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Sujet: Spandre, Mario Ven 21 Sep 2007 - 10:19
Avocat et économiste né à Elisabethville en 1927. Il fut durant des années l'avocat du baron de Bonvoisin et consacra un livre aux déboires de ce dernier (l'Etat coupable). Décédé en 2006.
_________________ "Ne rien nier à priori, ne rien affirmer sans preuve." ( Dr. Robert RENDU)
HERVE
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Sujet: Re: Spandre, Mario Mer 10 Aoû 2011 - 20:54
MarioSpandre a été témoin pour la commission d'enquête parlementaire sur l'assassinat de Lumumba.
Quelqu'un sait-il comment on peut trouver le rapport de cette commission sur internet ?
Il y a une présentation assez détaillée des témoins ...
Je serais aussi intéressé par la partie relative au "réseau crocodile" (extension de Gladio ?).
Par ailleurs, son nom est cité dans le dossier de l'Angolagate ...
HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
Quand on évoque l’affaire Lumumba, on a coutume d’y associer les activités d’agents secrets antilumumbistes, constitués en réseaux et travaillant en étroite relation avec le pouvoir politique, le pouvoir économique et le pouvoir occulte de l’État. C’est ainsi que le réseau Crocodile inscrit ses mystères dans l’historiographie consacrée au sujet qui nous occupe. Il ferait partie de ces instruments qui ont contribué peu ou prou à la guerre de harcèlement contre Lumumba, et moins l’on trouve de sources sur ce réseau, et plus c’est la preuve de son efficacité discrète.
Mais l’on peut penser autrement, et, en s’étonnant de la faiblesse documentaire sur ce réseau en 1960, se demander si sa réalité n’était pas à l’image de cette absence de sources.
Oui, le réseau Crocodile a existé, mais avant les événements qui nous occupent, et il doit son effacement aux conflits avec la Sûreté qu’il a fini par susciter.
Pour trouver sa trace, il faut consulter l’imposant dossier individuel d’André Moyen (6) aux Archives de la Sûreté de l’État (SE 59.428) qui contient des documents intéressants, dont un Court historique du réseau Crocodile, non signé, non daté mais postérieur au 1er janvier 1950 et vraisemblablement pas beaucoup plus vieux, que nous livrons en totalité en annexe (X — Annexes).
À la lecture de ce document, on constate que ce réseau a été constitué le 1er janvier 1948 avec comme objectif la lutte antisoviétique et antisubversive. Le Réseau Crocodile fut la section congolaise d’un réseau plus étendu, le Réseau Milpol qui avait les mêmes objectifs en Belgique.
On peut voir dans cet historique comment le réseau s’est implanté au Congo, et comment les relations se sont dégradées assez rapidement entre les animateurs du réseau, dont Moyen, le Gouvernement Général (Congo) et la Sûreté de l’État (7).
Ceci dit, le Réseau Crocodile s’efforce de survivre aux attaques dont il est l’objet, et Moyen essaya vainement de se rendre indispensable auprès de l’Union Minière, lors d’une douteuse opération de « séduction », une tentative de provoquer un besoin sécuritaire au sein de l’entreprise privée.
Un document émanant des hautes sphères de la Sûreté de l’État nous résume l’affaire; il s’agit d’une lettre personnelle adressée à l’Administrateur adjoint de la Sûreté de l’État par l’Administrateur en chef de la Sûreté congolaise, datée du 15 février 1956, réf. n° 05/ 20427 (ASE, Moyen, 3117) :
En décembre 1951, BAMPS Victor, dessinateur à l’UMHK fut convaincu d’avoir volé et transmis à MOYEN, sur les instigations de ce dernier, la copie de deux plans des installations de SHINKOLOBWE.
Dès leur réception, MOYEN avait remis à un Administrateur de la Société une photographie des plans en signalant qu’un membre de son réseau, travaillant comme laborant chez un photographe de BUKAVU, avait été amené à développer un film apporté par un « client de passage » et que, trouvant l’affaire insolite, il avait effectué un tiré à part à l’intention de son chef de réseau.
Ce scénario devait, dans l’esprit de MOYEN, avoir une double conséquence :
1) démontrer l’habilité de son réseau à détecter les fuites et la carence de la Sûreté à découvrir les coupables;
2) Vaincre les dernières résistances de certains administrateurs de l’UMHK quant à la nécessité de créer, au sein de cette société, un véritable service de sécurité dont il (MOYEN) aurait assuré la direction en Belgique . La volumineuse correspondance saisie au domicile de BAMPS permit de reconstituer le réseau MOYEN, connu sous le nom de « réseau Crocodile ». Il était organisé de la façon suivante :
1) Un groupe d’une douzaine d’agents dirigés par BAMPS Victor, alias « Bernard », assisté du Commissaire de district assistant GALAND, alias « Kitoko ». BAMPS était en rapport avec MOYEN depuis 1948;
2) PINGRAY Jacques, alias Bruno, alias Michel;
3) D’HEUR Alphonse, alias Dick.
Ces trois « lignes » travaillaient séparément, mais BAMPS Victor était autorisé, en cas d’urgence, à contacter D’HEUR. Il disposait d’un « pass » à cet effet.
D’HEUR et PINGRAY transmettaient directement à MOYEN les renseignements recueillis soit d’office, soit à sa demande, concernant les personnes suspectes d’activités subversives ou plutôt prétendues telles.
En fait, en raison de la rapidité de notre intervention, D’HEUR n’eut guère le temps de transmettre à MOYEN les quelques informations relatives à des personnes au sujet desquelles il avait été chargé d’indaguer par notre service>.
Entre-temps, Moyen fut expulsé du Congo. Il était donc « brûlé » en 1960-61, sans pour autant cesser de développer ses activités dans plusieurs directions, en persévérant dans le domaine du renseignement privé en Belgique, notamment par la création de la société INFOR en 1954. Ses relations avec la Sûreté de l’État seront à l’image du personnage : chaotiques.
Une série de rapports de la Sûreté existent sur le personnage, provenant du « dossier papier » SE 59.428 de l’intéressé, et sans numéro d’ordre (classement chronologique).
Nous en livrons ici quelques extraits, en prenant soin de n’évoquer, comme nous l’avons déjà dit, que la période de la vie de Moyen qui touche à notre objet d’étude, pour définitivement fermer ce dossier, qui, tel le monstre du Loch Ness, surgit périodiquement quand on parle de Lumumba victime d’un complot belge.
Extraits choisis pour conclure :
a) Extrait d’un rapport de la Sûreté de l’État du 15 mars 1960, non signé, qui évoque l’époque où Moyen était au Congo :
<(…). Moyen qui dispose au Congo de quelques informateurs, effectue ce périple [visite de différentes régions du Congo] afin de prendre contact avec ses agents et d’étoffer son réseau « Crocodile » qui fonctionne dans le Katanga.
Après son voyage [juillet-septembre 1949] il rédige un long rapport sur la situation au Congo Belge et les influences néfastes des colonies voisines sur ce pays.
Ses informations relèvent très souvent de la plus haute fantaisie.
Il vend ce rapport à un correspondant de l’United Press à Bruxelles et ses renseignements sont publiés par de nombreux périodiques étrangers qui les présentent comme étant le résultat d’une enquête effectuée au Congo Belge par un « officier de la Sûreté d’Etat Belge ».
Ces publications ont provoqué des demandes de précisions adressées au Gouvernement Général par plusieurs consulats étrangers et des protestations de la part du Gouvernement de l’Afrique équatoriale française . Entretemps (sic) Moyen poursuit avec le réseau « Crocodile » sa « mission d’information » au Congo Belge.
Son but final est de prouver à la Société Générale, en prônant le danger communiste, la nécessité de créer au sein de l’Union Minière un service de sécurité dont il assurerait la direction.
Pour arriver à ses fins, il ne recule devant aucun procédé et finit, en 1951, par organiser avec l’aide de certains agents de son réseau, un vol de minerais stratégiques et de plans des installations de Shinkolobwe afin de convaincre l’Union Minière des dangers qui menacent les régions industrielles du Katanga et de la carence des services officiels.
Cette mésaventure fera perdre à Moyen beaucoup de son crédit auprès des sphères de la Société Générale>.
b) Extrait d’un rapport de la Sûreté de l’État du 23 mars 1962, non signé. Concernant les activités de renseignements de Moyen : enquêtes dans tous les domaines, mais les résultats vont dans un sens anti-communiste : .
c) Extrait d’un rapport de la Sûreté de l’État du 27 octobre 1986 :
<(…). En 1948, on retrouve MOYEN André au Congo belge, où en tant que détective privé, il organisa un réseau de renseignements dit « réseau Crocodile », plus spécialement au Katanga parce qu’il était financé en partie par l’Union Minière du Haut Katanga (UMHK) à Bruxelles. Ce réseau ne reculait devant aucun moyen pour obtenir des renseignements et s’assurer des subsides. Sur instigation de MOYEN, les membres dudit réseau n’hésitèrent pas à violer le domicile ainsi que le secret des lettres et à voler des documents. Un dessinateur de l’UMHK que MOYEN avait sous ses ordres centralisait les informations et «complétait», le cas échéant, celles qui étaient trop vagues … c’est ainsi par exemple qu’un simple suspect devenait un dangereux communiste. MOYEN transmettait alors intégralement ces renseignements à l’UMHK dont certains agents subirent de la sorte des préjudices importants (…).
En outre, il lui arrivait de fournir à nos services des renseignements qu’il croyait ignorés de la SE et à inonder cette administration de rapports qu’il intitulait « travail personnel » et qu’il rédigeait sur les sujets les plus divers mais dans un sens anti-communiste. Après vérifications, beaucoup de ces informations se sont révélées être mensongères>.
(6) André Moyen est né le 29 septembre 1914 à Resteigne. L’intéressé étant toujours vivant à la date de rédaction de ce texte, nous limiterons la divulgation d’informations le concernant au strict nécessaire, uniquement celles en relation avec notre étude.
(7) Court historique …, p. 4 : « Au cours de 1950, il s’avéra de façon indubitable que la Sûreté avait pris pour principal objectif, sur directives formelles et précises de Mr Humblet, la destruction totale du Réseau. ».
HERVE
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Né le 13 février 1927 à Elisabethville. Formation : études primaires et humanités à Elisabethville où il a vécu jusqu’à l’âge de 18 ans. 1950 : diplôme de docteur en droit (jury central). 1952 : licencié en sciences économiques (Université Catholique de Louvain). 1953 : licencié en droit des assurances (Université Libre de Bruxelles). 1954 : inscription au barreau de Bruxelles où il est resté jusqu’en 1955. En Afrique : durant toutes ses études universitaires et son stage au barreau de Bruxelles, il a continué à retourner très fréquemment au Congo où ses parents, colons agricoles, étaient installés. 1955 à 1966 : avocat au barreau à Elisabethville. Durant cette période, compte tenu de sa parfaite connaissance du swahili et du fait qu’il avait vécu au milieu des Africains notamment en milieu agricole, il a noué des rapports avec de très nombreux milieux africains d’Elisabethville. Il a été notamment depuis 1957, le conseil de Moïse Tshombe, de Evariste Kimba et de Emmanuel Bamba. De conseil de Tshombe, il est devenu un de de ses conseillers ainsi que du gouvernement katangais indépendant. A la fin de l’Etat katangais, il a été expulsé du Congo par Ileo mais il est revenu six mois après où il a poursuivi sa profession d’avocat.
Lorsque Tshombe a été nommé premier ministre, il s’est déplacé à Kinshasa. Lorsque son gouvernement a été destitué, il est resté au Congo jusqu’au moment où Evariste Kimba et Emmanuel Bamba, avec qui il était resté en étroite relation, ont été pendus sur la place publique de Kinshasa. A ce moment, il s’est réinstallé au barreau de Bruxelles où il professe toujours.
Présentation du témoin
1. Présentation du témoin MarioSpandre était, au moment de l’assassinat de Lumumba, avocat à Élisabethville et personne de confiance de Tshombe. Il prétend avoir proposé d’incarcérer Lumumba dans l’attente d’un procès. A organisé la prétendue « fuite » de Lumumba.
Questions :
1. Spandre, avocat à Elisabethville, était présent pendant la sécession katangaise; il est un témoin privilégié de cette époque. Il était un proche des ministres katangais, de Tshombe, et il a d’ailleurs assisté à de nombreuses réunions avec eux. Quand fut-il question d’un transfert de Lumumba au Katanga ? Le gouvernement de Tshombe souhaitait-il le transfert de Lumumba à Elisabethville ? Ce gouvernement a-t-il été informé du transfert de Lumumba à Elisabethville ?
2. Le 17 janvier en début de soirée se tient un conseil des ministres katangais dans la résidence de Tshombé. Spandre était-il présent ? En a-t-il entendu parler ? Ce conseil était-il improvisé ? Comment ce conseil a-t-il répondu à la question de savoir ce qu’il fallait faire des prisonniers ? Y avait-il des Belges présents ? Des échanges téléphoniques ont-ils eu lieu ? Quel était le rôle de Tshombe, de Munongo, de Kibwe ?
3. Quand Spandre a-t-il appris la mort de Lumumba, qui a-t-il informé de cette nouvelle, et quel scénario lui at- on présenté : la mort dans la maison Brouwez ou l’exécution dans la forêt ?
4. Un scénario d’évasion de Lumumba et de capture par des villageois fut mis au point, le témoin y a-t-il contribué ? Alexandre Belina et Victor Tignée furent-ils les seuls auteurs ?
5. Aujourd’hui, la thèse d’une exécution en brousse semble s’imposer, mais un certain nombre d’indices invitent à penser qu’il pourrait peut-être s’agir d’un deuxième scénario inventé. Lumumba et ses compagnons seraient alors morts dans la maison Brouwez. Qu’en pense le témoin, et quels sont les éléments qui soustendent ses affirmations ?
Témoignage
2.1. MarioSpandre a été entendu par la commission d’enquête le 2 juillet 2001.
2.2. MarioSpandre, né à Élisabethville et parlant le swahili, était proche des ministres katangais, qu’il assistait, en tant qu’avocat, dans leurs problèmes légaux. Connaissant personnellement les ministres et Tshombe, il se rendait régulièrement à sa résidence et assistait également aux réunions politiques. Au cours de ces réunions, il n’a jamais été question d’organiser un quelconque transfert de Lumumba vers le Katanga, ce transfert étant jugé par tous les Katangais comme « la pire des choses » qui puisse arriver. Tshombe était d’ailleurs, selon Spandre, « un individu assez sage et assez conscient des conséquences de ce qui se passait pour ne pas vouloir de ce personnage chez lui ».
2.3. D’après ce que « des gens sérieux » auraient raconté au témoin, le transfert de Patrice Lumumba au Katanga aurait été manigancé par la CIA : on voulait l’« envoyer ailleurs parce qu’on voulait mettre Mobutu au pouvoir et placer le colis désagréable ailleurs ». La décision d’envoyer Lumumba dans une région qui lui était radicalement hostile (le Katanga ou, comme cela a peutêtre aussi été envisagé, le Kasaï) aurait été prise afin que la responsabilité de sa mort « retombe sur celui qui a reçu le colis, et non sur le véritable maître d’oeuvre ». Selon Spandre, cette méthode, consistant à envoyer un individu que l’on veut éliminer chez son ennemi, « est typiquement un travail de la CIA », et aurait à nouveau été utilisée plus tard pour Tshombé et Kimba. La Belgique quant à elle aurait agi de façon naïve, sous-estimant l’influence et le radicalisme de Munongo et pensant que Tshombe, sur lequel le ministred’Aspremont pensait « avoir la main » aurait pu éviter l’exécution de Lumumba. D’Aspremont, favorable au Katanga, n’aurait donc peut-être « pas eu conscience de ce qui se passait », alors que les Américains,eux, « le savaient pertinemment bien ». Ceci étant, Spandre, interrogé sur ce point, n’exclut pas formellement une hypothèse radicalement différente, selon laquelle d’Aspremont aurait demandé à Tshombe d’accepter le transfert de Lumumba, et ce dans un double but : éliminer Lumumba et restaurer l’unité du Congo. Cette version des faits, par ailleurs compatible avec l’hypothèse de l’implication des Etats-Unis d’Amérique, nécessiterait cependant de considérer d’Aspremont, non comme naïf, mais comme « très machiavélique », ce qui « change le personnage ». Spandre quant à lui « le prenait plutôt pour un naïf ».
2.4. Le témoin ne pense pas qu’une somme ait été payée aux Katangais pour que Lumumba soit assassiné : l’hostilité générale était telle à l’époque que le simple fait de l’envoyer au Katanga suffisait pour sceller son sort. La possibilité d’organiser un procès contre Lumumba n’aurait jamais été envisagée par les Katangais, puisque « Lumumba aurait été repris par l’ONU et transféré ailleurs ». L’idée d’intenter un procès international, a peutêtre été envisagée par le colonel Vandewalle, comme celuici l’a prétendu, mais cette idée n’aurait eu aucune chance d’être appliquée par les Katangais. Le gouvernement katangais n’aurait pas été informé à l’avance de l’arrivée de Lumumba. L’avion aurait dû normalement aller à Mbuji-Mayi, mais aurait été détourné vers Élisabethville, où il serait arrivé « de façon impromptue » et à la fureur des Katangais. Tshombé aurait d’ailleurs confié à Spandre que son avis sur le transfert de Lumumba ne lui a jamais été demandé. Le témoin n’exclut cependant pas formellement que Tshombé lui ait menti (« Tshombe pouvait me mentir aussi. Il faut savoir que c’est un monde où la vérité n’est pas proclamée naturellement »).
2.5. Lorsque Lumumba est arrivé au Katanga, « c’est Munongo qui s’est occupé directement de l’affaire avec deux témoins belges, Thyssen et l’avocat Bellina », qui travaillaient tous deux au cabinet de Munongo. D’autres ministres et Tshombé se seraient ensuite rendus à la villa Brouwez, afin d’y tenir une réunion (à laquelle Spandre n’a pas participé). C’est alors que la décision aurait été prise de faire sortir Lumumba d’Élisabethville, à cause de la présence de l’ONU (« on ne voulait pas qu’il tombe entre les mainsde l’ONU qui l’aurait pris et en aurait fait dieu sait quoi ») et de l’amener à la prison de Jadotville.
2.6. Toutes les personnes qui ont parlé de ces événements avec le témoin lui ont dit que Lumumba aurait été sorti de la maison Brouwez « pour ne pas laisser de traces », et qu’il aurait été emmené sur la route de Jadotville, route qui va « de ville en brousse » (« les turpitudes se faisaient toujours en brousse »). En cours de chemin, les occupants de la voiture seraient allés « derrière deux ou trois termitières », où ils auraient « fait leur coup ». L’identité des occupants de la voiture n’est pas, selon Spandre, déterminée avec précision. Kibwe aurait, selon ce qu’il aurait confié au témoin, participé. Munongo, qui, de l’avis de Spandre « savait qu’il allait tuer », était certainement aussi présent, d’autant plus que « Munongo croyait que si on tue son ennemi, on acquiert toute sa puissance ». Tshombé quant à lui « a toujours dit qu’il n’y était pas ».
2.7. Interrogé sur les tensions existant au sein du gouvernement katangais, le témoin a confirmé qu’il y avait lors des événements un conflit entre deux branches du gouvernement, l’une conciliante, dont faisaient partie Tshombe et Kimba, et l’autre partisane de la rupture, de la brutalité et hostile aux membres de l’ONU, menée par Munongo.
2.8. Concernant les personnes qui vivaient à l’époque à Élisabethville, Spandre se souvient d’y avoir vu Davignon, sans pouvoir toutefois assurer avec certitude qu’il y était précisément le jour de la mort de Lumumba. Spandre considère que Davignon, s’il avait des rapports fréquent avec le consulat, était en fait « le représentant de Spaak ». Spandre n’a par ailleurs pas connu Soete, et n’a jamais discuté avec Verscheure. Il a par contre vu le Capitaine Gat, et rencontré, au cercle Albert, d’Aspermont, sans toutefois « jamais avoir eu de rapports avec lui ». Spandre a également connu Gerard, notaire à Élisabethville, et Clémens, qui l’a aidé à rédiger la Constitution katangaise. Spandre a pour le reste « vu » beaucoup d’autres Belges, sans pour autant avoir de réels contacts avec eux.
2.9. Les missions que le témoin a effectuées en Europe consistaient essentiellement à ramener l’argent que Tshombé a utilisé par la suite. Des fonds étaient placés en Suisse, et son rôle était de les transporter d’une banque à une autre, sans avoir d’idée précise sur leur provenance. Il croyait cependant à l’époque que ces fonds provenaient de sources étatiques, puisque, par exemple, les ordres de remise de l’argent étaient signés par les deux directeurs belges de la Banque nationale du Katanga, Demol et Van Roey.
HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Spandre, Mario Dim 11 Sep 2011 - 8:55
Une remarque que j'ai reçue sur les trafics d'armes au Katanga et Sud Kasai à l'époque où MarioSpandre y était ...
In Michel Borri's Nous Ces Affreux a pseudonymous book about European mercenaries in South Kasai and Katanga in 1960-61 I found a description of an arms sale and shipment for the Belgian military in the Katanga/S. Kasai secessions. It began in Antwerp, transhipped to Italy, to Brazzaville, and thence to the secessions. It was done clandestinely because the UN had negotiated and agreement with all the countries to not accept pass through of arms or soldiers to the secessions, which it was trying to undo, on the basis of UN resolutions to restore the territorial integrity of Congo. Spandre was in Katanga at the time. I don't know if he was involved, but French officers Jean Gillet and Charles Alfred de la Rue (Borri's real name) were involved in the arms shipments.
Nous ces Affreux
Livre - book – boek Guerre Titre : Nous ces Affreux Galic Imprimé en 1962 386 Pages
HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Spandre, Mario Mer 14 Mai 2014 - 22:05
https://www.youtube.com/watch?v=gqKfdboVxy0#t=70
MAXANCE
Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 03/06/2013
Sujet: Re: Spandre, Mario Ven 16 Mai 2014 - 16:41
A 16H00 nous apprenions qu'un des tueurs du Brabant est sous mandat d'arrêt et vient d'avouer! Personne ne bouge ?
totor
Nombre de messages : 1451 Date d'inscription : 11/11/2012
Sujet: Re: Spandre, Mario Ven 16 Mai 2014 - 19:10
@maxance : c'est bon on a compris pas besoin de poster le même message partout sur le forum merci !!
HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Spandre, Mario Dim 25 Oct 2015 - 17:13
HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Spandre, Mario Sam 30 Déc 2017 - 3:44
Dossier néo-nazisme Patrice Chairoff (1977)
Page 126
(...) Le feu vert à la stratégie de la tension fut donné en 1969, année marquée par de puissantes manifestations syndicales et étudiantes. Une aide importante fut apportée aux fascistes italiens par les colonels d'Athènes
(...) En septembre de la même année, des liaisons furent établies entre les réseaux subversifs italiens et plusieurs groupes néo-nazis allemands et autrichiens, qui furent mis à contribution pour la fourniture de matériel. C'est ainsi que Karl Widmoser, Andreas Rafalsky et Gertrud Maler livrèrent, en janvier 1959, plusieurs centaines de crayons-allumeurs et 250 kg de "plastic violet" à Enzo Salcioli, alias "le colonel", adjoint de Carlo Fumagalli.
HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
Sujet: Re: Spandre, Mario Ven 19 Juil 2019 - 16:15
Selon le document suivant (en italien), MarioSpandre était en contact avec Aginter Presse (dont la première mission importante était l'opération Kérilis pour soutenir Moïse Tshombe).
(...) Dès 1954, mon épouse et moi lions connaissance avec nos voisins, la famille Spandre, des Italiens, importants propriétaires terriens et membres actifs de l’UCOL. Ils habitent une ferme-château implantée dans un magnifique parc dont les terres jouxtent les installations de Procongo. Leur fils Mario, dont l’ami d’enfance n’était autre qu’un certain Moïse Tshombe, terminait ses études de droit en Europe. En 1954, lors d’une visite à ses parents à Élisabethville, il nous fut présenté ainsi que son amie de l’époque Monique Dewaele qui l’accompagnait. En 1957, Mario revint au Katanga pour y retrouver son ami Moïse qui s’était lancé en politique et briguait la présidence de la Conakat. Il emmenait dans son sillage son ami Alexandre Bélina, avocat comme lui. Le duo fonda un bureau d’avocats qui s’occupera activement à renforcer la position de son leader Moïse, lequel s’impose comme président de la Conakat en 1959, jusqu’à devenir le conseil privé de Tshombe et de Munongo. (...)
HERVE
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Sujet: Re: Spandre, Mario Sam 20 Juil 2019 - 11:23
221-222 | 2016 : Mobilités et migrations européennes en (post) colonies
Rapport colonial : continuités et bifurcations
L’« élu » et le « kipanda cha Muzungu » (« morceau de Blanc »)
Quête de réussite et parcours identitaires des Italiens au Congo belge
(...)
Tout aussi intéressant est le parcours d’Antonio Spandre, évoqué par son fils Mario dans son autobiographie (Giordano 2008a : 106-147). Typographe turinois, parti pour se faire une nouvelle vie, il eut pour première destination l’Amérique latine, où il resta quelques années avant de se rendre en Afrique. À la suite d’échecs professionnels, il s’établit dans les environs d’Élisabethville où, après l’acquisition fortuite de quelques vaches, il réussit dans les années 1920 à développer l’une des fermes les plus florissantes de la région. Il exerça aussi un rôle important dans le développement de la presse locale en revenant à sa profession première à l’Étoile du Congo, le premier journal d’Élisabethville, bilingue français-anglais 22.
22 Étoile du Congo, hebdomadaire, édité à Élisabethville, 1911-1923
(...)
Quant au rapport quotidien avec les Congolais, une distinction s’imposait entre la catégorie des indigènes (y compris les figures du boy, du domestique, du cuisinier, de l’ouvrier) et celle des « évolués » 31. On se souvient, avec orgueil, des dynamiques de rencontre de la petite bourgeoisie blanche avec les « évolués », dynamiques liées à la sphère des relations culturelles et politiques qui témoignent de la vitalité de la société coloniale : au cours des années 1950, Élisabethville était devenue « le plus grand centre de culture de l’Afrique centrale » (Giordano 2008a : 126) 32. Un climat fructueux de confrontation révèle des intérêts communs entre Européens et l’élite congolaise. La même vision de ces années, perçues comme une période de stabilité, de prospérité et de confiance à l’idée de « développement », atténue l’opposition de plusieurs Blancs aux timides ouvertures accordées à l’élite congolaise.
32 À propos de ses initiatives, Spandre attribue une signification particulière au fait d’avoir fondé, avec d’autres « évolués », Les Lettres congolaises, revue réservée uniquement aux auteurs africains et qui enrichissait la presse locale. Une sélection d’articles de la revue ont été édités dans un récent travail de Kalonda Djessa (1991), alors président de l’Union culturelle katangaise.
(...)
D’autres informations indiquent l’orientation politique autonomiste et ensuite sécessionniste des Italiens et, indirectement, leur sentiment d’appartenance à la terre katangaise. C’est ce que j’ai pu apprendre de l’expérience racontée par divers témoins, avant tout celle de MarioSpandre qui fut un des Européens les plus proches du leader sécessionniste Tshombe, en qualité de conseiller politique (ibid. : 53 sq., 131 sq.).
(...)
_ _ _
Note : rappelons-nous aussi l’intérêt du Professeur Rosario Giordano, de l’université de Calabre et spécialiste de l’Afrique, pour nos travaux. Monsieur Giordano dans ses livres “Autour de la Mémoire, La Belgique, le Congo et le Passé Colonial” et “Belges et Italiens du Congo-Kinshasa” (publiés par L’ Harmattan Italia) reprenant les témoignages de dix coloniaux belges et italiens, dont entre autres, MarioSpandre et Robert Clavareau...
HERVE
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Sujet: Re: Spandre, Mario Sam 20 Juil 2019 - 12:23
https://www.monde-diplomatique.fr/1992/03/A/44226
Mars 1992, page 2
« L’alibi perdu »
De Me MarioSpandre, avocat au barreau de Bruxelles, cette lettre à propos de l’article de Claude Julien, « L’alibi perdu » , paru dans le Monde diplomatique de décembre 1991 :
Vous écrivez (page 16) : "Formé à la bonne école, le président Mobutu possède toutes les vertus d’un authentique « libéral », et d’abord le respect des intérêts étrangers."
Or cela est totalement inexact.
En effet, Mobutu a :
• nationalisé toutes les entreprises minières, qu’elles relèvent de la Société générale de Belgique ou de diverses petites autres sociétés étrangères ;
• nationalisé tous les chemins de fer qui appartenaient tous à des sociétés contrôlées par l’étranger ;
• nationalisé toutes les compagnies d’assurances qui relevaient de l’étranger ;
• nationalisé toutes les compagnies de navigation fluviale qui relevaient de l’étranger ;
• nationalisé la compagnie de navigation maritime qui appartenait à des capitaux étrangers ;
• nationalisé la compagnie de navigation aérienne qui avait été créée par la compagnie aérienne belge Sabena ;
• « zaïrianisé » (c’est-à-dire qu’il a confisqué à leurs propriétaires étrangers) toutes les plantations, moyennes et petites entreprises qui n’avaient pas été touchées par les mesures décrites ci-dessus, et cela afin de les distribuer aux barons du régime.
Cette « zaïrianisation » fait d’ailleurs l’objet d’un important procès qui se déroule actuellement à Bruxelles.
Si l’on a pu croire que Mobutu est un authentique libéral qui respecte les intérêts étrangers, c’est parce que le monde entier a été intoxiqué par les services de propagande américains, et en particulier la CIA, qui avaient besoin de faire croire aux Etats-Unis, à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international, ainsi qu’à l’opinion internationale, que Mobutu était un « libéral » qu’il fallait aider et protéger parce qu’il relevait de l’idéologie qui prédomine en Occident, alors que le département d’Etat et la CIA étaient parfaitement au courant de ce que je vous ai exposé ci-dessus, mais tenaient à se concilier les bonnes grâces de Mobutu qui était leur allié sur le plan international.
Comme les Américains n’avaient pratiquement aucun investissement au Zaïre, la manœuvre d’intoxication, qui ne trouvait aucun contradicteur aux Etats-Unis, n’était pas difficile.
Page no 324 En lui adressant Monsieur CURIAL et lui présentant Monsieur SIGOLET, Monsieur MITTERRAND a permis à Monsieur FALCONE, ainsi qu’à Monsieur GAYDAMAK, d’amorcer leur activité de commerce de matériels de guerre, d’armes et de munitions à destination de l’Angola. Toutefois, de ces seules circonstances, il n’est pas possible de déduire de façon certaine qu’à l’époque, c’est-à-dire entre mai et août 1993, l’aide ou l’assistance que Monsieur MITTERRAND leur a ainsi prêtée dans ces conditions a été apportée, d’une part, avec la connaissance que ses interlocuteurs se livreraient tôt ou tard, à partir de la France, à un commerce illicite et, d’autre part, avec la volonté de s’y associer. Autrement dit, les deux interventions de Monsieur MITTERRAND à la fin du premier semestre 1993 s’analysent plus en termes de causalité que de complicité. A défaut d’élément intentionnel, Monsieur MITTERRAND doit être renvoyé des fins de la poursuite du chef de complicité des délits de commerce de matériels de guerre, d’armes et de munitions sans déclaration préalable ni autorisation. 3.2.2- Les éléments matériels et intentionnels des délits de recel 3.2.2.1- Monsieur CURIAL 3.2.2.1.1- Le compte de la société ANGONEGOS Ltd Alors que le Gouvernement angolais souhaitait couper l’approvisionnement en diamants de l’UNITA et organiser le marché de cette richesse naturelle afin d’endiguer les fraudes, il demandait que fût créée une société, ayant pour objet l’importation et la commercialisation de marchandises, autorisée, de manière exceptionnelle, à négocier à l’étranger en devises étrangères, notamment en dollars. En février 1992, Monsieur CURIAL élaborait “les premiers actes” d’une société “off shore” dénommée ANGONEGOS Ltd, avec l’aide d’un avocat belge, Maître SPANDRE. Malgré les vols reliant quotidiennement l’Angola à la Belgique, cet avocat conseillait, pour des raisons fiscales, de constituer la société en Irlande, à Dublin (D 5500/2, D 5500/3, D 5517/2, D 5527/2, D 5527/3, D 5528/3, D 5535/2, D 5535/3, D 7501, notes d’audience, pages 310 et 311, conclusions du 24 février 2009, pages 10 à 12, 45 et 46).
Ancien responsable de l'Afrique australe au Parti socialiste à l'époque Mitterrand, Jean-Bernard Curial, qui avait introduit en 1993 Pierre Falcone auprès du président José Eduardo dos Santos, a été mis en examen par le juge Philippe Courroye dans le cadre de l'Angolagate, pour des versements non justifiés en 1993 sur son compte Angonegos en Belgique : 1,8 million $ en provenance de Brenco Trading Ltd (Pierre Falcone), 1,5 million $ d'Arcadi Gaydamak et la remise d'argent liquide par la secrétaire de Brenco. Ancien militant anti-apartheid qui avait fondé le CRIAA (Comité de recherches et d'informations sur l'Afrique australe), Jean-Bernard Curial avait par la suite créé le STIRED, une centrale d'achats de produits alimentaires et pharmaceutiques pour les anciens compagnons de lutte arrivés au pouvoir. Il n'est toutefois pas exclu que le compte Angonegos ait pu être utilisé par des personnalités de la nomenklatura angolaise. Nous avons tenté, en vain, de joindre Jean-Bernard Curial pour avoir sa version des faits.
(...) Jean-Bernard Curial a participé à la création et la gestion de la société Angonegos, une centrale d'achat alimentaire établie en Irlande, sur le compte de laquelle ont eu lieu des virements de la société de Pierre Falcone et Arcady Gaydamak, les deux hommes d'affaires qui ont organisé la vente d'armes.
Le mis en cause a confirmé des versements au bénéfice de plusieurs officiels angolais dont José Leitao, le directeur de cabinet du président dos Santos, surnommé "Monsieur Trente" parce qu'il prenait 30% sur certaines transactions, mais a nié être responsable de ces virements. "Je ne suis ni ayant-droit économique, ni propriétaire" de cette société, a-t-il souligné afin de minimiser son rôle dans le système mis en place pour la vente d'armes. Il a également précisé que tous les fonds arrivant sur ce compte étaient, pour lui, "des fonds angolais", bien que versés par le "groupe franco-russe", autrement dit la société de Falcone et Gaydamak. Pierre Falcone devait rémunérer Curial et ses sociétés dans le cadre du contrat de 40 millions de dollars sur l'aide alimentaire passé en marge de celui sur les armes, qui porte, lui, sur 790 millions de dollars.
Jean-Bernard Curial est également soupçonné d'avoir retiré des sommes en liquide sur le compte d'Angonegos et d'avoir reçu des enveloppes de Falcone, pour son compte personnel et au profit de tiers. (...)
arthur29923
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Sujet: Re: Spandre, Mario Sam 20 Juil 2019 - 15:13
pour info
https://pt.wikipedia.org/wiki/Diamang
La Diamant Diamond Company of Angola ( DIAMANG ) était une société à capitaux mixtes vouée à la prospection de diamants en Angola. Elle existait de 1917 à 1975, année de sa dissolution après l'indépendance de la République populaire d'Angola.
Son siège était à Lisbonne, mais elle avait des bureaux à Dundo , Bruxelles, Londres et New York.
C'était l'un des cinq plus grands producteurs de diamants au monde (...) Nationalisation En 1981, les autorités angolaises ont commencé à contrôler totalement la production de diamants dans le pays et ont créé la Société nationale des diamants ( Endiama ).
GUERILLA PROCEDURIERE A L'OUVERTURE EN APPEL DU PROCES PDG-CIDEP LE BARON DE BONVOISIN TIENT A LA THESE DU COMPLOT
Mis en ligne le 21/05/1996
(...)
Pour prouver ses allégations à propos de cette filière du KGB en Belgique, dont les membres seraient des magistrats ayant participé aux procédures à charge du baron, ce dernier a produit devant la cour une photo couleur d'un hélicoptère atterrissant dans sa propriété de Maizeret. Selon de Bonvoisin, le pilote de l'appareil n'est autre qu'Eric Van De Weeghe, un homme qui se prétend membre de la NSA (National Security Agency), service proche de la CIA. Interrogé par la présidente à propos du sérieux de la qualité de Van De Weeghe, Me Spandre a affirmé que l'intéressé a produit «une étoile de shérif typiquement américaine». Me Spandre a aussi mis en cause le ministre de la Justice de 1981, Philippe Moureaux, lequel avait, selon l'avocat, organisé des fuites vers la presse afin de compromettre le baron avec l'extrême droite et le Front de la Jeunesse.
(...)
HERVE
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Sujet: Re: Spandre, Mario Sam 20 Juil 2019 - 18:05
Un lecteur attentif avance qu’Anne Bouty aurait construit une partie de sa carrière via ses relais africains acquis lorsqu’elle aurait été stagiaire chez MarioSpandre (à vérifier) … On n'est pas loin de Alfred Cahen et de son fils Max-Olivier…
Une autre source parle de Jacques Marres.
Je crois que MarioSpandre et Jacques Marres étaient parfois en contact mais cela devrait aussi être vérifié.
Docteur en droit de l’Université de Liège, il était avocat à Stanleyville. Il était à Léopoldville en janvier 1959 au moment des émeutes. Il défendit P. Lumumba au cours de son procès en 1959.
J. Marrès fit un bref séjour à Bruxelles pendant la Table ronde. P. De Vos se souvient qu’il se rendit avec lui et P. Lumumba chez J. Terfve. Il était en relation étroite avec V. Nendaka. (...)
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Le dossier Nihoul: les enjeux du procès Dutroux De Herwig Lerouge
HERVE
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