Un témoignage sur cinq est bidon(15/10/2007)
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Aucune information reçue par la police fédérale sur des meurtres n'est laissée au hasard. Les blagueurs sont vite repérés
BRUXELLES "Je peux vous donner le nom d'un meurtrier." Des appels ou des e-mails de ce type, la police fédérale en a l'habitude. Parmi les témoignages reçus grâce aux avis de recherche lancés sur son site, la police fédérale, nombre sont des blagues de mauvais goût. La permanence où arrivent toutes ces informations est cependant formée à servir de filtre avant de les transmettre aux enquêteurs en charge des meurtres non élucidés.
"On sait facilement reconnaître à la voix de la personne lorsqu'elle témoigne par téléphone s'il s'agit d'un témoignage sérieux ou non. Lorsque nous avons lancé les appels à témoins en ligne, on recevait également beaucoup d'e-mails bidon. Aujourd'hui, ces fausses informations concernent 20 % des courriers électroniques reçus", précise le responsable de la diffusion des avis de recherche sur le site de la police fédérale, David Clemens.
Un e-mail curieux sur les tueries du Brabant
Aucune information n'est toutefois laissée au hasard. Chaque e-mail, chaque appel, chaque information, aussi minime soit-elle, est vérifiée ensuite. "On ne peut se permettre de laisser passer un détail. En juillet dernier, par exemple, nous avons reçu un e-mail sur les tueries du Brabant. Il y figurait uniquement un nom. Rien d'autre. Cet e-mail a été pris très au sérieux, bien sûr. Il n'est pas vide de signification", conclut David Clemens.
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"Ne rien nier à priori, ne rien affirmer sans preuve."
( Dr. Robert RENDU)