Voici les faits. Merci à la personne qui se reconnaitra. Pas de lien entre concierge et tueries.
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CINQ JEUNES GENS RECULENT LES BORNES DE L'HORREUR, BRAINE-L'ALLEUD: CRIME INSPIRE PAR LE FILS DE LA VICTIME
Mis en ligne le 26/03/1993 à 00:00
Par Jean Vandendries
Cinq jeunes gens reculent les bornes de l'horreur
Braine-l'Alleud: crime inspiré
par le fils de la victime
Une tuée, un blessé: leur enfant avait prémédité l'agression avec deux exécutants et deux complices.
Mercredi soir, la concierge de la société Sabiex, spécialisée dans le reconditionnement de matériel militaire et installée 65, chaussée de Tubize, à Mont-Saint-Pont, a été tuée par deux jeunes gens qui s'en sont ensuite pris à son mari, lequel n'a été que légèrement touché.
L'enquête, rapidement menée par la police de Braine-l'Alleud et la PJ de Nivelles, a permis d'appréhender les auteurs quelques heures plus tard. Il s'agit de jeunes gens de Braine-l'Alleud qui ont été déférés jeudi en fin d'après-midi devant le magistrat instructeur nivellois Luc Maes.
UNE GENTILLE CONCIERGE
Depuis six ans, Mireille Marlière, 40 ans, était concierge de cette société, qui occupe une vingtaine de personnes. Elle était particulièrement appréciée du personnel, pour lequel il lui arrivait de faire la cuisine. Son mari Bernard Dewinne travaille «à pauses» à Basse-Wavre, à l'incinérateur exploité par l'Intercommunale du Brabant wallon.
Il était 20 heures mercredi lorsque deux jeunes gens, Manuel Monnerie, 24 ans, et Cédric Pion, 19 ans, se firent ouvrir la grille par un complice oeuvrant de l'intérieur: Williams Dewinne, le fils de la concierge!
Tous deux, le visage maquillé «à la Rambo», se précipitèrent sur la femme, qui fut rossée à coups de gourdin. Son mari, tombé nez à nez avec un des agresseurs, se défendit comme un beau diable. Du coup, les malandrins décampèrent, non sans que l'un d'eux ait porté à la malheureuse qui gisait sur le sol un coup de couteau, qui fut peut-être fatal.
M. Dewinne donna l'alerte. Sa femme fut transportée à la clinique où elle décéda vers 21 h 45. La machine judiciaire se mit en branle et elle ne tarda pas à recueillir les fruits d'une parfaite collaboration.
Cinq jeunes gens furent interpellés suite à une série de perquisitions, qui, subsidiairement, permirent aussi de retrouver trois mineures d'âge en fuite d'un home de Nivelles et tout à fait étrangères aux faits tragiques.
PLUS QU'UN RAID DE VOLEURS
Il semble que certains jeunes gens soient passés relativement vite aux aveux. Monnerie et Pion étaient accompagnés de deux autres Brainois, Eric B., 23 ans, et un mineur d'âge dont l'identité n'est évidemment pas révélée. Leur participation aurait été secondaire, l'un d'eux prenant même la fuite une fois que les événements se précipitèrent.
Les premiers aveux faisaient état d'une tentative de vol avortée. Les jeunes gens se seraient introduits dans l'usine en vue de dérober la caisse et une voiture, avec laquelle ils auraient eu l'intention de partir à l'étranger. Le fait qu'ils aient bénéficié d'une complicité interne amena les enquêteurs à balayer ces affirmations.
Ils poussèrent leurs investigations et mirent le doigt sur certaines contradictions. Ils finirent par enregistrer une version qui, pour horrible qu'elle soit, semble mieux refléter la réalité.
Pour des raisons qui semblent mystérieuses, mais qui finiront bien par être connues, ce serait Williams Dewinne qui aurait incité ses copains à tuer ses parents.
Une version veut même qu'une première tentative ait échoué dimanche dernier...
Les jeunes meurtriers ont été présentés jeudi soir aux magistrats. La première inculpation est tombée peu avant 20 heures. La thèse du parricide commandité était la bonne.
JEAN VANDENDRIES
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"Ne rien nier à priori, ne rien affirmer sans preuve."
( Dr. Robert RENDU)