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Maurizio Massignan
Sangue blu, zona grigia e trame nere
Storia di Gianfranco Alliata di Montereale, il rivale di Licio Gelli nel mondo del potere occulto
(traduction)
Les efforts anticommunistes d'Alliata ne seront pas oubliés : l'écrivaine française Suzanne Labin, fortement anticommuniste et associée aux Américains, invite le prince Alliata à participer à la première Conférence sur la guerre politique des Soviets, qui se tient à Paris du 1er au 3 décembre 1960 entre la grande salle de presse du bâtiment de l'OTAN et le Cercle Républicain (89) . L'organisateur avait réalisé la conférence avec l'appui des Américains et le comité d'invitation ne manquait pas de noms éminents sur la scène internationale : il comprenait l'ancien Premier ministre belge Paul Van Zeeland, le sénateur américain Thomas J. Dodd, procureur adjoint au procès Norimberga, l'ancien Premier ministre français Antoine Pinay, ainsi que le ministre de la Justice Edmond Michelet et le politicien Maurice Schumann, le président du comité atlantiste britannique Richard Goold Adams, le vice-président du Bundestag allemand Richard Jaeger, l'ancien ambassadeur d'Espagne en Italie Salvador de Madariaga, le député démocrate-chrétien Giuseppe Bettiol, l'ancien ministre social-démocrate Ivan Matteo Lombardo, président de l'Atlantic Treaty Association, et le député républicain Randolfo Pacciardi (90) , contre lequel, ironie du sort, Alliata, invité à la conférence, s'était déjà heurté dans le passé (91).
89 FA B.28 f.ll (Conférence sur la guerre politique des Soviets. Parigi,
1960 e Roma, 1961) Sf.l (Conférence sur la guerre politique des Soviets,
Paris, 1, 2, 3 décembre 1960. M. di Montereale Principe Alliata. Pays
Italie), brochure sulla conferenza.
90 ibidem
91 Anche se, trascorso circa un ventennio da questo incontro e avuto
modo di saggiare ilforte anticomunismo di Pacciardi, Alliata lo aveva
defì.nito "uno dei miglioriministri della Difesa del Dopoguèrra" [intervista
di Alliata concessa a Domenico De Napoli il 26/03179, citato in D. De
Napoli "II Movimento Monarchico in Italia dal 1946 al 1954", Loffredo
Editore, 1980, p. 127
La conférence, dont les actes ont été rassemblés et publiés (92), a été ouverte par un discours d'ouverture de Paul-Henri Spaak, homme politique pro-européen et alors secrétaire général de l'OTAN, et a été suivie par des personnes venues du monde entier (...) Alliata intervient lors de la « première séance », avec un discours intitulé « L'Union des hommes libres », dans lequel il appelle les participants à ne pas se contenter de contenir l'offensive psychologique et politique des Soviétiques, instruments de l'impérialisme soviétique, mais à faire appel aux philosophes, penseurs et hommes de culture du monde au nom de la liberté et contre le fanatisme et le dogmatisme.
92 S. Labin "Vie ou mort du monde libre", La Table Ronde, 1961