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https://www.ilfattoquotidiano.it/in-edicola/articoli/2022/05/30/su-delle-chiaie-a-capaci-spariti-gli-audio-del-pentito/6609254/

« L’audio du repenti sur Delle Chiaie à Capaci a disparu »

Palerme - Le scoop. « Report » interviewe le partenaire de Lo Cicero

30 MAI 2022

Sur le rôle (présumé) du leader de la droite subversive Stefano Delle Chiaie dans le massacre de Capaci, il y aurait les accusations enregistrées du repenti Alberto Lo Cicero, mais les bobines, livrées à la direction nationale anti-mafia en 2007 par sa partenaire, Maria Romeo, ne sont plus retrouvées. (...)

https://www.rai.it/programmi/report/inchieste/La-pista-nera-340b3430-809f-4542-97f7-e810aaa17aae.html

(traduction)

La présence de Stefano Delle Chiaie, fondateur de Avanguardia Nazionale, à Capaci et ses contacts avec des membres de la Mafia continuent d'émerger des propos de l'ancien brigadier des Carabiniers Walter Giustini et de ceux de Maria Romeo, ancienne compagne du repenti Alberto Lo Cicero. Dans le récit de Romeo à Report, le témoignage qu'elle a donné à Gianfranco Cavallo, alors officier des carabiniers, apparaît. Le rapport de cette réunion atteste de l'implication de Stefano Delle Chiaie dans le massacre de Capaci du 23 mai 1992.

Lundi à 21 h 20 sur RaiTre.

(traduction)

Sur le rôle (présumé) du chef de la droite subversive Stefano Delle Chiaie dans le massacre de Capaci, il y aurait les accusations enregistrées du repenti Alberto Lo Cicero, mais les bobines, remises à la Direction nationale antimafia en 2007 par sa compagne, Maria Romeo, sont introuvables. C'est le nouveau scoop anticipé par Il Fatto avec lequel Report ce soir relance la "piste noire" du massacre de Capaci (démenti par le Parquet de Caltanissetta) en réinterrogeant la femme qui, au micro de Paolo Mondani, confirme qu'elle a été interrogée dans les bureaux de Via Giulia, à Rome, avec Lo Cicero, et qu'elle a remis les bobines avec la voix enregistrée de son compagnon : "Mais on ne trouve rien de ce que je lui ai donné". 'Qu'est-ce que tu lui as donné ?', demande le journaliste. Réponse : "Les enregistrements d'Alberto".

Dans le nouvel épisode, Maria Romeo répète qu'elle a appris de son compagnon que Delle Chiaie a participé à une réunion en Sicile pour préparer le massacre avec certains mafiosi ("il y avait les Bonanno, les Biondino, les Troia, ils organisaient quelque chose de grand") et que "Stefano Delle Chiaie était le porte-parole des politiciens à Rome". Il s'agit de déclarations que le parquet de Nissena a définies dans une note comme "dénuées de fondement" pour n'en avoir trouvé aucune trace dans les actes judiciaires : dans le nouvel épisode, la femme ajoute, en outre, qu'elle avait été interrogée dans le passé par deux officiers des carabiniers, les anciens capitaines Gianfranco Cavallo (aujourd'hui général) et Giovanni Arcangioli, ce dernier photographié dans l'enfer de Via D'Amelio tenant le sac du juge Paolo Borsellino dans lequel l'agenda rouge a été volé par des mains encore inconnues. L'existence d'un document resté "secret" pendant 30 ans, indiquant que Stefano Delle Chiaie est la personne qui a rencontré les chefs de la mafia à Palerme en 1992 et a participé au massacre de Capaci, a également été révélée par l'ancien procureur général Roberto Scarpinato, aujourd'hui retraité, à Rai News 24.

Dans l'épisode de Report de ce soir, il s'entretient d'ailleurs à nouveau avec le brigadier Walter Giustini, auteur de l'enquête sur les déclarations de Lo Cicero, qui, le jour de la capture du patron des patrons Totò Riina avec son chauffeur, Biondino, se souvient avoir fait remarquer à Vittorio Aliquò, alors substitut du procureur de Palerme : " Savez-vous qui est le chauffeur de Riina, ce Biondino Salvatore qui pour vous était un parfait inconnu''.

Ces derniers jours, l'auteur du rapport, Paolo Mondani, a fait l'objet d'un mandat de perquisition émis par le parquet de Caltanissetta, révoqué par la suite, à la suite duquel il a découvert qu'il avait été suivi, intercepté et filmé pendant son travail. "Ils nous ont accusés de tromperie, certains journaux ont invoqué l'intervention de la commission de surveillance et un épisode réparateur sur Delle Chiaie", a déclaré Sigfrido Ranucci. "La seule tromperie certifiée par les faits est celle que certains journaux, à travers une campagne diffamatoire, mènent depuis un certain temps contre moi et Report".

https://www.iacchite.blog/ce-un-documento-su-delle-chiaie-a-capaci-nel-1992/

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Per Scarpinato quindi la possibilità che Totò Riina non fosse il vero ‘Capo dei Capi’ sulle stragi non va affatto scartata.

(traduction)

Pour Scarpinato, par conséquent, la possibilité que Totò Riina n’ait pas été le véritable « chef des chefs » sur les massacres ne devrait pas être écartée du tout.

https://www.today.it/attualita/stefano-delle-chiaie-chi-affari-italia-roma.html

Stefano Delle Chiaie, in un documento esclusivo gli affari del "signore nero"

31 maggio 2022 11:00

(traduction)

Stefano Delle Chiaie, dans un document exclusif sur les affaires du « seigneur noir »

Les documents inédits consultés par RomaToday racontent d’autres détails sur son profil et son rôle dans la vie politique italienne entre la fin des années 80 et le début des années 90. À Rome, pendant ce temps, les néo-fascistes de Avanguardia nazionalel occupent illégalement une salle de la municipalité depuis 30 ans.

(...)

https://www.antimafiaduemila.com/home/mafie-news/309-topnews/89906-strage-di-capaci-report-su-delle-chiaie-e-lo-cicero-spariti-documenti-e-registrazioni.html

Strage di Capaci, Report: su Delle Chiaie e Lo Cicero spariti documenti e registrazioni

31 Maggio 2022

(traduction)

Massacre de Capaci, Report : sur Delle Chiaie et Lo Cicero, documents et enregistrements disparus

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La pista nera – Report 30/05/2022

https://www.youtube.com/watch?v=OwhlAlzRNn4&ab_channel=Rai

STEFANO DELLE CHIAIE
Portrait of a Black Terrorist

(...)  Avanguardia Nazionale had a steady income of 300,000 lire a month guaranteed by Carlo Pesenti, a famous Lombard cement manufacturer and insurance tycoon, while other industrialists and businessmen provided additional funds. (...)

Note :  The far right in Italy is never short of paymasters. Analysis of the industrial sources of funds is beyond the scope of this brief work, but there seems to be a predominance of oil, rubber, motor and cement interests: the road lobby.

This fits with the recurrent choice of trains and stations as targets (why not supermarkets, cinemas, airports, etc.?), and with the general animosity of the European right against railways as symbols of socialism and bastions of working class solidarity and strength.

_ _ _

One of the first operations financed by the WACL shortly after its founding in November 1966 was to finance the propaganda and intelligence gathering press agency "Aginter Press."

https://www.antimafiaduemila.com/home/mafie-news/254-focus/89933-report-dopo-la-puntata-su-capaci-scontro-tra-i-pm-nisseni-e-il-brigadiere-giustini.html

Report: dopo la puntata su Capaci scontro tra i pm nisseni e il brigadiere Giustini

02 Giugno 2022

(traduction partielle)

"Report" : après l’épisode sur Capaci, affrontement entre les procureurs de Nisseni et le brigadier Giustini

Il Fatto Quotidiano reconstitue l’histoire à partir d’un article Ansa de 1996

Les révélations du collaborateur du juge Alberto Lo Cicero, l’implication de Stefano Delle Chiaie dans le massacre de Capaci et le rôle du chauffeur de Totò Riina, Salvatore Biondino. Ce sont les sujets centraux autour desquels le programme Report mené par Sigfrido Ranucci le 23 mai était centré. Il y a beaucoup de matières à réflexion, à commencer par celle concernant Lo Cicero qui, d’après ce qui est apparu lors de l’émission, déjà en 1992, d’une part aurait révélé l’implication de Stefano Delle Chiaie dans le massacre de Capaci et d’autre part aurait indiqué Salvatore Biondino comme chauffeur de Totò Riina déjà un an avant son arrestation avec le Capo dei Capi le 15 janvier 1993.

S’entretenant avec Paolo Mondani, le journaliste de Report, il y avait respectivement la compagne de Lo Cicero, Maria Romeo, couvrant le rôle de Delle Chiaie, et le carabinier Walter Giustini sur Biondino. Et c’est précisément sur les révélations sur Riina-Biondino que Fatto Quotidiano est également revenu, qui hier avec un article signé par Marco Lillo a tenté de reconstruire l’histoire en alignant les points et les informations. Tout cela à partir d’un article Ansa du 20 février 1996 selon lequel des agents du poste de police d’Oreto à Palerme ont enquêté sur une tentative de suicide présumée de Roméo. Selon l’agence, la femme s’était présentée le 18 février 96, accompagnée de membres de sa famille, aux urgences de l’hôpital ''Bucchieri La Ferla'' avec des blessures aux poignets et des symptômes d’intoxication médicamenteuse. Les médecins du rapport ont écrit que « cela pourrait être une tentative de suicide ». La femme a déclaré aux journalistes qu'"elle a été abandonnée par l’Etat parce que le ministère de l’Intérieur ne veut pas l’inclure avec ses deux enfants, âgés de 13 et 9 ans, dans le programme de protection des collaborateurs de la justice". Et à la fin de l'article de l’agence Ansa, voici la note la plus importante: « Lo Cicero est le premier mafieux repenti à avoir désigné Salvatore Biondino comme le bras droit de Totò Riina et a également accusé le député d’An, Guido Lo Porto, d’avoir bénéficié des votes de la mafia ».

En rembobinant la bande, nous revenons au 20 décembre 1992, lorsqu’un tueur a tiré huit coups de feu sur Alberto Lo Cicero, qui était officiellement charpentier même s’il était accompagné du boss Mariano Tullio Troia. Lo Cicero, qui avait 38 ans à l’époque, sort avec Maria Romeo, 27 ans, déjà mariée et récemment séparée, depuis quelques années. De l’embuscade on pense tout de suite à une piste passionnelle et le mari de Maria est mis en prison. Mais le brigadier Giustini ne fait pas confiance et convoque Roméo à qui, d’un ton dur, il dit: « Si vous savez quelque chose parlez maintenant parce que sinon le père de vos enfants restera en prison et votre partenaire sera tué parce que la mafia ne le remerciera pas ». Et ici, la femme dit que Lo Cicero, comme nous le savons aujourd’hui, était lié au bossMariano Tullio Troia. Le motif devient alors mafieux et le mari innocent sort de prison.

A partir de ce moment, comme le rapporte Il Fatto, une relation confidentielle commence avec Roméo et plus tard aussi avec Lo Cicero qui parle pendant des mois de Biondino, du boss Troia et d’autres qui se découvriront alors protagonistes. Les bombes de Capaci et de Via d’Amelio devront exploser avant que sa collaboration avec la justice n’arrive. Lo Cicero parle également des rapports des boss qui commettent les massacres. Et là, la question se pose: en suivant ces boss, auraient-ils pu être évités? Une question délicate qui a immédiatement chatouillé la réaction des procureurs de Nisseni.

(...)

Vincenzo Vinciguerra, né le 3 janvier 1949 à Catane, est un terroriste néofasciste italien proche de Stefano Delle Chiaie.


ergastolano = condamné à perpétuité


L'ergastolano
La strage di Peteano e l'enigma Vinciguerra
Paolo Morando
(2022)

(traduction)

Ainsi Vinciguerra dans une déposition faite au magistrat brescien Gianpaolo Zorzi le 2 juillet 1985, et cela colle. Mais même au Chili, la fuite est compliquée, bien qu'il y ait avec lui le numéro un de Avanguardia Nazionale, Stefano Delle Chiaie, à son tour en liaison étroite avec la Dina, les services secrets chiliens, à qui il met son expertise à disposition. Pour resserrer le cercle des néofascistes italiens, soutient Vinciguerra, il y aurait eu le bras de fer entre le gouvernement des États-Unis et le gouvernement chilien (c'est-à-dire le général Pinochet) à propos du cas d'Orlando Letelier, l'ancien ministre du gouvernement Allende tué avec son secrétaire à Washington par un agent des services chiliens, Mike Townley, d'origine américaine, mais citoyen chilien. La remise de Townley au FBI après une forte pression du président Carter, affirme Vinciguerra, a également provoqué un effet d'entraînement contre les fugitifs italiens d'extrême droite. Quoi qu'il en soit, Vinciguerra s'est retrouvé à devoir franchir une autre frontière en fuite, celle de l'Argentine, "en compagnie d'un Indien, comme guide, sans argent ni documents", pendant trois jours et deux nuits dans les montagnes andines du sud du pays. Arriver dans le lointain San Martín de los Andes, puis un long voyage en train jusqu'à Buenos Aires, "où personne ne m'attend".

(...)

À cette fonction de "manovalanza" pour le compte des structures de l'État, au fil des ans, Vinciguerra a également attribué Avanguardia Nazionale et son leader Stefano Delle Chiaie, dont il a été, pendant longtemps, un ami ainsi qu'un camarade : à tel point que, après avoir quitté l'Ordine Nuovo pour rejoindre Avanguardia, il a également quitté cette dernière.

(...)

Ordine Nuovo, donc, " bras " des structures obscures de l'État, Vinciguerra l'a dit à toutes les sauces. Et Avanguardia Nazionale, qui est sortie "propre" de toutes les enquêtes sur les massacres ? Mis à part la figure de Delle Chiaie, sur les relations duquel les témoignages se sont multipliés au fil des ans avec le ministère de l'Intérieur, l'analyse de l'ex-militant est précise.

Il parle, en effet, de Avanguardia Nazionale comme d'une organisation principalement d'espionnage, qui avait commencé des infiltrations dans des mouvements politiques adverses, non seulement pour des activités de provocation, mais aussi pour recueillir des informations sur d'autres réalités de l'extrême droite : "Et de ces informations Stefano Delle Chiaie et Adriano Tilgher n'ont rien fait, évidemment, ils les ont rapportées au service de référence, qui, comme pour Ordine Nuovo, était le Bureau des affaires réservées". En outre, Avanguardia, ajoute Vinciguerra, a toujours été au service des éléments de la droite modérée, comme celui de Mario Tedeschi.

(...)

La relation avec Delle Chiaie

Vinciguerra lui-même date son retour au pays "vers mars 79" (procès-verbal du 20 juin 1984 déjà cité), alors que dans son livre il indique avoir quitté l'Argentine le 5 février 1979, avec un vol de Buenos Aires à Paris, qui ne devait être qu'une étape intermédiaire avant Téhéran ("par l'intermédiaire d'un ami, la possibilité de me rendre en Iran s'est ouverte à moi. Le vent de la révolution islamique avait alors atteint la fureur d'un ouragan qui balayait le régime du Shah : c'était une expérience que je ne voulais pas manquer"). À Paris, cependant, il décide de retourner en Italie, par "loyauté et camaraderie envers Stefano", c'est-à-dire Delle Chiaie, son hôte en Espagne et au Chili. Et ici, il vaut la peine d'ouvrir une petite parenthèse pour voir comment Delle Chiaie lui-même, dans son autobiographie de 2012  L’aquila e il condor, raconte comment il s'est retrouvé à devoir recueillir le fugitif Cicuttini, effrayé et désorienté après un long voyage en voiture depuis l'Italie. Il est intéressant de noter qu'il s'agit de la première d'une longue série : après Cicuttini, qui, selon Delle Chiaie, lui a été présenté comme "Gino" (et qui n'a appris que plus tard qu'il était en fuite d'Italie pour le détournement de Ronchi), Massimiliano Fachini et Giancarlo Rognoni arrivent sur le sol espagnol, tous du chef de Avanguardia Nazionale en quête de protection.

Après plusieurs autres "excellents hommes" recherchés, à un certain moment, Vinciguerra est également arrivé à Barcelone. Delle Chiaie rappelle :

Au début, il conserve une attitude irritante, en accord avec le groupe de Padoue dont il est issu et auquel il continue d'être lié. Bien qu'il ait toujours soutenu que le massacre de Peteano du 31 mai 1972 avait été perpétré pour rompre avec Freda, la preuve du contraire est que quelques mois après ce massacre, le 6 octobre, l'épisode de Ronchi dei Legionari s'est produit. Vinciguerra avait chargé Ivano Boccaccio, un parachutiste, de détourner un avion à destination de l'Autriche [rectius : Bari] et de demander en échange de la libération des passagers, non seulement une somme d'argent et un avion pour quitter le sol italien, mais aussi la libération de Freda. Boccaccio, une fois ses exigences satisfaites, se serait parachuté à un point prédéterminé où Vinciguerra et Cicuttini l'auraient attendu. L'opération échoue et Boccaccio est tué dans la fusillade avec la police lorsque l'avion est au sol. La relation entre Vinciguerra et Freda a duré même après l'épisode de Ronchi dei Legionari. Vinciguerra a en effet déclaré à la justice qu'en 1973, il était occupé à trouver une issue de secours vers l'Autriche pour Freda. Le projet avait été abandonné, sans qu'il en connaisse les raisons.

Les propos de Delle Chiaie se heurtent à l'image d'un Vinciguerra pur et dur dès le massacre de Peteano contre l'État et ses " complices " ordinovistes, précisément Franco Freda et, en général, les dirigeants du mouvement. Mais il faut ouvrir ici une parenthèse, qui concerne la demande de Boccace de libérer Freda. Ce qui est présumé : il n'en a jamais été question dans les nombreux articles de presse de l'époque, jamais mentionné lors du procès. Une source faisant autorité, le journaliste Gianni Flamini, dans son ouvrage fondamental Il partito del golpe (Le parti du coup d'État), n'en a fait qu'une hypothèse, qui a ensuite été un peu citée partout. De deux choses l'une : soit Delle Chiaie a lu des articles sur le sujet et les a pris pour argent comptant, soit il a laissé échapper sa propre connaissance directe, c'est-à-dire un récit de Cicuttini ou de Vinciguerra lui-même. Ce dernier, cependant, vous le verrez dans l'interview qui clôt le livre, nie la circonstance.

Delle Chiaie ajoute toutefois dans son livre que "après un certain temps en Espagne, Vinciguerra a changé d'avis et m'a dit ce qu'il savait et ses nombreux soupçons". D'où également l'adieu à Ordine Nuovo et l'adhésion du futur condamné à perpétuité à l'organisation dirigée par Delle Chiaie. Et sa confiance l'a suivi au Chili, en Argentine, puis de nouveau en Italie. Où, cependant, "aucun de ceux que j'ai rencontrés n'avait la moindre envie d'agir, au contraire, ils voulaient seulement se débarrasser de ces fugitifs gênants qui constituaient un risque et une charge pour eux". Et voici donc aussi la rupture avec Avanguardia Nazionale, toujours avec une date : 8 mai 1979. Arrêt sur image de Ergastolo per la libertà :

De mai à septembre, j'étais dans l'incertitude quant à ce que je devais faire ; puis j'ai décidé de me rendre, surmontant le sentiment de dégoût envers la prison et sa misère, que le souvenir de la brève période passée à Regina Coeli avait gardé bien vivant. Après tant d'années d'activité politique, j'ai réalisé que je devais donner un sens au combat que j'avais commencé seize ans plus tôt et, surtout, trouver les réponses aux trop nombreuses questions qui se chevauchaient dans mon esprit depuis un certain temps.

La "reddition" a eu lieu dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 septembre 1979, à Rome, où il était évidemment revenu en vertu de ses liens avec la galaxie noire de la capitale. Le "Corriere della Sera" du vendredi 14, chronique romaine, en donne un compte rendu, qui offre également une grande photo sur deux colonnes d'un Vinciguerra alors âgé d'une trentaine d'années. L'incipit est convaincant :

Au milieu de la nuit, dans le Trastevere, un homme voit arriver une "gazella" des carabiniers. Il court vers elle, fait des gestes, fait signe aux soldats de s'arrêter. Un touriste volé ? Non. L'homme se présente aux carabiniers et dit : "Excusez-moi". Je suis un homme recherché. Je suis fatigué de me cacher, de vivre dans la peur d'être reconnu. Je veux me rendre.

La version de Vinciguerra, donnée à Casson en juin cinq ans plus tard, est évidemment différente. Toujours selon le procès-verbal du 20 juin 1984 :

J'étais dans un bar à Rome sur le point de passer un coup de fil quand j'ai vu entrer un carabinier d'une "gazella" ; j'ai dit au carabinier qui j'étais et que j'avais l'intention de me rendre ; j'ai demandé à être conduit au département des opérations par le capitaine Tommaselli, qui m'avait déjà arrêté en 1975 dans l'appartement de Via Sartorio.

Indépendamment de la façon dont les choses se sont réellement passées, cette dernière version correspond bien au récit que Vinciguerra fera de lui-même dans son premier livre : une détermination inébranlable à se montrer maître de la situation, à analyser n'importe quelle circonstance, des plus subtiles politiquement aux plus pratiques de la vie d'abord comme suspect et ensuite comme fugitif, et à donner des explications qui ne compromettent pas les autres camarades. Et l'auto-représentation aussi. Un bon exemple en est le passage suivant de ce même rapport, lorsque le juge d'instruction de Venise lui lance une curieuse question. Lorsqu'on lui demande, Vinciguerra répond :

Il est vrai que j'avais une fracture du bras, mais elle était en voie de guérison ; la fracture était au poignet et je l'avais provoquée en tombant de ma bicyclette environ 40 jours auparavant. Pour l'instant, je ne souhaite pas révéler où j'étais dans le plâtre. Je tiens à souligner que je me suis rendu après que mon plâtre ait été retiré afin d'éviter une enquête du CC. Vous pouvez vous en assurer par un examen médical. Je précise qu'en 68, je me suis également fracturé l'humérus droit dans un accident de voiture.

"Ils l'avaient battu", commente aujourd'hui le juge Casson. Et c'est une hypothèse fiable, compte tenu du milieu que Vinciguerra a fréquenté, c'est-à-dire des militants d'extrême droite qui, selon ses mots que vous avez déjà lus, "ne voulaient que se débarrasser de ces fugitifs gênants qui constituaient pour eux un risque et une charge". Même le juge de Bologne Leonardo Grassi, dans une ordonnance, parle de "circonstances qui n'ont jamais été clarifiées" concernant ce poignet bandé. Par ailleurs, la chute de la bicyclette a été confirmée et reproposée par Vinciguerra lors du procès de Gilberto Cavallini pour le massacre de Bologne, le 16 octobre 2019 devant la Cour d'assises, lorsque l'ancien ordinoviste a été cité comme témoin au procès : la question du président de la Cour, lancée là certainement pas par hasard (qui sait, peut-être en espérant que Vinciguerra tombe dans la contradiction : tout peut arriver dans une audience), a été accueillie par le témoin avec un rire et une explication plus patiente qu'agacée, comme celle d'un professeur qui répète la leçon pour la énième fois. Et Stefano Delle Chiaie attribue également ce malheureux accident de vélo dans son autobiographie. Mais il raconte aussi une rencontre à Rome entre les deux hommes en 1979, qui se termina plutôt mal, Delle Chiaie lui-même invitant Vinciguerra "à considérer que son appartenance à notre milieu est terminée". Ce qui expliquerait sa décision de se rendre, puisque Delle Chiaie cite un message ultérieur envoyé par Vinciguerra, "dans lequel il disait qu'il n'était plus utile de conserver sa liberté puisqu'il ne pouvait plus continuer à militer au sein de Avanguardia".

Selon Vinciguerra, ce qui l'a convaincu de se rendre, ce sont plutôt les articles de presse parus en juin 1979 sur Carlo Cicuttini, désigné comme le "téléphoniste" qui avait fait accourir les carabiniers à Peteano, à l'endroit où se trouvait la Fiat 500 bourrée d'explosifs : "C'était un défi que je pouvais accepter. J'aurais défendu Carlo Cicuttini et moi-même contre cette accusation, dans un jeu qui avait pour but la prison à vie ; et je l'aurais fait de l'intérieur de la prison, dans laquelle je m'enfermais volontairement". Mais comment les enquêteurs sont-ils arrivés à la bonne personne ?

(suite)

Le procès s'ouvrira le 3 mars 1975, devant la Cour d'Assises de Trieste, avec un verdict quatre jours plus tard : 14 ans pour Cicuttini et l'acquittement pour Vinciguerra, faute de preuves suffisantes. D'où, six mois plus tard, son retour en Italie, n'étant plus un fugitif. Puis, cependant, une arrestation inattendue, le 2 décembre 1975 à Rome, dans le "repaire" de Avanguardia Nazionale, Via Sartorio, avec Adriano Tilgher, Bruno Riccardo Di Luia, Graziano Gubbini et Giulio Crescenzi. Mais cet appartement, où a été trouvé un matériel abondant ("passeports, cartes d'identité, permis de conduire, dont certains étaient falsifiés, timbres et autres objets utilisés pour falsifier des documents, plaques d'immatriculation de voitures, munitions de différents calibres, nombreux couteaux et poignards d'un genre interdit, un détonateur électrique"), était également fréquenté par Delle Chiaie, Signorelli et Pierluigi Concutelli. À la suite de cette affaire, après trois mois de prison, Vinciguerra et les autres ont été acquittés de tous les délits ("par un tribunal très sympathique", comme il l'a lui-même écrit) en raison de l'insuffisance des preuves.

(...)

C'est ce que Vinciguerra a dit lui-même à Casson, lors de l'interrogatoire du 27 août 1984, à propos de la fuite de Cicuttini en Espagne :

Je n'ai su précisément comment les choses s'étaient passées qu'après mon arrivée en Espagne, en avril 1974, directement par Cicuttini et Stefano Delle Chiaie. Je signale que le canal suivi par Cicuttini pour l'expatriation était le même que celui que j'ai utilisé par la suite [...]. Face aux doutes et aux perplexités, Stefano a demandé des informations à Rome auprès du MSI et de Giorgio Almirante en particulier. Je suis incapable de dire si Stefano a parlé directement avec Almirante. Cependant, je peux dire avec certitude qu'Almirante a demandé à Stefano de ne pas abandonner Cicuttini, dans le sens où il lui a demandé de l'aider matériellement et que, au minimum, le MSI lui apporterait un soutien financier. Grâce à cela, Stefano a obtenu un emploi pour Cicuttini.

(...)

Dès le lendemain, avant même la découverte du matériel, un article est paru dans le "Resto del Carlino", dans lequel il était dit que les documents chiffrés trouvés dans le chalet prouvaient "de manière incontestable les activités subversives et paramilitaires de certains groupes d'extrémistes de gauche". Et c'est Guido Paglia, ancien proche collaborateur de Delle Chiaie au sommet de l'Avanguardia Nazionale, qui l'a signé, ajoutant également à qui appartenait l'arsenal : des extrémistes de toute l'Italie et de certaines régions en particulier, parmi lesquelles Trento et Bolzano. Le hasard a voulu que dans les semaines suivantes, quatre jeunes gens provenant précisément des zones indiquées soient arrêtés : parmi eux Paolo Fabbrini, un militant de Lotta Continua actif précisément à Trente et Bolzano.

(...)

... et enfin l'opération "affiches chinoises" organisée au milieu des années 60 par le Bureau des affaires confidentielles, c'est-à-dire l'apposition dans diverses villes italiennes d'affiches d'inspiration marxiste-léniniste (qui reprenaient toutefois les positions de Mao, dans une fonction antisoviétique), confiée à des représentants du Mouvement social et de Avanguardia Nazionale, à commencer par Stefano Delle Chiaie, "dans une opération classique de propagande 'noire' ".

(...)

Ventrone explique :

La catégorie de mise en scène, avec des attaques menées par l'extrême droite faisant porter la responsabilité à la gauche, pour ensuite faire émerger des éléments contre cette même droite, est fondamentale pour comprendre la conception originale de la stratégie de la tension. Le fait qu'elle ait réussi, et que les enjeux étaient si élevés, rend impensable que ce qui s'est passé soit simplement dû à l'incompétence des gens : ce n'est ni au ciel ni sur la terre. Il ne s'agit pas d'une armée de Brancaleone, mais de personnes qui occupent des postes élevés, même dans les cercles de l'OTAN.

On comprend combien une telle thèse peut plaire à Vinciguerra, qui a toujours soutenu que les coups d'État ont toujours été truqués, au point d'être toujours empêchés à temps, et que l'extrême droite a constamment été instrumentalisée par les institutions.  (...)

Lors de ses propres rencontres à Opera avec le condamné à perpétuité, il (Ventrone) commente comme suit :

L'impression psychologique est celle d'une personne contrôlée, très courtoise et ouverte à la culture et à la réflexion historique, et c'est déjà un fait important. Il est resté un homme aux passions fortes, exprimant même un jugement assez négatif envers certaines personnes, mais toujours de manière correcte et contrôlée. Lors de nos entretiens, il n'a cependant laissé aucune place aux aspects personnels, par exemple sur la vie en prison, ni aux récriminations et aux remises en question. Son combat, de ce point de vue, n'a jamais changé : il vise à sauver la dignité politique et idéologique du monde dont il est issu, en dénonçant ceux qui, selon lui, ont été sciemment instrumentalisés par les institutions, ou ceux qui en ont profité personnellement. Au fil du temps, par exemple, il s'est également distancé de Stefano Delle Chiaie et d'Avanguardia Nazionale, qui, selon lui, entretenaient également des relations ambiguës. Si Vinciguerra avait voulu tirer un avantage personnel de tout cela, il ne serait pas encore en prison : à part lui, tout le monde est parti depuis longtemps. C'est pourquoi j'ai l'impression qu'il s'agit pour lui d'une question d'honneur, que la défense de sa crédibilité personnelle est centrale.

(...)

(Vinciguerra)

Il n'y a qu'un seul problème. Lorsque je suis rentré d'Argentine en Europe, je l'ai fait parce que je voulais aller en Iran : je voulais être témoin de cette révolution. À Paris, cependant, j'ai rencontré Delle Chiaie : il y a eu une amitié, certes pas facile, avec des moments d'alternance, mais il y en a eu une. J'ai donc cédé à son invitation à retourner en Italie pour parler à Tilgher et à d'autres dirigeants de l'Avanguardia Nazionale, afin de revitaliser l'organisation : ce que j'ai fait, en renonçant à l'Iran. De retour à Rome, je leur ai parlé, mais rien n'a bougé. Avec Stefano, nous avons vécu ensemble, d'abord à Turin, et c'est la première fois que je le raconte, puis à Milan et à Rome, puis nos chemins se sont séparés. Je suis retourné à Rome, pour leur parler, mais comme il n'y avait plus rien, j'ai décidé de me rendre, non pas contre eux, mais ensemble et d'un commun accord. Et je l'ai fait. Quand Stefano l'a découvert, il était physiquement malade. Ensuite, je suis resté en contact avec Leda Minetti, sa partenaire, nous avons même eu une conversation en prison. Et cela montre qu'à cette époque, il n'y avait pas de rupture avec Avanguardia Nazionale.

(...)

Avertissement : tout ce que j'écris est le résultat de nombreux doutes. Je ne serais pas arrivé à certaines positions si j'avais vécu sur des certitudes. Je l'ai fait, par exemple, sur les relations humaines avec Stefano Delle Chiaie, que j'ai remis en question en examinant de nombreuses choses. Et avant cela, au sujet de l'Ordine Nuovo, encore une fois avec tant de choses revues et mises à la bonne place. Si j'écris de manière péremptoire, cela ne signifie pas que je n'ai pas de doutes. Et la conclusion est que les doutes que je pouvais avoir auparavant ont maintenant disparu.

(...)

Dans son autobiographie L’aquila e il condor, Stefano Delle Chiaie écrit dans les toutes dernières pages : "C'est à cette époque que Vincenzo Vinciguerra m'a demandé d'être témoin de son mariage".

Rien d'autre n'a été ajouté par le leader de Avanguardia Nazionale, mais cela seul rend la circonstance intrigante : un mariage du condamné à perpétuité, en prison, et avec qui ? La période, selon les lignes précédentes du livre de Delle Chiaie, semble se situer entre 1990 et 1992. Et d'autre part, Vinciguerra lui-même a dédié son livre La strategia del depistaggio à une femme, en indiquant même son prénom, " avec amour " : un livre publié en 1993, il est vrai, mais qu'il avait déjà envoyé sous forme de manuscrit au juge Salvini dans la seconde moitié de 1991. Les temps s'accordent donc. Le livre de Delle Chiaie, en revanche, est sorti en 2012, mais il avait déjà parlé de cette question, qui était très peu connue (même Salvini n'était pas au courant à ce jour, bien qu'il ait eu Vinciguerra sous les yeux pendant longtemps dans ces mêmes années), lors d'une audience torrentielle de la Commission pour les massacres : elle a duré deux séances entières, les soirs des 16 et 22 juillet 1997, pendant presque huit heures au total. Le texte intégral se trouve sur le site web du Parlement (vous trouverez les indications dans la section Sources et bibliographie de ce livre) et, en soi, c'est un spectacle authentique. Ici, cependant, seul compte ce que Delle Chiaie a dit sur ce point à l'époque. C'est ce qui s'est passé lors de la première des deux soirées, lorsque le président Pellegrino, à propos de l'évolution des relations du leader de Avanguardia Nazionale avec Vinciguerra, s'est risqué à dire : " Cela semble presque une rupture académique ". La réponse de Delle Chiaie :

Vous l'appelez académique, mais vous ne savez pas ce que cela signifie, aussi parce que Vinciguerra était auto-convaincu d'autre chose, qu'il s'auto-accusait pour défendre Avanguardia Nazionale et moi-même. Et donc, au moment où je ne suis pas d'accord pour confirmer ce qu'il a dit, je deviens un traître et je deviens son ennemi. Et ceux qui ne connaissent pas la psychologie de Vinciguerra ne comprendront peut-être pas, mais moi je la connais bien, comme tous ceux qui m'ont été proches. Donc Vinciguerra, à partir de ce moment-là, me voit comme un ennemi, car il se sent trahi. Vinciguerra se confesse aussi pour d'autres raisons et pour sauver quelqu'un d'autre, pas seulement pour nous défendre. Il y a ensuite un fait en 1991 qui précipite la situation : Vinciguerra m'a demandé d'être son témoin à son mariage. J'ai accepté, mais le ministère de la Grâce et de la Justice, en la personne de Nicolò Amato, m'a interdit d'être témoin. Je me suis déplacé, j'ai demandé de l'aide à M. Staiti et à M. Franco Piro, j'ai essayé de rencontrer Nicolò Amato : il n'y avait aucune chance. Vinciguerra a été informé que je n'avais absolument aucun intérêt dans cette affaire. A partir de ce moment, en 1991, Vinciguerra a commencé la relecture de la situation de Avant-garde Nationale.

Indépendamment de la façon dont les choses se sont réellement passées, l'objectif de Delle Chiaie est clair : minimiser le nombre d'accusations que Vinciguerra lui a lancées à partir d'un certain moment. Il s'agit donc d'une banale affaire privée et non politique, où l'homme sensible est victime de sa propre susceptibilité. Et puis ce passage sur la " confession " de Vinciguerra, " pour sauver quelqu'un d'autre " : là aussi, avec la disparition de Delle Chiaie en 2019, le doute subsiste quant à savoir s'il s'agit de lectures rabâchées ou de confidences espagnoles de l'intéressé. Quoi qu'il en soit, le mariage a-t-il finalement eu lieu ou non ? Seul Vinciguerra pouvait clarifier le doute. Et non, le mariage n'a finalement pas eu lieu : selon Vinciguerra, l'administration pénitentiaire y est pour quelque chose (" J'ai trouvé mon don Rodrigo ").

https://meridionews.it/articolo/100390/strage-via-damelio-ecco-perche-e-su-cosa-continuare-a-indagare-la-pista-nera-rapporti-tra-mafia-servizi-segreti-e-destra-eversiva/





(traduction)















(...)

https://www.antimafiaduemila.com/home/opinioni/234-attualita/90276-gelli-draghi-chieda-l-archivio-rubato-dalla-cia-a-montevideo.html

Gelli, Draghi chieda l'archivio 'rubato' dalla Cia a Montevideo

23 Giugno 2022

(traduction)

Draghi demande les archives de Gelli « volées » par la CIA à Montevideo

Le gouvernement bouge, Draghi frappe un coup : maintenant nous savons que les papiers des archives uruguayennes de Licio Gelli ont été pris et mis dans un coffre-fort par la CIA à qui nous devons les demander. L’acte ne peut être reporté après le témoignage au procès de Bologne de l’ancien général du SISMI, Mario Grillandini. Grillandini était l’homme envoyé par le chef du service militaire, Ninetto Lugaresi, en Uruguay pour ramener en Italie les précieuses archives sécurisées par Gelli dans sa villa, derrière un panneau de bois. Quelques mois plus tôt, à Arezzo, les listes P2 avaient été découvertes, les enquêtes battaient leur plein, les édifices politiques dans la tourmente. Grillandini est allé à Montevideo mais est revenu avec les mains vides : la CIA était passée avant lui. Ces papiers, presque certainement, contiennent les listes manquantes de piduistes. Le président Draghi a donné un bon signal avec sa directive qui rend publics tous les dossiers sur P2, un sujet oublié dans les législatures précédentes. Une fois la blessure soignée, le sous-secrétaire Garofoli a le pouvoir de gérer la déclassification des documents et est très apprécié par les associations intéressées. Mais il est clair que « nos » cartes ne suffisent pas : nous montrons enfin un peu de fierté nationale et demandons à la CIA de nous rendre ce butin qui nous appartient.

Licio Gelli n’est pas encore un personnage relégué à son histoire criminelle : trop longtemps protagoniste des événements italiens, son ombre, avec celle de son associé néo-fasciste Stefano Delle Chiaie, s’est étirée sur le massacre de Capaci. Le fait que la CIA ait pris ces cartes ne nous surprendra peut-être même pas. Nous aurions pu l’imaginer. Mais aujourd’hui, nous sommes dans une situation très différente : le gouvernement devrait faire un pas sans délai vers une nation alliée. L’histoire de notre pays est encore pleine de secrets insupportables et si nous n’avons pas les cartes cachées par Gelli en Uruguay, seul un oubli haineux nous attend.

Pour information (ce n'est pas récent)

https://books.openedition.org/pusl/16482?lang=fr

Justice et intérêt : la lutte contre le terrorisme noir et le secret d’État politico-militaire en Italie
Yves Cartuyvels

Une étude plus approfondie :

Cartuyvels, Yves ; Bouffioux, M. ; Willems, J.. L'affaire Gladio. EPO : Bruxelles (1990)

https://www.noticiasdenavarra.com/politica/2022/06/11/presencia-atocha-montejurra-probada-forma-4663465.html

"Su presencia en Atocha y Montejurra está probada incluso de forma sumarial"

(traduction)

EDUARDO GONZÁLEZ CALLEJA, PROFESSEUR À L’UNIVERSITÉ CARLOS III

« Sa présence à Atocha et Montejurra est prouvée même sommairement »

Cet historien a enquêté sur l’activité de Delle Chiaie dans les années 70 et 80 en Italie et en Espagne, ainsi que dans plusieurs pays d’Amérique latine.

11·06·22 | 20:11

La figure de Delle Chiaie

En effet, il y a beaucoup de mythe dans sa prétendue omniprésence dans les événements violents de la Transition, mais son intervention, par l’action ou l’inspiration, dans les événements de Montejurra et du massacre d’Atocha est créditée même sommairement.

Sa présence à Montejurra est créditée même dans les photographies. Quelle implication avez-vous eue dans cet événement ?

Il faisait partie du groupe de néofascistes et d’ultra-droitiers qui, en collusion avec le gouvernement Arias Navarro (avec Fraga comme ministre de l’Intérieur), escortèrent le prétendant d’extrême droite Sixto de Borbón-Parma, et tirèrent sur les participants au pèlerinage. Cette opération provocatrice, appelée la Reconquête de l’Espagne, a été concoctée par les services secrets de l’État post-franquiste (SECED) pour promouvoir l’expulsion de Carlos Hugo de Borbón et décapiter l’option carliste socialiste autogérée qui semblait alors être érigée comme une alternative au juancarlismo naissant.

Pourrait-il être à la solde du gouvernement espagnol dans l’organisation des GAL et la sale guerre contre l’ETA ?

Il était à la solde du gouvernement espagnol depuis sa fuite d’Italie après la tentative de coup d’État du prince Borghèse en décembre 1970 jusqu’à son expulsion par un accord entre les ministres de l’Intérieur espagnol (Rodolfo Martín VIlla) et italien (Francesco Cossiga) établi en mars 1977.

« Montejurra a été concocté par la SECED pour pouvoir expulser Carlos Hugo et décapiter les alternatives au juancarlismo »

Delle Chiaie est-il un cas unique ou y avait-il d’autres mercenaires comme lui qui ont agi en toute impunité au Pays basque et en Espagne pendant la Transition ?

Il y en avait beaucoup d’autres. Par exemple, l’implication d’anciens membres de l’Organisation Armée Secrète (OAS), un groupe terroriste favorable à l'Algérie française), comme Jean-Pierre Cherid, impliqués dans des actions du BVE et des GAL dans le sud de la France jusqu’à sa mort accidentelle en 1984, est bien connue.

Il a été dit que Delle Chiaie était à la solde de la CIA, tant dans ses activités en Europe qu’en Amérique latine. Était-il protégé par les Américains ?

Bien qu’il n’y ait pas de preuves fiables, on sait qu’ils ont agi en Amérique latine sous le couvert de l’opération Condor, une structure pour la sale guerre créée en 1975 par la police des pays du Cône Sud, qui avait le soutien technique américain.

Quel lien y avait-il en Italie entre la mafia et l’extrême droite ?

En Italie, il existe tout un sous-genre du journalisme d’investigation qui explore les liens entre la mafia, les loges maçonniques (en particulier Propaganda 2), les organes de l’État (police secrète) et l’international (Vatican et OTAN avec son réseau Gladio). Les liens entre Cosa Nostra et l’extrême droite violente ne sont cependant pas les plus évidents ni les plus étudiés.

https://www.terzogiornale.it/2022/07/13/borsellino-la-sentenza-delle-beffe/

Borsellino, la sentenza delle beffe
13 Luglio 2022

(traduction)

(...)

Pourquoi tant de temps pour mettre en place le procès conclu hier? Une architecture parfaite pour arriver au résultat d’aujourd’hui : pas de coupables, grâce au piège à mâchoires de la prescription. Un mécanisme judiciaire infernal. Et ce n’est pas tout. Parce que d’énormes trous d’enquête subsistent sur le massacre: à commencer par la compréhension de la raison pour laquelle il a été décidé, deux mois après l’assaut sur l’autoroute de Capaci, où la voiture dans laquelle Giovanni Falcone voyageait a explosé. Un choix apparemment suicidaire pour Cosa Nostra, étant donné qu’à partir de là, il était impossible de trouver des espaces pour alléger le régime pénal comme l’exigeaient les patrons. Et puis l’étranger dans le garage où la voiture piégée a été installée, vu par Spatuzza, qui ne pouvait cependant pas le reconnaître, et ne faisait pas partie du cercle mafieux. Et encore la disparition de l'agenda rouge de Paolo Borsellino, volé sur les lieux du crime et jamais retrouvé, un objet de peu d’intérêt pour la mafia. Et puis le circuit de protection des véritables auteurs, constitué par le procureur de Caltanissetta Tinebra de l’époque, qui a appelé illégitimement dans les enquêtes le pool de la Sisde dirigé par Bruno Contrada, la protection de ceux-ci assurée par le chef de la police, Vincenzo Parisi: tous les morts, ainsi que Stefano Delle Chiaie, le leader de Avanguardia qui s’était fait les dents avec les équipes de batteurs, se pelant les mains lors de la conférence de 1965 sur la stratégie de tension de l’Institut Pollio, charmant collaborateur du putschiste Junio Valerio Borghese : il était à Capaci avant l’attaque, les derniers résultats d’enquête, également laissés dans les tiroirs pendant des années, l’amènent avec force sur les lieux des massacres de la mafia. Peut-être que Borsellino avait tout compris, il avait beaucoup de connaissances dans les cercles fascistes. C’est peut-être pour cela qu’ils se sont dépêchés de le faire sortir.

https://journals.sagepub.com/doi/pdf/10.1177/02656914211069262




Strategies of Survival: Reviving the Neo-Fascist Network Through a Transnational Magazine (sagepub.com)

(...)

This is well illustrated by a US intelligence report forwarded to Italian intelligence services in 1982, (85) which reconstructs Delle Chiaie’s movements and activities in Bolivia.

(..)

(85) SISDE, ‘Da servizio Americano’, ST 129, 23 April 1982.

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(traduction)

Nous vous remercions de bien vouloir nous informer du résultat des investigations menées pour retrouver la personne citée dans la présente question, qui vivrait dans un lieu non précisé à Bruxelles, où elle entretiendrait des contacts avec des éléments d'ultra-droite, dont l'homme recherché Gianfranco SUSSICH, né à Trieste le 26 juillet 1948.

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Note :

http://www.nuovaalabarda.org/leggi-articolo-corsi_e_ricorsi_nella_strategia_della_tensione,_mori,_ghiron,_esposti_e_altri..php

(traduction)

(...)   En 1974, Esposti avait rejoint le MAR (Mouvement d’action révolutionnaire) de l’ancien partisan blanc Carlo Fumagalli, et était entré dans la clandestinité après l’arrestation des membres de l’organisation terroriste; selon les reconstitutions, il se serait retrouvé dans la base de via Airolo, appelée « église rouge » avec d’autres extrémistes (dont le Triestine Claudio Scarpa et Gianfranco Sussich et les trois camarades qui sont partis avec lui la même nuit, Alessandro D’Intino, Salvatore Vivirito et Alessandro Danieletti).  (...)

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(traduction)

1. Une source de confiance a rapporté que l'extrémiste de droite bien connu Stefano DELLE CHIAIE, fugitif, travaille prétendument pour le ministère bolivien de l'intérieur à Santa Crux, et utiliserait le faux nom de MODUGNO Vincenzo alias Alfredo.

2. Votre coopération sera grandement appréciée pour la localisation de DELLE CHIAIE

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Gianfranco Sussich est considéré comme quelqu'un de violent...





(traduction)

Cela n'est pas du tout dû à une quelconque "repentance" de la part du premier puisque, entre-temps, Ordine Nuovo

"a intensifié l'action de propagande et de prosélytisme auprès des jeunes, attirant dans les rangs de l'Ordine Nuovo des éléments turbulents et violents, comme le célèbre Gianfranco Sussich".

(...)



(traduction)

11 JANVIER

Une équipe de hooligans attaque les élèves de "Petrarca" à la sortie de l'école. Il s'agit en particulier d'un jeune homme, Israël, que les fauteurs de troubles tentent de frapper à coups de matraques et de poings de fer. Il est sauvé par l'intervention déterminée de ses camarades de classe et de quelques enseignants. D'après les témoignages des personnes attaquées, il apparaît que Scarpa et un garçon blond (le chef), que les autres appelaient "Colera", faisaient partie du groupe. C'était Gianfranco Sussich.

(...)



(traduction)

21 JANVIER

Pour l'agression de Sergio Ranchi dans la Viale XX Settembre, les éléments suivants sont identifiés et dénoncé : Claudio Scarpa, Gianfranco Sussich, Franco Neami et Claudio Bressan.

(...)



(traduction)

10 OCTOBRE

Gianfranco Sussich ("Colera") et Claudio Scarpa sont arrêtés pour l'assaut sur Ranchi dans la Viale XX Settembre.

(...)





(traduction)

20 AVRIL

Après la manifestation antifasciste contre l'attaque de Vidali, un groupe de fascistes a tenté d'encercler et de frapper un jeune étudiant. Une confrontation s'ensuit, dans laquelle les fascistes s'en sortent le plus mal. Après presque un mois, un mandat d'arrêt est émis contre les fascistes : Claudio Scarpa, Dino Giacca, Remo Viezzoli, Gianfranco Sussich, Claudio Luin et Ernesto Franzutti. Trois communistes (Canciani, Capotorto, Del Rosso) ont également été arrêtés. Ils sont accusés de " se bagarrer ".

(...)



(traduction)

31 OCTOBRE

Claudio Scarpa, Gianfranco Sussich, Ernesto Franzutti, Claudio Luin, Sandro Rutar, Roberto Pregl comparaissent pour des actes de "squadrismo" commis le 1er mai (contre Marina Rossi et Sergio Ranchi) ainsi que pour l'agression de Franco Caniglia. Sussich a été condamné à 7 mois et 15 jours, Scarpa à 6 mois et 10 jours, Paolini et Mangachi (également prévenus) à deux mois, Franzutti et Luin à 3 mois et 10 jours.

(...)

(traduction)

6 JUILLET

14 fascistes triestins, dont deux dirigeants provinciaux du MSI (Fabbri et Portolanl) sont inculpés pour avoir reconstitué le parti fasciste dissous. Bien que tardive, la Magistrature confirme par cet acte les connexions noires entre le groupe de Trieste et les groupes de Vénétie, de Milan et d'autres villes. Les personnes inculpées sont : Gabriele Forziati, Franco Neami, Gianfranco Sussich, Claudio Scarpa, Franco Bernardi, Vincenzo Chilà (candidat du MSI aux élections municipales de novembre), Ernesto Franzutti, Fabio Palcich, Augusto Zuliani, Giovanni Mauro, Walter Janesich, Dario Fabrio.

https://www.lamiacittanews.it/accadde-oggi-10-luglio-1976-il-giudice-vittorio-occorsio-viene-assassinato-a-roma-dal-neofascista-pier-luigi-concutelli/

ACCADDE OGGI 10 LUGLIO 1976: IL GIUDICE VITTORIO OCCORSIO VIENE ASSASSINATO A ROMA DAL NEOFASCISTA PIER LUIGI CONCUTELLI

10 Luglio 2022

(traduction)

C’EST ARRIVÉ AUJOURD’HUI, 10 JUILLET 1976 : LE JUGE VITTORIO OCCORSIO EST ASSASSINÉ À ROME PAR LE NÉO-FASCISTE PIER LUIGI CONCUTELLI



(...) Le matin du 10 juillet, il y a 46 ans, le terroriste noir Pier Luigi Concutelli, surnommé « le commandant », appartenant à Ordine Nuovo, est posté avec un complice qui attend juste devant le domicile du magistrat ; Vittorio Occorsio quitte la maison, monte sur sa FIAT 125, fait quelques mètres lorsque Concutelli lui tire dessus contre 32 coups de mitrailleuse Ingram 9 mm, de fabrication américaine, fournis par la police de l’Espagne franquiste, amenés en Italie par le terroriste Stefano Delle Chiaie (1936-2019) (...)

(traduction)

En ce qui concerne le rapport n° 180/1 du 10 octobre 1969 du poste des carabiniers de Guardiella, relatif à la découverte d'un engin explosif sur le rebord de la fenêtre de l'école secondaire publique de langue slovène de Piazzale Gioberti n° 1, il convient de noter que, conjointement aux enquêtes menées par les carabiniers, ce bureau a effectué un certain nombre d'enquêtes visant à établir la responsabilité éventuelle d'éléments connus pour avoir des tendances extrémistes.

Orlando Bellon, 19 ans, Franco Bernardi, 23 ans, Duilio Gerin, 22 ans, Sergio Rabar, 1? an, Gianfranco Sussich, 21 ans, Gabrio Hermet, 26 ans, Claudio Scarpa, 18 ans, Antonio Severi, 24 ans et Romano Ambroso, 20 ans, tous résidant à Trieste, ont été interrogés.

Sur internet, on retrouve la trace d'un dénommé Gianfranco Sussich né le 26 - 07 - 1948.

Après vérification, c'est bien l'extrémiste italien. Voir :

https://www.pappers.fr/entreprise/miramare-440496321








avec peut-être un lien vers

https://entreprises.lefigaro.fr/piccola-italia-44/entreprise-524788858

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https://www.pappers.fr/entreprise/miramare-440496321/documents/MIRAMARE%20-%20Statuts%20mis%20%C3%A0%20jour%2031-10-2016.pdf

https://www.corrieredellacalabria.it/2022/07/23/i-clan-de-stefano-e-vrenna-alleati-di-borghese-nel-tentativo-di-golpe/





I DOCUMENTI

«I clan De Stefano e Vrenna alleati di Borghese nel tentativo di golpe»

Il saggio di Fulvio Mazza analizza i rapporti tra ‘ndrangheta e Avanguardia nazionale in una delle fasi più “calde” nella storia del Paese

Pubblicato il: 23/07/2022 – 13:50

(traduction)

"Les clans De Stefano et Vrenna se sont alliés à Borghese dans la tentative de coup d'état"

L'essai de Fulvio Mazza analyse les relations entre la 'ndrangheta et Avanguardia nazionale dans l'une des phases les plus "chaudes" de l'histoire du pays

(...)

La zone grise entre la 'ndrangheta et Avanguardia nazionale (AN)

Selon l'enquête historique, la Calabre était également l'une des régions les plus fortes de Avanguardia nazionale. " Dans le " Rapport Paglia " - poursuit Mazza dans son livre -, il faut surtout souligner la nonchalance avec laquelle est décrite l'alliance politico-mafieuse entre AN et le crime organisé : " Dans toute l'Italie, la structure de AN reflète fidèlement les principes généraux déjà énumérés : aux activistes de rue, officiellement encadrés, répondent les membres de l'appareil clandestin. Le point fort est, bien sûr, la Calabre : dans les trois provinces, AN a atteint des positions d'autorité indiscutable, réussissant même à évincer les " missini " des places (l'hémorragie des jeunes vers la ligne dure de AN est incessante). Le responsable des deux "structures" en Calabre est le marquis Felice (Fefè) Zerbi de Reggio Calabria. Personnage de grand prestige, il bénéficie d'une protection inconditionnelle, y compris dans le milieu mafieux, et a été plus d'une fois très utile à AN".

L'enquête historique a donc un point ferme sur le sujet : "En tout cas, comme pour la 'ndrangheta, aussi dans Cosa Nostra un débat interne a été ouvert pour discuter l'adhésion au 'golpe'".

Reconstituant également un fil rouge qui a conduit à un soutien de certaines parties de l'État au projet de coup d'État et à ses liens dans le Sud avec les mafias, Mazza écrit : "(...) le soutien, direct et indirect, que les appareils d'État ont apporté à la 'ndrangheta par l'intermédiaire des putschistes Borghese, a aidé, non sans raison, la structure mafieuse calabraise à acquérir un rôle national et international important. Il s'agissait, selon les termes du procureur Nicola Gratteri, d'un "pacte inavouable" annonciateur d'événements tragiques, en Calabre et dans toute l'Italie". Il s'agit là aussi d'un épilogue tragique qui ramène l'essai de Mazza à l'actualité.

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https://www.bridgemanimages.com/en/noartistknown/reggio-calabria-1970-72-16-mm-positive-scan-2k-sound/16-mm-positive-scan-2k/asset/7063122



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https://tekdeeps.com/golpe-borghese-all-the-cia-papers/

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Calabrian crime also hesitates where black is not the dominant color. But Borghese is at home in Reggio, where the emerging De Stefano clan is very fascist. The National Front, founded by the prince in 1968 and led in Calabria by the Marquis Felice “Fefè” Genoese Zerbi, has already unleashed hell on Saturday 25 October 1969 during an unauthorized demonstration. A few hours later, on the night of October 26, the police interrupted the summit of Montalto d’Aspromonte with dozens of arrests, in which, according to some repentants, Borghese also participates.

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Sainte Mafia. Église et 'Ndrangheta : une histoire de pouvoir, de silence et ...
Nicola Gratteri, Antonio Nicaso



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https://secretsandbombs.wordpress.com/tag/marchese-felice-genoese-zerbi/

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In Rome, Delle Chiaie presided over Avanguardia Nazionale, while in Reggio Calabria its bulwark was the Marchese Felice Genoese Zerbi who could call on a sizable band of determined militants such as Carmine Dominici, Giuseppe Schirinzi and Aldo Pardo.

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“In Reggio Calabria,” recalled Carmine Dominici, a member of Avanguardia Nazionale — led in that city by the Marchese Felice Genoese Zerbi — “we were all mobilised and ready to do our bit. Zerbi said he had been given carabinieri uniforms and that we would be going on patrol with them, also in connection with the drive to arrest political opponents named on certain lists which had been drawn up. We remained in a state of readiness almost until 2.00 am. but then we were all told to go home.”

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L'écrivain belge anti-communiste Roger Cosyns-Verhaegen a inspiré les théoriciens italiens de la stratégie de la tension, notamment Pino Rauti et Clemente Graziani.

https://www.journalbelgianhistory.be/nl/system/files/article_pdf/cahiers_balace_dupont_1985_1_part1.pdf




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Il y a des liens entre Roger Cosyns-Verhaegen - Pierre Joly - les frères Gunnella - Elio Massagrande - Amos Spiazzi ; Roger Cosyns-Verhaegen conduit à "Damoclès" et la LIL (WACL) avec Suzanne Labin et Robert Close.


The Darkest Sides of Politics, I: Postwar Fascism, Covert Operations, and ...
Jeffrey M. Bale




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