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| Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas | |
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+9romeo raygil dislairelucien aurore davidoff bernard1957 FAITESVITE totor Chronos 13 participants | |
Auteur | Message |
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aurore
Nombre de messages : 197 Date d'inscription : 09/08/2010
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Mer 12 Juin 2013 - 10:37 | |
| antisocial, asocial = pas la même chose - Chronos a écrit:
- Un psychopathe peut avoir des facilités à nouer des contacts, mais dans ce cas,
il est incapable de maintenir une relation avec autrui. Mais s'il y avait une bande à trois qui existait pendant des années, il y avait quand même une relation de longue durée entre eux, non? |
| | | totor
Nombre de messages : 1451 Date d'inscription : 11/11/2012
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Mer 12 Juin 2013 - 11:55 | |
| - aurore a écrit:
- antisocial, asocial = pas la même chose
- Chronos a écrit:
- Un psychopathe peut avoir des facilités à nouer des contacts, mais dans ce cas,
il est incapable de maintenir une relation avec autrui.
Mais s'il y avait une bande à trois qui existait pendant des années, il y avait quand même une relation de longue durée entre eux, non? Là on fait de la psychologie de comptoir....il faudrait demander l'avis d'un vrai pro ! Il y a aussi le concept de sociopathe (personnalité antisociale) qui se rapproche de psychopathe mais il ne faut pas confondre les deux ! Wikipedia permet déjà de se faire une première opinion : Sociopathe Psychopathe |
| | | aurore
Nombre de messages : 197 Date d'inscription : 09/08/2010
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Mer 12 Juin 2013 - 12:10 | |
| @totor Hmm. J'ai cité Wikipedia il y a peu, en disant clairement que je n'étais pas expert. Je ne comprends pas le but de vos commentaires. - aurore a écrit:
-
Pas nécessairement asocial. Pour ce qu'il vaut (je ne suis pas du tout expert dans ce domaine) http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychopathie
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| | | perplexe
Nombre de messages : 630 Date d'inscription : 20/02/2013
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Mer 12 Juin 2013 - 12:36 | |
| La marginalité est déjà un pas vers la sociopathie |
| | | Chronos
Nombre de messages : 1078 Date d'inscription : 08/05/2013
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Mer 12 Juin 2013 - 12:43 | |
| Le Larousse évoque bien des tendances asociales dans sa définition de la psychopathie :
"État de déséquilibre psychologique caractérisé par des tendances asociales sans déficit intellectuel ni atteinte psychotique"
Rappelons aussi la définition du mot asocial :
"Qui montre ou marque une incapacité à s'adapter à la vie sociale"
Il est de toute façon difficile d'imaginer qu'un individu impulsif, manipulateur, irresponsable, égocentrique, dépourvu d'empathie et d'émotion (voir Wikipédia) puisse avoir sur le long terme une capacité à s'adapter à la vie sociale. (Toutefois, attention, les troubles liés à la psychopathie auraient tendance à disparaître après 40 ans)
Par ailleurs, ce n'est pas parce qu'un individu fait partie d'une bande qu'elle entretient des relations amicales avec les membres de cette bande.
Il est possible que les truands ne se fréquentaient que dans le cadre de leurs activités illégales. Le fait qu'ils habitaient apparemment des régions différentes peut d'ailleurs conforter cette idée. |
| | | perplexe
Nombre de messages : 630 Date d'inscription : 20/02/2013
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Mer 12 Juin 2013 - 12:57 | |
| Des "relations de travail" en somme. |
| | | Chronos
Nombre de messages : 1078 Date d'inscription : 08/05/2013
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Mer 12 Juin 2013 - 13:01 | |
| - perplexe a écrit:
- Certes mais 400000 € à diviser par 3 au minimum, quand on compare aux fourgons de Haemers, c'est minable quand même.
"Minable" peut-être pour des gangsters appartenant au grand banditisme. Mais certainement pas pour le commun des mortels, qui plus est pour de simples cambrioleurs provenant de milieux défavorisés. Surtout que les cambriolages ont du rapporter également beaucoup d'argent aux truands. |
| | | Chronos
Nombre de messages : 1078 Date d'inscription : 08/05/2013
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Mer 12 Juin 2013 - 13:31 | |
| - perplexe a écrit:
- Des "relations de travail" en somme.
Je dirais plutôt une association temporaire mue par des intérêts communs. Nous pouvons imaginer que fin 83, ils ont repris chacun le court de leur vie (après avoir ouvert, chacun de leur côté, un ou plusieurs commerces avec l'argent volé), qu'ils se soient revus en automne 85 pour commettre les hold-up de la 2ème vague (à la demande d'un des truands qui avait besoin encore d'un peu d'argent) , et qu'après l'attaque d'Alost et après s'être débarrassé de tout ce qui les reliait à leur passé, ils ont définitivement coupés tout pont entre eux. |
| | | totor
Nombre de messages : 1451 Date d'inscription : 11/11/2012
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Mer 12 Juin 2013 - 15:17 | |
| - aurore a écrit:
- @totor
Hmm. J'ai cité Wikipedia il y a peu, en disant clairement que je n'étais pas expert. Je ne comprends pas le but de vos commentaires.
- aurore a écrit:
-
Pas nécessairement asocial. Pour ce qu'il vaut (je ne suis pas du tout expert dans ce domaine) http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychopathie
Désolé j'avais pas vu, j'ai survolé vite fait...au temps pour moi ! |
| | | Chronos
Nombre de messages : 1078 Date d'inscription : 08/05/2013
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Ven 14 Juin 2013 - 21:05 | |
| Analyse 4 : la corrélation entres les faits de 82 /83 et ceux de 85
Au moins six éléments permettent de relier les faits de 85 à ceux de la période 82/83
1. Le mode opératoire.
La manière de procéder lors des attaques de 85 est exactement la même que celle utilisée lors de la dernière attaque de supermarché perpétré e en 83 (celle du Delhaize de Beersel) : 3 truands armés de riot-gun prenant une personne en otage afin de se faire remettre l’argent des caisses. Le type de véhicule utilisé est également identique : une VW Golf GTI. Le mimétisme va même plus loin : le véhicule a été volé avec les clés sur le contact et les truands ont opéré sans chauffeur. Signalons également que lors du hold-up de Beersel, les truands s’étaient déjà montrés très violent (un mort et un blessé) pour un butin plus ou moins similaire (1.200.000 BEF)
2. Les cibles.
Excepté le hold-up d’Alost, que ce soit pour la première vague ou pour la seconde, toutes les attaques à main armée de grandes surfaces ont été commises en Brabant Wallon, dans une zone restreinte. De plus, excepté à Halle, les cibles étaient systématiquement des Delhaize.
3. Le profil des auteurs des faits.
Que ce soit pour les attaques de supermarché de 83 ou ceux de 85, les auteurs étaient systématiquement au nombre de trois dont généralement un grand mince et un homme trapu relativement âgé.
4. La découverte des sacs à Ronquières en 86
Ces sacs contenaient (notamment) des chèques volés à Alost en 85 et des armes utilisées ou volés lors des faits commis en 82 et 83.
5. L’analyse balistique.
Celle-ci révèle que le pistolet de calibre 7.65 utilisé à Alost en 85 est le même que celui utilisé lors de la fusillade à Nivelles et de l’attaque de la bijouterie d’Anderlues en 83.
6. La manie d’un des truands de découper les objets compromettants avant de s’en débarrasser.
En 82, après le hold-up de l’armurerie Dekaise, différents objets avaient été retrouvés dans la forêt de Soignes, près de la clinique du Dr Descheid. Parmi ces objets se trouvait la plaque d’immatriculation (DSN-237) utilisée sur le véhicule des truands. Une plaque qui avait été découpée en 23 morceaux. Or en 85, les cartouchières retrouvées dans le canal de Ronquières avaient été également découpées en morceaux. La manie d’un des truands de tout découper inutilement crée donc un lien entre l’attaque de Wavre (82) et celles de 85.
Admettons maintenant malgré tout que les auteurs des faits de 85 ne soient pas les mêmes que ceux de 82/83.
Copier un mode opératoire et choisir des Delhaize situés en Brabant Wallon comme cible ne représente guère de difficultés.
S’entourer de personnes aux silhouettes similaires à celles des truands de 82/83 paraît déjà un peu plus compliqué, surtout qu’elles sont relativement atypiques. Mais cela reste du domaine du possible.
La découverte des sacs dans les eaux du canal de Ronquières est déjà beaucoup plus problématique car, outre le fait qu’il a fallu orienter cette découverte, cela signifierait que les auteurs des faits de 85 sont entrés en possession d’armes utilisés par les auteurs des faits de 82 / 83. Deux questions se posent alors : quand et comment.
Examinons d’abord le quand. En théorie, il existe deux possibilités : soit les individus seraient entrés en possession de ces armes avant de commettre les attaques de 85, soit après. Toutefois, en pratique, il est impossible qu’ils les aient acquises après les faits car les probabilités que des individus commettent des hold-up en copiant le mode opératoire d’autres truands et tombent par après, comme par magie, sur leurs armes sont nulles. Par ailleurs, ces armes ont été retrouvées en compagnie des chèques volés à Alost. Si les auteurs des faits de 85 sont entrés en possession des armes après avoir commis le hold-up d’Alost, à moins d’être médium, ils ne pouvaient pas le deviner. Dès lors pour quelle raison auraient-ils conservé pendant tout un temps des éléments aussi compromettant que des chèques volés à Alost ? Par conséquent, si nos auteurs des faits de 85 ne sont pas les mêmes que ceux de 82 /83, il est un fait indéniable qu’ils étaient déjà en possession de ces armes avant de perpétrer leurs attaques. (Ce qui, soit dit en passant, rend absurde la théorie développée par la juge Michel comme quoi les sacs auraient été jetés plusieurs mois après car rien ne permet d’expliquer pour quelles raisons ils auraient attendu tout ce temps)
Le comment. Je vois, du moins en théorie, quatre possibilités qui peuvent expliquer que des armes utilisées par une bande de truands se retrouvent par après dans d’autres mains : - 1. Les auteurs des faits de 82 /83 les ont revendus ou donnés. Ce cas est fort improbable compte tenu que certaines de ces armes avaient servi dans des faits très graves avec homicide. Les revendre aurait constitué un trop grand risque que les enquêteurs puissent remonter un jour jusqu’à eux. - 2. Les auteurs des faits de 85 ont trouvé les armes par hasard, après que celles-ci aient été abandonnées. Outre les probabilités infimes que pareil cas de figure survienne, le fait que le mode opératoire ait été recopié signifie que les auteurs des faits de 85 ne pouvaient ignorer à qui ces armes avaient appartenu auparavant. Ce cas est donc impossible. - 3. Les armes ont été volées par hasard lors d’un cambriolage et revendus aux auteurs des faits de 85. Les remarques et la conclusion sont les mêmes que pour le cas de figure précédent. - 4. Les auteurs des faits de 85 les ont volées volontairement et en toute connaissance de cause aux auteurs des faits de 82 /83. Des 4 possibilités, c’est la seule un tant soit peu plausible. Mais dans ce cas, il aurait fallu alors que les truands sachent exactement quels étaient les auteurs des hold-up de 83 et à quel endroit ils cachaient leurs armes !
Concernant l’expertise balistique, il est difficile d’imaginer qu’une erreur ait pu être commise (une contre-expertise a d’ailleurs certainement été ordonnée). De toute façon, nous avons vu précédemment que les auteurs des faits de 85 ne pouvaient être rentrés en possession des armes qu’avant de commettre leurs méfaits. Dès lors, rien d’étonnant qu’une même arme aie pu être utilisée en 83 et en 85.
Le dernier point concerne le découpage en divers morceaux des cartouchières retrouvées dans le canal de Ronquières. Ce découpage était, comme celui de la plaque d’immatriculation en 82, inutile puisque tous les morceaux ont été jetés ensemble. Il est invraisemblable que deux truands possèdent une même manie si rarissime. Donc si les auteurs des faits de 85 ne sont pas les mêmes que ceux de 82 / 83, cela signifie qu’ils étaient forcément au courant de la manie d’un des truands et qu’ils l’ont volontairement imitées. Or, sauf erreur de ma part, cette information n’était pas encore connue du grand public en 85. Il aurait donc fallu qu’ils soient particulièrement bien informé !
En résumé, si les responsables des faits de 85 sont différents de ceux de 82 / 83, cela signifie
1. Qu’ils ont réussi à savoir quels étaient les auteurs des faits de 82 /83 2. Qu’ils ont réussi à savoir où ceux-ci avaient caché leurs armes 3. Qu’ils ont réussi à leurs en voler quelques-unes 4. Qu’ils avaient plus ou moins le même profil que les auteurs des faits de 82 / 83 ou qu’ils ont engagé des individus ayant ce profil 5. Qu’ils ont appliqué volontairement dans leur attaque le mode opératoire utilisé par les truands de 82 /83 lors de leur dernière attaque d’une grande surface (Beersel, en 83) 6. Qu’ils ont volontairement tiré à Alost avec un pistolet (calibre 7.65) ayant été utilisé lors des faits de 82 /83 pour créer un lien balistique entre les 2 vagues 7. Qu’ils ont volontairement jeté des pièces à conviction ayant un rapport avec la 1ère vague de faits (armes) et la 2ème vague (chèques, baby coffre,…) dans le canal de Ronquières 8. Qu’ils connaissaient la manie d’un des truands des faits de 82 / 83 de tout découper 9. Qu’ils ont intentionnellement découpé les cartouchières jetées dans le canal 10. Qu’ils se sont arrangés pour que la police retrouve les sacs jetés à Ronquières afin de persuader les enquêteurs d’un lien entre les 2 affaires.
Reste dès lors à répondre à deux questions :
Comment ont-ils pu réaliser ce véritable tour de force ? (voir points 1, 2, 3, 8 et 10)
Et pour quelle raison se seraient-ils donnés autant de peine à réaliser l’impossible pour convaincre les enquêteurs que ce sont les auteurs des faits de 82 et 83 qui ont commis les attaques de 85 ?
Quelque soit l’hypothèse envisagée (extrême droite, terrorisme, cadavres exquis, racket, ballets roses, practical shooting…) aucune ne présentait un intérêt réel à se livrer à une pareille manipulation, aussi compliquée de surcroît à mettre en œuvre !
Examinons ces différentes hypothèses en détail :
1. L’extrême droite et le terrorisme. Si les auteurs des faits de 85 avaient un mobile politique, il est déjà étonnant qu’ils aient commis des braquages car, en agissant comme de simples malfaiteurs, ils enlevaient de ce fait tout message politique à leur action. Dès lors, tout mettre en œuvre de surcroît pour que les enquêteurs et l’opinion publique soient vraiment persuader que les auteurs de ces braquages de 85 étaient les mêmes truands cambrioleurs des faits de 82 et 83 n’a vraiment aucun sens ! Pour imager, c’est un peu comme si un raciste tuait un étranger pour faire comprendre à la communauté étrangère qu’elle n’est pas la bienvenue et qu’il maquillait ce meurtre en un simple vol qui a mal tourné. Et cela en recopiant de surplus le mode opératoire spécifique d’un voleur connu pour que nul ne puisse douter que le mobile était bien le vol. En agissant ainsi, il rend son meurtre inutile puisque son message ne sera pas passé ! Idem pour ces tueries !
2. La piste des cadavres exquis et celle des ballets roses. Je mets ces deux hypothèses ensemble puisqu’elles reposent sur le même principe : simuler des attaques sanglantes de grandes surfaces en profitant de l’occasion pour supprimer ‘’en toute discrétion’’ certaines ‘’cibles’’. Dans ce cas de figure, on peut éventuellement comprendre l’intérêt pour les auteurs de ces tueries de faire croire que ces attaques ont été orchestrées par les truands des faits de 82 et 83 puisque cela renforce l’idée qu’elles étaient bien le fait de simples truands. Mais on peut se demander pourquoi faire très compliqué quand on peut faire simple ! Car si vous désirez supprimer certains individus, il est bien plus simple de simuler un accident ou une simple agression qui a mal tourné qu’organiser 3 hold-up et tuer 16 personnes, dont des femmes et des enfants, dans le seul but d’en éliminer au maximum trois ou quatre. Et, de plus, de se donner autant de peine juste pour faire croire que les auteurs de ces hold-up sont les mêmes que ceux de 82 / 83. Surtout que dans l’affaire des ballets roses, il n’a jamais été prouvé que des actes répréhensibles avaient été commis. Ces pistes pas plus que la piste des terroristes ne tiennent donc la route.
3. La piste du racket envers Delhaize. Cette piste peut en soi être plausible … mais à condition que les auteurs des faits de85 soient les mêmes que ceux des faits de 82 et 83 ! Car si les hold-up de Braine l’Alleud, Overijse et Alost étaient motivés par un chantage envers Delhaize, leurs auteurs n’avaient absolument aucun intérêt à tout mettre en œuvre pour créer un lien entre ces faits et ceux de 82 / 83 !
4. La piste du practical shooting sur cible vivante et toutes les pistes d’assassinats gratuits pour satisfaire des pulsions meurtrières. Dans ces cas de figure, on peut comprendre que les auteurs aient simulés des attaques à main armée pour cacher leurs véritables desseins. Mais par contre rien ne permet d’expliquer pourquoi elles se seraient également données autant de peine pour amener les enquêteurs à penser que les auteurs de ces tueries sont les mêmes que ceux des faits de 82 et 83. Cela ne présentait absolument aucun intérêt.
En conclusion, il paraît évident, compte tenu de la difficulté qu’aurait représentée la mise en œuvre de pareil manipulation et de son peu d’intérêt, et ce, quelques soient les pistes envisagées, que les auteurs des faits de 85 sont bel et bien les mêmes que ceux de 82 / 83 ! |
| | | gilbertmuda
Nombre de messages : 97 Localisation : Waterloo Date d'inscription : 02/01/2011
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Sam 20 Juil 2013 - 21:55 | |
| @ chronos, pour rebondir sur votre analyse intéressante sur le fait qu'ils ne pouvait s'agir de la même bande, ne pourrait on pas aussi imaginer que l'un ou l"autre membre ait pu faire partie d'une des 2 bandes ( si on considère bien sur qu'il s'agit de bandes différentes) et qu'il était donc "facile" de reproduire les méthodes ? |
| | | Chronos
Nombre de messages : 1078 Date d'inscription : 08/05/2013
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Jeu 1 Aoû 2013 - 2:31 | |
| En théorie, oui, mais à condition que le mobile ait été le vol aussi bien en 83 qu'en 85 car sinon cela ne serait guère vraisemblable.
Toutefois les profils (assez atypiques) de 2 des 3 auteurs des faits de 85 étant fort ressemblant à ceux de 82/83 (un grand mince et un "vieux") et le mode opératoire étant à ce point identique, je ne crois pas trop à cette éventualité. |
| | | Frédéric
Nombre de messages : 1380 Age : 56 Localisation : En vadrouille Date d'inscription : 12/05/2012
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Sam 26 Avr 2014 - 16:27 | |
| - Chronos a écrit:
- Effectivement toute la marchandise volée devait être revendue d'une manière ou d'une autre.
Probablement via un ''fourgue'' Je ne pense pas que cette marchandise a été vendue de cette façon. Trop risqué. Ne cadre pas avec le profil des auteurs. Elle a été soit consommée (les truands avaient un profil amasseur d'objets -les armes représentent un arsenal-), soit revendue par un des malfrats via son propre commerce (restaurant ou épicerie) en modifiant bien évidemment l'allure des produits. Un des trois individus pouvait être propriétaire d'un petit restaurant sans allure. Le vol à Maubeuge pouvait permettre d'acquérir un stock de provisions et d'alcool. Je verrais bien "le vieux" dans la peau du restaurateur débutant une activité de ce type à cette époque. Le champagne permet des rentrées d'argent dans des bars ou restaurants douteux. |
| | | totor
Nombre de messages : 1451 Date d'inscription : 11/11/2012
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Sam 26 Avr 2014 - 16:46 | |
| - Frédéric a écrit:
- Chronos a écrit:
- Effectivement toute la marchandise volée devait être revendue d'une manière ou d'une autre.
Probablement via un ''fourgue'' Je ne pense pas que cette marchandise a été vendue de cette façon. Trop risqué. Ne cadre pas avec le profil des auteurs. Elle a été soit consommée (les truands avaient un profil amasseur d'objets -les armes représentent un arsenal-), soit revendue par un des malfrats via son propre commerce (restaurant ou épicerie) en modifiant bien évidemment l'allure des produits. Un des trois individus pouvait être propriétaire d'un petit restaurant sans allure. Le vol à Maubeuge pouvait permettre d'acquérir un stock de provisions et d'alcool. Je verrais bien "le vieux" dans la peau du restaurateur débutant une activité de ce type à cette époque.
Le champagne permet des rentrées d'argent dans des bars ou restaurants douteux. genre bar à putes ? |
| | | Chronos
Nombre de messages : 1078 Date d'inscription : 08/05/2013
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Lun 28 Avr 2014 - 0:32 | |
| - Frédéric a écrit:
- Chronos a écrit:
- Effectivement toute la marchandise volée devait être revendue d'une manière ou d'une autre.
Probablement via un ''fourgue'' Je ne pense pas que cette marchandise a été vendue de cette façon. Trop risqué. Ne cadre pas avec le profil des auteurs. Elle a été soit consommée (les truands avaient un profil amasseur d'objets -les armes représentent un arsenal-), soit revendue par un des malfrats via son propre commerce (restaurant ou épicerie) en modifiant bien évidemment l'allure des produits. Un des trois individus pouvait être propriétaire d'un petit restaurant sans allure. Le vol à Maubeuge pouvait permettre d'acquérir un stock de provisions et d'alcool. Je verrais bien "le vieux" dans la peau du restaurateur débutant une activité de ce type à cette époque.
Le champagne permet des rentrées d'argent dans des bars ou restaurants douteux. Vu les heures et jours où étaient généralement commis les attaques ou les cambriolages, le truand ne devait pas ouvrir souvent son restaurant le week-end dans ce cas là ! Une épicerie, c’est déjà plus plausible. Mais n’oubliez pas les différentes télécommandes abandonnées dans le bois de la Houssière. Cela laisse supposer que les truands ne volaient pas seulement des victuailles ou de l’alcool mais également du matériel hifi et vidéo. Sans parler des bijoux volés à Anderlues, produits qui sont généralement écoulés via des receleurs. Il aurait été particulièrement intéressant pour la cellule d’enquêter dans les différentes entités dont le nom avait été souligné sur les restes de carte découverts dans le bois de la Houssière. Je suis persuadé que des commerces situés dans ces villages ont été cambriolés par les tueurs entre 1982 et 1985. La fréquence des cambriolages et le type de magasin visé aurait pu nous donner de sérieuses indications sur le profil exact des individus, et au passage, lever les doutes sur leur mobile réel. |
| | | Darnay
Nombre de messages : 465 Date d'inscription : 26/04/2023
| Sujet: Re: Un témoin mort est un témoin qui ne témoignera pas Lun 17 Juil 2023 - 1:00 | |
| - Chronos a écrit:
- ANALYSE 1 : les vols de l'Austin Allegro et de la VW Santana (10/05/1982)
Il est pour le moins curieux de commettre un car-jacking pour ensuite perpétrer quelques heures plus tard un vol de véhicule dans un garage.
Il est donc intéressant de se demander pour quelle raison l’Austin Allegro a été carjackée.
La première idée qui vient naturellement à l’esprit consiste à penser que l’Austin a été volée en première intention mais, voyant le mauvais état de la voiture, les voleurs décident de l’abandonner pour voler un autre véhicule.
Toutefois cette hypothèse ne tient à l’analyse pas la route, et ce pour plusieurs raisons :
1. L’Austin Allegro est une petite voiture familiale. Il est difficile d’imaginer que des voleurs puissent vouloir utiliser un tel véhicule pour commettre des vols de nuit dans des magasins ou des attaques à main armée.
2. Toujours dans l’hypothèse où le véhicule a été volé en première intention, pourquoi, après que les voleurs aient commis un premier car-jacking, n’en ont-ils tout simplement pas commis un second, en ciblant mieux le véhicule à carjacker cette fois-là. Pourquoi soudainement auraient-ils décidé en quelques heures de changer de méthode et improviser un vol de véhicule dans un garage ?
3. Le vol d’un véhicule dans un garage demande un minimum de préparation : soit une reconnaissance préalable des lieux, soit, à défaut, l’obtention de renseignements via un tiers sur la sécurisation des lieux. L’Austin ayant été volé le 10 mai à 22h20 et la VW Santana dans la nuit du 10 au 11 mai, les voleurs n’auraient dans cette hypothèse pas eu le temps matériel de préparer ce second vol si la cible première était bien l’Austin Allegro.
4. Un véhicule neuf situé dans un garage n’est généralement pas immatriculé. Or il est difficile d’imaginer que les voleurs prennent le risque de circuler sur la voie publique sans plaques dans un véhicule volé et rien n’indique dans le dossier que les plaques de l’Austin Allegro où d’un autre véhicule garé à proximité du garage Brichau étaient manquantes. Par conséquent, les voleurs devaient certainement avoir en leur possession un jeu de plaque, ce qui demande là aussi un minimum de préparation.
5. La VW Santana portait lors du braquage de Wavre une fausse plaque d’immatriculation (DSN237). L’originale de cette plaque avait été attribuée à une personne propriétaire d’une VW Santana. Quand on sait que ce modèle a été importé à seulement 358 exemplaires pour toute la Belgique (dont certains n’avaient pas encore été vendus), si le vol de ce véhicule avait été improvisé, les voleurs ont du par après avoir énormément de peine à trouver une voiture de même marque, de même modèle et de même couleur à partir duquel ils auraient pu établir ces fausses plaques. Or non seulement ils en ont trouvé une, mais de plus, le propriétaire de la plaque DSN237 était domicilié Rue Huysmans … à Ixelles … dans le prolongement de l’Avenue de l’Italie, lieu du car-jacking ! Difficile, voir impossible d’y voir une coïncidence ! Cette voiture avait par conséquent déjà du être repéré avant le vol et le choix de voler spécifiquement une Santana de couleur bleue ne pouvait qu’être prémédité.
En définitive, nous pouvons déduire avec quasi certitude que dès le départ, le vol de la VW Santana se trouvant dans le garage Brichau, était l’objectif des voleurs cette nuit-là et que ce vol avait été au préalable préparé de manière minutieuse.
Mais alors la question initiale reste toujours sans réponse : pourquoi le vol de l’Austin ?
Puisque le vol de l’Austin a eu lieu relativement tard le soir et que le véhicule a été abandonné devant le garage où la Santana a été volée, il est logique de penser que le vol de l’Austin a tout simplement été commis à la seule fin de pouvoir se déplacer jusqu’à Lembeek. Dès lors, le type et l’état du véhicule à carjacker importait peu en définitive car ce véhicule allait juste servir à effectuer un court trajet.
Le vol de l’Austin a donc été commis soit parce que les voleurs ne désiraient pas, par mesure de sécurité, utiliser leur propre véhicule pour se rendre sur le lieu d’un vol, soit plus simplement encore, parce qu’ils ne disposaient pas de véhicule à cet époque.
Ce qui nous permet d’aller encore plus loin dans nos déductions.
Si les voleurs ne désiraient pas utiliser leur propre véhicule pour se rendre sur le lieu d’un vol, il paraît évident qu’ils ne l’ont pas fait pour se rendre à l’endroit où ils ont volé l’Austin. Ils se sont donc rendu Avenue d’Italie, lieu du premier vol, soit à pied, soit en transport en commun. La conclusion est la même dans l’éventualité où ils ne possédaient pas de véhicule.
Mais si les voleurs se déplaçaient en transport en commun, ils auraient probablement volé un véhicule non pas à Ixelles mais à Anderlecht car de là ils auraient pu prendre la E19 qui mène directement à Lembeek.
Ils se sont donc vraisemblablement déplacer ce soir là à pied jusqu’au lieu du carjacking pour ensuite, une fois la voiture volée, se rendre à Lembeek via la Chaussée de la Hulpe puis le ring Ouest.
S’ils se sont effectivement déplacer à pied jusqu’au lieu du carjacking, nous pouvons raisonnablement penser qu’au moins un des auteurs résidait (ou avait au moins un point d’attache) dans un quartier avoisinant, probablement dans un rayon de 2 à 3 kilomètres du lieu du vol !
Outre le fait que le propriétaire de la plaque DSN237 habitait ce quartier, plusieurs faits ultérieurs attribués aux tueurs du Brabant viennent consolider cette hypothèse :
- Les découvertes des VW Santana et Audi 100 dans la commune ixelloise - Le taxi de Constantin Angelou (retrouvé assassiné dans le coffre de son véhicule) se trouvait à Ixelles lorsqu’il a été vu pour la dernière fois. - La Peugeot 504 qui a servie lors du hold-up du Delhaize de Genval a été volé à la frontière entre Watermael et Ixelles - Le propriétaire de la plaque SX976 (utilisée sur la Saab Turbo) était également domicilié à Ixelles.
Quels autres enseignements peut-on tirer de ces 2 vols :
1. Le choix du véhicule. La VW Santana est une berline tricorps. C’est un véhicule de gamme supérieur. Malgré que cette voiture permettait une vitesse de pointe de plus de 180 Km/h dans sa version la plus puissante (2L), soit presqu’autant qu’une BMW 520 ou une Golf GTI à l’époque, on ne peut pas dire que ce véhicule soit le plus adapté pour commettre des attaques à main armée (manque de puissance dans les accélérations du au poids du véhicule). Par contre, à une époque où les berlines étaient encore souvent bicorps, le tricorps offrait l’avantage de proposer un coffre au volume distinct, d’une capacité de 500L de surcroît. Plutôt pratique et utile pour ne pas attirer l’attention sur les routes si l’objectif des malfrats était de voler de nuit des marchandises dans des épiceries ou dans des magasins !
2. L’arme utilisée lors du vol de l’Austin Allegro. La victime a décrit l’arme comme étant un revolver à long canon. Une arme pour le moins peu courante ! Et dont la description ressemble étrangement au fusil de chasse à canon scié retrouvé en 1986 à Ronquières et volé en mars 1982 dans une armurerie à Dinant. Or ce fusil de chasse à canon scié sera également utilisé six mois plus tard lors du braquage de l’armurerie Dekaise. Nous avons donc tout lieu de penser que le vol de la VW Santana n’a pas été sous-traité et que les individus qui ont commis ce vol sont bien les mêmes que ceux qui ont commis le vol chez Dekaise.
3. La description des auteurs. La description des auteurs d’un méfait par un témoin est toujours à prendre avec des pincettes. Surtout si les auteurs prennent la peine de se déguiser avec une moustache postiche ou une perruque. Il est toutefois possible de s’intéresser à leur taille et à leur silhouette. La victime du car-jacking décrit l’un des auteurs comme étant grand et mince, l’autre comme étant plus petit et relativement âgé (cheveux grisonnants). Deux profils qui reviendront souvent dans les affaires des tueurs du Brabant. Mais surtout la victime précise dans son audition que le plus grand de ses agresseurs portait des lunettes. Ce qui n’est guère courant car les malfaiteurs qui en portent dans leur vie quotidienne les retirent généralement avant de commettre un méfait en public. Or un des braqueurs de l’armurerie Dekaise est décrit comme portant également des lunettes. Ce détail permet, tout comme pour le fusil de chasse à canon scié, d’établir un lien relativement solide entre les auteurs du vol de l’Austin Allegro et ceux de l’armurerie.
4. La méthode utilisée pour voler l’Austin Allegro. Début des années 80, les voitures étaient encore très mal sécurisées contre le vol avec effraction et nombres de truands connaissaient les techniques adéquates pour les voler en toute discrétion. L’utilisation de la violence pour s’emparer de l’Austin, par la prise inutile de risques qu’elle induit, tend dès lors à démontrer que non seulement les tueurs du Brabant n’étaient pas des professionnels expérimentés issus du grand banditisme mais que de plus, ils n’avaient probablement pas de contact avec ce milieu. Le vol à l’étalage de la canardière corrobore d’ailleurs cette idée.
Cher Chronos, Je me permets de relever ce post et par là même faire remonter ce fil en tête de liste de lecture. Bien que n’étant pas personnellement convaincu par la thèse de truands débutants, sortis de nulle part, je ne puis qu’être impressionné par le côté magistral de vos démonstrations, tout au moins de votre esprit de déduction combiné à une connaissance impeccable des faits qui nous intéressent. La lecture de ce fil, que je viens de découvrir à peine, se présentant comme une entrée en matière parmi les plus pertinentes concernant la « problématique tbw ». |
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