Morlion, Félix

Un autre dossier dans lequel le "CROP" (Committee of Human Relations for Peace) est mentionné

http://collections.americanjewisharchives.org/ms/ms0603/ms0603.099.004.pdf





et dans lequel il y a des documents de Félix Morlion...

Par exemple :




(...)

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(...)

https://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/1991/11/27/il-pio-frate-che-lavorava-per-la.html

1991 > 11 > 27

IL PIO FRATE CHE LAVORAVA PER LA CIA

("Le frère dévot travaillant pour la CIA")

(...) "Oui, le père Félix Morlion était de la CIA, il était un point de référence important pour les services de renseignement américains". Cela a été déclaré par le père jésuite Robert Graham, l'un des spécialistes de l'histoire de l'espionnage les plus qualifiés. Le père Graham a ajouté que Morlion, décédé il y a deux ans, s'appelait "Cip", ce qui signifie "centre d'information pro-déo". (...)

https://sites.google.com/site/sentileranechecantano/cronologia/1942?tmpl=%2Fsystem%2Fapp%2Ftemplates%2Fprint%2F&showPrintDialog=1

(...)  Mino Pecorelli s'intéresse, en 1968, aux activités cachées de Morlion. Dans le dernier numéro, avant la clôture, de Mondo d'oggi, le futur directeur de l'agence OP a publié une photo (voir ci-dessous) dans laquelle figurent entre des personnages liés à la CIA et les ministres Spataro et Rumor, Morlion. La légende annonçait un reportage sensationnel sur "les relations entre la Gestapo nazie et la CIA américaine, le Vatican et les services secrets de l'OTAN, de Fiat, de Montecatini, de Michelin, de Bata, de Mary Luce et de l'ordre dominicain". L'article n'a jamais vu la lumière à cause de la fermeture inattendue du journal. (...)





Voir aussi

https://www.youtube.com/watch?v=grBje6mWR9U

https://it.wikipedia.org/wiki/Mino_Pecorelli

https://italopolis.italieaparis.net/articles/166-mino-pecorelli

Publié le lundi, 22 décembre 2008 à 18h34

Andreotti et le meurtre de Mino Pecorelli

(...)

https://www.lemonde.fr/europe/article/2013/05/06/mort-de-giulio-andreotti-l-inoxydable-ex-chef-du-gouvernement-italien_3171723_3214.html

La Repubblica delle stragi impunite
De Ferdinando Imposimato
(2013)

(traduction Google)

(...)   La confirmation des liens entre la CIA, la franc-maçonnerie et le Vatican provenait également d'un fichier secret saisi de Licio Gelli en Uruguay, au nom de Federico Umberto D'Amato, portant la mention "top secret" des informations confidentielles recueillies sur le Dr D'Amato concernant [. ..] collaboration, qui remonte à plus de vingt ans, avec les environnements Pro Deo Vaticano-OSS-CIA " 21.

Par ailleurs, dans les archives Gelli, nous parlons des services d’information dirigés par Morlion, un père dominicain, "chef du réseau OSS" et fondateur de Pro Deo 22. Le document disait:

Initialement, les services US-OSS étaient couverts par l’organisation CIP, les centres d’information Pro Deo. Ils ont collaboré avec Morlion, qui aspirait à un régime franquiste, Mme Brady Anna, Obolonsky, Smider, Sleser ». La même année, les bases d'une collaboration entre le Bureau des affaires confidentielles et Mgr Ferrero ont été jetées et le Dr Croce s'est occupé du secteur Pro Deo. Les bureaux de ces services étaient situés via del Tritone, 122, puis via Pola, 12; la direction et l'examen du matériel informatif ont été faits de concert entre mons. Ferrero et le Dr D'Amato. 23

Mais il y a quelque chose de plus à clarifier ce puzzle. Le père Morlion était non seulement le chef des services secrets du Vatican, mais, selon Sergio Flamigni, un "agent de la CIA" 24. En outre, déjà après l'armistice du 8 septembre 1943, les États-Unis ont exhorté le cardinal Montini, alors conseiller de Pie XII, à créer un service d'information du Vatican entre les deux Italies, celle libérée et celle toujours occupée par les nazis. Pour les Américains, le "facteur V" était crucial. C’est d’autant plus une raison pour toutes les années soixante-dix et quatre-vingt, lorsqu’au Vatican il y a eu un affrontement entre les "progressistes" de Casaroli et les conservateurs de l’Opus Dei, soutenus par le pape et le cardinal Marcinkus.   (...)

http://www.strano.net/stragi/stragi/crono/crono68.htm

(traduction Google)

Le journal de Pecorelli, Mondo d'Oggi, annonce une enquête sur l'université Pro Deo, dirigée par le père Morlion: "... Affaires, sexe, dévotion ... une enquête minutieuse et complexe qui impliquera la Gestapo nazie et la CIA américaine, le Vatican et les services secrets de trois pays de l'OTAN, la FIAT, la Montecatini, la Michelin, la Bata, Claire Booth Luce et l'Ordre des Dominicains ". Le Bureau des affaires confidentielles propose à Pecorelli, qui accepte, une somme d’argent importante lui permettant d’interrompre ses publications pendant au moins cinq ans.

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Note : on parle ici de Claire Booth Luce (et pas de "Mary Luce" comme dans un message précédent).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Clare_Boothe_Luce

Elle était membre de l'Ordre de Malte. Son mari était le magnat de la presse Henry Luce, fondateur notamment du "Time", qui connaissait très bien le père Félix Morlion…

L'Ordre des Dominicains est clairement cité... de quoi se poser des questions sur la Milice de Jésus-Christ (notamment Jean Bougerol mais aussi la réunion à l'abbaye de Royaumont avec Robert Close et Giulio Andreotti...).

Les personnes citées sont toutes anti-communistes. La question est de savoir jusqu'où cet anti-communisme a pu les conduire.

Un peu ancien mais en français …

Droit et intérêt: Droit positif, droit comparé et histoire du droit
De François Ost, Michel van de Kerchove
(1990)

A partir de la page 115 :

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https://www.globalist.it/intelligence/2016/05/08/quando-andreotti-mi-racconto-della-cia-in-italia-43765.html

(traduction)

(...)

Puis il commença à raconter, reliant certains incidents dont il avait été question à propos d’événements survenus alors qu’il était le "puissant" Andreotti, grand connaisseur de tous les mystères italiens. Il a commencé par raconter la figure controversée (ceux qui ont connu les mystères de l’Italie le savent bien) du père Morlion, dominicain belge à la tête du Pro Deo, une institution religieuse dont on parlait parce qu’il était soupçonné d’être une émanation de la CIA. Morlion était une sorte de grand vieil homme. Son nom a été mentionné à la fois dans l'affaire Moro et dans l'enquête sur l'attaque contre le pape. "Bien sûr, il travaillait pour les Américains - a déclaré Andreotti à notre grande surprise - après tout, lors d'une visite aux États-Unis, on m'a montré des papiers. Je me suis donc rendu compte que tout ce que j'avais dit à Morlion lors de nos réunions avait été immédiatement transformé en un rapport, puis envoyé à Washington. Il avait ce travail, à savoir veiller sur la politique. "


Andreotti avait été celui qui, à la grande déception de Cossiga, avait entamé le processus d'admission de l'existence de Gladio. Nous l’avons donc interrogé sur le rôle de la CIA en Italie, puisqu'il avait commencé à en parler. Je ne me souviens pas des mots exacts (contrairement à ceux sur Morlion) et je n'ose donc pas faire de citations. Mais le sens de ces mots était qu’ils, les démocrates-chrétiens, devaient faire une sorte de slalom pour maintenir leur position politique dans le contexte de la situation serrée imposée par la guerre froide. Et que beaucoup d'entre eux ont été espionnés et détestés par Washington, pas moins que les communistes. Même le néo-fascisme, une autre chose qui m'a frappé, était un outil utile pour stabiliser le pouvoir contre les fuites en avant.


En deux mots, ce que tous les chercheurs les moins avertis qui observaient depuis des années des documents et des procédures (pas les autres qui parlent de choses qu’ils ignorent) avaient toujours soutenu, non sans rencontrer une certaine hostilité ou accusation d'extrémisme.

(...)
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https://estremeconseguenze.it/2019/08/23/omicidio-pecorelli-il-perito-ha-voglia-di-vivere/

(traduction)

(...)

Balducci avait dans sa poche une carte de visite de Federico Umberto D’Amato, chef du bureau des affaires privées du ministère de l’Intérieur. Quelle était la relation entre un personnage comme Balducci, lié à la Banda della Magliana et Federico Umberto D’Amato? D'après le rapport des mandants sur les massacres remis au parquet de Bologne pour éclairer les responsables du massacre perpétré à la gare, il existe des liens entre Federico Umberto D'Amato et Monseigneur Felix Morlion, chef religieux du Pro Deo (une sorte de service secret du Vatican lié à CIA (page 76 du rapport): un autre prélat, Don Carlo Ferrero, est désigné comme la personne qui, au nom de la CIA, a payé Federico Umberto D'Amato et des rapports ont été rapportés entre le père Morlion et Licio Gelli (il reconnaît à l'ordre du jour de 1990 du colonel Federico Mannucci Benincasa.) Il convient de rappeler que, dans la documentation relative à Morlion trouvée dans la maison de Pecorelli, après le meurtre, certains documents mettent en évidence les relations entre les religieux et son Deo. Les documents concernant les relations de Morlion avec le monde des services secrets présentent un intérêt particulier. Toujours dans le rapport Mandanti, nous lisons que  le Pro Deo a fourni une assistance aux fugitifs de droite italiens en Espagne. Et Mino Pecorelli l'avait découvert.

(...)
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https://www.lantidiplomatico.it/dettnews-strage_di_ustica_centro_mondiale_commerciale_e_israele/82_22777/

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Trattasi, infine, del Morlion pure in ottimi rapporti con Guérin-Sérac e Robert Leroy, entrambi dell’Aginter Press, ed entrambi indicati, in un’Informativa dei nostri Servizi, quali responsabili a monte dell’esplosione del 1969 a Piazza Fontana.

(...)

(traduction)

Enfin, Morlion entretient également d'excellentes relations avec Guérin-Sérac et Robert Leroy, tous deux de la société Aginter Press.

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Une "note confidentielle" sur les contacts entre les extrémistes italiens de droite réfugiés en Espagne et le mouvement 'Pro Deo" du père Félix Morlion.





(traduction)

Une source de confiance rapporte que le grand groupe d'extrémistes de droite qui se sont réfugiés en Espagne pour échapper à la capture et à l'enquête de la justice de notre pays, recevrait une aide et des fonds substantiels d'une société espagnole appelée "DE ALMACENES".

Les éléments italiens eux-mêmes, réfugiés dans la péninsule ibérique, resteraient en contact avec les représentants espagnols et italiens de la célèbre organisation "PRO DEO".

Nous communiquons donc pour votre information avec prière de nous faire part d'éventuelles nouvelles à ce sujet.

28 mars 1975






(traduction)

Provenant d'une source confidentielle généralement bien informée

Le grand groupe d'extrémistes de droite qui se sont réfugiés en Espagne pour échapper à la capture et à l'enquête de la justice de notre pays, recevraient une aide et des fonds d'une certaine taille d'une société espagnole appelée "DE ALMACENES" (contrôlée par la "Falange" et "dell ' Opus Dei ").

Les mêmes éléments italiens réfugiés dans la péninsule ibérique maintiendraient des contacts avec les représentants espagnols et italiens de l'organisation bien connue "PRO DEO" parmi lesquels le nom de Mgr Carlo FERRERO ou FERREIRO, représentant de l'organisation susmentionnée en Italie, est mentionné.

6 février 1975

Psyops. 70 ans de guerre psychologique en Italie.
Solange Manfredi




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Voir aussi ce qui concerne le père Félix Morlion dans

https://www.journalbelgianhistory.be/en/system/files/article_pdf/BTNG-RBHC%2C%2018%2C%201987%2C%203-4%2C%20pp%20505-689.pdf

Extrait :

http://luigi-pellini.blogspot.com/2013/02/i-poteri-occulti-del-vaticano-uno-stato.html

(...)

Padre Morlion lo troviamo anche nell'inchiesta sull'attentato a Giovanni Paolo II, in quanto abitava in via Pola 23 a Roma in un appartamento sovrastante e identico nella planimetria, a quello del bulgaro Serghej Antonov, accusato da Ali Agka di essere uno dei suoi complici. Ma quella casa fu frequentata anche da Francesco Pazienza e Michael Leeden, il primo uomo della P2, legato a Santovito direttore del SISMI e piduista a sua volta, il secondo esponente dell'amministrazione Carter e successivamente di quella di Reagan, esperto di terrorismo e mediatore ufficioso tra i servizi segreti americani e quelli italiani, vicino ad ambienti altolocati della P2. Nelle sue visite in Italia risiedeva nell'appartamento di Ferdinando Pavone, uomo legato alla società Agusta, alla Theodore G. Shackley (Tgs), ex capo stazione CIA a Roma negli anni Sessanta. Il Pavone inoltre tramite la Fma di Vaduz operava poi attraverso la Banque de Commerce et Placements (Bcp) sempre di Vaduz.

(...)

(traduction)

Le père Morlion est également retrouvé dans l'enquête sur l'attentat contre Jean-Paul II, car il vivait au 23 de la Via Pola à Rome dans un appartement situé au-dessus et de plan identique à celui du Bulgare Sergei Antonov, accusé par Ali Agka d'être l'un de ses complices. Mais cette maison était également fréquentée par Francesco Pazienza et Michael Leeden, le premier homme de la P2, lié à Santovito directeur du SISMI et piduista à son tour, le second représentant de l'administration Carter et plus tard celui de Reagan, expert en terrorisme et médiateur non officiel entre les services secrets américains et italiens, proche des milieux dirigeants de la P2. Lors de ses séjours en Italie, il réside dans l'appartement de Ferdinando Pavone, un homme lié à la société Agusta, à Theodore G. Shackley (Tgs), ancien chef de la station de la CIA à Rome dans les années 1960. Pavone a également opéré par l'intermédiaire de la Fma de Vaduz par le biais de la Banque de Commerce et Placements (Bcp) également de Vaduz.

On retrouve Pavone dans

https://archive.org/stream/reportofcongress25unit/reportofcongress25unit_djvu.txt

(...)

A  There was an Italian representative that rented space from me for a while who, among other things, worked  on Augusta Bell helicopter sales.

Q  His name was?

A  Pavone.

Q  He was a representative for Augusta Bell?

A  Yes.

Q  I don't know what his contractual relationship was with Augusta Bell, but he represented Augusta Bell.

Q  For the sale of the helicopters, I take it?

A  Yes.

Q  Did you ever receive any payment or expenses from Augusta Bell for any work that you did?

A  No.

Q  He was simply renting space from you?

A  He was renting space from me.

Q  Was this in some way related to Felix Rodriguez ?

A  Felix talked with him about marketing, or he talked with Felix about marketing helicopters in Central America .

Q  Was Guatemala the only country they talked about selling?

A  What I gave you in my answer. It's either Guatemala or Honduras. I don't remember at this point.

Q  This is approximately when?

A  Sometime in the '80s.

Q  Do you know whether any of those conversations came to fruition in the sale of a helicopter?

A  To the best of my knowledge, there was no sale made .

(...)

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https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9lix_Rodr%C3%ADguez

(...)

Félix Ismael Rodríguez Mendigutia (né en 1941 à La Havane) est un cubain anti-castriste naturalisé américain et ancien officier de la CIA connu pour son implication dans le débarquement de la baie des Cochons où il travailla avec Howard Hunt, et pour son rôle dans l'exécution du commandant guérillero Che Guevara en Bolivie. Il participa aussi à la guerre du Viêt Nam où il entraîna des unités qui participèrent au controversé programme Phoenix. Rodríguez fut également impliqué dans l'affaire Iran-Contra où il avait des liens directs avec George Bush père. Il est actuellement président d'un musée et d'une association d'ancien combattants de la Baie des Cochons à Miami.

(...)

Note : en 1983, la Guardia di Finanza de Milan avait envoyé une note au juge Carlo Palermo dans laquelle elle soulignait certaines relations importantes avec un personnage lié à Agusta : Fernando Pavone


Somalia: crocevia di traffici internazionali
Germana Leoni von Dohnanyi, ‎Franco Oliva
(2002)

(traduction)

En 1993, Giulio Andreotti aurait admis que les livraisons italiennes à l'Irak avaient eu lieu dans le cadre d'un accord entre le président américain Ronald Reagan et Bettino Craxi. Ce n'est donc pas un hasard si Fernando Pavone a travaillé pour Agusta, le personnage des listes P2 qui a été consultant parallèle pour Tgs', une société de Virginie dont les initiales représentent Theodore G . Shackley, un homme de la CIA principalement lié au scandale Iran-Contra sur lequel nous reviendrons plus tard. Des pays tels que la France, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie ont également participé au réarmement de l'Irak.

(traduction)

Un dominicain parmi les fondateurs

Un rôle dans la naissance d'Hypérion sera également joué par le père Félix Andrew Morlion. Le dominicain belge, fondateur du Pro Deo et du réseau d'espionnage au service du Vatican et des Américains depuis l'après-guerre, avait activé à la fin des années 60 des contacts avec les milieux de Aginter Presse de Lisbonne et, donc, avec Serac et les autres stratèges des opérations secrètes anticommunistes. A cette époque, les traces de ces activités conduisent à Beme où Robert Leroy, le bras droit de Serac, avec les responsables des structures atlantiques dans toute l'Europe et l'ambassadeur de Chine en Suisse, suit la naissance du terrorisme rouge, à commencer par la création de groupes maoïstes.

Note : il y a une série de documents sur ce voyage en Amérique latine.

https://www.cairn.info/revue-francaise-d-etudes-americaines-2006-1-page-29.htm

« A Philosophy of Democracy under God » : C.D. Jackson, Henry Luce et le mouvement Pro Deo (1941-1964)

Valérie Aubourg

Dans Revue française d’études américaines 2006/1 (no 107), pages 29 à 46

(...)


https://en.wikipedia.org/wiki/Charles_Douglas_Jackson


Note : Charles Douglas Jackson et Paul Van Zeeland ont été à Princeton à peu près à la même époque ; ils se connaissaient probablement bien avant le Bilderberg. Arnold Van Zeeland a lui aussi étudié à Princeton.

(traduction)

Monseigneur est un espion

La page centrale de l'hebdomadaire "Mondo d'oggi" qui, dans son numéro du 2 octobre dernier, annonçait une enquête sensationnelle sur l'organisation Pro Deo.
L'enquête n'est jamais apparue pour la simple raison qu'avec ce numéro, l'hebdomadaire a soudainement cessé de paraître.
Au centre, sur la photo, le cardinal Siri et à droite le frère dominicain FeIix A. Morlion, fondateur de Pro Deo.





(traduction)

Qui sont et que font ces messieurs ?

L'intrigue la plus complexe et la plus mystérieuse de ces vingt dernières années, une affaire déconcertante impliquant des corps, des institutions et des personnalités qui se croyaient au-dessus de tout soupçon, une volée effrayante de milliards. Pour jeter un rayon de lumière impitoyable et courageux sur ce qui peut être qualifié de scandale le plus sensationnel de notre époque, nous avons mené pendant des mois, des enquêtes patientes et des recherches minutieuses dans des archives jusqu'alors considérées comme "top secret", des deux côtés de l'océan, nous avons interrogé des dizaines de témoins, recueilli des centaines de documents, parcouru des dizaines de dossiers.

Le moment est venu de dire ce que les autorités, la police, les services secrets, les magistrats gardent encore jalousement, au nom de la raison d'Etat, sous le voile du secret. Le temps est venu de raconter, sans réticence, sans peur, sans ombres, toute l'"Opération Pro Deo". L'entreprise et le dévouement, comme l'avaient baptisé certains des enquêteurs. Les affaires, le sexe et la dévotion, pourriez-vous ajouter.

Une histoire dont les protagonistes, de bonne ou mauvaise foi, sont de très hauts prélats, des présidents du Conseil et des ministres italiens et étrangers, des diplomates et des espions, des femmes nobles de l'aristocratie noire et de jeunes et entreprenants monseigneurs, généraux et grands industriels.

Peu d'indiscrétions se sont échappées dans le passé et ont été immédiatement étouffées par tous les moyens. Des épisodes scandaleux dénoncés et "bloqués", jusqu'au jour où un banal "accident" a permis à la Magistrature italienne de lever le premier rideau sur cet événement sensationnel dont, dès le prochain numéro, "Mondo d'Oggi" informera l'opinion publique avec une enquête documentée et exclusive au niveau mondial.

Une enquête minutieuse et complexe qui impliquera la Gestapo nazie et la CIA américaine, le Vatican et les services secrets de trois pays de l'OTAN, Fiat, Montecatini, Michelin, Bata C., Mary Luce et l'Ordre des Dominicains, dans un tourbillon d'intérêts pour quelques dizaines de milliards de lires et sur le fond impensable d'aventures galantes dans les hauts quartiers de la capitale.

Nous dirons pourquoi certains monseigneurs reçoivent des "remboursements de frais" de cent mille lires par jour pour les missions les plus incroyables dans les pays les plus divers du monde. Nous dirons la vérité sur certaines lettres "authentiques" envoyées par le Secrétariat d'État du Vatican. Nous dirons tout sur les contrats et les commandes industrielles pour lesquels une soutane noire-blanche ou une soutane à bord rouge valait plus que la "nulla-osta" du SIFAR. Nous décrirons les opérations de financement organisées par le Banco di Sicilia, le Banco di Roma, la Banca del Lavoro ou la Banca dell'Agricoltura en faveur des personnes ultra-puissantes.
Nous publierons les photos et les lettres des politiciens jugés intouchables. Nous vous montrerons les documents confidentiels du Département d'État et des bureaux spéciaux qui ont recueilli l'héritage de l'OVRA et vous comprendrez quand et pourquoi une bague en améthyste peut être plus efficace qu'un "Browning" pour recueillir des informations ou faire taire un témoin.

Toute notre documentation a été reproduite en trois exemplaires, l'un déposé auprès d'une banque étrangère, le second auprès d'un notaire italien, le troisième auprès d'un fiduciaire de notre groupe éditorial.

À partir d'aujourd'hui, partout, nous parlerons de "l'opération Pro Deo".

(...)

C'est ce qui se cache derrière l'organisation Pro Deo...


La question a été adressée au président du Conseil, aux ministres de l'éducation, des finances, de l'intérieur et a conclu ainsi : "Savoir s'ils ne considèrent pas qu'il est de leur devoir de promouvoir tous les actes nécessaires afin de transférer cette Université à l'Etat, sans nuire aux étudiants qui ont régulièrement terminé leurs études, en la reconstruisant sur des bases solides et légitimes, à un moment où Rome a particulièrement besoin de voir les structures de ses universités s'élargir".

Lorsque le vendredi matin, 28 novembre, Louis Anderlini, sénateur du groupe de gauche indépendant dirigé par Ferruccio Parri, a déposé les deux feuilles datées/écrites de son interpellation. Rome ne réfléchissait pas vraiment aux "structures de ses universités" et n'avait pas le temps de se pencher sur la possibilité, bien que tentante, qu'envisageait Anderlini, à savoir que l'État résoudrait la crise de l'enseignement supérieur dans la capitale en reprenant l'Université internationale libre et privée d'études sociales, mieux connue depuis des années sous le nom de "Pro Deo".

Ce jour-là, Rome a vécu avec un souffle vif, en suivant attentivement les deux événements qui se sont déroulés simultanément au cœur de la ville, l'un à Montecitorio et l'autre sur la Piazza del Popolo. Voici la grande manifestation des métallurgistes : cinquante, cent mille, qui sait, sont arrivés de toutes les régions d'Italie, avec des drapeaux rouges et une grosse charge à l'intérieur. Un jour, pour le moins, de ceux dont on se souvient alors dans les livres d'histoire. Mais précisément pour cette raison, pour le vivre, d'autant plus tendu et inquiétant. Comment cela va-t-il se terminer ? se demandaient-ils tous en regardant en haut, vers le ciel clair, en suivant le bourdonnement des hélicoptères de police, et en bas, sur les trottoirs, où, depuis la nuit précédente, des tracts épars invitaient "les officiers, les sous-officiers, les soldats de tous ordres et de tous grades à resserrer les rangs et à élever la voix de la protestation nationale avant que la liberté des citoyens et la réalité sacrée de la Patrie ne soient submergées par la subversion. Soldats, réagissez avant qu'il ne soit trop tard! "

L'autre fait important de la journée a été rappelé aux Romains qui passaient par Montecitorio par les piquets des divorcés qui, avec de grands panneaux, ont averti une fois de plus, le plus décisif, que "les animaux ne divorcent pas, les hommes le font". Et en fait, à la Chambre des députés, on votait, ce vendredi 28, l'approbation de la loi sur le divorce.

Alarme au Vatican et à la CIA

Pourtant, il y en avait beaucoup dans les mêmes heures qui ne prêtaient pas attention à ces deux événements historiques car leur attention était toute polarisée autour de ces deux feuilles dactylographiées que Luigi Anderlini s'apprêtait à remettre à Amintore Fanfani, président du Sénat. Et ces nombreuses prsonnes se demandaient si le sénateur de la gauche indépendante allait vraiment poser sa question étaient également répartis dans les cercles les plus divers de la capitale: des bureaux de la Secrétairerie d'État du Vatican à ceux de la SID, anciennement Sifar, les services secrets italiens ; des chambres de certains hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur aux cellules des nombreux couvents que l'Ordre dominicain possède dans la ville ; des ambassades des États-Unis, de France et d'Angleterre au bâtiment de Piazza Sturzo où est basée la direction nationale des démocrates-chrétiens. Enfin, l'alarme avait dépassé les frontières de Rome, elle avait même atteint le Nord, dans les salles des boutons où la grande industrie italienne commande, à Turin où il y a Fiat, à Milan où il y a Montecatini.

Il est certain, cependant, que parmi les nombreux endroits où l'angoisse de ces heures a le plus monté se trouve un élégant studio au dernier étage d'une villa Art Nouveau située au centre d'un grand parc, via Pola, en face à Villa Torlonia, au cœur de Rome, au-delà d'un portail sur lequel une plaque de cuivre avertit en trois langues que nous sommes devant l'Université Pro Oeo. Et dans cette étude, entre les murs couverts de grands tableaux avec des sujets sacrés, un homme. Grand, costaud, son visage d'une forte volonté derrière les verres épais des lunettes, rendu plus massif par le front qui ne se termine pas parce que les cheveux n'y sont plus ; et en général une apparence très autoritaire, soutenue par la longue soutane blanche et la capuche noire des frères dominicains : le père Felix Andrew Morlion lui-même. Né à Dixmude, Belgique, le 16 mai 1904 et de nationalité belge mais avec un passeport des États-Unis, n. 2420Ll, délivré à Washington le 21-12-1943.

Son nom ne dira rien au lecteur. Sauf s'il est ou a été étudiant du Pro Deo, auquel cas le père Morlion lui sera connu comme président du conseil d'administration de cette université. Et à moins qu'il ne fasse partie de ces cercles que nous avons décrits précédemment, ou, plus improbable encore, qu'il soit un agent secret de la CIA américaine ou du service de renseignement britannique ou de la Gestapo nazie - mais dont on dit maintenant qu'elle a disparu. Dans ce cas, pour le lecteur qui entre dans l'une de ces catégories, le nom du révérendissime Père Morlion signifiera beaucoup, beaucoup d'autres choses. Des choses que nous allons essayer d'expliquer, sans précipitation. Non sans dire d'abord ce qu'il reste à dire sur l'interpellation de Luigi Anderlini.

Le vendredi 28 novembre, vers 13 heures, le sénateur s'est déplacé du bureau de la gauche indépendante et en marchant le long des couloirs rouges dans le méandre du Palazzo Madama, lentement pour pouvoir relire les deux feuillets, cela l'a presque fait rire.
Ce n'était pas la première fois qu'il s'occupait de l'affaire Pro Deo et du Père Morlion, déjà dans le mois de mai de cette année, il avait présenté un document interrogeant le gouvernement. Et il se souvenait très bien de la façon dont l'honorable Aldo Moro lui avait présenté ses excuses, manifestement agacées, lors du débat qui a suivi dans l'hémicycle : "Je commence à penser que le sénateur Anderlini a également son Sifar personnel...

(...)

(suite)

Espions et grands prélats politiques et généraux

Certes Moro avec cette phrase comptait aussi le rôle que lui, Anderlini, avait joué dans la dénonciation de l'affaire De Lorenzo de juillet 1964, mais il est également certain que non seulement Moro mais une grande partie des chrétiens-démocrates avaient mal réagi aux premières charges contre le père Morlion et Pro Deo. De lourdes accusations: espionnage politique pour les puissances étrangères, espionnage industriel, escroqueries, détournements de fonds, etc.  et le tout dans un contexte qui incluait de grands prélats et politiciens, des généraux et des hauts fonctionnaires, de grands noms de l'industrie nationale et les agents des services secrets de chez nous et d'autres pays. Des arguments plus vifs les uns que les autres qui, dénoncés comme Anderlinl l'avait fait lors d'une séance publique du Sénat, auraient dû faire sauter sur leurs sièges la vingtaine de journalistes accrédités qui suivent normalement les débats parlementaires. Au lieu du silence, chacun a pris soin de ne pas rapporter une seule information. Est-il possible que Pro Deo ait été si puissant qu'il a fait le deuil de la presse nationale ?

Ce qu'Anderlini a dénoncé au Sénat ce jour-là de mai, se référant à un cas précis, le fait penser. L'épisode est celui-ci, et c'est peut-être le premier, celui qui a ensuite déclenché toute une réaction en chaîne pour faire la lumière sur les activités mystérieuses qui se cachent derrière le visage du Pro Deo, jusqu'à arriver enfin à l'enquête qui tu es en train de lire.

Nous sommes, comme toujours, à Rome, dans les premiers jours d'octobre de l'année dernière. Dans les kiosques à journaux, le n° 39 du «Mondo d'oggi», un hebdomadaire parmi les nombreux qui apparaissent et disparaissent, moitié clérical et moitié fasciste, qui serait lié à certains cercles appartenant à Andreotti et auxquels collaborent des journalistes qui mangent à la crèche du magnifique Sifar romain. Peut-être précisément pour cette raison un journal toujours bien informé et parfois, pour d'autres raisons imprévisibles, également écrit avec un certain courage et un engagement citoyen.

Le numéro qui sort le 2 octobre est publié avec au centre une photo de quelques distingués messieurs, laïcs et ecclésiastiques, vingt-deux pour être exact, assis derrière une table en fer à cheval avec à la place d'honneur le cardinal Siri qui a, à sa gauche, le père Morlion dans sa robe noire et blanche de moine dominicain. Ceux qui comprennent ce monde ne mettront pas longtemps à reconnaître, parmi les laïcs, quelques-uns des plus beaux noms de l'économie et des finances de notre patrie.





La photo est accompagnée d'une série de questions: "Qui est le Père Morlion?" "Qui est Monseigneur Ferrero?" "Qui est Wilma?"  "Qui est le D'A le plus puissant?" "Qu'est-ce que le Doc 1/2/3?"

Toutes les questions qui seront clarifiées dans le futur, explique l'héliogravure, car «à partir d'aujourd'hui, partout, on parlera d'Opération Pro Deo». Ce que la légende de la page n'hésite pas à définir comme «l'intrigue la plus complexe et mystérieuse des vingt dernières années, une histoire dont les protagonistes, de bonne ou de mauvaise foi, sont de très hauts prélats, présidents du Conseil et ministres italiens et étrangers, diplomates et espions, femmes nobles de l'aristocratie noire et jeunes et entreprenants monsignors, généraux et grands industriels ".

Par ailleurs, l'héliogravure annonce sur le sujet «une enquête minutieuse et complexe qui impliquera la Gestapo nazie et la CIA américaine, le Vatican et les services secrets de trois pays de l'OTAN, Fiat, Montecatini ... dans un tourbillon d'intérêts pour quelques dizaines de milliards de lires et sur fond impensable d'aventures galantes dans les hauts quartiers de la capitale. Nous vous dirons tout sur les contrats industriels et les commandes pour lesquelles une tunique noir-blanc ou bordée de rouge valait plus que le nulla-osta du Sifar. les documents confidentiels du Département d'État et des bureaux spéciaux qui ont recueilli l'héritage de l'OVRA et vous comprendrez quand et pourquoi un anneau d'améthyste peut être plus efficace qu'un «Browning» pour recueillir des informations ou faire taire un témoin ».

Tout cela, a annoncé «Mondo d'oggi» "pour le "prochain numéro" et a également averti, comme une garantie et un avertissement, que toute la documentation relative "a été reproduite en trois exemplaires, l'un déposé dans une banque étrangère, le second chez un notaire italien, le troisième avec un fiduciaire de notre groupe d'édition." Mais le «prochain numéro» de «Mondo d'oggi» n'est pas venu, celui du 2 octobre avec les révélations sensationnelles annoncées dans la page était son chant du cygne. Pressions, chantage de ceux qui se sentaient menacés ? Cette hypothèse ne pouvait même pas être avancée étant donné que depuis quelque temps le magazine n'avait pas navigué dans des eaux calmes, à tel point que l'imprimerie Apollon avait déjà déposé une demande de mise en faillite en septembre contre la maison d'édition pour un crédit d'environ quinze millions, sauf qu'il y a un détail qui rend notre hypothèse très plausible.

En effet, le 20 octobre, près de trois semaines après la clôture de l'hebdomadaire, l'unique administrateur de la maison d'édition, Alfonso Rimagnoli, envoie une lettre à l'imprimeur dans laquelle il s'engage à rembourser la dette avec une facture postdatée payable à vue. Et jusqu'ici rien d'étrange encore. Ce n'est que dans les clauses suivantes contenues dans la lettre qu'émerge la puanteur de la brûlure, là où, incroyablement, le directeur de la maison d'édition s'engage à "ne publier aucun numéro de "Mondo d'oggi" ; ne pas permettre sa publication ou sa mise en circulation par des tiers; de ne pas vendre ou louer le magazine ou tout matériel éditorial".

Ainsi, en plus d'offrir des garanties dont il n'est pas clair comment elles auraient pu intéresser l'imprimeur créancier, une fois la dette payée, les rédacteurs de l'hebdomadaire disparu se sont également engagés à ne donner "aucun matériel rédactionnel", c'est-à-dire des articles, des documents, des photographies, etc. C'est-à-dire, vraisemblablement, toute la documentation relative à l'affaire Pro Deo. Ainsi donc, en intervenant d'une part pour provoquer la fermeture de l'hebdomadaire, et d'autre part en offrant l'argent nécessaire pour faire taire les créanciers, les puissants personnages qui évoluent dans l'ombre de la grande soutane noire et blanche du père Morlion ont réussi à faire taire à jamais un fauteur de troubles curieux.

Depuis lors, à part la première question et ensuite l'interpellation présentée il y a une semaine par le sénateur Anderlini, et une enquête publiée par l'hebdomadaire "L'astrolabio" de Ferruccio Parri, personne ne s'est plus occupé de l'affaire, ni les personnes contre lesquelles des accusations précises et lourdes ont été portées, le père Morlion en tête, n'ont jamais rêvé répondre d'une quelconque manière, peut-être en poursuivant le journal. Deux moyens tout aussi efficaces pour lever un voile de silence sur cette "affaire", pour la faire rapidement oublier, comme tant d'autres. Mais cette fois-ci, ce sera à "Vie Nuove" de dire, dans les prochains numéros, ce qu'aucun journal n'a jamais pu dire et confirmer et en même temps d'amplifier, avec toute la documentation inédite dont nous disposons, les déclarations faites par le sénateur Anderlini à huis clos dans une salle parlementaire et dont l'écho ne pourrait jamais parvenir à l'extérieur, à l'opinion publique nationale.

(traduction)

ANDERLINI - Au président du Conseil des ministres et aux ministres de l'éducation, des finances, du travail et de la sécurité sociale et de l'intérieur. —

Juste au cas où :

1) Si je suis conscient de la grave situation qui s'est produite à l'université "Pro Deo", qui a entraîné la fermeture de certains cours, provoquant une situation de grave inconfort pour les étudiants et les enseignants ;

2) s'ils n'estiment pas invalide le décret du Président de la République du 5 mai 1966, n. 436, qui a reconnu ladite Université, car ce décret est fondé sur une garantie (fidejusoria) en soi insuffisante et en outre sans efficacité juridique ;

3) s'ils ne considèrent pas que les actes constitutifs qui ont conduit, d'abord à la reconnaissance du Corps moral (Association civile pour l'Université internationale des études sociales) et, par conséquent, au transfert des biens, ont été entachés de graves irrégularités de procédure et de fausses idéologies ;

4) si je sais que le Père Félix Morlion O.P. et Monseigneur Carlo Ferrero, dépourvus de toute qualification qui pourrait les qualifier pour l'enseignement universitaire, sont parvenus par une série d'actes au contrôle de ladite Université, où ils effectuent des cours réguliers d'enseignement, par une série d'actes publiquement connus, sur la valeur juridique desquels il y a de sérieux doutes, la montée au sommet de l'organisation susmentionnée, réalisée par la pression, l'intimidation et le chantage;

5) si j'ai connaissance du fait que, dans l'Université susmentionnée, certains enfants d'enseignants ont obtenu des chaires et des postes et qu'un fonctionnaire du ministère de l'Éducation occupe le poste de directeur d'un institut, sans avoir de qualification, et, en même temps, dirige l'hôtel «Civis» subventionné par le ministère des Affaires étrangères;

6) si j'ai connaissance du fait que, dans l'Université susmentionnée, des diplômes ont été délivrés, comme cela peut être documenté, à des étudiants qui n'ont suivi, dans certains cas, des cours universitaires que pendant quelques mois;

7) si le ministre des Finances sait que, annuellement, ils sont inscrits. en Italie, et par quelles procédures monétaires, 160 millions de lires, par la C.I.P. Conseil américain pour la promotion internationale de la démocratie sous Dieu Inc. - Organisation à but non lucratif ", a indiqué dans les états financiers officiels de l'Université et s'il apparaît que, et par quels" canaux ", des mouvements de nature monétaire ont été effectués par des représentants de la" Pro Deo »;

.) Le ministre du travail et de la sécurité sociale sait-il qu'à la suite du fameux conflit avec l'INPS, la quasi-totalité des employés de l'université "Pro Deo" ne sont pas en règle avec leurs cotisations d'assurance et que, malgré leurs protestations, aucune mesure n'a été prise, ce qui crée une situation intolérable ?

9) Le ministre de l'intérieur sait-il qu'à l'université "Pro Deo", il existait et qu'il existe un service d'information sur lequel la partie défenderesse se réserve le droit de produire la documentation correspondante, qui n'a absolument aucun rapport avec les activités d'une université et qui, au contraire, en liaison avec d'autres services étrangers et en faisant appel à au moins vingt agents, également recrutés parmi les fonctionnaires de l'État italien, mène une activité dangereuse depuis 1944 jusqu'à aujourd'hui, et a conduit à une série d'opérations financières en liaison avec de grands noms de l'industrie italienne et étrangère ;

10) si elles sont en mesure de divulguer les dossiers personnels de Monseigneur Carlo Ferrero, existant à la Questura di Roma et au Minstero dell'Interno, et si elles estiment que sa conduite est compatible avec la fonction qu'il occupe.

Pour savoir, enfin, s'ils ne l'estiment pas nécessaire :

a) de promouvoir une enquête approfondie sur l'ensemble de l'activité de l'Université "Pro Deo", avec l'aide également de la police fiscale, afin de soumettre les conclusions aux autorités judiciaires ;

b) déclarer la nullité du décret précité du Président de la République ;

c) promouvoir tous les actes nécessaires pour transférer ladite université à l'État, sans la donner aux étudiants qui ont régulièrement terminé leurs études, en la reconstruisant sur des bases solides et légitimes, à un moment où Rome a particulièrement besoin de voir s'étendre les structures de ses universités ;

d) prendre les mesures appropriées, y compris le retrait des passeports, à l'encontre des responsables de crimes. (interp. - 252)

Quelques pages d'un livre du comte Renaud de Briey, père de Arnould de Briey qui a épousé la fille de Paul Van Zeeland.

















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http://www.kaowarsom.be/documents/bbom/Tome_VIIa/Briey_de.Renaud.pdf

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Plaque_Renaud_de_Briey-Mus%C3%A9e_royal_de_l%27Afrique_centrale.jpg

Pour information :

https://www.nomos-elibrary.de/10.5771/0947-9511-2006-1-87/une-nouvelle-europe-a-construire-la-section-italienne-de-la-lece-de-1948-a-la-creation-du-marche-commun-jahrgang-12-2006-heft-1





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1948 - Brussels - Iosif Constantin Dragan becomes and active member of the European League of Economic Cooperation founded by Paul van  Zeeland, the Belgian Prime Minister, in 1946.

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https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2008/08/26/iosif-constantin-dragan-homme-d-affaires-roumain_1088010_3382.html

DISPARITIONS

Iosif Constantin Dragan, homme d'affaires roumain

Homme d'affaires roumain, proche des milieux nationalistes et antisémites

Publié le 26 août 2008 à 15h22

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