Anderlues, 1 décembre 1983

Anderlues, rue de la Station 80.
01 12 1983 - 01 12 2022.
Très triste souvenir.
L'enquête est nulle part...

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La seule maniere de vérifier si la description de cette séquence par L.Ruth est vraie ,factuelle et crédible c'est de s'assurer qu'elle apparait comme telle dans les PV de cet épisode .et non être une interprétation hypothétique et personnelle de cet enquêteur .

En fait, ils sont entrés désarmés pour discuter gentiment ( ça leur ressemble tellement )...
Que dire de plus que C.P si ce n'est que les enfants présents dans la maison auraient nécessairement entendu un décalage des coups de feu si la thèse de Ruth était la bonne.
J' ajoute que le le peu que j' ai écouté de ce podcast m' incite à penser qu'il contient pas mal d' erreurs.
A titre d' exemple, si M.Cocu a été réincarcéré, c'est principalement en raison du témoignage d' Etienne Delespesse qu'il avait croisé à la Légion au cours de l' été 1983, sans parler du rapport balistique du laboratoire de la P.J de Paris ( dont la réputation n' était pas moindre que celle de Wiesbaden ) qui concluait à l' utilisation du Ruger .

Assez d'accord .
Malheureusement pour ceux qui ont une vision assez exhaustive de la lecture des différentes informations a propos de ce dossier gargantuesque il y a des erreurs et des approximations dans certaines parties du podcast .. Par exemple la notion que Xavier SLIMAN a été présenté physiquement  à posteriori aux différents témoins de l'épisode Dekaise et reconnu par certains et non reconnu par d'autres . Cette notion n'apparait malheureusement pas dans les pv de synthèse officiels or c'est une information déterminante qui fausse , si elle est inexacte  quelque part cette partie du dossier .

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@C.P. : Vous voulez dire qu'ils ont siphonné le réservoir pour remplir un bidon d'essence et ensuite versé cette essence dans l'habitacle ?

C'est peut-être à mettre en parallèle avec la Saab retrouvée à Braine-l'Alleud (après le Colruyt de Nivelles), qu'ils auraient tenté d'incendier sans succès en tirant sur l'aile près du bouchon de réservoir. Ils avaient visiblement oublié leur jerrycan....

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Si on prend les faits tels que relatés sur le site de la CBW, on constate que :
- à 18H30, 3 hommes " au moins " descendent de la GTI
- le même jour à 19H, la GTI est retrouvée incendiée.
Cet incendie, dont j' ignore les détails techniques, est à mon sens planifié compte-tenu du bref intervalle de temps entre ces 2 séquences ( ils ne sont tout de même pas repartis à pied).
Ce qui est à mon sens intéressant, c' est qu' en cas de planification, une voiture relais devait attendre les auteurs et que la bande comporterait donc nécessairement plus de 3 personnes.

Je pourrais appeler cette série de reconstitutions "La Véritable histoire vraie des TBW"

RECONSTITUTION ANDERLUES 01/12/1983

Le premier des auteurs, celui armé du cal. 22 LR pénètre dans la bijouterie et les deux autres suivent. Ce qui fait sonner la sonnette du magasin plusieurs fois. La disposition des pièces est en enfilade : l’entrée par le magasin proprement dit, le salon juste derrière, ensuite la cuisine donnant, elle sur l’atelier du bijoutier.

L’homme de pointe ouvre la porte accordéon du salon, Madame SLOMKA est surprise et pousse un cri de frayeur vraisemblablement car elle était en train de se reposer.

L'auteur au calibre .22 LR tire une seule et unique balle vers elle mais la rate, le projectile aboutissant juste au-dessus du canapé. L’enchaînement des évènements reste assez confus, M. SZYMUSIK se trouvant avec son arme à la main dans l'embrasure de la porte de son atelier qui donne sur la cuisine. Le malfrat qui se trouve à cet instant entre le salon et la cuisine veut tirer sur le bijoutier mais quelque chose se passe, son arme s'est-elle enrayée et ou a-t-il été pris au dépourvu par le bijoutier ? Celui-ci le menaçant à son tour avec son arme et lui ordonnant de se coucher avec ses mains sur la tête ?

Nul ne peut dire avec certitude quand le bijoutier à fait usage de son .38, les constatations permettent juste d’établir qu’il a tiré au moins une fois en direction du ou des malfrats.

Le deuxième auteur, armé d’un FN 7,65 (celui volé au 1MDL LACROIX à Nivelles)  est à côté dans l'embrasure de la porte de la cuisine. Il fait face à Jean SZYMUSIK. L’homme à terre lui crie : « Tire, tire, nom de Dieu ! » Ce deuxième tire à huit reprises, soit son chargeur complet, mais une seule et unique balle de 7,65 a touché Maria SLOMKA dans la cuisse. Les sept autres tirs se sont perdus dans la porte ou dans l'atelier.

Contrairement aux autres pièces, l’atelier est éclairé.  Le troisième auteur passe alors de la cuisine vers l'atelier. Il est armé, lui d’un révolver .357 magnum, et il tire en direction de M. SZYMUSIK dont la silhouette doit se découper parfaitement dans l’éclairage de l’atelier en arrière-plan. Il le touche à plusieurs reprises au torse et l’achève d’une ou deux balles dans la tête.

La suite ne peut être déterminée avec précision : c’est soit le premier des auteurs qui s’est relevé, ou soit c’est le dernier arrivé qui achève Mme SLOMKA de deux balles de cal 45.  Monsieur et Madame  ont tous deux été touchés à la poitrine et à la tête avec des tirs d'achèvement.

On a relevé aussi qu’un des auteurs a jeté l’écran de la surveillance vidéo par terre. Il y a plusieurs explications plausibles selon la profileuse Mme ZUCKER:

1) Il veut éviter tout risque d'identification
2) Il est furieux car la victime a osé lui tirer dessus !
3) Il est furieux car la réaction de la victime a failli faire rater l'opération . Avant de quitter les lieux, un des auteurs casse encore une vitrine dans le magasin pour y voler des bijoux.

Il paraît possible que les auteurs soient venus pour racketter, voire pour mettre physiquement la pression sur le bijoutier et que ce soit lié à un trafic avec une mafia quelconque, pour un nébuleux trafic d’or ou de bijoux. Le mobile le plus plausible reste que le motif soit le vol, toujours selon Mme ZUCKER. Les auteurs n'avaient peut-être pas l'intention de tuer au départ, mais étaient prêts à le faire si nécessaire. Ils n'avaient clairement pas prévu qu'une victime allait résister, ce qui dans leur esprit, mérite une sanction immédiate : la mort. La victime est punie parce qu'elle a osé résister.

Ces malfaiteurs ne se sentent pas concernés par les témoins, ils se considèrent comme invincibles et ils n'ont aucun problème à tuer autant de fois qu'il sera nécessaire pour assurer le succès dans la commission de leurs crimes.

LES ARMES UTILISEES

1° Un pistolet FN type 150, sans doute celui volé chez DEKAISE le 30 septembre 1982.
- A été également utilisé à BEERSEL le 23/12/82, à MONS le 13/01/83, à BRAINE L’ALLEUD le 08/06/83, à TEMSE le 10/09/83 et à NIVELLES le 17/09/83.
- Munition employée : 1 douille WINCHESTER et une balle

2° Un pistolet FN 7,65 (Celui volé à NIVELLES le 17/09/82 et repêché à RONQUIERES le 06/11/86)
- Aurait également été utilisé à OHAIN le 02/10/83
- Munitions employées : 8 douilles dont 5 FN, 2 FNB81 et 1 GECO et 7 balles

3° Un révolver S & W ou RUGER de calibre .38 ou 357 magnum
- Aurait servi à GENVAL le 11/02/83 et à NIVELLES le 17/09/83
- Munitions employées : 6 balles non-identifiées
- Selon le dossier, deux armes différentes  de ce calibre auraient été employées…
- A noter que dans le classement par arme selon le BKA, une balle  est attribuée à l’arme 38/357 N°1. Toujours selon le classement BKA, une proviendrait de la même arme ayant servi au Delhaize de GENVAL .

4° Un pistolet COLT Mod 1911 de calibre .45
- A servi à NIVELLES le 17/09/83
- Munitions employées : deux douilles  et deux balles . Une cartouche était de marque GECO et l’autre de marque REMINGTON USA . Ce sont les mêmes marques que les munitions employées à NIVELLES.

CONSTAT :

A) Les auteurs N°2 et N°3 vident leurs armes dans le feu de l’action, ce qui dénote une faible maîtrise de leurs armes, particulièrement dans le cas du N°2 qui ne parvient à toucher sa victime qu’une seule fois sur huit coups de feu dans une pièce mesurant moins de 4 mètres sur 4.

B) Ici, l’auteur du coup d’achèvement sur Madame est le porteur du .45., celui qui achève Monsieur est celui qui a le .38/357. Les tirs qualifiés de rétro-auriculaires semblent indiquer qu’il pourrait s’agir du porteur du cal. 22 LR qui a déjà agi de manière similaire auparavant.

C) Les conclusions balistiques « officielles » quant au 38/357 prêtent à confusion comme dans le cas de l’arme de calibre 9 MM : deux armes différentes auraient servi, ce qui paraît peu vraisemblable.

D) Au moins un des auteurs est équipé de deux armes différentes. Dans le cas où ce serait le porteur du .45, il faudrait relire les faits de Nivelles...

C.P. a écrit:

Je pourrais appeler cette série de reconstitutions "La Véritable histoire vraie des TBW"
...

Cher C.P.,

Dans tous les cas un véritable travail de recherche de votre part, qui expose clairement la réalité des faits, en même temps que le vrai profil de leurs auteurs.
Un brillant exposé, notamment à mettre en perspective avec cet article de presse, relatif aux faits de Beersel…

https://www.dhnet.be/actu/faits/2007/12/27/tueurs-du-brabant-25-ans-apres-un-nouveau-rapport-dautopsie-YEXH2NBVNBDNNDLEGV4WBZL5BA/

Anderlues, Beersel mais aussi Mons, Maubeuge, indépendamment des braquages de supermarchés, voici « planté » le véritable décors originel de l’univers des tbw…Le « véritable profil vrai » des auteurs, en tentant de vous paraphraser…

Un fameux procureur n’avait-il pas dit « Ce sont des prédateurs… »

Des prédateurs, vous nous le démontrez, non dénués parfois, assez souvent à vrai dire, d’un certain côté « pieds nickelés… »  

Citation :

C.P. à écrit :

RECONSTITUTION ANDERLUES 01/12/1983

Le premier des auteurs, celui armé du cal. 22 LR pénètre dans la bijouterie et les deux autres suivent. Ce qui fait sonner la sonnette du magasin plusieurs fois. La disposition des pièces est en enfilade : l’entrée par le magasin proprement dit, le salon juste derrière, ensuite la cuisine donnant, elle sur l’atelier du bijoutier.

L’homme de pointe ouvre la porte accordéon du salon, Madame SLOMKA est surprise et pousse un cri de frayeur vraisemblablement car elle était en train de se reposer.

L'auteur au calibre .22 LR tire une seule et unique balle vers elle mais la rate, le projectile aboutissant juste au-dessus du canapé. L’enchaînement des évènements reste assez confus, M. SZYMUSIK se trouvant avec son arme à la main dans l'embrasure de la porte de son atelier qui donne sur la cuisine. Le malfrat qui se trouve à cet instant entre le salon et la cuisine veut tirer sur le bijoutier mais quelque chose se passe, son arme s'est-elle enrayée et ou a-t-il été pris au dépourvu par le bijoutier ? Celui-ci le menaçant à son tour avec son arme et lui ordonnant de se coucher avec ses mains sur la tête ?

Nul ne peut dire avec certitude quand le bijoutier à fait usage de son .38, les constatations permettent juste d’établir qu’il a tiré au moins une fois en direction du ou des malfrats.

Le deuxième auteur, armé d’un FN 7,65 (celui volé au 1MDL LACROIX à Nivelles)  est à côté dans l'embrasure de la porte de la cuisine. Il fait face à Jean SZYMUSIK. L’homme à terre lui crie : « Tire, tire, nom de Dieu ! » Ce deuxième tire à huit reprises, soit son chargeur complet, mais une seule et unique balle de 7,65 a touché Maria SLOMKA dans la cuisse. Les sept autres tirs se sont perdus dans la porte ou dans l'atelier.

Bonjour CP,

cela signifie que lorsque nos tueurs ont aperçus l'horloger,  ils se sont tout deux couchés sur le sol, et bien que d'habitude si prompt à réagir avec leurs armes à feu, ont tout deux oubliés de se servir de leurs flingues. Ceci dit tout en soulignant le fait que l'un d'eux avait déjà commencé à tirer sur madame Slomka, et que la balistique démontre que leurs armes étaient fonctionnelles.

Il y a comme un hic, non ?

Cordialement,

Huggy a écrit:

Bonjour CP,

cela signifie que lorsque nos tueurs ont aperçus l'horloger,  ils se sont tout deux couchés sur le sol, et bien que d'habitude si prompt à réagir avec leurs armes à feu, ont tout deux oubliés de se servir de leurs flingues. Ceci dit tout en soulignant le fait que l'un d'eux avait déjà commencé à tirer sur madame Slomka, et que la balistique démontre que leurs armes étaient fonctionnelles.

Il y a comme un hic, non ?

Cordialement,

Cher Huggy,

Suggéreriez-vous que « la relation aux armes » des auteurs des faits d’Anderlues, diffèrerait quelque peu des précédents faits attribués aux tbw ?

Si oui, quelle pourrait en être la raison éventuelle ?

Citation :

Darnay à écrit :

Cher Huggy,

Suggéreriez-vous que « la relation aux armes » des auteurs des faits d’Anderlues, diffèrerait quelque peu des précédents (faits) ?

Si oui, quelle pourrait en être la raison éventuelle ?

Bonjour Darnay,


oui, leur relation aux armes diffère grandement des autres faits.
Je ne crois pas que cela est du à la présence de l'horloger, ni au fait que celui ci était armé.

Habituellement lorsqu'ils sont surprit par un ou plusieurs hommes armés, ils tirent directement, et sans discontinuer. Ici, ils commencent à tirer, se trouvent face à un homme armé, prennent tout deux le temps de se mettre au sol, et font le choix de ne pas tirer. . .C'est un comportement totalement opposé à celui de ''tueur'' lorsqu'il avancera en tirant sur la Golf des policiers à Nivelles, trois mois plus tôt.

Ne trouvez vous pas étonnant que lorsqu'il se décide à faire feu, l'auteur au 7,65 tire 7 fois à coté du bijoutier, et ceci à une distance de 4M ? Avec une arme sans recul ?. . .La pièce était assombrie, mais il faisait suffisamment clair pour la fille du couple distingue les protagonistes. Pour qu'elle constate que son père, et l'homme dans la cuisine tenaient des armes.
Ne trouvez vous pas étrange, que pendant ce temps, son complice qui pointe son arme, ne tire pas, alors que monsieur Szymusik tient un revolver ?

On dirait que nos amoureux de la poudre à canon se sont mis en pause, au moment où la situation exigeait le contraire.



Cordialement,

Chronos a écrit:

CS1958 a écrit:

je reviens à notre truand blessé. Voulez-vous parler du géant ? S'agit-il d'un autre individu ? C'est curieux d'envoyer un individu blessé qui n'a pas toutes ses capacités pour cambrioler une bijouterie. Je ne souviens plus de la description des attaquants. Était-ce à la jambe, à la colonne vertébrale ? Il faudrait que je reprenne mes archives.

Vous avez du sauter quelques lignes en lisant mes messages précédents !

Dans mon hypothèse, le truand n'était pas blessé avant de commettre le hold-up mais a été blessé lors de l’attaque de cette bijouterie par le bijoutier. Et c’est précisément parce qu’il venait d'être blessé par balle qu’il s’est retrouvé allongé dans la cuisine.

Six éléments plaident en la faveur de cette théorie :

- les truands ont du tirer à 15 reprises et utiliser 4 armes pour abattre le couple. Il est difficile d’imaginer dans ces conditions que le bijoutier n’ait pas eu la possibilité de tirer au moins une fois alors qu’il tenait à un moment son revolver en main.

- le fait que la fille du couple a vu un des truands couché sur le sol. L’ordre de tirer donné à son complice signifie qu’il ne pouvait le faire lui-même, soit parce que son chargeur était vide, soit précisément parce qu’il était blessé.

- le témoignage d’une personne qui a assisté à la fuite des truands déclarant avoir vu l’un de ceux-ci marcher vers leur véhicule avec des difficultés (jambe raide).

- le fait que les truands n’aient emporté que les objets présents dans la vitrine en front de rue. Si un des leurs a été blessé lors du hold-up, on peut comprendre aisément que ses comparses se soient emparés à la va vite de quelques objets, histoire de ne pas repartir bredouille.

- les truands ont disparu après ce hold-up pendant plus de 22 mois. Si la bande n’était composée que de trois individus comme tout semble l’indiquer, le fait que l’un d’eux ne puisse plus se mouvoir a forcé la bande à l’inactivité tant que le blessé n’était pas rétabli.

- l’extrême violence d’un des truands lorsque la bande perpétra leur hold-up de 1985 (hold-up succédant dans l'ordre chronologique à celui d'Anderlues). Une violence dans ce cas qui aurait été attisée par l’envie de se venger après des mois et des mois de souffrance occasionnée par la blessure.

Cher Chronos,

Voici une hypothèse séduisante…
Quelqu’un sait-il, même approximativement, à quand remonterait la blessure de X.S, de la piste française ?

Hello Darnay,

la théorie du tueur blessé qui expliquerait sa passivité sur le sol, n'explique toujours pas pourquoi le second se comporte de la même façon. Cela en rajoute même au mystère, car il est à se demander pourquoi après avoir touché l'un des auteurs, l'horloger se serait lui aussi retrouvé en état d'inertie ?
Ceci dit sur le ton de l'humour, je ne crois pas à la contagion.

Quant à l'auteur aperçu en train de marcher avec des difficultés, il est à remarquer que le géant est vu en train de boiter depuis les faits du Delhaize de Beersel.


PS : Concernant la blessure de XS, je crois qu'il éprouvait déjà des difficultés à la jambe, au moment où les TDB ont frappés à Wavre.


Cordialement,

Huggy a écrit:

Hello Darnay,

la théorie du tueur blessé qui expliquerait sa passivité sur le sol, n'explique toujours pas pourquoi le second se comporte de la même façon. Cela en rajoute même au mystère, car il est à se demander pourquoi après avoir touché l'un des auteurs, l'horloger se serait lui aussi retrouvé en état d'inertie ?
Ceci dit sur le ton de l'humour, je ne crois pas à la contagion.

Cher Huggy,

Tout d’abord, je considère que l’issue d’une confrontation armée n’est jamais écrite à l’avance…il n’y a pas de surhommes.
La blessure d’un des tbw n’est donc pas à exclure…
Il faut également se rappeler que la bijouterie n’était pas très éloignée d’un grand magasin, son attaque fût donc, peut-être, un choix par défaut…

D’autre part, les faits d’Anderlues furent assez rapidement envisagés comme une attaque devant en premier lieu servir d’alibi à certains individus qui étaient en détention…
On peut donc penser que, le soir d’Anderlues, les tireurs les plus aguerris de la bande, n’étaient pas présents, car indisponibles…
On a également parlé, je crois, d’une cache…?
L’objectif aurait pu donc être double…

Toujours est-il que ce fait de banditisme précéda une pause apparemment assez longue…

Pause venant d’une manière assez troublante se superposer à l’incarcération de certains individus déjà évoqués…

Le fait que cet élément semble n’être jamais abordé par des esprits pourtant féconds est, de mon point de vue, assez troublant également…

Huggy a écrit:

Quant à l'auteur aperçu en train de marcher avec des difficultés, il est à remarquer que le géant est vu en train de boiter depuis les faits du Delhaize de Beersel.

Cordialement,

Était-ce systématiquement le géant que l’on a vu boiter ? C’est équivoque…

Huggy a écrit:

PS : Concernant la blessure de XS, je crois qu'il éprouvait déjà des difficultés à la jambe, au moment où les TDB ont frappés à Wavre.

Cordialement,

Merci de l’information.

Concernant la pause, rien n'est moins sûr.
Il y a au moins un fait, en 1984 je pense, qui présente la marque de la bande, ou du moins d'une partie de celle-ci.

C'est sur le forum flamand et j'avoue que j'ai la flemme de chercher.

KeBiesse a écrit:

Concernant la pause, rien n'est moins sûr.
Il y a au moins un fait, en 1984 je pense, qui présente la marque de la bande, ou du moins d'une partie de celle-ci.

C'est sur le forum flamand et j'avoue que j'ai la flemme de chercher.

Cher KeBiesse,

Faites-vous allusion à un vol ou bien un homicide ?
Dans ce dernier cas, peut-être s’agit-il de ceci :

https://www.dhnet.be/actu/faits/2023/06/22/tueurs-du-brabant-a-t-on-oublie-un-crime-atroce-jamais-tire-au-clair-VLQZQWSYS5GADKALT4CPGDMUZM/

C'est bien ça. Je suis curieux de savoir si il y a des éléments qui permettent d'affirmer qu'il ne s'agit pas de la bande.

Du coup voici le texte de l'article. Désolé pour la pollution de ce sujet, mais il me semble qu'il n'y en a pas ici dédié à ce crime.

Citation :

15 février 1984, l’affaire Maurice Douillet, une exécution de sang-froid, près de Ronquières, présente tellement de ressemblances

Les travaux de la profileuse Danièle Zucker, dans l’affaire des Tueries du Brabant, relevaient des constantes entre plusieurs faits. D’ordres géographique, balistique (l’utilisation d’un calibre.22 et d’un 7,65 mm) et comportemental, telle la manie d’achever les victimes d’un tir derrière l’oreille droite. Les lieux étaient fouillés, les auteurs recherchant argent, armes et – atypique – aliments, vins et champagne.

Dans ses recommandations, Danièle Zucker ajoutait qu’elle ne serait pas surprise d’apprendre que d’autres crimes que les 28 connus aient été commis entre 1981 et 1985. En particulier en 1984, cette année où rien ne leur est attribué. Pourquoi se seraient-ils 'interrompus' pendant plus d’un an, entre décembre 1983 et septembre 1985 ?

Bref, encouragés par Danièle Zucker, les enquêteurs s’attelaient à fouiller les archives. Comme rien n’était numérisé, ils devaient compulser les BCS (Bulletin central de signalements) 'à la main', l’un après l’autre. L’entreprise était fastidieuse mais une surprise de taille les attendait: un assassinat atroce à Ittre (Brabant wallon).

Le 15 février 1984 en tout début matinée, le corps sans vie d’un certain Maurice Douillet, était trouvé dans le hall d’entrée de son habitation, en retrait de la rue de Bornival, où l’homme de 76 ans vivait seul. Le corps gisait dans une mare de sang, sur le dos, un bras recroquevillé en arrière. Avec, selon les articles de presse, “le visage complètement défiguré”.

Invalide de guerre, veuf depuis douze ans, ayant perdu son fils dans un accident de voiture, M. Douillet, qui était né le 11 mars 1907, était décrit comme “sans histoire”. D’un naturel méfiant, il avait fait protéger la propriété par un système d’alarme qui semblait n’avoir pas fonctionné.

L’affaire était confiée au juge de Nivelles, Jean-Michel Schlicker, et vite oubliée. Il est vrai qu’un crime atroce qui accaparait la presse avait eu lieu à Auderghem la nuit précédente, celui d’une jeune fille de 16 ans, Christine Van Hees, retrouvée sur un bûcher, le corps en partie calciné. L’Affaire de la Champignonnière elle aussi est restée non élucidée
Le 7 août 2009, le chef d’enquête sur les tueries, Lionel Ruth, incité par Danièle Zucker, exhumait des archives l’assassinat de Maurice Douillet. Le commissaire cherchait un crime qu’on avait perdu de vue, un crime d’une extrême violence et présentant des similitudes. Bingo ! Avec l’affaire Douillet, il serait servi.

Les tueurs du Brabant, lors d’au moins neuf faits, ont utilisé un .22 ou un 7,65 mm. Maurice Douillet a été exécuté au moyen des deux, d’un.22 et d’un 7,65 mm. Il a essuyé le premier tir, de calibre 7,65, alors qu’il se trouvait à l’extérieur de son domicile, devant chez lui. Il aurait ensuite été traîné dans le hall d’entrée et là, achevé de trois tirs de calibre.22 dans la tête, dont un derrière l’oreille droite.

Pour ceux qui connaissent le dossier, la similitude avec les meurtres du policier Claude Haulotte le 30 septembre 82 à Wavre et du concierge José Vanden Eynde le 22 décembre suivant à Beersel, saute aux yeux.

Comme pour ce dernier, un vêtement avait été posé sur le visage de Douillet. Comme à Beersel, son habitation a été fouillée de fond en comble. Comme à Beersel, un même genre de butin – des armes et de l’argent – a été volé. Comme à Beersel, les auteurs ont consommé sur place – ils ont mangé des glaces et des gaufres.

Et ça ne s’arrête pas là. À Beersel, l’Auberge du Chevalier avait fait l’objet d’un premier cambriolage en septembre 1982, alors que José Vanden Eynde, qui sera tué lors du deuxième en décembre, dormait à l’étage. Du vin, du champagne avaient été volés ainsi que la caisse enregistreuse du restaurant. La caisse fut retrouvée à proximité des étangs des Sept Fontaines, à Rhode-Saint-Genèse. Les armes volées chez Maurice Douillet ont également été retrouvées à Rhode-Saint-Genèse, également dans les Étangs des Sept Fontaines.

Elles ont été retrouvées avec des objets provenant d’un vol commis au préjudice d’un habitant de la rue de l’Abbaye de Cîteaux à Wauthier-Braine. C’est encore un détail mais l’indication 'Wauthier-Braine' apparaît sur un document manuscrit découvert en forêt de Soignes, près de la clinique Dersheid à La Hulpe, après l’attaque à Wavre de l’armurerie Dekaise où un.22 et un 7,65 mm avaient été volés.

Enfin, cette rue de Bornival où M. Douillet a été assassiné, se trouve à 1 km à vol d’oiseau du Large de Fauquez à Ronquières, où les auteurs des faits “Brabant wallon” ont jeté des objets dans le canal en 1985, parmi lesquels des armes volées chez Daniel Dekaise trois ans plus tôt.

Chaque policier a sa théorie sur les coïncidences. L’accumulation, si elle ne démontre rien, justifiait à tout le moins une enquête approfondie.

Nous étions donc le 7 août 2009 et le commissaire Ruth, espérant que les scellés (pièces à conviction) de l’affaire Douillet n’avaient pas été détruits ou perdus depuis vingt-cinq ans, suggérait de les retrouver afin qu’il soit procédé à des expertises balistiques de comparaison avec le point 22 et les trois 7,65 utilisés par les Tueurs lors d’au moins neuf faits. Sauf qu’en janvier 2010, Lionel Ruth était écarté.

Même si c’est hypothétique, chacun jugera, maintenant que la piste Beijer se referme.