les Borains étaient-ils à Nivelles?

pyrénéen a écrit:

Human a écrit:

A-t-on publié cette lettre dans les journaux , sur Internet?

Si la lettre date de mars 1984 et même si il y a eu mort d'homme, je ne vois pas en quoi les attaques perpétrées jusque là peuvent-être assimilées à du terrorisme.

D'autant que commencer par un cambriolage nocturne à Maubeuge paraît éloigné de " terrorisme en Belgique " .
Et comment pouvait-on savoir qu' un gendarme allait intervenir à Wavre ?
Comment pouvait-on savoir que M Fourez allait s'arrêter faire le plein à Nivelles ?
Le but de cette lettre ne serait-il pas de créer une fausse piste ?
Il est d'ailleurs étonnant que quelques années plus tard, PDS , lui aussi alors incarcéré, écrira pour également  faire part d'une vaste manipulation .
La coîncidence de procédé m'étonne .

Cher pyrénéen,

Et bien, nous sommes deux à être étonnés.

Cela ramène à bien dès questionnements concernant la réelle composition de « La » bande…, au delà des traditionnels et empiriques  « cloisonnements » opérés entre « les » bandes…

Autrement dit : « La »bande ne serait-elle pas un savant mélange entre deux bandes ?
N’oublions pas qu’il s’agit là d’un « microcosme », qui trouve son essence au travers de différents trafics, imbriqués les uns aux autres…

Dans cette hypothèse, plusieurs interrogations :

- Les deux bandes (… du moins certaines de leurs composantes…) étaient-elles liées dès le départ des faits tbw ?

- Une rencontre « d’opportunité » ou un simple « rapprochement » se sont-ils produits entre les deux vagues ?…rencontre qui éventuellement pourrait expliquer le déchaînement de violence sans précédent constaté dans les faits de 1985 ?

Selon cette dernière hypothèse, concomitamment à « l’adjonction » de cette nouvelle bande, doit-on obligatoirement envisager l’adjonction d’un nouveau mobile ?

Personnellement, je considère que rien ne le démontre…

Si je voulais caricaturer, je dirais, encore une fois selon cette dernière hypothèse, que le mobile, c’est le même…mais en pire !

POSTULAT : les membres de la bande se sont approprié certaines armes et les ont utilisées selon le même modus operandi dans différents faits.

1) Selon ma vision des faits, ce sont les mêmes personnes équipées des mêmes armes qui étaient au Colruyt de Nivelles et à Anderlues.

2) Les borains (d'abord qualifiés de "Montois") , Vittorio, Cocu & consorts ont été arrêtés en novembre 83, donc entre Nivelles et Anderlues.

3) BECKER, NARDELLA etc. ont été suspectés et puis arrêtés après Anderlues. Cette mouvance boraine est distincte de la bande dite des Borains, même s'ils se connaissaient mutuellement.

4) les armes individuelles: il y a les amateurs de pistolets automatiques (Colt .45 et FN 22 LR), les inconditionnels du revolver "gros calibre" (.38 et/ou .357) et ceux qui se contentent de ce qu'ils ont (FN 7,65). Les armes "longues" sont à examiner distinctement puisque leur usage est différent. On notera que les plus populaires sont le "shotgun" (fusil de chasse à canon scié) et le "riotgun" (fusil de chasse à pompe).

C.P. a écrit:

POSTULAT : les membres de la bande se sont approprié certaines armes et les ont utilisées selon le même modus operandi dans différents faits.

1) Selon ma vision des faits, ce sont les mêmes personnes équipées des mêmes armes qui étaient au Colruyt de Nivelles et à Anderlues.

2) Les borains (d'abord qualifiés de "Montois") , Vittorio, Cocu & consorts ont été arrêtés en novembre 83, donc entre Nivelles et Anderlues.

3) BECKER, NARDELLA etc. ont été suspectés et puis arrêtés après Anderlues. Cette mouvance boraine est distincte de la bande dite des Borains, même s'ils se connaissaient mutuellement.

…

Cher C.P,

Il serait également intéressant de préciser a quel moment tout ce petit monde a été libéré…

Et, peut-être, envisager de sortir de certains dogmes…en ne « cloisonnant» pas les différentes bandes de façon trop empirique…et stricte…Sinon il faudrait distinguer aussi les binômes A.V/K.B, M.C/M.B.
Ces derniers ouvrant eux-mêmes des portes vers d’autres individus, dont ceux que vous citez, mais pas que…
Comme je vous le précisais, c’est un microcosme, vouloir en dessiner les frontières et contours exacts est un exercice périlleux…Si un jour la vérité finissait par sortir, j’ai déjà dit que je n’excluais pas des surprises quant au fait de savoir qui avait de l’influence sur qui, et qui faisait peur à qui…voire même qui faisait quoi ?…mais c’est une autre histoire…

Tout cela pour dire que l’explication de la fameuse « pause », est éventuellement très simple…

Sur le fil « Combien étaient-ils ? », vous écriviez : « Selon la profileuse Danielle ZUCKER, les rôles des N°1 et N°2 étaient interchangeables, ils sont en symbiose mais ne sont pas forcément ensemble pour chaque fait de la 1ère vague… »

Non seulement je partage cette analyse mais l’estime également envisageable concernant la deuxième vague…
Bien que je considère le mot « interchangeable » comme un petit peu trop « fantasmagorique »…
Disons plus simplement qu’ils ne montaient pas à chaque fois tous ensemble sur les coups…

Dans cette hypothèse comme dans la vôtre, le mode opératoire est fondamentalement le même…

pyrénéen a écrit:

…
Je pense quant à moi que 2 éléments permettent de penser à l' adjonction d' un nouveau mobile, à supposer qu' il était absent lors de la 1 ère vague :
- la progression de la violence
- les anomalies énormes dans les événements d' Alost, notamment celles concernant la surveillance du Delhaize.
….

Cher pyrénéen,

Pour ma part, la progression de la violence peut très bien s’expliquer par un sentiment d’invincibilité, exacerbé de façon croissante, par le fait qu’ils soient chaque fois sortis vainqueurs de leurs précédents affrontements avec la maréchaussée…Peut-être en ont-ils eux même été surpris au début…puis rapidement « galvanisés » par la suite…

Depuis le départ, il serait, à mon avis, erroné de dire qu’ils cherchent à faire le maximum de victimes…ainsi beaucoup de personnes à portée de leurs armes s’en sont sorties indemnes.

En revanche, ils n’affichent aucun respect vis à vis de la vis humaine : toute personne qui entraverait leur passage, aurait une attitude de fuite ou de quelconque défiance mérite à leurs yeux d’être abattue…Cette démarche « pragmatique » de leur part n’étant pas incompatible avec le sadisme, au sens clinique du terme, observé par au moins l’un d’entre-eux.

À partir de la deuxième vague…je n’exclus pas non plus un certain sentiment de « libération » toute à la fois vengeresse et, si besoin était, encore d’avantage euphorisante…le tout bien sûr, couplé au besoin de « se refaire » rapidement « question finance ».

Alost, vous savez, n’est finalement pas un fait si singulier dans le parcours des tbw…
Un braquage sanglant de supermarché…
et une confrontation avec les forces de l’ordre…
Ils en ont vu d’autres…

D’aucuns y voient un ultime défi de leur part…Une sorte de « baroud d’honneur »…
C’est une analyse à portée presque philosophique à posteriori…

Peut-être d’ailleurs très éloignée de leurs réelles contingences et considérations…dans le feu de l’action !

Les faits auraient d’ailleurs tendance à démontrer qu’à Alost plus qu’ailleurs, ils ont « frisé la correctionnelle »…Qu’à un moment, sans doute, ils se sont sentis « faits comme des rats »…
Ce qui d’ailleurs est une explication probable du fait qu’ils aient été plus long qu’à l’accoutumée pour sortir du magasin…
Il fallait bien prendre le temps de « vérifier sa boutonnière », de « remonter son pantalon »…dehors, il risquait d’y avoir « gros temps »…

Certains envisagent d’ailleurs, à ce titre, que le «chef » y ait perdu plus que son chapeau…