| | Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër | |
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HERVE
Nombre de messages : 21413 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Jeu 10 Mar 2022 - 10:51 | |
| https://paperjam.lu/article/nouvel-inculpe-dans-affaire-bo
ATTENTATS DANS LES ANNÉES 1980
Une étape de plus dans l’affaire Bommeleeër
Édité Le 08.03.2022
Le Parquet de Luxembourg vient de rendre son réquisitoire dans le cadre de la série d’attentats commis entre 1984 et 1986. Il inculpe Bernard Geiben, mis hors de cause dans un premier temps par le juge d’instruction. Une nouvelle étape qui ne marque pas encore la fin de cette affaire.
Une trentaine d’années après la série d’attentats au Luxembourg -dite affaire Bommeleeër -, une nouvelle étape vient d’être franchie. Même si on parle surtout de «pré-étape au niveau procédural», admet le Parquet de Luxembourg. Celui-ci vient de transmettre son réquisitoire au juge d’instruction directeur en vue du règlement de procédure.
Pour rappel, après les attentats commis entre mai 1984 et mars 1986, un procès s’était étendu sur 175 audiences, entre le 25 février 2013 et le 25 juin 2014. La chambre criminelle avait fini par suspendre le procès pour permettre au procureur d’État de saisir le juge d’instruction de nouveaux devoirs, parmi lesquels l’extension de l’instruction à dix autres personnes du chef des attentats, sept à l’explosif, mais aussi du chef de faux témoignage et d’entrave à la justice. Ces enquêtes avaient mené dix personnes à comparaître devant le juge d’instruction directeur entre le 17 mai et le 12 juillet 2019. Il avait alors décidé d’en inculper neuf d’entre elles . Cinq anciens dirigeants de la gendarmerie grand-ducale, ainsi qu’un ancien membre de la Brigade mobile, comme auteurs, coauteurs ou complices des attentats à l’explosif. Et trois anciens enquêteurs de la sûreté publique pour faux témoignage en matière criminelle.
Une affaire loin d’être terminée
Le juge avait mis hors de cause Bernard Geiben, ancien chef de la Brigade mobile.
Le Parquet, demande cependant son renvoi estimant qu’il a bien été «au vu des charges suffisantes de culpabilité semblant peser sur lui» l’un des auteurs, co-auteurs ou complices des attentats à l’explosif.
L’un des trois enquêteurs inculpés auparavant est de son côté décédé depuis, le ministère public a donc abandonné l’action publique contre lui.
Le ministère public sollicite ainsi le renvoi, en tout, de neuf personnes devant une juridiction de fond.
Le Parquet a donc rendu des réquisitions allant en ce sens au juge d’instruction, Charge maintenant à la Chambre du conseil de statuer sur le rapport du juge d’instruction. Cette dernière «demandera le suivi et, s’il y a assez d’éléments, son renvoi en chambre criminelle».
Aucune date pour le prononcé n’est fixée. De plus, la décision de la Chambre du conseil sera elle-même susceptible d’appel.
En attendant, «chaque prévenu continue à bénéficier de la présomption d’innocence jusqu’à sa condamnation définitive». Ils restent donc toujours en liberté, précise le Parquet.
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Jeu 10 Mar 2022 - 10:58 | |
| https://5minutes.rtl.lu/actu/luxembourg/a/1876458.html Le parquet demande le renvoi de Ben Geiben devant la chambre criminelleRTL Actualisé: 08.03.2022 14:34 Le dossier "Bommeleeër" avec ses attentats qui remontent aux années 1980, vient de franchir une nouvelle étape. Le parquet de Luxembourg a transmis son réquisitoire au juge d'instruction directeur "en vue du règlement de la procédure". C'est ce que précise le parquet dans un communiqué daté de ce mardi. "La chambre du conseil du tribunal d’arrondissement statuera sur le rapport du juge d’instruction directeur," est-il encore précisé. Il appartiendra dès lors aux juges de cette dernière instance de décider s'il existe suffisamment de charges justifiant qu'un ou plusieurs des hommes visés, comparaissent devant la chambre criminelle du tribunal d'arrondissement de Luxembourg. L'élément neuf dans le dossier est que le parquet a également requis le renvoi devant la chambre criminelle "au vu des charges suffisantes de culpabilité semblant peser sur lui" de l'homme, qui avait à l'époque fondé la Brigade mobile de la Gendarmerie, Ben Geiben. Ce dernier n'a pas été inculpé par le juge d'instruction en 2019. Le parquet reproche à Ben Geiben d'avoir été auteur, coauteur ou complice des attentats qui avaient frappé le Luxembourg dans les années 80. À LA CHAMBRE DU CONSEIL DE SE PRONONCER Le parquet demande en outre le renvoi devant la chambre criminelle de cinq anciens membres de la direction de la Gendarmerie Pierre Reuland, Guy Stebens, Aloyse Harpes, Charel Bourg et Armand Schockweiler ainsi que des anciens enquêteurs de la Sûreté, Paul Haan et Guillaume Büchler, qui avaient mené à l'époque une observation sur la personne de Ben Geiben à Bruxelles. Il appartient donc maintenant à la chambre du conseil de se prononcer sur le renvoi de ces personnes devant la chambre criminelle. Cette décision sera susceptible d'appel. Le dossier est toujours actuellement à l'instruction. Dans cette affaire, les ex-membres de la Brigade mobile de la Gendarmerie, Marc Scheer, Marcel Weydert et Jos Wilmes avaient déjà été renvoyés devant la chambre criminelle et une première phase du procès dit "Bommeleeër" avait eu lieu entre février 2013 et juin 2014. Le procès avait ensuite été interrompu, les juges souhaitant l'extension de l'instruction à d'autres personnes. L'affaire dite "Bommeleeër" remonte au milieu des années 80. Une vingtaine d'attentats à la bombe avaient alors frappé des infrastructures publiques mais aussi des domiciles privés au Luxembourg. Par pur hasard ou par chance, ils ne firent ni mort ni blessé grave. Le préjudice matériel fut en revanche élevé. Ces événements restent du jamais vu dans l'histoire criminelle luxembourgeoise. |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Ven 18 Mar 2022 - 7:33 | |
| https://www.levif.be/actualite/magazine/bommeleeer-le-demon-luxembourgeois-rode-toujours/article-normal-1537671.html "Bommeleeër", le démon luxembourgeois rôde toujours...Du Vif/L'Express du 17/03/2022 16/03/22 à 21:00 |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Sam 9 Avr 2022 - 13:41 | |
| https://www.heise.de/tp/features/Bommeleeer-Affaere-Luxemburger-Staatsanwaltschaft-klagt-erneut-an-6612472.html
Bommeleeër-Affäre: Luxemburger Staatsanwaltschaft klagt erneut an
27. März 2022 Markus Kompa
(traduction)
Affaire Bommeleeër : le parquet luxembourgeois accuse à nouveau
Après une interruption de près de huit ans, le "procès du siècle" au Luxembourg concernant la série d'attentats non élucidés entre 1984 et 1986 connaît un nouveau rebondissement. Au lieu des deux suspects initiaux, le parquet présente désormais neuf hommes de l'appareil de sécurité, qu'il accuse d'être impliqués dans la mystérieuse affaire des poseurs de bombes.
(...)
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Dim 26 Juin 2022 - 11:57 | |
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21413 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Lun 11 Juil 2022 - 10:55 | |
| https://lequotidien.lu/politique-societe/les-commissions-denquete-seront-enfin-sorties-du-placard/
Les commissions d’enquête seront enfin sorties du placard
Monnaie courante en Belgique ou en Allemagne, l’instauration d’une commission d’enquête parlementaire est rarissime au Luxembourg. La nouvelle Constitution va renforcer le contrôle parlementaire.
La dernière commission d’enquête parlementaire mise en place au Luxembourg date de fin 2012. Pendant près de six mois, les députés ont tenté de faire toute la lumière dans l’affaire du SREL. Au fil de révélations dans la presse, il s’avérait qu’il existait de graves dysfonctionnements au sein du Service de renseignement.
Trop, pour l’opposition parlementaire, emmenée à l’époque par le DP et déi gréng. Au vu de la gravité des faits révélés, avec en prime la rumeur que le frère du Grand-Duc Henri était impliqué dans l’affaire Bommeleeër, la Chambre des députés vote, le 2 décembre 2012, à l’unanimité, l’instauration d’une commission d’enquête. Cet outil confère aux députés les pouvoirs d’un juge d’instruction en matière criminelle.
(...)
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Le frère du Grand-Duc Henri est le prince Jean (de Nassau)
https://www.wikiwand.com/fr/Jean_de_Luxembourg_(1957)
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21413 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Ven 19 Mai 2023 - 9:35 | |
| https://pnws.be/kan-ons-bendedossier-vooralsnog-gekraakt-worden-via-luxemburgse-bommeleeer/ (traduction) N'y allons pas par quatre chemins : quand il s'agit des tueurs du Brabant, Laeken apparaît rapidement dans les histoires à dormir debout. Une explication rapide : la présence du prince Albert dans les parties de jambes en l'air. Mais y a-t-il une autre explication ? Au Luxembourg, à l'époque, il y a eu l'affaire moins connue des Bommeleeër ("poseur de bombes" en luxembourgeois). Il s'agit d'une série d'attentats terroristes qui ont frappé le Grand-Duché de Luxembourg entre 1984 et 1986, probablement à la suite d'un réseau stay-behind. Et là, oui, le prince Jean (né en 1957) a été mentionné. Jean est un fils de Joséphine Charlotte de Belgique, elle-même sœur d'Albert II. (...) |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21413 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Sam 14 Oct 2023 - 13:49 | |
| https://www.monde-diplomatique.fr/2016/02/WATKINS/54705
(...)
M. Juncker a dû démissionner en juillet 2013, car il était accusé d’avoir couvert les scandales qui entachaient le Service de renseignement de l’Etat du Luxembourg (SREL) : surveillance illégale, fuite d’informations confidentielles à des fins commerciales, corruption systématique et combines qui rappellent celles de Gladio (3). Au milieu des années 1980, en particulier, une série d’attentats à la bombe avaient visé des bâtiments publics afin d’accroître la tension politique et de nourrir la peur du « rouge ». La responsabilité en reviendrait à la famille royale, qui gangrène ce petit Etat pittoresque. Le SREL détient un enregistrement datant du début des années 2000 dans lequel M. Juncker discute avec le grand-duc Henri de l’implication de son frère, le prince Jean, dans les attentats. Ces révélations sont intervenues début 2013, à la suite d’une enquête parlementaire luxembourgeoise menée parallèlement au procès — longtemps reporté — de jeunes officiers de police mis en cause dans le scandale du Bommeleeër (4).
(...)
(4) Bommeleeër : expression luxembourgeoise signifiant « poseur de bombes ». Cf. Luxpol, « What led to early elections in Luxembourg ? », 17 juillet 2013, luxpol.wordpress.com
https://luxpol.wordpress.com/2013/07/17/what-led-to-early-elections-in-luxembourg/
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| | | pierre
Nombre de messages : 1062 Localisation : charleroi Date d'inscription : 30/08/2006
| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Sam 14 Oct 2023 - 22:15 | |
| TBW-CCC-BOMMELEEER même combat!
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21413 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Lun 20 Nov 2023 - 14:06 | |
| https://today.rtl.lu/luxembourg-insider/history/a/1994915.html
Bommeleeër: Luxembourg's largest criminal chapter ever (part 1)
Josh Oudendijk | Update: 18.11.2023 15:36
(...)
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Voir aussi
https://www.wort.lu/luxemburg/bommeleeer-die-chronologie-der-anschlaege/519647.html
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| | | pierre
Nombre de messages : 1062 Localisation : charleroi Date d'inscription : 30/08/2006
| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Mer 22 Nov 2023 - 19:13 | |
| Je ne résiste pas à republié ici le dernier attentat de Bomseléeer:
25 mars 1986 : Le cycle des bombes se termine par une explosion au domicile du colonel Wagner, l'ancien chef de la gendarmerie.
CCC-TBW-Bomseléeer même combat!
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21413 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Jeu 22 Fév 2024 - 11:48 | |
| . Bommeleeër: huit renvois devant une chambre criminelle | Paperjam News
Bommeleeër: huit renvois devant une chambre criminelle
Publié à 10:35
Sauf appel, huit personnes seront renvoyées devant la justice pour faux témoignage dans le cadre du procès de 2014 sur l’affaire dite du «Bommeleeër»
Dans un communiqué, le Parquet annonce ce jeudi 22 février que huit personnes seront renvoyées devant une chambre criminelle pour faux témoignage dans le cadre du procès de 2014.
Le «Bommeleeër», ce chewing-gum qui colle à l’actualité du Luxembourg depuis 40 ans... Ce jeudi, le Parquet annonce que la chambre du conseil du tribunal d’arrondissement de Luxembourg a rendu une ordonnance qui prévoit le renvoi devant une chambre criminelle de huit personnes inculpées par le juge d’instruction dans la foulée du procès de 2014.
Il est reproché à cinq anciens dirigeants de la gendarmerie grand-ducale d’avoir fourni de faux témoignages au cours du procès, entre 2013 et 2014, et d’avoir entravé le travail de la justice. Un ancien membre de la brigade mobile et deux anciens fonctionnaires de la Sûreté publique sont renvoyés «seulement» pour faux témoignage.
La chambre du conseil, contrairement aux réquisitions du Parquet, a aussi considéré qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre les cinq premiers ni le membre de la brigade mobile pour les attentats aux explosifs à proprement parler.
Ces huit personnes peuvent interjeter appel de cette décision et bénéficient évidemment de la présomption d’innocence jusqu’à ce que l’affaire soit jugée définitivement.
Le nom de «Bommeleeër» renvoie à une rocambolesque série d’attentats commis à l’aide d’explosifs volés dans des carrières, entre le 30 mai 1984 et le 26 mars 1986. Ils ont fait cinq blessés au total et ont suscité toutes sortes d’hypothèses sur leurs auteurs et leurs motivations. Certains des protagonistes visés par la justice sont décédés depuis le début des investigations.
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21413 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Jeu 22 Fév 2024 - 12:02 | |
| . https://lequotidien.lu/a-la-une/affaire-bommeleeer-huit-personnes-renvoyees-devant-une-chambre-criminelle/
Mis à jour le 22/02/24 11:42
Nouvelle étape dans le procès-fleuve du Bommeleeër. Après avoir été inculpés en 2019, huit suspects vont être renvoyés devant une chambre criminelle pour faux témoignage. Depuis dix ans, le procès du Bommeleeër tente toujours de faire la lumière sur la série d’attentats perpétrés dans les années 80. Un premier procès a eu lieu en 2013 et 2014 avant d’être suspendu pendant 5 ans. En 2019, neuf personnes ont été inculpées suite à leur audition par le juge d’instruction en charge du dossier.
Après cinq années de procédure, le parquet a annoncé ce jeudi 22 février que huit d’entre elles, l’un des suspects étant décédé entre temps, seraient renvoyées devant une chambre criminelle. Parmi les mis en cause, cinq sont des dirigeants de la Gendarmerie grand-ducale (Aloyse Harpes, Charles Bourg, Guy Stebens, Armand Schockweiler et Pierre Reuland). Ils sont accusés d’avoir commis des faux témoignages au cours du procès qui s’est tenu dix ans auparavant et d’avoir entravé le travail de la justice. . |
| | | HERVE
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| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Mar 27 Fév 2024 - 19:24 | |
| https://www.virgule.lu/luxembourg/il-etait-une-fois...-le-bommeleeer/8701804.html Retour sur l'affaire du siècle Il était une fois... le BommeleeërIl y a quarante ans commençaient les préparatifs d'une série d'attentats qui occupent encore aujourd'hui la justice. À bien des égards, les années 1980 sont loin derrière nous. Celui qui veut comprendre aujourd'hui comment fonctionnait un groupe de délinquants qui voulait manifestement changer le pays depuis le cœur de l'appareil d'État et qui utilisait pour cela la peur comme moyen de parvenir à ses fins, ne peut pas le faire uniquement dans une perspective actuelle. Il faut un contexte historique. Mais il faut aussi un regard du point de vue présumé des auteurs. Et avec les connaissances acquises lors des procès de 2013 et 2014, on obtient une image compréhensible. Reste à savoir dans quelle mesure cette image reflète ensuite les motivations réelles des personnes impliquées. Les «années de plomb» au Luxembourg aussiLe contexte semble toutefois assez clair si l'on considère la direction prise par l'enquête. Au Luxembourg aussi, il s'agit des «années de plomb» - un terme qui, en Europe, se réfère surtout à une période de violence politique au XXe siècle. En Allemagne, il s'agit plutôt des années 1970, en Belgique, en France et au Luxembourg des années 1980. Même si le Grand-Duché a été épargné par un terrorisme politique bipolaire, qu'il soit de droite ou de gauche, la période n'a pas été calme non plus dans le pays. Les événements et les situations sécuritaires dans les pays voisins ont également déstabilisé le Grand-Duché. De plus - et un coup d'œil dans les journaux au début des années 1980 le montre de manière effrayante - des attaques contre des stations-service, des magasins de journaux, des bureaux de poste et des banques avaient lieu chaque semaine au Luxembourg. Pourtant, la fameuse «bande de Waldbillig» n'était qu'un des nombreux groupes de malfaiteurs opérant depuis le pays et l'étranger - même si, avec six morts, elle était certainement la plus sanglante. Dans tout cela, les forces de sécurité font figure de figurants. La gendarmerie et la police manquent cruellement d'effectifs, sont mal équipées et mal formées et sont donc à bien des égards inférieures aux malfaiteurs dans leurs opérations de vol. Si l'on se penche sur cette période avec un recul de plusieurs dizaines d'années et que l'on intègre les conclusions du procès Bommeleeër, il devient évident que cela a dû être le terreau de la série d'attentats luxembourgeois. Le portrait du criminel s'affineEt si l'on sait en plus que la piste des auteurs mène, après des décennies d'enquête, à l'unité d'élite Brigade Mobile de la gendarmerie, on obtient une image tout de même assez nette : un petit groupe d'auteurs issus de l'environnement immédiat d'une unité spéciale des forces de sécurité connue pour son allure de cow-boy tente de rééquilibrer le déséquilibre entre l'État de droit et la criminalité. C'est un objectif noble, mais qui est finalement atteint par la terreur et la peur: C'est en effet grâce à eux que la police et la gendarmerie ont pu, après des années d'immobilisme, se développer pour devenir des services de sécurité modernes. Pour de nombreuses personnes, cette réalité reste insatisfaisante. C'est dans la nature de la psyché humaine. L'idée qu'il existe une explication simple et rationnelle au fait que les auteurs aient pu agir sans être inquiétés et jusqu'à aujourd'hui sans être condamnés une seule fois est insatisfaisante. L'idée que des personnes influentes sont derrière tout cela et doivent être protégées est déjà beaucoup plus satisfaisante. Et c'est encore mieux lorsque toutes les théories du complot sont réunies et que l'élucidation semble impossible. Le mécanisme psychologique derrière tout cela est la dissonance cognitive. Elle se produit lorsqu'une personne a simultanément des pensées, des croyances ou des perceptions contradictoires. Il en résulte des difficultés à accepter des explications simples pour des faits complexes et parfois menaçants. Cela ouvre la voie à des explications alternatives qui se transforment justement en théories du complot et en mythes profondément enracinés. Le procès «Bommeleeër» les a largement démasqués comme tels. Ce qui reste, c'est l'image d'un petit groupe d'auteurs qui voulaient faire de grandes choses et qui, pour ce faire, ont commencé à se préparer à leur combat dans la clandestinité il y a 40 ans, en janvier 1984. Le jeu de poker des «Bommeleeër»A cette époque, au Grand-Duché, on travaille encore dans de nombreuses carrières mal protégées contre le vol. C'est ainsi que les auteurs se procurent en quelques mois de grandes quantités d'explosifs industriels. Des essais d'explosions suivent, puis la mise en œuvre du plan commence : Sous couvert de chantage à la Cegedel, l’ancien fournisseur d’électricité luxembourgeois, des pylônes à haute tension sont dynamités. Plus les explosions sont nombreuses, plus les auteurs révèlent leur véritable objectif, y compris dans les lettres de chantage connues aujourd'hui : démontrer publiquement l'incapacité de l'État de droit. A un moment donné - le procès a mis en évidence le changement total d'attitude après l'attentat contre le palais de justice en octobre 1985 - la direction de la gendarmerie a dû se rendre compte que les auteurs étaient issus de ses propres rangs. Il s'agit désormais de le dissimuler. Car si cela avait été rendu public à l'époque, cela aurait signifié la fin certaine de la gendarmerie. Tout ce qui se passe dans ce dossier au cours des 15 années suivantes sert à le dissimuler. Des paroles fatalesAu début des années 2000, l'enquête est relancée, la piste de l'unité spéciale BMG s'échauffe, et l'interrogatoire de deux anciens membres déclenche une avalanche qui aboutit finalement à un procès en 2013 : «Le «Wilmese Jos» et moi, on l’a simplement remonté (NDLR : un réveil à œufs, comme dispositif de mise à feu d’une bombe), on l’a mis là et on est parti».* Ce sont les seules paroles qui peuvent être interprétées comme des aveux de la part des auteurs. Ensuite, il n'y a plus que le silence et les trous de mémoire, pour ceux qui en savent plus sur le Bommeleeër. Et cette situation n'a pas évolué jusqu'à aujourd'hui. La suite des événements est encore totalement ouverte. Il n'existe toujours pas de preuves concrètes de culpabilité contre aucun des suspects. Cette semaine, la Chambre du Conseil a maintenant cité huit prévenus devant un tribunal pénal pour faux témoignage et/ou entrave à la justice. Pendant ce temps, les deux ex-membres de la brigade mobile de gendarmerie, accusés depuis un nombre incroyable de 16 ans, restent de la compétence d'une chambre criminelle. Un autre prévenu a bénéficié d'un non-lieu. Ces décisions de la chambre du conseil seront certainement contestées par les personnes concernées devant une cour d'appel. Et très clairement, les juges de seconde instance peuvent prendre des décisions totalement différentes de celles des juges de première instance. Mais si la décision reste la même, la procédure contre les deux premiers accusés doit également se poursuivre ou se terminer sous une forme ou une autre. |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21413 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Liens entre les TBW et l'affaire des Bommeleeër Lun 22 Avr 2024 - 9:18 | |
| https://www.virgule.lu/luxembourg/comment-le-jeu-perfide-des-bommeleeer-a-commence/11187948.html Comment le jeu perfide des Bommeleeër a commencéFin janvier 1984, des explosifs sont volés dans une mine de gypse à Helmsange. Moins de deux semaines plus tard, la première bombe explosait... 21/04/2024 L’un des chapitres les plus impressionnants de l’histoire criminelle du Luxembourg a commencé voici 40 ans avec une effraction dans un tunnel de montagne près de Walferdange. Le week-end du 20 au 23 janvier 1984, les malfaiteurs n’avaient qu’un seul objectif : voler des explosifs. Jusqu'à aujourd'hui, on ne sait toujours pas pourquoi les malfaiteurs ont frappé précisément là, dans la carrière de gypse d'Irthum. On se demande également si les cambrioleurs connaissaient déjà les lieux. Ou s’ils ont tout simplement suivi les rails à travers la galerie jusqu'à l'endroit où on extrait le gypse. C'est en effet là, et nulle part ailleurs, qu’étaient stockés les explosifs utilisés pour dégager les rochers de la mine de gypse. Mais la question de la connaissance des lieux se pose également pour une autre raison. Comme l'exploitant de la mine de gypse de l'époque l'avait indiqué après l'effraction à la gendarmerie de Bereldange, douze kilomètres de galeries au total traversaient le Sonnebierg de Helmsinger en 1984. Avec une galerie principale mais aussi une trentaine de voies secondaires, avait expliqué Mathias Irthum aux gendarmes. Il y avait donc de quoi s’y perdre. Deux hommes, forcément très minces Or, les malfaiteurs ont eu l’air de savoir où ils mettaient les pieds. Ils étaient deux et forcément très minces, car pour franchir l'imposante porte en fer, sécurisée par une chaîne en acier massive, ils devaient se faufiler entre la paroi de la galerie et les montants de la porte. Et cela n'était possible qu'en rampant.. Malgré toutes les fausses pistes possibles, les malfaiteurs étaient parvenus à l'ancien site d'extraction via un chemin direct de plus de 400 mètres. C'est ce qu’ont révélé les traces de pas qu’ils ont laissées. Des traces de pas qui n’ont pas été conservées. Tout simplement parce que ce n'était pas une procédure standard à l'époque. Les empreintes de chaussures n’étaient ainsi guère documentées de manière exploitable. De toute façon, l'importance de ce vol de janvier 1984, le premier d'une très longue série, n'est apparu que bien plus tard. D'ailleurs, beaucoup d'éléments de la série d'attentats des Bommeleeër sont restés longtemps dans l'ombre. A l'exception d'un point décisif : la piste des auteurs menait à l'appareil de sécurité lui-même et, plus précisément, à l'unité spéciale de la gendarmerie, la Brigade Mobile (BMG). Ces voleurs sont devenus, en 1984, 1985 et 1986, des auteurs d'attentats à l'explosif avec un objectif clair. Des délinquants à l'identité presque chevaleresque Ils voulaient tellement déstabiliser l'État, exposer publiquement la mauvaise formation des forces de sécurité, leur manque d’équipement, que ces lacunes sont donc apparues aux yeux de tous. Tout le monde a ainsi pu voir que le pays n'avait rien à opposer aux bandes criminelles. Et qu’il lui fallait donc des forces de l'ordre bien plus fortes et modernes. Mais aussi noble que cette cause puisse paraître au premier abord, les Bommeleeër ont tellement effrayé le pays avec leur jeu perfide de brigands et de gendarmes que la population, dans son désarroi, y voit encore aujourd'hui, 40 ans plus tard, une théorie du complot. Parce qu'elle ne trouve pas d'explication simple et évidente à une telle manoeuvre et, surtout, à l'ampleur de l'insécurité qu’elle a causée. L'explosif avec lequel ils ont perpétré leurs attentats est aussi luxembourgeois que leurs auteurs: la Luxite. Entre le 20 et le 23 janvier 1984, ils en volent 3,5 kilos à la mine de gypse de Helmsange, soit douze barres au total, de 30 centimètres de long et 4,5 centimètres de diamètre. Au moment du cambriolage, elles se trouvaient dans une caisse non fermée à clé, juste à l'endroit où le gypse était extrait. Les auteurs devaient également le savoir. Une mèche verte pour un timing précis La Luxite est un explosif de sécurité. Il est difficilement inflammable et résistant à l'humidité. C’est un produit qui a été fabriqué entre 1907 et 2001 par la Poudrerie de Luxembourg à Kockelscheuer. Au total, les Bommeleeër ont dérobé pas moins de 356 kilos d'explosifs en 1984 et 1985. Lors du cambriolage de la carrière de gypse de Helmsing en janvier 1984, plus de 80 détonateurs et un rouleau de 200 mètres de mèche verte ont été volés en plus de la Luxite. À ce moment-là, seuls deux hommes travaillaient encore dans la galerie de gypse, des collaborateurs de longue date et fiables, comme le signalait leur employeur. Et il n'existait aucun soupçon à leur encontre, même après une enquête approfondie. Il est probable que le vol fut, à l’époque, considéré comme une bagatelle tant par l'exploitant que par les forces de sécurité. Indépendamment de la dangerosité du butin. Car à ce moment-là, personne ne se doutait encore qu'une vague de peur allait bientôt déferler sur le petit Grand-Duché. Personne, sauf le cercle sélect des Bommeleeër. Les malfaiteurs sont revenus encore par deux fois à cet endroit pour se servir. Quand les explosifs brûlent sous les ongles Les explosifs volés brûlaient littéralement sous les ongles des Bommeleeërn. Moins de deux semaines après le vol, ils les déclenchaient pour la première fois. Ce qui, à l'époque, aurait pu passer pour une farce, était en fait la deuxième étape des auteurs de l'attentat dans leur phase de préparation. Entre le 4 et le 6 février 1984, à nouveau pendant un week-end, une barrière en fer était entièrement détruite par une explosion dans la forêt de Gréngewald. Cette barrière bloquait l'accès du champ à la forêt près du Stafelter, à peu près à mi-chemin entre le Jaanshaff et le camp militaire du Waldhaff. On n’a pas retrouvé de restes d'explosifs, au contraire des restes d'une mèche pyrotechnique. Comme son nom l'indique, celle-ci est allumée par le feu. Ce faisant, elle brûle de manière absolument régulière, de sorte que l'utilisateur peut calculer avec précision, après avoir allumé un petit morceau d'essai, le temps qui s'écoulera entre l'allumage et la combustion complète, c'est-à-dire l'allumage de la charge explosive au bout de la mèche. L'escalade va se poursuivre lentement mais sûrement Début juillet 1984, quelques mois après l'explosion de la barrière, deux enquêteurs du service de Sûreté publique, la division criminelle de la gendarmerie de l'époque, rédigent un rapport à l'attention du procureur d’Etat. Ils y font part de leurs soupçons quant au lien entre les vols et plusieurs explosions. Ils sont certains que la mèche verte de la barrière forestière est identique à celle qui a été volée dans la mine de gypse deux semaines plus tôt, à quelques kilomètres de là. Aujourd’hui, l'impression générale ne laisse aucune place au doute: les Bommeleeër ont été approvisionnés en explosifs le premier week-end de février 1984 et leur expérience à la barrière de fer a montré qu'ils maîtrisaient également l'allumage pyrotechnique. L'étape suivante ne s’est pas fait attendre... Bientôt, ils utiliseront aussi des explosifs électroniques. Et l'escalade se poursuivra lentement mais sûrement... |
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