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 Le courrier de Lucien Dislaire

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michel
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Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 16/11/2005

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MessageSujet: Le courrier de Lucien Dislaire   dislaire - Le courrier de Lucien Dislaire EmptySam 14 Juin 2008 - 14:58

A Monsieur le Ministre de la Justice

A Monsieur le Procureur Général
de et à MONS

A Monsieur le Directeur de l’Agence Belga

Veuillez trouver ci-après une
« Lettre ouverte à la Justice et à la Presse belges »
relative à l’affaire Vielsalm. Le 13 mai 1984 à 02h05, alors qu’il effectuait un contrôle de sécurité à la caserne du 3ChA, monsieur Carl Fresches était froidement abattu par des inconnus occupés à vider l’atelier d’armement de la caserne Ratz.

L’enquête, confiée au Parquet de Marche-en-Famenne, fut ensuite transmise au Parquet de Bruxelles, accaparée par la Sûreté de l’Etat pour être finalement remballée à Marche. Sans aucun aboutissement ! Même si, un temps, la piste interne à l’armée fut envisagée, même si l’affaire fut citée en marge des tueries du Brabant wallon, même si les CCC furent soupçonnées, je fus le seul et unique inculpé dans ce dossier. Et le non-lieu prononcé en 1991 ( après six ans de recherches biaisées et souvent fantaisistes ) ne me satisfait nullement.

Au nom de l’adjudant Fresches abattu et « achevé » à bout portant alors qu’il faisait simplement son job et en raison des nombreuses vicissitudes que cette affaire m’a créées, j’en appelle à la Presse belge pour qu’elle joue son rôle de « Quatrième Pouvoir ». J’en appelle à la Justice de mon pays pour qu’enfin elle regarde dans la bonne direction, qu’elle prenne en compte mon vécu sur le terrain dans cette manœuvre et spécialement lors de cette nuit fatidique.

Tout citoyen a des devoirs, mais aussi des droits. J’ai celui de me faire entendre. Et j’en userai, puisque telle est la loi.

Avec toute ma considération
.

Lucien Dislaire

Transmis copie :

A Monsieur Carl Fresches A Monsieur Gilbert Dupont ( La Dernière Heure )
à Walrode à Bruxelles

A Monsieur le Procureur Général A Monsieur Michel Petit ( Le Jeudi )
de et à Liège à Esch-sur-Alzette

A Madame le Procureur du Roi A Madame la Rédactrice en chef ( Le Soir )
de et à Marche-en-Famenne à Bruxelles ( articles de René Haquin )

A Monsieur J-C Marlair
à Couvin

ATTAQUE DE LA CASERNE RATZ A VIELSALM

Lettre ouverte à la Justice et à la Presse belges

Permettez-moi de vous rappeler les faits. En pleine manœuvre Oesling 1984, un commando attaque la caserne des Chasseurs ardennais et y dérobe une vingtaine d’armes. L’adjudant Fresches est froidement abattu. Mis au sol par une première rafale d’abord, on tente de l’achever ensuite à bout portant. Rien à voir avec une « bavure ordinaire ! »
Jean-Claude Marlair était à l’époque le commandant de compagnie de la victime. Vous connaissez le dossier qu’il a établi avec les moyens du bord depuis quatre ans et qui fut transmis par la Ministre de la Justice au Parquet Général de Mons en septembre 2007. Ses recherches touchent enfin au but.

Dès l’ouverture de l’Instruction, les responsables d’Oesling étaient au courant de mes activités de partisan sur le terrain. Cette manœuvre aux objectifs non-conventionnels me séduisait : des paracommandos, des chasseurs ardennais, les services secrets belges et les célèbres Special - Forces américaines, rien que du beau monde à mon sens. Ma présence s’apparentait à un devoir civique. Telle est ma nature de patriote. Mon appartenance aux commandos, ma participation aux opérations humanitaires liées au fiasco de l’Indépendance du Congo et mon engagement comme mercenaire au Katanga sont bien connus de tous. J’avais répondu à la vocation des Autorités belges d’intervenir dans les affaires du jeune Etat. Tellement simpliste de me coller sur le dos une étiquette de « tueur ! » J’ai toujours assumé mon passé et je tiens à être clair : ayant vécu les massacres de 1960-61, je m’étais engagé non pas pour casser du Nègre mais pour sauver du Blanc ! Un point c’est tout.
En clair, mon inculpation en septembre 85 se basait, non sur des faits probants, mais sur la volonté de me punir d’avoir parlé à la presse, en l’occurrence à René Haquin( voir Le Soir du 12-9-85 ) On noya le poisson - où plutôt le poison – qui osait « salir l’armée » et braver les interdits. On m’accusa de forfanterie, on me traita d’affabulateur. Et on maintint pendant six ans l’inculpation d’attaque de l’armurerie avec vol d’armes et tentative d’assassinat. Bref, j’étais un terroriste !

Or, aujourd’hui, plusieurs constats s’imposent :
- René Haquin, dont le professionnalisme ne peut être sérieusement mis en cause, conseilla à son ami Marlair de retrouver Lucien Dislaire. En fin de vie, le journaliste rageait de son impuissance, cloué par la maladie et humilié par les intimidations du passé. « Dislaire parle vrai ! » telle était la conviction qu’il transmit à l’officier.
- Le commandant Marlair en pleine recherche se dit effaré de la manipulation des faits et des hommes. Soyons bref. Si j’ai joué plusieurs fois un rôle « d’attaquant » hors du périmètre de la caserne, à un moment précis l’officier s’est opposé à une attaque déjà en cours. Les recoupements s’en trouveront facilités. Nous nous sommes entretenus de tout cela avec Gilbert Dupont au domicile de J-C Marlair. ( La Dernière Heure du 22-01-2008 )

Nouveau rebondissement avec l’affaire du « Bommeleeër » au Grand-Duché de Luxembourg. Entre 1984 et 86, dix-huit attentats y furent commis, le premier quinze jours après la manœuvre Oesling. Coup de tonnerre : fin 2007, deux gendarmes sont inculpés ! Le Ministre de la Justice Frieden « décapite » la police grand-ducale fin janvier 2008. Pierre Reuland, patron des polices, et son adjoint Guy Stebens sont suspendus.
Au Luxembourg, la presse s’inquiète des mensonges accumulés à propos de la manœuvre Oesling et des vérités qui se font jour. L’affaire fait grand bruit là-bas. Marlair et moi-même sommes contactés par des journalistes d’investigation plein d’entrain.

Le Major Urbain, très actif à Oesling 84, revint en 85 à Vielsalm en fonction de second. En septembre 85, il répondit donc aux questions de René Haquin relatives à notre entretien à Paris. ( Le Soir du 12-9-1985 ) Début 2008, 23 ans plus tard, Urbain est lui-même interviewé par Michel Petit. ( Le Jeudi du 22-2-2008 ) L’officier fait alors étalage de sa conception dogmatique des opérations, s’alignant en béni-oui-oui sur une vérité imposée et analysant les événements avec une légèreté alarmante. « Nous, on riait ! » déclare-t-il en se moquant des « collègues » américains. C’est faire là peu de cas des souffrances de Carl Fresches et des questionnements de la majorité des gradés du 3ChA.
Mais puisque Dislaire fantasme et que Marlair est parano : où est le problème ?

Le 22 février 2008, « Le Jeudi » publie l’interview de J-P Urbain. Et en annexe, le pro-justitia de son audition du 29-11-1985 ! Plutôt stupéfiant ! Mais revenons sur la chronologie des faits. R. Haquin publie mes révélations le 12 septembre 85. S’en suivirent mon inculpation et mon extradition du Luxembourg. Le Parquet de Marche auditionna alors les protagonistes de Oesling. Le 29-11-85, Urbain est entendu par le chef de la PJ ( Claude Gosset ) qui transmet le PV au Juge Pochet.
Attardons-nous sur cette déclaration du sieur Urbain. Il savait dès le 07-05-84, je cite : « …une attaque était également projetée dans le Nord, et plus précisément la caserne de Vielsalm, en l’occurrence le parc hélicoptères. Je pense que cette attaque avait été projetée pour le week-end suivant, c’est-à-dire du 12 au 13/05/84. Je n’en suis cependant pas formel. Le Lt Van Galle m’a dit que le Lt Choffray était déjà au courant de ce projet. Il a ajouté que cette attaque devait être faite par le Lt Choffray… » Urbain cloue d’emblée l’organisation même d’Oesling au pilori. Lisons : « …comme ils n’avaient pas d’objectifs précis à attaquer, ils en ont purement et simplement inventés, pour s’occuper. »
On croit rêver ! Joli déversement des ordures sur les collègues et les « petits ». De plus, la date mentionnée par Urbain correspond à la nuit où Fresches fut buté. Dans ma narration à R. Haquin ( antérieure de trois mois au pro-justitia de Urbain ) j’avais mentionné l’achat de bombes de couleur pour taguer les hélicoptères. Cet achat a été d’ailleurs contrôlé par le journaliste et par la police. Et j’ai révélé à monsieur Dupont ( La Dernière Heure 22-6-08 ) lors de notre rencontre au domicile de J-C Marlair, le nom de mon officier-contact et chef du peloton belgo-américain dans la région : le lieutenant Marcel Choffray !
CQFD.
Deux éléments sont à ajouter. D’abord, le commandant Marlair dispose de tous les éléments accréditant la manipulation des commandos de Flawinne la nuit du 12/13 mai au profit d’un projet pervers. Ensuite, on m’a raconté pis que pendre sur le compte de monsieur Fresches, on m’a menacé tant et plus. Convaincu de la version « bavure de manœuvre », j’avais tu jusqu’alors l’identité de Choffray au nom de la camaraderie entre commandos.
Je laisse à Urbain et à Choffray le soin de demander des explications au Parquet de Marche pour avoir refilé – Dieu sait comment – des pièces d’une affaire aussi sensible, si ce n’est « secrète ». Quelques pièces seulement ? Ou tout le dossier ? La presse étrangère va se poser une fois de plus des questions sur le sérieux de notre système judiciaire.
Ceci, d’autant plus que le Parquet de Marche n’est pas nécessairement le seul concerné. En effet, tout au long de la procédure, le Parquet de Marche-en-Famenne fut dessaisi à deux reprises. On peut légitimement se poser des questions sur l’origine des fuites : Marche, Bruxelles ou Jumet ?

Il est temps maintenant de couper les ailes au canard nommé « CCC. »
Si l’on s’en tient à la version répandue à gogo sur la culpabilité des CCC, le dossier relève du terrorisme. Dès lors, comme dans les tueries du Brabant wallon, la prescription doit être portée à 30 ans, soit jusqu’en 2014 ( plus les actes interruptifs ). Pourquoi la Justice belge a-t-elle, dès lors, fait pareil cadeau à Pierre Carette et aux siens ?
Au nom des CCC, Carette revendique ( paraît-il ?) l’attaque de Vielsalm, sans aucun élément probant. Il serait donc logique et urgent de lui coller l’inculpation qu’on m’a mise sur le dos : en tant qu’auteur, co-auteur, instigateur ou complice de cette attaque.
Lors de leur procès aux Assises à l’automne 1988, les CCC ne furent JAMAIS inquiétées par l’affaire Vielsalm. Si Carette ne fut jamais inculpé, c’est bien parce ses déclarations étaient des coquilles vides et fantaisistes et qu’il fut parfaitement instrumentalisé ! Alors, impossible d’amener cette affaire dans un prétoire et de déballer les remugles de 24 ans d’inerties et de manipulations.
Il fallait du sang dans l’affaire CCC et il y en eut Rue des Sols à Bruxelles. Si Carette, réellement, revendique l’attaque de Vielsalm ( tentative d’assassinat, mise à mort avec coup de grâce ) depuis plus de vingt ans, pourquoi la Justice n’a-t-elle pas agi ?
Dislaire et Carette étant hors du coup, il faudra bien ouvrir la boite de Pandore soigneusement fermée depuis plus de vingt ans et trouver le troisième larron : le bon cette fois-ci ! A moins qu’on ne refuse la vérité au bon peuple de Belgique ?

J’envisage donc :

- De demander la réouverture du dossier Vielsalm sur base de la loi antiterroriste

- De demander des comptes au Parquet de Marche-en-Famenne pour divulgation des pièces du dossier de l’attaque de Vielsalm

- De demander le désistement du Parquet de Marche qui n’a jamais finalisé ce dossier tout en se distinguant par son acharnement à mon égard.

- De déposer plainte contre Pierre Carette pour l’attaque de Vielsalm pour, je cite : «…comme auteur, coauteur, complice ou instigateur, des armes ayant été montrées et utilisées, et tentative d’assassinat sur l’officier de garde. » Mon inculpation reste à ce jour la seule prononcée dans cette affaire « oubliée » Celle de Pierre Carette irait de soi s’il revendique cet acte terroriste depuis des années…sans émouvoir ni magistrats, ni enquêteurs !

J’ai donc décidé :

De me porter partie civile pour le préjudice subi !

Une seule chose est parfaitement claire :
La nuit du 12 au 13 mai 1984, à l’occasion de la manœuvre Oesling, un homme a bénéficié d’un PERMIS de TUER. Avec, en prime, un acte d’impunité.
« Nous, on riait ! » ironise le lieutenant-colonel er Urbain. ( Le Jeudi du 22-2-2008 )
Je ne pense pas que monsieur Fresches, truffé de plomb en faisant correctement son boulot, pas plus que moi, n’ait jamais eu la moindre envie d’en rire.

Fait à Houffalize le 9 juin 2008

Lucien Dislaire

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MessageSujet: Re: Le courrier de Lucien Dislaire   dislaire - Le courrier de Lucien Dislaire EmptySam 14 Juin 2008 - 15:56

Et à part sur ce forum, cette lettre est accessible où ? Ou a paru où ? ( Sans forcer l'administrateur du forum à dévoiler éventuellement ses canaux d'informations. )
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michel
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Date d'inscription : 16/11/2005

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MessageSujet: Re: Le courrier de Lucien Dislaire   dislaire - Le courrier de Lucien Dislaire EmptySam 14 Juin 2008 - 16:01

Oui excusez-moi Nervien j'ai oublié de citer la source qui est accessible ici :

http://blogs.lesoir.be/colette-braeckman/2008/06/08/larrestation-du-chef-des-cellules-communistes-combattantes-nous-ramene-aux-annees-de-plomb/

Cela se trouve sur le blog d'une journaliste du Soir.

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MessageSujet: Re: Le courrier de Lucien Dislaire   dislaire - Le courrier de Lucien Dislaire EmptyLun 16 Juin 2008 - 10:51

Est-ce que Dislaire sera prêt à dire toute la vérité ? Est-ce que Oesling84 était la seule opération à laquelle il a assisté ? Non ! Etait-il un gladiateur ? Question à laquelle il refuse de répondre !
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Henry

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MessageSujet: Re: Le courrier de Lucien Dislaire   dislaire - Le courrier de Lucien Dislaire EmptyLun 16 Juin 2008 - 10:54

La vérité viendra t-elle un jour ?
Peut-on penser le même cheminement que Lucien Dislaire dans le chef d'une personne impliquée dans les tueries ?
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nervien




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MessageSujet: Re: Le courrier de Lucien Dislaire   dislaire - Le courrier de Lucien Dislaire EmptyLun 16 Juin 2008 - 11:28

titu a écrit:
Est-ce que Dislaire sera prêt à dire toute la vérité ? Est-ce que Oesling84 était la seule opération à laquelle il a assisté ? Non ! Etait-il un gladiateur ? Question à laquelle il refuse de répondre !
Dislaire dit dans sa lettre : « Au Luxembourg, la presse s’inquiète des mensonges accumulés à propos de la manœuvre Oesling et des vérités qui se font jour. L’affaire fait grand bruit là-bas. Marlair et moi-même sommes contactés par des journalistes d’investigation plein d’entrain. ».

Peut-être êtes-vous du nombre de ces journalistes plein d'entrain sinon c'est l'occasion ou jamais de contacter ces " hommes qui parlent " .
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MessageSujet: Re: Le courrier de Lucien Dislaire   dislaire - Le courrier de Lucien Dislaire Empty

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