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Onderzoeksrechter eist excuses van ex-gangster na beschuldigingen rond Bende van Nijvel: “Vergeet het”
Ex-gangster Alain
Moussa (70), die twee gewezen kompanen aanwees als lid van de Bende van Nijvel, is vrijgelaten. Hij heeft wel een flinke uitbrander gekregen van de onderzoeksrechter. “Ik moet me van haar verontschuldigen bij het publiek omdat ik de gangsters Philippe De Staerke en Dominique Salesse onterecht beschuldigd zou hebben. Is dit nog normaal?”
Dirk Coosemans
Vandaag om 06:51
“Ik heb niet veel zin meer om wat dan ook nog te vertellen in de zaak van de Bende van Nijvel”, zegt ex-gangster Alain
Moussa (70) in zijn OCMW-flat in de Brusselse rand. De man, die zelf ooit in het vizier van de Bendespeurders kwam, had op kerstavond op Facebook twee namen gelost van ex-gangsters die volgens hem bij de Bende van Nijvel waren. Hij noemde Philippe De Staerke en Dominique Salesse van de destijds notoire Bende van Baasrode. Twee vroegere topcriminelen uit de jaren tachtig. De Staerke werd al eerder formeel verdacht van lidmaatschap van de Bende van Nijvel, maar is uiteindelijk helemaal buiten vervolging gesteld omdat hij beschikte over een sluitend alibi. “Ik zat tijdens de meeste feiten een gevangenisstraf uit”, zegt hij daarover. (...)
(traduction)
La juge d'instruction exige des excuses de la part de l'ex-gangster après les allégations autour des tueries du Brabant : "Oubliez ça".L'ancien gangster Alain
Moussa (70 ans), qui a identifié deux anciens associés comme membres des tueurs du Brabant, a été libéré. Cependant, il a été réprimandé par la juge d'instruction. "Je dois m'excuser auprès du public car j'aurais injustement accusé les gangsters Philippe De Staerke et Dominique Salesse. Est-ce que c'est normal ?"
Dirk Coosemans
Aujourd'hui à 06:51
"Je n'ai plus envie de dire quoi que ce soit dans l'affaire des tueries du Brabant", déclare l'ex-gangster Alain
Moussa (70 ans) dans son appartement du CPAS, dans la banlieue de Bruxelles. L'homme, qui a lui-même été un jour dans le collimateur des enquêteurs, avait posté sur Facebook, la veille de Noël, deux noms d'anciens gangsters qui, selon lui, étaient impliqués dans les tueries du Brabant. Il a mentionné Philippe De Staerke et Dominique Salesse du gang de Baasrode, alors très connu. Deux anciens grands criminels des années 80. De Staerke avait déjà été formellement soupçonné d'être un membre des tueurs du Brabant, mais il a finalement été écarté des poursuites car il avait un alibi solide. "Je purgeais une peine de prison pour la plupart des actes", dit-il.
Interrogé pendant deux jours
Après sa publication sur Facebook,
Moussa - lui-même membre éphémère du gang de Baasrode et bon pour 24 ans de prison pour de nombreux vols - a été arrêté par la police et interrogé pendant deux jours. "J'ai dû dormir sur du béton dans la cellule. Il n'y avait pas de matelas." Au final, l'homme n'a fait que répéter ses allégations déjà connues. "Et c'est ce que la juge d'instruction me reproche maintenant", a-t-il dit. Dans la mesure où
Moussa devrait s'excuser.
Dans le procès-verbal établi à l'issue de son interrogatoire (photo ci-dessus), on peut lire : " Madame le juge d'instruction Michel a levé la privation de liberté (...) et exige qu'un communiqué de presse soit établi pour le 30 décembre 2021 à 12 heures avec des excuses publiques aux familles des victimes, au public, aux autorités et à la presse, et ce pour avoir publié des accusations sans fondement et avoir accusé, sans preuves concrètes, MM. De Staerke Philippe et Salesse Dominique. Sous peine d'être ré-arrêté."
Récompense de 250 000 euros
Le fait que
Moussa ait mentionné sur Facebook qu'il voulait la récompense de 250 000 euros offerte par Delhaize pour le tuyau en or n'a pas aidé. Mais qu'il doive maintenant s'excuser est quelque chose que l'ex-gangster n'a absolument pas supporté. "Est-ce normal ? Pourquoi n'enquêtent-ils pas d'abord sur mes informations ? Je ne m'excuserai jamais pour ça. Alors la police vient me chercher à nouveau, je suis habitué à la prison. Je maintiens mes déclarations : je pense qu'il s'agit de De Staerke et Salesse."
Dans le procès-verbal dressé à l'issue de son interrogatoire, il est indiqué que : " Vous m'informez que Madame le juge d'instruction Michel a levé ma privation de liberté (...) et exige qu'un communiqué de presse soit publié avant le 30 décembre 2021 à 12 heures avec des excuses publiques aux familles des victimes, au public, aux autorités et à la presse, pour avoir publié des allégations sans fondement et avoir accusé, sans preuves concrètes, MM. De Staerke Philippe et Salesse Dominique. Sous peine de se faire emmener à nouveau par la police.
"Jamais vu auparavant"
Les avocats des parties civiles trouvent également le déroulement des événements très inhabituel. "Je n'ai pas vu les rapports, donc je dois être prudent. Mais en cinquante ans, je n'ai jamais vu cela auparavant", déclare Jef Vermassen, avocat de la victime David Van De Steen.
Peter Callebaut, avocat de la veuve Palsterman, ne mâche pas ses mots. "Ce n'est pas acceptable. Un juge d'instruction doit être impartial. La seule chose qu'elle puisse faire maintenant est de se lancer un défi ("zichzelf wraken"). Toute cette enquête sur les tueurs du Brabant est aussi nulle et non avenue que possible. Surtout avec ça. Il y a un soupçon de partialité, clairement, et c'est désastreux."
Le procureur fédéral voit les choses différemment. "Les enquêteurs voulaient seulement réprimander l'intéressé pour ce qu'il avait fait de ses déclarations. C'est tout", dit le porte-parole.
Philippe De Staerke répond également. "Cela n'a pas d'importance pour moi. Pendant 36 ans, je me suis promené avec la fausse étiquette de tueurs du Brabant. Mais que
Moussa, mythomane toxicomane, donne aux victimes un espoir là où il n'y en a pas, c'est très sale."
Les tueurs du Brabant ont tué 28 personnes lors de braquages de supermarchés en 1982, 1983 et 1985. Les auteurs n'ont jamais été arrêtés. L'enquête doit se terminer en 2025.