André Delhamende

André Delhamende est cité dans un article italien sur un trafic d'armes.

Il s'agit du procès "Jenstar" à Savona. Voir La Stampa, édition de la province de Savona, 23/03/1989 p.III.

La procureure était la juge Tiziana Parenti, qui s'est ensuite engagée dans Forza Italia de Silvio Berlusconi.





On retrouve cette affaire dans "Le Soir" (28/03/1989) mais André Delhamende n'est pas cité ...

https://www.lesoir.be/art/le-trafic-d-armes_t-19890328-Z01H4X.html

Publié le 28/03/1989 à 00:00

Le trafic d'armes commençait à Charleroi

Un mois à peine après leur arrestation à Savone, deux Carolorégiens ont été condamnés à douze et huit ans de prison par la justice italienne pour avoir participé à un trafic d'armes destinées, selon certaines versions, à l'Erythrée (nord de l'Ethiopie), selon d'autres, à des factions rebelles colombiennes et boliviennes.

Le centre de gravité de cette ténébreuse affaire se situe à proximité des pistes de l'aéroport de Charleroi-Gosselies, dans des locaux où s'est installée une société d'import-export, «Impex Trading». Son responsable: Patrice Raulier, 32 ans, de Fleurus.

L'an dernier, il rencontre un homme d'affaires italien, Gian-Marco Panu, lequel souhaiterait acquérir un stock d'armes. Patrice Raulier se met en rapport avec la FN de Herstal. La société liégeoise décline ce marché: un conflit se déroule sur le sol du pays de destination renseigné qui, de ce fait, se trouve sur la «liste noire» des acheteurs prohibés.

Raulier se tourne alors vers la Tchécoslovaquie et - via l'attaché commercial de l'ambassade à Bruxelles - entre en contact avec la firme tchèque «Merkuria». L'opération est conclue. C'est la société «Eudasco», établie à Vaduz au Liechtenstein, qui avance les fonds à «Impex Trading», soit quelque soixante millions de francs. La livraison des armes doit se faire à Hambourg, en Allemagne fédérale.

Pièces détachées pour automobiles...

Mais «Eudasco» souhaite obtenir des garanties bancaires pour s'engager dans l'affaire. On lui délivre un document international appelé «crédit documentaire irrévocable» qui permettra, une fois les armes acheminées en Italie, de percevoir 330 millions auprès de la «Banca populare di Novarra». Toutefois, ce document ne peut se rédiger qu'à la condition de mentionner une autre cargaison que celle des armes. Ce seront des pièces détachées pour automobiles qui serviront de couverture à la transaction...

A Hambourg, un cargo battant pavillon danois, le «Jenstar», embarque le matériel, c'est-à-dire 5.000 caisses contenant des pistolets automatiques, des fusils mitrailleurs, des munitions, soit 170 tonnes de pièces.

Les choses se gâtent dans le port de Savone, en Italie. Raulier, son employé, André Frédrix - il est originaire de Thy-le-Château -, ainsi qu'une dizaine de membres de l'équipage sont arrêtés. Quelqu'un a vendu la... mèche: c'est l'homme d'affaires italien Gian-Marco Panu qui, en réalité, n'est rien d'autre qu'un carabinier chargé d'infiltrer les milieux internationaux du trafic d'armes.

Provocation policière ?

Saisie de l'affaire, la justice italienne s'émeut: le procureur de la République dira qu'il ignorait tout de cette souricière tendue par «son» intrépide carabinier. Dans la foulée, il désavouera encore Mme Tiziana Parenti, juge d'instruction, qui aurait fermé les yeux sur ces agissements.

Les avocats des prévenus demanderont, avant que s'ouvre le procès, que le carabinier et le juge d'instruction soient poursuivis pour provocation policière. Ce qui, finalement, ne sera pas retenu.

Selon la procédure italienne, au procès l'accusation est soutenue pour le juge qui a conduit l'instruction de l'affaire. Mme Parenti se mue donc en procureur: elle réclamera 15 ans de prison pour Raulier et 12 pour son employé.

Finalement, ils écoperont de 12 et 8 ans, alors qu'un troisième Belge, Marc Luyckx, qui avait loué le navire, prendra 3 ans. Le capitaine danois, Joseph Andersen, est, lui, condamné à 4 ans.

Vendredi, aussitôt ce jugement connu, l'avocat carolorégien de Raulier et Frédrix a interjeté appel. Selon toute probabilité, le second procès s'ouvrira en juin.

André Delhamende n'est pas cité non plus dans l'article suivant :  

https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1989/06/15/santuari-del-traffico-armi-nel.html

I 'SANTUARI' DEL TRAFFICO D' ARMI NEL MIRINO DELLA CRIMINALPOL

1989 > 06 > 15

(traduction)

LES « SANCTUAIRES » DU TRAFIC D’ARMES DANS LA LIGNE DE MIRE DE CRIMINALPOL

SAVONA   La piste du trafic d’armes découverte par les carabiniers de la Section anti-criminalité de Gênes et bloquée en février dernier dans le port de Savone (tonnes d’armes, de mitrailleuses et d’explosifs de fabrication tchécoslovaque saisis), a conduit les enquêteurs dans les sanctuaires du commerce clandestin international, découvrant des personnages et des aspects de ces trafics qui promettent des implications sensationnelles.

En fait, le juge d’instruction de Savone Emilio Gatti a émis un mandat d’arrêt international contre cinq personnes. Cependant, il sera difficile de le réaliser, même si Criminalpol a été mobilisé avec les services secrets de diverses nations. Les cinq personnes qui sont maintenant recherchées pour violation des lois sur le commerce des armes font partie d’un complexe mystérieux international déjà esquissé après les premières arrestations à Savone.

Puis l’organisateur belge du trafic, Patrice Raulier, son associé André Fredrix (ils étaient les propriétaires de la société de couverture Import trading), Marc Luyckx, propriétaire de la compagnie maritime qui a affrété le navire danois Jenstar pour le transport de la cargaison d’armes, et l’intermédiaire italien Vito Manferdino se sont retrouvés en prison. Ils ont tous été jugés et condamnés.

Les récents développements de l’enquête sont dus à l’infiltration d’un sous-officier des Carabinieri, qui a prétendu être intéressé par l’achat d’armes. Il a ainsi pu participer à un sommet à Milan le 5 décembre, ce qui lui a permis de se rendre au dôme de l’organisation, très puissant et ramifié en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient.

Le leader incontesté est Jean Claude Paquet, 45 ans, de Charleroi, propriétaire d’Eudasco, une société fantôme basée à Vaduz, au Liechtenstein, créée pour créditer les banques luxembourgeoises de la légitimité du trafic, faire passer en contrebande des pièces mécaniques au lieu d’armes, et offrir des garanties pour les paiements nécessaires par le biais d’une double documentation. Paquet a longtemps été la principale "primevère rouge" des marchands d’armes européens, et il est dirigé par une douzaine de sociétés écrans, utilisées pour diversifier les opérations de couverture et cacher le produit du trafic. La police belge le recherche depuis un certain temps, mais à ses adresses connues, elle ne l’a jamais trouvé : entre autres, un fabuleux château à Han Sur Heure et un autre à Charleroi, niché dans un parc de dix hectares. Paquet organisa également avec Raulier l’expédition bloquée à Savone, officiellement destinée au gouvernement colombien et habilement pilotée en Italie.

Le deuxième homme clé est Kurt Kraemer, 44 ans, d’origine allemande. Il avait aussi son quartier général à Charleroi, mais ses terminaux étaient les pays de l’Est. Un agent secret est-allemand, en contact avec la Tchécoslovaquie Merkuria, qui vendait le chargement d’armes, a participé directement à la négociation, indiquant clairement que ce n’était certainement pas le premier et que ce ne serait pas le dernier. Grand, fin, imperméable à l’eau avec un revers surélevé, il s’est également présenté à Milan. Il est connu comme un petit gars à court terme. À ceux qui soulignent ses vêtements légèrement débraillés, il répond laconiquement: Chez nous, les vêtements de luxe sont très chers. Avec son oui, des armes tchécoslovaques ont été vendues et d’autres, bulgares et est-allemandes, ont été contractées.

Avec lui, Paquet et Raulier, il y avait aussi le troisième homme-leader du groupe, Wolfgang Zenon Sievert, 27 ans, d’origine israélienne (il est né à Haïfa). Ancien pilote de la RAF allemande, il est devenu un chef mercenaire incontesté, un point de passage obligatoire pour les livraisons d’armes, notamment en Afrique : vers l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Angola avant tout. Il a également campé en Belgique, où il est PDG du Casino Dinant à Charleroi, mais il est toujours dans le monde entier pour placer les marchandises. Sievert à la réunion milanaise était plus une langue lâche. Il a expliqué quels sont ses tarifs pour les guerres mercenaires (50 000 $ par semaine) et ceux pour un instructeur (3 000 $ par semaine). Il s’intéressait particulièrement, à l’époque, aux fusils de chasse. Il a montré qu’il connaissait très bien Milan et a clairement indiqué qu’il n’avait pas trop de problèmes: j’ai le dos couvert, il a dit en substance que je suis capable de faire voyager des armes même avec des bagages diplomatiques, parce que j’ai de bonnes entrées dans ces environnements. Pour mieux expliquer le pouvoir de l’organisation, il a abandonné le discours sur un ingénieur qui avait été à son service mais qui avait commencé à trop parler: quelqu’un lui a tiré dessus et est mort. Les contrôles à la police belge ont tout confirmé.

Les deux autres recherchés sont Costant et Andreas van den Njden, 59 et 34 ans, père et fils, également de Charleroi, deux grands médiateurs de l’organisation qui ont trié les métiers en fonction des clients. En plus des 12 000 pièces bloquées à Savone, ils avaient contracté la vente de 10 000 autres pièces (fusils, mitrailleuses, également fournis à l’OTAN, explosifs, bazookas, grenades et 500 000 balles).

par PIERO VALENTINO

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A noter que, dans l'article de La Stampa, on citait un certain Di Luciano aux côtés de André Delhamende :  



Il faut faire attention aux homonymes mais cela fait penser aux frères Di Luciano de Forchies la Marche :

https://www.lesoir.be/art/justice-des-millions-d-euros-fraudes-deux_t-20100326-00UUX9.html

Des millions d’euros fraudés - Deux châteaux à confisquer

Publié le 26/03/2010 à 00:00

(...)

En novembre 2003, 250 policiers équipés d’un hélicoptère et d’un sonar perquisitionnaient le château de Forchies-la-Marche. La juge Baeckeland s’intéressait en effet au train de vie suspect des châtelains, les frères Di Luciano. Lors de cette descente, les forces de l’ordre avaient découvert un stock d’armes et d’explosifs, ce qui a déjà fait l’objet d’un procès en correctionnelle. Mais c’est l’aspect pécuniaire de cette affaire qui est aujourd’hui examiné par le tribunal correctionnel de Charleroi. Le parquet s’est attaché à démontrer les transferts d’argent douteux entre la Belgique, la Suisse, le Luxembourg ou encore Monaco, pour aboutir le plus souvent sur les comptes bancaires des enfants de Sébastiano Di Luciano ou de Philippe Melchior. Le châtelain, qui déclarait 650 euros de revenus par mois, roulait pourtant en Bentley, Ferrari 348, Porsche 911 ou BMW 745. L’intéressé nie formellement ce train de vie de nabab, déclarant que son fils serait le seul détenteur des châteaux de Hourpes et de Forchies-la-Marche.

(...)

https://pnws.be/koningin-paola-dr-naam-komt-verdacht-vaak-voor-in-dossier-bende-van-nijvel/




(traduction)

Le nom de la reine Paola apparaît de manière suspecte dans le dossier des tueurs du Brabant

18 juin 2020

Il semblerait que certains membres de la famille royale en sachent secrètement plus.

Dans la première moitié des années 1980, les tueurs du Brabant ont semé la mort et la destruction en Belgique. Au cours de leurs actes terroristes, un total de vingt-huit personnes ont été tuées et quarante blessées. Comparé à la violence excessive qu'ils ont utilisée à chaque fois, le butin était relativement faible. Ce fait, ajouté au fait que le travail de la police était si chaotique au début de l'enquête, a conduit les gens à penser que la bande avait des motivations politiques et qu'elle bénéficiait d'une protection.

La bande n'a jamais été démasquée et ses motivations ne sont pas connues à ce jour. Aujourd'hui encore, de temps en temps, un nouvel élément ou une nouvelle photo d'un membre possible est avancé, comme si la justice voulait prouver : "Nous travaillons encore dessus."

Un nom qui apparaît régulièrement dans le dossier, mais auquel on ne prête jamais vraiment attention, est celui de la reine - auparavant princesse - Paola. Elle est régulièrement mentionnée dans le carnet de notes du magistrat Willy Acke. Apparemment, elle était parfois aperçue dans des endroits où (par coïncidence ?) des armes et autres marchandises étaient échangées.

L'auteur Guy Bouten a écrit pas moins de quatre livres sur les tueurs du Brabant, et il mentionne lui aussi Paola.

Paola, qui est à son époque une princesse extraordinairement séduisante, a plusieurs amants. Le roi Baudouin est aussi fatigué qu'une bouillie froide, et il fait vérifier le téléphone de Paola. Quiconque souhaite lui parler doit d'abord passer par Baudouin ou l'un de ses serviteurs. Pour éviter de mettre ses amants en danger ? Guy Bouten voit également une autre raison. Apparemment, à cette époque, Paola avait aussi encore affaire à de la racaille pure et simple.

François Raes, qui était un gendarme BOB à l'époque, s'exprime dans l'un des livres : "Une fois, avec Besbrugge, j'ai dû observer une villa à Gesves, près de Namur, pendant des semaines. C'était comme une forteresse avec des caméras de surveillance et des barbelés. Le propriétaire était André Delhamende, il était soupçonné de trafic de drogue et d'armes. Les faits étaient graves. A l'aéroport de Gosselies, un petit avion atterrit régulièrement avec de la cocaïne en provenance de Bolivie via le Paraguay ou avec du haschisch en provenance du Liban. Toutes les transactions ont eu lieu dans un hangar à avions où la société d'électroménager General Contractors était officiellement basée."

"Au conseil d'administration, il y avait un Libanais de Beyrouth et Roger Volcher, un ancien gendarme qui s'est lancé avec succès dans les affaires et qui conduisait une Rolls-Royce. Avec le baron de Bonvoisin, il lance le carburateur SVB 3 et tente de le vendre à l'armée et à quelques grands constructeurs automobiles. Les experts ont rejeté l'invention soi-disant miraculeuse comme une pure fraude. Delhamende fut également l'importateur de l'avion Marchetti et développa plus tard, avec le soutien de la région wallonne, le Squalus, un avion de reconnaissance pour l'armée de l'air. Encore une fois, une pure fraude."

"Il (Delhamende, td) avait ses entrées à un niveau élevé. Les VDB (Vanden Boeynants) sont venus rendre visite et même la princesse Paola a été aperçue dans la villa. Des témoins ont vu des officiers thaïlandais et philippins, en réalité des trafiquants d'armes, charger et décharger du matériel lourd dans de grandes Mercedes noires. L'Inspection spéciale des impôts (BBI) a découvert un dépôt de 2 millions de francs (50 000 euros) pour une société au Liechtenstein appartenant à de Bonvoisin. J'ai dû arrêter l'enquête. Mon collègue Ameloot, qui a pris la relève, s'est suicidé peu après."

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Note : il y a des discussions intéressantes au sujet du dossier "Jenstar", notamment une accusation de "provocation" se basant sur l'infiltration par des carabiniers italiens. Une question qui mérite d'être approfondie vu la présence de quelqu'un comme André Delhamende (cité dans au moins un article mais dont je ne connais pas le rôle).

Un autre article :

https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1989/02/10/guerriglieri-mafiosi-dietro-la-nave-arsenale.html?ref=search

GUERRIGLIERI E MAFIOSI DIETRO LA NAVE ARSENALE

10 febbraio 1989

(traduction)

GUÉRILLEROS ET MAFIEUX DERRIÈRE LE NAVIRE ET SON ARSENAL

SAVONA  En code, il avait été baptisé "Operation toys", opération jouets. Peu avant 20 heures mercredi, le cargo danois Jenstar, un bateau de moins de 300 tonnes mais plutôt robuste et récemment révisé, est arrivé dans le port de Savone. Sur le quai, les carabiniers de l’Unité anti-criminalité de Gênes attendaient anxieusement depuis quelques heures : dans la cale, il y avait 5217 caisses d’armes et de munitions, passées en contrebande comme pièces de rechange pour les machines. Un arsenal flottant de 180 tonnes qui n’est qu’une partie d’un commerce d’armes colossal, basé en Europe mais avec un marché mondial ramifié en Amérique du Sud.

Le résultat de l’opération est encore provisoire. On sait que 11 personnes se sont retrouvées en prison : les six marins de l’équipage danois, dont deux filles âgées de 20 et 22 ans, quatre belges et un Piémontais, Vito Manferdini, 41 ans, de Borgo San Dalmazzo, qui aurait agi comme médiateur.

Mais les enquêteurs disent que les développements les plus importants sont encore à venir. La procureure adjointe de Savone, Tiziana Parenti, qui coordonne l’enquête, terminera les interrogatoires d’ici aujourd’hui et dans un peu plus d’un mois, il y aura le procès direct (l’accusation est l’introduction illégale d’armes sur le territoire italien) mais la liste des accusés dans cette affaire pourrait être beaucoup plus longue, même avec d’excellents noms.

Le lot d’armes saisies se composait de pistolets de guerre Parabellum de calibre 9, de mitrailleuses, dont certaines étaient des kalachnikovs, d’une grande quantité de munitions (tout le matériel fabriqué en Tchécoslovaquie sous licence soviétique, comme les pistolets CZ 75 avec certificat de garantie, prêts à l’emploi), mais surtout d’explosifs.

C’est précisément sur l’explosif que s’accumulent des soupçons troublants. Il pourrait en fait s’agir du même type de matériau, l’exogène, utilisé il y a six ans à Beyrouth par les guérilleros d’Amal pour faire sauter la caserne des Marines, ou d’un explosif similaire, utilisé pour faire exploser l’avion de la Pan Am en Écosse en vol. Ce ne sera que la première d’une série d’expéditions déjà prévues. La valeur du lot est d’environ douze milliards, la valeur totale de l’ordre de quarante.

Les enquêteurs ont trouvé des traces précises de tout cela dans la documentation secrète saisie à bord, qui contenait la liste de cette cargaison et des suivantes.

Les armes étaient destinées à la guérilla sud-américaine, à savoir les groupes M 19 et FARC, en Bolivie et en Colombie. Ce sont des groupes étroitement liés à la mafia colombienne et américaine de la drogue. C’est peut-être une coïncidence, mais dans la province de Savone, une organisation internationale de trafiquants de coca, en particulier de Colombiens, avait récemment installé une raffinerie pour un trafic mondial (environ cinq cents milliards) récemment découverte par les carabiniers.

Certes, la base principale de l’organisation était en Belgique, et un rôle important aurait été joué par Patrice Raulier, 32 ans, de Charleroi, qui a été arrêté à Savone avec le médiateur piémontais Manferdini et deux compatriotes en attendant l’arrivée du navire.

Seagull shipping, l’agence maritime auprès de laquelle les contrebandiers ont affrété le navire danois Jenstar, est également basée à Anvers.

Le cargo était parti de Hambourg, où les armes sont présumées avoir été embarquées, le 25 janvier. Le voyage à Savone a été lent, avec de nombreux arrêts techniques, au Havre et à Marseille, et un plus suspect à La Corogne.

À Savone, le piège a été déclenché. A l’aéroport de Gênes, il y avait une couverture qui s’est avérée inutile: un avion bimoteur, arrivé exprès de Belgique, pour une éventuelle évasion en cas d’urgence. Le pilote a été arrêté et l’avion saisi.

Le navire resterait au port aussi longtemps que nécessaire pour transférer les armes dans des caisses de pièces de machines. L’arsenal serait ensuite transféré avec une déclaration de dédouanement vers un autre port (peut-être Gênes), d’où il partirait pour l’Amérique du Sud, et Jenstar retournerait à Hambourg pour transporter plus d’armes.

https://www.delpher.nl/nl/kranten/view?query=Jenstar&coll=ddd&identifier=ddd:010642557:mpeg21:a0134&resultsidentifier=ddd:010642557:mpeg21:a0134&rowid=3





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Le Soir

Armes contre drogue

Publié le 11/02/1989 à 00:00

Armes contre drogue : filière par Anvers et Charleroi

Les enquêteurs italiens chargés du dossier des armes découvertes à bord du navire Jenstar, à Savone (Le Soir de vendredi), estiment que la cargaison - 200 tonnes, en plus de 5.000 caisses - était destinée à deux groupes de guérilla de Colombie.

Ils croient en outre que la base européenne du trafic se trouvait à Charleroi et s'inquiètent de la présence, dans le bateau, d'un explosif du type exogène, déjà utilisé par des terroristes libanais.

La désignation de Charleroi se fonde sur le fait que trois des quatre Belges arrêtés, parmi onze personnes, Patrice Raulier, 32 ans, Alain Bois de Ruin, 29 ans, et André Frérix, 47 ans, sont domiciliés dans la métropole hennuyère et que le premier apparaît au juge d'instruction comme l'organisateur européen du réseau.

Le quatrième Belge, Marc Luyckx, 30 ans, de Berchem-Anvers, appartenait pour sa part au personnel de la compagnie maritime anversoise Shipping Seagull, qui a joué un rôle-clef dans cette affaire.

Cette compagnie a fourni le navire danois Jenstar à la filière ainsi que, peut-être, les documents qui l'ont camouflée. Mais, se défend-elle, sur ordre d'une firme de Hambourg.

Un arsenal flottant

Il est à peu près certain que le Jenstar et sa cargaison (pistolets 9 mm parabellums, fusils-mitrailleurs de type Kalashnikov, armes et munitions d'origine soviétique et tchécoslovaque) sont partis d'Hambourg avant de gagner Anvers, Le Havre, La Corogne et Marseille, en un trajet plutôt lent qui aurait duré 43 jours.

Certains indices permettent de croire que la cargaison devait être transbordée, quelque part en Méditerranée, à destination d'un navire qui l'acheminerait - presque entière - vers l'Amérique latine. Une petite partie aurait dû gagner Chypre et, de là, soit le Liban, soit l'Irak.

L'explosif de Lockerbie?

On touche, dans cette affaire, à des dossiers internationaux très chauds: les enquêteurs italiens pensent, sur base des premiers interrogatoires, que les guérillas sud-américaines impliquées ont payé leurs armes avec de la cocaïne.

De plus, la présence d'exogène rappelle à tous les spécialistes que cet explosif a été utilisé au Liban, par la milice chiite Amal, lors de l'attentat-massacre contre les Marines américains à Beyrouth, en 1983.

Certains vont même jusqu'à voir l'effet de l'exogène dans l'explosion du Jumbo de la Pan Am au-dessus de Lockerbie, le 21 décembre dernier.

Un dossier qui n'a assurément pas livré toutes ses révélations...

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https://fr.wikipedia.org/wiki/RDX

Note : je ne comprends pas le rôle de la DEA installée à Bruxelles dans ce dossier ; André Delhamende est nommément cité ; il est possible que "GUY" soit un des agents de la DEA en Belgique.


https://wikileaks.org/plusd/cables/1976BRUSSE01835_b.html







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SIAI Marchetti et Birmanie...

https://books.google.be/books?id=-3ssAAAAYAAJ&pg=PA255&dq=Burma,+SIAI+Marchetti&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjNjpvLv8r4AhVOi6QKHSxqAtYQ6AF6BAgCEAI#v=onepage&q=Burma%2C%20SIAI%20Marchetti&f=false




Burma, a Country Study
United States. Department of the Army






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https://books.google.be/books?hl=fr&id=Vn25AAAAIAAJ&dq=Burma%2C+SIAI+Marchetti&focus=searchwithinvolume&q=SIAI+Marchetti

Transforming the Tatmadaw: The Burmese Armed Forces Since 1988

Andrew Selth
Strategic and Defence Studies Centre, Research School of Pacific and Asian Studies, Australian National University, 1996 - 207 pages

https://wikileaks.org/plusd/cables/1977BRUSSE17390_c.html

Frank Eaton (DEA Brussels) apparaît aussi dans


https://wikileaks.org/plusd/cables/1975BRUSSE00253_b.html

https://wikileaks.org/plusd/cables/1978BRUSSE02694_d.html

Sans doute envoyé par Jimmy Guy, collègue de Frank Eaton et Paul Higdon à la DEA - Bruxelles.

Sur le F-27 de Fokker : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fokker_F27

https://wikileaks.org/plusd/cables/1976BRUSSE07874_b.html

https://wikileaks.org/plusd/cables/1978BRUSSE04076_d.html

Selon Peter van Haperen, Madani Bouhouche a été recruté par les services américains lors d'un séjour aux Etats-Unis en 1978 à l'invitation du numéro 2 de l'antenne bruxelloise de la Drug Enforcement Administration (DEA) : Frank Eaton.

https://wikileaks.org/plusd/cables/1976STATE272772_b.html



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https://search.wikileaks.org/?query=Victor+Van+Honste&exact_phrase=&any_of=&exclude_words=&document_date_start=&document_date_end=&released_date_start=&released_date_end=&order_by=oldest_released_date#results

notamment

https://wikileaks.org/plusd/cables/1975STATE080105_b.html

EXECUTIVE PROGRAM FOR BELGIAN OFFICIAL

https://wikileaks.org/plusd/cables/1975BRUSSE03987_b.html

BIOGRAPHIC DATA ON VICTOR VAN HONSTE

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Sur Victor Van Honste :

https://pnws.be/had-generale-bank-zijn-offshorebank-gewoon-in-brussel/

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Le Soir - jeudi 18 mai 1989

M. Van Honste considère le procureur de Nivelles M. Deprêtre comme un homme probe, intègre, dynamisé par ses fonctions, un collaborateur loyal (...)

De Paul Higdon (DEA Bruxelles)

https://wikileaks.org/plusd/cables/1978BRUSSE15390_d.html