Davignon (Etienne)

LV1985 a écrit:

Citation :

Les compilations systématiques de Herve forment une documentation exceptionnelle

Permettez-moi d'en douter. Je n'ai rien contre ce monsieur, que je ne connais pas, mais je pense que sa démarche consistant à partager des centaines et des centaines de liens pour montrer qu'un tel connaissait un tel à une époque, sans proposer de synthèse et de message clair au grand public n'apporte absolument rien de concret. C'est du Bouten, qui livre aussi un tas d'informations disparates - cf. le livre Tueries du Brabant : le dossier, le complot, les noms - mais en pire, car ici c'est un flot continu qui s'écoule depuis des années... Alors que Bouten s'est quand même limité à un livre, avec une structure. Même s'il ne prouve rien, en fin de compte. Un peu comme Hervé !

Je prends les documents et propositions d'Herve comme une bibliographie commentée. J'aimerais beaucoup pouvoir bénéficier d'une synthèse de sa part parce que je n'ai pas le temps d'étudier cette masse d'informations. Mais déjà, à la parcourir en diagonale, je retrouve de nombreuses données que j'ai travaillées par d'autres sources depuis plus de vingt ans et je les retrouve sous un éclairage documentaire différent. Jusqu'ici, je n'ai pas eu à réviser mes hypothèses centrales à la lumière des données collectées par Herve. Le forum fourmille, par ailleurs, de données relatives à divers dossiers de ce "pays des mille scandales" (Dirk Barrez , éditions Quorum). En l'état, ce flot continu et disparate de données, de documents et d'avis pas toujours pertinents n'est pas plus directement exploitable que son affluent Herve. Le forum est une auberge espagnole où chacun partage à sa manière la présence des autres sur les chemins de la vérité... ou du dernier mensonge.

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Que j'ai pu apprécier votre prose sous un autre pseudo... rien d'exceptionnel à cela; votre dialectique est claire, sinon agréable à lire.

Votre "ancien" pseudo ?... disons un "autre univers"... puisque pour ma part je n'en ai pas changé.

Votre site ??... J'avoue sans la moindre honte un certain penchant pour les alcools forts, mais je n'ai pas la souvenance d'avoir échangé avec vous sur un autre site que celui-ci, ou du site "voisin". Je pense que votre phrasé n'aurait pu changer à un tel point de confusion.

Ces points étant précisés, j'en reste au même constat... HERVE cherche et expose ses trouvailles. Toutes ne sont pas des "pépites", mais quitte à n'en conserver que 10%... ça nous mène très loin, niveau intérêt, à ce que vous et moi avons pu poster.

Comme l'écrit Frédéric à juste raison, chacun y puise ce qui l'intéresse... et l'image de l'auberge espagnole est suffisamment édifiante pour ne pas en rajouter.

Vous avez vos idées, vous avez vos opinions... il est tout à fait de votre droit de les exposer et d'en débattre le cas échéant... mais attaquez vous aux idées des autres si cela vous enrichit... mais pas à l'homme; depuis que je parcours ce forum JAMAIS je n'ai lu d'HERVE une critique envers quiconque... pas même envers ceux qui le brocardaient.

Les querelles d'ego n'amènent rien de bon... à preuve; nous polluons ce fil en barabilles stériles.

Vous "renvoyez au sources"... comme tout bon historien qui se respecte ?... Bravo !... Là encore je n'ai jamais vu HERVE revendiquer un tel statut... il "propose"... chacun est libre d'y puiser ce qu'il veut; ou de sauter le passage.

En toute cordialité.

Cher LV1985, vous dites :

Ce sont juste des copiés-collés de nombreux documents trouvés sur le net, suite à des recherches par mots-clés. Je parlerais d'efficacité et d'utilité si ces informations étaient traitées correctement. Là, on se retrouve face à des milliers (!) de billets partout avec des documents posés comme ça...

n'est-ce pas le cas de nombre de posts proposés à notre faculté de les traiter ?

Je l'ai fait sur le forum avec mon ancien compte et sur mon site,

pouvez-vous nous donner votre ancien pseudo et le lien vers votre site ?

D'ailleurs je ne suis pas le seul à le regretter, et à critiquer ces liens sans queue ni tête.

Il y a régulièrement des signalements "Hors sujet", mais les documents et liens proposés par Herve concernent le tableau général, que j'évoquais plus haut, dans le contexte historique duquel s'inscrivent tous les événements. Etablir des corrélations est un travail énorme qui suppose d'être en permanence soumis à la critique. Le forum est précieux, en ce sens. Notre échange au sujet d'Herve l'illustre, à mon avis, quoi que tu en dises, très cher Michel-j. La seule frustration que j'éprouve devant la masse Herve, c'est qu'il ne fait que suggérer, et souvent en creux, certaines hypothèses de corrélations, c'est trop court pour que cela puisse être utile si on n'y passe pas 50 % au moins de ses journées et de ses nuits.

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O.K !...   C'est donc le tri qui vous laisse désemparé, et non pas la somme des infos projetées.

Je m'intéresse aussi à l'Histoire...   plus particulièrement à celle que les "vainqueurs" (bien trop souvent devenus seigneurs de guerre=saigneurs d'économie, comme l'illustre Pasqua en France, et dans le moins pire des cas...   pour la partie visible de l'iceberg) se gardent bien d'écrire...   mais voyez-vous, face au posts de HERVE (dont je suis heureux de pouvoir télécharger une partie), je ne prends QUE ce qui peux m'intéresser...   comme les liens dans l'influence rapace des pilleurs de l'Afrique...   continent qui, dans une économie de marché respectueuse, réunirait des pays plus qu'excédentaires en revenus miniers...   peut-être capables de soulager la misère des voisins si l'on y avait cultivé les pires des cancers du Dieu Fric; la cupidité et la corruption.

L'exposé vous paraîtra peut-être confus...   parce que je ne développe pas d'avantage, histoire de ne pas "imposer mes vues", mais je suis redevable à HERVE de dizaines de fils conducteurs que j'aurais mis des années à trouver sans lui...   dans le maquis du Net...   merveilleuse source de liberté vivant très certainement son âge d'or...   avant la chute fracassante.

Quand je relis tout ce sujet Davignon, et autres, je suis profondément dégoûté de cette Belgique, de ses institutions, des gens qui nous ont dirigés, et leurs descendants qui nous dirigent encore en employant les mêmes techniques, il suffit de changer les prénoms.

Je comprends pourquoi les enquêtes n'ont jamais abouti et probablement n'aboutiront jamais ou peut-être après la prescription.

Je n'ai aucun conseil à donner à Monsieur le Procureur Général, que j'apprécie beaucoup, à Madame la Juge d'Instruction, à l'équipe d'enquête, mais s'ils veulent aller jusqu'au bout du bout, et s'ils y arrivent, ils leur faudra à tous, un régiment de gardes du corps.

Triste, triste vraiment triste.

QUI A DONNE ORDRE DE OU DE NE PAS?.......

Le Haut de la pyramide en Belgique et tous ses sbires tenus au chantage, corrompus, avides d'argent et de pouvoir etc.

Grave erreur que de croire qu'une réforme du fonctionnement de l'institution judiciaire puisse venir de l'intérieur !!

Réfléchissez...   ou simplement lisez les passages consacrés à ce sujet...   les flics qui se sont attelés dans une enquête dépassant la classe sociale du parfait péquin se sont fait mutés...   A tel point qu'on pourrait créer une brigade entière rien qu'avec eux !!

Les magistrats ???...   A part transformés en pièces d'échec d'une partie dans laquelle les enjeux (bien souvent...   pas toujours !) les dépassent, comment voulez-vous qu'ils mordent d'un cœur léger la main qui les nourrit, les nomme, les promeut, les médaille et leur offre la perspective d'une retraite au prorata de la servilité et de la souplesse d'échine dont ils auront fait preuve ?

Je vais vous citer un exemple que les septuagénaires pourront vous confirmer...   Début des années 80 fut fondée une "société boule de neige" (donc; prohibée par la loi) dont les actionnaires étaient les fils de ces structures putrides nominativement reprises ici je ne sais trop dans combien d'affaires.

Le but de cette société était l'exploitation de l'inflation exponentielle du chômage et du désarroi qu'elle causait dans les ménages modestes...   pour être vendeur il fallait acheter la marchandise au quantum assez bien calculé...   pour monter en grade et devenir chef d'équipe il fallait soit recruter 5 autres pigeons, soit réinvestir la totalité de la somme acquise -bénéfice 0 pour le vendeur, maxi pour la structure- et pour devenir manager....  exactement les mêmes conditions...   soit bénéfice 0 ou 25 pigeons amenés bourse ouverte vers l'arnaque.

La société savait bien entendu que ses jours étaient comptés.  A ce niveau d'activité, les arnaqueurs bénéficient de l'appui d'avocats et d'experts...   mais quoi mieux qu'un président de tribunal pour établir les statut de cette arnaque, non pas légale, mais ouvertement installée aux yeux du public, de la loi et de la misère humaine.

Le magistrat concepteur n'était ni plus ni moins que président de la cour d'assises de Liège.

Si un procès eut lieu il n'occasionna AUCUN préjudice financier ou autres au concepteur comme aux actionnaires.

Ceci, comme au bon vieux temps d'Hammourabi, s'impose sans aucune pudeur comme une justice de classe...   tolérée non pas seulement par le roi, protecteur de ses féaux...   mais par le peuple !

J'oubliais... ironie machiavélique... cette société se nommait; SMILE... ... absolument !

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Une sorte d'autobiographie (188 pages) de Douglas MacArthur II :

https://www.adst.org/OH%20TOCs/MacArthur,%20Douglas%20II%20.toc.pdf

Intéressant de voir que Douglas MacArthur II connaissait Etienne Davignon au début des années 1960 (quand il était ambassadeur des USA en Belgique).

Par ailleurs, Bouhouche était un ami de Mayerus. Bouhouche et Beyer faisaient des affaires, via leur bureau de détectives ARI, avec l'Institut Européen de Management, une entreprise de sécurité. Mayerus faisait partie du conseil de direction de cette affaire, ainsi que l'ex ambassadeur américain Douglas Mac Arthur junior.

Cela peut expliquer que Etienne Davignon ait pu conseiller ARI à un de ses amis américains.

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Etienne Davignon et Robert Close sont membres d'honneur de l'Association Euro-Atlantique de Belgique.

https://eaab.be/fr-l-organisation.php

Etienne Davignon: Mes trois vies
Etienne Davignon, Maroun Labaki











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https://www.cvce.eu/obj/interview_d_etienne_davignon_bruxelles_11_decembre_2007_extrait_l_accueil_du_rapport_harmel_par_les_etats_membres_de_l_otan-fr-14ff8e9f-79c4-4c90-8735-069186b1157e.html

Interview d'Étienne Davignon (Bruxelles, 11 décembre 2007) – Extrait: l’accueil du rapport Harmel par les États membres de l’OTAN

Vidéo

Dans cette interview, Étienne Davignon, chef de cabinet de 1966 à 1969 du ministre belge des Affaires étrangères Pierre Harmel, précise l'attitude des États membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), notamment des États-Unis d'Amérique et de la France, concernant le rapport Harmel sur les futures tâches de l'Alliance atlantique.

https://diplomatie.belgium.be/fr/newsroom/nouvelles/2017/50eme_anniversaire_du_rapport_harmel

Il y a un élément intéressant dans le livre de Etienne Davignon :





Il est très probable que l'ambassadeur en question soit

Douglas MacArthur II (1961 - 1965)

Ce dernier était en outre un ami de Paul Vanden Boeynants...

https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/06/23/la-derniere-parade-d-etienne-davignon_4202238_1819218.html

La dernière parade d'Etienne Davignon

Ancien diplomate, puis vice-président de la Commission européenne, Etienne Davignon quitte la présidence de la Société générale de Belgique, désormais totalement absorbée par Suez. Retour sur un parcours atypique

Par JOSE-ALAIN FRALON ET MARTINE ORANGE

Publié le 23 juin 2001 à 00h00 - Mis à jour le 23 juin 2001 à 00h00

A la fin des années 1960, le caricaturiste Alidor croquait Etienne Davignon, alors chef de cabinet, arrivant nonchalamment vers une voiture conduite par son ministre, Pierre Harmel, tandis qu'un huissier annonçait : « Le ministre de monsieur le vicomte est annoncé. » Déjà, les diplomates du monde entier s'étaient habitués à la silhouette longiligne, pas loin de 2 mètres sous la toise, et à l'humour dévastateur de ce vrai sceptique et faux dilettante. Trente ans plus tard, le 12 juin 2001, tout ce que l'Europe compte de dirigeants a tenu à être présent, au Palais des beaux-arts de Bruxelles, pour saluer son départ en retraite, et Etienne Davignon n'a rien perdu de sa superbe. Les cheveux, rares, ont blanchi, la silhouette s'est épaissie, mais la pipe est toujours là. Les yeux, étrangement ronds et bleus - un pour assassiner, l'autre pour charmer -, lancent encore des éclairs.

Louis Michel, le ministre belge des relations extérieures, Jacques Delors, l'ancien président de la Commission européenne, Gérard Mestrallet, le patron de Suez : le choix des trois personnes chargées de tresser les louanges de l'ancien patron de la Générale de Belgique symbolise bien les trois vies du « mirobolant jeune homme » : la diplomatie, l'Europe et les affaires. Artisan de la construction de l'Europe, il apparaît aussi comme une de ses victimes, n'ayant pas su ou pas pu préserver un capitalisme belge aujourd'hui totalement dissous.

Le « dernier des Belges » pose un regard détendu sur ses différentes existences. Résumé : naissance à Budapest dans une famille de diplomates, premières évolutions dans le monde, à Berlin, entre 1936 et 1939, des études en Suisse, puis chez les bénédictins de Maredsous, avant le passage obligé par l'université catholique de Louvain pour faire son droit. Avec, au passage, un baccalauréat d'études thomistes. Pour plaire à son père, dit-il, il entre dans la carrière diplomatique et se trouve au Congo belge, confronté d'emblée aux soubresauts tragiques de la décolonisation et de l'indépendance.

En 1964, il rencontre l'homme qui le marquera sans doute le plus : Paul Henri Spaak, un des pères de l'Europe. « Je lui dois tout », dit-il. De Spaak, il admire « la force des convictions mais aussi l'agilité à utiliser les circonstances ». Spaak est socialiste, Davignon social-chrétien : qu'importe, ces deux-là ne sont pas de nature à se laisser bloquer par des étiquettes politiques ! Leur collaboration durera quatre ans. Etienne Davignon dirige ensuite le cabinet de Pierre Harmel, où il participe à l'élaboration de la doctrine de l'Alliance atlantique. Il préside aussi un comité, qui porte son nom, chargé de préparer les premières propositions sur la coopération politique entre les pays de la Communauté. Un succès puisque ce texte permettra avant tout d'apaiser les blessures de l'échec de l'Europe de la défense autour de la CED et de jeter les bases de la politique extérieure commune. « De petites choses », dont il affirme aujourd'hui être le plus fier. 1976, Etienne Davignon est au tournant de sa carrière. Il hésite. Il ne veut pas devenir ambassadeur. Il a côtoyé de trop près le vrai pouvoir pour se contenter de ses apparats. La politique, pourquoi pas ? Difficile de passer sous les fourches Caudines de partis tout- puissants. D'autant que les responsables de la famille social-chrétien- ne, la sienne, se méfient de cet atypique, insaisissable même pour ses proches. « Se faire des amis est une nécessité de commerçants, se faire des ennemis est un passe-temps d'aristocrate. L'aristocratie pour «Stevie», c'est qu'il ne s'abaissait même pas pour ceux qu'il méprisait à leur faire l'honneur de leur déclarer son inimitié. Mais à qui fait-il l'honneur de son amitié ? », s'interrogeait encore Maurice Lippens, le patron du groupe financier Fortis, lors de la soirée des adieux au Palais des beaux-arts. « Stevie » répond par une de ses innombrables pirouettes : « Pendant toute ma vie, j'ai eu une grande faculté à me faire engueuler. »

Une fois encore, les circonstances - il faut l'entendre prononcer ce mot avec une incontestable délectation et une touchante fausse modestie - sont au rendez-vous. Il est nommé à la Commission européenne, présidée par Roy Jenkins. Dans son portefeuille : la sidérurgie. Un des dossiers les plus importants du moment. Un des plus minés aussi. La crise est totale. Il faut se battre sur tous les plans : avec les syndicats, avec les maîtres de forges, avec les « bresciani », ces industriels italiens modernes qui cassent les prix, avec les Japonais et avec les Américains. Encore une «belle petite chose» : Etienne Davignon, avec d'autres, réussit à empêcher la politique sidérurgique européenne de voler en éclats.

SES adversaires mettront du temps à comprendre sa méthode. D'abord, la fausse nonchalance, qui permet de faire tomber la tension. Ensuite, une formidable capacité d'absorber les dossiers. Et puis le laminage des contradicteurs. Le vicomte a aussi parfaitement compris l'importance des médias dans la nouvelle donne européenne. En voilà un qui sait à quelle heure « bouclent » les principaux journaux de la Communauté ! Pas étonnant, alors, de le voir sortir de réunion quelques instants avant l'heure cruciale. « Juste pour bavarder » avec les journalistes. Une plaisanterie pour détendre l'atmosphère, un habile et apparemment objectif tour d'horizon, et, l'air de rien, une proposition éventuelle de compromis. Le lendemain, c'est « La solution Davignon » qui est à la « une ». Il devient indispensable. Alors qu'il présidait un conseil des ministres européens particulièrement houleux, Joseph Luns, l'ancien ministre néerlandais des affaires étrangères, demande à tous les membres des délégations de quitter la salle pour ne laisser que les ministres. « Et Davignon », ajoute le futur secrétaire général de l'OTAN.

En juin 1980, lors d'un sommet à Venise, les chefs d'Etat et de gouvernement des Neuf, Valéry Giscard d'Estaing et Helmut Schmidt en tête, semblent d'accord pour que Davignon succède à Jenkins à la tête de la Commission européenne. C'est sans compter avec Margaret Thatcher, qui se méfie d'un exécutif européen trop puissant. Le pâle Gaston Thorn, ancien premier ministre luxembourgeois, l'emporte. « Président de la Commission, cela aurait bien entendu fait plus grande impression sur mon CV, mais, à franchement parler, je ne crois pas que j'aurais pu avoir une politique différente de celle de Thorn », affirme aujourd'hui le vicomte. Avant de lancer, l'air de rien, une légère, mais si légère, méchanceté : « Peut-être que Margaret Thatcher m'aurait davantage respecté. » Quatre ans plus tard, en juillet 1984, il rate encore le coche. A quelques heures près. « A midi, j'étais président, à 14 heures, c'était Delors. » C'en est fini de l'Europe.

Il en garde une incontestable nostalgie. Aujourd'hui, il ne réfléchit pas longtemps quand on lui demande quelle période de sa vie il a préférée. « De tous les dossiers dont je me suis occupé, c'est incontestablement celui de la construction européenne dont je suis le plus fier. L'Europe est la seule idée extraordinaire qui est née dans la seconde moitié du XXe siècle », répond-il comme une évidence.

La suite est plus cahotante. En 1985, il hésite encore. Un instant il pense, de nouveau, à une carrière politique. Impossible de viser tout en haut puisque le premier ministre est désormais presque obligatoirement flamand. L'université ? Pourquoi pas, puisqu'on lui propose une chaire à Harvard. « Il est de toute façon trop tard pour jouer au foot », plaisante ce supporteur inconditionnel d'Anderlecht, qui, par la suite, accordera son adoubement aux candidats à la présidence de la Générale de banque à la condition expresse qu'ils acceptent de poursuivre le parrainage de son club de football favori.

Alors, faute de mieux, il se réfugie dans les affaires. Il entre à la Société générale de Belgique (SGB) comme directeur de la stratégie internationale. Un titre ronflant dans un groupe prestigieux. Mais derrière les hauts murs du siège, situé symboliquement à mi-chemin entre le palais royal et les bureaux du premier ministre, cet empire, qui règne sur un tiers de l'économie du pays, se lézarde. Etienne Davignon a-t-il, comme il le soutient aujourd'hui, l'idée qu'il faut d'urgence mettre à bas le labyrinthe de participations du groupe et le réorganiser pour le faire entrer dans l'ère moderne ?

Pour la Société générale de Belgique comme pour Etienne Davignon, l'irruption du capitalisme moderne se fait un soir de mars 1988, sous les traits de Carlo De Benedetti. Une boîte de chocolats à la main, l'homme d'affaires italien annonce au gouverneur de la SGB, René Lamy, son intention de prendre possession du groupe. La contre-attaque s'organise. On va chercher les amis. Suez, le partenaire étranger, est pressenti pour devenir le chevalier blanc. Etienne Davignon est partout, fait jouer ses relations, se rend indispensable. Après avoir emporté la bataille boursière, Suez le nommera naturellement président de la SGB.

Le scénario n'est pas celui dont « Stevie » avait rêvé. Il pensait trouver en Suez le partenaire étranger qui aiderait la holding à se moderniser et qui le laisserait gouverner à sa guise. Il se retrouve avec un actionnaire majoritaire, d'autant plus déterminé à maîtriser le groupe belge que celui-ci est une des clés de sa propre survie. Plusieurs fois, Etienne Davignon essaiera de reprendre le pouvoir subtilisé par le groupe français. Mais, plus politique qu'entrepreneur, il cherche plutôt à recréer des coalitions d'actionnaires belges pour reformer la holding d'antan qu'à dessiner un projet industriel capable d'emporter l'adhésion de partenaires. Les tentatives échouent. « Dans les moments difficiles, «Stevie» a toujours été présent », préfère se souvenir Gérard Mestrallet, aujourd'hui PDG de Suez, chargé, à l'époque, de diriger la SGB pour le compte du groupe français. Combien de fois pourtant les deux hommes, derrière les portes capitonnées de la Rue Royale, se sont-ils heurtés ?

TOUT en paraissant décider de la situation, Davignon assiste, impuissant, au patient démaillage de la Société générale de Belgique et de l'économie belge. Une à une, les participations dans la chimie, les transports maritimes, les ciments, les armes, la métallurgie, les mines... sont vendues. A chaque fois, il tente de résister, puis s'incline. Le plus difficile viendra, pour cet Européen, quand il faudra organiser, au nom du marché unique et de la mondialisation de l'économie, les mariages des joyaux du groupe. La Générale de banque avec le néerlandais Fortis, l'électricien Tractebel avec Suez, le pétrolier Petrofina avec Total : dans tous les cas, l'apport belge est déterminant et permet aux groupes repreneurs de se hisser aux premiers rangs européens, voire mondiaux.

Malgré ses essais, Etienne Davignon ne parviendra jamais à créer des groupes belges équivalents. Un moment, il place ses espoirs dans Philippe Bodson, alors patron de Tractebel. Pour ce Liégeois plein de superbe, et pour lui seulement, « Stevie » menacera de démissionner. Mais sa protection ne suffira pas. Incapable de composer avec Suez, son actionnaire principal, et d'inventer un partage des pouvoirs, Bodson sera contraint de s'en aller. Davignon, qui lui a retiré son soutien, verra s'évanouir une dernière fois son rêve.

Etienne Davignon est-il le fossoyeur du capitalisme belge, comme l'accusent ses nombreux détracteurs ? « La nationalité d'une société est une foutaise intégrale. Les marchés ont tout balayé », réplique-t-il. Ses défenseurs soulignent que, s'il y a eu meurtre du capitalisme belge, il a été collectif. A l'image du Wallon Albert Frère, qui a quitté la Belgique pour devenir un des personnages centraux du capitalisme français. Ce dernier ne manque jamais d'appeler régulièrement le vicomte pour l'informer de ses succès et de ses nouvelles rencontres parisiennes. « Mais, Albert, je les connais depuis dix ans », ne peut s'empêcher de répondre Etienne Davignon à l'évocation de certains noms, histoire de rappeler à Frère que, bien avant lui, il a frayé avec le monde politique et économique en Europe.

Etienne Davignon sait que la page est tournée. Même si Gérard Mestrallet a attendu son départ pour le faire, la plaque de Suez est désormais solidement vissée à l'entrée du siège de l'ex-SGB, rue Royale. Clin d'oeil d'un homme qui connaît la vanité des choses : le 12 juin dernier, alors que s'éteignaient les flonflons de sa « fête », « Stevie » est reparti avec l'emballage de la boîte de chocolats offerte à René Lamy par Carlo De Benedetti.

Douglas MacArthur II parle d'Etienne Davignon dans

https://tile.loc.gov/storage-services/service/mss/mfdip/2004/2004mac03/2004mac03.pdf

https://www.jfklibrary.org/asset-viewer/archives/JFKWHP/1962/Month%2011/Day%2027/JFKWHP-1962-11-27-F?image_identifier=JFKWHP-AR7603-A





AR7603-A. President John F. Kennedy with Minister of Foreign Affairs of Belgium, Paul-Henri Spaak
Date(s) of Materials
27 November 1962

Description
President John F. Kennedy shakes hands with Minister of Foreign Affairs of Belgium, Paul-Henri Spaak, prior to a meeting at the White House. Private Secretary to Minister Spaak, Viscount Etienne Davignon, stands at far left in background. West Wing Entrance, White House, Washington, D.C.

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https://history.state.gov/historicaldocuments/frus1961-63v20/d246

FOREIGN RELATIONS OF THE UNITED STATES, 1961–1963, VOLUME XX, CONGO CRISIS
246. Telegram From the Department of State to the Embassy in the Congo
Washington, June 10, 1962, 2:08 p.m.
2073. For Ambassador. Verbatim text.

(...)

Source: Department of State, Central Files, 770G.00/6–1062. Secret; Niact. Drafted by Vance, Williams, Hutchinson, and Spaak’s private secretary Viscount Etienne Davignon; cleared by MacArthur and McGhee, in draft by Wallner, and in substance by Hutchinson and Rusk; seen in draft by Rothschild; and approved by Williams. Repeated to Brussels, USUN, London, and Paris

Pour information :

https://www.intal.be/le-passe-colonial-hanterait-il-bozar/

https://www.youtube.com/watch?v=J2i1LHGxap8&ab_channel=Acad%C3%A9mieroyaledeBelgique

https://www.youtube.com/watch?v=L_lgJei-Zn0&ab_channel=Acad%C3%A9mieroyaledeBelgique

https://www.youtube.com/watch?v=QRnEx4hao34&ab_channel=BX1

Harold d’Aspremont-Lynden était ministre des Affaires africaines

https://www.rtbf.be/auvio/detail_les-enfants-de-la-colonie?id=2787070





https://www.intal.be/le-passe-colonial-hanterait-il-bozar/

(...)  un certain commandant Noël Dedeken, qui « a reconnu avoir reçu du commandant en chef de l’armée belge, le baron de Cumont, l’ordre d’enlever Lumumba, sans doute en vue de l’éliminer par la suite »[10]. Le baron Charles de Cumont (1902-1990), qui deviendra président du comité militaire de l’OTAN est le cousin germain de Robert de Cumont, le beau-père d’Etienne Davignon…

[10] Entretien accordé à Solidaire, 12 janvier 2011.

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Le baron Charles Paul de Cumont était un général belge, et a été président des chefs d'état-major interarmées belges entre 1959 et 1963, et président du Comité militaire de l'OTAN de 1962 à 1963 et de nouveau de 1964 à 1968.

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Frances de Cumont

(Françoise Georgette Laure Marie Ghislaine de Cumont)

Parents

Robert de Cumont 1906-1950

Élisabeth de Briey, Comtesse 1910-2002

Union(s), enfant(s) et petits-enfants

Mariée avec Étienne Davignon, Vicomte , né le 4 octobre 1932 (mardi) - Budapest, Hongrie, âge : 88 ans , Ambassadeur hon. de S.M. le Roi, directeur général de la Politique, vice-président de la Commission de la C.E.E., professeur à l'Université Catholique de Louvain, directeur de la S.G.B. (Parents : H Jacques Davignon, Vicomte 1887-1965 &  F Jacqueline de Liedekerke de Pailhe, Comtesse 1896-1965)

dont

F Axelle Davignon, Vicomtesse 1959  Mariée le 23 juin 1984 (samedi), Woluwe-Saint-Pierre, Bruxelles, Belgique (België, Belgien, Belgium), avec Charles-Albert Peers de Nieuwburgh, Baron 1954

dont

H Antoine Peers de Nieuwburgh
F Camille Peers de Nieuwburgh
F Maureen Peers de Nieuwburgh
F Claire Peers de Nieuwburgh

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Voir

https://search.wikileaks.org/?query=%22Etienne+Davignon%22&exact_phrase=&any_of=&exclude_words=&document_date_start=&document_date_end=&released_date_start=&released_date_end=&order_by=oldest_document_date#results

Etienne Davignon et Robert S. Strauss

https://wikileaks.org/plusd/cables/1977BRUSSE17690_c.html




(...)



_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

https://wikileaks.org/plusd/cables/1979STATE081999_e.html






(...)

The Buy American Act Amendments of 1977: Hearings Before the Subcommittee on ...
United States. Congress. Senate. Committee on Governmental Affairs. Subcommittee on Federal Spending Practices and Open Government

https://en.wikipedia.org/wiki/Robert_S._Strauss

https://www.legacy.com/us/obituaries/nytimes/name/robert-strauss-obituary?id=23235217

(...) son Richard C. Strauss, wife Diana King Strauss, grandchild Tania Strauss Agran (...)

https://obits.dallasnews.com/us/obituaries/dallasmorningnews/name/helen-strauss-obituary?id=26928441

(...) Tania (Strauss) and Scott Agran of Boca Raton, Florida (...) Ricky Agran of Boca Raton, Florida, Alex Agran of Boca Raton, Florida

https://www.washingtonpost.com/archive/local/2006/04/30/washington-wife-and-socialite-helen-strauss/da53af0e-86fd-4539-952b-83467d697cad/

(...) In addition to her husband, survivors include three children, Robert A. Strauss of Tucson and Richard C. Strauss and Susan Green, both of Dallas; seven grandchildren; and five great-grandchildren.  (...)

https://virtualglobetrotting.com/map/richard-strauss-house/

Richard C. Strauss is the son of Robert Schwartz Strauss, a successful lawyer who founded one of the most successful firms in the world (what is now Akin Gump Strauss Hauer & Feld). He was also active in politics, serving under many presidents, and was appointed as U.S. Ambassador to the Soviet Union. Richard is an investor, businessman, and real estate developer.

https://books.google.be/books?id=xSwEAAAAMBAJ&pg=PA17&dq=%22Richard+C.+Strauss%22&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiJ77Tq_tD4AhWJPewKHWMWB7oQ6AF6BAgJEAI#v=onepage&q=%22Richard%20C.%20Strauss%22&f=false

Texas Monthly août 1976



https://books.google.be/books?id=FJ84DgAAQBAJ&pg=PT244&dq=%22Richard+C.+Strauss%22&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiJ77Tq_tD4AhWJPewKHWMWB7oQ6AF6BAgHEAI#v=onepage&q=%22Richard%20C.%20Strauss%22&f=false

The Whole Damn Deal: Robert Strauss and the Art of Politics
Kathryn J. McGarr









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