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 carton jaune pour De Decker

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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMar 5 Fév 2013 - 13:09


Sur Frank Carlucci (en anglais) :

http://www.rightweb.irc-online.org/profile/Carlucci_Frank

http://www.sourcewatch.org/index.php/Frank_Charles_Carlucci_III

https://wikispooks.com/w/index.php?title=Special%3ASearch&redirs=0&search=Frank+Charles+Carlucci+III&fulltext=Search&ns0=1&ns6=1&ns14=1&ns110=1&ns112=1

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Willy-Nilly




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMar 5 Fév 2013 - 13:10

CARLYLE : N' oubliez pas les Bush et les Ben Laden

The collection of influential characters who now work, have worked, or have invested in the Carlyle Group {include}...
John Major, former British Prime Minister;
Fidel Ramos, former Philippines President;
Park Tae Joon, former South Korean Prime Minister;
Saudi Prince Al-Walid bin Talal;
Colin Powell;
James Baker III;
Caspar Weinberger;
Richard Darman, former White House Budget Director;
the billionaire George Soros,
bin Laden family members;
Karl Otto Poehl, former Bundesbank president;
the late Henri Martre, who was president of Aerospatiale;
Etienne Davignon, former president of the Belgian Generale Holding Company.
{"Carlyle Empire" by Eric Leser, Le Monde, April 29, 2004}
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HERVE




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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMar 5 Fév 2013 - 13:24

Dans

Dirty Work- The CIA in Western Europe
( Ph. Agee & L.Wolf, 1978)

http://fr.scribd.com/doc/76584907/Dirty-Work-CIA-in-Europe-Philip-Agee-1978


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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMar 5 Fév 2013 - 13:51

Dans

Dirty work T.2 - The CIA in Africa
(E.Ray, L.Wolf & alii, 1980)

http://fr.scribd.com/doc/62452255/Dirty-Work-The-CIA-in-Africa


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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMar 5 Fév 2013 - 13:58

(suite)


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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMar 5 Fév 2013 - 14:15

Dans

L'orchestre noir
(F.Laurent)
1978
p.333-334 (5e partie, CHP3)

http://fr.scribd.com/doc/87383693/L-orchestre-noir-P5-CHP3


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(...)



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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMar 5 Fév 2013 - 14:43

Dans

The Iran-Contra Connection - Secret Teams and Covert Operations in Reagan Era
(1987)

http://fr.scribd.com/doc/112860927/Marshall-Et-Al-The-Iran-Contra-Connection-Secret-Teams-and-Covert-Operations-in-the-Reagan-Era-1987


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Je partage cette conclusion ... sans me limiter aux North American people ... mais ce message de 1987 et la mise en garde contre un "fascisme de type WACL ou P2" (page 232) ne semblent pas avoir été compris ...


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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMar 5 Fév 2013 - 14:52



A titre d'exemple du déni de certains contre la réalité, voir

http://fr.scribd.com/doc/114675947/Encyclopedia-of-the-Central-Intelligence-Agency#page=51

Encyclopedia of the Central Intelligence Agency
(W.T.Smith, 2003)

Ce livre reproduit le discours officiel de la CIA et du gouvernement américain.

L'auteur est un ancien agent qui a très probablement reçu le soutien de ses collègues et de sa hiérarchie pour écrire son livre...

Il devrait y avoir moyen d'y trouver des éléments intéressants mais il est frappant de ne voir aucune référence aux relations entre les Etats-Unis et l'Afrique du Sud sous l'apartheid.

L'auteur stigmatise l'ancien agent Philip Agee (voir plus haut) et d'autres adversaires de la CIA.

Selon un ami, ce n'est pas forcément un ouvrage de propagande , mais plutôt un livre apologétique.

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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMar 5 Fév 2013 - 15:27


(Le Monde)

L'EMPIRE CARLYLE

Article paru dans l'édition du 30.04.04

Le plus grand investisseur privé du monde, bien implanté dans le secteur de l'armement, est un groupe discret, qui cultive les accointances avec les hommes influents, dont les Bush, père et fils

Il y a un an, le 1er mai 2003, George Bush atterrissait, sanglé dans une combinaison de pilote de chasse, sur le porte-avions USS Abraham-Lincoln au large de la Californie. L'image est devenue célèbre. Sous une banderole proclamant « Mission accomplished » (mission accomplie), le président annonçait prématurément la fin des opérations militaires en Irak et sa victoire. Le lendemain, de retour sur la terre ferme, il prononçait un autre discours martial, non loin de San Diego, dans une usine d'armement d'United Defense Industries.

Cette entreprise est l'un des principaux fournisseurs du Pentagone. Elle fabrique, entre autres, des missiles, des véhicules de transport et, en Californie, le blindé léger Bradley. Son principal actionnaire est le plus grand investisseur privé au monde. Un groupe discret, baptisé Carlyle.

Il n'est pas coté en Bourse et n'a de comptes à rendre qu'à ses 550 investisseurs - milliardaires ou fonds de pension. Carlyle gère aujourd'hui 18 milliards de dollars, placés dans les secteurs de la défense et de la haute technologie (biologie notamment), le spatial, l'informatique liée à la sécurité, les nanotechnologies, les télécommunications. Les entreprises qu'il contrôle ont pour caractéristique commune d'avoir pour clients principaux des gouvernements et administrations. Comme la société l'a écrit dans une brochure : «Nous investissons dans des opportunités créées dans des industries fortement affectées par des changements de politique gouvernementale.»

Carlyle est un modèle unique, construit à l'échelle planétaire sur le capitalisme de relations ou le «capitalisme d'accès» pour reprendre l'expression du magazine américain New Republic, en 1993. Le groupe incarne aujourd'hui, malgré ses dénégations, le «complexe militaro-industriel» contre lequel le président républicain Dwight Eisenhower mettait en garde le peuple américain en quittant ses fonctions, en 1961.

Cela n'a pas empêché George Bush père d'occuper pendant dix ans, jusqu'en octobre 2003, un poste de conseiller de Carlyle. C'était la première fois dans l'histoire des Etats-Unis qu'un ancien président travaillait pour un fournisseur du Pentagone. Son fils, George W. Bush connaît aussi très bien Carlyle. Le groupe lui a trouvé un emploi en février 1990, alors que son père occupait la Maison Blanche : administrateur de Caterair, une société texane spécialisée dans la restauration aérienne. L'épisode ne figure plus dans la biographie officielle du président. Quand George W. Bush quitte Caterair, en 1994, avant de devenir gouverneur du Texas, l'entreprise est mal en point.

«Il n'est pas possible d'être plus proche de l'administration que l'est Carlyle», affirme Charles Lewis, directeur du Centre pour l'intégrité publique, une organisation non partisane de Washington. « George Bush père a gagné de l'argent provenant d'intérêts privés qui travaillent pour le gouvernement dont son fils est le président. On peut même dire que le président pourra un jour bénéficier financièrement, via les investissements de son père, de décisions politiques qu'il a prises », ajoute-t-il.

La collection de personnages influents qui travaillent, ont travaillé ou ont investi dans le groupe ferait l'incrédulité des adeptes les plus convaincus de la théorie du complot. On y trouve entre autres : John Major, ancien premier ministre britannique, Fidel Ramos, ancien président philippin, Park Tae Joon, ancien premier ministre de la Corée du Sud, le prince saoudien Al-Walid, Colin Powell, actuel secrétaire d'Etat, James Baker III, ancien secrétaire d'Etat, Caspar Weinberger, ancien secrétaire à la défense, Richard Darman, ancien directeur du budget à la Maison Blanche, le milliardaire George Soros et même des membres de la famille Ben Laden. On peut ajouter à cette liste Alice Albright, la fille de Madeleine Albright, ancienne secrétaire d'Etat, Arthur Lewitt, ancien président de la SEC (le gendarme de Wall Street), William Kennard ex-patron de l'autorité des télécommunications (FCC). Enfin, il faut ajouter, parmi les Européens, Karl Otto Pöhl, ancien président de la Bundesbank, feu Henri Martre, qui a été président de l'Aerospatiale, et Etienne Davignon, ancien président de la Générale de Belgique.

Carlyle n'est pas seulement une collection d'hommes de pouvoir. Il possède des participations dans près de 200 sociétés et surtout, la rentabilité annuelle de ses fonds dépasse 30 % depuis une décennie. «Par rapport aux cinq cents personnes que nous employons dans le monde, le nombre d'anciens hommes d'Etat est très faible, une dizaine tout au plus, explique Christopher Ullmann, vice-président de Carlyle, responsable de la communication. On nous accuse de tous les maux. Mais personne n'a jamais apporté la preuve d'une quelconque malversation. Aucune procédure judiciaire n'a jamais été lancée contre nous. Nous sommes une cible commode pour qui veut s'en prendre au gouvernement américain et au président.»

Carlyle a été créé en 1987, avec 5 millions de dollars, dans les salons du palace new-yorkais du même nom. Ses fondateurs, quatre juristes, dont David Rubenstein (ancien conseiller de Jimmy Carter), ont alors pour ambition - limitée - de profiter d'une faille de la législation fiscale. Elle autorise les sociétés détenues en Alaska par des Eskimos à céder leurs pertes à des entreprises rentables qui payent ainsi moins d'impôts. Le groupe végète jusqu'en janvier 1989 et l'arrivée à sa tête de l'homme qui inventera le système Carlyle, Frank Carlucci. Ancien directeur adjoint de la CIA, conseiller à la sécurité nationale puis secrétaire à la défense de Ronald Reagan, M. Carlucci compte à Washington. Il est l'un des amis les plus proches de Donald Rumsfeld, actuel ministre de la défense. Ils ont partagé une chambre quand ils étaient étudiants à Princeton. Ils se sont ensuite croisés dans de nombreuses administrations et ont même travaillé, un temps, pour la même entreprise, Sears Robuck.

Six jours après avoir officiellement quitté le Pentagone, le 6 janvier 1989, Frank Carlucci devient directeur général de Carlyle. Il emmène avec lui des hommes de confiance, anciens de la CIA, du département d'Etat et du ministère de la défense. Surnommé «M. Clean» («M. Propre»), Frank Carlucci a une réputation sulfureuse.

Ce diplomate était en poste dans les années 1970 dans des pays comme l'Afrique du Sud, le Congo, la Tanzanie, le Brésil et le Portugal où les Etats-Unis et la CIA ont joué un rôle politique douteux. Il était le numéro deux de l'ambassade américaine au Congo belge, en 1961, et a été soupçonné d'être impliqué dans l'assassinat de Patrice Lumumba. Il a toujours fermement démenti. La presse américaine l'a aussi accusé d'être impliqué dans plusieurs trafics d'armes dans les années 1980, mais il n'a jamais été poursuivi. Il a dirigé un temps Wackenhut, une société de sécurité à la réputation détestable, impliquée dans l'un des plus grands scandales d'espionnage, le détournement du logiciel Promis. Frank Carlucci a eu pour mission de faire le ménage dans l'administration Reagan au moment de l'affaire Iran-Contra et a succédé alors au poste de conseiller à la sécurité nationale à John Pointdexter. En entrant en fonctions, il avait pris comme adjoint un jeune général... Colin Powell.

Sur son nom, Frank Carlucci attire les capitaux chez Carlyle. En octobre 1990, le groupe s'empare de BDM International qui participe au programme de «guerre des étoiles», et en fait une tête de pont. En 1992, Frank Carlucci s'allie avec le groupe français Thomson-CSF pour reprendre la division aérospatiale de LTV. L'opération échoue, le Congrès s'oppose à la vente à un groupe étranger. Carlyle trouve d'autres associés, Loral et Northrop, et met la main sur LTV Aerospace rapidement rebaptisé Vought Aircraft qui participe à la fabrication des bombardiers B1 et B2.

DANS le même temps, le fonds multiplie les acquisitions stratégiques, telles Magnavox Electronic Systems, pionnier en matière d'imagerie radar, et DGE qui détient la technologie des cartes en relief électroniques pour les missiles de croisière. Suivent trois sociétés spécialisées dans la décontamination nucléaire, chimique et bactériologique (Magnetek, IT Group et EG & G Technical services). Puis, via BDM International, une firme liée à la CIA, Vinnell, laquelle est parmi les premières à fournir à l'armée américaine et ses alliés des contractants privés. C'est-à-dire des mercenaires. Ceux de Vinnell encadrent les forces armées saoudiennes et protègent le roi Fahd. Ils ont combattu lors de la première guerre du Golfe aux côtés des troupes saoudiennes. En 1997, Carlyle revend BDM et surtout Vinnell, trop dangereux. Le groupe n'en a plus besoin. Il est devenu le onzième fournisseur du Pentagone en mettant la main la même année sur United Defense Industries.

Carlyle sort de l'ombre malgré lui le 11 septembre 2001. Ce jour-là, le groupe organise au Ritz Carlton de Washington une réunion avec cinq cents de ses plus importants investisseurs. Frank Carlucci et James Baker III jouent les maîtres de cérémonie. George Bush père fait un passage éclair en début de journée. La présentation est rapidement interrompue, mais un détail n'échappe à personne. Un des invités porte sur son badge le nom de Ben Laden. Il s'agit de Shafiq Ben Laden, un des nombreux demi-frères d'Oussama. Les médias américains découvrent Carlyle. Un journaliste, Dan Briody, écrit un livre sur la face cachée du groupe, The Iron Triangle, et s'intéresse notamment aux relations étroites entre le clan Bush et les dirigeants saoudiens.

Certains s'interrogent sur l'influence de George Bush père sur la politique étrangère américaine. En janvier 2001, lorsque George Bush fils rompt des négociations avec la Corée du Nord sur les missiles, les Coréens du Sud, consternés, interviennent auprès de son père. Carlyle a des intérêts importants à Séoul. En juin 2001, Washington reprend les discussions avec Pyongyang.

Autre exemple, en juillet 2001, selon le New York Times, George Bush père téléphone au prince saoudien Abdallah mécontent des prises de position du président sur le conflit israélo-palestinien. George Bush père assure alors au prince que son fils «fait de bonnes choses» et que «son coeur est du bon côté». Larry Klayman, directeur de Judicial Watch, une organisation résolument conservatrice, demande au «père du président de démissionner de Carlyle. Le groupe a des conflits d'intérêts qui peuvent créer des problèmes à la politique étrangère américaine». Finalement en octobre 2003, George Bush père quitte Carlyle. Officiellement, car il approche les 80 ans.

Carlyle a beau mettre fin à toute relation avec la famille Ben Laden en octobre 2001, le mal est fait. Le groupe devient avec Halliburton la cible des opposants à l'administration Bush. «Carlyle a remplacé la Commission trilatérale dans les théories du complot», reconnaissait David Rubenstein, en 2003, dans une interview au Washington Post. Pour la première fois, le groupe nomme un responsable de la communication et change de patron. Frank Carlucci devient président honoraire et Lou Gerstner, dirigeant respecté qui a sauvé IBM, prend officiellement les rênes. L'opération semble surtout cosmétique. M. Gerstner ne passe pas beaucoup de temps à son bureau. Mais Carlyle veut devenir respectable.

Le groupe crée un site Internet. Il ouvre certains fonds à des investisseurs apportant «seulement» 250 000 dollars (210 000 euros). Il aurait réduit sa participation dans United Defense Industries, et affirme que la défense et l'aérien ne représentent plus que 15 % de ses investissements. Mais Carlyle fait toujours un usage intensif des paradis fiscaux et il est difficile de connaître son périmètre et le nom des sociétés qu'il contrôle.

Carlyle multiplie aussi les efforts en Europe. En septembre 2000, il prend le contrôle du groupe suédois d'armement Bofors via United Defense. Il tente ensuite, sans succès, de mettre la main sur Thales Information Systems et, début 2003, sur les parts de France Télécom dans Eutelsat, qui joue un rôle important dans le système européen de positionnement par satellite Galileo - concurrent du GPS américain. De 1999 à 2002, il gère une participation dans Le Figaro. En Italie, il fait une percée en reprenant la filiale aéronautique de Fiat, Fiat Avio. Cette société fournit Arianespace et permet à Carlyle d'entrer au Conseil de la fusée européenne. Autre coup, en décembre 2002 Carlyle achète un tiers de Qinetic, la filiale privée du Centre de recherche et développement militaire britannique. Qinetic occupe une position unique de conseil du gouvernement britannique.

«Anticiper sur les technologies du futur et les entreprises qui les développeront est notre premier rôle d'investisseur. Les fonds de pension nous apportent leur argent pour cela. On ne peut tout de même pas nous reprocher de chercher à prendre des positions stratégiques», souligne M. Ullmann.

Eric Leser

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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMar 5 Fév 2013 - 16:13



Pour voir le milieu dans lequel Frank Carlucci navigait en Europe

http://fr.scribd.com/doc/87383693/L-orchestre-noir-P5-CHP3

(sur l'armée de libération du Portugal E.L.P.)


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Je ne connais pas ce César Dauwe ...

Merex est la société pour laquelle travaillait Klaus Barbie ...


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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMar 5 Fév 2013 - 17:49


Puisqu'il est question de trafiquants d'armes ...

Crossing The Rubicon: The Decline Of The American Empire At The End Of The ...
Par Michael C. Ruppert


decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 Mafia_10


Kashoggi est souvent cité dans les dossiers qui nous intéressent, notamment en lien avec Beherman et Faez el Ajjaz (qui était par ailleurs proche de Calmette !) ...

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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMar 5 Fév 2013 - 17:56



Voir aussi :

http://libertesinternets.wordpress.com/2008/07/18/operation-sarkozy-les-relations-anciennes-et-intimes-de-nicolas-sarkozy-avec-la-cia-et-avec-la-mafia-corse/

OPÉRATION SARKOZY : LES RELATIONS ANCIENNES ET INTIMES DE NICOLAS SARKOZY AVEC LA CIA… ET AVEC LA MAFIA CORSE

(...)

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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMar 5 Fév 2013 - 21:38



http://www.suzanmazur.com/?p=132

(...)

So when Raoul Peck’s film “Lumumba” was released, Carlucci had his lawyers pressure the distributor to remove him from the HBO presentation. Carlucci said the scene was a “cheap shot” and he commented to reporters at the film’s premiere, “I was never as fat as that guy.”

More recently, a source who was in Congo at the time and who was close to the diplomatic and foreign business community, said that they believe the system is to blame for the murder of Lumumba not simply a man or a handful of men. But they’ve also said some of the secrets of what happened may rest with Belgian-born diamond dealer Maurice Tempelsman, companion of the late Jackie Kennedy Onassis.

According to New York-based author Lucy Komisar, the Belgian government has now apologized to the Lumumba family for its role in the killing of Patrice Lumumba. And Australian author, Janine Farrell Robert, in “The Secret Story Behind Blood Diamonds” has noted that the [Frank] Church committee and declassified State Department documents reveal Belgium, the US and Mobutu Sese Seko all plotted to bring Lumumba down.

Janine Robert explains that Tempelsman was a middleman for De Beers and often helped to shape US foreign policy. She writes:

“When Lumumba, Congo’s first elected leader, spoke of using the Congo’s resources to benefit the Congo, DeBeers feared it would lose access to the one third of the world’s diamond supply in the Congo – as would also Tempelsman. Shortly after this, the CIA facilitated Lumumba’s assassination. . . . Immediately after Lumumba’s death, the Acting Prime Minister of the Congo, Adoula, announced support for a very major Tempelsman diamond deal, telegramming this to President Kennedy.”

Robert also cites historian Richard Mahoney regarding the Adoula regime receiving funds from Tempelsman, refering to a State Department memo: “Congo Diamond Deal: stated ‘The State Department has concluded that it is in the political interest of the US to implement this proposal.’ (2 August 1961).”

Robert adds that immediately after Mobutu came to power, “Tempelsman became an even bigger player in the Congo – recruiting his own staff from those CIA staffers that Mobutu most favored that put him in power. [This concurs with my source, who was "on the ground" at the time and says Tempelsman's offices in Africa were CIA fronts.] Mobutu also at this time gave Tempelsman, as a ‘ Christman Gift’, rich mineral resources.” And Robert says Tempelsman then facilitated “the return of the Oppenheimers to the Congo. . .”

(...)

Note :

Le premier actionnaire de De Beers est Anglo American (45 %). Le second actionnaire est la famille Oppenheimer (40 %).

Voir :

http://en.wikipedia.org/wiki/De_Beers

(...) The company was founded by Cecil Rhodes, who was financed by Alfred Beit and Rothschild.[2] In 1927, Ernest Oppenheimer, a German Jewish immigrant to Britain who had earlier founded mining giant Anglo American plc with American financier J.P. Morgan,[3] managed to wrest control of the empire, building and consolidating the company's global monopoly over the diamond industry until his retirement. During this time, he was involved in a number of controversies, including price fixing, antitrust behaviour and an allegation of not releasing industrial diamonds for the US war effort during World War II.[4][5]

2.^ Epstein, Edward Jay (1982). The rise and fall of diamonds: the shattering of a brilliant illusion. Simon and Schuster.
3.^ "New Mining Target: Anglo American". Forbes. 21 August 2006. http://www.forbes.com/2006/08/21/anglo-american-update-cx_cn_0821miner.html.
4.^ a b Janine P. Roberts (2003). Glitter & Greed. The Disinformation Company. ISBN 0-9713942-9-6. http://books.google.com/books?id=raO8jHBdDhYC. Retrieved 27 November 2008.
5.^ a b Theodor Emanuel Gregory (1977). Ernest Oppenheimer and the Economic Development of Southern Africa. Arno Press. http://books.google.com/books?id=8le1AAAAIAAJ. Retrieved 27 November 2008.


Sur Tempelsman (né à Anvers) :

http://en.wikipedia.org/wiki/Maurice_Tempelsman

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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMer 6 Fév 2013 - 6:34



http://www.voltairenet.org/article12460.html

Armement, business & CIA

L’honorable Frank Carlucci

par Thierry Meyssan

Le patron du Carlyle Group, Frank Carlucci, est devenu « l’homme qu’il faut rencontrer » à Washington. Il siège, en effet, au conseil d’administration de nombreuses sociétés et influe notablement sur la politique étrangère et de défense des États-Unis. De Kinshasa à la Tanzanie, en passant par le Brésil et le Portugal, il fut impliqué dans plusieurs coups d’État. Il est, aujourd’hui encore, l’alter ego de Donald Rumsfeld avec qui il partagea sa chambre d’étudiant et conduisit toute sa carrière à la CIA, au Conseil National de Sécurité, au Pentagone et dans les affaires.

Réseau Voltaire | Paris (France) | 11 février 2004


Frank C. Carlucci est né à Scranton, en Pennsylvanie, en 1930, d’un tailleur de pierre immigré d’Italie du sud, avant d’entreprendre des études à l’université de Princeton, où il fait la rencontre du jeune Donald Rumsfeld. Les deux étudiants partagent une chambre de l’internat, pratiquent la lutte ensemble et restent, au terme de leur scolarité, de très proches amis.

Frank Carlucci s’engage ensuite pour deux ans dans l’US Navy, suit quelques cours à la Harvard Business School et rejoint le Département d’État en 1956. Après deux ans en tant que vice-consul et conseiller économique, à Johannesburg (Afrique du sud), et un stage de six mois pour apprendre le français, il est nommé second secrétaire de l’ambassade des États-Unis à Léopoldville (Congo-Kinshasa), en 1960.
L’homme des coups tordus

Le pays, qui sera ensuite nommé Zaïre, puis République démocratique du Congo, est en train d’accéder à l’indépendance. Le 27 janvier 1960, les Tables rondes de Bruxelles fixent les termes de l’indépendance, prévue pour le 30 juin. Carlucci arrive sur place en mars. En mai, les élections, sous contrôle belge, portent au pouvoir le président Joseph Kazavubu et le Premier ministre nationaliste patrice Lumumba. On le dit proche de l’Union soviétique, et les États-Unis s’en inquiètent. De plus, le pays est secoué par des violences inter-ethniques exacerbées par l’ancienne puissance coloniale belge. La propre fille de Carlucci est un jour menacée d’une baïonnette, et il sera lui-même poignardé et arrêté après avoir écrasé un cycliste en voiture. Il décide pourtant de rester dans le pays.

Les États-Unis ont en effet encore beaucoup à faire sur place, et largement besoin de Carlucci. Loin de remplir une mission diplomatique, celui-ci est en effet l’homme de la CIA à Kinshasa [1]. Après seulement deux mois de pouvoir, Patrice Lumumba est renversé par le général Mobutu Sese Seko, son successeur désigné par Washington. Mais la menace d’un contre-coup d’État pousse les États-Unis à s’assurer définitivement que Lumumba ne puisse jamais revenir au pouvoir. C’est Frank Carlucci qui est chargé de gagner la confiance du leader nationaliste, tandis que Washington ordonne à Mobutu de l’éliminer. Patrice Lumumba est ainsi arrêté en décembre 1960 par les hommes du dictateur qui le font torturer et assassiner, le 17 janvier 1961, par les rebelles katangais de Moïse Tschombé. On apprendra par la suite que l’ordre venait directement de Dwight Eisenhower [2] et que le roi Baudoin de Belgique avait laissé faire [3].

Il est difficile de déterminer avec certitude le rôle de Frank Carlucci dans ces événements. Mais le sujet reste aujourd’hui brûlant. Raoul Peck, réalisateur d’origine haïtienne, l’a appris à ses dépens. Dans son film Lumumba, une fiction historique consacrée au leader congolais, il a inclus un épisode mettant en scène une discussion entre différents protagonistes préparant son assassinat. L’un d’eux n’est autre que Frank Carlucci, qui, interrogé sur la position de Washington, répond : « Le gouvernement de mon pays n’a pas l’habitude d’interférer dans les affaires démocratiques d’une nation souveraine. Nous respecterons votre décision ». Lors de la sortie du film aux États-Unis, Frank Carlucci met tout en œuvre pour empêcher la diffusion de cette scène par la chaîne câblée HBO, en menaçant notamment Raoul Peck et sa société de production, Zeitgeist Film, de poursuites judiciaires. Devant la puissance financière de son contradicteur, le réalisateur haïtien accepte donc de beeper son nom dans le film [4].

Il ne s’agit pas là du seul coup fourré imputé à Carlucci en ces temps de Guerre froide. En 1964, il est nommé premier secrétaire à l’ambassade de Dar es-Salam (Tanganyika et Zanzibar, devenue Tanzanie). Le pays vient d’accéder, lui aussi, à l’indépendance et le président Julius Nyerere le conduit sur la voie du socialisme. Dix-huit mois plus tard, des officiers se mutinent. Frank Carlucci, accusé d’organiser le renversement de Nyerere, est déclaré persona non grata et expulsé [5]. Il est impossible de savoir aujourd’hui ce qui lui était précisément reproché. D’autant que, lors de l’audition de confirmation par le Sénat de Carlucci à la sous-direction de la CIA, les discussions se poursuivirent à huis-clos dès que les questions abordèrent la Tanzanie [6].

En avril 1964, l’attaché militaire états-unien au Brésil, Vernon Walters, organise le renversement du président João Marques Goulart par le maréchal Castelo Branco. Frank Carlucci est envoyé en renfort pour superviser l’établissement de la dictature militaire et l’assassinat des dirigeants de l’opposition par des escadrons de la mort. Il ne fait plus mystère, à ce moment, de représenter la CIA.

De 1969 à 1974, Carlucci est affecté à Washington dans diverses administrations. D’abord au Bureau des opportunités économiques (OEO) de la Maison-Blanche. À la demande du président Nixon, son ami Donald Rumsfeld vient d’en prendre la direction en démissionnant de la Chambre des représentants [7], il en devient l’adjoint. Puis Carlucci est nommé sous-directeur du Bureau du personnel et du budget (OMB) lorsque Rumsfeld est chargé du Programme de stabilisation économique [8]. Il travaille alors sous l’autorité de Caspar Weinberger, qu’il suit, en 1973, au département de la Santé de l’Éducation et du Bien-être, mais conserve des liens avec Donald Rumsfeld qui quitte Washington pour devenir ambassadeur à l’OTAN.

En 1974, Henry Kissinger s’inquiète de l’évolution du Portugal. De jeunes officiers viennent de libérer le pays de la dictature de Salazar au cours de la « révolution des œillets ». Le pouvoir glisse lentement vers l’extrême gauche du gouvernement militaire. Or, le Portugal, avec notamment les Açores, est indispensable à l’OTAN. Le général Vernon Walters, devenu sous-directeur de la CIA, met en évidence l’incapacité de l’ambassadeur des Etats-Unis à Lisbonne à s’opposer au danger. Avec Donald Rumsfeld, devenu directeur de cabinet du président Gérald Ford, il convainc Kissinger de choisir Frank Carlucci pour reprendre la situation en main et le fait nommer nouvel ambassadeur à Lisbonne. Il s’adjoint immédiatement ses anciens collaborateurs de la CIA au Brésil et fait même venir 80 agents des services brésiliens. L’opération est déjouée in extremis par le gouvernement portugais. À la radio nationale, Otelo Saraiva de Carvalho, leader historique de la révolution, enjoint l’ambassadeur US à quitter le pays au plus vite [9].
La consécration

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Sa carrière d’homme de l’ombre est finalement couronnée, en 1978, lorsqu’il est nommé sous-directeur de la CIA par le président Jimmy Carter et placé sous l’autorité de l’amiral Stanfield Turner. Leur mission est d’assainir les pratiques de l’Agence. À ce titre, Carlucci met en œuvre d’importantes coupes budgétaires au grand dam des sénateurs républicains. Mais il s’applique plus à masquer les turpitudes de l’Agence qu’à y mettre fin : il met en place une législation limitative en matière de déclassification de documents publics et fait voter une loi exclusivement destinée à sanctionner l’ex-agent Philip Agee qui révèle les coups tordus dans son magazine Covert Action Quaterly. Les interventions secrètes continuent donc, avec un secret mieux protégé dans la durée. Ainsi, il aurait personnellement supervisé les tentatives de manipulation des Brigades rouges en Italie et l’élimination du leader démocrate-chrétien Aldo Moro favorable à une participation des communistes au gouvernement [10]. Il se fourvoie dans une opération de sabotage au Sud Yémen, en définitive interdite par l’amiral Turner [11]

En 1981, Le président Ronald Reagan nomme Caspar Weinberger secrétaire à la défense. Il appelle Frank Carlucci à ses côtés, malgré l’opposition de certains républicains qui lui reprochent d’avoir servi dans l’administration démocrate de Carter. Ensemble, il s’appliquent à développer les budgets du pentagone et à rationaliser les achats. Carlucci prend à ses côtés un brillant assistant militaire, Colin L. Powell.

En 1982, Carlucci abandonne ses activités politiques pour le monde des affaires, et rejoint une société de commerce international, le Sears World Trade (SWT), une filiale du leader de la grande distribution, Sears-Roebuck. Étrangement, la société d’import-export se met alors à embaucher des personnalités républicaines comme Curtis Hessler, ancien sous-secrétaire au Trésor, ou Alan Woods, ancien sous-secrétaire à la Défense, tandis que Donald Rumsfeld (qui vient de rejoindre l’industrie pharmaceutique après avoir précédé Weinberger au Pentagone) entre au conseil d’administration. En fait, SWT dispose elle-même d’une filiale, International Planning and Analysis Center (IPAC), qui se consacre au négoce en armement [12]. Dans l’ombre, SWT joue un rôle de conseil auprès des autorités états-uniennes et canadiennes pour l’achat et la vente de missiles anti-aériens, de radars, de jets et d’autres équipements militaires, en s’appuyant sur un think tank, le Hudson Institute. Le magazine Fortune assure que SWT est devenu un paravent de la CIA [13]. SWT n’est pas loin lorsque son administrateur, Donald Rumsfeld, envoyé spécial du président Reagan, se rend à Bagdad pour vendre des armes chimiques à Saddam Hussein pour combattre l’Iran des mollahs.
En un temps record, Frank Carlucci a utilisé ses relations politiques pour acquérir une étonnante fortune privée [14], tandis que Sears a perdu 60 millions de dollars. Il touchait un salaire annuel de 200 000 dollars, auquel se sont ajoutées diverses commissions, et 735 000 dollars de prime de départ. Un schéma qui préfigure ce que sera le Carlyle Group.

En 1987, en plein scandale de l’Irangate, le président Reagan remercie son conseiller national de sécurité, l’amiral John Pointdexter, totalement carbonisé par l’affaire [15], et choisit Frank Carlucci pour le remplacer. Il engage ses amis au Conseil national de sécurité, notamment le général Colin L. Powell, Robert B. Oakley (spécialiste du terrorisme et ancien camarade d’études à Princetown), ou encore le colonel Grant Green (qui travailla avec lui aussi bien au pentagone qu’à SWT). Quelques mois plus tard, l’Inrangate se prolongeant, Reagan sacrifie son secrétaire à la Défense, Caspar Weinberger, et choisit Carlucci pour lui succèder, tandis que Powell devient conseiller national de sécurité. Reagan vient de lancer la « guerre des étoiles ». Au Pentagone, Carlucci augmente les crédits de recherche et s’oppose aux traités de désarmement avec l’Union soviétique.
Joindre l’utile à l’agréable

C’est à l’issue de ce mandat que Frank Carlucci est recruté par le Carlyle Group dont il devient le directeur [16]. Le lecteur se rapportera à notre enquête, Le Carlyle Group, une affaire d’initiés, pour cette période. La société de gestion de portefeuilles engage une kyrielle de personnalités politiques, du monde entier, et réalise des profits ahurissants. Elle gère 13 milliards de dollars et investit dans le domaine des médias et de l’armement jusqu’à devenir le 11e fournisseur du Pentagone. Lorsque l’ami Rumsfeld revient au Pentagone, cette fois comme secrétaire à la Défense de George W. Bush, il ne manque pas de débloquer le projet Crusader. Ce blindé, sensé remplacer le Paladin, avait été abandonné par les militaires qui le considèrent comme inadapté aux combats du futur. C’est pourtant au nom de la modernisation de l’artillerie que ce coûteux programme, entièrement aux mains du Carlyle Group, est reactivé [17].

Frank Carlucci devient incontournable. C’est l’homme qu’il faut voir à Washington [18]. Il est vrai qu’on se l’arrache dans les conseils d’administration : à la Rand Corporation, à Neurogen Corporation, à Kaman Corporation à Texas Biotechnology Corporation, à United Defense Industries Inc, au Unites States Military Cancer Institute ou encore à l’Academy of Diplomacy.

Entre autres activités, Frank Carlucci, qui s’était déjà introduit en Corée du Sud grâce au révérend Moon, a eu le temps de présider la Chambre de commerce taiwano-états-unienne, tout en négociant un contrat de téléphonie mobile de 400 millions de dollars avec le président de Chine continentale, Jiang Zeming. Il s’active pour calmer les néo-conservateurs, toujours prêts à guerroyer contre la Corée du Nord. Mais, il attise les passions entre les deux Chine, juste ce qu’il faut pour relancer la course aux armements. Ainsi il a organisé une rencontre au sommet entre Paul Wolfowitz et son homologue taiwanais, Tang Yao-Ming, et un séminaire de trois jours pour vendeurs et acheteurs [19].

Décidément, quel délice de joindre la politique et les affaires.




[1] Cf. « Frank Carlucci : Diplomat, Businessman, Spy. » par Louis Wolf et William Vornberger, in Covert Action Quaterly n°27, printemps 1987

[2] Cf. Le témoignage de Robert H. Johnson devant la Commission sénatoriale présidée apr Frank Church. Et « Eisenhower ordered Congo Killing », par Alex Duval Smith, The Independant, 14 août 2000.

[3] Voir sur notre site les Conclusions de la Commission d’enquête Parlementaire visant à déterminer les circonstances exactes de l’assassinat de Patrice Lumumba et l’implication éventuelle des responsables politiques belges dans celui-ci rendues par la Chambre des Représentants de Belgique en novembre 2001.

[4] « Carlucci Can’t Hide His Role in ’Lumumba’ » par Lucy Komisar, in Pacific News Service, 14 février 2002.

[5] Pour le détail de l’opération contre le Zanzibar, qualifié de « Cuba africain », on consultera : Revolution in Zanzibar, An American’s Cold War Tale par Don Petterson (Westview Press, 2002)

[6] Confirmation hearing of Frank Carlucci III to be Deputy Director of Central intelligence Agency, Senate Select Committee on Intelligence, 27 janvier 1978.

[7] Donald Rumsfeld fut député de l’Illinois de 1962 à 1969.

[8] Fred Malek, qui rejoindra ultérieurement le Carlyle Group, lui succèdera à cette fonction.

[9] Cf. L’Orchestre noir par Frédéric Laurent (Stock, 1978).

[10] À l’initiative d’Aldo Moro, six partis politiques, dont les communistes, avaient formé un « arc constitutionnel » et signé un programme commun de gouvernement.

[11] « Carlucci Launched CIA Operation in Yemen That Collapsed » par Bob Woodward, in Washington Post du 4 décembre 1986.

[12] « Sears Tries New Role as Wheelers-Dealers in World Trade » par Stuart Auerback, in Washington Post du 9 avril 1984.

[13] Cité par Tim Shorrock, « Company Man » in The Nation du 14 mars 2002.

[14] Cf. « Contracting Conducted Over Golden Safety Net » par Rick Atkinson et Fred Hiatt, in Washington Post du 31 mars 1985.

[15] L’amiral Pointdexter est condamné à six ans d’emprisonnement.

[16] The Iron Triangle - Inside the Secret World of the Carlyle Group, par Dan Briody, Wiley, 2003.

[17] « Bush Billions Will Revive Cold War Army » par Julian Borger, in The Guardian du 6 février 2002.

[18] « Who’s the man to see in Washington ? », in Chicago Sun-Times du 5 mai 2003.

[19] Voir l’enquête de Tim Shorrock dans Asia Times des 19 et 20 mars 2002 : « US-Taiwan : The guiding hand of Frank Carlucci » et « Carlyle’s tentacles embrace Asia ».
Thierry Meyssan

Thierry Meyssan Intellectuel français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Professeur de Relations internationales au Centre d’études stratégiques de Damas. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007).

_ _ _


http://www.voltairenet.org/article12418.htm

Complexe militaro-industriel états-unien

Le Carlyle Group, une affaire d’initiés

par Réseau Voltaire

Premier gestionnaire mondial de portefeuilles, le Carlyle Group rassemble le gratin de la politique mondiale. Piloté par l’ancien secrétaire à la Défense Frank Carlucci, il comprend aussi bien George Bush père que les Ben Laden, George Soros, Mikhail Khodorkovsky ou John Major. Il s’est spécialisé dans la prise de contrôle de sociétés d’armement et de médias. Profitant de la présidence d’un de ses anciens cadres, Bush fils, il influe selon ses intérêts sur la politique étrangère des États-Unis. Usant et abusant de ses relations, le groupe réalise 30% de retour sur investissement au risque de se voir régulièrement mis en cause dans des affaires d’initiés et de corruption.

Réseau Voltaire | Paris (France) | 9 février 2004


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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMer 6 Fév 2013 - 6:50



http://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/423799/le-suspect-n1-des-tueries-du-brabant-claude-nitelet-parle-enfin.html

Le suspect n°1 des Tueries du Brabant, Claude Nitelet, parle enfin

(06/02/2013)

© JC Guillaume

Le "grand bandit" de 57 ans, gravement malade, justifie les préventions pesant à son encontre par des "coïncidences"

Le suspect n°1 dans les Tueries du Brabant, Claude Nitelet, s'est livré sur l'affaire pour la première fois à un quotidien francophone.

Le "grand bandit" de 57 ans, gravement malade, justifie les préventions pesant à son encontre par des "coïncidences".

L'homme aurait accepté l'interview parce qu'il voudrait "qu'on cesse de s'acharner" sur lui, explique-t-il d'emblée. "Cela fait tant d'années qu'on me lie directement aux Tueries du Brabant wallon (...) J'ai toujours justifié les préventions qui pèsent contre mois par de simples coïncidences".

"Je veux que ma famille cesse de douter sur ma participation aux Tueries du Brabant", souligne l'homme qui a passé 19 ans et 5 mois en prison.

"On m'implique dans plusieurs des faits car, à chaque fois, on m'y lie, soit par ma présence sur les lieux, soit parce qu'on retrouvait ma trace au cours de l'enquête. Il existe neuf préventions à mon encontre dans ce dossier. A chaque fois, on retombait sur moi mais c'est de l'acharnement puisque j'ai toujours su tout justifier par un simple série de coïncidences", estime le cambrioleur en liberté conditionnelle pour ses multiples cambriolages.

Claude Nitelet a été entendu à deux reprises, entre juin et décembre 2012, par la nouvelle cellule d'enquête sur les Tueries. "La composition de cette nouvelle cellule me semble bonne. Ils font du bon travail. Je crois que l'affaire sera résolue cette année", pense-t-il.

L'homme a encore précisé qu'il commettait à l'époque en moyenne, avec "son équipe", 1.000 attaques par an qui lui rapportaient 100.000 euros par mois.

_ _ _


Voir les pages 219 et 220 de

http://fr.scribd.com/doc/5449867/Les-Tueurs-six-annees-denquete

(bande Nitelet - Savonnet - liens avec des truands français et danois - filière De Staercke - Simone Menin - Michel Dewit ... cela mène à Patrick Haemers et à Dominique Salesse ...)



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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMer 6 Fév 2013 - 8:51


Voir les articles sur

http://fr.scribd.com/doc/124115434/La-Nouvelle-Gazette-6-fevrier-2013

La Nouvelle Gazette - 6 février 2013 - Claude Nitelet‏


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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMer 6 Fév 2013 - 9:02



Les Tueurs six années d'enquête
Dupont - Ponsaert


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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMer 6 Fév 2013 - 9:14


http://fr.scribd.com/doc/44592199/Godbille


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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyMer 6 Fév 2013 - 9:33



Comme indiqué dans le rapport Godbille ci-dessus, on touche aux activités du Service d'Action Civique (SAC) en Belgique ... comme la présence de Elio Ciolini auprès de la bande Haemers/Lacroix le montrait déjà ... et comme Adriano Vittorio pourrait en témoigner.

Cela confirme tout l'intéret de Elio Ciolini : il connait les tenants et aboutissants de ces affaires.

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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyJeu 7 Fév 2013 - 6:48



http://www.oulala.info/2012/12/la-proximite-des-reseaux-dextreme-droite-et-des-elites-internationales/

La proximité des réseaux d’extrême droite et des élites internationales

12 décembre 2012 à 22 h 58 min /

(...) En France, Étienne Leandri est un grand de la corruption et un proche de Falcone et du clan Pasqua, tandis que Pierre Falcone père est un vieil ami d’Étienne Leandri. Ce dernier a par ailleurs initié au monde des ventes d’armes le fils de Charles Pasqua, Pierre-Philippe. Cet intermédiaire de haut vol, proche de Pierre-Philippe et Charles Pasqua, ainsi que de Jean-Charles Marchiani, était jusqu’à sa mort, en 1995, un personnage central des affaires d’armes et de corruption en France. Collaborateur notoire, doté d’un uniforme de la Gestapo, il s’était enfui en Italie après la guerre. Il y était devenu trafiquant de cigarettes, de fausse monnaie et de drogue, branché sur la filière corse de trafic d’opium. Ami de Jo Renucci et Antoine Guerini, il se lie aussi au chef mafieux Lucky Luciano : il le représente auprès de la CIA, dont il rencontre plusieurs fois le patron, Allen Dulles. L’agence américaine apprécie son anticommunisme. Elle obtient en 1955 l’annulation de sa condamnation à vingt ans de travaux forcés pour collaboration. Étienne Leandri rentre en France, il est avec son compatriote corse Charles Pasqua l’un des cofondateurs du célèbre SAC (Service d’action civique). Léandri représentait officiellement les intérêts d’Elf, Dumez et Thomson – trois groupes où les commissions dépassent parfois allègrement la centaine de millions de francs. (...)

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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyJeu 7 Fév 2013 - 8:34



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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyJeu 7 Fév 2013 - 9:13


Il y a quelque temps, Claude Moniquet parlait de l'équivalent d'une loge P2 dans d'autres pays que l'Italie (et l'Argentine), dont la Belgique. Cela pourrait expliquer de nombreuses affaires criminelles non résolues dans les dernières décennies.

Je me demande s'il développera ce qu'il sait à ce sujet ...

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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyJeu 7 Fév 2013 - 12:27

1.:c'est pas ax.Zey qui a été liberé au proces Haem&c°?
2.:il vivait avec la fille de Menin ? au BRASIL ?

3.:ancien para , premier prix ?

4.:ds la même compagnie de para avec Nitelet ?

---------------

Claude Moniquest semble avoir finalement lu et dechiffré u.V.w. >X,y,z, dans Masset .

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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyJeu 7 Fév 2013 - 12:30




http://fr.wikipedia.org/wiki/European_Strategic_Intelligence_and_Security_Center

(...)

Créé à l’initiative de Claude Moniquet, avec quatre autres associés, Genovefa Etienne, Frédéric Moser, Ingrid Morvan et Marc Borry, le centre « compte aujourd’hui (en 2007) plus de 25 personnes, chercheurs et analystes, spécialisés dans les questions touchant le terrorisme, le Proche et le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Asie, l’Amérique latine, les questions militaires etc. Outre une structure centrale à Bruxelles, l’ESISC compte aujourd’hui un bureau à Paris et un autre en Afrique du Nord »[6]. Toutefois, à la lecture des fiches de l'asbl et de la sprl sur le site de la Banque-Carrefour des Entreprises (un organisme dépendant du Ministère fédéral belge de l'économie), et des comptes annuels déposés à la Banque nationale de Belgique, repris sur le site de la Centrale des bilans, aucune de ces deux personnes morales n'est autorisée légalement à employer du personnel (rubrique "Autorisations"), et la rubrique "Rémunérations, charges sociales et pensions" est vide pour chaque exercice[1],[2]. L'ESISC aurait, selon Claude Moniquet, recours à des free-lances et des indépendants en Belgique et à l'étranger [9],[10].

Claude Moniquet, né à Bruxelles en 1958[11], de nationalité française, a été militant de l'extrême gauche révolutionnaire (dans la mouvance de la Fraction armée rouge[12]) dans les années 1970 jusqu'au début des années 1980[13]. Il fut recruté par la DGSE française dans les années 1980 alors qu'il exerçait la profession de journaliste notamment à L'Express, au Quotidien de Paris ainsi qu'à l'hebdomadaire belge Ciné Télé Revue[14],[15]. Profession qu'il conservera en guise de couverture jusqu'au début des années 2000. Lors d'une émission en radio le 9 septembre 2011, il a déclaré à ce sujet « C’était une couverture sans l’être : j’ai vraiment été journaliste pendant plusieurs années, au début de ma carrière, et puis j’ai été approché par un service de renseignement français – je suis français – qui était la DGSE. Ils m’ont proposé une collaboration assez souple, comme ils le faisaient à l’époque avec beaucoup de journalistes : je travaillais beaucoup sur l’Union soviétique et l’Europe de l’Est, et j’ai accepté. Par la suite je suis devenu contractuel et j’y suis resté durant vingt ans. »[16]. Quant aux soupçons d'une appartenance aux services de renseignements israéliens Claude Moniquet déclare « Le Mossad, c'est sans doute parce que je suis juif. Et mes écrits montrent que je suis plutôt pro-israélien », dans le portrait que dresse de lui le quotidien Le Soir, début 2006[9].

Dimitri Dombret, "Director of European Affairs" de l'ESISC, ancien directeur (2006-2008), ancien administrateur délégué rémunéré (29 mai 2008 - 6 mai 2010) de « European Friends of Israel (en) (EFI) »[17],[18],[19].

Lhoussain Azergui, journaliste indépendant et militant berbériste, "chef du projet Afrique du Nord, Proche-Orient" de l'ESISC[20].

Le secrétaire général de l'asbl ESISC est, depuis le 3 décembre 2003, un ex-confrère de Moniquet, le journaliste indépendant Frédéric Moser. Selon Claude Moniquet Moser n'exercerait plus cette fonction depuis 2008, mais cette modification n'a jamais été publiée au Moniteur belge[21].

(...)

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MessageSujet: Re: carton jaune pour De Decker   decker - carton jaune pour De Decker - Page 28 EmptyJeu 7 Fév 2013 - 12:35



http://archives.lesoir.be/des-espions-s-invitent-dans-nos-redactions_t-20111022-01MNX4.html?query=%22Des+espions+s%92invitent+dans+nos+r%E9dactions%22&firstHit=0&by=10&sort=datedesc&when=-1&queryor=%22Des+espions+s%92invitent+dans+nos+r%E9dactions%22&pos=0&all=1&nav=1


Des espions s’invitent dans nos rédactions

LALLEMAND,ALAIN

Page 20

Samedi 22 octobre 2011

Des services de renseignements recrutent dans les rédactions, tentent d’influer les contenus rédactionnels ou détournent la carte de presse. Quelle riposte ?

Il n’est pas fréquent qu’un ancien journaliste, actif dans l’un des titres majeurs du paysage médiatique belge, tombe le masque et avoue avoir été espion contractuel et rémunéré d’un grand service offensif de renseignements. La Belgique vient de le vivre avec le coming-out progressif de Claude Moniquet (ex-Ciné Télé Revue), qui après l’avoir nié, confirmera cet été avoir travaillé vingt ans pour la DGSE (1) et en parle désormais librement : « C’était une couverture sans l’être : j’ai vraiment été journaliste pendant plusieurs années, au début de ma carrière, et puis j’ai été approché par un service de renseignement français – je suis français – qui était la DGSE. Ils m’ont proposé une collaboration assez souple, comme ils le faisaient à l’époque avec beaucoup de journalistes : je travaillais beaucoup sur l’Union soviétique et l’Europe de l’Est, et j’ai accepté. Par la suite je suis devenu contractuel et j’y suis resté durant vingt ans. » (2)

Pour évident que semble aujourd’hui le cas Moniquet, rappelons qu’il n’a été révélé que par un rare concours de circonstances et aurait pu échapper au lecteur belge : « Je n’en parlais jamais, commente Claude Moniquet, je l’ai même nié, puis l’un de mes anciens chefs [à la DGSE] a publié un livre assez venimeux il y a un an, il a explosé ma couverture, et là je me suis senti en droit, non pas de dire ce que j’ai fait – la loi me l’interdit – mais de rectifier cette vérité qui est la mienne et de dire ce que j’étais. »

La pratique du « double jeu » – à la fois journaliste et espion – est moins rare qu’il n’y paraît et, parce qu’elle semble se banaliser, pose aujourd’hui un problème éthique et juridique aux rédactions les plus en vue. Exemples : début de la décennie, un journaliste ukrainien en poste au quartier-général de l’Otan nous avouait devoir arrondir ses fins de mois par du travail de renseignements. Vérification faite, aucun texte de loi belge ne s’opposait à cette duplicité, cependant que seuls les codes déontologiques de la presse allemande et russe interdisaient explicitement à leurs journalistes d’être aussi agents de renseignement.

Plus étonnant : dans un article à paraître en décembre, notre confrère flamand Kristof Clerix (MO*) rappelle que « dans les années quatre-vingt un journaliste de Jette a été utilisé pour démasquer un espion d’Allemagne de l’Est » (3). Plus question de simple collecte d’information : il s’agit ici de l’usage « de journalistes comme agents provocateurs ou agents doubles ».

Rarissime ? Changeons de décor : Kiev. A la mi-octobre, devant cinq cents journalistes d’investigation venus du monde entier – dont de nombreux confrères londoniens – Annie Machon, ex-agent du MI5 (le service de renseignement intérieur britannique), souligne une vérité glauque : des agents de renseignements et d’influence sont infiltrés dans « l’ensemble des rédactions de Fleet Street », la Mecque du journalisme londonien. Les agents d’influence sont à l’origine des journalistes qui « se sont laissés approcher, se laissent séduire par l’idée de travailler pour le renseignement et vont accepter d’être “les yeux et les oreilles” des agences sur le terrain. Genre : “Dites-nous quels sont les papiers qui s’apprêtent à être publiés et dont nous devrions avoir connaissance.” Ou : “Aidez-nous à monter une histoire que nous aimerions diffuser.” »

L’accusation n’est pas lancée à la légère : Annie Machon nous précise « qu’il existe un département au sein du MI6 (NDLR : le renseignement extérieur britannique) qui s’appelle “Information opérations” (IO) et qui sert spécifiquement à diffuser des histoires fabriquées, ainsi qu’à gérer les agents qui se trouvent dans les rédactions et qui doivent s’assurer que ces histoires passent. »

En Belgique, un cadre de la Sûreté de l’Etat a d’ailleurs reconnu fin juin que ce genre de dissémination de fausses informations via les médias belges « pour déstabiliser l’ennemi » s’était effectivement produit durant la guerre froide. (4)

Autre scénario : les agents de renseignements professionnels qui vont opter pour une couverture de journaliste et infiltrer la profession. A nouveau, le schéma n’a rien de fantasmagorique : pour le patron de la Sûreté belge Alain Winants, la profession de journaliste est en Belgique une couverture à ce point commune pour les espions étrangers qu’il n’est pas exclu que la protection particulière dont bénéficie le domicile des journalistes belges puisse être détournée (5). Les faits semblent lui donner raison puisque dans la première moitié de 2011, des journalistes ont fait l’objet à sept reprises d’enquêtes faisant appel à des méthodes particulières de recherche (6). L’indicateur est très indirect, certes, mais bien tangible : en Belgique, plusieurs journalistes intriguent nos agents.

Et des agents nationaux, infiltrés dans les médias nationaux ? Nous ne disposons d’aucun exemple récent, mais aux Pays-Bas, pas plus tard qu’en juin dernier, l’association néerlandaise des journalistes NVJ s’est plainte auprès de leur ministre de l’Intérieur Piet Hein Donner parce qu’un agent infiltré du Service général de renseignement et de sécurité (AIDV) avait opéré sous couvert d’une carte de presse pour infiltrer l’extrême gauche (7).

Par-delà les condamnations déontologiques (lire ci-dessous) faut-il interdire ce genre de « double jeu » ? C’est ce que pense l’ex-agent Annie Machon : « Il existe un conflit d’intérêts flagrant. Si vous ne l’interdisez pas, vous aurez des agents d’influence travaillant au sein des organes de presse, qui deviendront dans les faits des porte-voix très puissants pour des organisations secrètes qui n’ont pas de comptes à rendre. Agir pour un service secret et se parer des atours du journaliste indépendant, c’est un travail de propagande. (…) Le ton que le média va développer peut déboucher sur des mensonges mettant en danger la sécurité nationale. La manière dont a été gérée l’entrée en guerre en Irak en donne un bon exemple. »


(1) Claude Moniquet, Guerre secrète, Encre d’Orient, Paris, 2011.
(2) Claude Moniquet in Le Forum de midi, La Première, RTBF, 9 septembre 2011.
(3) Kristof Clerix, « Binnengluren bij de vierde macht », in Orde van de dag, Kluwer, déc. 2011.
(4) Kristof Clerix, « Mr X, former Belgian spy », in target BRUSSELS, 29 juin 2011.
(5) Le Soir, 21 janvier 2010.
(6) MO.be, 20 mai 2011.
(7) nvj.nl/nieuws/bericht/nvj-wil-opheldering-over-aivd-infiltrant/

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