Gelli, Licio

In Nome della Loggia
F. Lombrassa, G. Rossi
(1981)

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(traduction)

précédemment reconnu par la Grande Loge d'Angleterre et par d'autres Communions d'une régularité indiscutable".

Suspendant alors les relations officielles avec la Communion maçonnique plus forte (plus de 35.000 membres) et indépendante de la France, pour s'insinuer auprès des Britanniques et faire taire les Américains, Gamberini aboutit également au portage de la reconnaissance avec la plus modeste et conservatrice Grande Loge de Neuilly en 1970 (l'acte officiel sera signé par son successeur Lino Salvini), tandis que les relations "de correspondance" avec le Rite écossais dépendant seront établies le 14 décembre 1975.

La petite patrouille éparse de frères adhérant à la Grande Loge de Neuilly a pour dénominateur commun l'anticommunisme, lié à un "atlantisme sain et franc".

Pendant les années du commandement suprême des forces de l'OTAN dirigé par le général maçon Lyman L. Lemnitzer (2 janvier 1963 / 14 juillet 1969), les "agapes fraternelles" ou banquets étaient fréquents, parmi lesquels les officiers maçons de l'OTAN présents en France.

Souvent, Lemnitzer lui-même était présent à ces réceptions et reçu avec tous les "honneurs maçonniques". Non seulement cela, mais la Communion de Neuilly elle-même a publiquement approuvé la déclaration qu'Arthur Warren, un franc-maçon (qui, avec son frère Edgar Hoover, chef du FBI, a bloqué l'enquête parlementaire sur l'assassinat du président américain John F. Kennedy), avait faite pour préciser qu'un membre de la franc-maçonnerie ne pouvait être que conséquemment anticommuniste.

On m'a demandé", a déclaré Warren, "si l'adhésion au parti communiste entraîne une conduite anti-maçonnique : ma réponse est oui". C'est une belle licence de régularité maçonnique que les frères de Neuilly allaient présenter à Gamberini et associés.

L'attention de Gamberini n'était certainement pas dirigée uniquement vers les "traitements maçonniques" au sens strict. Pendant son mandat de neuf ans, en effet, à l'approche des échéances électorales pour le renouvellement des Chambres, les frères du Grand Orient recevaient dans les boîtes aux lettres des enveloppes portant l'intitulé " confidentiel personnel ", à l'intérieur desquelles ils trouvaient régulièrement une liste dense de noms de " frères et sympathisants ". Lorsqu'il s'agissait d'élections locales, ce sont les collèges circonscrits, sur ses instructions, qui agissaient.

Le "lobby" maçonnique n'a pas toujours fonctionné. Mais il est certain que, pour de nombreux candidats, il s'agissait d'un moyen supplémentaire de recueillir des préférences, de s'assurer et, en cas d'élimination, de rester dans le "cercle" politique pour une nouvelle (...)

https://espresso.repubblica.it/dossier/pandora-papers/2021/10/21/news/pandora_papers_delfo_zorzi_ordine_nuovo-323102986/

L’impero offshore del neofascista Delfo Zorzi gestito dall’avvocato svizzero di Licio Gelli

21 OTTOBRE 2021

(traduction)

PANDORA PAPERS

L'empire offshore du néo-fasciste Delfo Zorzi dirigé par l'avocat suisse de Licio Gelli

L'ancien terroriste noir contrôle secrètement des dizaines d'entreprises, de chaînes de magasins et de propriétés de l'Italie à la Suède, en passant par la France, la Suisse et le Japon. Au sommet se trouve le Thor Trust, administré par un célèbre avocat suisse, condamné pour le crack Parmalat. Un téléphone portable anonyme utilisé pendant la fuite pour communiquer avec un dirigeant de Forza Nuova.

Elle s'appelle Thor Trust. Il s'agit d'un trésor anonyme, nommé d'après le dieu guerrier de la mythologie viking, basé au Panama. Elle détient les actions d'une toile d'araignée de sociétés offshore qui contrôlent des chaînes de magasins de vêtements, des entreprises de maroquinerie, des sociétés italiennes d'import-export de mode, des usines et des biens immobiliers, de Milan à Venise, de la Suède au Japon, de la Suisse à la France. Les "Pandora Papers" révèlent maintenant le propriétaire : Delfo Zorzi, ancien terroriste de l'organisation nazie-fasciste Ordine Nuovo, a émigré dans les années 1970 à Tokyo, où il est devenu millionnaire, a épousé une riche héritière et a acquis la nationalité japonaise sous le nouveau nom de Hagen Roi.

L'offshore de l'ancien terroriste noir est géré par les professionnels suisses de Fidinam, la plus importante société fiduciaire du canton du Tessin. Des documents confidentiels obtenus par le consortium journalistique Icij et en Italie par Espresso indiquent comme "protecteur" du Thor Trust (c'est-à-dire représentant unique du propriétaire anonyme, avec la tâche de contrôler et de diriger les fiduciaires) l'un des plus importants avocats suisses : Gian Giorgio Spiess, l'un des fondateurs de Fidinam, célèbre en Italie surtout parce qu'il était l'avocat suisse historique de Licio Gelli. Le chef de la P2 l'a choisi comme défenseur de confiance pendant l'âge d'or de la loge secrète maçonnique, puis pendant les années les plus difficiles des enquêtes sur le crack du Banco Ambrosiano de Roberto Calvi et le massacre de Bologne. En Suisse, où il a caché des centaines de millions, Gelli avait besoin d'un avocat prestigieux ayant une influence politique : Spiess, à Lugano, était membre de l'assemblée législative et de l'exécutif et occupait des postes importants dans des entreprises et des fondations. Il a également dirigé le football européen pendant de nombreuses années en tant que membre, jusqu'en 2018, du comité exécutif de l'UEFA.

Le Thor Trust est au sommet d'une pyramide de sociétés offshore contrôlant des entreprises et des propriétés en Europe et en Extrême-Orient. La gestion de toute cette constellation de sociétés anonymes est assurée par Fidinam, qui travaille pour Delfo Zorzi depuis au moins 2001. Les premiers documents issus des "Pandora Papers" concernent Vega Limited, une société offshore de l'île de Man dont le siège opérationnel se trouve à Lugano. Les dates sont troublantes. Delfo Zorzi a été inculpé à Milan dans la dernière enquête sur le massacre de Piazza Fontana et depuis 1997 il était un homme recherché, avec un mandat d'arrêt international. Le 30 juin 2001, il a été condamné, au premier degré, à la prison à vie. En Suisse, Fidinam a commencé à exploiter son offshore deux mois plus tard, en août 2001. Mais il a été enregistré en tant que citoyen japonais, sous le nom de Hagen Roi.

Pour s'occuper des affaires juridiques du Thor Trust et d'autres sociétés liées, le fiduciaire suisse s'est tourné vers le cabinet Alcogal au Panama, l'une des 14 usines offshore internationales au centre des Pandora Papers. Dans les documents envoyés au Panama, le nom italien du client n'est jamais mentionné et il n'y a aucune référence au massacre de 17 innocents à Milan, qui a marqué le début du terrorisme politique en Italie. En fait, le riche citoyen japonais Hagen Roi est enregistré comme le propriétaire effectif du Vega, sans préciser qu'il s'agit de la seconde identité du terroriste nazi-fasciste qui était en fuite à l'époque.

En Italie, Delfo Zorzi a été acquitté en appel en 2004 pour manque de preuves et en 2005, la Cour de cassation a confirmé son innocence. Son ancien patron, Carlo Maria Maggi, chef de l'organisation nazie-fasciste Ordine Nuovo dans la région du Triveneto, est alors définitivement condamné comme organisateur du massacre de Brescia (28 mai 1974, huit morts et 102 blessés) avec un associé du Sid, le service secret militaire alors dominé par la P2, qui était encore secrète.

La Vega Limited et d'autres sociétés étrangères, luxembourgeoises et portugaises, gérées par un factotum italien de Zorzi, ont été révélées pour la première fois en 2005 par une enquête journalistique de l'Espresso signée par Alessandro Gilioli. Ces articles indiquaient déjà que l'ancien terroriste noir était le véritable propriétaire, derrière l'écran de ces sigles anonymes, de certaines entreprises italiennes de vêtements, dont la chaîne Oxus, qui possédait notamment un magasin, loué à très bas prix à la ville de Milan, dans la prestigieuse galerie en face du Duomo. Cette faveur immobilière accordée au nazi-fasciste devenu millionnaire a déclenché une controverse et des protestations contre le gouvernement de centre-droit de Milan de l'époque.





Aujourd'hui, les documents Pandora confirment ces informations et élargissent le tableau, en mettant en lumière la chaîne de contrôle de dizaines de sociétés étrangères qui dépendent de Delfo Zorzi. Au sommet se trouve le Thor Trust, qui est actif depuis de nombreuses années et était encore opérationnel en 2017, date à laquelle les documents disponibles s'arrêtent. Au moins depuis 2009, ce trust offshore a fonctionné comme la trésorerie centrale de l'empire économique de Zorzi. Le trust, en particulier, détient les actions d'au moins six sociétés offshore, dont Vega Limited. Celui-ci a opéré entre l'Europe et l'Extrême-Orient, au moins de 2001 à 2015, dans l'import-export de vêtements et de produits en cuir. Une autre société offshore, active au moins jusqu'en 2016, s'appelle Cachak Comercio e Marketing, située dans le paradis fiscal de Madère et a un rôle de holding : elle contrôle d'autres sociétés d'exploitation, dont certaines entreprises italiennes du secteur de l'habillement qui possèdent des usines et des entrepôts entre Milan et Mestre, la ville natale de Zorzi.

Un autre coffre-fort financier du groupe, Meadcraft Holdings Ltd, est basé à Chypre : les dossiers montrent qu'il a prêté 3,2 millions d'euros à Vega Limited, mais la dette a été annulée en 2006.

Zorzi possède également une société anonyme au Panama, appelée Tormes Trading Inc : elle a été créée en 2002 et a été gérée pendant des années par Daniela Parmigiani, le factotum de Zorzi en Italie, mais ces derniers temps, il semble avoir rompu ses relations avec elle.

Au lieu de cela, Zorzi a utilisé une société offshore de l'île de Man, appelée Raven Limited, pour acheter un bien immobilier non spécifié au Japon.

Raven a lui-même, en 2006, acheté à une société néerlandaise une part dans une entreprise de vêtements sous la marque Hobbit, avec une douzaine de succursales en France. En 2008, la société offshore secrètement contrôlée par Zorzi a revendu ces actions pour 850 000 euros à la société française Vob, basée à Marseille.

Dans le monde de l'extrême droite, ce nom, tiré des romans de Tolkien, rappelle les "camps Hobbit", ces rassemblements de jeunes néo-fascistes organisés depuis les années 1970.

D'autres entreprises italiennes de vêtements, telles que Fin Fashion, qui est basée dans la province de Venise et est toujours opérationnelle, et Gruppo Italiano Pelle (Grup), font également partie des opérations offshore de Zorzi par le biais de la société à responsabilité limitée luxembourgeoise Tall International.

En Suède, la découverte a fait grand bruit : c'est Zorzi-Hagen qui contrôle secrètement, à travers la même chaîne d'entreprises, le groupe Mullbeck, qui importe et revend des sacs et des vêtements des plus grandes marques de mode italiennes, dans une série d'entrepôts et de boutiques de luxe entre Stockholm et Göteborg. La télévision suédoise Svt, qui fait partie du consortium Icij, a consacré une émission d'investigation en prime-time à l'affaire, expliquant comment le nazi-fasciste italien, par le biais des sociétés anonymes désormais démasquées par les "Pandora Papers", a réussi à infiltrer le tissu économique de la nation qui fut le berceau de la social-démocratie. À titre d'exemple de propriété, le nom d'une dame originaire du Monténégro apparaît dans les registres publics suédois. Jointe au téléphone, la femme dit qu'il faut contacter l'avocat de Mullbeck, mais ce dernier ne répond pas aux appels et aux courriels de la télévision suédoise et du consortium Icij.

Le réseau offshore de Delfo Zorzi a également servi à entretenir des relations avec d'autres anciens terroristes d'extrême droite en liberté à l'étranger. Au cours de l'été 1997, notamment, la police de Milan a intercepté un téléphone portable suisse enregistré au nom de Vega Limited, découvrant qu'il était utilisé par Zorzi, alors qu'il était recherché, pour transmettre des ordres et des communications confidentielles. Pour tenter (sans succès) d'échapper aux contrôles des Digos, le fugitif avait organisé une triangulation des appels téléphoniques : il appelait le téléphone portable suisse depuis le Japon, et un employé italien répondait et transmettait les messages aux destinataires. Tous avec des noms de code : Zorzi était appelé Gm, ce qui signifie General Manager, son porte-parole Dr. C.

Ces interceptions judiciaires documentent que Zorzi, également alors qu'il était recherché pour le massacre de Piazza Fontana, a continué à entretenir des relations très étroites avec certains néo-nazis romains. Et avec un leader historique de la subversion noire, alors fugitif à Londres : Massimo Morsello, condamné pour terrorisme et bande armée avec Roberto Fiore, avec qui, dans le même 1997, il fonde Forza Nuova. Cet été-là, la police italienne enregistre, grâce au téléphone portable de Vega, des conversations interurbaines continues avec Morsello, avec des pointes de 17 appels par mois. Résumant les résultats des interceptions, les agents antiterroristes dénoncent l'existence d'une "structure ramifiée dans plusieurs États : une Internationale noire qui finance les groupes européens d'extrême droite et fournit un soutien logistique à la fuite à l'étranger des terroristes néofascistes italiens".

Dans les lointaines années de plomb, Fiore et Morsello étaient les dirigeants romains de Terza Posizione, l'organisation nazie-fasciste dont est issu le groupe terroriste NAR. Ayant échappé à l'arrestation, les deux terroristes d'extrême droite ont passé près de vingt ans ensemble en cavale à Londres, où ils sont devenus millionnaires en louant des logements et des lits pour les étudiants par le biais de leur société Meeting Point, rebaptisée plus tard Easy London. Fiore et Morsello ont également créé un riche réseau de trusts. Restés libres, ils ont réussi à faire annuler leurs condamnations finales et, à la fin des années 1990, ils sont rentrés en Italie, accueillis comme des leaders par des centaines de néofascistes. Morsello est décédé en 2001, tandis que Fiore a continué à faire de la politique et est toujours le leader du mouvement néo-fasciste qui, depuis quelques mois, fait fi des manifestations contre les vaccins et qui, ces derniers jours, a déclenché une journée de dévastation et de violence en escadron à Rome.





Pour le massacre de Piazza Fontana, Delfo Zorzi a été acquitté en appel avec un verdict approuvé définitivement par les juges de la Cour suprême à la demande du parquet général. La même sentence qui l'a disculpé confirme cependant que Zorzi était un terroriste de l'Ordine Nuovo et a certainement commis deux autres attentats, sans victimes. La Cour d'appel explique notamment que Zorzi a personnellement placé une bombe de 5,7 kilos d'explosifs, dans la nuit du 4 octobre 1969, sous les fenêtres d'une école primaire de Trieste, fréquentée par des enfants de la minorité slovène. Un mois plus tard, le 6 novembre, Zorzi a de nouveau placé un engin explosif présentant les mêmes caractéristiques à Gorizia, près de la borne frontière entre l'Italie et la Yougoslavie de Tito. Les deux bombes n'ont pas explosé parce que la minuterie était défectueuse. Avec Zorzi, trois autres néofascistes ont participé aux deux attaques, qui ont tout avoué plusieurs années plus tard.

Les sentences judiciaires définitives précisent que les deux engins étaient programmés pour exploser la nuit : l'objectif n'était pas de tuer, mais de terroriser les familles slovènes vivant en Italie. Par conséquent, les deux attentats, sans victimes, étaient prescrits avant même le début du dernier procès de Piazza Fontana. L'hypothèse d'un lien avec le massacre de Milan a également été abandonnée : pour les deux attaques contre les Slovènes, Zorzi et ses camarades ont utilisé des bidons de gelignite, une substance dynamitique commune, produite industriellement ; tandis que pour le massacre du 12 décembre 1969, comme l'attestent tous les rapports d'expertise, les assaillants ont utilisé un mélange de deux explosifs beaucoup plus puissants, d'origine militaire. La sentence définitive de la Cour suprême, qui a acquitté Zorzi, confirme toutefois que le massacre de Piazza Fontana est attribué au groupe vénitien de l'Ordine Nuovo. Et Delfo Zorzi, qui a tout su après coup et s'est adressé à ses partisans quelques semaines plus tard, est l'un des rares à connaître la vérité sur le massacre de Milan, la mère de toutes les bombes noires. Dans le curriculum judiciaire de Zorzi, aujourd'hui, seule une ancienne condamnation définitive apparaît après une arrestation en 1968 pour possession d'armes et d'explosifs.

Dans ce contexte, le rôle de Fidinam soulève de sérieuses questions. L'explication la plus simple est purement économique : les fiduciaires suisses acceptent des clients de toutes sortes - le consortium ICIJ, par exemple, a recensé 13 personnes arrêtées dans le scandale des pots-de-vin au Brésil - tant qu'ils sont riches et paient les frais. La présence de Spiess personnellement au sommet de l'empire offshore de Zorzi suggère toutefois des liens plus profonds. Le puissant avocat et politicien suisse avait défendu Licio Gelli dans les années les plus sombres, marquées par le meurtre de Roberto Calvi à Londres, les enquêtes milanaises sur la faillite criminelle de l'Ambrosiano, la découverte de la P2, la première arrestation du chef de la franc-maçonnerie secrète en Suisse, la saisie de ses comptes à l'étranger avec plus de 300 millions volés à la banque en faillite, l'évasion sensationnelle en hélicoptère de la prison de Genève, la dissimulation à Rome des enquêtes sur la loge, jusqu'à sa capture et son extradition en Italie. Où Gelli a été mis en examen et condamné, avec son groupe d'officiers piduistes des services secrets, également comme marionnettiste de la plus grave tromperie des enquêtes sur le massacre de Bologne, un autre massacre perpétré par des terroristes nazi-fascistes. Le rôle crucial de Spiess dans les stratégies défensives pour sauver Gelli est également décrit dans les phrases milanaises sur le compte de protection, l'un des chapitres les plus importants du livre noir de Tangentopoli.

Toutefois, le nom de M. Spiess est également lié à une autre faillite italienne historique : le crash de Parmalat. En décembre 2003, lorsque la faillite du géant italien du lait a ruiné des milliers d'épargnants, l'ancien propriétaire Calisto Tanzi a juré qu'il n'avait rien volé et n'avait jamais eu de comptes à l'étranger. À Milan, cependant, les procureurs Francesco Greco et Eugenio Fusco ont découvert que Tanzi mentait : il avait caché au moins 20 millions d'euros en Suisse, sur des comptes étrangers personnels, protégés par des sociétés anonymes au nom de Spiess. Inculpé à Parme pour complicité dans la faillite, l'avocat suisse a reconnu avoir joué le rôle de syndic pour Tanzi, c'est-à-dire de prête-nom de luxe, et a négocié une peine de deux ans et deux mois, avec mise à l'épreuve, évitant la prison. Lors du procès, il est apparu, entre autres, que l'argent volé dans les coffres de Parmalat était ramené en Italie dans des valises pleines d'argent liquide par des convoyeurs de fonds recrutés par Fidinam. Après l'effondrement de Parmalat, Spiess a quitté en 2004 le conseil d'administration de la holding à la tête du groupe suisse, mais est resté jusqu'en 2011 au conseil d'une filiale, Fidinam Partecipazioni. Et malgré la condamnation italienne, il a de nouveau agi en tant que fiduciaire pour des personnes comme Delfo Zorzi, assumant le rôle de protecteur de son trust de 2008 à 2012, années auxquelles se réfèrent les documents disponibles. L'intrigue fait douter que le procureur de Parme de l'époque, Vito Zincani (qui, en tant que juge d'instruction, avait démasqué les complots explosifs entre les terroristes noirs et P2 pour le massacre de Bologne), ait eu raison de dire qu'il était alarmé de découvrir tant de personnes proches de Gelli même dans le crack de 15 milliards d'euros de Parmalat.

Sollicitée à plusieurs reprises par le consortium Icij avec des questions très détaillées, Fidinam n'a fourni qu'une brève réponse générale : "Notre société respecte et a toujours appliqué avec diligence toutes les lois en vigueur en Suisse et les règles applicables au niveau international. Fidinam n'a fourni aucune explication sur les activités offshore de Zorzi, invoquant la "vie privée" et le "secret professionnel sur les relations avec les clients".

En septembre, L'Espresso, Icij et la télévision suédoise ont envoyé de nombreuses questions à Delfo Zorzi, lui demandant pourquoi il a choisi de faire des affaires par l'intermédiaire de sociétés offshore anonymes, qui l'a présenté à Fidinam, et pourquoi il a confié sa confiance à l'avocat Spiess. On lui a également demandé comment il commente les condamnations définitives des attaques contre les Slovènes et la condamnation de Maggi pour le massacre de Brescia. De Zorzi-Hagen, pas de réponse.

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https://www.humanite.fr/pandora-papers-en-suisse-levasion-fiscale-prospere-pepere-723773

Pandora Papers. En Suisse, l’évasion fiscale prospère pépère

Jeudi 14 Octobre 2021

(...)  La fiduciaire compte également, parmi ses clients, Delfo Zorzi, une figure renvoyant au terrorisme néofasciste en Italie – il a été longtemps soupçonné d’avoir participé à l’attentat de la piazza Fontana, à Milan en décembre 1969 – avant son recyclage comme empereur de la mode au Japon : accusé par la justice italienne d’avoir indirectement dérobé pour 75 millions d’euros au fisc, l’homme s’est payé une luxueuse demeure en utilisant les services discrets d’une société-écran hébergée par Fidinam.  (...)

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https://nuovavenezia.gelocal.it/venezia/cronaca/2021/10/05/news/nei-pandora-papers-c-e-anche-il-nome-del-mestrino-delfo-zorzi-ex-di-ordine-nuovo-1.40776302

Nei “Pandora Papers” c’è anche il nome del mestrino Delfo Zorzi ex di Ordine Nuovo

05 OTTOBRE 2021

(traduction)

Dans les "Pandora Papers", on trouve également le nom de Delfo Zorzi de Mestre, ancien membre de Ordine Nuovo.





Il vit au Japon depuis 1989 : impliqué (et acquitté) dans les enquêtes sur les massacres de Piazza Fontana et de Brescia, prescrit pour quelques attentats mineurs.

Pour information...







(traduction)

Nous nous référons à votre lettre du 1er juin 1976, dans laquelle vous accusez réception des documents - et non des "marchandises" - envoyés par nous au Grand Orient d'Italie.

Nous soulignons que les documents en question ont été envoyés par nous au Grand Orient pour être transmis à Prog. Giordano Gamberini sur la base de la communication du 17 décembre 1975 qui nous a été adressée par le Grand Maître et que nous citons textuellement en partie : "" .... J'ai le plaisir de vous informer que par mon décret, - dont je n'ai pas encore le numéro, que je vous communiquerai -, j'ai nommé Giordano Gamberini représentant du Grand Orient d'Italie auprès de l'Organisation philanthropique O.M.P.A.M. dont vous êtes le secrétaire"".

Permettez-nous de vous dire que la réponse contenue dans votre épigraphe démontre sans équivoque une désorganisation incomparable, car, en raison de votre propre fonction, vous ne pouvez vous permettre d'ignorer les mesures émises par le Grand Maître.

Et même si cette thèse n'était pas correcte, permettez-nous, Monsieur le Secrétaire, de vous faire remarquer que l'Organisation Mondiale d'Assistance Maçonnique (O.M.P.A.M.) n'est pas une imitation de qui que ce soit, mais, au contraire, un organisme aux origines indépendantes et aux buts particuliers : vous en auriez été convaincu si vous aviez lu attentivement et compris l'esprit du Statut de l'O.M.P.A.M..

Par conséquent, étant donné que le matériel en question n'est pas destiné au Grand Orient, ni, a fortiori, adressé à vous personnellement, nous vous demandons de le transmettre au Prof. Gamberini à qui il appartient par nomination du Grand Maître.

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https://4agosto1974.wordpress.com/2014/09/19/la-p2-i-militari-argentini-e-i-ricordi-selettivi-di-cossiga-italo-moretti/

“La P2, i militari argentini e i ricordi selettivi di Cossiga” – Italo Moretti

Posted on 19 settembre 2014

(traduction)

(...)  

Je dois maintenant avouer aux lecteurs de Europa que j'avais aussi une carte P2 en Amérique du Sud, mais elle était vierge. En mai 1981, Licio Gelli échappe à un mandat d'arrêt international. Les questeurs adjoints Edmondo Patuto, d'Interpol, et Giulio De Luca, d'Ucigos, le recherchent également en Uruguay où, avec Umberto Ortolani, il a fondé un empire économique, financier et immobilier.

Le 28 mai 1981, les services secrets de l'armée uruguayenne, en partie pour des querelles internes et en partie pour des tiers, ont photographié l'intégralité des archives du Grand Maître dans une villa de Gelli, à Carrasco. Les deux 007 italiens le rapportent à Rome, soulignant que "la situation économique de Gelli est très florissante". Ils ont également découvert que Licio Gelli utilise le passeport diplomatique italien numéro 204 (« sic », notent-ils surpris dans le rapport) ainsi que le passeport diplomatique argentin 004504.

Chez l'entrepreneur Carmelo d'Amore

À Montevideo, ils m'ont emmené à l'époque chez un entrepreneur italien, Carmelo D'Amore, qui a dénoncé le Bafisud, le banque de Ortolani dont Gelli est partenaire. Il prétend que la banque l'a arnaqué. M. D'Amore fréquente de nombreux généraux de la dictature uruguayenne. Il me fait comprendre qu'il connaît bien les dossiers P2. Et comme pour me donner une preuve, il sort une carte d'un tiroir et s'exclame amusé : "Je te la donne, c'est un morceau des archives de Gelli". Et il ajoute, en plaisantant mais pas trop : "C'est vierge, ça pourrait être inscrit au nom de certains de ses... amis". De retour à Rome, j'ai rapidement remis ce document à un notaire, la Carte de l'Organisation Mondiale de la Pensée et de l'Assistance Maçonnique (Via Condotti, 11 Rome téléphone 06687095. Et à Arezzo, téléphone 057521225). Quelque temps plus tard, j'ai été convoqué par le conseiller d'instruction du tribunal de Rome, Cudillo, parce que le notaire, effrayé, avait "remis" cette encombrante carte P2 à la justice.

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https://en.wikipedia.org/wiki/Umberto_Ortolani

"Bafisud" = Banco Financiero Sudamericano

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https://www.carasycaretas.com.uy/los-banqueros-oscuros-los-caballeros-malta/

(traduction)



Le contenu des archives d’Elmar Castiglioni, qui contiennent à son tour celles de son oncle, Victor Castiglioni, est jalousement gardé par la magistrature. Seuls deux experts – des historiens ayant fait leurs preuves dans les sujets du passé récent – ont accédé à ces archives : Isabel Wschebor et Álvaro Rico.

(...)

« Perón était franc-maçon, je l’ai commencé à Madrid, à la Puerta de Hierro, en juin 1973 », a déclaré le Grand Maître Licio Gelli lui-même en racontant en détail la conversion de Juan Domingo Perón de profane en franc-maçon dans la loge Propaganda Due. Dans une interview accordée au magazine argentin Perfil, Gelli a ouvertement déclaré que Perón faisait partie de la loge. La chronique est incontournable : « Juan Domingo Perón se pencha vers le grand maître, qui l’attendait avec le marteau d’argent, le tablier à la taille et la bande cérémonielle illustrée du symbole maçon de la boussole et de la place. Quand sa bouche était près de l’oreille de Licio Gelli, Perón sépara doucement ses lèvres et lui chuchota à l’oreille. Personne ne les a écoutés. Le passage des secrets était le moyen d’être accepté. A Madrid, le chef du péronisme passait par la cérémonie d’initiation qui lui accorderait le 33ème degré du Rite écossais et ferait de lui un membre du Conseil Suprême de la célèbre Loge Propaganda Due (P2).

(...)

Ce n’est donc pas un hasard si le 18 octobre 1973, six jours après avoir repris la présidence, Perón a décoré Licio Gelli de l’Ordre du Libérateur San Martín au degré de Grand-Croix.

À partir de ce moment, Gelli a accueilli et logé la P2 dans le Río de la Plata à travers un autre personnage accommodant, infailliblement lié aux affaires financières, Umberto Ortolani. Entre l’Uruguay et l’Argentine, la loge a été établie en Amérique du Sud et ses affaires ont prospéré en collusion avec les gouvernements de l’époque, qui par coïncidence étaient des gouvernements dictatoriaux et anticommunistes. En fait, et malgré le fait que Gelli ait nié sa relation de travail avec la CIA, tout semble indiquer qu’il a travaillé sous les auspices de la CIA. « La fin justifie les moyens » est une expression qui, dans la diplomatie et la politique internationale, est malheureusement appliquée sans aucun prurit.

De cette façon, la loge P2 unit en son sein des entreprises illicites (de toutes sortes, principalement bancaires et financières), une idéologie fasciste sous-jacente et une mafia entrelacée entre le pouvoir économique et le pouvoir politique rarement vus. La mafia (à travers Michele Sindona, par exemple), l’Église (à travers la Banque du Vatican), le pouvoir politique, le pouvoir financier et surtout la situation d’une guerre froide dans laquelle la loge (et surtout Gelli) est apparue comme l’une des organisations anticommunistes amorties à la fois par l’OTAN et la CIA.

(...)

Les tentacules de la loge en Uruguay sont venus par Gelli lui-même et son agent de première ligne, Umberto Ortolani, qui est apparu quatrième sur la liste trouvée par la police à Arezzo en 1981. La plus grande force de son entreprise était dans une banque, Bafisud (South American Financial Bank). Derrière le conseil d’administration de Bafisud se trouvait nul autre que Gelli. Les personnalités sont entrelacées à ce stade et une organisation catholique et conservatrice d’origine médiévale apparaît à partir de laquelle elles entrelacent les noms avec désinvolture ou peut-être causalement. Les membres du P2 figurent également sur les listes de l’Ordre Souverain de Malte. En fait, Gelli opérait, selon des sources déclarées à Caras y Caretas, depuis le siège de l’Ordre de Malte et à partir de là, il gérait les fils. Bien que parfois le candidat ait eu tort.

Qui était derrière Bafisud ? Peut-être qu’une série de données froides nous rapproche de la vérité.

Parmi les Uruguayens qui sont apparus dans le Bafisud, nous pouvons trouver Julio Aznárez, la famille Strauch, le Santayana et, beaucoup plus intéressant, la famille Peirano Facio. Noms sur les listes de l’Ordre de Malte. Coïncidences.

Au début des années 80, la loge a dû prendre une décision. Précisément quand il s’est agit de choisir, Gelli et ses alliés ont pris une mauvaise décision en Uruguay. Après la chute d’Aparicio Méndez du pouvoir, la succession se fait entre le général Luis Vicente Queirolo et le général Gregorio Álvarez. Queirolo était membre de P2 selon certaines sources. Ils l’ont pointé du doigt. Par conséquent, le P2 a perdu une partie importante de son influence avec la nomination d’Álvarez au pouvoir. Par coïncidence, peu de temps après, Bafisud a été fusionné et absorbé par la banque néerlandaise NMB dans une étrange négociation dont nous discuterons plus tard.

En fait, peu de temps après son entrée en fonction, Álvarez ordonne la perquisition de la maison de Gelli. C’est précisément l’inspecteur Víctor Castiglioni de la Direction nationale de l’information et du renseignement (DNII) qui a commandé un raid à Carrasco au cours duquel le dossier P2 a été saisi. Il y avait la liste des Uruguayens P2. La liste qu’Elmar Castiglioni a cachée dans sa maison et qui promet de révéler l’un des secrets les plus sombres de notre histoire récente.

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Commande

L’Ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, Rhodes et Malte est un ordre religieux catholique fondé à Jérusalem au XIe siècle par des marchands amalfitains. Il a survécu aux croisades grâce à la préservation des « valeurs » qui sont presque invariablement positives. En fait, ce conservatisme les a conduits à entrer ouvertement en conflit avec le pape François aujourd’hui.

Selon son site Web, elle compte 12 500 membres dans le monde, 80 000 bénévoles et 15 000 employés. Une si petite structure a un pouvoir énorme avec des quotas de discrétion importants et très dangereux. Elle entretient des relations diplomatiques avec 100 pays et est même représentée à l’ONU.

À la fin des années 80, les noms qui sont apparus en tant que membres de l’Ordre étaient en général des banquiers ou de puissants hommes d’affaires, entre autres, Jorge Peirano (oui, ce Peirano), Hugo Eguiluz Paullier, Gastón Barreiro Zorrilla, Yamandú D’elia, Francisco Etcheverry Vidal, Piero María Ortolani (fils d’Umberto), Joaquín Reyes Rius, Julio Pueyrredón Saavedra, Jorge Carve Gurméndez, Miguel Páez Vilaró, Santiago Acosta y Lara, Maximilien Herode, entre autres.

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Ortolani

Umberto Ortolani est né à Rome le 31 mai 1913. Avocat de profession, il devient après la guerre un homme d’affaires de puits dans la péninsule italienne. Il a été PDG de Ducati dans ses premières années et depuis lors, sa croissance ne s’est pas arrêtée. Il a rapidement été associé à la curie par le cardinal de Bologne, Giacomo Lercaro, et en 1963, il a reçu le titre de « Chevalier de Sa Sainteté » par le pape Paul VI (bien qu’il lui ait été enlevé en 1983). Il a passé quelques années dans la gestion des médias jusqu’en 1974, date à laquelle il a été recruté par Gelli ou vice versa. Il existe des versions qui le placent comme un grand marionnettiste. Il y a quelques références à de prétendues réunions d’Ortolani avec les autorités du Vatican en faveur de l’établissement de positions entre la franc-maçonnerie P2 et le catholicisme. En fait, comme indiqué, une grande partie du P2 sont membres de l’Ordre suprême des Chevaliers de Malte, y compris Ortolani. Les relations sont, pour être le moins, intrigantes.

En Uruguay, elle possédait, entre autres entreprises, la deuxième banque du pays à cette époque, Bafisud (South American Financial Bank), en plus de posséder plus de 30 entreprises, une maison d’édition, trois gratte-ciel et des milliers d’hectares en Argentine, au Paraguay et au Brésil. N’oublions pas la galerie Latina, fondée en 1980 par Ortolani, véritable symbole d’une époque.

Au milieu des années 80, après le scandale en Italie et son apparition sur la liste, un déclin de sa silhouette a commencé et il a été accusé de différents crimes, à la fois financiers et politiques. Il a même été accusé (bien qu’acquitté) du crime de Bologne, une opération Gladio, sous les auspices de l’OTAN, perpétrée par le P2. Après des années de va-et-vient entre l’Uruguay, l’Italie et le Brésil et le paiement de la caution, il a finalement été jugé à Rome, mais la peine n’a pas été exécutée en raison de son état de santé. Il est décédé dans la capitale italienne le 17 janvier 2002.

Le lien P2 - Ordre de Malte doit être étudié.

Il faut relire :

http://www.heraldscotland.com/news/13092572.Bankruptcy__the_mafia__suicide_and_murder___the_dark_history_of_the_Vatican_bank/

17th February 2013

Bankruptcy, the mafia, suicide and murder - the dark history of the Vatican bank

(...)

For example, Cardinal Alfredo Ottaviani, chief doctrinal watchdog at the Holy Office until the mid-1960s, was a friend with whom Gelli dined frequently, despite official Catholic disapproval of freemasonry.

"One might say Cardinal Ottaviani was our spiritual father, because he was from the very far right," Gelli told me in a recent interview.

"He had a sister who was even more fascist than Mussolini," Gelli laughed, remaining an unrepentant fascist himself.

(...)

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Ouverture en 1962 de l'usine de Permaflex à Frosinone, dont Gelli était le directeur. Le prélat sur la photo est Alfredo Ottaviani, qui a émergé dans l’affaire Moro. On reconnait aussi Giulio Andreotti (qui a longtemps collaboré avec le père dominicain Félix Morlion).


Note : à l'abbaye de Royaumont, à l'invitation de Carlo Pesenti et de la Milice de Jésus-Christ, Giulio Andreotti était avec Robert Close, Jacques Jonet, Benoît de Bonvoisin, etc...

Giulio Andreotti a également rencontré le franc-maçon Lyman Lemnitzer, proche de Léopold III. Son parcours politique l'a amené à côtoyer Paul Vanden Boeynants (qui connaissait aussi Lyman Lemnitzer, à la même époque que Douglas MacArthur II).

Dans le dernier livre de Antonella Beccaria sur l'argent de la loge P2, il est question des casinos de la côte d'Azur, notamment le " Ruhl " à Nice (contrôlé par Banco Ambrosiano).

(traduction)

Le Ruhl de Nice a été créé dans les années 1920 par le milliardaire américain Frank Jay Gould. Il s'est enrichi grâce à l'électricité et au gaz naturel et est devenu un mécène en finançant, par exemple, le théâtre Mogador à Paris. Cependant, il n'a jamais cessé d'être un homme d'affaires jusqu'à sa mort à Juan-les-Pins, Antibes, investissant dans des hôtels et des restaurants, notamment dans les stations de la Côte d'Azur. Puis il y avait les casinos, comme le Ruhl à Nice, sur la promenade des Anglais.

Gould s'associe à Henry Le Ruhl, ancien directeur de l'hôtel Scribe à Paris puis du casino de Cannes. Petit et bien équipé pour ne pas entrer en concurrence directe avec des structures plus imposantes comme celles de Cannes ou de Monte Carlo, le casino de Nice, dont on retrouve des traces dans les dossiers du procès de la faillite du Banco Ambrosiano car il était directement contrôlé par ce dernier, acquiert une clientèle de plus en plus exclusive.

Lors de ses séjours à Nice, Andrea Rizzoli était un visiteur assidu, qui jouait souvent et qui, rien qu'en 1978, a perdu la somme considérable de près de trente milliards de lires à la table verte.

Dans ce contexte, la phrase de sa femme Maria Luisa Rosa, dite Ljuba, une intime du fils de Licio Gelli, Raffaello, est restée célèbre : " Andrea a promis de m'acheter le Ruhl ".

Au-delà de la vantardise réelle ou supposée, il s'est avéré au tribunal que les dettes de jeu d'Andrea Rizzoli ont été payées par Umberto Ortolani  (...)

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http://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS1110_19860214/OBS1110_19860214_039.pdf

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Note : en 1983, un certain Youssef Kaïda a essayé d'acheter le " Ruhl " ; c'était un administrateur du casino belge de Namur, associé à un certain Francisi, un grand nom du "milieu" et des cercles de jeux parisiens (selon le livre " J.M. Le feuilleton niçois ", "J.M." étant le maire de Nice Jacques Médecin dont on retrouve le nom dans les documents de l'ordre du Rouvre).

Pour information :

https://www.lesoir.be/art/fiscards-ripoux-au-casino-de-namur-namur-depuis-hier-ce_t-20040330-Z0P72C.html

https://search.wikileaks.org/plusd/cables/1978PARIS40704_d.html

OVER THE PAST FEW MONTHS, WHAT IS LOCALLY KNOWN
AS "THE NICE CASINOS AFFAIR" HAS PROVIDED AN
EXCELLENT SUBJECT FOR LOCAL JOURNALISTS AND
GREAT INTEREST FOR LOCAL READERS. THE THREE
NICE CASINOS, WHICH WERE RUN BY TWO DIFFERENT
FINANCIAL GROUPS, WERE RIVALS UNTIL THE TAKEOVER
OF THE PALAIS DE LA MEDITERRANEE BY THE FRATONI
GROUP, WHICH ALREADY CONTROLLED THE CASINO
RUHL AND THE CASINO CLUB.  (...)

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Le lien entre le casino Ruhl et la loge P2 passe par Cesar Valsania, un vieil usurier qui s'est enrichi en organisant des voyages au casino.

http://legislature.camera.it/_dati/leg10/lavori/Bollet/19911015_00_07.pdf

(traduction)

Tout en se félicitant qu'une inspection de la Banque d'Italie ait été lancée, après que la question ait été soulevée au Conseil des ministres, le Comité souligne néanmoins qu'il ne juge pas opportun d'imposer une sorte de secret de fonction au législateur. En effet, aucune information n'a été fournie concernant certaines opérations réalisées par des personnes liées à des organisations criminelles et dont la presse s'est fait l'écho ; un exemple significatif en est le cas du maréchal Cesare Valsania, dénoncé pour usure et exportation de capitaux et qui, à l'époque, s'était rendu célèbre après l'évasion de Licio Gelli.

Voir aussi :

https://www.senato.it/service/PDF/PDFServer/DF/283885.pdf

Intéressant de voir apparaître Alain Delon dans le dossier du casino Ruhl...









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https://www.lesoir.be/art/delon-aux-assises-en-ami-fidele-_t-19940628-Z087V1.html

DELON AUX ASSISES,EN AMI FIDELE...

Publié le 28/06/1994

Alain Delon a témoigné lundi de son amitié avec Jacques Laffaille, 54 ans, l'ancien mercenaire un moment soupçonné d'avoir participé aux tueries du Brabant, qui répond aujourd'hui de deux hold-up - à Nantes en 1979 et à Genève en 1980 -, devant les assises de Loire-Atlantique. «Il est un ami et il le restera. Je suis prêt à l'accueillir à sa sortie de prison» a déclaré Alain Delon devant une salle comble.

(...)

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Léon Degrelle et Alain Delon :

Enquête sur les "Affaires" d'un septennat
Jacques Derogy
(1981)

Mafia, Argent et Politique
Roger-Louis Bianchini.
(1995)

Alain Delon, Jacques Lafaille et Dominique Elurin ont tourné dans le film "Borsalino".

Il y a un lien avec le casino Ruhl de Nice... et aussi avec le casino de Namur.

Cela veut-il dire avec la loge P2 ?

En tout cas, Elio Massagrande, Stefano Delle Chiaie et Jean-Pierre Cherid ne sont pas loin.

"Bob" Denard non plus.

Une lecture instructive :

https://www.lemonde.fr/blog/moreas/2013/10/24/casino-de-namur-le-milieu-francais-sur-la-sellette/

PUBLIÉ LE24 OCTOBRE 2013 PAR G.MORÉAS

Casino de Namur : le Milieu français sur la sellette

Pendant plus de vingt ans, le casino de Namur a été pillé par ses dirigeants. Une fraude qui se situe dans une fourchette de 49 à 75 millions d’euros. Or le procès qui se tient actuellement en Belgique vise des faits qui ont commencé au début des années quatre-vingt, à l’époque où Gilbert Zemour, une figure du Milieu français, a décidé de faire main basse sur l’établissement namurois. Et il aura fallu attendre le début des années 2000 et la mort de Joseph Khaïda, le maître des lieux, pour que les langues enfin se délient et que la justice se mette en branle. Tout doucement. Trop tard pour certains suspects qui ont bénéficié de la prescription, mais à temps pour une petite cinquantaine qui se retrouve sur le banc des prévenus.

Le procès fleuve a été suspendu la semaine dernière sur un point d’interrogation. L’un des avocats a déniché un vice de procédure concernant la citation de son client. « L’ensemble de votre saisine est irrégulière », a-t-il dit à Manuela Cadelli, la présidente du tribunal. « Si la saisine est irrégulière, elle l’est pour tout le monde », a aussitôt enchaîné Me Compère, qui représente Armand Khaïda, successeur de son père. La procédure risquait donc d’être peu ou prou annulée et chacun s’attendait à un coup de théâtre à la reprise des débats, hier, 23 octobre. Nenni. La présidente a décidé qu’il faudrait attendre la fin du procès, en décembre, pour connaître sa décision. L’audience a donc repris avec, à l’ordre du jour, les caisses noires du club de foot, l’UR Namur.

Parmi les principaux justiciables, outre Armand Khaïda, on trouve un directeur, des membres du personnel et des employés du fisc. Il y a également des anciens de l’UR Namur, lesquels auraient pu bénéficier des largesses du casino. Et si aucun politique n’est au banc des prévenus, il se murmure quelques noms de personnalités, dont certaines sont d’ailleurs décédées. La qualification des infractions est un résumé du code pénal : vol, association de malfaiteurs, corruption, fraude fiscale, blanchiment d’argent, faux et usage de faux, abus de biens sociaux, etc.

Depuis 2004, le casino de Namur est un casino comme les autres, avec ses hauts et ses bas, mais pendant près d’un quart de siècle, il y a eu comme une longue histoire d’amour entre lui et le grand banditisme français. Il faut donc remonter des années en arrière pour comprendre les faits qui sont aujourd’hui devant la justice belge.

Construit au début du XXe siècle en bordure de la Meuse pour attirer les touristes, le casino de Namur a entièrement été détruit par un incendie en novembre 1980. À cette époque, il est dirigé par Joseph Khaïda et, dans son ombre, Gilbert Zemour, dit Petit Gilbert. Un vieux rêve pour ce dernier qui, malgré une période de copinage avec  « l’empereur des jeux » Marcel Francisci, avait toujours eu en tête de le détrôner. On ne sait trop comment les deux compères ont réussi à prendre le contrôle de l’établissement car, quelques années plus tôt, les autorités belges avaient mis un holà à leurs ambitions en raison de leur acoquinement avec le Milieu. Il est vraisemblable qu’ils aient été aidés financièrement par le richissime homme d’affaires franco-suisse Jean-Claude Mimram, et sur le plan de la « respectabilité », par un policier fraîchement retraité, l’ancien chef du service des courses et jeux Michel Joseph Gonzales.  Après l’incendie, dont l’origine criminelle ne sera jamais démontrée (peut-être pour ne pas embrouiller l’assureur), la ville de Namur, propriétaire des murs, fait reconstruire l’établissement sous sa forme actuelle. Mais durant les travaux, « la vente continue », et les affaires vont bon train. Joseph Khaïda montre d’ailleurs des qualités de management certaines, fruit d’une longue expérience dans le monde du jeu.

Il a débuté en dirigeant l’hôtel-casino Aletti, à Alger, avant l’indépendance de l’Algérie, puis il a exploité de nombreux établissements tant en France qu’à l’étranger (Forges-les Eaux, Paris, Londres, Trouville-sur-Mer, Divonne-les-Bains…). Il a même tenu un temps « la banque à tout va » du Palais de la Méditerranée, à Nice, rendu célèbre par la disparition d’Agnès Le Roux. Et à défaut de pouvoir reprendre cet établissement, en 1983, il change son fusil d’épaule, visant cette fois le concurrent direct du Palais, le casino Ruhl. Le moment est bien choisi car son fondateur, l’énigmatique Jean-Dominique Fratoni, est pour l’heure en froid avec la justice et les portes de l’établissement sont closes depuis plus d’un an. Khaïda réussit à regrouper des financiers de renom et d’anciens salariés du casino dans un conglomérat destiné à reprendre le flambeau. Toutefois, le projet n’aboutira pas. Il faut dire que la disparition brutale de son associé change la donne, car, selon la coutume du Milieu, le nom de Gilbert Zemour n’apparaît pas dans la liste des administrateurs du casino de Namur.

Joseph Khaïda est désormais le patron et il est bien décidé à faire prospérer le casino. Alain Delon, son ami de longue date, lui donne d’ailleurs un coup de main. Ses visites régulières à Namur, toujours fortement médiatisées, renforcent l’attractivité des lieux. D’après le journaliste-écrivain Bernard Violet (La face cachée des people, éd. l’Archipel, 2009), la star du cinéma français apparaîtra officiellement au conseil d’administration en 1989. Alain Delon a du flair. C’est une bonne affaire, car à la fin des années 90, Namur se place au deuxième rang des casinos belges. Mais, parmi les actionnaires, certains commencent à avoir des doutes sur la gestion de l’établissement. Une enquête est effectuée, sans résultat. Toutefois plusieurs personnalités locales préfèrent se retirer. Quant à l’ancien policier Gonzales, il a quitté ses fonctions d’administrateur depuis longtemps. Il a été remplacé, en 1981, par Henriette Fresch, la compagne de Khaïda.

C’est également à cette époque que de nouveaux personnages apparaissent dans le paysage namurois. Vincent Bertella est de ceux-là. Pour ceux qui ont l’habitude de trifouiller les dossiers du grand banditisme, son patronyme n’est pas inconnu. Son père, Marius, a été l’un des fondateurs du cabaret Les Trois canards, à Pigalle. Un bar dont la cave était plus célèbre que son comptoir, les tenanciers y faisant régulièrement descendre des proxénètes ou des bordeliers pour les travailler « à l’ancienne ». Un racket inspiré en droite ligne des méthodes qui sévissaient dans le Milieu sous l’occupation allemande. La bande des Trois canards était composée de personnages disparates dont le seul lien était l’appât du gain. Et s’ils s’attaquaient à des malfrats, ce n’était pas par esprit de justice mais simplement parce qu’ils étaient dans la quasi-certitude qu’aucune de leurs victimes n’irait se plaindre à la police. La violence de cette équipe de « justiciers » était légendaire. À tel point que l’on ne sait plus trop où commence la réalité, car il semble bien qu’il n’y avait pas de cave sous ce cabaret. Elle devait être ailleurs…

En tout cas Joseph Khaïda, alors qu’il avait une quarantaine d’années, a été l’un des premiers invités de ces messieurs : ceux-ci voulaient le taxer sur les établissements de nuit qu’il contrôlait à Paris. Comme quoi en prenant près de lui le fils de l’un de ses anciens tortionnaires, il a montré qu’il n’était pas rancunier, le Joseph ! Il faut dire qu’à l’époque, il s’en était plutôt bien sorti, laissant peu de plumes aux Canards, si ce n’est sa Buick. La superbe voiture ne portera d’ailleurs pas chance à celui qui l’a empruntée, Henri Ruitz, dit Le Gitan. D’après l’ancien journaliste du Monde James Sarazin, il sera exécuté peu après, au Tabou, un cabaret de Saint-Germain-des-Prés (Dossier M… comme milieu, éd. A. Moreau, 1977).

Lors du procès qui a lieu en ce moment à Namur, Albert Ancion, l’ancien directeur du casino, a souligné l’omniprésence de la mafia qui imposait l’omerta. Un autre prévenu, un chef de salle, affirme que les autorités de la Ville étaient complices, désignant nommément le bourgmestre et le premier échevin, tous deux aujourd’hui décédés. Quant à Jean Arens, l’ex-directeur du fisc chargé de la surveillance des casinos, il est poursuivi pour plusieurs malversations et pour avoir blanchi plusieurs millions d’euros. S’il nie la majorité des faits qui lui sont reprochés, il reconnaît avoir touché des enveloppes mensuelles d’environ 2 000 euros. Mais il se défend d’avoir été informé de la fraude gigantesque qui se tramait sous ses yeux. Pour lui, ces pots-de-vin n’étaient que la rémunération d’une étude qu’il menait sur l’implantation de machines à sous… En fait, Joseph Khaïda s’est servi de lui, comme des autres. Appliquant le postulat simpliste qu’il vaut mieux être mouillé qu’humide, il le faisait venir au casino pour toucher son enveloppe et celle-ci lui était souvent remise par des personnes différentes. « Autant de témoins qui feront que pour Jean Arens, il n’y aura plus de marche arrière possible », peut-on lire sur RTBF-info. Cette complicité permettra à Joseph Khaïda de mettre la pression sur les agents du fisc chargés des contrôles. « Certains tomberont à leur tour dans le piège. Raison pour laquelle ils sont aujourd’hui sur le banc des prévenus… »

La technique de fraude était enfantine, du moins en apparence. À la fermeture, comme le veut la réglementation sur les jeux, les comptes sont effectués en présence d’un agent du fisc. Or il n’y a que du cash. Et tous ces billets… y’a de quoi tourner la tête à n’importe qui, même à un fonctionnaire ! Une partie de l’argent ainsi détourné servait à acheter le silence des salariés, des fonctionnaires, des administrateurs et certains « ayants droit », L’autre disparaissait dans la poche des Khaïda. Mais derrière cette simplicité apparente, il y avait nécessairement un système plus complexe, car cet argent, il fallait bien le blanchir…

Pour l’instant, le procès n’a pas encore résolu ce mystère. Et je me garderai bien d’avancer une hypothèse.

Gilbert Zemour n’a donc pas profité longtemps de son rêve. Il a été abattu le 28 juillet 1983 alors qu’il promenait ses caniches. Trois coups de feu, comme Marcel Francisci, 18 mois plus tôt. Quant à Joseph Khaïda, il est mort en 2000. Il avait près de 90 ans.

Monsieur Khaïda, comme on l’appelait, était un personnage qui en imposait. Lorsqu’il parlait, on se taisait. Jean Gabin dans Mélodie en sous-sol. Dans cette vie de riche marginal, qui a été la sienne, il a toujours su tirer son épingle du jeu. C’est l’un des rares de son… milieu  à être mort comme un honnête homme. À ses obsèques, au cimetière de Montmartre, il y avait d’ailleurs du beau linge. Il paraît même qu’Enrico Macias s’est fendu d’un refrain… Alain Delon, lui, n’était pas là. À l’époque, il avait déjà rompu avec les Khaïda.

La justice belge a mis du temps à secouer le joug de la loi du Milieu et les faits jugés aujourd’hui sont bien lointains.  Il est donc probable que le verdict ressemblera à celui du cercle Concorde, le mois dernier à Marseille : beaucoup de bruit pour presque rien. Mais sur le plan financier, les prévenus risquent d’y laisser des plumes car près de 25 millions d’euros de biens, de bijoux et d’argent ont été provisoirement saisis par la justice. Et il y a fort à parier que les condamnés n’en reverront pas la couleur. C’est bien la moindre des choses.

(traduction)

Attirée par le moyen efficace de blanchiment d'argent de l'IMFA, l'Agence en a pris le contrôle, par l'intermédiaire d'un homme nommé Bob Kerritt, le même homme qui l'avait embauché. Il était donc libre de créer une autre société similaire à Rome, avec son partenaire D'Onofrio, un fonds appelé Amitalia. Il deviendrait un canal important pour d'incroyables transactions financières avec la banque privée de Sindona et les machinations de la P2 de Gelli.

Pendant des années, Brenneke a travaillé pour la CIA et le Mossad. Il n'avait pas de contrat officiel avec la CIA et, selon la coutume de l'Agence, était payé en espèces, de sorte que toute connexion pouvait toujours être refusée. Ses services sont nombreux et variés, car il s'implique de plus en plus dans le trafic d'armes, le blanchiment et diverses opérations collatérales.

https://www.corrieredellacalabria.it/2021/11/15/matacena-a-giugno-saro-libero-ma-non-torno-in-italia/

L’INCHIESTA

Matacena: «A giugno sarò libero ma non torno in Italia»

Nuova inchiesta di Report su mafia e poteri forti. I summit in Aspromonte con Stefano Delle Chiaie, Gelli che inserisce un uomo per ogni clan nella P2

Pubblicato il: 15/11/2021 – 20:37

(traduction)

L'ENQUÊTE

Matacena : "Je serai libre en juin mais je ne retournerai pas en Italie".

Nouvelle enquête de "Report" sur la mafia et les pouvoirs forts. Le sommet à Aspromonte avec Stefano Delle Chiaie, Gelli qui insère un homme pour chaque clan en P2

À Aspromonte, au sommet du Montalto, à l'ombre du Christ Rédempteur, dans une ferme cachée parmi les arbres, le 26 octobre 1969, se tient une réunion qui a changé l'histoire de la 'ndrangheta. Au sommet se sont affrontées la vieille mafia rurale menée par les patrons historiques et la nouvelle génération dirigée par Paolo De Stefano, qui entendait redresser l'organisation.

Le collaborateur de la justice Carmelo Serpa se souvient très bien de cette rencontre, qu'il a racontée au micro de l'émission 'Report' : " Paolo De Stefano a dit à tout le monde "regardez, on va amener ici des gens qui ne nous appartiennent pas". Ce sont des personnalités politiques. Ils peuvent nous apporter de l'argent, ils peuvent nous apporter des armes. Ils peuvent nous apporter de la "pratique" ou, en tout cas, nous apprendre à faire les choses mieux que nous ne les avons faites jusqu'à présent". Serpa raconte que peu après, Stefano Delle Chiaie (fondateur du mouvement néo-fasciste Avanguardia nazionale), Pierluigi Concutelli (l'un des dirigeants de l'Ordine nuovo, condamné à la prison à vie pour le meurtre du juge Occorsio) et Valerio Borghese (ancien hiérarque fasciste, fondateur du Fronte nazionale) sont sortis du maquis.

Ce sont les principaux représentants, en synthèse, de l'extrême droite italienne.

"Dans les émeutes de Reggio Calabria, le rôle de la 'ndrangheta a été décisif car c'est elle qui a mobilisé les places, et non Avanguardia nazionale". Paroles de Vincenzo Vinciguerra, ancien dirigeant de Avanguardia nazionale, qui affirme qu'il existait un accord opérationnel entre Avanguardia nazionale et la 'ndrangheta qui remonte à l'automne 1969, donc avant le massacre de Piazza Fontana. Vinciguerra affirme, comme Serpa, qu'il y a eu des réunions à Aspromonte auxquelles Stefano Delle Chiaie a participé.

"Gelli a refondé le pouvoir en insérant un représentant pour chaque clan dans P2"

« Pour avoir le contrôle des loges, du territoire et des votes, qu'a fait Gelli en pratique ? Il a inséré un représentant de chaque clan dans P2 », raconte l'une des personnes interrogées.

Le correspondant du rapport Mottola demande si Licio Gelli a contribué à refonder la 'Ndrangheta dans les années 1970.

« Gelli a refondé le pouvoir. Cela dure encore », est la réponse.

Le comte Giacomo Maria Ugolini, la Loge Phoenix et Saint-Marin

Un personnage mystérieux qui, au début des années 1990, a été nommé ambassadeur de la République de Saint-Marin en Égypte et en Jordanie. En quelques semaines, Ugolini a gagné le crédit de tout le gouvernement du petit État. Ugolini, qui est sorti de nulle part, a aidé Saint-Marin à parler aux ministères italiens.

Au ministère des finances, il y avait des relations avec Nicolò Pollari, qui deviendrait plus tard chef des services secrets.

Gianfranco Fini, Massimo D'Alema... Ugolini a réussi à couvrir tout l'arc constitutionnel.

La fuite en or de Matacena

L'un des hommes les plus riches de Calabre vit à Dubaï grâce à une escroquerie dorée pour éviter la prison. Il s'agit d'Amedeo Matacena, ancien député de Forza Italia, descendant de la famille propriétaire de Caronte Tourist, une ligne de ferry qui fait la navette entre la Calabre et la Sicile. Selon le collaborateur, Carmelo Serpa, la famille Matacena "n'a jamais été propriétaire de quoi que ce soit", mais a été choisie par les gangs De Stefano, Piromalli, Alvaro et Serraino, parce qu'elle savait comment faire son travail, c'est-à-dire "faire marcher les bateaux". Mais l'empire du transport "n'appartenait pas à Matacena, il appartenait à la 'ndrangheta".

Pour sa part, Matacena, que le parquet de Reggio Calabria considère comme l'un des membres privés les plus importants de la 'ndrangheta, malgré une condamnation définitive, n'a pas été extradé vers l'Italie. "Si l'État italien ne parvient pas à me faire terminer ma peine d'ici juin 2022, la peine sera caduque", a-t-il déclaré aux micros de Report, satisfait, "mais je ne retournerai pas vivre en Italie, ne vous inquiétez pas, ce n'est pas dans mon intérêt".

http://soldidellap2.it/

(traduction)

Le livre« I soldi della P2 »,publié par Paper First (et que nous avons eu l’honneur de signer avec Mario Vaudano),était pour nous la tentative d’éliminer des décennies d’incrustations qui avaient enterré certains événements sous des tonnes de vérités de propagande, de mystifications et de mensonges réels.

En même temps, c’était aussi la volonté de soustraire les figures de trois grands magistrats (Vittorio Occorsio, Giovanni Selis et Bruno Caccia) d’une damnatio memoriae intolérable qui avait paralysé et parfois effacé leur vie et même leur mort.

Pour répondre aux objectifs que nous nous étions fixés, nous avons mené une activité de recherche très fatigante puis la consultation d’une myriade de sources, parfois complètement inédites.

(...)

https://www.senato.it/service/PDF/PDFServer/DF/283829.pdf




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Sur Licio Gelli et Stefano Delle Chiaie, voir aussi :

https://www.archivioantimafia.org/sentenze2/archiviazione_sistemi_criminali_gelli.pdf




(traduction)

en ce qui concerne l'infraction visée à l'article 270 bis, paragraphes 1 et 2, du code pénal, en particulier, pour avoir, par des comportements causaux différents mais convergents vers une même fin, promu, créé, organisé, dirigé et/ou participé à une association, promue et établie à Palerme également par des membres dirigeants de Cosa Nostra, et ayant pour objet la réalisation d'actes de violence dans le but de subvertir l'ordre constitutionnel. dans le but - entre autres - de déterminer, par le biais des activités susmentionnées, les conditions de la sécession politique de la Sicile et d'autres régions méridionales du reste de l'Italie, également afin de faciliter les activités de l'association mafieuse Cosa Nostra et d'autres associations de type mafieux qui lui sont liées sur les territoires des régions méridionales du pays.

Nicola Gratteri (juge antimafia en Calabre), Antonio Nicaso " Fratelli di Sangue ", Mondadori, 2008



(traduction)

La 'ndrangheta est désormais entrée dans les circuits les plus importants de l'économie illégale, révélant une grande capacité d'adaptation aux processus de modernisation. Selon la Dia, les 'ndrines utilisent beaucoup Internet pour recycler le produit de leurs activités lucratives.

En mars 2000, une enquête complexe menée à l'aide de satellites et d'interceptions environnementales a permis d'identifier un business de plusieurs dizaines de millions d'euros relatif à la falsification de garanties bancaires, au clonage de titres et à d'autres escroqueries d'établissements de crédit, parmi lesquels la Deutsche Bank de Milan.

Cette capacité d'adaptation aux nouvelles réalités a fortement contribué à accroître le niveau de fiabilité de la 'ndrangheta, comme le confirment les relations solides qu'elle a pu créer avec des organisations criminelles italiennes et étrangères, mais aussi avec de puissants groupes terroristes.

(...)

Après la chute du mur de Berlin, la 'ndrine, qui puise largement dans le puits sans fond du trafic de drogue, commence à investir en Europe de l'Est, notamment en Hongrie, en Pologne, en Roumanie et en Russie. L'une des principales activités a été et continue d'être le blanchiment d'argent.

Une enquête du parquet de Locri, en novembre 1993, a permis d'identifier un "blanchiment d'argent de dimension planétaire" entre la Calabre et la Russie. Salvatore Filippone, originaire de Locri, authentique lien entre les familles les plus emblématiques de la 'ndrangheta et le monde des affaires et de la finance, avait ouvert un canal sécurisé pour laver les énormes profits du trafic de drogue dans les pays de l'Est. Il avait créé "un véritable holding international lié à Leningrad et à Moscou même". Le plan était aussi sophistiqué qu'ambitieux : avec la " complicité de noms éparpillés dans des établissements de crédit suisses, luxembourgeois et autrichiens feutrés " et par l'intermédiaire de banques " du calibre du Crédit Lyonnais et de la Deutsche Bank ", il avait concocté l'achat de chaînes d'hôtels, de casinos et de petites agences bancaires à Moscou. A Leningrad, il envisageait même d'acheter une aciérie, une banque et une industrie chimique. Filippone avait des liens puissants jusqu'à "l'entourage du ministre russe de la Défense". Pour mener à bien son méga-projet, il avait réussi "à rafler 2600 milliards de lires dans une banque allemande".

https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1984/07/04/segreti-di-belfagor.html

1984 > 07 > 04

I SEGRETI DI BELFAGOR

(traduction)

Introduction

Le rapport rappelle " l'immensité de l'objet de l'enquête " : la Commission a travaillé pendant plus de trente mois, collectant une masse de documents que l'on peut estimer à des centaines de milliers de pages. Le principal problème était donc de "délimiter le champ d'application de son document de conclusion afin de fournir au Parlement et aux citoyens un outil permettant d'évaluer le phénomène dans sa véritable ampleur". La Commission a donc procédé dans le but "d'identifier la spécificité de l'opération piduiste", en marginalisant "certaines situations d'enquête qui avaient également reçu une attention adéquate au cours des travaux, mais auxquelles une importance plus limitée a été accordée dans le document de conclusion, soit parce qu'elles n'ajoutaient rien de significatif aux résultats auxquels on était parvenu, soit parce que l'étude analytique relative n'avait pas encore atteint le niveau pour lequel elles étaient considérées comme suffisamment établies". "Ce rapport représente donc un effort de synthèse et d'interprétation visant à identifier, à travers la réalité multiforme du phénomène et son ambiguïté délibérée, les connotations spécifiques et les particularités qui ont caractérisé la construction de la loge P2 et son fonctionnement".

CHAPITRE I
Origine de la Loge P2

1. La franc-maçonnerie de Palazzo Giustiniani et des autres familles maçonniques.

Le rapport rappelle brièvement l'histoire de la franc-maçonnerie italienne et, en particulier, celle du Grand Orient de Palazzo Giustiniani au sein duquel s'est développée la Loge Propaganda 2. Palazzo Giustiniani compte environ 15-20 mille membres, l'autre famille maçonnique, celle de Piazza del Gesù, en compte 5-10 mille et enfin il y a quelques groupes locaux avec quelques centaines de membres. La franc-maçonnerie est modulée selon des degrés hiérarchiques, les membres sont regroupés en loges qui ont une base territoriale, et on ne peut être admis que " par le moment communautaire de l'adhésion à une loge ". Cependant, il y a aussi des frères qui sont initiés directement par le Grand Maître et ils "étaient donc dans une position spéciale ("à l'oreille du Grand Maître") à la fois parce qu'ils n'avaient pas de loge à laquelle ils appartenaient et en raison du caractère confidentiel de leur initiation, qui se déroulait en dehors des formes ordinaires de publicité". Ces membres étaient désignés comme "couverts" et insérés d'office dans une loge également appelée "couverte" et désignée comme la loge de propagande. La Loge Propagande 2 a déguisé son siège en lui donnant le nom de centres d'études, conformément à une coutume bien établie dans la franc-maçonnerie. "Une abondante documentation en possession de la Commission démontre que l'activité des loges ne vise pas seulement l'étude et l'approfondissement de questions ésotériques, mais embrasse un vaste champ d'intérêts qui trouvent leur moment d'unification dans la pratique maçonnique de la solidarité entre frères.... Particulièrement significatif à cet égard est l'exemple d'un modèle d'organisation vérifié à la Communion de Piazza del Gesù : les chambres techniques professionnelles", c'est-à-dire "un système de regroupement des membres parallèle à la structure des loges et organisé sur une base nationale, ayant comme moment unificateur les intérêts et les activités profanes. Selon ce schéma, nous trouvons donc regroupés les médecins, les professeurs d'université et les militaires...". Ce qui induit plus que quelques perplexités chez l'observateur extérieur, c'est la réduction accentuée en termes pratiques et concrets de cette fraternité et sa conjugaison avec une coutume du secret profondément enracinée. En d'autres termes, ce n'est pas la "solidarité" en elle-même qui suscite des réserves légitimes, mais plutôt son caractère socialement imperceptible... "En définitive et en conclusion, il semble qu'il y ait un risque que la solidarité maçonnique, lorsqu'elle se traduit par une facilitation dissimulée des succès personnels, devienne incompatible avec pas mal de règles de la société civile, surtout lorsque cette forme de solidarité opère au sein des carrières publiques". Le rapport met également en évidence "la pertinence de l'aspect international de la franc-maçonnerie", soulignant les liens entre la franc-maçonnerie nord-américaine et le Grand Orient d'Italie (Goi). C'est Frank Gigliotti, un homme de la CIA, qui a reconnu les Goi en 1947 et a ensuite travaillé à l'unification des différentes familles italiennes. En contact avec Gigliotti se trouve le prince sicilien Giovanni Alliata di Montereale, franc-maçon, dont le nom apparaît dans le coup des Borghese et dans la Rosa dei Venti. Gelli apparaît sur la scène au moment où Gigliotti cesse ses activités.

(...)

(suite)

2. La première phase de la Loge P2 : de 1965 à 1974.

Entré dans la franc-maçonnerie en 1965, Licio Gelli a connu une carrière extraordinaire : en 1971, il était déjà secrétaire d'organisation de la Loge Propaganda 2. Tous les Grands Maîtres (Ascarelli, Gamberini, Salvini, Battelli) l'ont protégé, mais c'est Gamberini qui était sa véritable "divinité tutélaire". À la fin de sa fonction de Grand Maître, Gamberini deviendra "inférieur à" Gelli ("stipendiato"). Gelli, entré "directement en armes dans le cœur le plus intime de l'institution, la loge de propagande ", y mène des activités "exquisément" politiques. Des réunions confidentielles sont organisées avec les Frères." La Commission a dans ses dossiers le procès-verbal d'une de ces réunions. On y apprend que parmi les sujets abordés figuraient la situation politique et économique de l'Italie, la menace du parti communiste italien, en accord avec le cléricalisme, visant à accéder au pouvoir, le manque de puissance des forces de l'ordre, la propagation de la malversation, de l'indiscipline et de tous les aspects les plus dégradants de la moralité et du civisme, notre position en cas d'arrivée au pouvoir des clérico-communistes, les relations avec l'État italien". En envoyant le procès-verbal de la réunion aux membres qui n'avaient pas pu y participer, Licio Gelli s'exprimait ainsi : "Comme vous le constaterez, la philosophie a été interdite, mais nous avons estimé, comme nous le faisons, que nous ne devions traiter que de sujets solides et concrets intéressant la vie nationale" et ajoutait : "Beaucoup nous ont demandé - et il ne nous a pas été possible de leur donner une réponse parce que nous n'en avions pas - comment nous devrions nous comporter si un matin, à notre réveil, nous découvrions que les clérico-communistes avaient pris le pouvoir : s'il faut s'enfermer dans un acquiescement passif, ou prendre certaines positions et sur la base de quels "plans d'urgence". Ont également participé à cette réunion le "général Palumbo, commandant de la division des carabiniers Pastrengo de Milan, le général Picchiotti, commandant de la division des carabiniers de Rome, le général Bittoni, commandant de la brigade des carabiniers de Florence, le docteur Carmelo Spagnuolo, procureur général près la cour d'appel de Rome". Licio Gelli s'est adressé aux spectateurs, en déclarant que la situation politique était très incertaine et en les invitant à garder à l'esprit que la franc-maçonnerie, y compris celle des autres États, est contre toute dictature de droite et de gauche et que la Loge P2 doit soutenir un gouvernement du centre en toutes circonstances, invitant enfin les personnes présentes à œuvrer dans ce sens avec les moyens dont elles disposent et donc à répéter le discours aux commandants de brigade et de légion dont elles ont la charge. Dans ce contexte de discours, l'hypothèse d'un gouvernement dirigé par Carmelo Spagnuolo a également été émise, ce qui, comme l'ensemble de l'épisode, sera discuté plus longuement par la suite". Le rapport observe à ce stade que la Loge, d'un point de vue opérationnel, "se révèle être totalement dédiée à la gestion et à l'intervention dans les activités séculaires" avec une grande "attention aux événements politiques du pays". Au sein de la Loge, ce sont des "éléments éminents de la hiérarchie militaire" qui dominent. Ces caractéristiques provoquent la réaction des "francs-maçons démocratiques", dont la rébellion, sans effets pratiques significatifs, conseille "aux vénérables maîtres assemblés dans la Grande Loge de Naples" de procéder à la "démolition de la Loge P2". Cette décision sera largement ignorée.

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(suite)

3. La deuxième phase de la Loge P2 de 1974 à 1981.

C’est la période au cours de laquelle la Loge atteint son apogée et pour le nombre et la qualité des membres (parmi lesquels « il y a des personnalités éminentes dans le domaine national dans les secteurs de l’administration publique, civile et militaire, de l’économie, de l’édition et enfin du monde politique »). Même l’opinion publique, à travers des articles de journaux, commence à connaître Gelli et c’est précisément pour cette raison que le Grand Orient procède d’abord à la démolition du P2 puis à sa reconstitution: de cette façon, la Loge, qui a maintenant une liste de membres officiels et une liste de membres réservés, est encore plus couverte. Le Grand Orient, alors que les « francs-maçons démocratiques » sont expulsés, va jusqu’à suspendre Gelli pour trois ans. Un mouvement qui permet au Vénérable Maître de gérer le P2 comme un service secret privé et qui n’exonère pas du tout le Goi de ses responsabilités. Le rapport maintient avec une longue série de documents qu'« il ne semble pas absolument crédible d’affirmer que l’activité massive de prosélytisme menée ces dernières années par Gelli ... elle aurait pu avoir lieu en escroquant en même temps et dans la même mesure le Grand Orient et les initiés. Il ne semble pas non plus dignement soutenable que tout cela se soit produit sans que le premier n’ait jamais pris conscience du phénomène et que le second n’ait jamais soupçonné la fraude présumée perpétrée à leur encontre consistant en une affiliation abusive à une entité totalement ignorante des hautes procédures ».

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(suite)

4. Licio Gelli, la loge Propaganda 2 et la franc-maçonnerie. Conclusions.

"Les relations obscures de dépendance mutuelle, sinon de chantage, que (Licio Gelli) a établies avec les Grands Maîtres et leurs collaborateurs directs, amplement documentées à la Commission, offrent un tableau de compromission des organes centraux de direction de la famille maçonnique justinienne qui justifie et explique amplement les événements tourmentés retracés dans les pages précédentes.... Ce qu'il est de premier intérêt pour la Commission de souligner, c'est que la franc-maçonnerie du Palazzo Giustiniani s'est retrouvée dans le double rôle de complice et de victime à la suite de l'affaire Gelli, avec la base ignorante et la haute direction complice".

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https://www.antimafiaduemila.com/home/mafie-news/309-topnews/94158-ndrangheta-stragista-lombardo-graviano-e-filippone-colpevoli-chiesta-condanna-all-ergastolo.html

'Ndrangheta stragista, Lombardo: ''Graviano e Filippone colpevoli''. Chiesta condanna all'ergastolo

02 Marzo 2023

(traduction)

'Ndrangheta stragista, Lombardo: ''Graviano et Filippone coupables''. Peines d’emprisonnement à perpétuité requises

Fin de l’acte d’accusation dans le cadre de la procédure d’appel

« Giuseppe Graviano et Rocco Santo Filippone sont coupables de tous les crimes qui leur sont imputés et la peine d’emprisonnement à perpétuité à leur encontre doit être confirmée dans son intégralité. » Comme prévu, c’est la demande formalisée par le procureur adjoint Giuseppe Lombardo, à la fin de l’acte d’accusation de la procédure d’appel 'Ndrangheta stragista.

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Sur ce point, le procès a eu des témoignages importants comme celui de l’ancien Grand Maître du Goi, Giuliano Di Bernardo, qui non seulement a parlé de l’interpénétration entre les mafias et la franc-maçonnerie, mais a également offert une interprétation politique aussi ponctuelle que dérangeante lorsqu’il a parlé de Licio Gelli , l’indiquant comme « une invention de la CIA et des Américains, parce que le gouvernement américain avait perdu confiance en Moro et Andreotti et commençait à craindre qu’en Italie il puisse y avoir un dépassement communiste ».

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Note : Giuliano Di Bernardo (Penne, 1er mars 1939) est un philosophe et franc-maçon italien. Grand Maître du Grand Orient d’Italie de 1990 à 1993, il fonde ensuite la Grande Loge Régulière d’Italie.