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 Sarr, Maud

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michel
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michel
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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 4 Oct 2007 - 11:35

Je peux admettre que les ballets roses soient une réalité. Je peux admettre que certains ont fait l'objet de chantage. Mais je pose la question : qui a vu cette cassette? J'ai donné deux exemples mais comment ces gens se seraient procurés ce document?

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Anonymou
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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 4 Oct 2007 - 11:56

undercover a écrit:
raygil a écrit:
J'ai oublié de mentionner un ingrédient capital: les cassettes. Car là aussi, les ébats ont été filmés et.... comme toujours, ces cassettes sont introuvables.
Qui vous dit qu'elles sont introuvables?
Vous parlez pour vous, je suppose. Et vos propos refletent que vous n'avez pas acces à ses dossiers, donc difficile d'etre aussi affirmatif ? A moins que votre objectif soit ailleurs ?
Oui, l'objectif est ailleurs:
Constat :
1. Michel poste " Maud Sarr " comme cela est fait pour un tas de noms cités dans l'affaire.
2. Ludivine demande quelles ont été les déclarations de Maud Sarr
3. Certains - dont hélas moi - donnent ce qu'ils ont comme infos
4. Raygil intervient sur l'affaire Baudis - Alègre.
5. Le valet de Raygil (soit BR) donne +10
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undercover

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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 4 Oct 2007 - 11:58

michel a écrit:
Je peux admettre que les ballets roses soient une réalité. Je peux admettre que certains ont fait l'objet de chantage. Mais je pose la question : qui a vu cette cassette? J'ai donné deux exemples mais comment ces gens se seraient procurés ce document?

Dans la majorité des cas, les partouzes sont filmés par les organisateurs, surtout si les invités sont des personnes intéressantes.
Surement pour passer leur veillée de noel au chaud ?
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michel
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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 4 Oct 2007 - 12:06

On partouze si souvent chez nos notables? Evidemment, l'argent permet certaines choses auxquelles d'autres n'ont pas accès. Et certains auraient auraient continuer en sachant qu'ils avaient été filmé à leur insu une première fois? Et j'en reviens à la question primordiale : les noms jetés en pâture étaient-ils les bons?

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undercover

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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 4 Oct 2007 - 12:13

michel a écrit:
On partouze si souvent chez nos notables? Evidemment, l'argent permet certaines choses auxquelles d'autres n'ont pas accès. Et certains auraient auraient continuer en sachant qu'ils avaient été filmé à leur insu une première fois? Et j'en reviens à la question primordiale : les noms jetés en pâture étaient-ils les bons?

A votre première question, j'aurais tendance à répondre que ce n'est pas chose rare.
Il ne faut pas forcément beaucoup d'argent pour partouzer.
Qui vous dit qu'ils ont appris qu'ils étaient filmés apres la première fois ?

Citation :
voir la piscine. pour les films, je n'en sais rien, pour les personnalités, oui. Mais ceci ne veut pas dire charette !!!!!! ( ne rien affirmer sans preuves )
Quand je cite la piscine, je ne parle pas de film, mais de partouze, comme plein d'autres endroits. On peut deduire que cela ne marche pas si mal, vu le nombre d'endroit ? Very Happy

Il y avait aussi une boite à la porte de Namur ou porte Louise, qui était dans la spécialité.

Alors pour les mineurs, ca me fait bien rigolé. Depuis l'affaire Dutroux, tout le monde trouve que c'est scandaleux (à juste titre) et que c'est une priorité (déjà de mons en moins), mais à l'époque, des mineurs vous en aviez pleins la place Fontainas...alors...
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michel
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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 4 Oct 2007 - 12:16

Des mineurs à la place Fontainas, il en existe encore je pense. Des gamins de l'est. Certains ont cru bon il y a quelques mois (pouvoir public? société privée?) de placer à cet endroit sur la façade en rénovation d'une maison une affiche géante représentant un adolescent (ou un jeune adulte?) nu vu de dos...

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raygil

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MessageSujet: Maud Sarr   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 4 Oct 2007 - 18:08

michel a écrit:
On partouze si souvent chez nos notables? Evidemment, l'argent permet certaines choses auxquelles d'autres n'ont pas accès.

Le mot "partouze" a une connotation péjorative. Je dirais plutôt " rencontre à caractère sexuel entre adultes consentants ".
Mais, Michel, je ne comprends pas pourquoi vous réservez cela aux notables. Que vient faire l'argent là-dedans ? Le sexe est encore une affaire privée ( que je sache ) et n'est pas réservée à une certaine classe de la société.
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michel
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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 4 Oct 2007 - 18:37

raygil a écrit:
Le mot "partouze" a une connotation péjorative. Je dirais plutôt " rencontre à caractère sexuel entre adultes consentants ".
Mais, Michel, je ne comprends pas pourquoi vous réservez cela aux notables. Que vient faire l'argent là-dedans ? Le sexe est encore une affaire privée ( que je sache ) et n'est pas réservée à une certaine classe de la société.

Oui mais nous parlons ici des ballets roses où il est question de personnalités importantes qui ont (auraient) fait appel à des réseaux de prostitution de luxe (Montaricourt, Israël,...). Et ces dames et demoiselles pratiquent des tarifs à la hauteur de leurs compétences...

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raygil

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MessageSujet: Maud Sarr   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 4 Oct 2007 - 18:46

michel a écrit:
Oui mais nous parlons ici des ballets roses où il est question de personnalités importantes qui ont (auraient) fait appel à des réseaux de prostitution de luxe (Montaricourt, Israël,...). Et ces dames et demoiselles pratiquent des tarifs à la hauteur de leurs compétences...

Et alors ? A part la bonne vieille morale judeo-chrétienne, cela dérange qui ?
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michel
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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 4 Oct 2007 - 18:50

Personne vu que chacun fait ce qu'il veut de sa vie privée. Mais dans cette affaire, il est question de mineurs d'âge, de suicides, de chantages,... Certains y croient, d'autres pas. C'est là le nœud du problème : y a-t-il eu des débordements lors de ces soirées?

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raygil

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MessageSujet: Maud Sarr   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 4 Oct 2007 - 18:51

Maintenant, que des esprits pervers imaginent la présence de mineurs ou de cassettes, c'est LEUR problème.
Chacun ses fantasmes.
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michel
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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 4 Oct 2007 - 18:55

Cette histoire de cassette a fait l'objet d'enquêtes et de pv.

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Anonymou
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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 4 Oct 2007 - 19:42

Raygil, seriez-vous de cette caste qui craint à ce point pour ses privilèges qu'il voit des esprits pervers à chaque coin de rue ?
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Anonymou
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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyVen 5 Oct 2007 - 15:51

michel a écrit:
A mon humble avis MM undercover et charlyN, il me semble bien difficile de vous manipuler...
Il serait dangereux de démentir !!!!

Mais, la position de Monsieur Undercover est plus confortable que la mienne : il sait qui je suis tandis que moi, je fais semblant de ne pas savoir qui il est !!!
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Anonymou
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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyVen 5 Oct 2007 - 22:25

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michel
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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 11 Oct 2007 - 12:46

Après ses révélation à la chaine vtm, Sarr fut entendue par le Comité supérieur de Contrôle (CSC) et par les enquêteurs de Termonde. Elle leur déclara que Montaricourt avait filmé des orgies et que les cassettes se trouvaient chez l'avocat de cette dernière. Elle affirma aussi ne pas détenir de preuves de cela.

Sarr n'est pas une inconnue pour les enquêteurs du Royaume. En 1979 quand le réseau de Montaricourt fut décapité, elle fut entendue et déclara qu'un mineur de 16 ans prénommé Charles était un habitué du réseau. Devant de telles affirmations, Lydia Montaricourt demanda d'être confrontée à Maud Sarr. Une confrontation fut prévue mais Maud Sarr ne s'y présenta pas.

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EVE

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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 11 Oct 2007 - 13:10

Normal : Montaricourt etait " protégée " , Maud Sarr non .
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undercover

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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 11 Oct 2007 - 13:15

De toute façon, n'importe qu'elle flic vous dira que la confrontation ne mène que rarement à quelque chose. Il faut faire bien plus que ca, enfin si on vous laisse faire (je l'ai placé celle là... Very Happy )
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AC30




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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptySam 11 Avr 2009 - 11:03

Est-ce qu'on sait ce qu'il est advenu de la demoiselle ? Ou crèche-t-elle ?
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billbalantines




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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptySam 18 Avr 2009 - 23:47

AC30 a écrit:
Est-ce qu'on sait ce qu'il est advenu de la demoiselle ? Ou crèche-t-elle ?

Pas en Espagne j'espère. Car les cambrioleurs semblent s'être radicalisés dans leurs méthodes. Bernadette Lapièce une ex-collègue de Maud ne pourra plus nous en parler...
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michel
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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyJeu 12 Mai 2011 - 12:32

LE SCANDALE-BIDON DES BALLETS ROSES:PAPIERS PERDUS ET FAUX TEMOIGNAGE DERAPAGES NON CONTROLES
GUILLAUME,ALAIN; STROOBANTS,JEAN-PIERRE
Page 6
Jeudi 15 février 1990
Le scandale-bidon des ballets roses:
papiers perdus et... faux témoignage
Evidemment, la rumeur des ballets roses n'est pas retournée, en 24 heures, dans l'oubli d'où elle n'aurait jamais dû sortir. La nouvelle version du «conte de fées», livrée par M. Coveliers et VTM, laisse encore des doutes chez bien des gens. Et par exemple sur la «qualité» de l'accusatrice principale, dont personne n'a encore dit qu'elle a été condamnée en 1977 pour faux témoignage!
La nouvelle version du conte, on le sait, mêle deux vieilles rumeurs. Celle des parties fines évoquées dans l'«affaire Pinon» où des adultes «haut placés» étaient censés avoir abusé de mineurs. Et celle du réseau de call-girls utilisées dans l'«affaire Eurosystem» (un dossier de pots-de-vin dans une affaire de construction en en Arabie Saoudite).
Ces deux dossiers sont aujourd'hui classés. Mise à part l'existence possible de «parties fines», entre adultes, dans le Brabant wallon, aucun enquêteur ayant travaillé sur l'«affaire Pinon» n'a pu établir autre chose. Hormis l'existence d'un réseau de prostitution de luxe - utilisé dans le cadre du contrat Eurosystem? - personne n'a prouvé, jusqu'ici, que des enfants aient été mêlés à ces pratiques.
M. Coveliers trouve cependant scandaleux que des procès-verbaux, qu'il a donnés à certains de nos confrères, et évoquant le «réseau de call-girls Brusilia», n'aient pas reçu meilleur accueil au Parquet.
En fait, en 1979, on parla beaucoup de ce réseau, devant la 21e chambre correctionnelle et où se déroulait le procès de l'ex-Blue Bell Girl Lydia Montaricourt, qui avait repris «l'affaire» à sa précédente patronne, Fortunata Israel. Le président Grondel déclara alors qu'il avait la liste des habitués du bordel et que «cela pourrait faire bien des remous». Mais les «haut placés» faisant partie de la clientèle de Fortunata, puis de Lydia, ne furent pas inquiétés... tout simplement parce que le Code pénal ne prévoit pas de peine pour les messieurs qui achètent les faveurs des dames.
Ce qui est plus gênant, c'est qu'on semble avoir «perdu» l'agenda de Lydia qui avait été saisi par la Justice. On a encore «perdu» les papiers saisis sur Fortunata au moment de son arrestation. Des papiers avec les noms des «filles» et des clients...
Gênant, encore, le fait que les copies du PV d'interrogatoire de Maud Sarr, alias Katia, alias Mitsouko, ne semblent pas correspondre à l'original! Maud Sarr est la prostituée qui prétend avoir appartenu au réseau Brusilia et accuse aujourd'hui à la télé. Ce sont les PV de ses interrogatoires qui sont «arrivés» ces derniers jours, par l'entremise de M. Coveliers, chez tellement de journalistes, puis imprimés, hier, par La Dernière Heure et De Morgen.
Tout cela fait bien des questions pour le juge d'instruction Bulthé, chargé (par un substitut qui n'en a pas référé à sa hiérarchie) depuis huit jours d'instruire, «à charge d'inconnu, pour atteinte aux bonnes moeurs». Une action déclenchée par la publication par la Gazet van Antwerpen, il y a une semaine, d'une interview du député Coveliers, encore lui.
Ces «disparitions» sont inquiétantes; et on peut regretter aujourd'hui que d'autres personnes que des juges (ce n'était pas leur «affaire») ne se soient inquiétés de connaître l'indentité des messieurs importants qui couraient le risque de fréquenter des dames de petite vertu. Mais une question essentielle reste posée: quand Maud Sarr «dénonce» MM. Vanden Boeynants, Deprêtre, Jaspar et François, est-elle crédible? On est tenté de dire non quand on constate qu'entre 1979 et 90, ses versions de «l'affaire» se sont «enrichies» de noms à trois reprises. Quand on sait que cette prostituée a «des comptes à régler» avec ses victimes. Quand on sait qu'en 1977 elle a été condamnée à Bruxelles (18 mois de prison dont 12 avec sursis) pour subornation de témoin et faux témoignage. Elle avait donné un faux alibi à un truand accusé d'avoir commis un hold-up à Grand-Bigard!
Enquêtant sur tout cela, le juge Bulthé a procédé hier à une «visite de courtoisie» dans les bureaux de La Dernière Heure. Il y a saisi une copie du procès-verbal publié qui n'avait pas été mise «en sécurité». Il a aussi interrogé longuement l'auteur du PV, policier à la PJ de Bruxelles. Il interrogera bientôt Maud Sarr. Mais il n'a pas fait de perquisition à la télé ou au Morgen.
«Une putain»
Au-delà de ces développements, de nombreuses réactions, et entre autres celles des «accusés», ont été enregistrées hier. Ainsi, Jean Deprêtre, le procureur du Roi de Nivelles, très courroucé, cherche ses mots. «C'est grossier, lamentable, stupide, scandaleux. Quelle folie furieuse! C'est tellement grotesque que je me demande si je vais m'abaisser à le relever. Je verrai bientôt mon procureur général et j'en parlerai avec lui. Je ne connais pas cette prostituée et je ne sais quels sont ses mobiles. Mais quand j'étais au Parquet de Bruxel-les, j'en ai fermé des maisons de passe...»
Jean-Pierre Jaspar, l'avocat général émérite, affiche, lui, une extrême sérénité: «Non, je ne veux pas prendre attitude. Finalement, cette histoire, personnellement, je m'en fous. A ceci près qu'il s'agit avant tout, à mon avis, d'une attaque directe contre la Justice et la magistrature, d'une entreprise de déstabilisation orchestrée par des gens qui n'aiment pas les juristes francophones. Vous me suivez? Non, je ne veux pas polémiquer avec des putains, au pluriel, et au sens propre comme au figuré. Cette Sarr Maud, je la connais! Elle travaillait dans un bar, à Bruxelles. Je crois même me souvenir qu'elle a été poursuivie pour tenue de maison de débauche et recel de malfaiteurs. Et je crois aussi qu'elle a même été condamnée à l'audience sur mes réquisitions. Manipulation? Revanche?»
Si MM. Jaspar et Deprêtre ne semblent pas près de «relever le gant», le commandant François, de la gendarmerie, pourrait bien demander justice. VDB, lui, a déjà chargé son avocat d'attaquer en justice celle qui l'accuse. Le vieux crocodile se réjouissait des «bêtises» qui allaient sans doute être commises et se préparait à «bien s'amuser». Au-delà, il refuse pour l'instant de se confier à la presse, promettant que sa déposition, la semaine prochaine, devant la commission parlementaire d'enquête sur le banditisme, mettra les choses au point.
Sidérant, enfin, le silence du ministre de la Justice. Un de ses conseillers en communication s'étonnait même, hier, que nous attendions une réaction de la part du patron des hauts magistrats si gravement mis en cause. «Que pourrait ajouter le ministre?» Une question qui ne sera probablement pas bien comprise par les magistrats outragés.
ALAIN GUILLAUME.
Dérapages non contrôlés
La chaîne privée VTM et certains de nos confrères ont enclenché un processus malheureusement habituel: en reprenant les «révélations» d'un prétendu témoin de parties fines auxquelles se seraient livrés quelques-uns des plus hauts responsables de l'Etat, ils ont créé, à partir d'affirmations qui ne sont étayées par aucune preuve, un événement que tous, et Le Soir en l'occurrence, sont aujourd'hui tenus de commenter, de décortiquer. Quitte à conclure que, décidément, il n'y a, dans tout ce fatras, qu'un... non-événement. Situation de plus en plus fréquente et parfaitement dommageable pour la presse dans son ensemble.
Cette fois, cependant, étant donné le caractère du témoignage livré par VTM, mardi soir, et par d'autres, mercredi matin; étant donné, aussi, ce que l'on sait des différents acteurs de cette saga, on peut se demander si les glissements progressifs de la déontologie ne se sont pas transformés en dérapages incontrôlés.On nage, ici, dans des eaux nauséabondes et certains paraissent y avoir plongé sans la prudence qui s'imposait. Non parce que le témoin retrouvé par la chaîne a cité les noms d'un homme politique, d'un ex-gendarme, de deux magistrats: si ceux-là, et d'autres, se sont rendus coupables de ce qu'a évoqué «Katia», il serait temps que la justice se hâte d'agir et on se réjouira qu'elle aboutisse. Mais il y a, dans ce dossier, trop d'inconnues, de rumeurs, de contradictions, de personnages aux intentions et au comportement étranges, pour que l'on puisse, sans autre précaution, ameuter - à moins qu'il ne se soit agi d'appâter - l'opinion publique à coups d'images et de titres racoleurs. Les trop nombreux scandales des dernières années, les terribles dossiers liés aux tueurs, doivent être traités autrement que par ces pratiques qu'on dira sensationnalistes si l'on est indulgent, bassement commerciales si l'on est méchant - la course à l'audience peut parfois entraîner les pires excès. Qu'en tout cas, on ne hurle pas au loup si un juge d'instruction décide de descendre à la rédaction d'un journal pour y saisir un P.-V. d'audition de «Katia» que ce même journal a décidé de publier mot pour mot...
A propos de VTM, il faut considérer que les explications fournies par la direction de la chaîne après la diffusion de son scoop ne convainquent guère. On y explique qu'en réalité les propos du témoin-choc n'apportaient guère d'élément neuf, étant connus d'une bonne partie du monde et de la presse judiciaires et ayant notamment été repris dans un livre. D'où l'étonnement de VTM devant les «réactions hypocrites» de certains quotidiens, mercredi. Il est exact que ces informations étaient connues. Si des rédactions les ont tues, c'est qu'elles les estimaient au moins non fondées et qu'elles constataient l'absence de tout élément de preuve pouvant les étayer. VTM, dont il faut tout de même noter qu'elle a placé en tête de deux de ses JT ce qu'elle appelle, si on la comprend, des «non-révélations», n'a, selon ses propres dires, pas trouvé ses preuves, se contentant, semble-t-il, des commentaires d'un député, M. Hugo Coveliers, qui paraît depuis longtemps vouloir transformer la commission parlementaire d'enquête sur le banditisme en une machine de guerre et... de publicité à bon compte.
Le climat pourri dans lequel baigne la Belgique en raison, notamment, de la non-élucidation de trop d'«affaires» aurait, au moins, dû inciter «la chaîne qui plaît aux téléspectateurs» à davantage de circonspection. On ne joue pas impunément avec les pseudo-révélations dans une démocratie à la recherche de ceux qui ont, à coup de meurtres et de tueries, tenté de la déstabiliser. Sauf à tomber dans un chaos à l'italienne. Mais l'Italie des années 70, elle, a trouvé suffisamment de ressources pour surmonter ses drames. La Belgique des années 90 en est-elle capable? Le rôle de la presse n'est, quoi qu'il en soit, pas d'ajouter au brouillard. Mais d'aider à le lever. Par un travail sérieux.
JEAN-PIERRE STROOBANTS.

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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyVen 13 Mai 2011 - 10:09

SARR MAUD ,voila l exemple meme a lancer aux chiens pour faire capoter les autres enquêtes sur les 2/3autres réseaux SEX du HIGH-LIFE Basketball
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michel
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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyMer 18 Mai 2011 - 10:39

BALLETS ROSES:DU SCANDALE BIDON A D'AUTRES AFFAIRES PHILIPPE MOUREAUX SE SOUVIENT D'UNE AFFAIRE,EN 1981 HUGO COVELIERS
HAQUIN,RENE; GUILLAUME,ALAIN; VAN SOLINGE,JACQUES
Page 1;8
Vendredi 16 février 1990
«Ballets roses»:
du scandale bidon
à d'autres affaires
Le scandale bidon des «ballets roses» se dégonfle au palais de Justice avec des demi-rétractations de la prostituée vedette de VTM, mais, au Parlement, la commission «banditisme» veut toutefois en savoir plus, de même que sur un dossier de partouzes datant de 1981.
A ce propos, le vice-Premier ministre Philippe Moureaux se souvient, en effet, de l'ouverture d'une enquête judiciaire sur une affaire de ballets roses semblable à celle dont on reparle depuis trois jours. Mais c'était un dossier datant de 1981, époque où Moureaux était ministre de la Justice, et non l'affaire du Brusilia, jugée en 1979, dont parlait la prostituée, mardi soir, à VTM.
C'est la raison pour laquelle la commission «banditisme», réunie hier à huis clos, a décidé de demander des précisions à Philippe Moureaux et d'écrire à son successeur, Melchior Wathelet.
A l'issue d'une réunion à huis clos principalement consacrée, hier après midi, aux «révélations» de la prostituée sur les «ballets roses» de 1977 (le procès datant de 1979) et aux informations du député VU Hugo Coveliers, la commission parlementaire d'enquête sur le banditisme et le terrorisme a chargé son président de demander à Wathelet de faire examiner cette affaire et d'éventuels liens entre ce dossier et ceux des tueries du Brabant.
RENÉ HAQUIN.
Suite en en huitième page.
Philippe Moureaux se souvient bien
d'une affaire à scandale, en 1981
Voir début en première page.
Neuf députés ont pris part à la réunion qui s'est déroulée hors la présence des trois magistrats experts. Hugo Coveliers a été entendu par ses pairs. Il ne possède personnellement pas d'élément de preuve quant à la participation de personnalités à des «ballets roses» et des «drogue-parties» mais estime avoir assez d'indices pour demander une enquête approfondie, ce que la commission a donc accepté. Hugo Coveliers a remis à la commission les documents qu'il possédait sur cette affaire, notamment sept procès-verbaux. Le député CVP Van Parijs, scandalisé par les «révélations» sur les «ballets roses» et par l'attitude de Hugo Coveliers, a menacé de quitter la séance mercredi prochain si la commission aborde ce chapitre avec VDB. Les députés ont donc conclu qu'ils ne disposent pas d'assez d'éléments pour interroger, mercredi prochain, Paul Vanden Boeynants sur ces «ballets roses». Il n'en sera donc pas question lors de son audition, à moins que VDB ne prenne l'initiative d'aborder ce sujet.
Des questions seront, en revanche, posées sur d'autres affaires à VDB, et notamment sur le fait de savoir s'il avait bien «placé» Paul Latinus (le chef du groupe néo-nazi WNP, qu'on a retrouvé pendu dans sa cave en 1984) dans certains cabinets ministériels et pour quelle raison.
Le député PSC Philippe Laurent a mis en garde la commission contre de possibles manipulations, s'étonnant que les «révélations» sur les «ballets roses» tombent précisément une semaine avant l'audition de VDB. Il a appelé ses pairs à la prudence, à se méfier de ne pas aller là où on pourrait les conduire par la production de semblables informations.
Ceci d'autant plus que Hugo Coveliers a également dit savoir qu'une autre affaire pourrait sortir ces jours-ci dans la presse, toujours à propos de VDB: le député VU a parlé d'un trafic de drogue (du brown sugar, du nom de l'héroïne brune) dans de la viande congelée.
Le climat de tension qui régnait au début de la réunion s'est ensuite apaisé, nous a-t-on dit. La commission demandera aussi à Wathelet de revenir devant elle pour faire le point sur ces dossiers.
Une lettre au ministre Moureaux lui demandera ce qu'il sait du dossier de 1981.
Il s'agit probablement de ce dossier qu'on a appelé «l'affaire Pinon», que l'hebdomadaire Pour avait révélée peu avant l'incendie qui le détruisit, en 1981. L'article de Pour se basait sur l'enregistrement de la déclaration d'une jeune femme, amie de l'ex-épouse du médecin, qui disait avoir participé avec diverses personnalités, à des parties fines auxquelles on faisait venir de jeunes enfants.
Cette femme a par la suite rétracté ses déclarations, expliquant que ce soir-là elle avait reçu à dîner le Dr Pinon, accompagné d'un «cousin», qu'ils avaient bu, qu'après ses déclarations le «cousin» lui avait révélé sa véritable identité (Jean-Claude Garot, de Pour) puis montré le magnétophone qui enregistrait sous la table. C'est cet enregistrement que Jean-Claude Garot a fait entendre au juge d'instruction de Biseau d'Hauteville, se demandant si l'incendie de l'hebdomadaire avait été organisé pour détruire cet enregistrement. Ce que l'on a appelé dans la presse la piste rose...
R. Hq.
Hugo Coveliers
ou l'art d'enquiquiner
Il n'aura fallu qu'un peu plus de quatre ans de présence à la Chambre pour permettre à Hugo Coveliers (43 ans dans moins d'une semaine) de se tailler une solide réputation de trublion, certains n'hésitant pas à le dépeindre comme un personnage bougrement enquiquinant.
Elu député en décembre 1985, il prend la présidence du groupe VU de la Chambre quelques mois plus tard. Cet avocat barbu, grand fumeur de pipe et buveur de café, paraît promis à une belle destinée. Mais le président du parti, Jaak Gabriëls, n'apprécie guère le franc-parler et les déclarations à l'emporte-pièce de son fractieleider. Les choses se gâtent lorsque, à l'approche des élections de décembre 1987, Hugo Coveliers se met en tête de ravir la première place à Hugo Schiltz. Tout y passe: l'actuel vice-Premier ministre est trop âgé, trop mou, trop riche, etc. C'est l'échec: Schiltz reste le numéro un à Anvers, et Coveliers perd sa présidence dans la bataille.
Cette déconvenue ne le calme pas. La création de la commission d'enquête sur le terrorisme et le grand banditisme va lui permettre de faire flèche de tout bois et de se mettre en valeur. Il multiplie les déclarations véhémentes et les affirmations péremptoires. Il harcèle les témoins de questions, certaines fort pertinentes, d'autres franchement obsessionnelles.
Bref, ce travailleur infatigable semble animé par un irrépressible besoin de faire parler de lui, sans trop lésiner sur les moyens.
J. v. S.
(Photo: Isopress.)
Une «histoire de fous» au départ
d'un réseau trop mal connu
Mardi soir, VTM, la télé flamande privée, diffusait les accusations chocs d'une prostituée bruxelloise, Maud Sarr, qui prétendait avoir assisté à des «parties fines» où l'on consommait de la drogue et où l'on abusait de mineurs. Elle accusait dans la même interview VDB, le Procureur du Roi de Nivelles Deprêtre, l'avocat général Jaspar, le commandant de gendarmerie François d'y avoir participé.
Depuis, nous avons révélé que les déclarations de Maud Sarr n'ont cessé de varier au cours des années; qu'en 1977 cette jeune femme a été condamnée pour faux témoignage; que c'est M. Jaspar qui avait obtenu, par ses réquisitions, ses condamnations; qu'elle n'a jamais fait partie du «réseau Brusilia» auquel ceux qu'elle dénonce étaient censés faire appel...
Hier, nous avons appris que Maud Sarr a été payée pour son interview ou, comme on le dit à VTM, «dédommagée à sa demande» pour «le temps» qu'elle a consacré à la chaîne de télé: 20.000 F. Nous avons découvert, surtout, qu'interrogée par le juge d'instruction, elle a, une nouvelle fois, modifié considérablement ses déclarations. Au juge elle a expliqué: Je n'ai rien vu, mais j'ai entendu dire que...
Jour après jour, le «scandale des ballets roses» dénoncé par Mitsouko reprend sa vraie dimension: celle d'un coup de bluff organisé par un député en mal de pub avec la complicité de certains médias. Par contre, dans le même temps, il se confirme qu'à la fin des années 70 un réseau de call-girls de luxe a fonctionné à Bruxelles en comptant de nombreux VIP parmis ses clients. Que des gendarmes, des policiers, des magistrats, l'ont appris; l'ont «couvert».
Dans l'institution judiciaire, un abcès est né. Il a pourri et abouti, ces derniers mois à des manoeuvres douteuses, des actions hésitantes dont on devra reparler.
Mais reprenons l'histoire du «réseau Brusilia»...
A la fin des années 70, deux femmes sont arrêtées, à Bruxelles. La première, Lydia Montaricourt, a alors une trentaine d'années. Danseuse à Paris, aux «Folies-Bergères», dans la troupe des «Blue Bell Girls», au Lido, elle entre bientôt dans «la troupe»... de Mme Claude, la célèbre mère-maquerelle du bordel le plus huppé de la Ville Lumière.
Elle y reste quelques années puis s'installe à Bruxelles où elle rachète le «fonds de commerce» d'un autre réseau de call-girls, le «réseau Tuna» jusque-là dirigé par une certaine Fortunato Israel. Mais Fortunato Israel était aussi une femme d'affaires: elle avait eu auparavant la fonction d'«attachée de relations publiques» du Consortium Eurosystem, une association de grandes sociétés belges chargées d'un contrat de 28 milliards portant sur la construction de deux complexes hospitaliers en Arabie Saoudite.
Chez l'une puis chez l'autre, les enquêteurs avaient découvert des listes de noms. Une liste de clients (d'«importants» clients) que Lydia Montaricourt tenta de faire disparaître dans une cuvette de WC quand les enquêteurs surgirent chez elle. Un agenda sur Fortunato Israel, dans lequel il y avait de «grands» noms... mais puisqu'elle travaillait pour Eurosystem, ce n'était peut-être pas «scandaleux».
En mai 1979, Lydia Montaricourt comparaît devant la 21e Chambre correctionnelle, présidée par M. Grondel, prévenue de tenue de maison de débauche. Le journaliste qui suit le procès pour Le Soir écrit à l'époque: «Une trentaine de prostituées, professionnelles ou semi-professionnelles, étaient à son service dans cette maison close de luxe que fréquentaient cadres, diplomates et hommes d'affaires. Et d'après M. Grondel, la liste des habitués belges de l'avenue Louis Bertrand pourrait faire bien des remous si elle était divulguée.»
Où est cette liste? On n'en sait plus rien. Elle n'était ni dans le dossier d'instruction, ni dans le dossier d'audience, ni au greffe. Aujourd'hui, c'est presque incroyable, on ne la trouve nulle part!
Qui l'a montrée au Président Grondel? Hélas, le juge ne pourra plus le dire; il est mort voici peu. Un enquêteur peut-être? Il aurait commis une grave faute en gardant copie de cette liste par devers lui et sans la joindre au dossier. Le procureur qui a requis au procès et qui aurait pu en prendre connaisance dans un «dossier parallèle»? C'est possible.
Parquet indivisible
Mais il y a d'autres choses incroyables dans cette affaire. Et entre autres la façon dont s'est déclenchée l'enquête aujourd'hui confiée au juge Bruno Bulthé. C'est en fait le substitut Edwig Steppé qui a saisi M. Bulthé, la semaine dernière, d'une instruction à charge d'inconnu pour outrage aux moeurs. M. Steppé avait lu, dans la Gazet van Antwerpen, une interview du député Coveliers évoquant à demi-mots ce que Maud Sarr allait dire quelques jours plus tard, ce qu'elle avait dit des mois auparavant à un inspecteur de PJ de Bruxelles.
Cette initiative, le substitut Steppé... n'en avait parlé à personne. Même son chef de corps, le Procureur du Roi Benoît Dejemeppe, n'en savait rien. Si M. Steppé avait émis, devant le Procureur du Roi, l'idée d'ouvrir une telle instruction, il y a gros à parier que M. Dejemeppe l'en ait empêché. M. Dejemeppe, en effet, savait que les accusations de Maud Sarr étaient vides de sens. Il savait qu'à la demande du commissaire Pelos, l'inspecteur Etienne avait secrètement entendu «sur PV» la prostituée Maud Sarr. Il savait... tout ce que le juge d'instruction ne savait pas et a découvert avec stupéfaction, des semaines plus tard, en lisant ses journaux.
Avec la qualification des faits hâtivement retenue par M. Steppé on risque d'être bientôt fort embarrassé. Car X a recu quatre noms (dont ceux de personnes disposant d'immunités ou de privilèfges de juridiction) et car les «outrages aux moeurs» sont devenus une affaire de diffamation et de violation du secret professionnel.
Un «pré-PV»?
On en arrive avec tout ceci au troisième fait incroyable de cette affaire: l'histoire du PV, du «faux PV» ou du «non-PV»...
Depuis deux ou trois ans, d'épouvantables luttes intestines minent la PJ de Bruxelles. Les enquêteurs, méfiants entre eux en sont venus à se suspecter. L'un de ces enquêteurs, psychologiquement à la dérive, fit mener pendant des mois, secrètement, quantité d'enquêtes grotesques. Il fit «filer» le commissaire en chef de la PJ de Bruxelles. Il fit surveiller par la Guardia civile un de ses collègues en vacances en Espagne. Il fit enquêter - parallèlement aux cellules officiellement investies de ce travail - sur quantité d'affaires «chaudes» (Mendez, Tueurs, Pinon...) et dénonça même parfois certains de ses collègues comme membres présumés de la bande des tueurs!
Conversant, l'année dernière, avec le premier substitut Michel Peytier, ce commissaire lâcha «quelques mots de trop». Le magistrat crut deviner que le policier menait des «enquêtes parallèles». Il exigea de recevoir copie des pièces rassemblées dans ce contexte. Tout ce dossier fut transmis au Procureur du Roi Dejemeppe évidemment amené à en conclure qu'il n'y avait dans tout cela que du vent, des ragots, du délire. Il donna l'ordre au commissaire de cesser ses «investigations» et classa dans un tiroir le produit de sa démence. Dans ce tiroir, parmi ce fatras d'hallucinations rédigées sur du papier officiel: entre autres, le «PV d'audition» de Maud Sarr qu'un policier judiciaire avait donné en copie au député Coveliers et que M. Coveliers a transmis à certains médias.
Aujourd'hui, il paraît scandaleux que ce PV n'ait reçu aucune «cote officielle», aucune forme «d'enregistrement» avant, bien entendu, d'être légitimement classé sans suite. Mais, «à l'époque - explique-t-on au Parquet - on évoluait dans un climat particulier qui explique cette erreur. Il n'y avait nul machiavélisme dans le fait de ranger ces papiers dans un tiroir sans les enregistrer pour les classer, ou sans les joindre par exemple à un dossier déjà ouvert». Alors, la vraie question qui se pose est de savoir pourquoi l'homme qui a produit tout cela est encore en service à la PJ... alors que son «cas» a même été examiné au Parquet général.
Les «diffamés»
Dans cette «histoire de fous», le juge Bulthé avance pourtant. Il a interrogé, mercredi, Maud Sarr qui s'est rétractée (par rapport à ses déclarations à VTM). Il a fait saisir à VTM, par le Comité supérieur de contrôle, la cassette vidéo du reportage diffusé mardi soir. Le juge a aussi ordonné une perquisition à la BRT et y a fait saisir une interview de Jean-Claude Garrot (l'ex-patron de l'hebdomadaire Pour).
MM. Jaspar et Deprêtre doivent rencontrer aujourd'hui les procureurs généraux. Ils leur demanderont de diffuser au public un communiqué répondant avec vigueur aux attaques dont ils ont fait l'objet. Si ce texte ne les satisfait pas, les deux «outragés» entameront sans doute une action en Justice. M. Jaspar se dit prêt à se constituer partie civile pour diffamation contre Maud Sarr et tous ceux qui auront contribué à reprendre ses attaques. «J'entends par là cette télévision - comment dites vous? - ah oui: VTM. Mais aussi ce M. Coveliers qui ne me semble pas étranger à ce raffut...»
ALAIN GUILLAUM
E.

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( Dr. Robert RENDU)
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alain




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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyMer 18 Mai 2011 - 12:07

Longue série cul cul a la belge ......avec 1 fin a la belge
N oublions pas+/- 100 ans de gouvernement avec le CVP au pouvoir !
SI ,DSK avait aime la sucette a BXL (au sofitel ou ailleurs )Y aurait il eu 1 tel vacarme a faire secouer le cocotier médiatique? j en doute .
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aurore




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MessageSujet: Re: Sarr, Maud   Sarr, Maud - Page 2 EmptyMer 18 Mai 2011 - 12:55

Citation :
L'un de ces enquêteurs, psychologiquement à la dérive, fit mener pendant des mois, secrètement, quantité d'enquêtes grotesques. Il fit «filer» le commissaire en chef de la PJ de Bruxelles. Il fit surveiller par la Guardia civile un de ses collègues en vacances en Espagne. Il fit enquêter - parallèlement aux cellules officiellement investies de ce travail - sur quantité d'affaires «chaudes» (Mendez, Tueurs, Pinon...) et dénonça même parfois certains de ses collègues comme membres présumés de la bande des tueurs!
Quel enquêteur?
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