les tueurs de Bruxelles

un roman dans la série des SaS de G de Villiers, (1988) qui a sa propre version des choses avec évidemment bcp de sexe
en gros pour lui c'est lié à la CIA et cela se termine par la mort "du géant"

exact, je possède aussi ce SAS.... et si tout cela nous rapprochait de la réalité.... du sexe et la CIA...est on si eloigné de la vérité....

Je l'avais lu, il y a bien longtemps. Il me semble qu'il est bien détaillé...sur les rues, avenues et établissement de Bruxelles.

Undercover se cache...autre chose?

G de V a été journaliste à France Dimanche dans les années 50-60.
En 1987, il aurait été condamné à un an de prison avec sursis et 20 000 FF d'amende pour fraude fiscale. Le "Quotiden de Paris" disait en 1987 qu'il appartenait à l'association Nationale de Tir de la Police.

G d V aurait eu également des liens avec le NEM courant des années 70. Doit on expliquer ce qu'est le NEM et qui en aurait été le propriétaire jusqu'en 1985?

nobody a écrit:

Je l'avais lu, il y a bien longtemps. Il me semble qu'il est bien détaillé...sur les rues, avenues et établissement de Bruxelles.

Tout à fait.

En plus, le gag est que le grand méchant s'appelait ... "Martens", comme notre Premier Taxatoire de l'époque !

De là à dire que le Premier était l'ennemi n° 1 des Belges ... j'avais adoré ce clin d'oeil sournois !

Ca me revient à l'instant. J'ai un interview de G de V paru lors de la sortie du bouquin. Il développait quelques idées intéressantes. Je vais essayer de remettre la main dessus.

Les tueurs
BROCHE,JEAN-CLAUDE
Page 10
Vendredi 14 octobre 1988
Les tueurs
de Bruxelles
NON, il ne s'agit pas d'un pamphlet sur les moeurs politiques ou urbanistiques de la Ville mais du dernier SAS, la 92e aventure de Son Altesse Sérénissime Malko Linge, «barbouze» de la C.I.A. envoyée aux quatre coins de la planète par le romancier Gérard de Villiers récemment devenu son propre éditeur.
On trouve piquants ou immondes ces cocktails un tiers sadisme, un tiers pornographie et un tiers espionnage, avec plus qu'un zeste d'idéologie très à droite. Mais comment ne pas y goûter quand on peut en boire et en voir un à Bruxelles, théâtre des derniers exploits de SAS?
Rue de la Pastorale, bois de la Houssière, Colruyt de la tuerie, Delhaize du carnage: toutes ressemblances avec les affaires dites des C.C.C., du W.N.P. et autres tueurs du Brabant wallon - que le beau Malko élucide toutes, of course - n'ont rien de coïncidences et les passionnés de ces sanglants dossiers mais vrais feuilletons trouveront leur compte d'analogies et d'allusions pour demi-initiés. Gérard de Villiers insère même dans son scénario la manie belge du pitbull...
Ces correspondances avec nos actualités et leurs dessous sont cependant plus difficiles et moins drôles à décrypter que les appréciations définitives de l'industriel auteur sur les collègues belges de Son Altessse. Les policiers belges sont nuls, désorganisés et presque sans moyens, qu'il s'agisse des c... de la Sûreté; des flics qui gardent mollement des cibles potentielles ou des troufions de la gendarmerie royale (sic) qui oublient leurs armes et se font bêtement descendre.
Eric du Soir et Cristel la Flamande
Remarquez qu'il doit y avoir encore moins heureux que notre Maison Poulaga et Cie en la personne du directeur d'un grand hôtel - «il a un siècle et ça se voit» - du centre de la ville, nommément cité et où le personnel marocain fait que l'on se croit en Afrique du Nord, où des rats enjoués se poursuivent dans les couloirs sales, où l'ascenseur est poussif et les boules Quiès indispensables... L'exploitant a dû moins bien accueillir Gérard de Villiers que les firmes comme d'habitude subrepticement citées dans le cours du récit: confortablement assis dans un meuble de Claude Dalle, le héros savoure un Gaston de Lagrange en rêvant au bonheur de voler Air France... Il est douteux que l'hôtelier fasse du dernier SAS la Bible de ses chambres de luxe.
Pas plus heureux: le patron de la very smart Danish Tavern, située par erreur rue du Congrès et ravalée à un «petit café bruyant avec une lourde odeur de frites cuites à l'huile».
Plus encore que de quelques erreurs de noms ou de géographie bruxelloise dues à un repérage trop rapide ou à une mauvaise ouïe des collaborateurs de Villiers, on s'amusera malicieusement, mais hors lecteurs - la confraternité est une haine vigilante - du rôle d'informateur de SAS prêté à un journaliste du Soir plus reconnaissable à sa dégaine et à son style qu'au nom d'Eric Bontemps ou à une «goulaferie» ( «il bâfrait comme un malade») totalement aux antipodes des habitudes alimentaires de notre ascétique ami...
Mais on a beau appartenir à ces Belges mollassons qui disent «C'est une mauvaise plaisanterie, une fois» et ne songent qu'à commercer pacifiquement, on est néanmoins tout de même ravi d'apprendre que notre compatriote Cristel Tilmant est la plus excitante bombe sexuelle de toutes les «essahesseries»; qu'il y a trop de lignes téléphoniques au Soir pour qu'elles soient écoutées comme toutes les autres et que le plus immonde des tueurs - il y en a qui s'appelle Martens ! - sacrifie chaque jour, comme tout un chacun, au rituel vespéral et achète religieusement notre gazette... même après ses plus abominables copulations ou ses meurtres les plus raffinés.
JEAN-CLAUDE BROCHÉ.

Source : Le Soir

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L'auteur vient de mourir. Son roman est peut-être à relire. Une littérature de gare peut-être mais l'homme écrivait sur des sujets sur lesquels il était bien renseigné.

Une chose - qui ne m'étonne guère - s'est à nouveau passée lors de l'annonce de son décès: la RTBF a fait le bilan de sa vie et de son oeuvre, sans s'apesantir sur le sujet du roman dont on parle...  Pas un mot à ce sujet.  Le même jour sur RTL-TVI, ils ont passé l'extrait d'une interview donnée par G. De Villiers à la sortie de son livre, et dans laquelle il s'étonne du manque de réaction de la population belge aux faits dont nous parlons ici depuis des années, et de leur manque d'intérêt pour l'enquête.

Citation :

SAS Gérard de Villiers
Rencontre avec Gérard de Villiers, maître du "roman de gare", auteur et éditeur de "SAS", la série d’espionnage aux initiales dorées, célèbre pour son cocktail d’érotisme, de sadisme et d’exotisme.

https://www.sonuma.be/archive/sas-gerard-de-villiers_1