WACL (World Anti Communiste League)

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https://wpu.nu/wiki/Uppslag:HI7504-00

Honorable Alan Cranston States Senate Building, Suite 112 , DC 20510

Senator Cranston: : INVESTIGATION INTO THE ASSASSINATION OF SWEDISH PRIME MINISTER OLOF PALME

Recent news reports indicate that Swedish police officials focused their investigation into the assassination of Prime Minister Olof Palme on local Swedish associates of the World Anti-Communist League (WACL).

Quoting an unnamed source close to Prime Minister Ingvar Carlsson, the newspaper Aftonbladet reports the scenario police are coming up with is that members of the WACL contacted like-minded people in Sweden with the idea of murdering Palme.

The WACL provides agents and plans, while local Swedes gave -the-spot advice and helped with the details around Palme's .

As you know, the WACL, headed by retired U.S. General Singlaub, whose members include a number of prominent senators and representatives, as well as Nazi war criminals, various stripes of U.S. ultra-rightists, and tied to rightwing terrorist organizations in Europe, Japan, and Latin America, is a powerful and well-financed organisation with close ties to the Nicaraguan Contras, Latin American death squads, the Unification Church, counterrevolutionary groups in Angola, Afghanistan, and Kampuchea.

Since Palme, a longtime peace activist and critic of the U.S. war in Southeast Asia as well as its more recent aggression in Central America, was also a founding member of Six-Nation Summit on Nuclear Disarmament and spearheaded the Five Continent Peace Initiative contained in the group's Declaration, he certainly presented a thorn in the side of the current U.S. acministration policies in a number of areas.

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World Affairs Report - Volume 17 - Page 319

California Institute of International Studies · 1986

A few days later, the Zeitung vum Letzeburger Vollek won a court victory when the suit against it by Belgian Senator José Desmarets and retired Belgian General Robert Close was dismissed. They brought suit against the newspaper because of its reporting on the Luxembourg meeting of the World Anti-Communist League which, at its Dallas meeting in 1985 had decided to try its luck in Europe. It encountered stiff opposition. The government refused to allow it to use a public hall, so the meetings were held in the Hilton Hotel. Anti-American, pro-Soviet groups, including the Greens, came from West Germany and elsewhere to stage protests. Statements in the Communist newspaper such as the charge that the league was behind the assassinations of Olof Palme and Indira Gandhi would seem to be slanderous , but the court rejected the charges. Among the villains mentioned in the article were former NATO secretary general Joseph Luns, who addressed the meeting, President Reagan, who sent greetings to the Dallas meeting, and Paraguayan dictator Stroessner, a lifetime honorary president of the league and one of its chief financial backers.

https://www.zlv.lu/

https://www.monde-diplomatique.fr/1986/04/A/39200

Avril 1986

Des millions de dollars pour les « combattants de la liberté »

La Ligue anticommuniste mondiale

Créée officiellement en 1967, la World Anti-Communist League (WACL) est née, en fait, en 1954 en Asie du Sud-Est sous l’appellation de Ligue anticommuniste des peuples d’Asie (APACL). Après la défaite des nationalistes chinois en 1949, Tchiang Kaï-chek, réfugié à Taiwan, imagine une organisation internationale destinée à lutter contre la menace que représente Pékin.

En 1954, Tchiang crée l’APACL avec le dirigeant sud-coréen Sygman Rhee et le groupe de pression prochinois déjà puissant aux Etats-Unis. L’APACL fera peu parler d’elle, excepté en 1961, quand un de ses adhérents assassine en public Asanuma, dirigeant du Parti socialiste japonais. Pendant des années, elle regroupera la presque totalité des responsables anticommunistes de la région : Thieu, au Vietnam, Lon Nol, au Cambodge, Marcos, aux Philippines, etc.

Financée et dirigée par Taiwan, mais inspirée par les Etats-Unis, l’APACL va étendre son action au reste du monde. De nombreux contacts sont pris à travers les groupes de pression ultra-conservateurs américains, en particulier l’American Security Council (ASC), représentant des milieux militaires.

Dès le début des années 60, plusieurs rapports de l’ASC feront état du besoin de mondialiser l’APACL. L’un d’eux (...)

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Il est intéressant de noter le lien entre l' APACL et l'ASC (avec notamment Lyman Lemnitzer).

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https://ia801307.us.archive.org/32/items/ContraGatePeterDaleScott/Contra-Gate_Peter-Dale-Scott.pdf



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Sur le lien entre John K. Singlaub (proche de Robert Close) et l' American Security Council :

https://dokumen.pub/revolutionaries-for-the-right-anticommunist-internationalism-and-paramilitary-warfare-in-the-cold-war-1469640732-9781469640730-o-6310664.html

Revolutionaries for the Right: Anticommunist Internationalism and Paramilitary Warfare in the Cold War

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In the summer of 1978, retired U.S. Army General John K. Singlaub, a thirty-­ year veteran of special operations, joined the American Security Council as a paid lecturer. As he traveled the country, he spoke to conservative groups about the need for a renewed anticommunist offensive, both at home and abroad. He told audiences that liberals in Congress had gutted the United States’ clandestine forces by organizing new intelligence oversight committees and passing new laws forbidding U.S. covert operations.

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Dans le American Security Council, on retrouvait aussi Clare Boothe Luce :

https://findingaids.loc.gov/exist_collections/ead3pdf/mss/2003/ms003044.pdf

Old Nazis, the New Right, and the Republican Party
Russ Bellant




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The Feathers of Condor: Transnational State Terrorism, Exiles and Civilian ...
Fernando López

Revolutionaries for the Right: Anticommunist Internationalism and ...
Kyle Burk

Soldier of Fortune - January 1979

https://archive.org/details/SoFjune1979Ocr_201807/SoF%201979-01-ocr/page/n29/mode/2up








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Plus de 2 000 pages et en brésilien...

https://repositorio.pucsp.br/bitstream/handle/26515/1/Rodolfo%20Costa%20Machado.pdf

Machado, Rodolfo Costa.
Por dentro da Liga Mundial Anticomunista – gênese e gestão da WACL: filonazistas, contrarrevolução asiática e o protótipo latinoamericano da Operação Condor (1943-1976)
São Paulo: [s.n.], 2022.
2188p.

(traduction du résumé)

La présente thèse étudie la structure et l'idéologie de la Ligue mondiale anticommuniste (WACL), mais avant d'analyser sa création en 1966 en Corée du Sud et son évolution ultérieure, elle se penche sur les origines lointaines de cette "Internationale anticommuniste" de la guerre froide.

Dans un premier temps, l'ouvrage reconstruit la genèse historique et le profil idéologique des organisations qui ont structuré la WACL par la suite : l'Anti-Bolshevik Bloc of Nations (ABN), une escouade d'anciens collaborateurs nazis d'Europe de l'Est (re)créée en 1946 par les services secrets britanniques (MI6) ; l'Asian Peoples Anti-Communist League (APACL), née en 1954 comme un "fruit mûr" de la contre-révolution capitaliste en Asie du Sud-Est ; la Confédération interaméricaine de défense du continent (CIDC), première alliance d'extrême droite latino-américaine créée en 1954 dans le cadre de l'opération PBSUCCESS, guidée par les États-Unis et la Central Intelligence Agency (CIA), dans le but de légitimer au niveau régional le coup d'État "made in USA" contre le président guatémaltèque Jacobo Arbenz ; et le Comité international pour l'information et l'action sociale (CIAS), un groupe de réflexion créé en 1956 par d'anciens nazis allemands.

Il analyse comment une tentative de création de la WACL a eu lieu au Mexique à partir de l'interaction entre ces quatre organisations, en 1958, et démontre comment cette initiative d'organisation de l'internationalisme anticommuniste de la guerre froide s'est consolidée en Corée du Sud à partir de 1966. En reconstruisant le cycle asiatique des conférences de la WACL (1967 à 1971), il observe la "rotation" de la Ligue vers les Amériques, sous la pression de la visite de Richard Nixon à Pékin et de la détente entre les États-Unis et la République populaire de Chine, qui sera catastrophique pour le Taïwan de Chiang Kai-shek, le centre d'origine de la WACL. Pour en revenir au "spin" vers le continent américain, il s'agit de la création en 1972, au Mexique, de la Confederacion Anticomunista Latinoamericana (CAL), la branche régionale de la WACL en Amérique latine.

En analysant les congrès publics et secrets de la CAL au Mexique (1972), au Paraguay (1973) et au Brésil (1974), ainsi que les conférences de la WACL aux États-Unis (1974) et au Brésil (1975), la thèse met en évidence les liens répressifs entre le complexe WACL/CAL en Amérique du Sud et l'opération Condor (1975), un pacte entre les forces armées régionales visant à surveiller et à réprimer les "subversifs" et les "ennemis internes" des dictatures de sécurité nationale. Il se concentre sur la Société d'études politiques, économiques et sociales (SEPES), le "chapitre" brésilien de la WACL/CAL qui servait de lien "privé" avec les "Condors" et fonctionnait comme une "entité fantôme" contrôlée par le Service national d'information (SNI) de la dictature brésilienne.

D'un point de vue méthodologique, ces réseaux anticommunistes transnationaux ont été reconstitués dans leur concrétude et leur manière d'être à partir de l'analyse de leur genèse historico-idéologique, de leur structure immanente et du rôle qu'ils ont joué dans les luttes des classes politiques et sociales. Outre l'historiographie spécialisée, cette thèse s'appuie sur une myriade de sources historiques, comme les fonds documentaires de la CIA, du SNI et de la police politique "stroniste" - les Archivos del Terror du Paraguay - et les revues de l'ABN, de l'APACL et de la WACL, ainsi que les mémoires des congrès du CIDC et certains documents de la Hoover Institution.

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Page 1736 et note 723 :

(traduction)

Le nouveau président brésilien de la WYACL a remplacé le Guatémaltèque Fernando Ibarra, conseiller de droite de Mario Sandoval Alarcon, vice-président (et chef de l'escadron de la mort) du Guatemala. Ibarra, qui se targuait d'être l'agent de liaison du "puissant patron" guatémaltèque du Movimiento Libertador Nacional (MLN), a participé au troisième congrès de la CAL-Secreta qui s'est tenu en 1974 au sein de l'École nationale de renseignement (EsNI). Durant son mandat de président de la WYACL, Ibarra a travaillé avec le secrétaire général mexicain Javier Aguilar, membre du groupe de jeunes FEMACO/CAL (723).
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(723) Un rapport du Secrétaire général de la WYACL présenté au Conseil exécutif de la VIe Conférence de la Ligue de la Jeunesse à Rio de Janeiro, se référant à la période de la présidence de Fernando Ibarra Escamilla (1974-75), indique que les pays suivants ont été acceptés en tant que "Chapitres nationaux" de la WYACL : Arabie Saoudite ; Autriche ; Arbeitergemeinschaft Deutcher Antikommunist (Horst Ludwig) ; Sri Lanka ; Ceylan (Nanthiri Peruman Sundaram) ; Association de la jeunesse bolivarienne de Colombie (Carlos Albornoz Guerrero) ; Ligue britannique pour la liberté européenne (Caroline Hicks) ; Liban (Mona Chamie) ; The National Forum Youth of South Africa (Rory White) ; The Council of American Affairs (John Carbaug) ; Belgique (Francis Dossogne) ; Équateur (Manuel Alfonso Reyes) ; Egyptian Student Union (Mohamed Esmat Nasr El Shiek) ; Haïti (Jean Edward Bourand Woel) ; Jordanian University Students Association (Jaddan Abassi Mansour) ; l'Alliance populaire de la jeunesse anticommuniste du Mexique (Alvaro Razura) ; la Palestine (Suhil Atlaboni) ; la Fédération des étudiants syriens (Mandouh Fawzi) ; Trinidad Tobago (Licorish Akow Kenrick) ; la Turquie (Mehmet Sipahi Karagoz) ; et le Venezuela (Juan Antonio D'Abreu Alfonso) (HOOVER : HX11.W653.R47.1975F). Toujours sous la direction d'Ibarra, le Fondo Editorial Latinoamericano-FONEL (Arturo Ramirez), le groupe FEMACO/CAL tecos, le Croatian Liberation Movement (HOP) du Venezuela et l'African News Agency du Liban sont acceptés en tant qu'organisations internationales au sein de la WYACL (HOOVER : HX11.W653.R47.1975F, pp. 5-6).

(traduction d'un autre extrait de la thèse)

Plus récemment, Kyle Burke a publié une étude qui, bien qu'elle se concentre sur le rôle d'un général de réserve américain, John K. Singlaub, dans l'organisation de guérillas anticommunistes au Nicaragua, en Afrique et en Asie via la WACL dans les années 1980, contribue fortement à délimiter les liens entre le complexe WACL/CAL et l'opération Condor. Dans son ouvrage Revolutionaries for the right : anticommunist internationalism and paramilitary warfare in the Cold War (2018), le journaliste et historien américain Burke affirme que " à bien des égards, CAL était la face publique du programme confidentiel Condor " (BURKE, 2018 : 72, je souligne). Se référant au deuxième congrès de CAL-Pública à Rio de Janeiro, Burke note qu'"en janvier 1974, CAL avait facilité les connexions entre les chefs militaires et policiers et les civils de droite dans plusieurs pays clés d'Amérique latine" (BURKE, 2018 : 68). Se référant à la VIIe conférence de la WACL qui s'est tenue en avril aux États-Unis, Burke poursuit : " Quelques mois plus tard, lors de la conférence de la WACL de 1974 à Washington, les membres de la CAL et leurs alliés des forces militaires et policières du Chili, de l'Argentine et du Paraguay ont tenu une autre réunion secrète. Derrière des portes closes, ils se sont engagés à échanger des informations sur le renseignement et, à terme, à collaborer à des opérations de contre-insurrection. C'est ainsi qu'est né le programme transnational d'échange de renseignements, de torture, de disparitions et d'assassinats connu sous le nom d'Opération Condor " (BURKE, 2018 : 68, italiques ajoutés).

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https://www.wilsoncenter.org/publication/warming-cooling-war-introductory-guide-the-cias-and-other-globally-operating-anti




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De moord op Lahaut
Rudi van Doorslaer, Etienne Verhoeyen
(2010)

De Roover werd als Belgische afgevaardigde bij de WACL opgevolgd door Paul Vankerkhoven, die onder meer ondervoorzitter is geweest van de CEPIC

(traduction)

Paul Vankerkhoven, qui a notamment été vice-président du CEPIC, a succédé à M. De Roover en tant que délégué belge à la WACL.

https://www.monde-diplomatique.fr/1986/04/A/39200

Des millions de dollars pour les « combattants de la liberté »

La Ligue anticommuniste mondiale

Avril 1986, page 4

Créée officiellement en 1967, la World Anti-Communist League (WACL) est née, en fait, en 1954 en Asie du Sud-Est sous l’appellation de Ligue anticommuniste des peuples d’Asie (APACL). Après la défaite des nationalistes chinois en 1949, Tchiang Kaï-chek, réfugié à Taiwan, imagine une organisation internationale destinée à lutter contre la menace que représente Pékin.

En 1954, Tchiang crée l’APACL avec le dirigeant sud-coréen Sygman Rhee et le groupe de pression prochinois déjà puissant aux Etats-Unis. L’APACL fera peu parler d’elle, excepté en 1961, quand un de ses adhérents assassine en public Asanuma, dirigeant du Parti socialiste japonais. Pendant des années, elle regroupera la presque totalité des responsables anticommunistes de la région : Thieu, au Vietnam, Lon Nol, au Cambodge, Marcos, aux Philippines, etc.

Financée et dirigée par Taiwan, mais inspirée par les Etats-Unis, l’APACL va étendre son action au reste du monde. De nombreux contacts sont pris à travers les groupes de pression ultra-conservateurs américains, en particulier l’American Security Council (ASC), représentant des milieux militaires.

Dès le début des années 60, plusieurs rapports de l’ASC feront état du besoin de mondialiser l’APACL. L’un d’eux est rédigé par Mme Suzanne Labim, future déléguée de la France à la WACL. En 1960 et 1962, des militants anticommunistes venus de toutes les parties du monde organisent deux conférences sur la « guerre politique des Soviets ».

Dans le même temps, les services secrets américains transfèrent en Asie du Sud-Est les activités de certains de leurs agents émigrés de l’Est et, pour beaucoup, largement compromis avec les nazis. Leur organisation s’appelle le Bloc antibolchevique des nations (ABN). Des contacts sont pris avec l’APACL ; ils aboutissent à la création en 1967, à Taiwan, de la Ligue anticommuniste mondiale.

Plusieurs problèmes vont se poser au mouvement. Les sections latino-américaines, échappant au contrôle réel de la direction, sont l’expression des dictatures locales et des pires éléments d’extrême droite. C’est à une conférence de la CAL (la section régionale de la WACL) qu’a été approuvé le « plan Banzer » visant à l’élimination physique des prêtres progressistes en Amérique latine. Presque tous les dictateurs latino-américains seront membres à un moment ou un autre de la CAL : Stroessner, Pinochet, Somoza, Banzer, etc.

En Europe, également, des tensions opposent plusieurs factions pendant huit ans. D’un côté, les anticommunistes conservateurs ; de l’autre, les néofascistes introduits dans la WACL avec la complicité des gens de l’ABN.

Ce sont les Américains qui vont reprendre en main l’organisation, l’épurer jusqu’en 1983 et en faire un instrument direct des groupes de pression ultraconservateurs d’outre-Atlantique. L’artisan de cette reprise en main est le général John Singlaub, membre de l’American Security Council, limogé par le président Carter pour divergences d’opinion. Le général Singlaub a été chef d’antenne de la CIA en Corée, puis chef des célèbres « bérets verts » au Vietnam.

M. Singlaub et la WACL sont les piliers de l’opération privée menée par les ultraconservateurs en faveur des guérillas anticommunistes. En fait, on soupçonne M. Singlaub d’avoir pris le contrôle de la WACL dans ce seul but. L’organisation regroupe aujourd’hui des représentants de la presque totalité des pays du monde non communiste. Elle organise chaque année un congrès sur un continent différent. Mais, signe des temps, et pour la première fois, ce congrès s’est tenu deux années de suite, en 1984 et 1985, aux Etats-Unis.

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https://www.monde-diplomatique.fr/1986/04/A/39201

Les artisans de l’"aide humanitaire"

Avril 1986, page 4

Le réseau d’aide privée, composé de prédicateurs de télévision, d’anciens militaires ou de membres de la « communauté du renseignement », a été organisé grâce à un effort constant et élaboré de « lobbying » — (pressions politiques).

Au centre de ce réseau, la WACL, dont le président, M. John Singlaub, assure avoir envoyé à la « contra » de 20 à 30 millions de dollars.

L’instigateur apparent de cette affaire est le lieutenant-colonel Oliver North, conseiller du président Reagan, adjoint de M. Robert MacFarlane, à l’époque où ce dernier était membre du Conseil national de sécurité. Il a participé à un groupe de travail sur le Nicaragua ("Inter-Agency Group") avec le général Paul Gorman, le secrétaire d’Etat adjoint Thomas Enders et M. Duane Claridge, chef de la division des opérations de la CIA en Amérique latine (aujourd’hui affecté en Europe).

MM. Singlaub et North ont apparemment été en liaison constante pendant la durée de l’opération. Le réseau comprend un grand nombre d’organisations, parmi lesquelles :

• Coalition for Peace through Strength, qui regroupe plus de cent cinquante organisations ultraconservatrices dont l’American Security Council ;

• Civilian Military Assistance, association de mercenaires au service de la WACL et de la FDN, dirigée de l’Alabama par M. Tom Posey ;

•  Soldier of Fortune, magazine pour mercenaires dont les responsables se chargent de l’entraînement de groupes de guérillas anticommunistes en Amérique centrale, et dirigé par M. Robert Brown, ancien membre des Forces spéciales ;

• Air Commando Association, basé en Floride, qui regroupe plus de mille cinq cents anciens membres de l’armée de terre, de la marine et des « marines » ; cette organisation participe, sous la direction du général Harry Aderholt, à un « effort humanitaire en soutien à la politique du président Reagan en Amérique latine » ;

• Nicaraguayan Refugee Fund, associé à la FDN, créé par deux amis du président Reagan, M. Joseph Coors, de la Heritage Foundation, et un magnat de la finance, M. J. Peter Grace ;

• Refugee Relief International qui organise aussi l’aide humanitaire en Amérique centrale pour le compte de Soldier of Fortune. Au conseil d’administration figurent MM. Singlaub et Aderholt ;

• Operation Blessing, initiative de CBN (Christian Broadcasting Network) le principal réseau fondamentaliste religieux des Etats-Unis, dirigé par M. Pat Robertson. Plus de 25 millions de dollars ont été distribués par CBN au cours du premier semestre de 1985 à divers groupes liés aux « contras ».

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https://www.monde-diplomatique.fr/1986/04/ABRAMOVICI/39176

Le 28 janvier, à Washington, M. Jonas Savimbi, chef de l’Union pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA), mouvement de guérilla anticommuniste angolais, était reçu en héros par les milieux conservateurs américains. Cette visite, hautement symbolique, marque une date. L’arrivée triomphale dans la capitale américaine du plus célèbre des « combattants de la liberté » constitue, en effet, le dernier épisode d’une lutte qui oppose la Maison Blanche et le Congrès. L’enjeu de ce conflit, c’est l’aide matérielle et financière aux mouvements de guérilla anticommunistes, hostiles à l’Union soviétique et à ses alliés. En opposition avec une doctrine interventionniste développée par la Maison Blanche depuis l’élection de M. Reagan en 1980, le Congrès — atteint, sans doute, par le « syndrome vietnamien », et déjà passablement échaudé par l’intervention militaire à la Grenade en 1983 — refuse tout engagement nouveau des Etats-Unis hors de leurs frontières. L’exemple le plus typique est son attitude envers la « contra », qui lutte contre le régime de Managua. En octobre 1984, malgré les demandes pressantes de M. Ronald Reagan, le Congrès coupe son aide financière aux guérillas anticommunistes du Nicaragua. Pendant huit mois, la situation semblera bloquée jusqu’à un vote contraire, conséquence apparente de la visite maladroite effectuée à Moscou par le président nicaraguayen, M. Daniel Ortega. En mars 1986, le Sénat accorde les crédits demandés par la Maison Blanche. Le Congrès a constamment donné des gages à la Maison Blanche, d’abord sur les guérillas du Nicaragua, puis d’Angola, enfin du Cambodge. Pour en arriver là, les milieux conservateurs proches du président Reagan avaient imaginé un plan mis en application en 1984 et 1985, mais décidé, en fait, en 1982. Il s’agissait de développer massivement l’aide financière et matérielle privée sur le terrain et de renforcer les pressions sur le Congrès.

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https://www.monde-diplomatique.fr/1983/08/A/37518

Du pogrome au combat pour la liberté

Août 1983, page 24

Dans Hommes et Liberté, journal de la Ligue des droits de l’homme (avril 1983), Pierre Abramovici évoque les liens existant aujourd’hui encore entre d’anciens collaborateurs des nazis et certaines organisations d’extrême droite, telle l’Union pour la liberté, affiliée à la Ligue anticommuniste mondiale (WACL) et dont la présidente est Mme Suzanne Labin. La Ligue anticommuniste mondiale repose, selon l’auteur, sur deux organisations de base, la Ligue anticommuniste des peuples d’Asie (APACL) et le Bloc antibolchevique des nations (A.B.N.). Yaroslav Steszko a été l’un des fondateurs de l’A.B.N.

Cet homme, émigré de l’Est, est l’ancien président de l’éphémère République libre de l’Ukraine fondée à Lvov le 30 juin 1941, sur les talons de l’armée allemande. Des témoignages font état de pogromes commis par les hommes de Steszko dès le lendemain de cette fondation. Reconnaissables à leur brassard bleu, ces miliciens appartiennent à la Légion ukrainienne fondée par l’Abwehr, les services de renseignement de l’armée allemande, dirigée par l’amiral Canaris.

Pourtant, quelque temps plus tard, le « gouvernement provisoire » est dissous et ses membres arrêtés. Apparemment, les Allemands se débarrassent de leurs alliés.

Le 14 octobre 1942, l’UPA (Armée de résistance ukrainienne) est officiellement créée. Pour l’histoire, Steszko et ses hommes résistent à l’occupant. En fait, l’UPA n’existe que grâce aux Allemands. Jusqu’en 1944, en Pologne, par exemple, elle commettra des atrocités sur les traces des S.S.

Ce tour de passe-passe qui transforme des nazis en résistants est l’œuvre du général Gehlen, adjoint de Canaris et futur chef du B.N.D., les services de renseignement de la R.F.A.

A la Libération, les Ukrainiens passent à l’Ouest et réclament le statut de réfugiés politiques. Très vite utilisés par le B.N.D. et la C.I.A., ils vont être le fer de lance d’une future armée de libération des pays de l’Est. Après quelques années de guérilla, l’échec est patent : le glacis soviétique résiste.

Rejetés dans l’activisme clandestin en raison de leur trop compromettant passé pronazi, les nationalistes ukrainiens se regroupent avec quelques autres, dans le cadre d’une internationale « dure », l’A.B.N. Trop marqués à l’Ouest, ils se tournent vers l’Asie. Le 30 juin 1967 se crée à Munich (siège central de l’émigration « droitiste » de l’Est) l’E.F.C. (Conseil européen pour la liberté) et, le 25 septembre de la même année, la WACL à Taipeh, en commun avec les fascistes asiatiques de l’APACL.

https://www.monde-diplomatique.fr/2001/05/ABRAMOVICI/1729

Retour sur un terrorisme d’Etat béni par les Etats-Unis

« Opération Condor », cauchemar de l’Amérique latine

Mai 2001, pages 24 et 25

(...)

Parallèlement, ordre est donné de mettre en place un réseau en Europe. Celui-ci s’articule autour de terroristes d’extrême droite italiens. Ne pouvant éliminer Carlos Altamirano — qui vit en République fédérale allemande sous escorte armée -, ces exécutants s’en prennent à M. Bernardo Leighton, ancien vice-président du Chili et l’un des fondateurs du Parti démocrate-chrétien. Le 6 octobre 1975, M. Leighton et son épouse sont attaqués à Rome par un commando fasciste. Ils s’en tirent, mais Mme Leighton reste paralysée à vie. Malgré cet échec, le général Pinochet rencontre le chef des commandos italiens, un certain Stefano Delle Chiaie, qui accepte de rester à la disposition des Chiliens.

(...)

https://www.monde-diplomatique.fr/1987/05/BRIE/39996

L’art de la désinformation

Croisade pour une police des idées

Mai 1987, pages 20 et 21

Un extraordinaire conglomérat de forces hétéroclites, commode paravent des éléments les plus réactionnaires en lutte contre tout ce qui menace leurs privilèges.

(...)

Tout d’abord, les « boîtes à penser » et instituts de sécurité géo-politiques. Ils mettent en forme les thèmes mobilisateurs du combat contre le communisme — en réalité contre toutes les forces progressistes. Ils les diffusent à travers colloques, congrès, conférences, auprès d’un public sélectionné de responsables politiques, administratifs, syndicaux, d’intellectuels et de journalistes, d’hommes d’affaires, de militaires et de policiers que l’on s’emploie à utiliser comme agents d’influence ou à engager dans des comités de lutte ou de résistance, à signer appels et pétitions. Ils disposent de moyens considérables et sont tous liés les uns aux autres.

Les plus connus sont la Ligue anticommuniste mondiale (WACL), l’American Security Council, la Heritage Foundation, le Council of Americans Affairs, le National Security Information Center, le Foreign Affairs Research Institute, le Center for Strategic and International Studies, High Frontier, l’Institute of Studies of Conflicts, le Centre européen de documentation internationale, l’Institut international de géopolitique (10). Ces organismes sont tous anticommunistes et antisoviétiques, ultra-conservateurs, partisans du surarmement et de la « guerre des étoiles ». Ils apportent généralement un soutien actif aux régimes extrémistes d’Afrique du Sud ou du Chili, aux mouvements contre-révolutionnaires, abritent parfois et protègent milices contre-terroristes et escadrons de la mort, n’hésitent pas à utiliser groupements fascistes et néo-nazis. Financés par de grandes entreprises, des milliardaires ultras, les services secrets, truffés d’anciens agents et militaires des services de renseignement et de sécurité, ils participent tous à la campagne contre la désinformation.

Ainsi par exemple la Ligue anticommuniste mondiale (WACL), avec ses délégations sur tous les continents : AFACL en Asie, MESC au Moyen-Orient, CAL en Amérique latine, NARWACL en Amérique du Nord, EUROWACL en Europe ; animée successivement par un néo-nazi, M. Robert Pearson, un général belge ancien stratège de l’OTAN, M. Robert Close, un général américain anciennement chargé des opérations spéciales de la CIA dans le Sud-Est asiatique, M. John K. Singlaub. Impliqué dans l’« Irangate », celui-ci dirige par ailleurs l’American Security Council, la Coalition pour la paix par la force, Western Goals (un institut fondé par M. Larry Mac Donald, leader de la John Birch Society, décédé dans l’avion coréen abattu par les Soviétiques). Il participe aussi au Bloc des nations antibolcheviques, à High Frontier aux côtés du général Richardson III, lui-même membre de l’institut de Mme Marie-France Garaud, etc.

(...)

(10) Dirigé par Mme Marie-France Garaud et où se retrouvent des représentants des « boîtes à penser » américaines.