Il tue son chien, puis sa femme (14/06/2010)
Le sexagénaire a ensuite retourné l’arme contre lui pour se
suiciderBIENNE-LEZ-HAPPART Philippe et Danièle avait
apparemment tout pour être heureux. Ce couple de sexagénaires habitait
au n°67 de la route de Rouveroy à Bienne-lez-Happart, un petit village
champêtre dans l’entité de Lobbes, dans une villa quatre façades toute
neuve. Mais les apparences cachent parfois de terribles drames.Danièle,
âgée de 58 ans, était apparemment dépressive. Une situation qui
rongeait son époux Philippe (62 ans) au point qu’il envisage le pire.
Samedi soir, vers 20 h 10, un appel est arrivé au service 100 : Philippe
déclarait calmement avoir tué sa femme. À son interlocuteur qui
l’interrogeait sur la nature de son arme, il a répondu “qu’il n’y aurait pas de souci”.Et
effectivement, à l’arrivée de la police locale de la zone Lermes, la
porte d’entrée de l’habitation était ouverte. Danièle gisait dans son
fauteuil au rez-de-chaussée, abattue d’une balle de calibre 38 dans la
tête. Philippe, lui, se trouvait à l’étage, sur la mezzanine. Après
avoir tué son chien, il a placé le canon de l’arme dans sa bouche et a
pressé sur la détente.Les enquêteurs n’ont
pris aucun risque, n’écartant aucune hypothèse malgré l’apparente clarté
de ce macabre scénario. Le laboratoire de la police fédérale est donc
descendu sur place, passant la maison au peigne fin et relevant les
éventuels indices.“Tout était
parfaitement en ordre dans l’habitation”, explique le substitut
Philippe Dujardin du Parquet de Charleroi, descendu sur place vers
22 heures en compagnie du juge d’instruction Pierre Hustin. “Nous avons un enregistrement de la voix de
l’appelant et son numéro de GSM. Il suffira de comparer les empreintes
sur le portable pour confirmer l’hypothèse du drame conjugal. Celle-ci
ne semble faire aucun doute”.