Le nucléaire?

port de conakry

Le port de Conakry est un port d'exportation de bauxite et une port à conteneur, situé à Conakry en Guinée.
Histoire

En 2008, le port à conteneur est concédé à la filiale Getma du groupe Necotrans, concession qui est annulé en 2011, par un décret.

En 2011, un partenariat public-privé est signé entre Bolloré et l'État guinéen pour l'extension du terminal à conteneur en échange d'une attribution de la gestion à l'entreprise du terminal à conteneur pendant 25 ans.

En octobre 2013, Bolloré est condamné à une amende de 2 millions d'euros suite au différend avec l'entreprise Getma.

undercover a écrit:

Quand je dis direct, j'entends par exemple commettre des actes à l'encontre de certaines casernes bien précise.

Ce n'était même pas la peine d'y penser.....  

Pour le reste, l'uranium ca nécessite des précautions particulières parce ce que c'est radioactif et donc "très dangereux".
Et ce qui explique que certains terrains de Palomares restent clôturés et une partie de ses 1 500 habitants voyagent à Madrid, deux fois par an, pour subir une inspection médicale.
L'accident nucléaire de Palomares, survenu le 17 janvier 1966 suite au crash du Boeing B-52G du Strategic Air Command, est toujours  "un problème"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_nucl%C3%A9aire_de_Palomares#Cons%C3%A9quences_sur_les_relations_diplomatiques_am%C3%A9ricano-ib%C3%A9riques

POUR INFO

etat unis -urss -europe ?

C'est la première fois que l'Union soviétique évoque ouvertement une possibilité d'offensive armée. Jusqu'alors, la politique de Staline a consisté à éviter de se confronter directement aux Occidentaux. L'URSS était parvenue diplomatiquement et par une aide militaire à se rapprocher de l'Egypte de Nasser et des autres pays arabes, au nom d'une lutte commune contre le colonialisme occidental. C'est pourquoi, dans la crise de Suez, la puissance rouge n'hésite pas à utiliser le « bluff » : elle menace la France, le Royaume-Uni et Israël d'employer la force nucléaire. Devant la montée des tensions de part et d'autre, les Etats-Unis, jusqu'alors passifs, entrent en jeu. Vexés de ne pas avoir été consultés au préalable, ils somment la France et le Royaume-Uni d'évacuer leurs forces. Pour accentuer leur pression, ils envisagent une vente massive de la livre sterling, ce qui provoquerait un effondrement de la monnaie britannique. Le Premier ministre Antony Eden renonce à maintenir ses troupes. Il en fait part à Guy Mollet, Président du conseil en France. Les Etats-Unis et l'URSS exigent alors l'envoi de Casques Bleus : c'est la première mobilisation des forces de l'ONU. Elles prennent en charge la remise en état du canal, qui sera rouvert à la navigation en avril 1957.

https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/la-crise-du-canal-de-suez/

arthur29923 a écrit:

C'est la première fois que l'Union soviétique évoque ouvertement une possibilité d'offensive armée.

De nos jours on dit "j'ai un gros missile "ou "j'ai un gros bouton rouge" et ils veulent tous avoir "la plus grosse" à la façon d'un ado qui fait sa crise existentielle.  
Mais ce n'a jamais été aussi grave qu'en 1983.

Georges Besse, grand ingénieur, grand chef d’entreprise, grand serviteur de l’État


Et déjà quel sens des responsabilités vis-à-vis de ses collaborateurs ! Au printemps de 1956, le budget de l’État est morose, les études des ingénieurs des Poudres, en plein démarrage, risquent d’être stoppées net. Georges Besse réunit ses camarades, au café de la Marine, quai Henri IV, dont ils étaient familiers, leur explique la situation, envisage avec eux un reclassement, qui fut heureusement progressif.
Car quelques mois plus tard, l’échec de l’opération militaire de Suez, lié notamment aux menaces nucléaires dont la France et la Grande Bretagne furent l’objet, conduisit le gouvernement de Guy Mollet à donner l’ordre de reprendre, toutes affaires cessantes, ces développements nucléaires.

26Au début des années soixante-dix, il apparaît en France, comme à l’étranger, que la filière à eau légère a gagné la partie et que les besoins en uranium enrichi vont aller croissant. Mais où le faire enrichir ? Essentiellement aux États-Unis, un peu en URSS. Les Américains utiliseront cette position dominante à l’extrême limite, en particulier pour faire obstacle à toute réalisation qui leur soit extérieure. En Europe, les intérêts sont divergents ; il y a querelle de procédé entre la diffusion gazeuse et l’ultracentrifugation réputée plus flexible et moins lourde en investissement.

27André Giraud va donc mener sa bataille, tant extérieure qu’intérieure, après avoir arrêté sa stratégie, avec une clairvoyance extrême dès le 23 novembre 1970. Elle consistera à se trouver des alliés fidèles en Belgique, Italie et en Espagne, et à présenter des propositions attrayantes par rapport aux offres américaines aux moments cruciaux de la compétition, avec l’appui des autorités françaises, et en tout premier lieu de Georges Pompidou. Ainsi naît Eurodif en avril 1972 ; groupement d’intérêt économique entre entités nucléaires des pays intéressés, présidé initialement par Michel Pecqueur, et géré par Georges Besse. Cette structure permettra au CEA en mars 1973, de contrer les exigences américaines ; et surtout d’être prêt pour la décision finale de construire l’usine lorsque la guerre du Kippour et l’embargo pétrolier conduisent le gouvernement de Pierre Messmer à lancer une grande politique énergétique. Le 23 novembre 1973 le gouvernement annonce à l’Assemblée que la construction de l’usine sera réalisée pour mise en production en 1979. Le pari sera tenu,

Cette immense machine, conçue pour fonctionner à longueur d’année au voisinage de sa pleine capacité, s’est révélée à l’usage être flexible techniquement, et résistante financièrement. Il a été possible, dans les années quatre-vingt, de faire face aux défaillances de certains clients, les Iraniens en particulier, et de répondre aux besoins de « modulations » d’électricité en France, tout en remboursant les dettes comme il était prévu. Il est vrai que pour ce qui concerne l’Iran, Eurodif put bien défendre ses intérêts et, après plus de dix ans de bataille juridique,

il fallait avoir une confiance fondamentale dans son savoir-faire pour lancer en même temps le grand projet d’extension de la Hague : deux usines nouvelles UP3, et UP2-800, un investissement de l’ordre de cinquante milliards de nos francs, pour satisfaire les besoins d’électriciens japonais, allemands, belges, et bien sûr d’EDF.

Nous quittons Cogema pour Pechiney où Georges Besse ...


https://www.lemonde.fr/archives/article/1971/01/23/la-mort-de-m-jacques-mabile-est-une-lourde-perte-pour-le-c-e-a_2458408_1819218.html

Publié le 23 janvier 1971 à 00h00 -  

Parmi les dix-sept passagers figuraient notamment, outre M. Jacques Mabile, trois officiers généraux : le vice-amiral Robert Landrin, sous-chef d'état-major des armées, l'ingénieur général Edouard Billion, chargé des questions atomiques à la délégation ministérielle pour l'armement, et le général de brigade aérienne Jean-Marc Pineau, chef de la division " plan-programme " de l'état-major des armées, ainsi que six personnalités du commissariat à l'énergie atomique.

Les passagers du Nord-262 se rendaient, pour la journée, à l'usine de séparation isotopique de Pierrelatte (Drôme), qui fournit à la France l'uranium enrichi nécessaire à l'armement nucléaire.

https://www.lemonde.fr/archives/article/1971/01/23/la-mort-de-m-jacques-mabile-est-une-lourde-perte-pour-le-c-e-a_2458408_1819218.html

Sven Orteil,
Science & Vie n°847, avril 1988.

Qui leur a donné la bombe ?



http://atomicsarchives.chez.com/donne_bombe.html

quelques phrases de ce long article

la Belgonucléaire, pour ne pas la nommer - aurait construit, toujours au Pakistan, une unité pilote...

C'est en 1956, à la suite de l'expédition avortée de Suez, que le gouvernement français décide d'aider Israël à installer un réacteur aux confins du Neguev, à Dimona.

Le réacteur "diverge" (entre en fonctionnement) en décembre 1962. Il n'est plus possible désormais de différer la visite des experts de l'Atomic Energy Commission. Mais comment faire pour que ces derniers ne découvrent pas la véritable nature ni la puissance réelle de la prétendue pile expérimentale ? Pour mystifier leurs hôtes, les savants israéliens ...

Le clou de cette opération est une fausse salle des commandes de 80 m2 où viendront travailler les Américains. Les instruments sont branchés sur un simulateur...

les Israéliens ont besoin chaque année d'environ 24 tonnes d'uranium naturel. Les phosphates uranifères du Neguev leur en fournissent quelque 10 tonnes, et le reste est importé d'Afrique du Sud et de France. Mais après l'embargo décidé en 1967 par le général de Gaulle

ils auraient essayé leurs engins en pleine mer, au large de l'Afrique du Sud,...

En effet, dès 1965, une coopération sur le plan nucléaire, dont nous reparlerons, s'était engagée entre Tel Aviv et Prétoria.
(...)
Les services secrets israéliens apprennent un jour que 560 fûts d'oxyde-d'uranium sont stockés à Anvers. Ils viennent du Zaïre et sont la propriété de la Société générale des minerais. A l'automne 1968,
(...)
La coopération entre Prétoria et Tel Aviv, inaugurée au lendemain de la guerre des six jours, a abouti en 1976 à la signature d'un traité économique et scientifique.
(...)
En collaboration avec Matra et Thomson, l'Afrique du Sud a mis au point un missile capable d'emporter une ogive nucléaire...
(...)
Ce n'était là toutefois que broutilles à côté de l'affaire Migule. En 1977, un homme d'affaires allemand du nom d'Albrecht Migule réussit à acheminer au Pakistan
(...)
Mais ce n'est pas tout. En 1980, Abdul Aziz Khan ainsi que deux complices sont traduits devant la justice canadienne

arthur29923 a écrit:

Publié le 23 janvier 1971 à 00h00 -  

Parmi les dix-sept passagers figuraient notamment, outre M. Jacques Mabile, trois officiers généraux : le vice-amiral Robert Landrin, sous-chef d'état-major des armées, l'ingénieur général Edouard Billion, chargé des questions atomiques à la délégation ministérielle pour l'armement, et le général de brigade aérienne Jean-Marc Pineau, chef de la division " plan-programme " de l'état-major des armées, ainsi que six personnalités du commissariat à l'énergie atomique.

Les passagers du Nord-262 se rendaient, pour la journée, à l'usine de séparation isotopique de Pierrelatte (Drôme), qui fournit à la France l'uranium enrichi nécessaire à l'armement nucléaire.

https://www.lemonde.fr/archives/article/1971/01/23/la-mort-de-m-jacques-mabile-est-une-lourde-perte-pour-le-c-e-a_2458408_1819218.html

Les  radars  ont  perdu sa trace vers 9 h 40 entre le Mézenc sud et la région de Mézilhac.
Le temps est exécrable ; neige, brouillard et "visibilité zéro" et l'avion percute la montagne.
Une stèle est érigé à Mezilhac sur la D 122, au carrefour entre Mezilhac col et village. Coordonnées : 44°48'18"N 4°21'8"E
Visible sur google map

Citation :

https://www.aerosteles.net/stelefr-n262-mezilhac

Accident du Nord 262 n°44 F-RBOA de l'Armée de l'Air parti de Villacoublay à destination d'Orange le 21 janvier 1971 vers les pentes du Crouset.

8 membres de l'Armée de l'Air, 6 membres de l'Etat-Major des armées et 7 hauts responsables du Commissariat à l'Energie Atomique se déplaçant à une réunion confidentielle au CEA de Pierrelatte.

Le monument, inauguré le 27 mai 1972, est en trois parties : un monolithe est couché sur le sol, portant le nom des victimes ; les deux verticaux symbolisent le choc de l'accident et les strates visibles représentent les étapes des expérimentations. Sur une des colonnes est fixée une plaque montrant le profil de l'avion.

Jean GAUME, Paul JOHANN, Jean LABUSSIERE, Hubert LEFEBVRE de LABOULAYE, Jacques MABILE, François RONTEIX, Georges TIROLE du Commissariat à l'Energie Atomique.

Amiral Robert LANDRIN, Ingénieur Général Edouard BILLION, Général Jean Marc PINEAU, Colonel Charles BIRCKEL, Colonel Alain Rolland de CHAMBAUDOIN d'ERCEVILLE, Capitaine de Corvette André BOUTEILLER du Ministère des Armées.

Lieutenant Peirre CHAINTREAU, Adjudant Chef J. Mchel REIG, Adjudant Alain GAUDY, Sergent Chef J. Pierre BOUTIN, Eléve Officier de Réserve Alain GIBLAN, Soldat Bertrand COURBIER membres de l'équipage de l'avion du GAEL.

Adjudant Chef Jacques DEVILLE, Sergent Chef Claude TOUZEAU du GERMAS 15.060.

Une plaque a été inaugurée au siège du CEA à l'occasion du premier anniversaire de la catastrophe.
Le nom du Général Pineau a été donné à la BA 701 de Salon-de-Provence car il en fut le 1er commandant.

affaire bull(ordinateur)

La société prend dès 1964 le nom de "Bull General Electric". General Electric garde le haut de gamme et confie à Bull la gamme moyenne. Le bas de gamme, hors informatique, revient à Olivetti. Bull aligne ensuite six années de pertes consécutives8, ce qui le rend incapable d'investir dans les gros besoins de clients comme la Marine nationale ou EDF. En décembre 1964, le Washington Post révèle que le gouvernement américain a, dès le printemps 1963 et à la demande du Pentagone, écarté une demande française d'achat d'un ordinateur Control Data Corporation, pour être utilisé lors des expériences nucléaires. Le prix, voisin de 8 millions de dollars, posait le problème de la conformité aux clauses du Traité de Moscou contre la dissémination des armes nucléaires dans le monde.

L'État est obligé de lancer fin 1966 le Plan Calcul, en créant la Compagnie internationale pour l'informatique par la fusion de trois sociétés privées

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Bull

@Shadow
Sujet: Re: Zeus computers Zeus computers EmptyVen 1 Fév 2008 - 11:34

Juste un mot concernant Bultot dans la confiture, le nombre de "personnalités" jetées à même la confiture est important. Toutes ces personnalités ont été filmées soit par Pierre Paul de Rijke soit par une des hôtesses.
A titre d'information, des cadres de la société Siemens ont valsé dans la confiture, l'ex-banquier d'Anderlecht Jeanl-Louis Bertrand également ainsi que un ou deux députés du Bundestag allemand et bien d'autres.
Afin d'avoir une topologie précise des différentes personnalités qui fréquentaient le Jonathan à l'époque, il serait utile de mettre la main sur les négatifs réalisés par le photographe du journal Paris-Las Vegas qui chaque semaine faisait une bonne cinquantaine de clichés.

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@Invité
Sujet: Re: Vague d'attentats au Luxembourg Page 16 EmptySam 24 Nov 2012 - 16:14

"le pays tremblerait". C'est à la suite de ces événements que les trois agents du SREL ont été écartés. Le directeur a d'ailleurs reçu une promotion avant qu'on le laisse partir chez SIEMENS.

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Unidata était destiné à créer dans les années 1970 une puissante gamme de produits d'informatique européenne, à l'identique d'Airbus dans l'aéronautique.

Une première tentative européenne avait pris la forme de Multinational Data, fondée en novembre 1970 avec un capital de six millions de francs, et regroupant trois constructeurs informatiques alors en forte croissance, l'anglais ICL, la startup américaine Control Data et la Compagnie internationale pour l'informatique, mais ICL en avait limité la portée.


Dirigée par un entrepreneur français, Jean Gaudfernau, Unidata s'appuyait sur les points forts des trois associés, issus de trois pays :

le français Compagnie internationale pour l'informatique (CII) recevait la maîtrise d'œuvre, l'architecture des machines et le logiciel
la technologie électronique revenait au néerlandais Philips
l'allemand Siemens se chargeait des périphériques mécaniques (disques, bandes, la première imprimante xérographique bien conçue)1.
Une utilisation ingénieuse de la microprogrammation devait permettre à cette gamme de machines de fonctionner avec les instructions machine de la série P1000 Philips, des machines Siemens compatibles IBM 360, et des Iris 80 de CII1. Au même moment le MITI japonais lançait un plan similaire, avec des choix techniques très proches1.

Lancé en 1973, ce projet européen a été stoppé par la France après seulement deux ans.

Valéry Giscard d'Estaing, élu président en 1974, mit fin au projet en 1975 : la France dénonça unilatéralement l'accord Unidata. Valéry Giscard d'Estaing décida de fusionner la Compagnie internationale pour l'informatique avec Honeywell-Bull, contre la volonté de son patron et de ses personnels mais à la demande d'un de ses actionnaires, la CGE.

Le succès d'Unidata et sa croissance attendue pouvait induire éventuellement des aides publiques importantes, ce qui était le cas au Japon.

Au même moment naît aux États-Unis le système universel Unix : en 1973, Ken Thompson et Dennis Ritchie présentent le premier article sur Unix au Symposium on Operating Systems Principles à l'Université de Purdue3. Immédiatement intéressé, le professeur Bob Fabry de l'université de Californie Berkeley (UCB), fait installer la Version 4 sur bande magnétique.

La création Unidata et son ambition dans les réseaux à base de datagramme ne faisait pas l'affaire de la CGE, grand fournisseur des PTT et dont le patron, Ambroise Roux, craignait ce nouveau concurrent qu'il a souhaité voir disparaitre. Le capital de la CII était détenu à 70 % par Thomson-CSF et la CGE, via un holding commun baptisé Fininfor, dont 52 % appartenait à Thomson-CSF, qui avait imposé son homme à la tête de la CII, Michel Barré.

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LES RAVISSEURS DU P.-D.G. DE PHONOGRAM AUX ASSISES DE PARIS L'enlèvement de M. Hazan : une série d'énigmes

Outre le rapt, la juridiction populaire devra rechercher pourquoi le 3 octobre 1975 un ordre de virement de 3 665 000 F de la société Phonogram a été établi et encaissé par un mystérieux individu, Paul Roux, qui n'a jamais pu être ni identifié ni retrouvé.

opération n'avait pu être effectuée qu'avec le concours d'un membre important de la société Phnonogram et que, d'autre part, elle n'avait pu se réaliser qu'en raison de graves négligences ou anomalies de la part des responsables tant de la B.N.P. que du C.C.F. Aucune procédure ne sera cependant engagée contre eux et, le 20 octobre, M. Hazan ne déposera plainte que pour faux et usage de faux. Mais les 3 555 000 francs n'ont jamais pu être récupères.

Vingt jours après ce premier événement, une violente explosion se produisait, dans la nuit du 22 au 23 octobre, devant le siège de Phonogram, causant d'importants dégâts matériels. Les auteurs de cet attentat, qui n'a jamais été revendiqué, n'ont de même pu être identifiés. Dans quel but a-t-il été commis ? M. Hazan pense, pour sa part, que ce plasticage était destiné à " une mise sous tension ", c'est-à-dire à faire savoir que l'enlèvement qui allait suivre devait être pris au sérieux et inciter ainsi la société mère Philips - qui, avec Siemens, contrôle à concurrence de 50 % chacune - Phonogram -, à payer sans discuter la rançon. Faut-il rapprocher cet attentat de la mort, le 9 janvier 1976, de Michel Gobbé, dont la participation à la séquestration de M. Hazan a été établie, tué en manipulant des explosifs dans le camion qui avait été utilisé pour le transport à Tremblay-les-Villages du P.D.G de Phonogram ?

Pourtant, en raison de la personnalité de certains protagonistes liés à des milieux d'extrême droite et des accusations lancées par Ugo Brunini, l'un des principaux inculpés, ce dossier va au-delà d'une simple affaire crapuleuse.

https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/11/04/les-ravisseurs-du-p-d-g-de-phonogram-aux-assises-de-paris-l-enlevement-de-m-hazan-une-serie-d-enigmes_3075456_1819218.html

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Des ravisseurs d'occasion

A les voir, à les entendre, à en écouter le récit par le président des assises de Paris, M. Paul Gaillardot, les neuf inculpés du rapt de M. Louis Hazan ne correspondent guère à l'image classique du gangster. Par quel mystérieux hasard ces individus polis et déférents, présentant bien, sont-ils venus s'échouer dans le box des accusés où ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité pour l'enlèvement du P.-D. G. de Phonogram ? (le Monde du 4 novembre). Rien a priori n'aurait dû les réunir si ce ne sont leurs opinions politiques d'extrême droite pour la presque totalité d'entre eux. La plupart avaient un goût prononcé pour l'ordre et la discipline, une haute idée de l'armée où quelques-uns ont fait l'apprentissage de leur vie et un attachement affiché pour certaines valeurs.

Daniel Moschini rêvait d'une carrière militaire. Sous-officier dans les commandos d'assaut parachutistes, il dut démissionner après la tentative de coup d'État du général de Lorenzo en Italie, dit-il. A Prague, où il se trouvait l'été 1968, l'invasion des troupes du pacte de Varsovie acheva de le conforter dans ses opinions.

Après un passage en Espagne chez les "Guérilleros du Christ-Roi ", il participa au service d'ordre de M. Valéry Giscard d'Estaing pendant la campagne électorale de 1974. Marcel Pech, ancien résistant, ancien militant du parti républicain de la liberté fut poujadiste, permanent d'Ordre Nouveau puis sympathisant du parti des forces nouvelles. Ses deux fils, Didier et Dominique, suivirent ses traces dans la même organisation politique ainsi que Jean-Michel François qui a découvert dans ces mouvements "une autre famille". Aujourd'hui, l'ancien militant d'Assas aux allures d'étudiant attardé a pris ses distances à l'égard de ce qu'il qualifie de " microcosme où on raisonne de façon totalement fausse et manichéenne ".

Cependant, il ne fut guère question du passé politique des accusés. " Là n'est pas notre problème ", souligne l'avocat général. M. Jacques Gagnieur. De fait, le président et les inculpés n'insistèrent jamais sur ce point. Il fut même le plus souvent escamoté. Jacques Prévost l'aventurier, l'ancien de Dien-Bien-Phu et de la guerre d'Algérie fut particulièrement discret sur cet aspect de son passé. Militant actif de l'O.A.S., il s'empressa de déclarer : " Je n'ai jamais appartenu à un mouvement politique. L'O.A.S. était une organisation militaire. Le général Salan était un militaire. Je n'ai jamais considéré l'O.A.S. comme un mouvement d'extrême droite. "

https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/11/06/des-ravisseurs-d-occasion_2823520_1819218.html

https://www.ina.fr/video/CAF90041924

video 03 déc. 1974 825 vues 03min 18s

Reportage au troisième et dernier jour du voyage officiel du premier ministre Jacques CHIRAC en Irak, où il s'est entretenu avec le vice-président de la République socialiste d'Irak, Saddam HUSSEIN, et longue interview du premier ministre sur les marchés et accords de coopération conclus entre les deux pays, notamment l'adoption par l'Irak du procédé français SECAM et les programmes industriels conduits par Péchiney et Creusot-Loire.