ANDREOTTI (Giulio)

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Giulio Andreotti a été le secrétaire du père dominicain Félix Morlion (agent de la CIA) qui a créé "Pro Deo" (où on retrouve Don Carlo Ferrero). 

Les liens mafieux de Giulio Andreotti semblent bien établis, ainsi que ses contacts avec Carlo Pesenti, Robert Close, Jacques Jonet, Benoît de Bonvoisin, etc à l'abbaye de Royaumont (sous les auspices de la Milice de Jésus-Christ) et bien entendu avec les membres du "Cercle" : Henry Kissinger, David Rockefeller, etc, sans oublier Franz Josef Strauss (qui a financé Aginter Presse).

Dans l'article suivant, il est écrit que "Pro Deo" a assisté les extrémistes de droite italiens réfugiés en Espagne (dont plus que probablement Stefano Delle Chiaie, qui avait une carte de Aginter Presse).

Pour rappel, le premier gros contrat de Aginter Presse a été l'opération Kérillis (Union Minière…).

https://estremeconseguenze.it/2019/08/23/omicidio-pecorelli-il-perito-ha-voglia-di-vivere/

(…)

Che rapporti c’erano fra un personaggio come Balducci, legato alla Banda della Magliana e Federico Umberto D’Amato? Dalla Relazione Mandanti delle stragi consegnata alla procura di Bologna per far luce sui responsabili della strage alla stazione, risultano legami fra Federico Umberto D’Amato e Monsignor Felix Morlion, il religioso a capo della Pro Deo (una sorta di servizio segreto del Vaticano collegato con la CIA (pag.76 della Relazione).  Un altro prelato, Don Carlo Ferrero, viene indicato come la persona che per conto della CIA retribuiva Federico Umberto D’Amato.  Rapporti c’erano fra padre Morlion e Licio Gelli  (ne dà atto un  appunto sulla agenda 1990 del colonello Federico Mannucci Benincasa). Ed è il caso di ricordare che nella documentazione relativa a Morlion rinvenuta nell’abitazione di Pecorelli, dopo l’omicidio, sono presenti alcuni documenti che evidenziano i rapporti del religioso e della sua Pro Deo con ambienti industriali e istituzionali. Di particolare interesse i documenti riguardanti le relazioni di Morlion con il mondo dei servizi segreti. Sempre nella Relazione Mandanti leggiamo che la Pro Deo forniva in Spagna assistenza ai latitanti di destra italiani. E Mino Pecorelli lo aveva scoperto.

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(traduction)

Quelle était la relation entre un personnage comme Balducci, lié à la Banda della Magliana et Federico Umberto D’Amato? D'après le "Relazione Mandanti delle stragi" remis au parquet de Bologne pour éclairer les responsables du massacre perpétré à la gare, il existe des liens entre Federico Umberto D'Amato et Monseigneur Felix Morlion, chef religieux du Pro Deo (une sorte de service secret du Vatican lié à CIA (page 76 du rapport): un autre prélat, Don Carlo Ferrero, est désigné comme la personne qui, au nom de la CIA, a payé Federico Umberto D'Amato et des rapports ont été rapportés entre le père Morlion et Licio Gelli (il reconnaît à l'ordre du jour de 1990 du colonel Federico Mannucci Benincasa.) Il convient de rappeler que, dans la documentation relative à Morlion trouvée dans la maison de Pecorelli, après le meurtre, certains documents mettent en évidence les relations entre des religieux et Pro Deo avec des environnements industriels et institutionnels. Les documents concernant les relations de Morlion avec le monde des services secrets présentent un intérêt particulier. Toujours dans le rapport Mandanti, nous lisons que le Pro Deo a fourni une assistance aux fugitifs de droite italiens en Espagne. Et Mino Pecorelli l'avait découvert.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Mino_Pecorelli

(…)  Le 20 mars 1979, il fut mortellement atteint de quatre projectiles. Gaetano Badalamenti et Giulio Andreotti, les principaux accusés après son assassinat, ont été condamnés en 2002 à 24 ans de réclusion par la justice italienne, en cour d'appel, après un acquittement en première instance. La Cour de cassation a annulé ce jugement en 2003. 

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https://www.informazioneconsapevole.com/2019/11/quello-sconosciuto-anello-della.html

novembre 21, 2019

Quello sconosciuto “anello” della Repubblica. “Il noto servizio, Giulio Andreotti e il caso Moro” nella ricostruzione di Aldo Giannuli

(traduction)

L'anneau inconnu de la République.
"Le célèbre service, Giulio Andreotti et l'affaire Moro"
dans la reconstruction de Aldo Giannuli

L'auteur du livre, Aldo Giannuli, rassemble dans cet ouvrage les résultats des consultations menées pour les mandataires et une quinzaine d'études. Et une histoire d'espionnage digne de ce nom sort. Dommage que ce ne soit pas l'imagination de l'écrivain. Il s'agit plutôt de tentatives de coups d'État, comme celui de Junio Valerio Borghese, de nazis protégés, d'"excellents événements", comme l'affaire Moro, l'enlèvement de l'homme d'État démocrate-chrétien enlevé à Rome par les Brigades rouges et tué après 55 jours de détention.

Mais il parle aussi de la franc-maçonnerie, du Vatican et des affrontements qui s'y sont déroulés, d'une finance nonchalante qui a provoqué des krachs dans le monde entier. Et de la mafia, démontrant que le mot "négociation" a longtemps été un tabou, quelque chose qu'il ne faut pas prononcer, mais c'est un facteur tout sauf récent et tout sauf solitaire dans la vie politique italienne. Il en est ainsi depuis au moins les années cinquante et le triomphe de la logique des courants au sein des chrétiens-démocrates. Cette fois encore, nous devons attribuer le "mérite" à un homme politique, toujours le même, le Divin Andreotti.

https://estremeconseguenze.it/2019/12/27/limputato-giulio-andreotti-mi-spedi-un-libro/

“L’IMPUTATO GIULIO ANDREOTTI MI SPEDÌ UN LIBRO”

(traduction)

"L'ACCUSÉ GIULIO ANDREOTTI M'A ENVOYÉ UN LIVRE"

Raffaella Fanelli  Pubblicato il 27 Dicembre 2019

"S'il vous plaît, Président, pourquoi ont-ils tué mon frère ? Qui a fait ça ? Giulio Andreotti me regardait sans me répondre. Nous étions dans les couloirs du tribunal à Pérouse.  Il n'était pas seul et deux hommes se sont mis entre nous, comme s'ils voulaient me bloquer. Andreotti me sourit et continua à marcher". Rosita Pecorelli, la sœur du journaliste tué le 20 mars 1979 de quatre coups de feu, se souvient des moments d'un procès qui a conduit à l'acquittement de Giulio Andreotti et Massimo Carminati, le premier accusé d'être l'instigateur du meurtre de Pecorelli, l'autre d'être le tueur. "Pendant les audiences, il a continué à écrire. Il m'a regardé, a esquissé un sourire, puis a continué, presque penché sur lui-même, le bras attaché à la poitrine.  Le 10 octobre 1998, deux carabiniers m'ont rapporté un livre et une note : je suis heureux de vous envoyer le dernier volume écrit. Je vous salue. A l'époque où mes yeux étaient encore là, je pouvais lire par moi-même sans agrandisseur, et je me souviens l'avoir lu le jour même. J'ai pensé qu'il y avait un message, le même que celui de cette lettre envoyée à mon frère".

Quelle lettre ?

"Mino souffrait de migraines douloureuses et atroces, et je pense qu'Andreotti avait le même problème car il y a eu un échange de lettres entre mon frère et le président du conseil de l'époque pour ce mal commun. Et la lettre de Giulio Andreotti a été trouvée dans le bureau de mon frère, immédiatement après le meurtre, et saisie. C'est une lettre qui remonte à la fin du mois de janvier 1979, écrite au poing par Giulio Andreotti qui s'adressa personnellement à Mino sur un ton très poli, suggérant, comme remède à ses terribles maux de tête, le repos absolu. Bref, Andreotti a conseillé à mon frère de faire une pause. De ne plus écrire. J'ai donc pensé qu'il voulait l'aider d'une certaine manière, avec ses sages conseils, et que dans le livre il y avait une indication pour moi aussi. Je l'ai lu en quelques heures. Je l'ai lu à nouveau. Et je l'ai fait jusqu'à ce que mes yeux puissent voir. Sans pouvoir comprendre."  Une suggestion pour une femme qui cherche la vérité sur la mort de son frère depuis 40 ans, le journaliste Mino Pecorelli. Elle l'a également cherché dans "Operation Via Appia", un livret de 104 pages, écrit et publié pendant le procès pour le meurtre du journaliste et qui, en pensant à l'auteur, devrait être lu, de façon plausible, à contre-jour. Ce qui fait penser, par le titre et le contenu, à ces archives trouvées dans la Via Appia à Rome en novembre 1996.  Des archives jusqu'alors inconnues avec plus de 200 dossiers et, entre autres, avec une partie d'un appareil utilisé lors des attentats d'août 1969 contre les trains, pour lesquels Franco Freda et Giovanni Ventura ont été condamnés. Cette découverte, qui est réapparue en 1996, après 27 ans d'attentats et de massacre de la place Fontana à Milan, est une preuve concrète de la manière dont les enquêtes sur les attentats commis par la cellule de Vénétie de l'Ordine Nuovo ont été menées. Parce que la découverte, à l'époque, transmise par la police au Bureau des Affaires Réservées du Ministère de l'Intérieur (celui dirigé par Federico Umberto D'Amato, dont on a découvert en 1981 qu'il était inscrit au P2 de Licio Gelli avec la carte 1643) n'a JAMAIS été transmise à l'Autorité Judiciaire pour les vérifications techniques et comparatives nécessaires. Avant et après le massacre de Piazza Fontana, Federico Umberto D'Amato et son adjoint Silvano Russomanno, tous deux présents à Milan avant et après ce 12 décembre, ont quitté ce même bureau. Présences inquiétantes et suspectes, en tenant compte de la direction imposée dès le début à l'enquête.

En 1973, après son arrestation, Giovanni Ventura a avoué son rôle dans les 21 attentats de 1969, ne faisant que nier le massacre de Piazza Fontana. Nous savons qu'à la fin de 1978 il a rencontré Mino Pecorelli à plusieurs reprises, et il y a les minutes de deux collaborateurs du journaliste pour se souvenir de lui.

"En ces mois-là, mon frère écrivait sur Moro, Andreotti, la contrebande de pétrole, Sindona, le scandale d'Italcasse. Mino identifia les faux communiqués des Brigades Rouges, ceux rédigés par les services secrets sur les instructions de Cossiga. Mino était au courant de la découverte du mémorial de Moro, il savait qu'il avait été trafiqué". Il a également écrit que l'enlèvement de l'homme d'État des Pouilles correspondait à la logique de Yalta. Dans son article "Yalta in Via Mario Fani" Mino Pecorelli souligne : "le massacre de Via Fani porte le signe d'une superpuissance lucide... L'objectif premier est certainement celui de retirer le Parti Communiste de la zone de pouvoir au moment où il est sur le point de faire le dernier saut, de participer directement au gouvernement du pays... Cela ne plaît pas aux Américains".

Mino Pecorelli avait déjà écrit sur Moro et Andreotti, comme le rappelle sa sœur Rosita. Mais de cet ordre pour arrêter l'avancée du communisme en Italie, Pecorelli a cherché une trace ailleurs.  Une recherche qui l'a conduit au bureau des affaires confidentielles de Federico Umberto D'Amato, un homme de la CIA en Italie.  Ce qui l'a conduit à chercher Ventura. Pour enquêter sur le massacre de Piazza Fontana. Et pendant que Franco Freda, Giovanni Ventura et Stefano Delle Chiaie étaient jugés à Catanzaro, le journaliste a rassemblé un dossier de douze pages sur l'Avanguardia Nazionale. Un dossier intitulé "Rapport confidentiel sur les activités de l'Avanguardia Nazionale et des groupes apparentés" que Pecorelli n'a pas eu le temps de publier et qui a été saisi dans les bureaux de la Via Tacito, dans les heures qui ont suivi le meurtre. A la page deux, on peut lire : " Pour garantir leur activité, des expédients particuliers ont été étudiés... Tilgher a assumé le poste de Président national de l'Avant-garde après la démission de Guido Paglia. Il est aussi, avant tout, un bon exécuteur d'ordres." Et des détails inédits sur le coup d'État de Borghèse : " Le 7 décembre, Delle Chiaie a terminé les derniers détails. Il a réparti les tâches... Il était garanti que les membres de l'Avant-garde seraient amenés au ministère de l'Intérieur grâce à une série de complicités...".

Pour clarifier les choses, le coup d'État de Borghèse a été perpétré moins d'un an après le massacre de Piazza Fontana à Milan. C'est dans la nuit du 7 au 8 décembre 1970 qu'une coalition d'organisations fascistes, de groupes de militaires et de carabiniers et de bandes de bandes réunies par le prince noir Junio Valerio Borghese (ancien officier du X Mas) a tenté un coup d'État. Adriano Tilgher a toujours soutenu que Delle Chiaie n'a pas participé. Qu'il était à Barcelone, en Espagne. Pourtant, dans le rapport de Pecorelli, on lit autre chose. Parmi les feuilles photocopiées et empilées en vrac, nous en trouvons une intéressante où la phrase " recueillir des données permettant de valider l'hypothèse d'un homme de gauche infiltré, Ventura " a été cochée. C'est la dernière des neuf feuilles tapées et réunies par une agrafe. Pages avec une note manuscrite écrite par Pecorelli "Datemi da Paglia" sur le bord supérieur, à droite. Par Guido Paglia.  Du même qui dira "que la structure de l'Avanguardia Nazionale, a été pilotée par le Bureau des Affaires Réservées dirigé par Federico Umberto D'Amato". Ce sera l'ancien capitaine de Sid Antonio Labruna qui déclarera au juge de Venise Carlo Mastelloni, le 9 janvier 1990, que "Stefano Delle Chiaie était au service du Bureau des Affaires Réservées". Y aurait-il eu une co-responsabilité de l'Avanguardia Nazionale parce que cela s'est passé ce 12 décembre 1969 ? Stefano Delle Chiaie a été jugé et acquitté dix ans plus tard, le 23 février 1979, par le Tribunal de Catanzaro, à l'issue du procès pour le massacre de Piazza Fontana. Tout comme ils ont été acquittés par manque de preuves Freda et Ventura.

«Mino a été tué quand il a échappé au contrôle P2, aussi longtemps qu'il l'a été. Parce que dans cette loge, il s'est infiltré pour obtenir des informations. Il connaissait Egidio Carenini, il le rencontrait souvent. Il a transmis beaucoup de nouvelles à mon frère. " L'ancien parlementaire démocrate-chrétien Egidio Carenini s'est avéré être inscrit en P2, carte 551.

Ce qui s'est passé entre 1969 et 1984 dans notre pays ne fait l'objet que d'une seule lecture aujourd'hui car il existe un fil rouge pour unir les massacres et les meurtres, comme celui de M. Moro, des juges Amato, Alessandrini, Occorsio - du sang menant à des structures parallèles, aux représentants du Nouvel Ordre et de l'Avant-garde nationale. Certains rapports n'ont pas encore été lus judiciairement. 50 ans après le premier massacre, celui de Piazza Fontana, il existe une certitude historique que le Bureau des affaires réservées du ministère de l’Intérieur, dirigé par Federico Umberto D’Amato, a détourné l’enquête sur le massacre. Face à cette vérité, le matériel saisi le 20 mars 1979 dans la rédaction d'Op, après le meurtre du journaliste, prend une importance différente. La déclaration faite par Vincenzo Vinciguerra au juge Guido Salvini semble différente: «Adriano Tilgher m'a dit que Domenico Magnetta, également de l'avant-garde nationale, le faisait chanter. Magnetta voulait qu'ils l'aident à sortir de prison, sinon il aurait sorti l'arme qui a tué le journaliste Mino Pecorelli ". Ce rapport national d'avant-garde mérite d'être lu et relu avec les yeux et l'esprit d'aujourd'hui. Comme le livret que Giulio Andreotti a donné à la sœur de Mino Pecorelli: Operation via Appia, où les archives du Bureau des affaires confidentielles ont été trouvées.

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Voir :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mino_Pecorelli

https://en.wikipedia.org/wiki/Federico_Umberto_D%27Amato

https://www.dailymotion.com/video/x50jczu

https://www.ilgiornale.it/news/spettacoli/io-cero-e-vi-svelo-cosa-accadde-notte-golpe-borghese-1907456.html

"Io c'ero e vi svelo cosa accadde la notte del golpe Borghese"

Agente della rete Gehlen, fu un protagonista nel tentativo di colpo di Stato del dicembre 1970. A 90 anni, racconta tutto

(traduction)

"J'étais là et je vais vous raconter ce qui s'est passé la nuit du coup d'État de Borghèse."

Agent du réseau Gehlen, il a été un des protagonistes de la tentative de coup d'État de décembre 1970. A 90 ans, il raconte l'histoire

(...)

Passons à autre chose. Que vous ont dit vos agents américains à propos du plan ?

"Klein m'a dit qu'il devait se présenter à Kissinger. Pendant ce temps, je devais rencontrer Otto Skorzeny, mon contact dans le réseau Gehlen pour le Moyen-Orient. Je suis parti pour Madrid et Skorzeny m'a fait attendre un jour. Puis il m'a dit que les États-Unis étaient favorables au coup d'État, mais à une seule condition : que le chef du nouveau gouvernement soit Giulio Andreotti. Klein m'a dit la même chose le lendemain, alors qu'il avait prévu de me donner trois noms ; au lieu de cela, il n'a donné que celui d'Andreotti".

(...)

Voir

https://www.cia.gov/library/readingroom/search/site/%22Graham%20Martin%22%2C%201970

(...)


Note : https://fr.wikipedia.org/wiki/Graham_Martin

(traduction)

Le motif général que donne Andreotti pour son implication et son intérêt de cinq ans dans le soutien au système Sindona est la nécessité de dissiper la thèse circulante selon laquelle il y aurait eu une conspiration. Et c'est précisément la thèse de la faillite, au nom de laquelle ont agi les alliés du sindonisme dans la période post-cracking, Federici, Rao, Guarino et d'autres membres de la "communauté" italo-américaine, comme le député Biaggi, ainsi que des hommes de la franc-maçonnerie qui ont fait des déclarations publiques sous serment à ce sujet.

Au nom de cette prétendue "persécution", le chef du gouvernement, de 1976 à 1979, reste en contact, suit directement et indirectement le déroulement de l'affaire, tient de nombreuses réunions, il reconnaît que Sindona le considère comme le "politicien ami" vers lequel il peut se tourner pour demander les illégalités les plus graves, et intervient ouvertement ou, plus souvent, sans laisser de trace officielle.

En vérité, la véritable raison de l'implication d'Andreotti ne réside pas tant dans la reconnaissance que Sindona a été ou est une victime - ce qui est, à tous égards, manifestement infondé - que dans le fait que le leader démocrate-chrétien a pris position pour défendre un ensemble d'intérêts, dont Sindona a été un pilier avec son empire financier et lui-même le représentant politique le plus autoritaire. Andreotti, sous la protection obstinée de Sindona, présidait avec son pouvoir politique sur un front d'intérêts, d'affaires, de complots de pouvoir et d'occupation des affaires publiques par lequel il était à son tour soutenu et renforcé. La responsabilité d'Andreotti dans ce sens, au-delà des détails plus ou moins trouvés ou vérifiables, est très grave : il est à la fois parrain et protégé, en tout cas complice des méfaits de Sindona.

(traduction)

Les déclarations de défense de Gelli, Anna Bonomi, Edgardo Sogno, Flavio Orlandi, Philip Guarino (homme politique américain et leader de la franc-maçonnerie américaine) se détachent, mais surtout la déclaration de Carmelo Spagnuolo, alors procureur général à la Cour de cassation, mais aussi - il s'est avéré - un membre haut placé de la P2, est immédiatement apparue extrêmement grave. Pour cette déclaration sous serment, Spagnuolo sera expulsé de la magistrature : le mérite en revient au Conseil supérieur de la magistrature.

Mais le plus grave, ce sont les tentatives d'influencer nos représentants diplomatiques de l'époque à New York et à Washington. Le consul général de l'époque, Vieri Traxler, et l'ambassadeur Gaja (qui ont tous deux fait leur devoir en s'engageant à soutenir sérieusement la demande d'extradition) ont fait l'objet de visites étranges ; comme celle de l'avocat Martino Giuffrida, effectuée au nom de la franc-maçonnerie et, selon lui, au nom du sénateur Fanfani.

Giuffrida a demandé à nos représentants diplomatiques de ne pas faire preuve d'un "zèle excessif" en soutenant la demande d'extradition.

Mais, d'après ce que l'avocat Guzzi a affirmé et documenté, l'homme politique qui, plus que tout autre, se serait engagé contre l'extradition, aurait été l'honorable Andreotti.

On lui demande d'intervenir en ce sens auprès du Département d'État et on lui fait même comprendre l'existence d'un danger pour la sécurité des deux pays (Italie et États-Unis) si "le nôtre" (Sindona) avait été extradé vers l'Italie.

On peut supposer qu'il y a eu des contacts entre Andreotti et certains politiciens et fonctionnaires du Département d'État américain, comme le montrent les documents saisis chez Guzzi.

Selon un lecteur attentif...

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On Andreotti and his role in Italy, I can say that it is a difficult question to answer. Andreotti was very controversial and the Italian media are quite divided between the ones representing him as a politician with vision and patriotism and the few others that let the judges that investigated him to talk about him. It is to remember that his trial for mafia was time-barred.

When Andreotti was still alive, in 2008, a movie on his biography was made by the Italian movie director Paolo Sorrentino (called "Il Divo" as it was his nickname). It is probably still today the most important documentation on his life,as other documentary having him as subject were "hagiographic" and avoided any possible controversy, or they described the judges that investigated Andreotti as crazies, uncompetent, enemies of the "good politics'' (sigh!) or even as paid by the Americans to distort the figure of Andreotti as he was doing the national interest (this was the case of a documentary that was transmitted by Rupert Murdoch's media in December 2020).

From the last trials the evidence of Andreotti's involvement in the strategy of tension as the last Bologna massacre's trials seems to point to, as it is impossible to think that the instigators of the massacre identified as Licio Gelli (Andreotti's friend and, as him, good friend of the USA), Umberto Ortolani (P2 leading member tied to Vatican, close with the bishops that met with Andreotti), Federico Umberto D'Amato (director of the Ufficio Affari Riservati, the office of confidential affairs and P2 member, that wasn't far by Andreotti's policy and a good USA friend) and Mario Tedeschi (that supported Andreotti's governments) indicate that, in a way or other, Andreotti had some responsibility on what happened.

Bon travail

https://www.antimafiaduemila.com/home/mafie-news/309-topnews/82846-gelli-la-p2-e-lo-stato-parallelo-intervista-a-stefania-limiti.html

Gelli, la P2 e lo Stato parallelo. Intervista a Stefania Limiti

Karim El Sadi 21 Marzo 2021

“La P2 intaccò l’integrità dello Stato che non è mai stata ricostituita”

(traduction)

Gelli, la P2 et l'État parallèle. Entretien avec Stefania Limiti

Karim El Sadi 21 mars 2021

"La P2 a porté atteinte à l'intégrité de l'État qui n'a jamais été reconstitué".

"Penser du mal des autres est un péché, mais nous avons souvent raison". Si seulement nous l'avions écouté plus tôt, Giulio Andreotti, celui qui avait la "première lettre de l'alphabet", qui communiquait avec ironie et silence. Si seulement nous l'avions écouté plus tôt, quand à Rome, "le port des brumes", on pouvait sentir la puanteur de la collusion et de la complaisance des hommes du palais que tout le monde faisait semblant de ne pas entendre, peut-être aurions-nous pu faire quelque chose. Mais "l'histoire n'est faite ni de si ni de mais" dit le proverbe. Il a fallu attendre une descente fortuite de la police financière de Castiglion Fibocchi (Arezzo), ordonnée par les juges de Milan qui enquêtaient sur le banquier proche de Cosa Nostra Michele Sindona, pour découvrir à quel point le cancer de la loge P2 de Licio Gelli était enraciné dans le corps de l'État. Le 17 mars 1981, avec la découverte des listes P2, toute l'Italie apprend l'existence d'un anti-État (ou peut-être devrions-nous parler d'un État parallèle), qui conditionne, compromet et empoisonne le souffle démocratique du pays. Il s'agit d'un scandale d'importance historique et internationale qui a suscité un sentiment de perplexité et dont nous ressentons encore aujourd'hui les graves conséquences. L'une des premières personnes à s'être intéressée à l'affaire est Sandra Bonsanti, journaliste d'investigation et écrivain, qui a publié le 11 mars dernier le livre "Colpevoli. Gelli, Andreotti et la P2 vue de près" (publié par Chiarelettere). Un livre écrit avec sa collègue, également journaliste et grande plume d'investigation, Stefania Limiti, que nous avons interviewée.

(...)

Selon un lecteur attentif

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Vanden Boeynants and Andreotti

Andreotti and Vanden Boeynants surely had met various times at the official democratic christian world and european meetings but, for the moment, nothing more emerged.

In the future things may change when the inventory of Andreotti archives will be public.

Now, only the "Trentino" (the northern region of Italy) inventory of Andreotti (http://old.sturzo.it/files/aa/inventari/trentino.pdf) was made public.

A point of contact between Andreotti and Vanden Boeynants was surely Benoit de Bonvoisin, that the Italian politician met at "Europa Christiana '81".

Another point of contact may have been Joachim Schilling, member of the Opus Dei foundation "Hanns Seidel", that financed Italian far-right and was connected with Otto de Habsbourg. Schilling is cited on the "Trentino inventory", so if you had knowledge that he was also in contact with VdB I may realize some more research.

A bizarre character that had also close contact with Belgium was the mysterious general and freemason Francesco Delfino. Do you have any information on him? He should have been tied with Andreotti and surely he was well connected with Italian far right.

Un juge en Italie
Ferdinando Imposimato

Un juge en Italie
Ferdinando Imposimato

Andreotti a participé à au moins une réunion des "Nouvelles Equipes Internationales", comme il l'a écrit dans ses mémoires. Cela pourrait faire un lien avec Paul van Zeeland.





(traduction)

" On dit que je suis paresseux, et c'est vrai ; mais la paresse sauve de l'improvisation. C'est ainsi qu'Attilio Piccioni, né en 1892, a répondu par avance à la critique généralisée dans le parti dont il était parfaitement conscient. On a également dit, en plaisantant, qu'il avait combattu dans l'armée de l'air en 15-18 - ayant été membre du IV Bersaglieri - parce que c'était la seule façon de faire la guerre en restant assis. Il était arrivé à Rome après la libération de Florence, s'imposant immédiatement pour sa rapidité de compréhension des problèmes traités par la Direction et pour un rare bon sens de la médiation dans les moments de plus grand contraste. Même des hommes extérieurs à la DC (Manlio Brosio en tête) l'ont loué, rappelant son activité brillante et courageuse comme dirigeant provincial du Parti Populaire à Turin dans les années cruciales entre la Victoire et la dictature. Piero Gobetti avait écrit sur lui en des termes plus que flatteurs. Avec Guido Gonella, il esquisse la plate-forme démo-chrétienne pour l'Assemblée constituante ; il est chargé par De Gasperi d'expliquer au congrès qui précède le référendum l'attitude à adopter dans le dilemme entre monarchie et république. Il l'a fait avec une intelligence exceptionnelle, s'exprimant en faveur d'un changement institutionnel, mais sans que cela n'entraîne un détachement polémique de notre non négligeable électorat potentiellement monarchiste. Peu de temps auparavant, en tant que jeune délégué, je l'avais accompagné à Lucerne et à Zurich à la première conférence de coordination des démocraties chrétiennes européennes, promue par les NOUVELLES EQUIPES INTERNATIONALES. Sa fille Donatella était également présente.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelles_%C3%89quipes_internationales

Giulio Andreotti et Lyman Lemnitzer :

https://app.nimia.com/fpvideo/918521809/918521809-nato-manoeuvre-italy-1964

918521809 / NATO / Manoeuvre / Italy / 1964

https://www.cia.gov/readingroom/docs/LOC-HAK-268-2-27-3.pdf




(...)

Dans les archives de Monique Garnier-Lançon

Lettre de Monique Garnier-Lançon à Giovanni Spadolini

Dans son "agenda secret" (publié en 2020), Giulio Andreotti mentionne la réunion à l'abbaye de Royaumont...

In the diary of Giulio Andreotti from 1969 to 1979, published as a book last year.

First of all here is the famous Cercle meeting which Andreotti participated in December 1970, some days before the coup of Borghese. Nothing on the 8th of December. It seems that on the 3rd of December he met John Volpe, later US ambassador in Italy and on the 6th went to a mass officiated by "Pére Dubois".






(traduction)

2-7 décembre. Aux États-Unis. À Washington, réunion du "Cercle" [un groupe euro-américain restreint qui se réunissait de manière informelle une ou deux fois par an pour discuter des questions d'actualité mondiale ; le promoteur était l'ancien ministre français Antoine Pinay]. Parmi les participants figuraient Pesenti, Pinay, Crosby Kelly, Otto de Habsbourg, Strauss, etc.

Le 3, petit-déjeuner avec John Volpe, secrétaire du ministère des transports, catholique, d'origine italienne pauvre mais aujourd'hui constructeur prospère.

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Père Dubois = Yves-Marie Dubois (dominicain français décédé en 1979, grand ami de Me Violet)



https://www.lemonde.fr/archives/article/1984/11/22/le-rapport-de-la-commission-d-enquete-parlementaire-revele-l-implication-d-agents-du-contre-espionnage_3017610_1819218.html

This was not the only meeting that Andreotti had with Dubois. He had another meeting on 25-27th of September 1970 in which participated Carlo Pesenti and two members of the DC party Oscar Luigi Scalfaro (later President of the Italian Republic, 1992-1999) and Mariano Rumor, the man that usually received the slush funds by the CIA for the DC party.





Another time Andreotti and Dubois met in Saint-Honorat. Also present at the meeting there was Carlo Pesenti and the DC member Antonio Bisaglia, who later died mysteriously drowned in a boat accident in Santa Margherita Ligure (a famous touristic location where there were the central headquarter of the masonic obedience "CAMEA", that had many mafia members as brothers). His brother Mario, a priest, was found killed in 1992 and no one was ever charged for this murder. According to Andreotti, Bisaglia made a "defcon" ("sur pied de guerre") public speech.

From 2nd to 5th of July 1971 there was a meeting of the Cercle with Andreotti (in Paris).

On the 8th December 1971 Andreotti spoke about a meeting between Pesenti and Kissinger of which there are no documents at the moment.




(traduction)

Petit-déjeuner avec Pesenti. Il rencontre Kissinger : pas d'isolationnisme, pas de confiance à l'URSS et à la Chine, contre la CSCE, pas de retrait des troupes d'Europe.

Note : la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) est une instance multilatérale de dialogue et de négociation entre les blocs de l’Est et de l’Ouest durant la guerre froide, entre 1973 et 1994.

On the 17th August 1972 there was another meeting of the Cercle, with Pinay, Strauss, Pesenti and Jean Violet.




(traduction)

Le 17, à Saint-Aygulf, je rends visite à l'avocat français Violet, chez qui séjournent également Pinay, Strauss et Pesenti. Strauss affirme que si les élections avaient lieu aujourd'hui, ils les gagneraient, mais qu'ils ont besoin d'une majorité absolue de sièges, car les libéraux sont liés aux socialistes à la fois en raison d'un vieil anticléricalisme et de l'habileté des Russes. Il ne pense pas qu'ils feront quelque chose de nouveau pour les deux Allemagnes avant les élections. Ensuite, si Brandt gagne, ils défileront avec "deux États (ONU, etc.) et une nation". Il supplie les DCs de ne pas glorifier Brandt ou de ne pas le considérer comme une divinité.