kilomètres. Pendant la construction de la route, le cours du fleuve Uebi Shebeli a été affecté. (...)
_ _ _
Cheshire cat
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Sujet: Re: Affaire Cools Mar 26 Nov 2019 - 23:35
HERVE a écrit:
Un document qui sort d'un dossier "déchets" … Cela pourrait réveiller des souvenirs ...
Liège était criblé de dette et d'où s'est installé de la corruption L’article en entier ; http://www.auditcitoyen.be/aux-origines-de-la-dette-de-la-ville-de-liege/?fbclid=IwAR3Mr3QiYaUq4VJh1j0fKhYQ1TLivC9jLakShy71IGZW81OeIQzUwkp_lxM
Citation :
La crise de la dette
Quand la crise éclate en 1982, la dette cumulée s’élève à 45 milliards de FB. Mais … la Ville a des services à la population performants, gratuits ou peu coûteux. Son service incendie est totalement professionnalisé. Son enseignement est florissant. L’impôt des personnes physiques et le taux de taxation sont peu élevés.
Au mois de mars ’82, alors qu’il vient de dévaluer le franc belge de 8,5%, le gouvernement bloque les ressources de la Ville en les conditionnant à un plan d’assainissement drastique. A l’intérieur de ce cadre-là, aucune issue sociale positive n’est possible.
En avril ‘82, la Ville administrée par une majorité RPSW (PS+RPW)-Ecolo se déclare en cessation de payement et ne verse les salaires que partiellement ou avec de nombreuses semaines de retard.
Les travailleurs liégeois commencent alors une lutte de longue haleine. Ils mènent des actions d’avril ’82 à juillet ’83 et plusieurs semaines de grève dans différents secteurs.
Malgré cela, le collège décide en juillet ’83, puis en ‘85 et ’89 une succession de plans qui démantèlent complètement l’emploi à la Ville et au CPAS, et les services publics. Le temps de travail hebdomadaire augmente de 2h, les salaires sont réduits de 15 à 30% selon les cas et l’emploi est raboté de 33% en ’83 à 45% en ’93, quand toutes les mesures auront pris leur effet. Plusieurs services sont fermés, y compris dans les hôpitaux, tandis que d’autres sont cédés au privé comme par exemple le ramassage des déchets en 1990.
La crise de la dette va donc permettre au privé d’accaparer, à long terme, des pans essentiels du service public.
Il n’était pas obligatoire que la Ville sacrifie ses travailleurs et la qualité de vie de sa population pour rembourser des dettes aux différents organismes bancaires qui s’étaient déjà bien servis au passage (20 millions FB d’intérêts journaliers en ’83 !). Mais pour éviter de payer, il aurait fallu que le collège « progressiste » de l’époque, comme il l’avait promis dans son accord électoral de ’82, s’appuie sur les travailleurs en action et les puissantes mobilisations pour décréter un moratoire sur le remboursement de la dette et imposer une forte réduction de celle-ci. En juin 1982, un rapport de la FAR (Fondation André Renard), réalisé à la demande de la CGSP (Centrale générale des services publics, affiliée à la FGTB), mettait clairement en évidence le poids exorbitant du remboursement de la dette (36% du total des dépenses !) et dénonçait des emprunts avec des taux d’intérêt allant jusqu’à 22,5%, au profit du Crédit communal et de quelques banques privées.
Par ailleurs, la Ville aurait dû mener bataille contre le gouvernement social-chrétien-libéral pour que, comme le proposait également la FAR, l’État revalorise l’indexation du Fonds des communes et rembourse rapidement à la ville ce qu’il lui devait : les impôts communaux, les subventions pour l’enseignement….
Il aurait certes fallu du courage politique pour s’opposer à la détermination du gouvernement car le projet de Martens-Gol était de faire assumer par l’État l’endettement des grandes entreprises privées, puis de rembourser le gouffre de la dette belge (3.085 milliards de FB) en démantelant les services publics et la sécurité sociale grâce aux pouvoirs spéciaux. Pour y arriver, il devait casser la résistance des travailleurs à un endroit stratégique. La Ville de Liège a donc été en quelque sorte un des grands laboratoires du néolibéralisme et de l’austérité en Belgique, et la dette de la Ville le prétexte pour imposer des reculs sociaux et démocratiques.
.../...
Des banques sans état d’âme
La banque qui mène la danse à Liège est à cette époque le Crédit communal. Le Crédit communal (1) est une banque publique belge entièrement dirigée par les trois grandes familles politiques – les libéraux, les sociaux chrétiens et les socialistes- avant d’être privatisée et de devenir Dexia en 1996… Mais, comme nous allons le voir, ce n’est pas parce qu’une banque est publique qu’elle agit en fonction de l’intérêt public.
Ainsi, en 1983, l’État autorise la Ville de Liège à emprunter 10,5 milliards FB à un taux de 15,1% auprès du Crédit Communal. C’est une hausse d’intérêt importante. De plus, le capital emprunté doit être remboursé en 1989, c’est-à-dire fort rapidement. Que se passe-t-il alors ? Chaque année, pendant 7 ans, la Ville rembourse sous forme d’intérêt environ 1,1 milliard. En septembre 1989 toutefois, elle se retrouve incapable de rembourser le capital emprunté. Il reste à rembourser 8,5 milliards. Sans état d‘âme, le Crédit Communal refuse dès lors d’octroyer un nouveau crédit et d’autorité se rembourse sur le dos de la ville en débitant directement le compte de la Ville de la somme de 8,5 milliards. Il bénéficie en effet du droit de prélever sur ce compte toutes les sommes qui y sont versées par l’État, la Région, ainsi que l’essentiel de ses recettes.
Outre l’extorsion de ces fonds publics, on peut citer en 1983 deux emprunts contractés sur 20 ans, à 12% d’intérêt, et en annuités progressives. La première, attractive, était de 720 millions de FB. L’année suivante elle était doublée, puis triplée et ainsi de suite jusqu’à la dernière, de 14,4 milliards FB. C’est ce qu’on pourrait appeler un prêt « léonin » .
Le CRAC est arrivé !
Finalement, après le retour des socialistes au pouvoir au niveau du gouvernement fédéral (dans une majorité gouvernementale CVP-PS-SP-PSC), l’Etat accepte en 1988, à travers le fonds Nothomb, de reprendre 45 des 78 milliards de FB de la dette de la Ville.
(1) futur "scandale Dexia"
Cheshire cat
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Sujet: Re: Affaire Cools Mer 27 Nov 2019 - 9:13
Petit ajout ; indice "petit papier" où l'on trouve "à coté de la Gendarmerie" Sart-lez-Spa se trouve dans cette région.
HERVE
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Cosimo Solazzo, impliqué dans l'assassinat d'André Cools, arrêté en Italie
Publié le mercredi 29 avril 2020 - Mis à jour le mercredi 29 avril 2020 à 18h47
Cosimo Solazzo, condamné en Belgique pour avoir participé à l’assassinat du ministre d’Etat André Cools en 1991, a été arrêté en Italie.
Contacté par la RTBF, Arnaud Gaspart, le porte-parole des affaires étrangères en Belgique confirme que "Cosimo Solazzo a été arrêté par la police italienne à Veglie, dans la région de Lecce sur base d’un mandat d’arrêt européen émis par la justice belge".
L’avocate générale Marianne Lejeune, en charge de dossier de l’affaire Cools, indiquait un peu plus tôt dans la journée qu’elle n’avait pas encore reçu la confirmation officielle de cette arrestation.
En début d’année, le service international du parquet général de Liège avait renvoyé aux autorités italiennes les éléments repris dans la condamnation de Cosimo Solazzo afin de relancer la procédure.
Marianne Lejeune précise que, depuis janvier 2004 et la fin du procès à la cour d’assises de Liège, cet "exposé des faits" a été transmis à plusieurs reprises à l’Italie "afin de ne pas lâcher le morceau malgré les difficultés et le temps qui passe".
Cosimo Solazzo était recherché pour "arrestation immédiate" afin qu’il exécute la peine de 20 ans de prisons prononcée par défaut (en son absence) lors du procès. Il avait pris la fuite quelques mois auparavant.
L'homme pourrait purger sa peine en Italie ou en Belgique. Ceci devrait alors faire l’objet d’un accord entre les autorités des deux pays. Cosimo Solazzo pourrait aussi faire opposition au jugement, ce qui ouvrirait éventuellement la voie à un nouveau procès.
Rappel des faits
Libéré en 1997, après 13 mois de détention préventive, Cosimo Solazzo avait pris la fuite peu avant le procès d’assises. "Parce qu’il n’avait plus confiance en la justice belge", disait-il. Et, de quelque part en Italie, il continuait à clamer son innocence.
La prison, il l’avait déjà connue à la fin des années 1970 pour trafic d’armes, menace et recel. A sa sortie, il redevient laveur de vitre. Il crée même sa propre société.
C’est dans un café où il l’habitude de faire des "pauses" qu’il se lie avec d’autres futurs protagonistes du dossier Cools.
Son rôle dans l’assassinat du ministre d’état le 18 juillet 1991? Selon la justice, Cosimo Solazzo a loué le garni où ont été hébergé les deux tueurs tunisiens. Ces derniers ont par ailleurs affirmé qu’il les avait véhiculés lors de repérages.
Il aurait également logé dans les locaux de sa société, Carlo Todarello, l’homme qui a recruté les tueurs.
HERVE
Nombre de messages : 21558 Date d'inscription : 08/12/2009
Un archivo de 111 folios testimonia el tumultuoso avance de Félix Przedborski en la diplomacia costarricense
14 diciembre, 1995
(traduction)
L'épineux dossier Przedborski
Un dossier de 111 pages témoigne du parcours tumultueux de Felix Przedborski dans la diplomatie costaricienne.
Felix Przedborski, l'actuel ambassadeur honoraire du Costa Rica auprès de l'Organisation internationale de l'énergie atomique, sera démis de ses fonctions lorsque la Commission du service extérieur annoncera la semaine prochaine la suppression de tous les diplomates honoraires au service du pays.
Recommandations généreuses, nominations, dénonciations, défenses, charges et décharges. Tout cela figure dans le dossier personnel de Felix Przedborski Chawa, ambassadeur honoraire du Costa Rica auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Przedborski a également demandé la nomination d'amis, cherché à obtenir ses propres rendez-vous en Europe et imposé ses conditions de travail au gouvernement du Costa Rica.
Ceci est documenté dans un mémorandum envoyé par le président Benjamín Núñez au président de l'époque, Luis Alberto Monge, le 8 juillet 1982.
Plusieurs organes de presse belges ont affirmé que l'ambassadeur a profité de son statut diplomatique pour mener une série d'activités douteuses en Europe. La Nación a demandé une interview à l'avocat de Félix Przedborski au Costa Rica, Ricardo Castro Calvo, et lui a même envoyé un questionnaire, mais il a choisi de ne pas répondre.
Nœud européen
Dans le dossier de Przedborski conservé par la Chancellerie nationale, une chaîne de rendez-vous diplomatiques se détache, dont certains sont simultanés. Bien qu'il possède un manoir à Antibes, sur la Côte d'Azur, les documents indiquent que ses lieux de travail habituels sont Vienne, Bruxelles et Paris.
Le gouvernement de Daniel Oduber Quirós (1974-1978) est le premier à lui accorder un poste diplomatique. "Délégué permanent auprès de l'Organisation internationale de l'énergie atomique", basé à Vienne, est le poste qui lui a été attribué par l'accord 358-SE du 20 août 1976.
Il n'a pas fait long feu au poste. Selon certaines versions verbales, l'administration de Rodrigo Carazo Odio (1978-1982) s'est séparée de lui au début du gouvernement, dans un processus de réorganisation du service extérieur, mais cela n'apparaît pas dans les documents.
"À cette époque, nous avons retiré environ 200 personnes. J'ai ordonné la suppression de tous ceux pour lesquels il n'y avait pas de références concrètes", se souvient Carazo, et parmi eux se trouvait le diplomate controversé.
Défense belge
En 1979, Przedborski réapparaît dans le corps diplomatique costaricien. Le ministre des affaires étrangères de l'époque, Rafael Angel Calderón Fournier, l'a nommé "responsable des affaires touristiques en France", par l'accord 832-SE du 7 septembre 1979.
Le 31 juillet 1980, l'ambassadeur honoraire est à nouveau licencié, par le biais de l'accord 592-SE. Les raisons de son licenciement ne sont pas détaillées dans son dossier. Bien qu'il n'y ait pas de raison apparente, les autorités autrichiennes ont publié cette année-là un démenti.
"L'ambassade d'Autriche (...) a l'honneur d'informer que toutes les procédures contre M. Félix Przedborski ont été suspendues", déclare la mission diplomatique autrichienne au Mexique le 28 juillet 1980.
Le 5 août 1981, une lettre véhémente de l'ambassadeur du Costa Rica en Belgique de l'époque, José Luis Redondo, adressée au chancelier Bernd Niehaus, rendait compte du scandale déclenché dans la presse de cette nation par une pagaille financière en Belgique et en Allemagne impliquant une société appartenant à Przedborski.
"Étant donné que M. Przedborski a des amis influents dans la politique costaricienne, vers lesquels il est possible qu'il se tourne pour chercher une protection dans les administrations futures, il semble être d'intérêt national que ces faits soient enregistrés dans le dossier que possède M. Przedborski (...) afin que personne ne soit trompé à l'avenir", indique la lettre.
L'ambassadeur Redondo n'a pas eu à attendre longtemps pour confirmer que Przedborski s'est tourné vers des "amis influents". Le 8 juillet 1982, le père Benjamín Núñez, figure historique du Parti de la libération nationale, écrit une lettre au président Luis Alberto Monge dans laquelle il demande des conditions et recommande des amis. (Voir encadré ci-joint).
La demande du père Núñez a rapidement pris effet ; le 14 avril 1983, Przedborski a été réinscrit au service extérieur, d'abord en Autriche, puis en Belgique.
Par l'accord 172-DVM, le président Monge et son vice-chancelier, Ekhart Peters, le nomment représentant permanent auprès de l'AIEA à Vienne et le promeuvent au rang d'ambassadeur.
Toujours dans cette administration, à une date non précisée, il a été nommé conseiller commercial auprès de la Communauté européenne à Bruxelles et conseiller commercial auprès de l'ambassade du Costa Rica en Belgique.
Le ministre des Affaires étrangères, Fernando Volio, a exprimé ses réserves sur cette nomination au président Monge. "Ma position à son égard n'était pas et n'est pas fondée sur des motifs personnels. Je me suis opposé à sa nomination pour des raisons institutionnelles. J'étais et je suis toujours intéressé à rehausser le prestige du service extérieur de la République, qui a été gravement endommagé par la nomination d'étrangers ad honorem qui ont fait l'objet d'un scandale public", écrit Volio à Monge le 31 janvier 1983.
La France, la difficile
Przedborski a obtenu de nouvelles accréditations à Vienne et à Bruxelles, et le gouvernement d'Oscar Arias a nommé son épouse, Helene Krygyer, ministre-conseiller honoraire à Genève, à compter du 28 mars 1990.
Ce qu'il n'a jamais réussi à obtenir, c'est un poste au siège de l'Unesco à Paris, malgré trois tentatives par trois présidents différents.
Contrairement au protocole diplomatique habituel, le gouvernement français s'est opposé catégoriquement, même par écrit, aux demandes formulées par les administrations de Monge, Arias et Rafael Angel Claderón, sans toutefois fournir d'explications officielles.
Sur l'insistance du Costa Rica, la France a répondu par le langage diplomatique le plus dur. "En référence à votre note N=CRU-670-93 du 30 septembre 1993 concernant la nomination de M. Félix Przedborski, nous avons l'honneur de vous faire savoir que cette proposition ne nous paraît pas opportune", concluait la section du protocole du ministère des Affaires étrangères le 9 décembre de la même année dans la note N°ree;1305/PRO/oi.
Le gouvernement Calderón l'a promu au rang de ministre conseiller auprès de la Communauté économique européenne, dans la mission du Costa Rica à Bruxelles, comme l'indique la note ECRI 084-92 envoyée par l'ambassade du Costa Rica dans cette capitale au ministère des affaires étrangères de Belgique, le 27 juillet 1992.
La simultanéité des accréditations a pris fin en 1994 : le 17 décembre de cette année-là, l'actuel ministre des affaires étrangères, Fernando Naranjo, a écarté le diplomate de toute autre fonction que celle d'ambassadeur auprès de l'AIEA à Vienne. Le chef de la mission diplomatique du Costa Rica en Belgique, Alvaro Sancho, a demandé la désaccréditation officielle de Przedborski le 20 décembre de l'année dernière.
Des revendications illustres
Dans la note du 8 juillet 1982, feu le Père Benjamín Núñez, représentant du Costa Rica auprès de l'UNESCO, a informé le Président Luis Alberto Monge de l'aspiration de Przedborski à avoir les distinctions suivantes :
Ministre conseiller commercial de l'ambassade du Costa Rica à Berne (Suisse) et ministre conseiller et deuxième représentant suppléant de la délégation costaricienne auprès de l'UNESCO à Paris.
Pour chacun de ces postes, il a exigé 4 passeports diplomatiques, pour lui-même, sa femme et leurs deux enfants de plus de 18 ans, malgré le fait que le règlement du ministère des Affaires étrangères de l'époque précisait que seuls les mineurs pouvaient bénéficier de la passeport.
Il postulait également à des postes pour des amis à Zurich (Suisse) et à Antibes, sur la Côte d'Azur, où Przedborski possède une luxueuse résidence.
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Nombre de messages : 1170 Date d'inscription : 08/04/2019
Sujet: Re: Affaire Cools Dim 18 Juil 2021 - 20:49
Ce matin, M.arcel C.ools, fils d'An.dré, s'exprimait à la radio à l'occasion des 30 ans, ce jour, de l'assassinat d'A.C. Il disait ne plus espérer connaître un jour toute la vérité quant aux causes de la mort de son père, vu, notamment, que les intervenants dans cette affaire décèdent les uns après les autres.
En Belgique, personne n’a oublié l’assassinat politique du leader charismatique du PS liégeois, survenu le 18 juillet 1991. Retour sur une affaire hors norme.
Mis en ligne le 14/07/2021
(...)
HERVE
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Mobile, commanditaires… 30 ans après l’assassinat d’André Cools à Liège, une part de mystère demeure
Publié le samedi 17 juillet 2021 - Mis à jour le dimanche 18 juillet 2021 à 08h24
Le 18 juillet 1991, André Cools, ancien vice-Premier ministre et ancien président du parti socialiste, était assassiné à Liège. Trente ans plus tard, des interrogations demeurent.
(...)
HERVE
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Les éternelles fumées de soufre autour du PS de Liège
16 décembre 2022 Tom Cochez
Le socialisme caviar liégeois a pu se répandre comme une tache d'huile à travers des figures comme Stéphane Moreau, Alain Mathot et Jean-Claude Marcourt, jusqu'en Flandre. (Photos originales : CC BY-SA 3.0 Luc Viatour (Wikimedia Commons), Benoit Doppagne (Belga) et Bruno Fahy (Belga))
Les dirigeants du PS semblent se dissoudre les uns après les autres dans les éternelles fumées sulfureuses qui entourent la fédération de Liège. Les apparences sont trompeuses : des personnalités comme Jean-Claude Marcourt, Stéphane Moreau ou Alain Mathot ne se laisseront pas escorter vers la sortie sans se battre. Pendant des décennies, ils ont travaillé dans les coulisses du bastion du pouvoir liégeois, où évoluent également des lobbyistes de l'ombre. Mais les accords qui y sont conclus transcendent Liège et ne disparaissent pas d'eux-mêmes.
Cette semaine, Jean-Claude Marcourt (PS) a démissionné de son poste de président du Parlement wallon. Une escroquerie extrêmement coûteuse à Dubaï a rendu impossible son fonctionnement en tant que premier citoyen de Wallonie. En pleine crise énergétique et avec l'haleine chaude du PTB qui lui souffle dans le cou, le président du PS Paul Magnette peut regretter l'image du politicien PS consommateur d'herbe comme une rage de dents.
Marcourt a d'abord jacassé un peu contre, mais a finalement dû démissionner. À peu près au même moment, son collègue de parti Marc Tarabella a refait surface dans le scandale de corruption qui secoue le Parlement européen. Tarabella n'est pas seulement député européen mais aussi bourgmestre d'Anthisnes, un village situé dans la banlieue de Liège.
Outre les scandales visibles au cœur du monde politique, Apache et Le Vif ont également fait la semaine dernière des révélations sur Alain Mathot, un autre acteur du PS liégeois dont l'étoile a commencé à pâlir ces dernières années à la suite d'un scandale de corruption.
Les relations financières de Mathot avec l'agent de football Luciano D'Onofrio et avec le lobbyiste immobilier Erik Van der Paal montrent surtout comment le réseau du PS liégeois s'étend bien au-delà de la politique et de Liège.
Parrain André Cools
A la question de savoir pourquoi à Liège les cadavres tombent les uns après les autres du placard depuis plusieurs années, la réponse est simple : il y a tout simplement beaucoup de cadavres dans le placard. Il est beaucoup plus difficile de comprendre comment ils y sont arrivés. Il a inspiré à feu le président du PS, Guy Spitaels, une comparaison avec le mystère catholique de la Sainte Trinité :
"La fédération liégeoise du Parti socialiste constitue, avec la Trinité et quelques histoires annexes, l'un des grands mystères de la Création."
Les bases du bastion liégeois du pouvoir, où les différents clans se combattent et se protègent mutuellement, ont été posées au début des années 1980 par le parrain du PS, André Cools, assassiné en 1991.
Après la dévastation économique de la région dans les années 1970, un gigantesque réseau d'intercommunales et de holdings publics s'est progressivement constitué sous ses auspices, actif dans à peu près tous les secteurs : des services publics à l'aéroport de Bierset en passant par les assurances et les fonds de pension.
Au fil des ans, ce système s'est complètement perverti. Des personnages qui y ont joué un rôle important, comme Alain Van der Biest, Guy Mathot (le père d'Alain) et le "camarade Porsche" Michel Daerden, sont apparus dans une longue série d'affaires louches et de dossiers de corruption. Ils se sentaient intouchables et peut-être l'étaient-ils.
Ce qui a aidé, c'est que la clique liégeoise a toujours réussi à peupler le cabinet de la Région wallonne. Après tout, ce cabinet est responsable du gouvernement local et des travaux subventionnés. Cools a transmis les clés de ce cabinet particulièrement lucratif successivement à Alain Van der Biest et Guy Mathot.
Ainsi, quiconque voulait faire quelque chose à Liège devait obligatoirement passer par le PS. Des amis ont été constitués avec des mandats lucratifs au sein de conseils d'administration et des billets doux, des hommes d'affaires et des lobbyistes ont reçu des contrats controversés ou ont obtenu des investissements douteux. La plupart de ces actes se sont déroulés à la limite de ce qui était légalement admissible, mais moralement, ils étaient souvent totalement répréhensibles, surtout pour un parti socialiste autoproclamé.
Le club des cinq
Le meurtre d'André Cools, comploté par le cabinet d'Alain Van der Biest infiltré par la mafia, a montré clairement au début des années 1990 à quel point tout le système était déréglé. Mais cela n'a en aucun cas marqué la fin de l'histoire.
De la génération Cools est finalement né Le club des cinq : cinq politiciens de pouvoir qui se sont partagé l'héritage de Cools et de Guy Mathot et ont maintenu l'équilibre du pouvoir : Stéphane Moreau, Alain Mathot, Jean-Claude Marcourt, Willy Demeyer et André Gilles.
Tous ont joué un rôle important, mais la position de Stéphane Moreau au sein de cette "deuxième génération" a été particulièrement cruciale au cours des dernières décennies. Sous son règne, Tecteo, puis Publifin (et encore plus tard Enodia) et le fonds de pension qui l'accompagne, Ogeo Fund, se sont encore développés. Cela a encore renforcé la puissance financière du bastion du pouvoir liégeois. Il l'a fait principalement avec son bon ami Alain Mathot.
En particulier, après la crise bancaire, les centaines de millions d'euros d'argent de pension dans le giron d'Ogeo Fund ont attiré les lobbyistes et les hommes d'affaires de l'ombre. Avec Stéphane Moreau, il a été possible de faire des affaires qui étaient impossibles avec d'autres fonds de pension.
Des personnes comme François Fornieri, ex-ceo de Mithra, et l'agent de football Luciano D'Onofrio font partie de cette liste, mais aussi des Flamands comme Erik Van der Paal et le super-lobbyiste Koen Blijweert, décédé l'année dernière, connaissaient le chemin de Liège comme leur poche.
L'argent du Fonds Ogeo devait circuler et grâce à lui, les relations au-delà de la frontière linguistique ont été entretenues. En particulier avec la N-VA qui a ouvert le marché de l'immobilier à Anvers à des projets de construction controversés financés par la boutique de Moreau.
Le socialisme caviar
Le dossier Land Invest Gate reste l'exemple le plus pertinent du modus operandi. Le fonds de pension Ogeo Fund a agi en tant que financier de projets de construction spéculatifs que Van der Paal a réussi à faire passer dans le collège d'Anvers. Dans son giron, des sommes d'argent ont été dilapidées dont les députés européens corrompus ne peuvent que rêver aujourd'hui.
Des sommes excessives ont été versées aux sociétés de gestion des protagonistes, des mandats fantômes ont été financés à la demande de Stéphane Moreau, des centaines de milliers d'euros ont été déboursés pour faire bonne figure dans des restaurants étoilés et les voyages de luxe ont été monnaie courante.
Tout cela a été financé par le Fonds Ogeo, c'est-à-dire avec l'argent des pensionnés liégeois. Au sein de Land Invest Group, une filiale de facto d'Ogeo Fund, on professe la forme ultime du socialisme caviar. Et le plus frappant : l'argent a coulé à flots grâce à d'excellentes relations avec la N-VA d'Anvers, idéologiquement l'ennemi juré.
En ce qui concerne la politique des partis, tout le bastion liégeois du PS n'a pratiquement rien à voir avec elle. Au départ, l'étatisme d'André Cools était une réponse idéologique à la crise économique des années 1970, mais au fil des ans, le système a complètement déraillé et s'est répandu comme une marée noire bien au-delà de Liège.
De père en fils
Le président du PS se tient à l'écart et observe. M. Magnette parvient régulièrement à peser plus que son poids électoral dans la politique nationale, mais il n'a pratiquement pas voix au chapitre dans ses propres fédérations. C'est éminemment le cas à Liège, mais pas seulement.
Avec sa célèbre déclaration "J'en ai marre des parvenus", le prédécesseur de Magnette, Elio Di Rupo, avait notamment visé en 2005 le bourgmestre de Charleroi et premier ministre wallon de l'époque, Jean-Claude Van Cauwenberghe, après avoir trafiqué dans le giron de la société de logement Carolorégienne.
Van Cauwenberghe est mort, mais nombre de ses protégés se sont simplement réinscrits sur la liste pour les élections municipales. Son fils Philippe, quant à lui, copréside la baronnie locale. Plusieurs procès intentés contre lui n'y ont rien changé.
À chaque fois, ce sont les dynasties qui survivent au président du parti et non l'inverse. La direction nationale du parti ne le sait que trop bien. Il fait souffler le froid et le chaud en même temps. Que l'héritage soit de père en fils, comme dans le cas de Guy et Alain Mathot, ou de père spirituel en fils, comme dans le cas de Michel Daerden et Stéphane Moreau, il semble y avoir peu de piquant à son encontre.
Affaire Publifin
Et pourtant, le pouvoir des principaux acteurs de la fédération liégeoise s'est peu à peu effrité ces dernières années. Cela est dû en premier lieu au système judiciaire (liégeois), mais aussi à un journalisme d'investigation approfondi.
Plusieurs enquêtes judiciaires étaient déjà en cours contre Moreau et Mathot lorsque les révélations sur les mandats fantômes dans le giron de l'intercommunale Enodia - alors Publifin - ont secoué la Belgique francophone. L'empire de Moreau craquait aux coutures.
D'autres révélations ont suivi sur le réseau et les relations avec des hommes d'affaires de premier plan et des lobbyistes de l'ombre, notamment les tentatives de Moreau, avec des partenaires commerciaux, de rafler les joyaux de la couronne de l'intercommunalité pour presque rien.
Cependant, écrire sur les scandales dans et autour du bastion du pouvoir liégeois n'est pas sans conséquences. À plusieurs reprises, l'entourage de Moreau a tenté de faire changer d'avis les journalistes en déposant des plaintes infondées auprès du Conseil de la presse et en intentant des procès, notamment en réclamant de lourdes indemnités.
Le dossier Land Invest Gate, paru à la fois sur Apache et dans Le Vif, en est un exemple frappant. Notez que les coûts ont été supportés par le Fonds Ogeo lui-même.
Moreau a aussi parfois fait plus simple : en achetant des journaux. L'Avenir, l'un des plus grands journaux de Belgique francophone, est détenu par Nethys, la branche opérationnelle de Publifin. Le directeur de la rédaction de L'Avenir et les journalistes qui ont rendu compte de l'affaire Publifin ont été mis sans cérémonie sur une liste noire pour remédiation.
Megève
Pendant ce temps, plusieurs enquêtes judiciaires bouclent discrètement la boucle. Sur le plan politique, le rôle de Mathot et de Moreau semble avoir été joué. Mais le réseau qui les sous-tend est, au moins en partie, encore debout. Cela apprend des paiements de l'agent de football terni D'Onofrio pour l'achat d'une villa de luxe pour Mathot en Thaïlande, et la facturation d'un million d'euros des partenariats de Mathot à Erik Van der Paal.
Et qu'en est-il des autres membres du club des cinq ? La position d'André Gilles était devenue intenable à la suite de l'affaire Publifin. Marcourt, lui aussi, était un peu pompette à ce moment-là. Sa nomination à la présidence du Parlement wallon a été une sorte de dernier lot de consolation. Le parti lui retire maintenant cette possibilité.
Le seul des cinq à être encore (un peu) politiquement debout est le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer. Il a quitté ses fonctions de député et de président de la section locale du PS après l'affaire Publifin, mais il est resté maire.
Sa partenaire actuelle est la lobbyiste Michèle Lempereur. Elle est la veuve de Guy Mathot et active dans ... l'immobilier, entre autres. Par ailleurs, le parrain de sa fille Julie est feu Koen Blijweert.
Il y a trois ans, Apache écrivait sur la luxueuse villa de Blijweert à Megève, où le grand lobbyiste recevait des politiciens comme Bart De Wever, Alain Mathot et Geert Versnick, mais aussi des patrons de l'immobilier comme Erik Van der Paal et Johan Willemen, ou des pétroliers comme Jean-Claude Fontinoy et Luc Joris. Tous ont également été invités par Van der Paal lors de son célèbre dîner au restaurant étoilé 't Fornuis.
Lorsqu'Apache lui a demandé si Michèle Lempereur s'était également rendue dans sa villa, Blijweert n'a pas pu s'en souvenir avec certitude. Une personne qui était sur place a cependant été très claire : "Les discussions sur les accords étaient une affaire d'hommes. Il n'y avait aucune femme impliquée. A une exception près : Michèle Lempereur."