Mathot, Guy

http://leconomistamascherato.blogspot.com/2009/06/da-svizzera-connection-14.html

Da: SVIZZERA Connection

14. WINNIE TRA I BRIGANTI

WINNIE ENTRE LES BRIGANDS

"En mai 1986, j'ai quitté Zurich pour me rendre à Rome. Mon père bien-aimé était déjà mort et mes fiançailles venaient de mal tourner. J'avais 31 ans et j'étais déterminée à faire carrière, d'abord chez Tasa, chasseur de têtes, c'est-à-dire chasseur de talents, dirigeante, américaine puis administratrice de l'agence Secara qui n'engageait que du personnel féminin ". (1) "Winnie" Ellen Kollbrunner était la fille de cette" classe moyenne de la Costa d'oro ", qui s'était enrichie grâce à la situation économique favorable des années Années 50 et 60 et s’est réfugié dans les communes à l’avantage fiscal de la rive droite du lac de Zurich, à partir du moment où le quartier des villas des anciens riches sur les pentes du Zuerichberg, la montagne de Zurich, était devenu trop petit. Le père de Winnie était Curt Kollbrunner, un ingénieur de la construction renommé travaillant au niveau du sol. Avec sa société Rodio Holding et sa société Swissboring, il avait beaucoup progressé dans le boom de la construction lié à la conjoncture économique favorable. Plus tard, son fils, Andrè, dut liquider son héritage. Rodio le vendit en 1992 à Elia Federici, un constructeur romain très prospère. Le rêve romain de Winnie s'interrompit brusquement. Le 18 septembre 1992, elle a été arrêtée dans le hall de l'hôtel de la Paix à Genève. Aux côtés de Winnie, Maurizio Laguzzi a également été arrêté cet après-midi de septembre et était le directeur de la société de financement Clipper à Rome. Les deux avaient essayé de ranger deux Anglais 85 billets (certificats de dépôt) volés, de 95 millions de lires chacun, de la Banco di Santo Spirito à Rome. (2) Mais Winnie et Laguzzi étaient vraiment malchanceux, les deux Anglais étaient en fait, des enquêteurs incognito de Scotland Yard. Dans le cadre d'une action policière anglo-italo-suisse, ils avaient feint de vouloir acheter ces titres volés.

(...)

Un long article sur "Winnie" Ellen Kollbrunner

http://leconomistamascherato.blogspot.com/2009/06/da-svizzera-connection-14.html#!/2009/06/da-svizzera-connection-14.html

(...)

"Winnie" Kollbrunner pourrait être liée à la "Banda della Magliana"

https://fr.wikipedia.org/wiki/Banda_della_Magliana

Cela conduit à Massimo Carminati.

Voir :

https://roma.corriere.it/notizie/cronaca/15_dicembre_17/profilo-criminale-nero-carminati-soldato-magliana-nar-4bf3020e-a4f7-11e5-ba98-2a1f1a68e58f.shtml?refresh_ce-cp

Il profilo criminale del «nero» Carminati, soldato tra Magliana e Nar

La testimonianza del Ros sul boss del Mondo di Mezzo. I rapporti tra la Banda e il terrorismo dell’estrema destra tra la fine degli anni ‘70 e l’inizio degli ‘80

(...)  Di Gangi riferisce sul senso di disciplina del «soldato politico» Carminati, come lui stesso si definiva all’epoca dell’eversione nera, quando i proventi delle rapine andavano ai vertici dei Nar. «Racconta, intercettato con altri di quel periodo con i Nar, “Io sono un soldato: i soldi li do al ‘Caccola’”». Pseudonimo che aleggia nell’aula per un po’ — laddove la presidente chiede lumi: «Questo signor Caccola sarebbe?». Risposta: «Stefano Delle Chiaie, noto con questo soprannome nel giro Nar».  (...)

Traduction :

(...)  Di Gangi rend compte du sens de la discipline du "soldat politique" Carminati, tel qu'il se définissait lui-même à l'époque de la subversion noire, lorsque le produit des vols qualifiés atteignit le sommet de Nar. "Il raconte, intercepté avec d'autres de cette période avec le Nar," Je suis un soldat: je donne l'argent au "Caccola" ". Pseudonyme planant dans la classe pendant un moment - où le président demande de la lumière: "Est-ce que ce M. Caccola serait?" Réponse: "Stefano Delle Chiaie, connu sous ce surnom dans le round Nar".

_ _ _

D'où un lien intéressant entre Léon-François Deferm et Stefano Delle Chiaie...

https://www.todayinliege.be/la-justice-enquete-sur-un-villa-en-thailande-achetee-secretement-par-le-depute-alain-mathot/

La justice enquête sur une villa en Thaïlande achetée secrètement par le député Alain Mathot

17 Mai 2019

(...)

Pour réaliser cet achat le plus discrètement possible, celui qui était encore bourgmestre aurait d’abord utilisé l’e-mail de l’un de ses collaborateurs pour prendre ses renseignements immobiliers en Thaïlande, avant d’effacer les traces de cet envoi.

Ensuite, il aurait bénéficié d’un prêt de 200.000 euros de Land Invest, une société financée par Ogeo Fund (fonds de pension qui gère notamment l’argent des pensionnés de Publifin/Enodia, de l’intercommunale des eaux, des pompiers de Liège, du CPAS et de la ville de Seraing) dont Stéphane Moreau a été le patron. Les deux hommes étaient d’ailleurs partis en vacances ensembles à Koh Samui, en mai 2009.

Cet argent n’aurait pas été versé directement à Alain Mathot mais à sa société Almaure. La justice suspecte que les 275.000 euros restants pour l’achat de la villa proviennent du blanchiment d’argent des fameux pots-de-vin de 720.000 euros touchés dans l’affaire de l’incinérateur d’Herstal. L’argent pourrait aussi provenir du million d’euros de commissions occultes perçues lors de ce même marché public par Léon-François Deferm, un ami de la famille Mathot… ou d’un hypothétique “magot” hérité de son père Guy Mathot.

(...)

En néerlandais :

https://www.apache.be/dossier/land-invest-gate/?utm_source=Contacten+Apache&utm_campaign=a64ca3380f-EMAIL_CAMPAIGN_2019_05_17&utm_medium=email&utm_term=0_3a1b2a0b9f-a64ca3380f-392846181

Land Invest Gate

(...)

Un film (fiction !) qui pourrait donner une idée de la "Banda della Magliana" :

Romanzo Criminale

https://www.youtube.com/watch?v=gCZvGBKfvhc

Voir

https://fr.wikipedia.org/wiki/Romanzo_criminale_(roman)

Romanzo criminale, sous-titré dans l'édition française Roman criminel, est un roman écrit par le juge Giancarlo De Cataldo et publié en Italie en 2002 par Einaudi, puis en France par Métailié en 2006. En ont été tirés un film, Romanzo criminale réalisé par Michele Placido, et une série télévisée, Romanzo criminale réalisée par Stefano Sollima. (...)  Le roman s'inspire de l'histoire vraie de la banda della Magliana, qui a opéré en Italie à Rome à partir de la fin des années 1970. Il décrit la collusion entre État et crime organisé dans certains trafics (...)  Il parcourt de plus, du point de vue de la criminalité organisée, l'histoire des années de plomb de l'Italie, de 1977 à 1992, à partir de l'affaire de l'enlèvement d'Aldo Moro.

"Winnie" Kollbrunner dans le livre de Walter Baeyens :

Nebula: A Political Murder Traces back to NWO's Absolute Power
De Walter Baeyens, Wayne Madsen

https://books.google.be/books?id=hskmDwAAQBAJ&pg=PT92&lpg=PT92&dq=kollbrunner+winnie&source=bl&ots=hZLd3WfEvs&sig=ACfU3U2cDTcsHoQpgt4HKtMvCbdwVxSXnQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiFy_-fgKPiAhUKK1AKHdVXDcoQ6AEwCXoECAcQAQ#v=onepage&q=kollbrunner%20winnie&f=false

Un article de 1993 où il est question de Claudio Martelli et  Winifred Kollbrunner

https://www.independent.co.uk/news/world/spirit-of-the-masons-lives-on-in-the-murky-recesses-of-italian-life-a-calabria-prosecutor-has-1485514.html

Spirit of the Masons lives on in the murky recesses of Italian life: A Calabria prosecutor has uncovered a chilling plot - a Masonic conspiracy to overthrow the state.

Patricia Clough reports from Rome

   Sunday 18 July 1993 00:02

Italian fiscal police, investigating possible swindles of European Community funds by pig-breeders in the tiny Calabrian town of Roccella Ionica, came upon something very odd last year. It was a makeshift Masonic temple, complete with throne and chairs arranged in a horseshoe, neatly folded hoods and Masonic symbols on black-draped walls.

The Grand Master of the lodge turned out to be Baron Pasquale Placido, a local aristocrat who had come down in the world. In his house they found a huge archive of secret documents, including correspondence with one Licio Gelli, former Grand Master of the sinister P2 secret lodge, whose members were key figures in all areas of Italian public life, and in the lodge's intrigue to subvert and possibly take over Italy.

For Dr Agostino Cordova, the tenacious cigar-smoking public prosecutor in nearby Palmi, the discovery turned out to be one of the first key pieces in a vast puzzle he and other magistrates are putting together on the secret activities of Italian Freemasons. The picture it now reveals, although still incomplete, is chilling.

The P2, or at least the spirit behind it, is not dead; apparently excised, it has instead grown again secretly in many other parts of Italian society.

Mr Cordova and his colleagues have come across strong evidence that a large number of secret - and so illegal - Masonic lodges are operating alongside, and in some cases protected by, legal Masonic lodges. Even respectable lodges, they believe, have secret members - high-ranking police officers, magistrates or public officials - whose identities are disguised in the lists of members, or who are not listed at all.

Like the P2, uncovered in 1981 and banned, these lodges bring together in criminal conspiracy some of the most powerful or influential people in the country: politicians, Mafia bosses, senior police officers and civil servants, suspected members of the secret services, bankers, businessmen.

There is evidence that they have bred arms-running rackets and corruption, enabled Mafia criminals to get off lightly, recycled dirty money and been behind bomb attacks and assassinations. Suspicions focus primarily on Sicily, Calabria and Campania, the regions dominated by the Mafia, where almost one-third of Italy's 30,000-odd Masons are based. Whether they are all linked in one single conspiracy or are operating individually is still not clear. Licio Gelli, although still on trial in connection with the P2 plot in a slow moving and almost forgotten case, is free and evidently still active. And while about one-third of the P2's 2,500-odd members were identified and many removed from their posts, most of the rest have not been unmasked.

So sinister has the picture become that the United Lodge of England, the oldest, biggest and - in Italian eyes - most authoritative Masonic organisation in the world, last month suspended recognition of the main Italian organisation, the 18,000-member Grande Oriente d'Italia.

The move, which in effect bans visits between Italian and English members, has been made 'pending clarification'. The Irish, Scottish and French lodges are taking similar measures.

Two months earlier, the growing accusations caused a dramatic split in the Grande Oriente. Claiming that he was being obstructed by his Masonic brothers from cleaning up the organisation, its Grand Master, a bearded professor of philosophy called Giuliano di Bernardo, with some 300 others, quit to found a new one called the Grand Regular Lodge of Italy.

Accused by his successor, Armando Corona, of failing to defend the Grande Oriente from the accusations against it, he in turn complained that all his attempts to break the links among the Grande Oriente, the P2 and other secret groups had failed. Then Mr di Bernardo, who suspects that there are some 1,500 secret Masons, met Mr Cordova in a secret place and, it is reported, told all he knew.

The English Masons expect the 'clarification' to come from Mr Cordova. But while anti-Mafia prosecutors can now work unimpeded and the corrupt and conspiratorial old political system appears to have collapsed, mysterious forces still seem bent on obstructing Mr Cordova's investigations.

From the beginning, he has been kept desperately short of staff by the authorities in Rome. And now, as mountains of documents fill his offices and his investigations cover the whole country, instead of the 10 deputy prosecutors he is legally entitled to, he has only five.

Mr Cordova's office has been subjected to repeated 'inspections' by the Justice Ministry. His nomination by his fellow magistrates for the post of super-prosecutor of the Mafia was blocked by the former justice minister, Claudio Martelli, a Socialist. And a promotion to public prosecutor of Naples was also torpedoed.

Ten days ago Mr Cordova protested to the parliamentary anti- Mafia commission about a 'general reluctance' among the carabinieri and fiscal police to carry out the investigations he required. He said he had been brought out-of-date lists of members or been given little clue to their identities. And he had been told there were no lodges in areas that were 'well known to be swarming with them'.

Mr Cordova left no doubt in members' minds about why he thought such reluctance had arisen. The various police forces, he made it clear, were full of corrupt Masons.

He has recently sent the High Council of the Judiciary, its self- governing body, a list of names of fellow magistrates who, he has discovered, are Masons. There is nothing illegal about membership in itself, but in dozens of cases the magistrates allegedly used their position to help Mafia criminals.

Mr Cordova's report includes evidence from Mafia pentiti. One allegedly spoke of a network of lawyers, magistrates, police officials, politicians and others that 'gave us protection, such as acquittals, reduced sentences and house arrest (instead of jail), and in return we killed anyone who was a nuisance to them'. And he told the anti-Mafia commission that 19 hitherto unknown P2 members were past or present members of parliament; one was a member of the anti-Mafia commission.

Many of the jigsaw pieces Mr Cordova is trying to piece together are startling. There is the case of the hold-up in 1990 in which 100bn lire ( pounds 43bn) worth of securities were stolen from a bank transport van. Two years later a Swiss woman called Winifred Kollbrunner was arrested while attempting to sell some of the stolen securities in Geneva. Ms Kollbrunner turned out to be employed as a kind of ministry consultant by Mr Martelli, who is under investigation in connection with the case and with the existence of a secret bank account allegedly opened in his name by Mr Gelli. She is suspected of selling the securities through a network of Masons in several Italian banks. Before leaving the Grande Oriente lodge, Mr di Bernardo suspended four Masons accused of being involved in the affair, including a former grand master of the lodge at Palmi and a former director-general of the Finance Ministry.

Mr Cordova has come upon evidence of Masonic involvement in illegal trade in guns, tanks and missiles from Pesaro and Brescia, in a Mafia operational base in Milan, of rackets involving toxic waste disposal in Naples, Brindisi and Savona and in fraudulent bankrupcty.

Sicilian magistrates are also probing the deaths of three people involved in Operazione Cesare, the code-name for investigations into links between the P2 and the island's Mafia. One was Boris Giuliano, an Italian secret service officer who, according to Tom Tripodi, a former undercover CIA agent who had been working with him, was killed 'because he had discovered the role of the P2 in the recycling of drug money'.

Giovanni Spadolini, Senate speaker and prime minister at the time of the P2 scandal, has said: 'There is an intrigue, still in many ways to be identified, between the P2 and the Mafia. Behind the destabilisation of Italy (by bombs and massacres in the past 30 years) were centres of corruption, very powerful and very closely linked to the political system... The P2 question is not closed.'

Trafficanti: Sulle piste di veleni, armi, rifiuti
De Andrea Palladino

(traduction)

(...)  L'histoire est née d'une saisie effectuée en Suisse d'un certificat de dépôt de la Banco di Santo Spirito, qui faisait partie d'un jeu volé en novembre 1990. Au cours de l'enquête, la magistrature romaine s'intéressa à une femme très proche du staff de Claudio Martelli, Winnifred Ellen Kollbrunner. Au terme des enquêtes, les enquêteurs avaient émis l’hypothèse que le vol avait servi de couverture à un financement caché des principaux partis italiens, dont le PSI  (...)

_ _ _

Il semble que le parti italien le plus impliqué était le PSI de Benito Craxi... qui fuira en Tunisie avant que son passeport lui soit enlevé et y finira ses jours quelques années plus tard.

Intéressant de noter que Benito Craxi fut en 1990 le témoin de mariage de Silvio Berlusconi.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bettino_Craxi

Selon Walter Baeyens, il y avait un lien avec les fameux "titres volés" dont il a été question dans l'enquête sur l'assassinat de André Cools. Si cela est confirmé, il serait judicieux de s'intéresser plus encore à Léon-François Deferm (et à son ami Guy Mathot).

https://www.lavoceditrieste.net/1997/11/30/6318/

Il caso coperto della “Roma Connection” tra Italia, Slovenia ed oltre

Inchiesta del 1997 ed aggiornamenti all’aprile 2011

(traduction)

(...)  La principale source de l'enquête journalistique sur la "Roma Connection" italo-slovène est constituée par certains documents d'instruction judiciaire rendus accessibles au Parlement italien au sujet de l'affaire "Kollbrunner". Il ressort toutefois de ces actes que les enquêteurs italiens n’ont apparemment pas enquêté sur les voies documentées de contact opérationnel entre le SISMI et les milieux slovènes.

(...) Les magistrats italiens identifient comme contact principal en Suisse pour la négociation des titres volés Winifred (Winni, Winnie) Ellen Kollbrunner, de la famille de financiers homonymes. Outre des activités de médiation importantes à Rome, Kollbrunner joue également le rôle de courrier "sûr" pour l'exportation illégale d'argent et de valeurs mobilières vers la Suisse au nom de certains dirigeants politiques italiens, en particulier du PSI de Craxi.

Le recyclage des titres volés entre les agents SISMI, Kollbrunner et leurs référents utilise les systèmes typiques empêchant l’identification de l’origine et des bénéficiaires des opérations: KTT (Télex Key Tested), comptes bancaires 'transitoires' (ouverts et fermés en un jour sans laisser de trace comptable), fermeture d'une banque, accords de confidentialité, opérations dans des "paradis fiscaux", etc.

La justice italienne obtient les preuves définitives avec des écoutes téléphoniques et des perquisitions. Le 18 septembre 1992, Laguzzi et Kollbrunner sont arrêtés à Genève, grâce à un piège dans lequel la police anglaise a collaboré (l'agent italien a accepté l'extradition vers l'Italie, les Suisses préférant rester chez eux). Le lendemain, Zappavigna est arrêté à Rome. Le 25 septembre 1992, les magistrats ordonnent l’arrestation de Criscuolo et Alessandro De Sanctis, où il réside, puis demandent au Parlement italien son autorisation de poursuivre Claudio Martelli, député, ministre de la justice et ancien vice-premier ministre, dirigeant du parti PSI de Craxi.

https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/massimo-carminati-le-borgne-qui-regnait-sur-la-mafia-de-rome_1629247.html

Massimo Carminati, "le Borgne" qui régnait sur la mafia de Rome

Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 04/12/2014 à 22:10

Le coup de filet contre 37 personnes accusées d'association mafieuse et d'extorsion, à Rome, a mis en lumière le parcours de Massimo Carminati, ancien militant d'extrême-droite, supposé être le chef de ce groupe.

Massimo Carminati régnait sur "le monde du milieu". Arrêté dans un coup de filet anti-mafia mardi, le truand avait expliqué à son bras droit, dans une conversation enregistrée en décembre 2012 par les carabiniers, qu'il y avait "les vivants au-dessus et les morts en-dessous. Et nous sommes au milieu, dans ce monde du milieu où tout le monde se rencontre". Une allusion à la Terre du Milieu de Tolkien. Alors que les agissements de cet ancien militant d'extrême droite sont passés au peigne fin par les enquêteurs, les habitants de la capitale italienne découvrent que leur ville dissimule toujours ses coins d'ombre.  

"Le Borgne" depuis 1981

Les enregistrements diffusés par la police révèlent le sentiment de puissance de cet homme de 56 ans, borgne depuis un échange de feu avec la police alors qu'il tentait de fuir en Suisse en 1981.

Marché des ordures et détournement de fonds

Le "monde du milieu" sur lequel il est soupçonné d'avoir régné aurait mis sur pied un vaste système de corruption permettant de fausser de nombreux appels d'offres, dont ceux pour la collecte des ordures, et de bénéficier de fonds publics destinés à des centres d'accueil pour réfugiés.

"Tu as une idée, toi, de combien je gagne sur les immigrés? Le trafic de drogue rapporte moins", se vante ainsi le bras droit présumé de Carminati, Salvatore Buzzi, dans une conversation téléphonique.

Les années de plomb

Natif de Milan, Caminati fréquente dès sa jeunesse les milieux néofascistes. Il passe d'Avant-garde nationale aux Noyaux armés révolutionnaires (NAR), un groupuscule terroriste d'extrême droite qui a mené plusieurs attaques à la fin des années 1970. Il compte parmi ses amis, selon La Repubblica, Valerio Fioravanti qui sera condamné à perpétuité pour sa participation à l'attentat contre la gare de Bologne (85 morts en 1980). "Carminati ne participe que marginalement à la miniguerre qui ensanglante la capitale en 1977, mais il jouit d'un grand prestige, selon La Repubblica, en raison de ses liens avec la pègre romaine, le gang alors naissant de la Magliana".

La Magliana

Carminati fait rapidement ses preuves au sein de la bande de la Magliana, gang criminel romain qui a fait régner la terreur dans la capitale dans les années 1970. Son nom est associé, en mars 1979, au meurtre de Mino Pecorelli, journaliste maître chanteur, membre de la très secrète et très scandaleuse loge maçonnique P2. Carminati est condamné en 1998 à dix ans de prison grâce aux révélations de repentis de la Magliana. Les agissement de cette bande serviront de modèle à Giancarlo de Cataldo pour son Romanzo criminale.

Son nom inspire la peur

"Son nom est murmuré avec peur à travers" la ville, a raconté l'expert de la mafia Lirio Abbate à a raconté l'expert de la mafia Lirio Abbate à L'Expresso. "Il a survécu après avoir reçu une balle dans la tête, qui lui a valu une réputation d'immortel. Alors ils ont tous peur de lui, et c'est grâce à cette peur que Massimo Carminati est considéré comme le dernier roi de Rome".

Une anecdote rapportée par le Corriere della Serra illustre l'ampleur de son influence. Quand l'un de ses hommes n'a pas pu avoir accès à Antonio Lucarelli, chef de cabinet de l'ancien maire de Rome Gianni Alemanno, également impliqué dans l'enquete en cours, "le Borgne" a pris l'affaire en main, et Antonio Lucarelli est lui-même descendu dans la rue pour aller à la rencontre de son homme de main devant la mairie.

Amateur d'art contemporain

Il gardait pourtant un train de vie modeste, délaissant les belles voitures ou les vêtements de coupe, selon La Stampa. Mais il aime les objets de luxe et l'art contemporain. Mardi, les carabiniers ont saisi des biens pour une valeur de 200 millions d'euros dans leur opération. Selon La Stampa, il s'agissait essentiellement d'oeuvres d'Andy Warhol et de Jackson Pollock achetées par "le pirate" au bandeau sur l'oeil.

Destra estrema e criminale

Mario Caprara, Gianluca Semprini
Newton Compton Editori, 31 oct. 2012 - 391 pages

Documents non publiés Histoire, événements, protagonistes et témoignages inédits de la droite subversive italienne
Avant-propos de Giovanni Pellegrino

Assassins et terroristes, voyous et voleurs, condamnés et rêveurs. Ce sont les protagonistes de Destra Extreme et Criminale : dix-sept personnages unis par une idéologie de droite, le rejet des valeurs bourgeoises et un filet de sang ininterrompu qui s'étend sur trente ans d'histoire contemporaine. Une histoire qui porte le poids de générations suspendues entre la force des idéaux et l’ombre des massacres, dans un pays qui a vu naître, tuer et mourir des acronymes destinés à marquer avec le plomb une saison vécue au nom de la violence et espoir d'une révolution illusoire. De Stefano Delle Chiaie à Franco Freda, de Mario Tuti à Pierluigi Concutelli, en passant par Francesca Mambro et les frères Fioravanti aux défunts de la NAR et les jeunes de Terza Posizione, Destra Extreme et Criminale reconstruisent sans préjugés une aventure humaine et politique composée de bars et revolvers, évasions désespérées et détentions sans fin, services secrets déviés et attaques meurtrières. Rencontrés en personne ou racontés à travers les témoignages recueillis aux mains vivantes de parents, amis, juges et policiers, les "mauvais professeurs" de la droite italienne radicale défilent dans les pages d'un livre qui n'a pas peur de composer avec le passé. De Stefano Delle Chiaie à Mario Tuti, des frères Fioravanti à Massimo Carminati "À travers les témoignages directs, dont beaucoup sont inédits, la reconstruction de l'Italie noire dans les années 1970." Gian Paolo Serino, la République Parmi les protagonistes de ce livre: Franco Freda Paolo Signorelli Pierluigi Concutelli Francesca Mambro Alessandro Alibrandi Franco Anselmi Luigi Ciavardini

Mario Caprara Journaliste, travaille comme rédacteur à Radio Capital.
Gianluca Semprini, journaliste, travaille chez SKY TG24.
Il a publié l'essai Le massacre de Bologne et Le terroriste inconnu: le cas Ciavardini. Avec Mario Caprara, il a écrit Extreme Right et Criminal and Blacks!, Publié par Newton Compton.

http://espresso.repubblica.it/attualita/2018/09/11/news/carminati-mafia-1.326815

11 settembre 2018

(traduction)

(...)  C'est la mafia. Massimo Carminati et Salvatore Buzzi étaient à la tête d'une organisation de type mafieux qui bâtissait une fortune économique sur la corruption et la violence.

À la lecture du jugement de la Cour d’appel, l’aveugle porte une chemise noire et reste pétrifié, cloué à ses responsabilités. Avec lui, son partenaire Buzzi en vidéoconférence de la prison de Tolmezzo. (...)

_ _ _

https://www.lequotidien.lu/international/un-ancien-maire-de-rome-condamne-pour-corruption/

Publié le 25/02/19 14:34

(...) Le chef de ce réseau était Massimo Carminati, un ex-militant d’extrême droite déjà condamné pour appartenance à un groupe criminel de la capitale dans les années 1980. Selon l’accusation, son bras droit était Salvatore Buzzi, le patron d’une coopérative sociale travaillant pour la municipalité de Rome, médiateur entre le monde politique et celui plus obscur géré par Massimo Carminati. Dans un procès à part, ces deux hommes ont été déjà condamnés en appel, en septembre 2018, à 14 ans et demi de réclusion pour Massimo Carminati, et 18 ans et 4 mois pour Salvatore Buzzi. (...)

http://www.osservatoriosulfascismoaroma.org/ce-sempre-stefano-delle-chiaie-dietro-i-nuovi-fascisti-romani/

(traduction)

Stefano Delle Chiaie est toujours derrière les nouveaux fascistes romains

13 avril 2019

Après l'arrestation des assaillants de Verano, la géographie de l'extrême droite de la capitale est clarifiée. Et un nom très connu apparaît à nouveau.





(...)

Il y a un troisième nom qui plane encore sur le néo-fascisme romain: "La répression ne nous plie pas, elle nous multiplie", écrivait Stefano Delle Chiaie le 28 mars dernier sur le blog de la renaissante - en réalité jamais disparue - Avanguardia nazionale. Dix-sept années d'inaction, spécialisé dans la guerre psychologique, collaborateur du bourreau de Lyon, Klaus Barbie, de la dictature bolivienne dans les années 80, nom au centre d'un réseau terroriste international, "er Caccola" n'a jamais abandonné son projet politique. Depuis 1991, il a transformé un restaurant à Torre Spaccata, offert par la municipalité de Rome, en fief idéologique. Pas de surprise dans la ville de Massimo Carminati. Un contrat qui a expiré en 2009 - expliquent-ils, après des mois de demandes, au département du patrimoine du Capitole - et n'a jamais été renouvelé.

(...)

Voir aussi :

http://giornali.altervista.org/giornali-naz/espresso.html

Gomorra nera: fascisti, camorra e mafia Capitale

Rapporti con i clan e Massimo Carminati, droga, corruzione. Per i camerati romani l’ideologia è una copertura. Utile agli affari. Legali e no

(traduction)

Gomorra noir: les fascistes, la Camorra et "mafia capitale"

Relations entre les clans et Massimo Carminati, drogue, corruption. Pour les camarades romains, l'idéologie est une couverture. Utile pour les affaires. Légale ou non.

(...)

Un article susceptible de vous intéresser :

https://www.nytimes.com/1993/10/10/business/crimes-lies-and-prudential-bache.html

Crimes, Lies and Prudential-Bache

By KURT EICHENWALD   OCT. 10, 1993

(...)

Voir aussi :

https://books.google.be/books?id=hskmDwAAQBAJ&pg=PT92&lpg=PT92&dq=nebula,+kollbrunner&source=bl&ots=hZLd41iEBr&sig=ACfU3U2LyXhhxOb1CK3DR0bb0WZRtD0N5w&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiu0If5hKjiAhWFK1AKHeTHBsgQ6AEwBXoECAgQAQ#v=onepage&q=nebula%2C%20kollbrunner&f=false





Il est également question de Prudential-Bache dans

https://www.lesoir.be/art/%252Fvoyage-dans-les-meandres-bancaires-et-financiers-de-cel_t-19910909-Z04DMQ.html

http://www.resistances.be/tueurs2.html





Note : Bernard Mercier était un habitué du Cercle des Nations...

demorgen.be - 30 april 2007 a écrit:

Brussel l De voorzitter van het Brussels Parlement, Eric Tomas (PS), heeft van het Luikse parket-generaal een aanvraag gekregen voor het opheffen van de parlementaire onschendbaarheid van MR-volksvertegenwoordiger burggraaf Yves de Jonghe d'Ardoye. Het gerecht wil de politicus ondervragen over zijn rol in het dossier van de bouw van de Cercle de Wallonie, een exclusieve zakenclub in een kasteel op het terrein van de Citadel van Namen. Eigenaar van het terrein en initiatiefnemer van de zakenclub is de omstreden zakenman Stéphan Jourdain, de man die in Brussel ook de miljardairsclub Cercle de Lorraine vestigde in een voormalige villa van de Zaïrese dictator Mobutu.
Jourdain besloot in 2002 om 2 hectare bomen te rooien voor de bouw van de Cercle de Wallonie. Maar dat gebeurde zonder vergunning. Burggraaf de Jonghe was op dat moment gedelegeerd bestuurder van de Waalse zakenclub. Beide protagonisten behoorden ooit tot de entourage van wijlen politicus-zakenman Paul Vanden Boeynants. Jourdain was een beschermeling van VDB en werd door hem geïntroduceerd bij Mobutu. De Jonghe was vroeger actief in de Brusselse PSC en de Cepic, de conservatieve drukkingsgroep van VDB binnen de christendemocratische partij.

Bruxelles l Le président du Parlement bruxellois, Eric Tomas (PS), a reçu du procureur général de Liège une demande de levée de l'immunité parlementaire du représentant du MR, Burggraaf, Yves de Jonghe d'Ardoye. La cour veut interroger le politicien sur son rôle dans le cas de la construction du Cercle de Wallonie, un club d'affaires exclusif situé dans un château sur le terrain de la citadelle de Namur. L’homme d’affaires controversé Stéphan Jourdain, fondateur du club milliardaire Cercle de Lorraine à Bruxelles, est le propriétaire du site et l’initiateur du club d’affaires dans une ancienne villa du dictateur zaïrois Mobutu.

Jourdain a décidé en 2002 de couper 2 hectares d'arbres pour la construction du Cercle de Wallonie. Mais cela s'est passé sans permis. Burggraaf de Jonghe était à ce moment-là directeur général du business club wallon. Les deux protagonistes appartenaient autrefois à l'entourage du regretté politicien-homme d'affaires Paul Vanden Boeynants. Jourdain était un protecteur de VDB et il l'a présenté à Mobutu. De Jonghe a été actif au sein du PSC de Bruxelles et du Cepic, le groupe de pression conservateur de VDB au sein du parti démocrate chrétien.

https://www.demorgen.be/nieuws/brussels-parlementslid-dreigt-onschendbaarheid-te-verliezen~bf620ee4/

Par ailleurs....

Le Soir- 25/04/1998 a écrit:

Le Cercle de Lorraine est né à l'initiative de l'homme d'affaires Stéphane Jourdain, pour qui Bruxelles manquait cruellement d'un endroit d'exception où les dirigeants d'entreprise puissent se retrouver, qu'ils y discutent affaires ou pas . Le Cercle des Nations en faillite l'an dernier, le Cercle Gaulois considéré comme un peu «vieillissant», l'homme d'affaires décide donc d'affecter l'un de ses châteaux, la Viola Cornuta, à un projet propre. Un incendie, survenu il y a trois semaines, menace cependant de tout faire capoter. Qu'à cela ne tienne. Stéphane Jourdain est également propriétaire d'un autre château, celui de Fond'Roy, dont le précédent propriétaire était un certain... Mobutu Sese Seko.

https://www.lesoir.be/art/inauguration-du-tres-select-cercle-de-lorraine-au-chate_t-19980425-Z0F5DC.html

https://www.apache.be/wp-content/uploads/2020/06/thumbnail_gesprek-Parc-Savyo-1.png

On retrouve des personnes connues dans les " Amitiés belgo-arabes " : Francis Dessart, Guy Mathot, Bernard Mercier, Charles Petitjean, Jean Dagonnier ...








Note : selon Frédéric Laurent dans son livre " L'orchestre noir ", Jean Dagonier (avec un seuil "n") était correspondant belge de 'Aginter Presse'

Pour information :

https://www.apache.be/2022/12/01/voormalig-ps-kopstuk-alain-mathot-factureerde-voor-1-miljoen-euro-aan-erik-van-der-paal

Voormalig PS-kopstuk Alain Mathot factureerde voor 1 miljoen euro aan Erik Van der Paal

1 december 2022

(traduction)

L'ancien chef du PS Alain Mathot a facturé 1 million d'euros à Erik Van der Paal

Après que le controversé politicien PS Alain Mathot se soit retiré de la vie politique en mai 2019, il s'est rapidement mis à travailler comme promoteur immobilier. Dans la foulée, il a facturé 25 000 euros par mois à son unique client : le lobbyiste de l'immobilier Erik Van der Paal. Selon Van der Paal, la coopération aurait pris fin à la fin du mois d'août. Au total, Van der Paal a versé 1 million d'euros à Mathot.

https://pnws.be/betaalde-zakenman-140-miljoen-frank-voor-videocassette-van-pinon/