Aginter Press

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https://books.google.be/books?id=4SOb5-CC_LMC&q=Labyrinth,+chiaie&dq=Labyrinth,+chiaie&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiTk8K--b_qAhVBsaQKHU3lDHAQ6AEwAHoECAMQAg

Note : les déclarations de Elio Ciolini doivent être prises avec une grande prudence.

(Extraits)





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https://www.nybooks.com/articles/1985/06/27/the-progress-of-klaus-barbie/

The Progress of Klaus Barbie
Francine du Plessix Gray
June 27, 1985 Issue

The Nazi Legacy: Klaus Barbie and the International Fascist Connection
by Magnus Linklater and Isabel Hilton and Neal Ascherson
Holt, Rinehart and Winston, 355 pp., $17.95

Klaus Barbie
by Ladislas de Hoyos, translated by Nicholas Courtin
W.H. Allen (London), 310 pp., £10.95

The Children of Izieu
edited by Serge Klarsfeld
Harry N. Abrams, 128 pp., $9.95 (paper)

https://fr.scribd.com/document/418693842/Dossier-Aginter-Presse

Sur ROBERT HENRY LEROY ("T bis") de AGINTER PRESS

L'agent portugais décrit LEROY comme un membre de la WAFFEN SS, détenu en FRANCE pour collaborationnisme de 1945 à 1955 et, en ce qui concerne son curriculum vitae qui se trouve au siège de l'"AGINTER PRESSE", en plus de la coopération avec l'O.T.A.N. déjà mentionnée, il est également fait mention de sa spécialisation dans le CONTRESPIONNAGE et dans la collecte d'informations anticommunistes.

Des actes acquis par le juge instructeur du S.I.S.Mi., tous remontant au S.I.D., il existe des versions contrastées sur la couleur politique de LEROY, définie à la fois comme de droite et pro-chinoise, symptôme de deux attitudes différentes, l'une réelle et l'autre probablement "construite" à des fins d'infiltration.

Le Soir
Le 3/02/1989 à 00:00

Stroessner, le plus vieux dictateur d'Amérique, mis au rancart au Paraguay

Arrivé au pouvoir en 1954, «réélu» l'année dernière pour un huitième mandat, le président du Paraguay, l'inamovible général Alfredo Stroessner, le dictateur le plus vieux de l'Amérique latine, vient d'être renversé par une rébellion militaire. Jeudi minuit en effet, le commandant du premier corps d'armée, le général Andres Rodriguez, a lancé ses chars et ses troupes sur le palais présidentiel. Après une forte fusillade ponctuée de tirs de mitraillettes et d'armes lourdes, le général Rodriguez a affirmé vendredi matin qu'il prenait «pour le moment» la direction du pays et annoncé que l'ex-président Alfredo Stroessner se trouvait détenu, «en parfaite santé», dans les locaux du premier corps d'armée.

(...)

Le Paraguay vivait depuis plusieurs mois dans une atmosphère de fin de règne. Agé de 76 ans, de santé chancelante, Alfredo Stroessner, descendant d'un brasseur bavarois, contrôlait de moins en moins bien les assises de son pouvoir au sein des forces armées et du parti officiel Colorado. Empressés de mieux contrôler les bénéfices d'un système fondé sur la contrebande et la kleptocratie, des groupes, des coteries, intriguaient et déplaçaient leurs pions dans la perspective de la disparition du caudillo.

(...)

Le général Andres Rodriguez, dont Alfredo Stroessner avait décidé il y a quelques jours la mise à la retraite, a été l'un des piliers de l'«Etat contrebandier». Son nom apparaît ainsi dans la fameuse affaire Ricord, qui avait défrayé la chronique au début des années septante. Joseph Ricord, l'ancien proxénète qui lors de l'occupation allemande avait travaillé pour la «Gestapo française», avait trouvé auprès du général Stroessner et... du général Andres Rodriguez de puissantes protections qui lui avaient permis d'organiser à partir d'Asuncion la fameuse French Connection du trafic de drogue. Jusqu'au coup de colère de la justice américaine.

Le Paraguay doit une bonne partie de sa notoriété internationale aux ténors de l'extrême droite et du grand banditisme qui depuis la fin de la guerre y ont trouvé un refuge provisoire ou permanent. Du bourreau d'Auschwitz, le docteur Mengele, à l'ancien patron de la prison de Saint-Gilles, Jean Bultot. Des anciens de l'O.A.S. (organisation de l'armée secrète) aux terroristes de l'Internationale noire, comme Stefano Delle Chiaie ou Joachim Finkelborm.

Le Soir
Le 22/02/1989 à 00:00

Terrorisme noir impuni en Italie

Rome, 21 février.

Stefano Delle Chiaie, considéré depuis des années comme un des cerveaux du terrorisme d'extrême-droite en Italie, a été acquitté à Catanzaro, au sixième procès du «Massacre de Piazza Fontana», l'attentat à la bombe sui avait fait, le 12 décembre 1969 à Milan, seize morts et quatre-vingt-six blessés.

Vingt ans après, donc, on n'a toujours pas puni les responsables de cet attentat spectaculaire qui devait marquer le début de la «stratégie de la tension» organisée par l'extrême-droite pour déstabiliser le pays et prendre le pouvoir.

Après les acquittements d'autres extrémistes de droite tels que Freda, Ventura ou Gianettini qui, au cours des années suivantes, avaient fortement choqué le public, c'est maintenant au tour de Massimiliano Fachini (condamné par ailleurs pour l'attentat de la gare de Bologne de 1980) et de Stefano Delle Chiaie. Un homme que la police avait pourtant recherché pendant des années avant de le retrouver au Venezuela en 1987. L'ancien chef du groupe d'extrême-droite Avanguardia Nazionale, ancien bras droit du «prince noir» Valerio Borghese (celui du coup d'Etat manqué), s'était d'abord réfugié en Espagne, où il était devenu collaborateur des services secrets de Franco, et ensuite en Amérique du Sud, gravitant toujours autour des services secrets. Delle Chiaie, «l'homme des massacres» comme on l'appelait, semblait impliqué dans divers attentats du début des années septante et était impliqué dans l'attentat de la gare de Bologne, un procès à l'issue duquel il a également été acquitté.

Les familles des victimes de Piazza Fontana sont évidemment indignées tandis que le ministère public, qui avait demandé la perpétuité pour Delle Chiaie en se basant sur divers indices et révélations de repentis qu'il avait estimés plus que suffisants, a annoncé qu'il irait en appel. De son côté, Stefano Delle Chiaie s'en est pris aux hommes politiques qui, selon lui, contrôlent mal les services secrets «présents, a-t-il affirmé, dans tous les attentats-massacres». C'est-à-dire tous les attentats de la stratégie de la tension de l'extrême-droite.

Le Soir
Le 6/12/1990 à 00:00

LA PRINCESSE IRENE SOUS LA MENACE DU GLAIVE : ATTENTAT DE MONTEJURRA LE 9 MAI 1976 JAMAIS ELUCIDE....

L'attentat meurtrier commis en 1976 contre le prince de Bourbon-Parme et son épouse Irène pourrait être l'oeuvre du réseau Gladio.

L'attentat (jamais élucidé) commis en 1976, en Espagne, contre la princesse néerlandaise Irène et son mari de l'époque, le prince Carlos Hugo de Bourbon-Parme, a-t-il été l'oeuvre de membres italiens du Gladio? Les néo-fascistes italiens Stefano Delle Chiaie et Carlo Ciccutini auraient fait partie du commando qui n'a raté sa cible que de justesse. C'est ce qui ressort des documents de l'enquête officielle consacrée au Gladio en Espagne.

La princesse Irène (qui abandonna ses droits au trône néerlandais en 1964) et son mari participaient, le 9 mai 1976, à la traditionnelle manifestation du mouvement carliste - lequel réclamait le trône espagnol pour la maison de Bourbon-Parme - à la montagne de Montejurra, dans le nord de l'Espagne. Subitement, des inconnus ouvrirent le feu avec des armes automatiques sur les quelques milliers de manifestants. Bilan: deux morts et des dizaines de blessés. Le couple princier dut son salut au fait qu'il ne se trouvait pas en tête du cortège.

La princesse néerlandaise multiplia alors des déclarations dans lesquelles elle indiquait que le commando avait joui de très hautes protections et de la coopération de hautes autorités militaires. La justice espagnole n'a jamais élucidé l'affaire. Le Premier ministre espagnol de l'époque, M. Carlos Arias, le dernier à avoir été nommé par Franco, empêcha, il est vrai, l'interrogatoire du leader présumé du groupe en l'extradant immédiatement vers l'Italie après son arrestation.

Des photos prises par des reporters de presse présents lors de la fusillade établirent clairement que plusieurs néo-fascistes italiens, parmi lesquels Delle Chiaie et Cicuttini, faisaient partie du commando. Cicuttini a été condamné à perpétuité pour complicité dans un triple meurtre commis à Peteano, tout près d'un dépôt d'armes du Gladio. Son procès (italien) a été à la base des révélations sur le Gladio. Les tentatives du juge d'instruction Felice Casson d'établir si les explosifs utilisés lors de l'attentat provenaient de ce dépôt d'armes établirent ainsi la première trace concrète du Gladio.

Cicuttini vit aujourd'hui en Espagne. Il a épousé la fille d'un général de brigade espagnol. Et puisqu'il a acquis la nationalité espagnole, Madrid refuse de l'extrader.

La presse espagnole suggère désormais qu'il en sait long sur les liens étroits entre les terroristes italiens d'extrême droite et l'armée espagnole. Le quotidien «El Pais» cite un juge italien anonyme qui déclare que Cicuttini possède également de nombreux détails sur la «sale guerre» anti-ETA. Selon des documents des services secrets italiens, les terroristes italiens d'extrême droite auraient fait partie du GAL, une organisation responsable de nombre d'attentats contre des membres (présumés) de l'ETA en Espagne et en France.

Le gouvernement espagnol nie cependant tout lien formel entre le Gladio et les services secrets espagnols. Un ancien agent du Gladio a cependant déclaré que le Glaive utilisait un camp d'entraînement des services secrets aux îles Canaries.

Les activités espagnoles des néo-fascistes italiens ne se sont pas limitées à l'attentat contre la princesse Irène et son mari. Au mois de mars 1987, Cicuttini fit aussi partie du commando qui abattit cinq avocats communistes célèbres, espérant ainsi provoquer une révolte communiste et empêcher ainsi les premières élections démocratiques en Espagne. Ciccutini a d'ailleurs avoué avoir commis des attentats anti-ETA pour le compte des services secrets espagnols.

Son camarade d'armes, Delle Chiaie, était parmi les collaborateurs de Klaus Barbie en Bolivie. Delle Chiaie est considéré comme l'un des membres du commando qui commit l'attentat de Bologne (80 morts).

La princesse Irène et son mari Carlos Hugo avaient pour leur part été mis en garde contre un éventuel attentat. Le roi Juan Carlos avait informé l'ambassadeur néerlandais que des problèmes sérieux pourraient se produire à la montagne de Montejurra. L'ambassadeur avait informé à son tour le ministre des Affaires étrangères à La Haye. Celui-ci, avait appelé le Palais royal le 30 avril, jour de l'anniversaire de la Reine, quelques jours avant la manifestation de Montejurra.

En néerlandais, voir ce qu'il y a sur Stefano Delle Chiaie dans www.delpher.nl

Par exemple :

De Volkskrant

19-02-1983

Liaisons dangereuses: Les extrêmes droites en France et en Italie (1960-1984)
Pauline Picco