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| ULB et proche environs | |
| | Auteur | Message |
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K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: ULB et proche environs Sam 7 Nov 2009 - 16:29 | |
| Rien à voir avec les TBW? mais les mouvements de l"extrême droite y ont été present.
-endroit où on a retrouvé certaines Voitures comme un Volvo...
- Bey.y a étudié un peu
-cité comme lieu de presence d'une pôle du de la Jeunesse etc -location de chambre d'étudiant par Bouh.
tout cela à reconfirmer ici..... |
| | | K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: lekeu: Sam 7 Nov 2009 - 22:42 | |
| - Citation :
- Un samedi il était prévu de faire du parachutisme
mais comme le temps était mauvais, je suis allé avec 5 membres de (...J nous entraîner au tir à la mitraillette dans une carrière près de La Roche. J'ai « emprunté» à la brigade de Tenneville des Uzi. Les munitions provenaient de munitions que j'avais conservées lors d'un exercice de tir à la gendarmerie. Une autre partie des munitions provenait d'un ami de Bruxelles sympathisant d'extrême droite mais qui n'était pas membre du Front. Ce n'est pas un armurier mais c'était un adepte du tir. Il était professeur d'université. C'est un homme honnête qui était à l'école avec l'avocat (...J. Je rectifie: j'étais le seul à fournir les munitions. Je refuse de donner le nom de l'ami dont je viens de parler. Tout ceci s'inscrit dans l'idée du Front d'avoir sa propre armée. Je ne connais plus les noms des 5personnes que j'ai entraînées. Pour prendre les Uzij'avais les clefs de la brigade et du coffre où se trouvaient les armes. |
| | | minus
Nombre de messages : 356 Date d'inscription : 08/05/2009
| Sujet: Re: ULB et proche environs Dim 8 Nov 2009 - 4:05 | |
| - K a écrit:
- Rien à voir avec les TBW?
mais les mouvements de l"extrême droite y ont été present.
-endroit où on a retrouvé certaines Voitures comme un Volvo...
- Bey.y a étudié un peu
-cité comme lieu de presence d'une pôle du de la Jeunesse etc -location de chambre d'étudiant par Bouh.
tout cela à reconfirmer ici..... Vous confondez ULB et UCL en ce qui concerne la "Volvo" ou la "chambre d'étudiant" (dont le numéro est 1309). Il y a des kilomètres de différence. Et en ville, un kilomètre, c'est beaucoup! |
| | | K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: merci pour la correction Dim 8 Nov 2009 - 13:14 | |
| Merci
il faut que je retrouve certaines articles mais aussi des passages du parlement. |
| | | michel Admin
Nombre de messages : 8625 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 16/11/2005
| Sujet: Re: ULB et proche environs Dim 8 Nov 2009 - 13:24 | |
| Toumaniantz a fait ses études à l'ULB. _________________ "Ne rien nier à priori, ne rien affirmer sans preuve." ( Dr. Robert RENDU)
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| | | K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: le vrai groupe G de resistance 1945 Dim 8 Nov 2009 - 13:35 | |
| pour les jeunes qui mélangent les pédales encore:
le vrai groupe G etait une groupe de resistance 1940-1945 à l'université ULB.
http://homepages.ulb.ac.be/~pvienne/images/plaquette.pdf
vous pouvez aussi lire que certaines groupes de droite ont essayé de prendre pied ds les universités en 1970 et ++
qqparts ds le doc du parlement on y fait reference . |
| | | K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: Re: ULB et proche environs Dim 8 Nov 2009 - 13:49 | |
| page 50 le groupe G de resistance 1945 - Citation :
- L’Université ferme ses portes sous la pression nazie. Comme on le sait,
de nombreux étudiants actifs dans le Cercle «Le Libre Examen», comme Jean Burgers ou Richard Altenhoff, rejoindront les rangs de la Résistance au sein du Groupe G qui comprend d’anciens étudiants et des professeurs. Le Groupe G s’est formé autour de ces deux anciens étudiants, comme d’Henri Neuman, ancien président du Cercle de Droit, et Robert Leclercq, bientôt rejoints par d’autres: René Ewalenko (ancien président du Cercle Solvay), André Wendelen, Jean Mardulyn, Charles Mahieu et Paul Vekemans pour n’en citer que quelques-uns. |
| | | K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: lecture Dim 8 Nov 2009 - 14:00 | |
| - Citation :
- De 1970 à 1979
Avril 1970, c’est la fameuse affaire du «Cercle des nations» qui met à feu et à sang (le terme n’a rien d’exagéré, au vu des circonstances) l’avenue Héger et l’actuelle avenue Franklin Roosevelt. Le Cercle des Nations est une sorte de «club snob», en apparence, où le président du C.A. de l’U.L.B, M. Henri Simonet, rencontre d’autres membres de la politique et de la haute finance comme Paul Vanden Boeynants, le promoteur immobilier Charlie de Pauw, quelques figures de l’aristocratie belge ou l’ancien président du Librex Léo Moulin. Seulement voila, on se propose de fêter en ces lieux le troisième anniversaire du Putsch des Colonels en Grèce. Il faut savoir à cet égard que le Librex s’esquinte depuis le coup d’état en Grèce à organiser le plus de manifestations, de publications, d’événements possibles contre ce que beaucoup considèrent comme un «pouvoir fasciste». Des tracts étaient en effet régulièrement distribués aux conférences touristiques organisées à l’instigation de l’ambassade de Grèce.
Le sang du comité ne fait qu’un tour et ils participent à des actions d’intensité exponentielle contre le Cercle des Nations, depuis la manifestation jusqu’à l’attaque à coups de cocktails molotov et même de bulldozers imprudemment laissés sur l’avenue Roosevelt. L’exponentielle de la violence est en partie due à la violente répression policière dont sont l’objet indifféremment étudiants, passants et médecins venus soigner les blessés. La gendarmerie tire à la grenade lacrymogène sur la Cité universitaire, sur le bâtiment des Sciences, passe à tabac, charge sur tout ce qui ressemble à un bipède (donc un manifestant, C.Q.F.D.). Le président Simonet remettra sa carte de membre après l’affaire mais cela ne résout pas tout... En effet la brutalité de la répression s’explique par d’autres raisons que l’atavisme barbare des policiers de l’époque: c’est le but des cahiers du Libre Examen de considérer une autre tentative d’explication. Une autre clef de lecture, c’est de voir le cercle des Nations comme un lieu de rencontre pour affairistes, hommes politiques, gens de sensibilité «atlantiste» (farouchement anticommunistes). Ce «club de droite» où l’on traite d’importantes affaires fera l’objet de sérieuses investigations par l’équipe des Cahiers (Coeckelberghs, Burniat, Lambin et Beauvois) qui font le lien entre ces importantes affaires d’un pool potentiel d’intérêts Vanden Boeynants, de Pauw, Josi (la grande presse, l’immobilier, les affaires et... le gouvernement) et la venue en Belgique d’un officiel du gouvernement dictatorial grec. Les affaires sont les affaires. On y voit aussi apparaître la figure du «Baron noir» de Bonvoisin dont la justice a enfin démontré l’influence dans les milieux d’extrême-droite et néo-fascistes. et plus loin pag 61 on voit clairement les tentatives de groupes de l'extreme droite de prendre pieds ds cet université: - Citation :
- Une des constantes au sein du cercle du Libre Examen dès avant la
seconde guerre mondiale et par la suite, a été un travail d’information et de prise de position régulière sur les problèmes du fascisme et de l’extrême- droite dans le monde et en Belgique. Les points forts étant les cahiers sur la «Répression» (1971), sur le «Fascisme» (1978) et sur «la montée de l’extrême-droite en Belgique» (1992). Il s’agissait de responsabiliser le lecteur, l’étudiant, à des devoirs de citoyen tant à l’égard du «silence des pantoufles», cet espèce de «fascisme ordinaire» dont parle le Professeur Liebman, une pensée moyenne, ordinaire de l’intolérance, du racisme, de l’oppression en général, qui court la foule, qui est chuchotante, sourde, qu’à l’égard du «bruit des bottes», celui des groupes durs d’extrême-droite, ou néo-fascistes, qui éructent peu nombreux leurs messages de haine et leur besoin de domination. Le danger vient autant des uns que des autres, il faut informer, élever la pensée par la réflexion et le contact de l’Autre d’un côté, faire face, manifester, débusquer les tenants de l’Ordre nouveau de l’autre. Le Librex invitait à la vigilance contre des groupes «de droite chrétienne », comme le C.E.P.I.C. de Paul Vanden Boeynants, ou PRO-VITA (pro-Monseigneur Lefebvre, anti-avortement), ou contre les mouvements flamands extrémistes (V.M.O., TAK, Vlaams Blok), contre des revues et lieux de rencontre néo-fascistes comme le Nouvel-Europe Magazine et ses NEM-clubs (comprenant le Baron de Bonvoisin, ou Jo Gerard «l’historien » (sic), etc.); ou contre le G.R.E.C.E. (Groupe d’études pour la civilisation européenne, mouvement de pensée floue, un peu païenne, extrêmement identitaire, aussi appelé «Nouvelle droite») en empêchant en 1975 le Cercle des Etudiants rationalistes et le Cercle des Etudiants Libéraux d’inviter le GRECE sous un couvert «culturel»; contre les anciens néo-libéraux de l’UDRT à présent en eaux frontistes, ou contre la mosaïque éclatée des partis et groupuscules francophones d’extrême-droite (dont le Front de la Jeunesse, un temps influent en milieu universitaire, ou des mouvements révisionnistes). Epinglons aussi la réaction à l’initiative du Librex contre l’invitation en 1977, par le cercle de droit, de Jean-Marie Le Pen dans un débat contradictoire sur la peine de mort. S’opposer à la venue de ce leader fasciste (ancien d’Ordre nouveau et de l’O.A.S.) n’est pas tomber dans le piège de l’intolérance à son tour, car invoquer la liberté d’expression est plutôt le 61 |
| | | K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: suite Dim 8 Nov 2009 - 14:06 | |
| - Citation :
- signe d’un sophisme inquiétant lorsqu’il s’agit de gens qui bafouent ces
libertés fondamentales! «Comment permettre que les hommes de main de l’ordre nouveau tirent du libre-examen argument précisément pour le détruire, prennent l’U.L.B. comme base alors même qu’ils la combattent fondamentalement, invoquent la liberté d’expression pour lutter contre elle et tenter de la réduire» (Jean-Louis Mazy, comité 1976/77). L’affaire suscitera quelques bons communiqués cinglants de la part des cercles facultaires et du bureau étudiant de la Faculté de Droit, le Librex se faisant par contre traiter de «Cercle dit du libre examen» ou de «gauchistes» par le Cercle de Droit ou le Front de la Jeunesse, principaux intéressés par ce genre de parodies de débat. Mais un des plus grands dangers à cet égard n’est-il pas le désinvestissement étudiant de plus en plus marqué, qui ne date pas d’hier (Jean-Louis Mazy relevait en ‘77 un certain individualisme pointant, un défaitisme politique dû à un «sentiment de dégoût et d’impuissance»). Peut-être nos temps sont-ils voués à une apparente quiétude. Ce serait sous-estimer la bêtise et la sauvagerie de l’extrême-droite.Le Cahier sur le fascisme est sans doute le plus beau des témoignages: Lucia de Brouckère invoque la responsabilité des professeurs de notre Alma Mater contre une sorte d’orgueil élitiste, de goût pour une «aristocratie initiatique» qui aurait sévi jusque dans l’U.L.B., Robert Devleeshouwer et Marcel Liebman font une analyse contrastée du phénomène «fascisme», mais dont les apports se complètent bien, le Docteur Maurice Goldstein, ancien déporté, assure la Mémoire en retraçant son expérience des camps de la mort, et s’y ajoutent des travaux d’investigation sur des avatars modernes du fascisme (Serge Dumont, Jean Sloover et Jacques Moden). Le cahier de 1992 complète ces investigations par des articles de Gwenaël Brees, René Haquin, Manuel Abramowicz, Hugo Gijsels, etc. |
| | | K
Nombre de messages : 8603 Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: histoire du vrai groupe G Dim 8 Nov 2009 - 18:14 | |
| - Citation :
- II. Résistance à l’ULB: Le «Groupe G»
- Citation :
- Se battre pour une idée
Naissant au sein de notre Alma Mater, le «Groupe G»1 sera continuellement imprégné des principes libre exaministes, tant dans son organisation que dans son action. Peu importe l’étiquette politique ou religieuse, le combat anti-fasciste requiert les efforts de tous, mais dans le but de res- 80 taurer l’Etat de liberté et de tolérance tel qu’il était avant-guerre, sans tenter d’imposer une quelconque idéologie. Dès 1937, le ton a été donné par le Cercle du Libre Examen dans un de ses cahiers: «Contre tous ceux qui veulent imposer silence à la pensée humaine et entraver le progrès, nous jeunes, sommes prêts à nous unir audelà des barrières idéologiques qui peuvent nous séparer. Nous avons tous au coeur le même espoir: celui d’une vie plus large, plus riche, dans la paix et la fraternité». Se basant sur l’idéal démocratique, les dirigeants du groupe, Jean Burgers, et à partir de 1944 Robert Leclercq, ont toujours prôné la voie du dialogue pour régler tous les conflits internes qui pouvaient naître à la suite d’une décision. Acceptant la controverse, les chefs, par l’idéal et la décentralisation du réseau, tenaient à se déplacer pour expliquer, discuter et tenter de convaincre les membres de l’utilité d’une action afin de conserver l’idée d’une autorité librement consentie. Les buts du groupe G La principale caractéristique du Groupe G réside probablement dans son esprit scientifique et prospectif. D’une part, les sabotages étaient préparés de manière théorique, d’autre part, les conséquences de chaque action menée par le Groupe étaient pesées et débattues. Il était d’abord indispensable de tenir compte des représailles allemandes sur la population civile que pouvait entraîner un acte de sabotage. Ensuite, la destruction totale d’un outil de production pouvait entraîner la déportation des ouvriers belges vers les usines allemandes. Enfin, il était important de penser à la période qui suivrait la libération du pays. Si les capacités industrielles belges avaient été trop endommagées, le redressement économique aurait été d’autant plus difficile. Dès lors, pour ces raisons, devait naître un réseau national pouvant recueillir un maximum d’informations et par là ayant la possibilité de choisir l’opération la plus efficace pour leur combat. pag 81
De par ces préoccupations et grâce aux conseils de plusieurs scientifiques, les membres du Groupe G ont décidé de ne s’attaquer qu’à quatre secteurs d’activité qui réduiraient la production au profit de l’ennemi sans nuire définitivement au patrimoine de la nation. Il s’agit des voies navigables, du chemin de fer, du transport de l’énergie, et, après le débarquement des alliés, des télécommunications. Cette dernière cible n’ayant pourtant jamais pu être atteinte, l’avance des alliés ayant été plus rapide que ce que prévoyaient les dirigeants. Sur le modèle d’une entreprise Le réseau créé fin 1942 sera modelé sur l’organisation d’une entreprise avec une répartition des fonctions à chaque niveau tant national que régional. Le pays est divisé en 10 régions qui sont elles-mêmes divisées en secteurs et cellules. Chacune de ces branches a à sa tête un chef ou un commandant, un responsable d’action, du matériel et de renseignements. A la tête du tout, se trouve l’Etat-Major national. Les informations recueillies par les régions, les zones, les secteurs, et les cellules sont centralisées à Bruxelles, où se prennent les décisions d’action. L’Etat-Major national prend également en charge l’approvisionnement financier et matériel des différentes sections. C’est aussi à Bruxelles que se tiennent les contacts avec Londres qui est le principal fournisseur du groupe. Le chef national du service matériel assure donc la sécurité des parachutages anglais ainsi que la distribution des armes en fonction des actions prévues. La lourde tâche de l’exécution des traîtres incombe à l’Etat-Major national qui assure la sécurité des membres. Une brigade de mort regroupant des volontaires entraînés à tuer est dès lors mise sur pied. En ce qui concerne le recrutement, préférence est donnée à la qualité plutôt qu’à la quantité. A la libération, 3000 hommes et femmes forment le groupe G ayant chacun un rôle spécifique à remplir. La sécurité du groupe reste le souci principal de l’Etat-Major. Les nouveaux membres
sont l’objet d’une sélection draconienne tenant compte de l’esprit, de la motivation et de la confiance que peut leur accorder leur réseau. L’apport des scientifiques Les premiers membres du groupe sont recrutés au sein de l’U.L.B.; il s’agit d’étudiants, mais aussi, de professeurs, comme Jean Lameere dont un auditoire porte aujourd’hui le nom, et d’assistants qui apporteront, outre leur courage, leurs connaissances scientifiques. Ceux-ci ont joué un double rôle dans l’organisation du groupe. D’une part, ils déterminaient avec précision la manière la moins onéreuse et la plus efficace de détruire des cibles désignées telles que les écluses, les aiguillages de chemins de fer ou les pylônes électriques. D’autre part, ils mettaient au point des explosifs et des détonateurs spécifiques à chacune de ces cibles. De plus, certaines de leurs recherches leur permirent d’utiliser des produits usuels pour le sabotage des wagons de chemins de fer, ou pour l’immobilisation des véhicules allemands. Sans être toujours spectaculaire, le préjudice ainsi porté de manière quotidienne aux forces d’occupation n’a certainement pas été négligeable. L’apport civil La base du groupe est formée de citoyens ordinaires qui apportent avec eux les connaissances inhérentes à leur domaine d’activités. Ainsi, l’action du groupe G sur les chemins de fers a été renforcée par les renseignements émanants des cheminots, mais surtout grâce à leur connaissance du réseau ferroviaire belge et du matériel utilisé. De même, les éclusiers ont apporté tout leur savoir aux scientifiques bruxellois afin que les actes de sabotage des voies navigables soient les plus efficaces possibles.
La grande coupure
C’est probablement le plus bel exemple d’une action coordonnée à un niveau national et qui montre l’extrême efficacité de l’organisation du groupe G. Ayant appris que les usines allemandes de la vallée de la Ruhr utilisaient de l’électricité produite en Belgique, l’Etat-Major national décida de s’y attaquer. La fragilité du transport de l’électricité fut rapidement mise en avant et la décision d’une action nationale privant d’électricité les usines d’armement allemandes fut prise. Pendant plusieurs semaines, les scientifiques ont mis sur pied des plans permettant la destruction des pylônes à haute tension. Grâce aux renseignements concernant les lignes de transport d’énergie apportés par les membres locaux du groupe, une trentaine de pylônes sur tout le territoire national, sont désignés comme cibles. Ceux-ci sont situés dans des endroits peu accessibles, et sont de véritables carrefours de câbles. Dans la nuit du 15 janvier 1944, entre 20 heures et 23 heures, ces pylônes se couchent, coupant l’approvisionnement des usines allemandes, et les empêchant donc de continuer à tourner. L’Allemagne a ainsi perdu plus de 10 millions d’heures de travail, ce qui représente plusieurs centaines de chars, d’avions et de sous-marins qui n’affronteront jamais les alliés. Les autres résistants Si le Groupe G reste la figure emblématique de la résistance universitaire au sein de l’U.L.B., d’autres groupes ont également vu le jour à partir d’organes propres à notre maison. Sans être exhaustifs, il nous paraissait important de citer ces autres groupements de résistants. Ces autres groupes rassemblent principalement des étudiants qui partageaient une idéologie commune. Ainsi ont pu naître les E.S.U. (Etudiants socialistes unifiés), dirigés par le président du Cercle de Droit Jacques Leten, de tendance communiste, qui malgré le pacte germano-soviétique de non-agression, ont condamné l’invasion allemande dès les premiers jours du conflit, ainsi que l’impérialisme britannique. Ils lanceront le premier organe de presse étudiant clandestin, l’Etudiant, en 1941, dans lequel ils appellent à un Rassemblement Estudiantin, qui existera par la suite et qui invitera les étudiants à ne pas répondre aux convocations allemandes pour le travail obligatoire. Se basant sur la structure existante d’une sorte de Parti Communiste de jeunes, le groupe a pu s’étendre et entreprendre des actions, principalement de guérilla urbaine. Repris par la suite par le F.I. (le Front de l’Indépendance), les actions isolées menées par les E.S.U. entrent alors dans un cadre plus coordonné. Les partisans armés (P.A.), s’inscrivent dans l’action la plus difficile moralement et physiquement. Ils s’attachent à l’exécution de collaborateurs de premier rang, notamment un ancien dirigeant du Cercle du Libre Examen, Louis Fonsny, qui était alors journaliste pour le journal Le Soir, censuré par l’administration allemande. Le Service Hotton, dont une des bases importantes, le Groupe D du Service Hotton, se situe dans la région de Chimay-Mariembourg, porte une étiquette wallonne et libérale clairement affichée. En liaison avec des résistants français et des groupes de l’A.S. (l’Armée Secrète), ce service opère des sabotages mais aussi des combats de front avec les forces allemandes. D’autres groupes ont bien sûr existé, issus des cercles facultaires et rapidement réunis au sein du F.I.. On peut ainsi citer les groupes «Justice libre», «Médecine libre», «les Amis de l’U.L.B.», «Enseignement» ou «L.O.M.O.», équivalent flamand des deux derniers cités. Le Groupe G représente un lien intéressant entre ces différents groupes, et il permettra la mise en place de coopérations sur le terrain. D’autre part, une presse étudiante clandestine importante a vu le jour. Celle-ci constitue une action psychologique fondamentale de la résistance: la Belgique nouvelle, la Belgique nouvelle-Echo de Belgique, le Poil Occulté, çà ira! Les nazis à la lanterne, Clan d’Estin et Chut!
Conclusion
En guise de conclusion, il nous semble judicieux de reprendre quelques phrases du dernier dirigeant du Groupe G, Robert Leclercq: «Le Groupe G a compté dans ses rangs des hommes de droite et de gauche, des prêtres et des libre penseurs, des ouvriers, des paysans et les plus éminents hommes de science de ce pays.» «Les membres du Groupe G ont appris que si l’action est tout, elle n’est rien sans pensée. L’action n’est donc pas l’excuse de tout.» «Le Groupe G demeure un témoin de conscience du passé et il n’entend être rien d’autre.» 1 «Groupe Général de Sabotage» Daphné Desmedt et Pol-Henri Verdonck, Etudiants membres du Librex 1994-1995 Ndlr: ce dernier article est tiré d’une plaquette «Résistance à l’U.L.B.» publiée par le Librex dans le cadre de la commémoration des 50 ans de la réouverture de l’U.L.B.
Bibliographie des deux contributions
* William UGEUX, Le «Groupe G», 1942-1944, éd. Elsevier séquois, 1978. * José GOTOVITCH, Les multiples résistances universitaires, in 25/14/41 U.L.B. L’Université Libre de Bruxelles ferme ses portes, édité par Andrée Despy-Meyer, Alain Dierkens et Franck Scheelings aux Archives de l’U.L.B. * Henri NEUMAN, Avant qu’il ne soit trop tard. Portraits de résistants, éd. Documents Duculot,
* Robert LECLERCQ, Le Groupe «G», brochure éditée en 1967. * André UYTTEBROUCK et Andrée DESPY-MEYER, Les cent-cinquante ans de l’ULB. Editions de l’ULB, 1984. |
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