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| carton jaune pour De Decker | |
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Auteur | Message |
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HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Mer 7 Nov 2012 - 10:42 | |
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http://www.lexpress.fr/actualite/politique/quand-des-francs-macons-soutiennent-l-elysee_941246.html
http://fr.scribd.com/BEGHINSELEN
http://fr.scribd.com/doc/112417369/GLNF-Sarkozy
Francs-maçons
Quand des francs-maçons soutiennent l'Elysée
Par FRANÇOIS KOCH, publié le 30/11/2010 à 18:00
L'Express révèle des courriers entre le patron de la GLNF et Nicolas Sarkozy. Et les services politiques qu'il a rendus au président.
Un échange de courriers jette une lumière crue sur les relations secrètes entre des francs-maçons et l'Elysée.
Sous l'en-tête du grand maître de la Grande Loge nationale française (GLNF, 43 000 frères), la missive, datée du 19 janvier 2009 - que L'Express s'est procurée - fait part à Nicolas Sarkozy du "soutien actif à Christian Blanc, Brice Hortefeux, Roger Karoutchi, Hubert Falco et Christine Boutin".
La lettre, signée François Stifani, ajoute: "Je leur apporterai toute l'aide dont ils ont besoin dans leurs projets, comme l'ensemble des maçons de mon obédience le fait avec vous. Vous êtes le premier président de la République avec lequel nous sommes totalement en accord."
Une telle déclaration d'amour politique est sans précédent de la part d'une obédience maçonnique.
Nicolas Sarkozy répond à François Stifani, grand maître de la GLNF: "La confiance que vous me témoignez et le soutien résolu dont vous m'assurez me confortent dans ma ferme volonté de poursuivre le mouvement de réformes engagé."
Cet échange de mots doux est demeuré discrètement archivé, avant d'être exhumé il y a quelques jours. L'Elysée a authentifié la lettre envoyée par Nicolas Sarkozy, en réponse à celle signée François Stifani.
Une lettre qui "participe d'une manipulation"?
Sollicité par L'Express, le grand maître de la GLNF fait dire par son avocat qu'il n'a pas émis ce courrier, qui "participe d'une manipulation". Sans préciser laquelle. Un collaborateur du leader franc-maçon a-t-il pu fabriquer la missive à son insu et l'envoyer au président ? Mais, dans cette hypothèse, François Stifani aurait dû être surpris que Nicolas Sarkozy le remercie de lui avoir adressé un message de soutien.
La seule réponse du président de la République est embarrassante pour le leader franc-maçon. Car la GLNF a une obligation de parfaite neutralité vis-à-vis des pouvoirs publics, comme l'impose sa règle en 12 points.
Elle interdit en effet à tous ses membres "en son sein toute discussion ou controverse politique ou religieuse". A l'extérieur de l'obédience, le grand maître se montre, lui, politiquement très actif. "Dès que François Stifani rencontre un conseiller de l'Elysée, il lui propose ses services", confie Alain Bauer, ex-grand maître du Grand Orient de France (GODF) et proche de Nicolas Sarkozy.
Des collaborations douteuses
Dans un entretien à L'Express en septembre 2010, Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, confirmait qu'il avait rencontré plusieurs fois François Stifani, avant de révéler: "Il a, s'agissant d'une situation sociale délicate à gérer, apporté une contri-bution positive."
Concrètement, selon nos informations, le grand maître de la GLNF a fait jouer ses réseaux maçonniques en Guadeloupe, afin d'aider le gouvernement à nouer les fils du dialogue avec le LKP d'Elie Domota, pendant la longue crise de janvier à mars 2009.
A l'hiver suivant, François Stifani, "en tant que grand maître de l'une des principales obédiences françaises", remet à Nicolas Sarkozy un rapport sur l'organisation des musulmans de France.
Après le tollé provoqué par cette révélation, l'intéressé minimise, en évoquant une "réflexion à titre personnel". Quant à l'échange de missives entre François Stifani et Nicolas Sarkozy, sa diffusion gêne le grand maître, car elle dévoile les relations tissées entre lui et certains ministres. Cette nouvelle affaire va-t-elle intensifier la crise interne qui secoue la GLNF depuis un an ?
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Jeu 8 Nov 2012 - 8:43 | |
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Il est question de Félix Morlion dans l'article suivant :
http://fr.scribd.com/BEGHINSELEN
http://fr.scribd.com/doc/112537795/Marianne-24-30-juillet-2000-Felix-Morlion
Note : Marianne n'est pas exactement un journal "de gauche" ou progressiste, malgré les apparences. Certains observateurs le classent plutôt dans les milieux populistes favorables à Jean-Pierre Chevènement ("national-républicain").
Cela ne veut pas dire que les positions prises par Marianne relèvent toutes du populisme, ou qu'ils n'écrivent rien de pertinent et de fiable etc. Disons juste qu'il faut rester vigilant.
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Ven 9 Nov 2012 - 13:52 | |
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http://www.intelligenceonline.fr/actualite-des-services/1993/10/13/le-nouveau-socle-du-renseignement,60651-EVE-REC
Edition du 13 décembre 1993 - n°226
LE NOUVEAU SOCLE DU RENSEIGNEMENT
Avec la nomination de Philippe Parant, 61 ans, à la tête de la Direction de la surveillance du territoire (DST), par le conseil des ministres du 6 octobre, le paysage du renseignement français prend ses contours définitifs, six mois après la désignation d'Edouard Balladur comme Premier ministre. Celui-ci devrait par ailleurs nommer prochainement auprès de lui le préfet Christian Prouteau, qui fut patron du GIGN, chef de la cellule anti-terroriste de l'Elysée, responsable de la sécurité des Jeux Olympiques d'Albertville, et actuellement en stand-by à GIAT Industries. Le préfet Prouteau dispose déjà d'un bureau à Matignon, mais ses attributions ne sont pas encore définies.
Préfet de la Seine-Saint-Denis depuis 1991 (où, dit-on, il a obtenu de bons résultats avec les Renseignements généraux dans la lutte contre les intégristes islamistes), le nouveau chef du contre-espionnage français présente un profil à trois facettes: expérience africaine, parcours SDECE-DGSE, affinités maçonniques. Fils du lieutenant-colonel André Parant, qui fut gouverneur du Gabon, Philippe Parant est diplômé de l'Ecole nationale de la France d'outre-mer qui a formé tous les cadres "coloniaux" de la France. Ayant débuté sa carrière en 1958 à Madagascar, il fut conseiller spécial auprès du président Houphouët-Boigny de Côte d'Ivoire de 1961 à 1969. Après avoir suivi une carrière préfectorale classique, il fut nommé en avril 1983 secrétaire général de la DGSE, chargé notamment des affaires financières. Il demeura à ce poste jusqu'en 1986, avant de prendre la tête d'une préfecture. Numéro trois de la DGSE au moment de l'attentat contre le Rainbow Warrior en Nouvelle-Zélande, pendant l'été 1985, il eut en charge à cette époque la gestion des fonds de l'opération, prélevés sur les crédits spéciaux du Premier ministre, et dut quitter son poste en même temps que son patron, l'amiral Pierre Lacoste. Cet épisode, outre son parcours à la "Piscine", la maison "rivale", n'a semble-t-il pas soulevé d'enthousiasme parmi les tout-puissants sous-directeurs de la DST. Il est vrai qu'ils n'avaient pas bien accueilli non plus son prédécesseur, Jacques Fournet, qui était arrivé en 1990 après avoir dirigé les Renseignements généraux, avec une image de socialiste militant. Cependant, celui-ci, grâce aux liens directs qui l'unissent au Président de la République, François Mitterrand, a permis à la DST, au cours des dernières années, de traiter des dossiers pointus et d'acquérir un prestige et un poids particulier au sein de l'appareil d'Etat, au détriment notamment de la DGSE. La personnalité moins forte de Philippe Parant fait ainsi craindre aux responsables de la DST une perte d'influence politique de leur maison.
S'il est acquis qu'aucune réorganisation importante des services ne sera décidée avant l'élection d'un nouveau président en 1995 (le projet de Jacques Fournet de fusionner DST et RG a ainsi fait long feu, face aux multiples résistances qu'il a suscitées), il est probable que l'on s'orientera, dans les deux années qui viennent, vers un lent travail de rapprochement entre DST et DGSE. Philippe Parant devrait être bien placé pour le faire, car, alors qu'il exerçait des responsabilités à la DGSE, il avait déjà proposé de transférer l'activité de contre-espionnage à la DST. Sans succès à l'époque. Pas plus que n'a été suivie d'effet la proposition faite tout récemment par le général Philippe Rondot - ancien du service Action du SDECE et actuel conseiller extérieur de la DST -, de créer des postes de la DST à l'étranger. Toutefois, plus modestement sur le terrain, quelques équipes mixtes DGSE-DST sont entrées en activité depuis quelques mois.
D'une manière générale, les nominations effectuées depuis six mois parmi les responsables du renseignement français, présentent toutes le même air de famille. Même s'ils doivent rendre compte chacun à des "patrons" politiques qui ont des ambitions divergentes, il s'agit d'hommes qui parlent le même langage du fait de leur similarité de formation et d'expériences. Ainsi, le ministre de la Coopération Michel Roussin, qui fut le directeur de cabinet du patron du SDECE, Alexandre de Marenches de 1977 à 1981, et dont le poids grandit au sein du gouvernement, a choisi comme conseiller de défense Philippe Jehanne, un ancien du 11ème Choc passé au privé dans une petite société de vente d'armes, Export Trading Services, et comme directeur adjoint du développement de son ministère (responsable d'une bonne part de l'aide française à l'Afrique), un brillant énarque, ... André Parant, fils du nouveau patron de la DST.
Au ministère de la Défense, François Léotard a désigné comme chef de son cabinet civil le sous-préfet Patrice Molle, un ancien de la Légion (dont il fut un moment un des responsables de la sécurité), qui fit également un passage au 11ème Choc. Autre choix significatif: celui du chef du "bureau réservé" du ministre (en charge des relations avec les SR), le colonel Louis-Pierre Dillais, ancien commandant du centre d'instruction des nageurs de combat de la DGSE à Aspretto, et à ce titre chef de l'équipe opérationnelle chargée de saboter le Rainbow Warrior en Nouvelle-Zélande. A la tête de la Direction du renseignement militaire, le général Jean Heinrich, ancien patron du service Action de la DGSE et ancien responsable du bureau des Affaires réservées du ministre de la Défense Charles Hernu, a été maintenu dans ses fonctions par le nouveau pouvoir. Le directeur de la DGSE, le préfet Jacques Dewatre, nommé en juin dernier (voir LMR n°219) a débuté sa carrière en Algérie comme sous-lieutenant au 11ème Choc; il est le beau-frère de l'amiral Jacques Lanxade, chef d'état-major des armées.
Le Premier ministre a, pour sa part, remplacé au Secrétariat général de la Défense nationale, un civil, le préfet Guy Fougier, par un militaire, le général Achille Lerche qui avait su dynamiser le Deuxième bureau de l'état-major de l'Air lorsqu'il était l'adjoint du général Vincent Lanata. Le général Lerche vient par ailleurs de nommer auprès de lui comme conseiller spécial pour le Comité interministériel du renseignement le préfet Jean-François Etienne des Rosaies, franc-maçon et spécialiste du renseignement qui a effectué une partie de sa carrière comme "conseiller" de présidents africains; il est également intervenu sur le dossier de la libération des otages au Liban, en relation, entre autres, avec le général Philippe Rondot et Jean-Charles Marchiani, un ancien du SDECE limogé du service au début des années 70, fidèle du ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, et qui vient d'être nommé préfet "chargé d'une mission de service public relevant du gouvernement". Le Comité interministériel du renseignement demeure sous le contrôle du général Jean Susini, l'ex-chef du Centre d'exploitation du renseignement militaire (L.M.R. n° 154).
L'objectif sous-jacent derrière toutes ces nominations est la création d'une communauté du renseignement "à l'américaine", dans laquelle les relations informelles entre responsables facilitent la communication et la liaison entre différentes structures. Si demain, c'est-à-dire en 1995, cet état de fait est institutionnalisé, ces hommes, dont la moyenne d'âge tourne autour de 50 ans, pourraient former le socle d'un "Conseil national de sécurité" assistant le président de la République. Pierre Lellouche, principal défenseur de ce projet (sur lequel s'accordent les principales composantes de la majorité gouvernementale), est le conseiller diplomatique du candidat à la présidentielle Jacques Chirac.
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Ven 9 Nov 2012 - 13:59 | |
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http://www.intelligenceonline.fr/actualite-des-services/1994/03/09/le-retour-de-remy-pautrat,60922-ART-REC
Edition du 12 mai 1994 - n°236
LE RETOUR DE REMY PAUTRAT
La nomination par le conseil des ministres du 2 mars du préfet Rémy Pautrat comme secrétaire général adjoint de la Défense nationale va peut-être enfin faire du SGDN l'organisme offensif de coordination du renseignement français qu'il est censé être pour une part de ses activités, mais qu'il n'a jamais été dans les faits. Le SGDN est particulièrement chargé du secrétariat du Comité interministériel du renseignement (CIR) qui, sous l'autorité du Premier ministre, assure l'orientation et la coordination des activités des services de renseignement. Le CIR élabore notamment le Plan national du renseignement qui est soumis à l'approbation du Président de la République. Créé en 1959, le CIR, tombé en désuétude, avait été réactivé par un décret d'avril 1989, sous l'impulsion de Rémy Pautrat, alors conseiller pour la sécurité du Premier ministre Michel Rocard. Le CIR se réunit sur convocation du Premier ministre, chaque fois qu'il est nécessaire, et au moins deux fois par an. En 1993, il s'est réuni deux fois seulement, en juillet et en décembre.
L.M.R.- L'arrivée de Rémy Pautrat comme numéro deux du SGDN devrait "réveiller" le CIR qui sommeillait depuis le départ de ses initiateurs politiques, après le changement de gouvernement de mars 1993. Les activités du CIR avaient également souffert de la nomination malheureuse l'an dernier - sur l'instigation de Nicolas Bazire, directeur de cabinet du Premier ministre Edouard Balladur - du préfet Jean-François Etienne des Rosaies comme conseiller spécial du secrétaire général de la défense nationale pour le Comité interministériel du renseignement (LMR n° 226). Ce dernier, très proche d'une princesse marocaine, avait des idées bien arrêtées sur la situation politique au Maghreb. Une réunion houleuse sur ce sujet, avec le général Achille Lerche, patron du SGDN, s'était soldée par son limogeage, peu de temps après sa nomination. Autre signe de la volonté désormais affirmée du Premier ministre de renforcer le CIR: son secrétariat d'une demi-douzaine de personnes va être porté à une vingtaine, tandis que des travaux d'aménagement de nouveaux locaux sont actuellement réalisés au quatrième étage des bâtiments du SGDN, aux Invalides. Pour sa part, Rémy Pautrat tient sa revanche, après avoir été écarté en octobre dernier par l'Elysée au profit de Philippe Parant comme directeur de la surveillance du territoire (DST). Il avait été pourtant choisi par le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur Charles Pasqua pour revenir rue Nélaton comme patron du contre-espionnage, un poste qu'il avait occupé moins d'un an en 1985-86. Il va, en particulier, pouvoir mettre en pratique ses idées sur la création d'une communauté du renseignement "à l'américaine".
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Ven 9 Nov 2012 - 14:08 | |
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http://www.africaintelligence.fr/LC-/politique/1999/05/06/les-africains-des-paillotes-corses,55507-BRE
N° 328 06/05/1999
LES "AFRICAINS" DES PAILLOTES CORSES Dans le village franco-africain, la Corse n'est jamais loin. Dans l'actualité de la semaine, deux personnalités méritent qu'on éclaire leur "masque" africain. Le premier est Gérard Pardini, le directeur de cabinet du préfet Bernard Bonnet, mis en examen avec son patron dans l'affaire des paillotes. Ancien de la DGSE, Gérard Pardini, qui a également été employé à la Compagnie des signaux (CSEE) par Yazid Sabeg – comme beaucoup d'anciens des services –, a surtout été longtemps le chef de cabinet de Roland Dumas aux Affaires étrangères. A ce titre, il s'est rendu souvent au Palais du bord de mer à Libreville… Jean-François Etienne des Rosaies - présenté par la presse comme l'homme qui aurait retiré, en octobre 1998, des archives du ministère de l'Intérieur un papier compromettant pour son "ami" Bernard Bonnet - est également bien connu en Afrique. Nommé préfet de la Meuse par Charles Pasqua en 1988, il a derrière lui une carrière africaine dans le renseignement au sein de plusieurs présidences (Cameroun, Sénégal, Gabon). Il s'est ensuite intéressé aux dossiers algériens et proche-orientaux. Franc-maçon, il a reçu le 3 mars 1993 la légion d'honneur des mains de Guy Fouchier, le patron du SGDN dont il était le conseiller technique, en présence de l'ambassadeur d'Algérie Ahmed Ghozali, Bruno Delaye, conseiller à l'Elysée pour les Affaires africaines (accompagné de George Serre), Béchir Gemayel, Rémy Pautrat et Yazid Sabeg… Selon nos informations, c'est surtout le dossier Erignac que Jean-François Etienne cherchait dans la chambre forte du ministère de l'Intérieur en 1998, persuadé qu'il saurait résoudre "l'énigme" de l'assassinat du préfet…
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Ven 9 Nov 2012 - 14:14 | |
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http://www.africaintelligence.fr/LC-/who-s-who/1998/06/25/pierre-dabezies,50174-ART
N° 308 25/06/1998
PIERRE DABEZIES Officier parachutiste des troupes de Marine, ancien ambassadeur de France au Gabon de 1982 à 1986, ancien président de l'Association France-Gabon et professeur émérite à la Sorbonne, Pierre Dabezies est entré comme conseiller auprès du ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement. Il avait déjà été chargé de mission auprès de ce dernier en 1989, au ministère de la Défense. Pierre Dabezies, qui a postulé à plusieurs reprises pour prendre la tête de la DGSE, aurait bien aimé s'occuper des "services de renseignement" au cabinet du ministre. Mais il y a déjà du monde sur ce "créneau": en particulier le chargé de mission Patrice Bergougnoux et le conseiller technique François Gouyette (pour le monde arabe). Il se contentera donc de créer une sorte de CAP (Centre d'analyse et de prévision) et d'animer des cellules de stratégies pour le ministre "de l'Intérieur" au sens large… Pierre Dabezies travaillera notamment avec Etienne des Rosaies, qui a également eu une longue carrière africaine (auprès d'Omar Bongo puis d'Abdou Diouf), avant de travailler avec Robert Pandraud, puis Charles Pasqua qui le fit "préfet". Conseiller spécial du SGDN de 1991 à 1994, il est un conseiller "officieux" du ministre de l'Intérieur.
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Ven 9 Nov 2012 - 21:43 | |
| Cité plus haut : (...) Le général Lerche vient par ailleurs de nommer auprès de lui comme conseiller spécial pour le Comité interministériel du renseignement le préfet Jean-François Etienne des Rosaies, franc-maçon et spécialiste du renseignement qui a effectué une partie de sa carrière comme "conseiller" de présidents africains; il est également intervenu sur le dossier de la libération des otages au Liban, en relation, entre autres, avec le général Philippe Rondot et Jean-Charles Marchiani, un ancien du SDECE limogé du service au début des années 70, fidèle du ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, et qui vient d'être nommé préfet "chargé d'une mission de service public relevant du gouvernement"_ _ _ Au sujet de Jean-Charles Marchiani ... Voir l'intéressant article : http://www.liberation.fr/france/010179588-marchiani-l-homme-de-l-ombre-qui-embarrasse-sarkozy Marchiani , l'homme de l'ombre qui embarrasse Sarkozy 26 avril 2008 à 03:14 Que faire pour sauver le soldat Marchiani? Homme à tout faire de la galaxie Pasqua, praticien assidu de la diplomatie parallèle, son cas est sur le bureau de Nicolas Sarkozy. (...) _ _ _ Il est intéressant de faire une recherche sur une cellule du SDECE appelée "la base Bison" (années 60-70). Voir par exemple le livre suivant : La vérité sur l'affaire Marcovitch Voir aussi : http://www.cobaye.in/La-securite-militaire-au-coeur-de La sécurité militaire au coeur de la République. Notes sur la sécurité militaire française et le 2bis rue de Tourville par Jacques Morel, Michel Sitbon ⋅ mercredi 6 avril 2011 ⋅ Répondre à cet article Dernièrement, Dominique Gevrey du service de sécurité de Renault a été arrêté pour fausse dénonciation dans l’affaire d’espionnage sur le projet de voiture électrique pour laquelle trois cadres ont été licenciés. Il avait notamment travaillé à la DPSD sur l’univers des mercenaires français en Afrique. [1] Bernard Courcelle, qui est devenu responsable de la sécurité du musée d’Orsay dont la conservatrice était Anne Pingeot, puis chef du DPS du Front national en mai 1994, est aussi ancien de la DPSD, chargé du contrôle des mercenaires. Il est donc en lien avec le préfet Prouteau qui prétend ne rien connaître au Rwanda, alors qu’il n’a jamais rompu avec Barril. Un certain Dessalles, mercenaire de Bob Denard, est cité comme témoin par Bruguière. Il était au Rwanda. Courcelle et son frère Nicolas recrutent en 1996 des mercenaires pour sauver Mobutu. Avec Tavernier ils feront un bide.(Jacques Morel) En deux mots, oui, la DPSD est bien le maillon essentiel dans la construction des services français. Quant au Rwanda, il importe de ne pas oublier la DRM, créée sur mesure, par Mitterrand, en 1992, pour parachever ses politiques rwandaises et bosniaques. Mais la DPSD, c’est tout autre chose. On l’appelait, avant 1981, de son vrai nom : sécurité militaire. Il faudrait en faire une histoire complète, en remontant au XIXème siècle au moins, pour prendre la mesure de cette institution. Elle est au cœur de l’affaire Dreyfus. Entre-deux guerres, elle organisera la Cagoule. Après-guerre, elle prendra une importance particulière à la création de la Vème République, puisque de Gaulle, confronté à l’OAS et à une opposition déclarée dans l’armée, aura recours à celle-ci, dont la fonction première est d’être la police intérieure de l’armée, pour organiser les services gaullistes. Ceux-ci s’installeront dans les locaux de la SM, aux Invalides, au 2bis avenue de Tourville (le fameux “2bis” avant-guerre), le service 6 du SDCE emménageant dans le même bâtiment (mais pas au même étage : l’accès à la SM étant plus réservé). C’est ce qu’on appellera alors la "base Bison" où se structureront les services gaullistes et ou s’organisera en particulier la F rench connection. C’est aussi le territoire de départ du SAC. Sous la houlette de Foccart, les gaullistes reprendront la recette de la Gestapo pendant la guerre, en recrutant des voyous. Ceux auxquels on doit l’enlèvement de Ben Barka. On a des détails sur ces choses dans mon article sur Bernard Courcelles publié dans Maintenant la lettre en 1999. J’ai plus récemment publié un autre article, beaucoup plus extensif, sur le sujet, dans Medialternative, sous le titre "le secret des services". Très peu de sources en la matière, mais on peut se faire une idée de la base Bison dans la biographie de Marchiani publiée au Seuil. Quant à la DPSD, rebaptisée ainsi par Mitterrand en 1981, elle sera aussi la base de sa propre construction, entre autres puisqu’il prétendait craindre, en tant qu’élu de gauche, un coup à la Pinochet, et qu’il fallait donc avant tout contrôler l’armée. C’est dans ce contexte que sera créée la cellule de Prouteau-Barril dite des "gendarmes de l’Élysée". À noter que les fameuses "écoutes de Mitterrand" seront également basées au 2bis. Michel Sitbon Notes [1] Mathieu Suc, "Renault : L’accusateur mis en examen", France Soir 14 mars 2011. _ _ _ Il y a aussi un article de l'Humanité (1987) qui présente Marchiani comme un "Oliver North hexagonal" ; il parle même de liens entre Pasqua et Ledeen. L'article avait été publié en réaction à un colloque international sur le Vietnam organisé par les milieux anticommunistes internationaux et doté de très gros moyens financiers . L'Humanité 14/12/87 ON CONSPIRE AVENUE KLEBER Comment les bellicistes déconfits de l'Irangate refont surface à Paris... Et pourquoi Pasqua les laisse appeler à la guérilla (...) Arrêtons. Et réfléchissons un peu... Derrière ce vernis intellectualo-mondain et ce paravent style «anciens combattants», l'incitation au terrorisme et à la subversion véhiculée par cet inquiétant colloque surprend ; et sa tolérance, aujourd'hui, à Paris, alors que les gens de l'Irangate sont en déconfiture à Washington, laisse comme un arrière goût de mystère dans l'entendement... Sauf si... Sauf si l'on tient compte de l'aide que Michael Ledeen (encore lui) a apportée et apporte à la structure clandestine que Charles Pasqua a mise en place et développe au sein même des services secrets français ; grâce notamment à ce petit colonel North hexagonal qu'est devenu Jean-Charles Marchiani •(cf. Delouette et la drogue ; cf. les calomnies en photomontages contre Mme Pompidou dans l'affaire Markovic, etc.). D'ailleurs, s'il y a un Irangate à la française, c'est beaucoup plus de ce côté-là qu'il risque de surgir que de celui de telle ou telle ponctuelle vente d'armes. Et si le « colloque » des 3 et 4 décembre pouvait nous amener à y réfléchir, à quelque chose scandale aurait été bon. Alain Guérin Dans les années 90, Marchiani s'est lancé en politique et est devenu eurodéputé; il protestait d'ailleurs contre les frappes menées par l'OTAN en 1999 contre la Serbie parce que cela revenait à aider "les musulmans" kosovars contre des "frères chrétiens"). http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Charles_Marchiani Voir aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Debizet Cependant, il faut probablement remonter directement jusqu'à Charles Pasqua : http://leruisseau.iguane.org/spip.php?article1116 Extrait de NOIR CHIRAC, de François-Xavier VERSCHAVE, Ed Les Arènes, 2002, (p 142-146) Il est difficile de percevoir d’un coup d’oeil toutes les faces d’une montagne. Charles Pasqua est une montagne de la République souterraine. D’un côté, vu d’Afrique et des pays arabes, il apparaît clairement jusqu’en 1990 comme un second de Jacques Chirac. En même temps, il a une antériorité considérable dans les positionnements parallèles, qui lui donne une formidable marge de manoeuvre, par des voies ou couloirs spécifiques. Qu’est ce qui l’a amené à se tenir si longtemps dans le sillage de son cadet ? Né en 1927, un lustre avant Jacques Chirac, Charles Pasqua a connu dès l’adolescence la Résistance et la clandestinité. Il n’a plus guère cessé de participer à des activités en partie secrètes : - le service d’ordre gaulliste, en "guerre froide" contre les communistes ; - puis, en 1959, le Service d’action civique (SAC), fondé par Jacques Foccart avec le concours d’Etienne Leandri (un stay behind typique, venu de la collaboration de la mafia, gracié à la demande de la CIA) ; - la protection du Maroc et de ses trafics sous l’étiquette Pernod-Ricard à la grande époque de la French connection (1). De cette époque datent les amitiés avec deux riches et troubles personnages : Etienne Leandri et André Guelfi. Ce dernier a fait fortune dans la sardine. Au large du Magreb et de la Mauritanie, la pêche a été pour certains une activité très lucrative, parfois une couverture, ou l’opportunité de naufrages bien assurés. Etienne Leandri, lui, toujours branché sur la mafia italienne (2), s’est tôt construit un triangle pétrole-armes-BTP. Au top niveau. Leandri est aussi relié, comme les mafieux italiens, au Luxembourg des marchands d’armes Henri Leir, Adnan Kashoggi, Akram Ojjeh ou Nadhmi Auchi... Le Grand Duché, "51e Etat des USA", est le support de leurs grandes manoeuvres financières occultes - en correspondances avec Londres, où Auchi et Leandri ont plus qu’un pied-à-terre. Charles Pasqua, l’ancien vendeur de pastis admet que sa fortune est faite dès le début des années 70. Et pourtant il va servir le jeune loup Jacques Chirac, l’aider à conquérir l’Hôtel de ville de Paris, organiser des meetings monstres, "chauffer" les militants, monter des coups, écarter les gêneurs, faire sauter les obstacles à l’ascension du "Grand" - malgré l’ultime faux-pas de 1995. Il sait aussi donner une nouvelle jeunesse à son réseau. Il dote d’une seconde génération, avec son fils Pierre-Philippe, Pierre Falcone junior et l’associé de ce dernier, le Russo-Israélien Arcadi Gaydamak, ou encore les deux Guillet, Jean-Jacques et Bernard, non apparentés. Idem pour la famille corse : une autre génération s’insinue derrière les Feliciaggi, Tomi, Tosi, Luciani... prête à récupérer leur PMU, casino et autres rentes. Les deux passages de Charles Pasqua au ministère de l’intérieur, avec la tutelle de la DST, lui ont ouvert quantité de portes dans les services étrangers, notamment est-européens et arabes. Jean-Charles Marchiani évolue entre ces mondes, inclassable. On pourrait croire que Pasqua va jouer en solo. Souvent, il le donne à croire. Mais à observer sa percée dans l’Eldorado pétrolier angolais, avec les Falcone, Gaydamak, Marchiani, Feliciaggi, il est évident qu’elle ne s’est pas faite au détriment des positions chiraquiennes régionales, adossés au Gabon d’Omar Bongo et au Congo de Denis Sassou Nguesso : elle les confortait - du moins jusqu’à l’"Angolagate". Après plusieurs décennies de passivité craintive ou fasciné, les méthodes pasquaîennes ont fini par indigner certains magistrats, une partie de la presse et de l’opinion publique, sur fond de guerre des services (DGSE contre DST). Pasqua est alors voué au rôle de fusible, et il n’aime pas ça : il est clairement lâché après l’arrestation de Falcone, quand l’Elysée et Matignon acceptent conjointement de lever le secret défense sur certains documents compromettants. C’est le signal d’un hallali médiatique, d’un abandon contagieux. Ce condensé de biographie n’éclaire certes pas assez la deuxième vie cachée du personnage (3). Il va nous permettre cependant de rattacher à la Chiraquie ce qui lui revient des entreprises pasquaïennes. Le cas Marchiani Cofondateur avec Charles Pasqua du Rassemblement pour la France (RPF), flirtant avec l’extrême-droite, longtemps méprisé par Foccart, on pourrait croire Marchiani aux antipodes du cercle chiraquien. Il en fut pourtant le plus souvent un allié. Comme du noyau dur du parti gaulliste, il entame sa carrière (4) sous la bannière de l’anticommunisme. Après la "coloniale, il est intégré à 25 ans au Sdece (future DGSE), affecté à la section K (anti-PCF, anti-KGB), à Paris-Invalides (2 bis avenue de Tourville). Plus précisément au Service 6, ultra-gaulliste, lié à Foccart, et qui manipule des "honorables correspondants". C’est la "base bison", située dans les mêmes bâtiments que la sécurité militaire. Mais il est bientôt taxé d’antipompidolisme primaire, accusé d’avoir fait mousser l’affaire Markovic - ce garde du corps d’Alain Delon, retrouvé assassiné, qui selon la rumeur aurait détenu des photos compromettant l’épouse du futur président. Pompidou, sitôt élu, fait exclure Marchiani. Celui-ci restera pourtant toute sa vie dans la nébuleuse des Services, et postulera même en 1993 à la direction de la DGSE ! Au Sdece, il semble avoir eu le temps de former Roger Delouette, qui se mouillera dans la French Connection et se fera arrêter en 1971, pour l’exemple - bien tardif... Delouette revendique le tutorat de Marchiani. Ses relations sont avérées avec ce dernier, mentionné 26 fois dans son agenda. Il affiche une étique pasquaïenne : «malheureusement, ou heureusement, je n’en sais rien, les services de renseignement sont toujours à court d’argent. Même la CIA (...) Quand la CIA s’est lancée dans le trafic de drogue au moment de la guerre du Vietnam, c’était pour financer des opérations pour lesquelles elle avait besoin d’argent que le Sénat ne voulait pas voter. (...) Il faut toujours des caisses noires, sinon on ne peut pas financer des trucs qui paraissant aberrants. » (5) Dans ses aveux, Delouette déclare que la livraison d’héroïne s’effectuait pour le compte du colonel Fournier, chef de la base Paris-Invalides. Il s’agissait d’alimenter la caisse noire d’un réseau de renseignement, persiste-t-il à suggérer. Cette piste est confortée par les mémoires d’ex-agents américains, selon lesquels «l’argent provenant d’un trafic de diamants liés aux réseaux Foccart était réinvesti dans le commerce d’héroïne vers l’Amérique, pour en tirer de gros profits et financer d’autres sales boulots en Afrique. (6).» On se croyait parti dans une excroissance pasquaïenne, et l’on se retrouve au cœur de la Françafrique orthodoxe, la foccartienne. Les diamants venaient sans doute du Centrafrique de Bokassa ou du Zaïre de Mobutu. Marchiani se recycle au SAC et dans la lutte anti-syndicale, à Peugeot puis Servair, filiale d’Air France. Honorable correspondant de Sdece, il a des opérations financières inexpliquées avec les paradis fiscaux. En 1983, il se met au service d’un important intermédiaire libanais, Iskandar Safa, qui préside Triacorp International SA. Safa entretient des relations suivies avec Gilles ménage et Jeran-Louis Esquivié, adjoint du commandant Prouteau à la "cellule élyséenne". Spécialité de Triacorp : les marchés de compensation, ou "offsets" - de vastes trocs, dont l’un des termes est souvent des ventes d’armes. Collaborateur important de Triacorp Marchiani va croiser « quelques autres intermédiaires incontournables des grands contrats mondiaux d’armement (7). » Les grands noms du métier, tous milliardaires : l’Iranien Manucher Ghorbanifar, le Libanais Koraytem, les Saoudiens Akram Ojjeh et Adnan Khashoggi, avec son collaborateur Samir Traboulsi. Nous revoilà dans l’orbite luxembourgeoise. En 1986, Marchiani pénètre au cœur du système. Charles Pasqua le prend au ministère de l’Intérieur pour traiter les effets non désirés d’un raté de la dissémination nucléaire américano-française : la guerre menée par l’Iran, avec des vagues d’attentats et de prises d’otages, pour récupérer sa part d’uranium enrichi dans l’usine Eurodif et fabriquer sa bombe atomique. Marchiani se déplace énormément en avion privé, sous le pseudonyme d’Alexandre Stephani. Il s’attaque à l’affaire des otages avec l’aide d’Iskandar Safa et son frère Akram, qui joueront un rôle décisif. Désormais familier des fabricants, trafiquants et intermédiaires en armements, y compris les moins recommandables, il connaît les ingrédients d’une négociation réussie. Il décroche la libération des otages français détenus au Liban juste avant le scrutin présidentiel de 1988 : un superbe cadeau pour le candidat Chirac... qui ne suffira pas à le porter à l’Elysée. Les secrets que détient désormais Marchiani et son entregent croissant le font entrer à son tour dans le cercle restreint des sadors du commerce des armes, si extraordinairement juteux. En 1992, la vente de 390 chars Leclerc à Abu Dhabi a nécessité 73 commissions occultes, dont un bon paquet est revenu en Chiraquie, pivot des relations avec la région. «De 1988 à 1993, Jean-Charles Marchiani est, selon son CV, conseiller pour le Moyen-Orient au groupe Thomson. Il s’agit (...) d’un euphémisme», résume son biographe Eric Lemasson. En 1993, réinstallé au ministère de l’Intérieur auprès de Charles Pasqua, Marchiani devient, selon l’Express, "l’un des hommes les plus puissants de France". Il généralise la diplomatie du troc. Missionné par Pasqua, il intervient comme ses amis Falcone et Gaydamak dans un montage armes-pétrole avec le régime angolais. Celui-ci se prépare à une relance de la guerre civile et à une politique d’intervention dans les pays voisins (les deux Congo). C’est au nom de la France, indiquera plus tard Marchiani, que les trois compères ont contribué à surarmer une pétrodictature agressive. Fin novembre 2000, les enquêteurs ont saisi un projet de contrat de vente d’armes à destination de l’Angola, annoté de la main de Marchiani. Daté du 21 février 1994, établi au nom d’une société libérienne, la Culworth Investment, le contrat projeté dépasse les 33 millions de dollars. Le général Miala, chef des services secrets angolais, écrit le 29 mars 1995 à son "illustre ami" Marchiani : « J’aimerais vous remercier pour l’engagement personnel que nous avons pu afficher à vos côtés, et nous sauront comment vous rembourser pour tout dans le futur, quand nous serons en paix. » ( C’était juste avant l’élection présidentielle française. le grand intermédiaire est au poste d’aiguillage des contrats d’armement. En toutes ces affaires, il a forcément favorisé Balladur, le choix de Pasqua. Mais il a aussi très probablement ménagé le candidat Chirac, puisqu’il redevient dès 1995 "un habitué du palais de l’Elysée (9). (...) Ainsi, lorsqu’en novembre 2000 les enquêteurs trouvent à son domicile des bordereaux de remise en liquide sur les comptes de ses deux fils, pour un total de 409.000 francs (62.500 euros), Jean-Charles Marchiani peut se permettre d’affirmer que cet argent provient des fonds spéciaux de la République : il ne craint pas d’être contredit par le président (10), qui a usé de la même ficelle. (1) - lire NOIR SILENCE, QUI ARRETERA LA FRANCAFRIQUE, François Xavier Verschave, Les Arenes, 2000 (2) - Julien Caumer, Les requins, Flammarion, 1999 (3) - Daniel Carton a été l’un des pionnier de ce genre de biographie non autorisée avec "La deuxième vie de Charles Pasqua (Flammarion, 1995) (4) - Marchiani, l’agent politique, Eric Lemasson, Seuil, 2000. (5) - Marchiani, l’agent politique, Eric Lemasson, Seuil, 2000. (6) - Dirty Work, t.2, CIA in Africa, Lyle Stuart Inc, 1979, p31 (7) - Marchiani, l’agent politique, Eric Lemasson, Seuil, 2000. ( - d’après Jérôme Dupuis et Glles Gaetner, Interrogations sur les comptes Marchiani, L’Express, 3 mai 2001 (lire l’article ici). (9) - Marchiani, l’agent politique, Eric Lemasson, Seuil, 2000. (10) - d’après Jérôme Dupuis et Glles Gaetner, Interrogations sur les comptes Marchiani, L’Express, 3 mai 2001 (lire l’article ici). |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Ven 9 Nov 2012 - 22:00 | |
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A voir :
http://www.bakchich.info/france/2007/10/08/la-pasqua-connection-50998
lun, 08/10/2007 - 16:37
La Pasqua connection
Ces portraits sont extraits du livre La maison Pasqua (Plon), paru en 2001.
Le livre a fait l’objet de multiples procès en diffamation de la part de Charles Pasqua, Jean-Charles Marchiani et Pierre Falcone… Tous ont été déboutés.
(...)
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| | | michel-j
Nombre de messages : 2049 Date d'inscription : 17/01/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Ven 9 Nov 2012 - 22:06 | |
| Article très intéressant qui réclame quand même quelques précision pour serrer les noeuds gordiens; Marchiani fut de tous temps apparenté à la structure mafieuse pasquaïenne... il était, par exemple, cousin du célèbre François Marcantoni... seul détenu dans le cadre de l'affaire Markovic... alors que Marchiani fournissait les photos d'une prostituée ressemblant très fortement à Madame Pompidou afin d'embarrasser son mari... en fait, le coup d'éclat de Pompidou vint de son dégoût d'avoir été sciemment tenu à l'écart de ces manoeuvres par les services officiels... d'où le "coup de balais" une fois Pompon élu.
Qui s'intéresse à Marcantoni croise le nom de Marcel Francisi tenu par la DEA pour être le grand patron des French Connections... Francisi ami très discrêt de Jacques Foccart... et des frères Venturi... dont l'un était au Canada importateur de Ricard alors que Pasqua en était en France le chef des exportations.
L'allergie pompidolienne du clan Pasqua se manifestera clairement quand le super-Vidocq fera décorer son factotum Marchiani... le jour anniversaire de la mort de Pompidou, au grand effroi des chiraquiens et des giscardiens (connections avec l'Opus Dei dont le père de Gigi l'accordéonneux fut le trésorier... au moins pour la France).
Il est inujuste d"opposer les traficants de drogue français de la French à la DEA... alors que ces deux services se partageaient les ressources du trafic depuis que la CIA avait carrément bombardé les labos français protégés par les militaires au Vietnam... ceci pour "conquérir" une part du si juteux gâteau... Or, les cadres supérieurs de la DEA provnaient tous de la CIA... sud-asiatique !... Bizarre bizarre !... Un détail que ne pouvait ignorer le très sérieux sieur Wisner... Futur beau-père de l'ex madame Sarkosy père...
Que le monde est petit quand on y pense !... ou quand on fouine un peu. |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Ven 9 Nov 2012 - 23:01 | |
| Merci pour les précisions ... Au-delà d'Etienne des Rosaies ou de Jean-Charles Marchiani, il faut probablement s'intéresser à Charles Pasqua lui-même.
Par ailleurs, un petit complément sur Armand De Decker :
http://www.intelligenceonline.fr/intelligence-politique/2004/02/27/le-renseignement-prive-sous-surveillance,10241432-BRE-REC
Edition du 26 février 2004 - n°471
Le renseignement privé sous surveillance
Chargé depuis plusieurs années d'assurer, pour le Parlement, le contrôle des activités des services de renseignement belges - Sûreté de l'Etat et Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS), le Comité R s'intéresse également de près aux services de renseignement privés (SRP). Le comité, présidé par Jean-Claude Delepierre, a établi en 2002 un rapport confidentiel de 70 pages "qui tente de dresser un premier inventaire des activités du renseignement privé et de la manière dont les services de renseignement officiels appréhendent ce phénomène". Ce rapport est actuellement en cours de discussions au Parlement, et notamment au sein de la commission de suivi du comité R, présidée par le président du Sénat, Armand de Decker. Les conclusions de ces travaux devraient être connues à la mi-avril, à l'occasion de la publication du rapport d'activité 2003 du Comité R.
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Ven 9 Nov 2012 - 23:25 | |
| Voici ce qu'on écrivait fin 2009 :
http://www.lalettrea.fr/action-publique/2009/12/18/war-room-de-l-elysee-des-echecs-repetes,76445636-EVL
La Lettre A N°1437 du 18/12/2009
War-room de l'Elysée : des échecs répétés
Nul ne le contestera : Nicolas Sarkozy n'hésite pas à "mouiller sa chemise" pour défendre lui-même quelques grands contrats stratégiques à l'export. Sauf qu'aucun des dossiers emblématiques (Areva, Dassault, Total, etc.) dans lesquels il s'est impliqué avec ses plus proches collaborateurs n'a encore abouti. Décryptage.
Espoirs déçus. Le week-end dernier, Christophe de Margerie a essuyé un échec cuisant en Irak. Le patron de Total qui a multiplié ces derniers mois les voyages dans le pays, en compagnie de son patron Exploration pour le Moyen-Orient, Ladislas Paszkiewicz, avait énormément misé sur un champ (West Qurna) qui aurait quasiment doublé ses capacités mondiales de production. Pour appuyer les efforts de Total et des sociétés d'armement qui visent le marché irakien, Nicolas Sarkozy avait nommé cet été Boris Boillon, son jeune conseiller diplomatique pour le Maghreb et le Moyen-Orient, ambassadeur en Irak. C'est lui qui a organisé une visite d'Etat de quatre jours du président irakien Jalal Talabani, le mois dernier à Paris. Cela a été l'occasion de multiplier les déclarations optimistes sur le retour triomphant de Total en Irak. Mais ce lobbying a été inefficace : dans un pays fortement tribal, le Kurde Talabani n'a aucune influence dans les zones pétrolières chiites de la région de Bassorah.
Contacts secrets. Dans la même veine, faut-il rappeler les annonces tonitruantes de ventes d'avions Rafale en Libye, au Maroc, aux Emirats ou au Brésil (LLA nos 1429 et 1431) ; de projets pour les centrales nucléaires d'Areva en Afrique du Sud ou aux Emirats ? Pourtant, pour emporter ces grands contrats internationaux, Nicolas Sarkozy a créé à l'Elysée, il y a près de deux ans, une war-room destinée à animer et coordonner toutes les forces des administrations et des entreprises françaises concernées.
Il s'est largement inspiré d'une structure que Bill Clinton avait créée avec succès aux Etats-Unis dans les années 90. Pilotée par le chef d'état-major particulier du président, l'amiral Edouard Guillaud (lire p.3), et Claude Guéant, la war-room dispose de tous les pouvoirs. Mais au lieu de fédérer comme à Washington les efforts des départements, elle marginalise le Quai d'Orsay et consulte à peine les ministères de la défense et des finances. Bref, elle écarte l'appareil d'Etat. Au profit des relations personnelles que Nicolas Sarkozy s'efforce d'établir avec ses homologues, et des contacts secrets que Claude Guéant entretient avec assiduité avec des intermédiaires souvent controversés et des chefs de services de renseignement étrangers.
Inutiles diplomates. Cependant, on a bien vu dans l'exemple criant des Rafale au Brésil, qu'au-delà des accolades chaleureuses avec le président Lula da Silva, il aurait fallu prendre en compte le poids de la hiérarchie militaire dans l'appareil d'Etat (LLA nos 1429 et 1431). Conséquence directe : même la cellule diplomatique de l'Elysée voit son rôle effacé. Le responsable Afrique Bruno Joubert a été nommé ambassadeur au Maroc ; Boris Boillon est installé à Bagdad ; Damien Loras, conseiller pour les Amériques, la Russie et l'Asie centrale est en partance. Et des rumeurs insistantes évoquent le prochain départ du sherpa du président, Jean-David Levitte. Finalement, hormis l'exception de DCNS (au Brésil et peut-être en Russie), les entreprises qui parviennent à signer de grands contrats sont celles qui se passent de la sollicitude de la war-room, même quand elles sont dirigées par des proches du président : Alstom, Vinci, Bouygues, GDF-Suez, EADS, etc.
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Sam 10 Nov 2012 - 9:54 | |
| Pour en revenir à l'article de " L'Humanité " de 1987 :
(...) l'aide que Michael Ledeen (encore lui) a apportée et apporte à la structure clandestine que Charles Pasqua a mise en place et développe au sein même des services secrets français ; grâce notamment à ce petit colonel North hexagonal qu'est devenu Jean-Charles Marchiani (...)
_ _ _
Sur Michael Ledeen :
http://en.wikipedia.org/wiki/Michael_Ledeen
(...) In 1980, Ledeen worked for the Italian military intelligence service as a "risk assessment" consultant.[1] In 1981, Michael Ledeen then became Special Adviser to secretary of state Alexander Haig. (...)
In 1980, in the period leading up to the U.S. presidential elections, Ledeen, along with Arnaud de Borchgrave, wrote a series of articles published in The New Republic[4] and elsewhere about Billy Carter's contacts with the Muammar al-Gaddafi regime in Libya. (...)
_
What was Michael Ledeen doing in Spain ?
Usually reliable sources report that Michael Ledeen was spotted in Madrid, Spain during September and October 1986. Ledeen, a sometime "adviser" to the U.S. State Department and National Security Council, is a key operative in the"parallel government" whose existence has come to light in the current Iran-Contra scandals in Washington.
Ledeen's appearance in Spain has led to speculation that he is part of a project for restructuring the Spanish intelligence apparatus, to take it away from the traditional military structure and put it under the control of Ledeen's friend, Julio Feo, the Socialist secretary to the presidency. The existence of such a project was revealed in October 1986.
The situation developing now in Spain parallels precisely an operation conducted through Ledeen in Italy in the late '70s, when a parallel secret service was created around the Propaganda-2 (P-2) Freemasonic lodge.
This was implicated in numerous attempts to destabilize Italy, such as the 1980 Bologna train station bombing.
Does theis mean that a sort of"P-2 scandal" is about to emerge in Spain and sink the present Socialist government ?
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| | | michel-j
Nombre de messages : 2049 Date d'inscription : 17/01/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Sam 10 Nov 2012 - 10:18 | |
| Une petite précision pour Pasqua ?
1° grand chantier une fois parvenu au sein des saints de l'Intérieur ? Effacer tous les listings aériens trahissant ses très nombreux voyages au Canada... ou Mme Pasqua a de la famille... Hyper connue... dans le monde des "familles".
2° grand chantier lancé le même jour; récupérer toous les "blancs" des commissariats de France... pour protéger les amis... et faire pression sur les autres.
3° grand chantier; mettre la main sur Ali Bourrequat, journaliste franco-marocain tombé amoureux (et réciproquement) de madame Heymard, épouse du PDG de Pernod-Ricard en venant l'interviewer sur les diverses exactions de l'entreprise au Maroc (financement de laboratoires... pour faire du pastis... personne ne sait s'il s'agissait de pastis Hallal) rattachées à celles commises par la mouvance des "saigneurs de guerre français"; les clans Foccart, Pasqua & consorts (pseudo Main Rouge impliquée dans l'exécution de Lemaigre-Debreuil)... avec un tel acharnement que Bourrequat et sa compagne, cibles de tueurs à gages (dont bon nombre portaient l'uniforme) bénéficièrent des 6° & 7° place depuis la création des USA comme "réfugiés politiques de nationalité française"... La vidéo conférence donnée par A. Bourrequat au profit du parlement "scandalisa" les auditeurs, mais resta lettre morte... en dépit de toutes les informations vérifiables fournies.
Fin des années 70 autour du Vieux Port circulait une histoire valant son pesant de moutarde... ou de Pastis.
Un "informateur anonyme" avait averti les douanes de l'arrivée à Marseille d'un camion citerne d'anéthol en provenance clandestine de Suisse... Quelques gouttes d'anéthol suffisent pour produire 1litre de Ricard... La prime au prorata de la prise lui fut promise, comme il se doit... et la douane apprit que le camion avait été racheté aux truands par la société Ricard sur intervention "graçieuse" du sieur Pasqua.
Placer une sommité telle que Paul Ricard en examen, à cette époque, aurait ressemblé à un crime à l'èse magesté... Comme le pays ne disposait pas de circuit automobile digne de ce nom... Ricard se transforma en mécène. La prime fut versée à "l'informateur".
L'affaire aurait pu en rester là, mais on se trouvait au pays de Pagnol et des cigales. Le même informateur se dit prêt à renseigner les douanes sur l'identité des importateurs du camion... deuxième aubaine et seconde affaire de gros sous pour la douane déjà dédommagée par la société Ricard... Prime fut donc remise au délateur... jusqu'à ce qu'on "s'aperçoive" qu'il était impossible de "piéger" les malfrats sans impliquer la société Ricard.
Entre temps, l'habile "informateur des douanes" s'était constitué un pactole plus que confortable.
Les cigales racontent que l'essort soudain de la fortune du sieur Pasqua date de la même époque... celle à laquelle il créa un apéritif sans alcool... mais que le Ricard coula à flot dans la villa d'un de ses amis très proche figurant au hit parade d'honneur du grand banditisme. |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Sam 10 Nov 2012 - 11:13 | |
| Un lien entre Pasqua et Ledeen est intéressant à creuser ...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Ledeen
(...) Ancien collaborateur des services secrets américains, israélien et italiens, il écrit aussi des articles pour la Jewish World Review (revue juive mondiale), et fut l'un des membres fondateurs du Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA) où il continue de siéger. Il est aussi l’un des experts du cabinet de relations publiques Benador Associates (...)
Il continue à voyager souvent en Italie, et reconnut lors d'un entretien au Wall Street Journal avoir été salarié en 1980 des services secrets militaires italiens - SISMI en tant que consultant3 — Le SISMI était impliqué à l'époque avec la loge P2 et Gladio dans la stratégie de la tension, durant les années de plomb. Selon Francesco Pazienza, chef du « Super-SISMI », ils montent ensemble le Billygate (en) qui plombe la campagne de Jimmy Carter en révélant des liens entre son frère et le régime libyen 4.
Il devint ensuite le conseiller spécial du secrétaire d'État Alexander Haig en 1981 (Haig était l'ancien chef du SACEUR, le commandement central du SHAPE (l'OTAN) en Europe, qui dirigeait directement le réseau Gladio). De façon intéressante, Michael Ledeen a été, avec Pazienza, l'un des plus ardents propagateurs de la thèse selon laquelle les services secrets bulgares auraient été derrière la tentative d'assassinat du pape Jean-Paul II en 1981 par un membre des Loups gris, Mehmet Ali Ağca. Selon certains, cette théorie aurait permis de détourner l'attention vers le KGB, alors que les Loups gris étaient infiltrés par des agents du réseau paramilitaire Gladio. (...)
Michael Ledeen fut aussi impliqué dans l'Irangate sous le second mandat du président Reagan. En tant que consultant pour le conseiller à la sécurité nationale Robert C. McFarlane, il négocia avec l'intermédiaire iranien Manucher Ghorbanifar, et rencontra le premier ministre israélien Shimon Peres, ainsi que des officiers du ministère de la défense israélien et de la CIA afin d'arranger des rendez-vous avec de hauts responsables Iraniens et de mettre en place l'échange des ôtages contre les armes qui donna lieu au scandale. (...)
↑ "Veteran neo-con advisor moves on Iran" [archive], article d'Asia Times du 26 juin 2003 ↑ "Ledeen Seems To Relish Iran Insider's Role," Charles R. Babcock. The Washington Post. Washington, D.C.: Feb 2, 1987. pg. a.01. ↑ Cité par Charles R. Babcock, "Ledeen Seems To Relish Iran Insider's Role," The Washington Post. Washington, D.C.: Feb 2, 1987. pg. a.01 ↑ Milena Gabalenni, "Io, Gelli e la strage di Bologna" Ecco le verità della super-spia [archive], La Repubblica, 30 janvier 2009
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Sam 10 Nov 2012 - 11:34 | |
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Voir aussi :
http://www.denistouret.net/constit/Pasqua.html
http://finance.la-connaissance.net/finance_l-echange-armes-otages_124.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Iran-Contra
(...) Ses convictions politiques s’inspirent du fasciste italien Gabriele D’Annunzio, à qui il a consacré sa thèse de doctorat. Selon Ledeen, « le style politique dannunzianiste - manipulation des masses, mythes et symboles - est devenu la norme dans le monde moderne ». Dans son livre Machiavelli on Modern Leadership, il écrivait : « Pour devenir un dirigeant efficace, la méthode la plus prudente consiste à s’assurer que les gens aient peur de vous. Pour susciter cette peur, vous devez démontrer que ceux qui vous attaquent ne survivront pas ».
La carrière politique de Ledeen a commencé à Rome en 1975-77. Professeur d’histoire à l’université de Rome, il travaillait en même temps comme correspondant du journal The New Republic, tout en fréquentant la loge franc-maçonne secrète Propaganda Due (P-2) de l’ancien nazi Licio Gelli. C’est cette loge, devait-on apprendre plus tard, qui a organisé la stratégie de tension des années 70 et 80, marquée par une série d’attentats «de gauche» et «de droite», dont l’assassinat de l’ancien Premier ministre Aldo Moro et l’attentat de la gare de Bologne.
En janvier 1981, Ledeen est nommé conseiller spécial d’Alexander Haig, à l’époque secrétaire d’Etat du gouvernement Reagan. Quand ce dernier remercie Haig en 1982, Ledeen est nommé conseiller auprès du Conseil national de sécurité et du département de la Défense (1982-86). C’est lui qui établit le contact avec l’escroc et trafiquant d’armes Manucher Ghorbanifar, l’instigateur du trafic armes contre otages qui allait aboutir au « scandale Iran-Contra ». En même temps, selon des responsables du renseignement américain, Ledeen travaillait pour le SISMI, dont le dirigeant, à la fin des années 70 et au début des années 80, était le général Giuseppe Santovito, autre membre de la loge P-2. (...)
_ _ _
Intéressant de voir le parallélisme entre les affaires des otages français et américains ...
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Sam 10 Nov 2012 - 11:47 | |
| Pour information ... Dans le livre suivant : Didier Reynders - La face cachée de l'iceberg Par André Gilain Didier Reynders nie faire partie d'une loge maçonnique ... |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Sam 10 Nov 2012 - 17:35 | |
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Pour en revenir à Michael Ledeen ...
Voir :
http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Michael_Ledeen
ainsi que
http://pjmedia.com/michaelledeen/
_ _ _
Il est intéressant de voir le rôle de Michael Ledeen dans la "piste bulgare" (voir aussi le père dominicain belge Félix Morlion) ...
(...) In 1981, Ledeen played a role in what has been widely characterized as another disinformation operation. Once again his alleged ties to SISMI were front and center. The episode began after Mehmet Ali Agca, the right-wing terrorist who shot Pope John Paul II that May, told authorities that he had been taking orders from the Soviet Union's K.G.B. and Bulgaria's secret service. With Ronald Reagan newly installed in the White House, the so-called Bulgarian Connection made perfect Cold War propaganda. Michael Ledeen was one of its most vocal proponents, promoting it on TV and in newspapers all over the world.[6]
_ _ _
Il est aussi question de Michael Ledeen dans
http://www.vanityfair.com/politics/features/2006/07/yellowcake200607?currentPage=3
July 2006
The War They Wanted, the Lies They Needed
The Bush administration invaded Iraq claiming Saddam Hussein had tried to buy yellowcake uranium in Niger.
As much of Washington knew, and the world soon learned, the charge was false. Worse, it appears to have been the cornerstone of a highly successful “black propaganda” campaign with links to the White House.
by Craig Unger
(...)
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Sam 10 Nov 2012 - 19:15 | |
| Sur Michael Ledeen :
http://www.sourcewatch.org/index.php/Michael_Ledeen
(...) Duane R. Clarridge, a longtime CIA field agent (NE & SE Asia) and administrator who was pardoned by George H.W. Bush for his role in the Iran-Contra affair, describes Michael Ledeen as a "fine journalist," "a scholar," and a friend. However, he comments that their friendship had a "rocky start." Clarridge wrote that Ledeen made "life difficult for us [the CIA]". He noted that the CIA took a "dim view" of individuals such Ledeen and retired CIA officer Theodore Shackley who freelanced with foreign intelligence services. In 1980, Ledeen and Shackley teamed up to provide "war games-type training" for European intelligence services, including Italy's intelligence service.
Clarridge explains that Ledeen's damage to Jimmy Carter's presidential campaign by "trumpeting of the Billy/Qaddifi relationship" earned the appreciation of Alexander Haig and other prominent Republicans. Clarridge wrote that Ledeen further aggravated the CIA by becoming an unofficial conduit between Haig and General Giuseppe Santovito, head of the Italian Military Service (SISMI).
Clarridge noted that Ledeen shared the views of Claire Sterling. Sterling contended in his 1980 book "The Terror Network" that the Soviet Union and the Eastern Bloc "extensively sponsored and trained the Red Brigades and other terrorist organizations." Clarridge commented that the book "implied (without documentation) that the Italian intelligence services -- people such as Santovito -- knew this and were sitting on the information."
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On voudrait en savoir plus sur ces "war games-type training" for European intelligence services.
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Sam 10 Nov 2012 - 21:25 | |
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L'article ci-dessous (dont je n'ai encore que le résumé) montre comment certains ont affirmé que c'était l'Union Soviétique qui était à l'origine du terrorisme international ...
http://www.nytimes.com/1981/04/25/us/hearing-on-terror-opens-with-warning-on-soviet.html
HEARING ON TERROR OPENS WITH WARNING ON SOVIET
By CHARLES MOHR, Special to the New York Times (The New York Times); National Desk
April 25, 1981, Saturday
The new Senate Subcommittee on Security and Terrorism opened hearings today with its chairman, Jeremiah A. Denton, strongly endorsing contentions by a number of witnesses that the Soviet Union was responsible for most international terrorism. The Alabama Republican said that if the United States ignored the threat of terrorism ''the sand in which we bury our heads will eventually bury our nation.'' Senator Denton, a former admiral and naval aviator who was shot down over North Vietnam and imprisoned there for more than seven years, also said in a statement that Soviet and other hostile intelligence agencies had enjoyed ''a measure of success'' in socalled disinformation campaigns aimed partly at misleading ''a story-hungry and sometimes gullible press.'' A number of left-wing and liberal political organizations issued statements deploring the creation of the subcommittee, suggesting that it might signal a return to ''McCarthyism'' and political interrogations in the pattern of the internal security investigations in the 1950's.
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Sam 10 Nov 2012 - 21:48 | |
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Parmi les références de la page Wikipedia (en anglais) sur Michael Ledeen, il y a un lien vers la vidéo suivante :
http://archive.org/details/openmind_ep814
Plus je regarde sa biographie, plus je me dis qu'il s'agit d'un personnage très intéressant : son séjour en italie, ses liens avec Alexander Haig en 1981, le sujet de sa thèse, son implication dans l'Irangate, ses affirmations sur la "filière bulgare" ... et (si l'on en croit L'Humanité) ses liens avec Pasqua ... et les services secrets européens en général (sans agir vraiment avec le consentement de la CIA).
Alexander Haig, cela fait penser à Paul Latinus ... mais aussi à Stay-behind.
Pasqua, c'est aussi le SAC (Stay-behind français ?) avec Adriano Vittorio (filière boraine, voisin de Simon Genevois qui pourrait être en lien avec un Stay-behind belge ... en tout cas avec beaucoup de militaires) et Elio Ciolini (en prison actuellement en Italie) ...
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| | | HERVE
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| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Sam 10 Nov 2012 - 22:10 | |
| Rappel :
Le comte Gherardi ("qui a introduit des pratiques mafieuses dans l'économie belge", selon Godbille) avait participé au milieu des années 70 avec Benoît de Bonvoisin à la prise de contrôle ratée de la Boomse Metaalwerken. Gherardi Dandolo était en contact avec Albert Faccenda, trésorier d'une bande de trafiquants d'héroïne (un trafic dont les bénéfices seraient destinés au SAC français).
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| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Sam 10 Nov 2012 - 22:22 | |
| Dans le rapport Godbille : http://fr.scribd.com/doc/44592199/Godbille |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Sam 10 Nov 2012 - 22:49 | |
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Sur Jean-Charles Marchiani ...
http://www.8bitmode.com/rogerdog/lobster/lobster18.pdf
Also in on the 1979 Teheran trip was the SDECE's expert, named in Marenches' memoirs as Capt. M. Could this be ex-SDECE Captain Jean-Charles Marchiani, who negotiated the hostages' release in Beirut for Chirac? If so, Chirac's hostages cell was no less than the key officers from Marenches' SDECE Iran desk in 1979.
Marchiani had previously been involved in two of the dirtier episodes of SDECE history: he had been a member of the four-man 'Section 6' which dealt with 'honourable correspondents' (most notable example, Jean Violet) that was implicated in the 1970 smear of President Pompidou's wife (the Markovic affair); and the 1971 Delouette affair when an SDECE agent of that name was caught smuggling 44 kilos of heroin into the US. Apart from the fact that Marchiani was Delouette's 'handler', the man who supplied Delouette with the heroin was Marchiani's cousin, Dominique Mariani. The heroin was apparently to be sold to finance SDECE operations in the United States. The SDECE unit compromised by both scandals, Section 6, was widely thought to be hostile to Pompidou because he had betrayed General de Gaulle.
Certainly in the subsequent investigation it emerged that Section 6 was close to the Gaullist parallel police, the Service d'Action Civique, founded by Charles Pasqua - Chirac's Interior Minister in 1987 and overall head of the hostages cell.(9) Chirac's links to Paul Violet may also be a lead to future investigation.
_ _ _
Voir aussi :
http://www.medialternative.fr/fr/le-secret-des-services,3773.html
(...) Au passage, Madelin rappelle le plus haut fait de cette carrière mouvementée, lorsqu’en mai 1988, à la veille du deuxième tour de l’élection présidentielle, Marchiani revenait triomphalement du Liban avec trois otages – le tour de passe-passe ne suffisant pas à faire élire Chirac.
Négociation chargée, si l’on met bout à bout ce qui en est dit : l’autre partie, le gouvernement islamiste iranien, aurait obtenu à la fois, le règlement du contentieux Eurodif – avec la bombe atomique à la clef – ; plus la grâce d’Anis Naccache, accusé d’un attentat contre l’ancien premier ministre iranien Chapour Baktiar, à Paris ; et, last but not least, ce en quoi Marchiani pourrait bien avoir été particulièrement précieux, une belle affaire de trafic d’armes avec trafiquants de drogues…
Eric Lemasson se sera procuré un document exceptionnel : un récit interne de la CIA, classé secret défense, mais apporté par des avocats de parties civiles, et à l’usage exclusif du Tribunal, dans l’affaire de Lockerbie – cet avion de la Pan Am explosé au-dessus de l’Écosse, en 1988.
En mars 1988, dit le document, les services d’Allemagne de l’Ouest, le BKA, informaient la CIA d’une rencontre secrète qui se serait tenue à Vienne entre Marchiani et une délégation iranienne. Suite à cette réunion, un fameux trafiquant de drogues et d’armes syrien, Monzer Al Kassar, « un des plus importants intermédiaires de vente d’armes au monde », dit Lemasson, pouvait procéder à des achats d’armes en Angleterre au bénéfice de l’Iran.
La CIA ayant identifié Al Kassar comme « un acteur important des filières de drogue », et reconstitué le mécanisme de la négociation de Marchiani, « il fut décidé de faire le même marché que les Français pour faire revenir les otages américains » – dit la CIA...
Et ainsi fut-il fait. Lemasson omet de traduire le reste de la page 12 – de ce rapport de 27 pages –, qu’il reproduit en annexe.
Le BKA et la CIA entraient alors en contact avec le dit Al Kassar, et lui offraient de l’autoriser à prolonger ses routes de trafic de drogue, et particulièrement aux Etats-Unis. « Al Kassar agreed the deal » – et l’affaire fut conclue.
Ainsi le vol régulier Pan Am Francfort-New York– « was now protected and safe to the US » – était « protégé » et « sûr ».
En échange, Al Kassar facilitait la fourniture d’armes à l’Iran Il s’occupera aussi de fournir la « contra » nicaraguayenne – cette guérilla contre-révolutionnaire, alors enfant chéri de la CIA de Ronald Reagan. Le rapporteur précise entre parenthèses, qu’il a obtenu la liste détaillée de ces transferts d’armes.
Al Kassar finançait lui-même certaines de ses livraisons « with his drug profits » – avec les bénéfices que lui procuraient l’exploitation de la ligne Pan Am Francfort-New York.
Le rapporteur se plaint que le dit Al Kassar aurait joué double-jeu, alimentant des « terroristes » en même temps que les « Contras ». Les bombes ayant servi pour faire exploser une discothèque pleine de soldats américains à Berlin (« et d’autres bombes employées contre des installations US en Allemagne de l’ouest », dit le rapport) seraient de même provenance.
Et l’on vérifiera que le vol Pan Am de Francfort pouvait aussi servir à autre chose qu’à du trafic de drogues, lorsqu’il explosera tragiquement…
Madelin semble avoir lu Lemasson – il le cite en note, page 215. Mais l’intérêt d’un tel document lui aurait échappé.
Il relève qu’après l’affaire Markovic, Marchiani, mis à l’écart du SDECE, aurait, « de galère en boulots alimentaires », finalement atterri, comme « spécialiste de la sécurité » à la Servair, la filiale d’Air France consacrée à la restauration. En guise de « boulot alimentaire », Marchiani se trouvait propulsé patron d’une énorme entreprise de restauration – « la plus grande cuisine d’Europe ».
La Servair n’était pas seulement une planque dorée. Cette énorme entreprise de préparation de repas pour Air France, Japan Airlines ou TWA, ne vendait pas seulement des repas, mais également des services de nettoyage des avions – et de sécurité. À Roissy, la Servair travaille en tandem avec la police de l’air et des frontières. Comme l’explique Lemasson, les aéroports sont des lieux stratégiques.
Des observateurs font remarquer qu’au-delà des questions de « sécurité » aéroportuaire, une entreprise telle que la Servair peut en particulier servir de couverture pour toutes sortes de trafics. Pour faciliter ce type de mic-macs, l’embauche d’anciens du SAC ou des services aura permis de verrouiller l’encadrement – quasi militaire – de cette entreprise supposée être de simple restauration aérienne. (...)
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| | | Et In Arcadia Ego
Nombre de messages : 1103 Date d'inscription : 30/03/2012
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Dim 11 Nov 2012 - 5:07 | |
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Dernière édition par Et In Arcadia Ego le Sam 16 Aoû 2014 - 5:21, édité 1 fois |
| | | HERVE
Nombre de messages : 21559 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: carton jaune pour De Decker Dim 11 Nov 2012 - 8:25 | |
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Voici ce qu'il est écrit sur Micahel Ledeen dans "l'Humanité" (quotidien du Parti Communiste Français, 14/12/87).
(...) Collaborateur de « Commentary » et conseiller de Mrs Decter, universitaire et avocat, journaliste et « expert en terrorisme », Michael A. Ledeen, lui, est d'abord un stakhanoviste du coup fourré (« dirty trick »). Lorsque l'«International Herald Tribune» l'a choisi pour faire partie des deux douzaines de signatures figurant au sommaire du magazine commémoratif du centenaire du quotidien, cet automne, il est fâcheux qu'il ne l'ait présenté que comme un « Irangate player ». C'est faire bon marché d'une carrière où, du département d'Etat à la Maison-Blanche, du CSIS de Georgetown à la CIA, les échelons s'appellent « Billygate » (provocation « libyenne » contre Jimmy Carter), « filière bulgare », « super-SISMI » (avec son ami Francesco Pazienza, inculpé entre autres dans le massacre de Bologne, prise clandestine de contrôle du principal service secret italien), etc.
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