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 Mainfroid, Serge

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pierre
a.filetta
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michel
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michel
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MessageSujet: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyMer 10 Juin 2009 - 14:06

Individu qui fut accusé par un indicateur de la gendarmerie d'être le géant de la bande.

_________________
"Ne rien nier à priori, ne rien affirmer sans preuve."
( Dr. Robert RENDU)
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MessageSujet: Deflem   Mainfroid, Serge EmptyMar 6 Oct 2009 - 20:29

Par Deflem ,sorti de prison , en vaudrouille avec 250000fr + voiture pour infiltrer le milieu à Ostende avec le Diane à ses trousses....
en train de s'echapper , il se tue à Bruges et son cadavre est kidnappé de la morgue de l'hospital.

Louis de Funes était le realisateur.

et le grand serge: oublié même après question parlementaire;
le même avec les Cendres de Deflem: bon vent !
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a.filetta




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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyDim 29 Jan 2012 - 23:54

Heu... Serge Manfroid mesure (mesurait?) tout au plus 1m70. Pas terrible comme géant... Very Happy
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pierre




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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyLun 30 Jan 2012 - 15:01

ne sous estimé pas le témoignage de la caissière : "... monté sur échasse. " study
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http://soscharleroi.com
michel
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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyLun 30 Jan 2012 - 18:41

a.filetta a écrit:
Heu... Serge Manfroid mesure (mesurait?) tout au plus 1m70. Pas terrible comme géant... Very Happy

C'était une information donnée par la presse. Mais peut-être fut-il suspecté par Deflem d'être un autre membre de la bande?

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a.filetta




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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyLun 30 Jan 2012 - 19:36

Oui mais, il faut se méfier des infos distillées par la presse. Smile Puis, sorry mais faute de temps, je n'ai pas pu lire toutes les pages du forum. C'est quoi "Deflem"?
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michel
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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyLun 30 Jan 2012 - 19:48

a.filetta a écrit:
Oui mais, il faut se méfier des infos distillées par la presse. Smile Puis, sorry mais faute de temps, je n'ai pas pu lire toutes les pages du forum. C'est quoi "Deflem"?

Voici un article qui répond à votre question :

Mainfroid, Serge Img44810

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a.filetta




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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyLun 30 Jan 2012 - 20:16

Oui mais, selon Alain Guillaume lui même "tout porte à croire qu'Hubert Deflemme avait été chargé par les enquêteurs de s'infiltrer auprès d'un groupe de truand suspectés de former la bande des "tueurs du brabant wallon". Si tout porte à croire, je veux bien. Mais, en même temps, des personnes incarcérées à l'époque des tueries prête à faire croire aux enquêteurs qu'elles étaient susceptibles de leur fournir des renseignements quant à l'identité des tueurs, histoire de marchander leur libération (à l'instar de Francis Van Binst qui avait baladé la BSR dans les recoins les plus improbables de notre plat pays, histoire de se faire offrir un petit voyage en voiture en dehors de sa cellule par l'adjudant Tomsin, et qui rentrait en tôle mort bourré et cherchait, dans son état, la bagarre avec les matons), cela ne devait pas manquer, non?
La police, de son coté, n'était nulle part dans cette affaire à l'époque - et il semble clair qu'elle n'est pas beaucoup plus avancée aujourd'hui -, il se parait donc pas invraisemblable qu'elle ait pu accorder du crédit à des personnes qui n'en avait pourtant pas beaucoup...
Quoi qu'il en soit, merci pour l'info "Deflem". Surprised


Dernière édition par a.filetta le Mar 31 Jan 2012 - 9:31, édité 1 fois
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Andr




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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyMar 31 Jan 2012 - 2:02

Quand est-il mort? Qui sont ces gendarmes qui ont enlevé son corps?
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C.P.




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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyJeu 25 Avr 2019 - 14:31

Selon quelques infos diffusées sur le forum flamand,
SM mesurait 1,90 M. Et était blond. Photos également extraites du forum "de bende"

Mainfroid, Serge 2019_018
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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyJeu 25 Avr 2019 - 21:02

Un "grand Serge" de plus, après Papadopoulos !
( https://www.bendevannijvel.com/forum/viewtopic.php?id=1126 )

Lunettes de soleil > des lunettes correctrices aussi, en autres temps ? scratch
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C.P.




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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyVen 26 Avr 2019 - 10:22

Faut avouer que le géant de Braine et Overijse donne une impression de "déjà vu".

Mainfroid, Serge 2019_019
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C.P.




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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyVen 26 Avr 2019 - 10:24

Et puis, il a perdu son chapeau à Alost? Le même qu'à Nivelles.
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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyVen 26 Avr 2019 - 11:36

Je vous avoue que je l'aime assez, ce "client"...

a.filetta a écrit:
Heu... Serge Manfroid mesure (mesurait?) tout au plus 1m70. Pas terrible comme géant... Very Happy

Je pense qu'il "mesure" toujours (au présent) et qu'il a même plutôt bon pieds bon œil !
Apparemment il coulerait des jours pas trop désagréables avec une compagne du nord du pays.

Il pourrait avoir un frère aussi, qui habiterait... à Nivelles. Un routier qui semblerait bien "tenir sa droite".

Et pour ce qui est de la taille du Serge, sa photo en position assise ne m'inspire pas tout à fait celle d'un nabot :

Mainfroid, Serge BRA1116


Quant à la ressemblance avec le portrait robot ci-dessus, l'implantation capillaire de l'individu sur les photo ancienne n'est pas très claire. Elle l'est bien plus et CORRESPONDANTE sur celle-ci, datant de 2015 :

Mainfroid, Serge BRA1115
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C.P.




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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyVen 26 Avr 2019 - 17:50

Il semble que ce monsieur, le lendemain de sa démobilisation du service militaire, ait volé une voiture pour filer en France et s'engager dans la Légion étrangère. Serait né en 46.

Qui en sait plus?
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Human




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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyLun 8 Mar 2021 - 13:42

https://bendevannijvel.com/daders/andere/serge-mainfroid/
source: de morgen
Extrait traduit:
...
Onze jours après Alost, les responsables de l'enquête ont une idée précise de l'identité des auteurs et des personnes sur lesquelles ils vont concentrer leur enquête. C'est ce qu'il semble. En tête de liste se trouve le nom d'un homme qui ne signifie rien, même pour le lecteur le plus invétéré de la littérature de Gangster : Serge Mainfroid. Il est né en 1943, mesure 1,92 m et vient de Braine-l'Alleud, où le gang a frappé le 27 septembre 1985.

Mainfroid est un garçon riche qui a fini par faire fausse route au début des années 60. Il était dans la Légion étrangère, a fait surface dans la vie nocturne d'Ostende et était un voleur de banque redouté. Lorsque Mainfroid, un ours d'homme, a été arrêté en 1968, il a fallu une demi armée de policiers. Il a été condamné à quinze ans de prison lors d'un procès d'assises. Policier B : "Une fois, au début des années 60, Mainfroid a été enfermé dans l'institution pour criminels mentalement dérangés de Tournai, où Deflem séjournait également à l'époque. D'après nos informations, ils avaient été ensemble dans une équipe de football. Deflem avait alors dit à son ami l'adjudant qu'il avait revu Mainfroid fin octobre dans un bordel d'Ostende. Selon Deflem, il était ivre et avait révélé qu'il était le Géant et qu'il allait bientôt frapper à nouveau. Les lanciers qui se souvenaient de Mainfroid se disaient : "Merde, nous n'y avions pas pensé nous-mêmes ! Cela semblait plausible".

Très plausible, apparemment. Le mémo du CBO explique pourquoi Mainfroid est numéro 1 : "En ce moment, le Gd. Nijvel mène actuellement une enquête sur Mainfroid Serge. Par conséquent, il est demandé à l'E de ne prendre aucune mesure à l'égard de la personne concernée sans contact préalable avec la Dist Nivelles ou la cellule Int". Passionnant. Le lundi 18 novembre 1985, la porte s'ouvre à Lantin. Hubert Deflem, fraîchement rasé et fredonnant, monte dans une voiture de gendarme qui l'emmènera à la brigade de Seraing. Un peu plus tard, il se met au volant d'une Ford Scorpio toute neuve qui s'avère avoir été louée aux frais de la gendarmerie. Policier A : "Un Scorpion noir. Avec des sièges en cuir. C'est ce que Deflem avait demandé. Il a commenté la capacité des cylindres. Pour quelqu'un qui n'avait pas de permis de conduire, il en savait beaucoup sur les voitures. Ils lui ont donné de l'argent. Le chiffre cité par la suite était de cinquante mille francs. Je pense que c'était plus".
Un plan simple

Voici le plan. Hubert Deflem va s'infiltrer dans "l'environnement" et sera discrètement suivi par un bataillon de snipers du groupe Dyane, l'unité anti-terroriste de la gendarmerie. Un deuxième bataillon est en attente à l'arrière-plan. "Une fois par jour", dit le policier A, "Deflem appelait l'adjudant Lannoye pour une consultation. Pendant l'action, il ne devait y avoir aucun contact avec le groupe Dyane. Mainfroid, où qu'il se trouve, n'était pas autorisé à "sentir" la police, comme le font parfois les gangsters".

"Un peu après midi, Deflem est parti. A Ostende, comme convenu. Il a pris une chambre dans un petit hôtel. Un peu plus tard, nous l'avons vu tituber en direction de la Van Iseghemlaan. Il avait déjà pris un apéritif. Nous savons peu de choses sur ce qui s'est passé dans ce bordel. Vers quatre heures du matin, nous l'avons vu monter dans un taxi". Deuxième jour. Hubert Deflem se lève vers midi, prend son petit déjeuner et fait un tour dans le Scorpion. Le fait qu'il travaille pour la police lui a fait croire que les limitations de vitesse ne comptent plus. Le soir, son escorte le voit à nouveau errer de bordel en bordel à Ostende. Policier A : "Cette nuit-là, il a déjà commencé à demander une augmentation de son budget. Par la suite, nous avons compris que dans ces bordels, il offrait du champagne à tout le monde".

"'Pour desserrer les langues', il s'est défendu. Son ivresse ? Il faut que ça ait l'air un peu réel", a-t-il déclaré. Il n'y a pas non plus de variation au troisième jour. Deflem passe de bordel en bordel et appelle le BOB'er. "Il a dit qu'il était sexy", explique A. "Il avait entendu dire que Mainfroid avait été dans tel ou tel bordel quelques nuits auparavant. Il avait une piste". Il existe deux versions concernant l'annulation prématurée de l'opération Deflem, l'une non officielle et l'autre non officielle. Selon la version 1, après le troisième jour, les premières plaintes sont venues du groupe Dyane : "Il nous trompe". Selon la version 2, quelque chose de plus stupide est arrivé. Policier A : "Dans l'après-midi du jeudi 21 novembre, alors que Deflem était encore en mer sur la bôme, le procureur Jean Deprêtre a reçu un appel téléphonique de la police judiciaire de Nivelles".

"Là, ils étaient tombés sur le message du CBO de la veille. Nous savons où se trouve Serge Mainfroid", a déclaré l'homme de GP. A la maison, avec femme et enfant, juste au coin de la rue. C'est ainsi que cela s'est passé. Il se trouve que quelqu'un du médecin généraliste - qui n'échangeait presque jamais d'informations avec nous - avait vu Mainfroid le matin alors qu'il emmenait sa fille de deux ans à la crèche". Pour sa part, le GP avait également écarté les géants violents depuis un certain temps. Dès septembre 1983, après l'attentat du Colruyt à Nijvel, Mainfroid avait été brièvement numéro un sur la liste des victimes. "Ses alibis ont été vérifiés", dit un ancien fonctionnaire du gouvernement. "Il était parfaitement clair pour nous que Mainfroid ne pouvait pas être le Géant. Après sa libération, il avait fondé une famille et trouvé du travail. En tant que comptable".

Une discussion avec Serge Mainfroid

"Oui, c'était une sacrée blague", nous dit l'ancien gangster de 60 ans au téléphone. "D'après ce que j'ai entendu, cette histoire de pépinière était un peu exagérée. C'était comme ça. Le juge d'instruction Bayens - à l'époque l'un des principaux magistrats de Nijvel spécialisés dans les affaires de gangs - est une bonne connaissance de mon père. À cette époque, alors que Deflem et le groupe Dyane me cherchaient à Ostende, Bayens a dû demander à mon père, lors d'une réception, s'il avait eu des nouvelles de son fils. Incroyable".

Connaissiez-vous Hubert Deflem ?

"Oui, à partir des années 60, au centre de défense sociale de Tournai. C'était un footballeur de bas étage et un escroc pas si brillant que ça. Dans cette institution, il avait créé une fausse organisation à but non lucratif avec laquelle il allait collecter de l'argent pour les enfants pauvres du Cameroun. Dans les lettres qu'il a envoyées, il se présente comme un prêtre ayant une mission en Afrique".

Cela vous a-t-il surpris qu'il vous accuse ?

"Pfft, on peut s'attendre à tout de la part d'Hubert. Dix millions de francs ? Je peux voir les signes du dollar dans ses yeux qui s'illuminent comme ça. Je suppose que j'étais le plus grand gangster qu'il ait jamais rencontré".

Avez-vous été interrogé ?

"Oui, pendant des heures. J'ai dû expliquer où j'avais été ce jour-là et ce jour-là, renoncer à mes cheveux et me faire faire une prise de sang. Le résultat a été négatif, bien sûr. Je suis un passionné de tir au pigeon d'argile. Il s'est avéré que la nuit de l'attaque à Alost, j'avais participé à une sorte de championnat. Ils se sont débarrassés de moi assez rapidement. Les enquêteurs se sont excusés. C'est pro forma", a déclaré l'un d'entre eux.
Le décès d'un informateur

Le fait que la police suive de fausses pistes est une chose. Mais regardons quelques dates. Mainfroid a été arrêté pour un interrogatoire dans la soirée du jeudi 28 novembre 1985. La fin de l'opération Deflem a eu lieu la veille du 21 novembre, une semaine plus tôt. Que s'est-il passé entre ces deux dates ? "À Nivelles, les gens ont prié pour que la presse n'ait pas vent du coup du Deflem", dit A. "Cette prière n'a pas été entendue ici. Le lendemain des premiers rapports parus dans la presse sur le "tueur de gendarmerie", tel que Deflem a été décrit, Mainfroid a été arrêté, la presse a été mise en garde et un spectacle a été organisé.

Les équipes de tournage ont filmé Mainfroid à la sortie du tribunal de Nivelles. Pour que cela ressemble à une piste sérieuse". La veille du 21 novembre, le groupe Dyane a reçu l'ordre de faire remettre par Deflem les clés du Scorpion. "Il était à Bruges maintenant", dit A. "Encore dans un bar. Un des hommes s'est assis à côté de lui : "Hubert, on te ramène en prison. Deflem a réagi avec colère. Il a continué à insister sur le fait qu'il poursuivait Mainfroid et que cela se produirait cette nuit-là.

Il était ivre. Soudain, il a sauté, a couru dehors et a plongé dans son Scorpion. Comment il a pu faire cela avec tant d'officiers autour de lui, nous n'avons jamais vraiment compris". M. Paul V. de Knokke-Heist rentre chez lui dans sa Mercedes ce soir-là après une journée de travail bien remplie à Bruges. Il conduit sur l'ancienne route nationale Bruges-Ostende. Même après tant d'années, il peut encore se souvenir précisément de cette soirée.

Paul V. : "Au carrefour de la Blauwe Toren, je me trouvais devant le feu rouge. Il est passé au vert et au moment où j'ai accéléré, il est arrivé en accélérant. Ce Scorpion noir. Il a fait une embardée avec une vitesse énorme sur la route et a dû - je m'en suis rendu compte après coup - passer le feu rouge. Il a heurté ma voiture sur le côté avant gauche et m'a poussé dans le fossé. Le Scorpion a atterri contre un fil et a été catapulté à l'envers. Un coup terrible".

"Le Scorpion s'est arrêté dix à quinze pieds devant moi. Avant que je ne réalise pleinement ce qui s'était passé, l'endroit grouillait de flics en civil. J'avais, je m'en suis rendu compte, été pris dans une course-poursuite. Les policiers parlaient français et m'ont à peine jeté un regard. Ils ont tous plongé dans le canal, à la recherche de quelque chose. Je les ai rejoints. J'ai crié : "J'exige que vous preniez un échantillon de sang de cet homme dans le Scorpion". Mais j'étais évidemment considéré comme un témoin ennuyeux. Ils m'ont repoussé, et ont continué à chercher".

Pour quoi faire ?

"Pour l'homme au Scorpion. Qui avait été jeté de la voiture et a ensuite été retrouvé dans le pré. Mort. Je trouvais étrange que ces flics regardent dans l'herbe. Je veux dire : un cadavre n'est pas quelque chose que vous trouverez entre les brins d'herbe".

Ils cherchaient des douilles de balles ?

"Je n'ose pas en parler. La seule chose que je sais, c'est que la police de Bruges est arrivée soudainement et que les hommes de Bruxelles n'ont pas semblé apprécier. Il y avait aussi une personne du parquet de Bruges qui a dit : "Votre voiture est mise à la fourrière". Étrange, car je n'avais commis aucun crime, n'est-ce pas ? A la fin, une personne de Bruxelles s'est approchée de moi. Il m'a assuré que tous les dommages causés à ma voiture seraient indemnisés sans aucune discussion. C'est ce qui s'est passé".


Hubert Deflem est mort. Personne n'en aurait tenu compte si, comme on le craignait, la presse n'avait pas eu vent de ces événements remarquables.
"Le groupe Dyane vole le corps de la maison de la mort".

Le mercredi 27 novembre 1985, Het Nieuwsblad titrait en première page : "Le groupe Dyane détourne un cadavre de la maison de la mort". L'article ne précisait pas l'intention de cette démarche, mais le procureur Deprêtre était en pleine mutation, comme le montre l'annonce qu'il a envoyée le soir même à tous les directeurs de journaux belges : "Le procureur rappelle pour la dernière fois aux responsables de la presse que l'enquête judiciaire est secrète. Le secret de l'enquête est justifié par l'impératif et la nécessité absolue de garantir le déroulement de l'enquête dans les conditions les plus efficaces et les plus sûres".

Hans De Ridder, auteur de l'article paru dans Het Nieuwsblad : "Ce fut une véritable épreuve. Dans la morgue de l'hôpital Sint-Jans de Bruges, la religieuse de service de nuit s'est soudain retrouvée face à face avec des hommes habillés de noir et portant des cagoules. Ils ont poussé la nonne contre un mur et ont disparu avec le corps de Deflem. Il était difficile de comprendre ce qui se passait ici".

Policier A : "Selon la version officielle, il s'agit d'un accident, qui s'explique par le fait que Deflem avait près de deux promilles d'alcool dans le sang. En réalité, une balle a été tirée. Après la fuite de Deflem à Bruges, il y a eu un autre appel téléphonique à Deprêtre. Le procureur ne savait pas de quoi il parlait et a crié au téléphone : "Arrêtez-le par tous les moyens ! Il voulait dire : tirer sur ses pneus ou quelque chose comme ça. Sur le terrain, cet ordre a été interprété différemment. Ils visaient sa tête. C'est pourquoi ils devaient avoir le corps. Pour couvrir leurs traces".

Christian Deflem, dix ans, est assis à la table de la cuisine de sa mère en train de grignoter un sandwich quand il voit sa mère et sa grand-mère se lever. À la télévision, il entend le journaliste parler d'un accident à Bruges, d'un cadavre qui a été détourné et d'un lien possible avec le gang de Nijvel. "Avant même que l'affaire ne soit terminée, ma mère a éteint la télévision", dit le jeune Deflem, âgé maintenant de 28 ans. Elle a dit, littéralement, "Une fois de plus, ton père à fait une connerie". Mes parents ont divorcé quand j'avais trois ans. Mon père n'avait pas de droit de visite. Ma mère ne voulait plus le voir et ne voulait pas non plus qu'il me voie. Je n'ai que de vagues souvenirs". Chaque fois que le petit Christian demandait à sa mère ou à sa grand-mère quoi que ce soit sur son père, la même réponse résonnait : laisse tomber, ce sujet. "C'est l'ambiance à Charleroi", soupire Christian Deflem.

"Gang de Nivelles ? Votre père qui, peut-être, savait quelque chose à ce sujet et est mort ? Bouh-ouh, n'en parlez pas ! Seul mon oncle, maintenant décédé, m'a dit quelques choses. Après de longues pressions et de nombreuses lettres, il a obtenu en 1987 l'autorisation d'aller chercher les affaires de mon père. Les vêtements qu'il portait le jour de sa mort. Ils étaient dans un sac en plastique, m'a-t-il dit. Non seulement ils étaient couverts de sang, mais ils étaient aussi effilochés. C'étaient des morceaux détachés, comme si quelqu'un les avait coupés avec des ciseaux".

Jérôme Deflem : "Ok, que vous soyez couvert de sang après un accident, c'est compréhensible. Mais ces effilochages ? Un jour, mon père a passé des heures à les étudier sur la table de la cuisine et a conclu qu'on pouvait aussi voir des impacts de balles dans ces chiffons. Pour lui, c'était une certitude inébranlable : Hubert n'est pas mort dans un accident. On lui a tiré dessus." En 1990, le petit Christian est entré au Palais de Justice de Charleroi par la main de sa mère.

"Le procureur s'est moqué de moi", se souvient-il. "J'ai dû écrire quelque chose sur un morceau de papier. Ma mère a dû ajouter sa signature. Plainte contre X'. Plainte contre des étrangers. C'est ce que j'ai voulu savoir toute ma vie : qui était Monsieur X ? Quel nom aurais-je dû inscrire ? Oui, mon père était un joueur, un ivrogne et un escroc, mais c'était quand même mon père. Mon père. Et quand je regarde les photos, je le vois. Je lui ressemble".

Jérôme a assisté à l'enterrement : "Nous étions trois. Mon père, mon frère et moi-même. Christian n'était pas autorisé par sa mère. Pour le reste, le cimetière grouillait de gendarmes en civil. Ils étaient si nombreux qu'ils se sont vraiment distingués. Ils ont gardé un œil sur nous. Très effrayant".

"L'ordre d'en haut"

Selon Jérôme, le cercueil a dû se retrouver d'une manière ou d'une autre à Bruges après le détournement par le groupe Dyane : "Parce que c'est ce dont je me souviens encore clairement. Nous avons dû nous rendre à la morgue de Bruges et signer un acte confirmant qu'oncle Hubert s'y trouvait. Mon père a demandé s'il pouvait le voir une fois de plus. Non, ont-ils dit. Très inamical. C'était un petit cercueil en métal sobre. Avec des joints en zinc sur les vis. Impossible à ouvrir. J'entends encore mon père dire, alors que nous nous éloignions du cimetière : est-ce vraiment notre Hubert que nous venons d'enterrer ?

Dans le cimetière de Saint-Nicolas, près de Liège, à la fin de l'année 2000, De Morgen trouve non seulement la tombe, mais aussi le sympathique fossoyeur Jeannot Pira. "En fait", dit-il, "Hubert n'aurait pas dû être couché ici depuis la fin de 1995. La concession est gratuite pendant les dix premières années. Après cela, la famille doit payer. S'ils ne le font pas, comme dans le cas présent, je peux décider moi-même. Parce que je connaissais encore Hubert - du café - et que j'ai toujours trouvé cette histoire étrange, il restera ici jusqu'au jour de ma retraite". Il neigeait et gelait, se souvient Jeannot. "Le sol était comme du béton." Un appel téléphonique est arrivé. À trois heures, la gendarmerie apportait un cercueil qui devait être enterré immédiatement sur ordre du procureur.

"Je n'ai jamais vécu cela", dit Jeannot. "Quand la température est de moins dix degrés Celsius, comme c'était le cas à l'époque, on reporte les funérailles d'un jour. C'était tout un travail de déblayer une fosse. L'enterrement a duré quelques minutes. Pas de prêtre présent. Cercueil dans le puits, bien fermé, terminé. Les gendarmes étaient en attente. Ils ont dit qu'ils avaient reçu l'ordre de veiller à ce que le cercueil aille dans le puits". Ici repose Deflem Hubert. D.C.D. à 52 ans 21.11.1985. C'est là que repose Hubert Deflem, même si, selon Jeannot Pira, cela n'est pas tout à fait certain. Deflem n'est pas autorisé à reposer au cimetière, ni à la morgue de Bruges.

"Le lendemain des funérailles, à huit heures du matin", dit Jeannot, "trois hommes se tenaient ici avec un mandat du parquet de Liège. Deux policiers et un huissier. Ils ont exigé que j'ouvre à nouveau la tombe pour voir si les scellés avaient été brisés. Je pourrais recommencer à creuser dans le sol gelé. Les phoques étaient toujours en place. Ok, ils ont dit. Fermez à nouveau. J'ai dit aux hommes : qu'est-ce que c'est ? Il y avait de la neige fraîche. Si quelqu'un avait creusé dans cette tombe la nuit, imaginez-vous, alors des traces de pas auraient été visibles dans la neige. Des ordres d'en haut, ont-ils répondu". Nous suivons Jeannot dans son petit bureau exigu. Dans le placard, dit-il, il y a encore un vieux classeur à anneaux avec des détails sur tous les défunts qui reposent ici.

"C'est ici que ça doit être." Concession 1289, place 406. Jeannot commence à feuilleter le dossier et fait l'expérience de ce que d'autres ont vécu qui ont essayé de faire des recherches ici et là sur Hubert Deflem au cours des trois dernières années à notre demande. "Hé, c'est bizarre", dit Jeannot. "Son dossier a disparu." La recherche pour cet article date en partie de l'année 2000. Un certain nombre de témoignages datent de cette période. Nous n'avons plus eu de nouvelles de Christian Deflem depuis, Jeannot Pira est en congé de maladie depuis des mois. Mais selon son successeur au cimetière, la tombe d'Hubert Deflem est restée intacte. C'est là que réside Hubert Deflem, l'escroc qui, à la fin de 1985, a profité de la forte tension politique qui entourait le gang de Nivelles pour s'offrir une orgie de sexe et d'alcool aux frais du contribuable, mais qui n'y a pas survécu.

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Human




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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyLun 8 Mar 2021 - 13:46

Pourrait-être décédé ..
Mainfroid, Serge 2021-032
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MessageSujet: Re: Mainfroid, Serge   Mainfroid, Serge EmptyLun 8 Mar 2021 - 13:57

Traduction d'un article de  Het Laatste Nieuws (Mon Devoghelaere) | 29 novermber 1985

Une nouvelle piste dans le gang de Nivelles est à nouveau morte - Des rapports "géants" recherchés en prison

Le principal suspect du gang de Nivelles, Serge M., 40 ans, s'est présenté jeudi à la police judiciaire de Nivelles après avoir été présenté comme le "géant" dans certains journaux.

Le fait qu'il se soit rendu, indique déjà aux enquêteurs que cette piste sera également dans l'impasse. Comme le procureur de Nivelles Jean Deprêtre, la plupart des officiers de police judiciaire sont très en colère contre certains journaux qui avaient déjà dépeint Serge comme le chef de gang.

Dans une communication très tardive à l'agence Belga, qui n'est parvenue à la rédaction en néerlandais qu'à 21h26, le procureur Deprêtre a une nouvelle fois insisté pour qu'ils ne mentionnent pas le nom de Serge M. "Dans l'état actuel de l'enquête, les enquêteurs n'ont aucune certitude quant à la culpabilité de l'homme qui est recherché", a-t-il déclaré, "c'est un suspect comme les autres. Mais en même temps, le procureur de Nivelles lui-même a donné un bon portrait du suspect : "Un homme qui a déjà été en contact avec la justice, environ 40 ans, et qui a été condamné à plusieurs reprises pour des vols avec violence. On dit aussi qu'il appartient à l'extrême droite. A un certain moment, Deflem et le suspect ont été internés ensemble dans la même prison, ils ont donc appris à se connaître", selon le procureur de Nivelles.

Pourtant, quelques journaux ont publié le nom de Serge M. et aussi dans d'autres descriptions Serge M. a dû se reconnaître, car il s'est présenté volontairement jeudi.

Comptable

Serge M. est né à Braine-l'Alleud et mesure 1m92. Son père était huissier, Serge est devenu comptable. Mais le lendemain de son service militaire, il a volé une voiture pour s'engager dans la Légion étrangère en France. Il s'est rendu à Marseille pour y apprendre que la Légion (alors, à cause des événements en Algérie) avait été dissoute. Il est retourné à Ostende, où il avait de la famille, mais a été arrêté à Bruges. Un jour plus tard, il a été libéré.

En août 1965, il a ouvert le coffre-fort de son employeur, une fonderie de fer. Il s'en est tiré avec 160.000 francs, beaucoup d'argent à l'époque. Des mois plus tard, il a été découvert dans une villa à Knokke. Un psychiatre considère que Serge est mentalement perturbé et le fait interner dans une institution à Tournai. Là, il est devenu bon, jusqu'à ce qu'il réussisse à s'échapper le jour de Noël 1966.

Il est bientôt arrêté à nouveau, dormant au volant d'une voiture volée, et interné à nouveau. Mais en 1967, il réussit à s'échapper à nouveau. Et puis, une série de crimes dégoûtants a commencé, dont le vol de son successeur, le comptable de la fonderie de fer ; le vol d'une veuve de 78 ans à Ixelles ; les vols à Rixensart et à La Louvière ; le vol d'un pharmacien à Genval, et toute une série de vols ordinaires. A chaque fois, le puissant Serge M. a procédé avec une force énorme. En mars 1968, après une folle poursuite sur le toit d'un bar à Mons, il est arrêté.

En septembre 1968, il a été condamné, pour tous les faits séparément, à un total de 15 ans et 10 mois, qui a été réduit par la loi à 10 ans.

Lorsque le gang de Nivelles est devenu actif, certains services de police se souvenaient encore du grand Serge M., plutôt blond. Le fait qu'il soit né dans le Brabant wallon et qu'il y ait commis certains de ses actes ne leur a pas échappé non plus. En outre, ils savaient qu'il avait toujours des contacts à Ostende. Mais il a déjà été arrêté et interrogé après quelques vols du gang de Nivelles et il a toujours eu un alibi.

Le week-end dernier, il a de nouveau disparu à Ostende et, au moins pour un moment, les détectives auraient perdu sa trace. Les trois meilleurs amis de Serge se trouvaient également sur la côte. La gendarmerie a donc fait appel à son informateur Defelm, qui avait été dans une prison avec Serge et qui était devenu un "ami" du grand Serge.

On ne saura probablement jamais si l'accident de l'informateur a un rapport avec cette affaire, ou s'il est simplement le résultat de la consommation d'alcool de Deflems.

Comme Serge M. s'est entre-temps présenté volontairement, précisément parce qu'il s'était reconnu dans les reportages des journaux, nous pensons que nous ne sommes plus contraints par l'obligation de silence. Cependant, nous considérons normalement que l'enquête dans cette affaire est trop importante pour la compromettre par des communiqués de presse prématurés. C'est pourquoi nous n'avons pas signalé le raid "Vietnam" le premier jour de la semaine dernière, en attendant les résultats. D'autre part, les enquêteurs ont très souvent tendance à imputer l'échec d'une enquête aux journalistes, plutôt qu'aux fuites au sein du corps.

Serge M. a été libéré jeudi soir vers 19 heures après avoir été interrogé.
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