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 Michel Nihoul était un "agent infiltré" de la gendarmerie...

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james007




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Date d'inscription : 26/03/2007

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MessageSujet: Michel Nihoul était un "agent infiltré" de la gendarmerie...   Michel Nihoul était un "agent infiltré" de la gendarmerie... EmptyMer 14 Nov 2012 - 7:49

Article paru dans UBU-PAN le 08/11/2012 :

Affaire Dutroux : Nihoul était un « agent infiltré » de la Gendarmerie !

Voilà deux semaines que nous vous en parlons. Nihoul a été débouté par le tribunal de première instance de Bruxelles pour une plainte en diffamation et calomnie contre les auteurs du livre « Tous Manipulés ? ». Si le tribunal n’a pas pu se prononcer sur le contenu du livre, celui-ci n’ayant pas été déposé, il a quand même rejeté les demandes de Nihoul en se basant directement sur le jugement du procès d’Arlon.

Qu’y a –t-il donc de si dérangeant dans ce livre pour que Nihoul tente de le décrédibiliser, pour que la presse étatique le boycotte et qu’elle continue à ne pas ébruiter le véritable contenu de ce jugement ?

Chez UBU-PAN, nous l’avons décortiqué, analysé, nous avons également consulté les pièces citées et référencées dans le livre. Toutes les pièces citées dans cet article sont en notre possession et peuvent être exhibées ou publiées le cas échéant.

Ce livre a été rédigé par un ancien gendarme en fonction au moment de l’affaire. Cet ex-gendarme, Marc Toussaint, a longtemps cru à l’existence d’un grand réseau pédophile impliquant des personnalités. Tout pouvait effectivement le laisser penser à l’époque. En effet, à plusieurs reprises, il s’est vu entraver dans ses enquêtes liées à la pédophilie, au point de voir ses PV détruits ou détournés par sa hiérarchie.

Ce livre, c’est l’aboutissement d’une enquête de plus de 10 ans sur les pratiques de l’ex-gendarmerie.

L’affaire Dutroux, n’est rien d’autre que la mise en lumière de pratiques gravissimes mises en place par la Gendarmerie et par son service de renseignements, le BCR ! Cette vérité a été approchée par certains journalistes et par la commission d’enquête parlementaire, mais sans aller jusqu’au bout du processus : renvoyer les officiers de Gendarmerie responsables de ce fiasco judiciaire devant la justice ! L’institution n’a finalement été qu’égratignée par la commission parlementaire, on a parlé d’estompements de la norme, et pour éviter les vagues, on a réformé les services de polices, dissous la Gendarmerie et installé les anciens dirigeants de cette gendarmerie à des postes à responsabilités tant au commandement de la Police Fédérale qu’au Comité P ou à Interpol.

Deux informations gravissimes se télescopent dans ce livre : le rôle réel de la Gendarmerie (institution d’Etat) dans l’enquête sur la disparition de Julie et Melissa et le rôle de Michel Nihoul dans la bande de Dutroux. Ces deux informations sont liées et expliquent à elles seules toutes les manœuvres mises en place pour empêcher que le scandale n’éclate, car ce scandale est bien plus grave que la participation de pseudo-personnalités dans un vaste réseau pédophile. Le seul moyen d’éviter le scandale était la mise en place de moyens visant à « blanchir » Michel Nihoul et éviter ainsi que n’éclate le scandale sur son véritable rôle dans cette affaire : Nihoul serait un agent provocateur « infiltré » dans la bande de Dutroux pour le compte de la Gendarmerie ! Voilà en substance ce que révèle ce livre…

Revenons donc à la disparition de Julie et Melissa le 24 juin 1995. Dès le 07 juillet 1995, soit 15 jours après la disparition, la gendarmerie se lance sur la piste de Dutroux en ressortant une info de 1993 selon laquelle marc Dutroux aménage des caches dans sa cave pour y séquestrer des filles. Le 16 août 1995 un rapport est rédigé suite à une réunion organisée par le BCR. Cette réunion qui a eu lieu le 09 août à laquelle participait entre autre, le gendarme Michaux se tenait à Charleroi, là où réside Dutroux (et non à Liège, là où l’affaire est mise à l’instruction) et avait pour objet : « Disparition de Julie et Melissa ». La juge d’instruction en charge n’a jamais été conviée à cette réunion, ni aux suivantes d’ailleurs. Le rapport du 16 août mentionne très clairement que Dutroux aménage des caches pour y séquestrer des jeunes filles, qu’il propose de l’argent pour enlever des enfants et qu’il aurait réalisé « une affaire » en juin…

IL NE FALLAIT PAS SAUVER JULIE ET MELISSA
La Gendarmerie décide alors de prendre le temps qu’il faudra afin de « s’assurer » de la présence d’enfants chez Dutroux, en essayant de trouver un motif détourné (vol) pour obtenir un mandat de perquisition sans attirer l’attention de Dutroux. Il est bien mentionné « s’assurer » de la présence et pas délivrer ou sauver ! La gendarmerie n’a jamais eu l’intention de délivrer Julie et Melissa. Ces informations suffisaient à elles seules pour demander un mandat de perquisition à la juge Doutrewe en charge de l’enquête, c’est pourquoi les gendarmes ne l’ont jamais avisée. La Gendarmerie était persuadée qu’elle était en présence d’un réseau pédophile impliquant des personnalités politiques ou influentes de la région (Hainaut). Elle a donc mis en place une observation(codifiée : Opération « Othello ») devant chez Dutroux, afin d’identifier les éventuels « clients ». Personne n’a jamais vu non plus les cassettes vidéo de ces observations.
En décembre, Dutroux se fait arrêter par la police pour l’affaire du camion volé. Il est privé de sa liberté et le juge Lorent délivre un mandat de perquisition à la police. C’est là qu’intervient Michaux. Il obéit aux directives de la réunion du 9 août et va trouver le juge Lorent. Il lui explique qu’il doit absolument avoir ce mandat et procéder à la perquisition lui-même. Il l’obtient et allant à l’encontre de tous les codes de bienséance et de collaboration dans des cas similaires, il écarte les policiers de leur perquisition !
Michaux effectue cette fameuse perquisition du 13 décembre 1995 avec un collègue et un serrurier. Cette perquisition est une fois de plus surréaliste. En arrivant, Michaux envoie son collègue seul à l’étage, il ordonne au serrurier de commencer les travaux de réparation à la porte d’entrée et il descend immédiatement et seul à la cave (contre toutes les règles, puisque la perquisition doit se faire en présence d’un témoin). Pour rappel, il sait que Dutroux y a aménagé des caches ! C’est alors qu’il entend des voix d’enfants et qu’il crie : « Taisez-vous » ! C’est la dernière fois qu’on entendra les voix de Julie et Melissa. Sur son PV, Michaux ne parle pas des voix. Ce n’est qu’à la découverte de Sabine et Laetitia dans la cache, le 15 août 1996, qu’il s’en « souviendra » et qu’il rédigera en urgence un PV pour tenter de justifier l’injustifiable. Le serrurier confirmera plus tard lorsqu’il sera entendu qu’il a bien entendu des voix venant de la cave.
Le Gendarme Michaux a bien tenté de parler lorsqu’il était trop « sous pression ». Chez Vrebos, notamment. Quelques jours après avoir témoigné au procès d’Arlon, il déclare qu’il n’a pas tout dit. Il dira aussi qu’il révélerait ce qu’il « avait sur le cœur » après la pension. Il craignait donc de mettre en cause son employeur. Le tribunal le convoqua à nouveau après son passage chez Vrebos et il expliqua qu’Alain Guillaume lui aurait confié qu’il aurait servi de fusible pour éviter que des officiers de Gendarmerie ne « sautent ». Alain Guillaume ne confirmera jamais. Alain Guillaume, pour info, c’est ce journaliste du Soir (et compagnon d’Els Cleemput, porte parole de la gendarmerie) qui révéla l’existence des cassettes vidéo saisies chez Dutroux et qui disparaîtront plus tard dans les couloirs de la Gendarmerie ! Michaux ne supportait plus le poids de ce secret. Ca se voyait lors de ses interventions télévisées. Il a d’abord sombré dans l’alcool avant de mourir de remords. Michaux est une des victimes collatérales de cette affaire maudite !
Dutroux ne sera libéré qu’en mars 1996. Julie et Melissa décédées, la Gendarmerie ne peut plus s’en servir pour identifier d’éventuels clients. C’est alors qu’elle « aurait activé » un de ses informateurs : Nihoul !

NIHOUL INFORMATEUR

Nihoul, homme d’affaire peu scrupuleux impliqué dans pas mal d’affaires troubles est aussi un informateur de la Gendarmerie. D’après les auteurs du livre, ce dernier qui était en contact avec Dutroux et Lelièvre depuis plusieurs mois aurait été « activé » pour inciter Dutroux à enlever des filles. Tous les témoignages et certains éléments connus vont dans ce sens. Nihoul lui-même a revendiqué qu’il avait agi pour le compte de la Gendarmerie. Michèle Martin a confirmé à plusieurs reprises que Nihoul avait « commandé des filles » à Dutroux. Et puis il y a ce mystère entourant les pilules d’XTC. Nihoul a bien été condamné pour avoir fourni ces pilules à Lelièvre et Dutroux, mais le juge Langlois n’a pas voulu savoir d’où elles provenaient ni comment elles avaient été payées. Le livre révèle que ces pilules proviennent d’un stock saisi par… la Gendarmerie, et qu’elles ont été livrées au lendemain de l’enlèvement de Laetitia. De là à penser que l’enlèvement de Laetitia fait suite à une commande payée avec de la drogue, il n’y a qu’un pas, que les auteurs franchissent ! Car le jour de l’enlèvement de nombreux coups de téléphones sont échangés entre Dutroux et Nihoul et confirmé par Laetitia elle-même qui a entendu Dutroux prononcer les prénoms de Michel et Jean-Michel et « ça a marché ». Lors de son exposé au procès, le juge Langlois omettra de parler de ce témoignage de Laetitia. Lorsque Dutroux sera interrogé sur l’identité de l’interlocuteur, il confirmera qu’il s’agissait bien de Nihoul ! Dans son livre autobiographique (2007, soit 3 ans après le procès) « Moi Michel Nihoul » l’intéressé déclare : «J’ai été condamné pour des choses que je n’ai pas faites mais je n’ai pas été condamné pour des choses que j’ai faites»…

Plus tard, au cours de l’enquête diligentée par le comité P, Jean-Marie Gilot commandant de la brigade de Grâce-Hollogne déclare en date du 1 octobre 1996 qu’aucun rapport n’a été transmis à La juge Doutrewe dans le cadre des informations sur Marc Dutroux (cette audition n’apparaîtra pas dans le rapport final du Comité P).

UN ELEMENT NOUVEAU
Walter De Smedt, qui était détaché au comité P à ce moment là en tant que juge d’instruction et qui vient de prendre sa pension me déclare aujourd’hui : « J’ai été écarté de l’enquête du comité P parce que j’avais déjà en 1988 comme juge d’instruction dans le dossier Antwerp Tower découvert l’existence et le fonctionnement des GDA – gerechtelijke informatiediensten (service de renseignements de la Gendarmerie) qui travaillaient en secret ne mettaient pas le juge au courant des opérations secrètes de la gendarmerie. Suite ma plainte pour coalition de fonctionnaires dans l’enquête sur l’affaire Dutroux le président (du comité P) Troch a avoué que j’ai été écarté suite à une réunion avec le président du sénat Swaelen. Je savais que l’opération Othello n’était que la répétition de l’opértion Antwerp Tower – et je savais ou chercher pour trouver. Il est évident que le juge Doutrewe ne savait pas ce que la gendarmerie faisait. Le rapport du comité a donc “ oublié” que les gendarmes ont avoués dans l’enquête du comité P que la juge Doutrewe n’était pas au courant. Pour moi ce rapport est un faux et les déclarations des gendarmes devant la commission parlementaire sont des parjures ! »

Que penser aussi du rôle de l’avocat Maître Rivière qui défendait le Gendarme Michaux mais aussi la petite Sabine… elle-même fille de Gendarme. Maître Rivière était le seul avocat des parties civiles à défendre Nihoul et la Gendarmerie !

L’hypothèse retenue par les auteurs de ce livre est assez simple. Cette affaire ne pouvait pas être traitée autrement. La Gendarmerie outrepasse ses fonctions et «dérape » complétement. Elle actionne un de ses informateurs qui a suffisamment de « casseroles » derrière lui pour aller en prison durant des décennies (c’est comme ça que fonctionnait à l’époque la gestion des informateurs). L’informateur, de son côté, n’a pas trop le choix, il n’a qu’à se tenir discret, il n’a pas intérêt à révéler la manouvre machiavélique dans laquelle il a été instrumentalisé. S’il parle, il sera lâché par ceux qu’il l’ont embarqués dans cette galère et il tombera également pour toutes les autres affaires que l’on garde en suspens au cas où… Se met en place alors, une manœuvre en trois temps ayant pour but de le « sortir » de cette galère. Premier temps, on écarte tous ceux (magistrats et enquêteurs) qui peuvent mettre à jour ce scandale. Deuxième temps, tout est mis en œuvre pour blanchir l’informateur, il sera condamné légèrement afin de satisfaire l’opinion publique. Troisième phase, il est réhabilité par quelques journalistes « sous influence » du système étatique.

La Gendarmerie a toujours monté des dossiers contre tout le monde. Le scandale des microfiches B en est un exemple révélé au public à la fin des années 70. Il lui était donc relativement aisé dans ce cas-ci d’actionner tout ce qu’elle avait contre certaines personnes pour orienter certaines décisions ou enquêtes… Des députés siégeant à la commission d’enquête parlementaire et très critiques sur le rôle des Gendarmes se sont plaints d’avoir été directement intimidés par la Gendarmerie avant de changer totalement de position vis-à-vis de la Gendarmerie et des éventuelles protections. Serge Mouraux déclarait dans le Soir Illustré du 27/11/1996 : « Des services de Police se livraient à des enquêtes sur la vie privée des membres de la commission. Histoire de pouvoir les mettre sous pression au cas où… » Le 21 septembre 1996, peu de temps avant la commission d’enquête, Paul Van Keer (président du syndicat des gendarmes) menaça aussi sur un plateau de télévision de « sortir » les dossiers compromettants sur des magistrats s’ils continuaient à enquêter sur les responsabilités de la Gendarmerie dans cette affaire !

Bref, ce que met en exergue le livre, ce sont les pratiques d’une Gendarmerie qui se croyait au dessus des lois et qui a utilisé des fillettes pour tenter d’identifier des personnalités influentes et de monter de nouveaux dossiers… A quelles fins ?
Les auteurs n’émettent pas d’hypothèses à ce sujet.
Ils laissent au lecteur le soin de tirer ses propres conclusions après une lecture abondamment documentée et argumentée.

Mais La Gendarmerie, toujours si bien informée aurait-elle pris autant de risques en « abandonnant »deux fillettes dans les griffes de pervers avérés et se serait-elle embarquée dans une opération d’infiltration et de provocation d’une telle ampleur si elle n’avait pas déjà quelques éléments lui permettant de penser que Dutroux avait peut-être des connexions avec une organisation pédocriminelle ?

Max Loiseau

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