Thématique du mois : le procès de la filière boraine

Ne dites pas que ça a été invalidé puisque le laboratoire de la P.J de Paris qui s' est prononcé en dernier a indiqué que le Ruger avait servi. Ce n' est pas nécessairement Wiesbaden qui avait raison. Mais il y avait un doute pour condamner.

:: Expertise balistique par P.F. Ceccaldi: Spécialiste français de l'identité judiciaire, a réalisé une expertise sur l'arme de Michel Cocu (Sturm Ruger) en 1986.
Ses conclusions rejoignent celles du spécialiste de la FN, mais il omet de noter qu'un projectile est sous-calibré, ce qui met en doute la valeur scientifique de son travail.
Cet expert a également pris des photos à Paris lors de son expertise, mais ces photos ont été égarées pendant l'enquête.

Me notes condensées prises au travers de divers documents;

Éléments sur la filière Boraine
Membres principaux de la filière boraine :
-Michel Cocu: Ancien agent de police à Boussu, il est l'un des premiers suspects arrêtés. Son arme, un Sturm Ruger, est au cœur de l'enquête, plusieurs expertises balistiques contradictoires alimentant les doutes sur son implication réelle.

-Adriano Vittorio, alias King Kong: Un Français résidant en Belgique, il est décrit comme un personnage trouble, impliqué dans divers trafics et vols. Il est soupçonné d'être le meneur de la filière boraine.

-Michel Baudet: Un homme au chômage vivant chez sa mère, il est accusé par Michel Cocu de participation à plusieurs attaques. Il a signé des aveux avant de se rétracter, affirmant avoir subi des pressions et des violences de la part des enquêteurs.

-Jean-Claude Estiévenart: Un entrepreneur en faillite, il est le mari de Josiane Debruyne. Il est accusé de participation à plusieurs hold-up et d'avoir tiré sur un automobiliste lors de l'attaque de Genval.

-Josiane Debruyne: La femme de Jean-Claude Estiévenart, elle est accusée d'avoir fourni un alibi à son mari pour la nuit de la tuerie de Nivelles. Elle a remis aux gendarmes l'arme de Michel Cocu, qui deviendra une pièce à conviction centrale de l'enquête.

-Kaçi Bouaroudj: Un Algérien patron de café, il est l'informateur de la gendarmerie au sein de la filière boraine. Il aurait fourni des renseignements sur les projets de la bande, mais son rôle dans les tueries reste ambigu.

Richard Brouette: Un entrepreneur de pompes funèbres, il est accusé d'avoir dissimulé l'arme de Michel Cocu et d'avoir fourni des informations contradictoires. Il sera finalement remis en liberté.

-Robert Becker, alias Baloo: Un ferrailleur, il est soupçonné d'avoir participé à l'attaque d'Anderlues et à celle de Tamise, où les tueurs ont dérobé des gilets pare-balles. Il sera lui aussi remis en liberté

Dates clés :
-Été 1982: La gendarmerie de Mons commence à surveiller la filière boraine, notamment Adriano Vittorio.

-Mai 1983: Josiane Debruyne remet l'arme de Michel Cocu à la gendarmerie.

-Juin 1983: Un expert en balistique affirme que l'arme a servi lors d'une agression dans un supermarché Delhaize.

-Octobre 1983: Arrestations de plusieurs membres de la filière boraine.

-Novembre 1983: Début des aveux de Michel Cocu.

-Décembre 1983: Tuerie du couple de bijoutiers d'Anderlues, alors qu'une partie de la bande est en prison.

-Novembre 1984: Expertise contradictoire sur l'arme de Michel Cocu.

-Janvier 1986: Rapport du Bundeskriminalamt (BKA)de Wiesbaden concluant que l'arme de Michel Cocu n'a pas servi lors des tueries.

-Mai 1985: Libération des derniers suspects de la filière boraine.

Soupçons :
-L'attaque du Delhaize de Genval en février 1983.
-L'attaque du Colruyt de Hal en mai 1983.
-La tuerie du Colruyt de Nivelles en septembre 1983.
-L'attaque d'Anderlues en décembre 1983.

Les soupçons envers la filière boraine se basent sur :
Des aveux parfois contradictoires des suspects.
La découverte de l'arme de Michel Cocu, bien que les expertises balistiques soient contradictoires.
Des témoignages les reliant à certains événements, mais souvent fragiles et imprécis.

Doutes et interrogations :
Les aveux des suspects ont été obtenus sous pression et certains se sont rétractés.
Les expertises balistiques sur l'arme de Michel Cocu sont contradictoires.
Aucun élément matériel probant n'a été retrouvé pour relier la filière boraine aux tueries de 1985.

-Cette filière semble manquer d'organisation et de professionnalisme comme attribués aux tueurs du Brabant.
-Elle reste un élément énigmatique de l'affaire des tueries du Brabant et soulève des doutes importants quant à son implication réelle dans les événements!

soldat inconnu a écrit:

…

Soupçons :
-L'attaque du Delhaize de Genval en février 1983.
-L'attaque du Colruyt de Hal en mai 1983.
-La tuerie du Colruyt de Nivelles en septembre 1983.
-L'attaque d'Anderlues en décembre 1983.

Les soupçons envers la filière boraine se basent sur :
Des aveux parfois contradictoires des suspects.
La découverte de l'arme de Michel Cocu, bien que les expertises balistiques soient contradictoires.
Des témoignages les reliant à certains événements, mais souvent fragiles et imprécis.

Doutes et interrogations :
Les aveux des suspects ont été obtenus sous pression et certains se sont rétractés.
Les expertises balistiques sur l'arme de Michel Cocu sont contradictoires.
Aucun élément matériel probant n'a été retrouvé pour relier la filière boraine aux tueries de 1985.

-Cette filière semble manquer d'organisation et de professionnalisme comme attribués aux tueurs du Brabant.
-Elle reste un élément énigmatique de l'affaire des tueries du Brabant et soulève des doutes importants quant à son implication réelle dans les événements!

Cher soldat inconnu,

Vous évoquez concernant la filière boraine la notion « d’aveux contradictoires » … permettant, éventuellement, de laisser la place au doute …
C’est oublier les éléments et aveux troublants, ce qui n’est pas tout à fait la même chose …
Parmi ceux-ci, il y a, notamment les éléments récemment rappelés par le membre pyrénéen, je me permets de le citer :  

« 1)  les aveux spontanés à des tiers fait par 2 suspects AVANT leurs arrestations .Il est d' ailleurs remarquable que ces 2 suspects avaient tous 2  des liens avec un endroit ou a été aperçue la Saab et ou a eu lieu un étrange suicide dans les heures qui ont suivi son vol. Il est étrange que ce point n' ait pas été discuté lors du procès.
2) l' arrêt de Mme Van Lindt  mentionné par M.C dans ses aveux mais non mentionné par celle-ci.
3) la location d' un garage à Drogenbos.
4) la lettre attribuée à M.C ...
Mettez tout bout à bout, et vous avez un faisceau d' indices qui n' existe pas pour beaucoup d' autres suspects … »
Fin de citation.

On pourrait également évoquer :

- l’indication de M.Cocu, concernant l’affaissement du grillage, situé à l’arrière du Colruyt de Nivelles, causé par le fait que les auteurs auraient tenté, et échoué, à faire basculer les corps du couple assassiné à la pompe Dats …par dessus ledit grillage afin de mieux les dissimuler. Information ignorée par les enquêteurs eux-mêmes, au moment des aveux. Vérifiée par la suite, elle s’avérera exacte : le grillage était bien affaissé à cet endroit là !

- Michel C, indiquera également la liste exacte des armes utilisées lors de la fusillade de Nivelles.

- Le même individu indiquera d’autre part, de façon très détaillée, le déroulement de la fusillade au Diable Amoureux, dont la présence, à proximité, d’un pont de chemin de fer, détail qui n’avait jusqu’alors, jamais été révélé par la presse …

- Concernant la Peugeot 504 utilisée à Genval, M.C indiquera qu’A.Vittorio, avait brisé deux des vitres latérales à coup de crosses, ainsi que la lunette arrière, d’une décharge de fusil, afin de détruire d’éventuelles empreintes … ceci également s’avérera exact.