mouvement social nationaliste (msn)

Le désarroi démocratique: l'extrême droite en Belgique
Ouvrage collectif de Hugues Le Paige
Ce texte est de Manuel Abramowicz
(1995)

Degrelle, au milieu des ex-collaborateurs, à la plupart des groupements nationaux-socialistes européens, à l' «Internationale» négationniste et antisémite, etc. Le PFN, sans vernis, était ouvertement néonazi et entretenait, à cette époque, des relations avec le Vlaams Blok.

Aujourd'hui, plusieurs membres de la direction de PFN siègent au Bureau politique du Front national. On retrouva, en 1994, également, sur la liste du front à Saint-Gilles, la trace de José Ravet , l'un des anciens dirigeants du Mouvement social nationaliste (MSN). Le MSE d'obédience néo-rexiste fut l'une des principales composantes du FN à ses tous débuts. Ravet avait déjà à l'époque établi des contacts avec Jean-Marie Le Pen. « Notre nationalisme n'est pas un combat d'arrière-garde mais bien le levain qui fera monter la pâte, promesse d'avenir pour notre région partie intégrante de notre Patrie l'Europe que nous voulons saine, indépendante et aux Européens (...) », écrivit José Ravet, en 1983, dans L' Eveil nationaliste, l'organe périodique du MSN.

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Juifs des Flandres et de Hollande, 1945-1995: Colloque international, Lille, décembre 1997
Université Charles de Gaulle-Lille III. CESERE. Centre d'études supérieures et de recherches sur les relations ethniques et le racisme
Université Charles-de-Gaulle - Lille III, 2000 - 152 pages

Pour l'extrême droite , un bon Arabe sera toujours un Arabe chez lui, parce qu'elle revendique l'Europe pour les Européens. Dans les années 80, la Belgique devient terrain d'attentats antisémites. Le pays est une plaque tournante pour de multiples organisations néo-nazies tels que le Mouvement Social Nationaliste (1982-1985) qui revendique une Europe saine, indépendante et aux Européens et dont les militants viennent du Parti européen néo-nazi et de groupes néo-rexistes. Le 20 avril, un peu partout dans le monde et notamment à Anvers, les fascistes fêtent la naissance de leur guide, le Führer Adolf Hitler. Liège et ses environs sont le lieu privilégié d'activités néo-fascistes. Proche des frontières allemande et française, la région permet à de nombreux terroristes allemands d'extrême droite de fuir les autorités de leur pays et de se retrouver en milieu accueillant. Durant la guerre d'Algérie, la région fut un point de repli pour les commandos de l'OAS traqués par les services spéciaux français. C'est dans la région de Verviers aussi qu'est basé dans les années 80 le mouvement Vikingjugend, proche des néo-nazis flamands du VMO.

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Europese partij-Parti européen (EPE)

Ce minuscule petit parti néonazi fut actif, entre 1971 et 1989, à Bruxelles. Son dirigeant-fondateur, feu Jacques Borsu, dans les années 60, avait milité dans l’organisation Jeune Europe. Par la suite, il s’engagea comme mercenaire en Afrique sous les ordres de Bob Denard. L’EPE collabora avec plusieurs structures d’extrême droite (dont les NEM-Clubs, le Front de la jeunesse,...) et avec d’autres qui servaient de lieu de rencontre entre les radicaux de cette mouvance et des milieux plus fréquentables (Comité Hongrie 1956-1976 ou Pro Vita, par exemple).

Des contacts entre le dirigeant de l’EPE et des personnalités du CEPIC eurent lieu. En juillet 1976, « Europe en Avant » (« l'organe de combat du Parti européen ») publia une interview de Robert Verbelen, un ancien nazi belge recruté après la Guerre 40-45 par l’un des services secrets américains.

Ce « parti européen » fut l’allié francophone du Vlaamse militanten orde (VMO). Lors du procès de ce dernier, en 1981 à Anvers, Borsu fut d’ailleurs condamné. Autres liens: des organisations néonazies internationales comme le Nouvel ordre européen (NOE), l’ANS (groupuscule terroriste allemand), le Mouvement européen, ainsi que Léon Degrelle. Des activistes de l’EPE se retrouveront au WNP. Parmi eux : Christian Elnikoff. Suite au décès de Jacques Borsu, le 2 novembre 1989, l’EPE disparut.

Note :  l'EPE était en relation avec le NOE (Nouvel ordre européen), une pseudo-«internationale» néonazie. Il est à signaler que Léon Degrelle, jusqu'à sa mort (en 1993) était l'une des éminences grises du NOE.

https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-1992-5-page-1.htm?try_download=1

A l’époque de sa création, le Front national ressemblait davantage à un cartel électoral d’organisations d’extrême droite sur base d’un programme minimal qu’à une structure homogène au niveau politique et organisationnel. On y retrouvait côte à côte des militants du Mouvement social nationaliste-MSN, de l’Europese Partij-Parti européen-EPE, de l’Union pour une nouvelle démocratie-UND et du Centre d’études et de recherches socio-biologiques et raciales-CERS-BER. Ce dernier a été fondé en 1984 par d’anciens membres du groupe Delta et par Michel Libert, ancien dirigeant du Westland New Post, inculpé dans une affaire de vol de télex de l’OTAN déclarée prescrite le 1er octobre 1990. Constitué en 1982, le Mouvement social nationaliste trouve, quant à lui, ses origines dans le mouvement rexiste dirigé par Léon Degrelle, puis des divers mouvements animés par Jean-Robert Debbaudt [34] après la condamnation à mort par contumace de L. Degrelle. Le sigle du MSN est constitué d’une croix de Bourgogne barrée d’une croix celtique noire. José Ravet, éditeur responsable de L’Eveil nationaliste, périodique du mouvement, collaborait avec Jean-Marie Le Pen et le Front national français. Enfin, le Parti européen-EPE fondé par un ancien de Jeune Europe, affiche des tendances néo-nazies et antisémites. Il se prononce pour une Europe libérée des USA et de l’URSS, pour une “Europe socialiste des ethnies”. E était dirigé par Jacques Borsu jusqu’à sa mort fin 1989 [35]  Les militants de l’??? ont toutefois quitté le Front national en 1986 peu de temps après sa constitution.


[34]
J.-R. Debbaudt fut condamné en 1975 pour avoir édité les ouvrages de L Degrelle et, en 1981, pour incitation à la débauche de mineurs et tenue d’une maison de débauche. J.-R. Debbaudt a combattu aux côtés de Léon Degrelle sur le Front de l’Est. Il a participé à la constitution du Mouvement social européen-MSE en 1950, avant de créer sa section belge, le Mouvement social belge-MSB. Ensuite, il a adhéré successivement au Nouvel ordre européen en 1951, au Front fédéral fasciste en 1966, au Faisceau belge en 1972, au Front nationaliste populaire en 1976.

[35]
Ancien responsable du service d’ordre de Jeune Europe, Jacques Borsu était connu pour être proche de la Fédération d’action nationaliste et européenne-FANE, organisation néo-nazie française qui, après avoir été dissoute, est réapparue sous la dénomination de Faisceaux nationalistes européens-FNE. J. Borsu s’est notamment fait remarquer par sa présence au premier Conseil fasciste européen en 1980. L’EPE a également fait partie de l’Europafront ; il organisa en 1978 un camp international pour fêter les feux de la Saint-Jean en uniforme SS.

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Note : Christian Elnikoff était un intime de Jacques Borsu.

Voir

https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri-Robert_Petit

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