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 Le dépeceur de Mons

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joaquin




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MessageSujet: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptyJeu 21 Déc 2017 - 10:27

Autre grande affaire criminelle aujourd'hui encore non résolue. Elle a marqué mon adolescence premièrement car la Haine passe dans mon jardin et ensuite car ces crimes arrivent juste après l'affaire Dutroux. Une période où la Belgique semble partir en lambeaux (Je pense que la petite Loubna est retrouvée un mois avant la découverte des premiers sacs) et où le tueur semble tourner en dérision les forces de l'ordre avec un jeu de piste macabre.

2O ans après les faits, tant de questions subsistent (Qui ? Pourquoi ? Où sont les restes humains non retrouvés). Après plusieurs pistes (Leopold le gitan, la patronne d'un hôtel du quartier de la gare, le dépeceur monténégrin...), l'enquête est dans un cul-de-sac et j'ignore si la cellule Corpus investigue encore.
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espiritu pampa




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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptyJeu 21 Déc 2017 - 10:45

Voici un article en anglais paru en 2004 dans le New York Times Magazine. Il s'agit d'un piste qui part de NY et arrive au Monténégro via la Belgique. Quelle différence entre les enquêteurs de différentes nationalités !

http://www.nytimes.com/2012/01/08/magazine/hunt-for-a-serial-killer.html?ref=global-home
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joaquin




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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptyJeu 21 Déc 2017 - 13:32

« L'ombre du dépeceur de Mons » dans Devoir d'enquête diffusé le 29 juin 2011 sur la Une (RTBF)
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espiritu pampa




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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptyJeu 21 Déc 2017 - 13:45

@ joaquin,

Merci. Je ne connaissais pas et je vais visionner ton lien.
Du coup je me demande si mon article plus haut est intéressant Crying or Very sad
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joaquin




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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptyJeu 21 Déc 2017 - 13:51

Il l'est Wink
Le documentaire suivant est aussi très complet et explore toutes les pistes suivies depuis 1997 :
Suspect n°1 - le dépeceur de Mons
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espiritu pampa




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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptyJeu 21 Déc 2017 - 19:35

@ joaquin,

Voilà c'est visionné.
J'avais déjà vu "Devoir d'enquête" mais oublié qu'on avait déjà mis le même nom sur l'individu.
Quant à "Suspect n°1" je ne connaissais pas ce reportage. Ici aussi le même nom Smail Tulja apparaît.

Dans le NYTMagazine on s'étonne du manque d'intérêt et de collaboration de la Police belge dans cette affaire or tout le contraire dans les deux reportages visionnés.

Je me demande si Smail Tulja connaissait aussi bien le français pour rechercher des rues dont le nom évoque +/- la même idée. Il parle serbo-croate et anglais. Français ^^ après qq mois dans la région ?

Quant à Jacques Pulchard ça me paraît une bonne piste vu e.a. le relevé de son activité tous les soirs durant six mois avant la disparition de sa victime et le jour même : rien. Le fait que ce ne soit pas la même scie ne me semble pas devoir l'écarter des suspects la scie précédente l'avait p-ê larguer. Toujours est-il que pas de preuve et qu'entre temps il est mort.
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arthur29923




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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptySam 23 Déc 2017 - 4:29

voici   les dates des disparitions
les faits concernants les victimes du depeceurs de mons sont en rouge
il est important de retenir que ce n est que le 22 mars 1997 que l on retrouve des corps
tres difficile a identifiers

TOUTES CES PERSONNES SONT CONSIDERE COMME DISPARUS
jusqu au 18 aout 1996 pour les enfants
en mettant les dates en perspective grâce a wikipedia (avec peut être des petits erreurs)
on s aperçois que ces deux histoire "hors norme" se passe dans la meme region
au même moment sans oublié que fourniret (commandos de l'Air en Algérie) vie a
sart custinne depuis 91

24 juin 1995. Julie lejeune et Mélissa russo a Grâce-Hollogne

23 août 1995 An Marchal et Eefje Lambrecks la région d’Ostende

mi-novembre 1995, le Français Bernard Weinstein Sars-la-Buissière

4 janvier 1996. Carmelina Russo, 42 ans (mons)
vend de la l ingerie erotique

28 mai 1996 sabine dardenne  12 ans région de Tournai.


21 juillet 1996 française Martine Bohn, 43 ans ancienne prostituée  En juillet 1996, son buste est repêché près de Mons, dans la Haine

aout 96 piro    téléphonne a la police de bxl et de charleroi

13 août 1996 Marc Dutroux est arrêté


5 decembre piro (ancien proxénète proprietaire de lion et tigre) assassiné a luttre
avec un arme de chasse (?)  


22 décembre 1996 Jacqueline Leclercq, 33 ans, mère de 4 enfants


Nathalie Godart, 22 ans, disparue 16 mars 1997. apres la marche blanche


Begonia Valencia,  (?)ans, disparue de son domicile de Frameries durant l’été 1997

--------------
septembre 1995 Pierre Rochow et Philippe Divers, Bénédicte Jadot (enlevé a  waterloo)
sequestré  (suite vol camion fabricom  nucléaire Belgian Reactor  Mol -tractebel-engie)
http://www.dhnet.be/actu/faits/le-sale-petit-monde-qui-entourait-dutroux-51b7caaee4b0de6db98e678d  Bénédicte Jadot en a profité pour s'échapper

---------
Fourniret
les enquêteurs restent perplexes sur la période « blanche », sans crimes connus, de près de 10 ans entre 1990 et 2000 dans la série meurtrière de Fourniret alors que celui-ci avait commis 6 meurtres entre 1987 et 1990 puis 2 meurtres et une tentative d'enlèvement entre 2000 et 2003

--------------
András Pándy, né le 1er juin 1927 à Tchop en Tchécoslovaquie est un pasteur d'origine hongroise,le couple quitte la Hongrie pour Bâle en Suisse, où András étudie la théologie. Le 28 janvier 1958 à Ixelles, ils donnent naissance à une fille prénommée Agnès
Le 20 octobre 1997, le juge inculpe Pándy
plainte est classée sans suite en avril 1993. Lorsque l'affaire Dutroux éclate en 1996
Aucun des corps des victimes n'a pu être retrouvé ; selon la police, ils auraient, après avoir été découpés en morceaux à la scie métallique, été dissous dans de l'acide ou déposés dans des sacs plastiques près des abattoirs à viande d'Anderlecht.
En revanche, les ossements humains découverts dans la cave du pasteur appartiennent, selon les tests ADN qui ont été effectués, à        

plus d'une dizaine de jeunes femmes mais à aucune des victimes reconnues.


On a également découvert chez Pándy des caches, dont certaines renfermaient des armes à feu.
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arthur29923




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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptySam 23 Déc 2017 - 7:20

K

MessageSujet: Re: INDEX des COINCIDENCES   Mer 25 Nov 2009 - 20:16

le corps de Angelou est trouvé dans la rue de la Houssière (!)
pas loin du consulat de France(?) à Mons;
en plus
derrière le coin il y a le café-hotel Metropole (rue leopold II) où Latinus venait tandis que son adjoint Libert devait attendre dans le buffet de la gare tout près .

pour info
les articles de journaux sur ce forum m angelou est retrouver devant
le 17 rue des terres du prince

d apres devoirs d enquete l ombre du depeceur le cafe hotel metropole est
le seul endroit qui relie les 5 victimes du depeceur


« L'ombre du dépeceur de Mons » dans Devoir d'enquête diffusé le 29 juin 2011 sur la Une (RTBF)

---------
michel
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MessageSujet: Re: Mons, 9 janvier 1983   Dim 24 Fév 2008 - 17:30
On m'a signalé il y a quelques mois déjà une affaire qui pourrait avoir un lien avec les tbw.

Au début du mois de juillet 1996, un ressortissant italien installé en Belgique B. quitte précipitamment son domicile avec quelques affaires et sans donner d'explications à sa famille. Il sera retrouvé le 9 juillet 1996 dans le coffre de sa voiture lardé de 29 coups de couteau en face de la gare de Mons. Son corps fut découvert dans les mêmes conditions (coffre de voiture) que le taximan Angelou et à un jet de pierre de l'endroit où fut retrouvé le taximan grec.

cette info   aussi interpelle -9 juillet 1996-si elle est confirmer!
ces une victimes est sans nom ?


cette hotel en face de la gare doit en voire passer du monde
peut etre que m libert sait nous aider au sujet de l hotel metropole ?


.
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espiritu pampa




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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptySam 23 Déc 2017 - 9:17

@ arthur29923.

Merci pour ce relevé, beau boulot grâce auquel me revient une info qui m'a interpellée : est-ce vraiment possible que la patronne de l'hôtel Métropole soit la seule à connaître ces cinq victimes ?

Si elles traînaient de nombreuses heures le jour et la nuit, il doit y avoir des habitués qui devaient  aussi les connaître notamment les autres femmes. Ou alors personne d'autre n'ose parler.
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Feu Follet

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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptyDim 24 Déc 2017 - 23:59

Cette affaire n'est-elle pas prescrite ? A quand remonte le dernier fait ? 1998 ? Il s'agit donc d'un quasi cold case...
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arthur29923




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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptyDim 4 Fév 2018 - 0:35

pour rappel

Jean-Marc Houdmont a également été interrogé dans la cadre de ce même dossier du CRIES.Houdmont a été suspecté de trafic de matériel pédophile. (On en a retrouvé dans son châlet incendié en 1990). Il s’est (opportunément ?) tué dans un accident de voiture le 25 février 1997, alors qu’il se rendait à Namur pour faire des « révélations » au juge d’instruction Coméliau sur l’enlèvement d’Elisabeth Brichet disparue en 1989.Sur les listes du Cries figurent aussi toutes les organisations de défense de la pédophilie en France, en GB, aux EU, au Danemark etc..

pour info

Le commandant Eric Moyson de la police judiciaire de Lille, saisi de l'enquête au bout de trois mois, écarte vite l'hypothèse d'une fugue, d'un suicide ou d'une secte, et privilégie «la piste criminelle des époux Jadot» : «On a recensé tous les Jadot de la région et de Belgique. On a procédé à 40 auditions de Jadot avec perquisitions dans les Ardennes, et 20 dans la région de Lille, à des contrôles d'identité sur cette ligne de train et présenté la photo de Jeanne-Marie, nous n'avons pas pu identifier de Jadot.» Enquête bouclée en août 1991, non-lieu en 1992.

le commissaire Fagnart de la PJ de Dinant a «remarqué dans l'agenda de Michel Fourniret le patronyme de Jadot

http://www.liberation.fr/france-archive/2008/04/10/elle-etait-fraiche-et-pure-comment-se-douter-de-la-malice-des-autres_69317

donc: fourniret donne un faux nom a une futur victime et pour s en rappeler le note dans
sont agenda retrouver 8ans plus tard

??????
-------------
pour info

DONCHÉRY Rien ne prédisposait le calme et paisible château de Sautou à Donchéry, près de Sedan, à vivre les heures effroyables de ce week-end. Parmi les châtelains actuels, Claude Bor eux et son épouse, Marie-Hélène, tous deux pharmaciens à Namur, se disent «extrêmement bouleversés: se rendre compte que deux petites filles assassinées se trouvaient au fond de son jardin, c'est horrible».

L'émotion est d'autant plus palpable que le couple connaissait bien la petite Elisabeth, laquelle a fréquenté le collège Notre-Dame de la Paix à Erpent, en première secondaire, aux côtés du neveu de Marie-Hélène Boreux.

Fourniret propriétaire en 85

A noter que les accointances de ce château avec la Belgique ne sont pas nouvelles. Flash-back.

Au fin fond des bois d'Assimonts, cette bâtisse de pierres jaunes flanquée de deux tourelles a été érigée par un certain Georges Corneau, en 1872, au lendemain donc de la guerre qui a mis Sedan à feu et à sang. Cet industriel ardennais était le fondateur du journal Le Petit Ardennais et devint député par la suite. Sautou était alors un rendez-vous de chasse et point de rencontres pour promeneurs avides de grand air.

En 1939, le château est racheté par un marchand de bois belge qui le cède en 1952 à la ville de Mézières. Le château se mue alors en un centre pour colonies de vacances. En 1972, un certain Jean Pye en devient l'acquéreur et l'habite, pendant dix ans, jusqu'à son décès.

Son épouse, Yvonne, décide alors de mettre la propriété en vente. Parmi les acquéreurs potentiels, plusieurs des Belges, notamment visiteront le château. C'est finalement le sieur Fourniret qui, sitôt arrivé sur les lieux, en deviendra le propriétaire sans doute aux alentours de 1985, en payant cash.

En 94, Yvon et Michèle Gardan reprennent la propriété qu'ils restaurent et transforment en chambres d'hôtes raffinées et romantiques, jusqu'à ce qu'ils le cèdent, il y a quelques mois à peine, à une société de copropriétaires.

Mais aujourd'hui, le château n'est plus un hôtel, «heureusement car les événements macabres qui ont marqué le domaine auraient été une contre-publicité», déclare l'Office du tourisme de Sedan.
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arthur29923




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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptySam 10 Fév 2018 - 13:17

1983 -tbw vol de la saab jadot

1984 -1987-,fourniret en prison GANG DES POSTICHE

(1985 ??? chateau de sauton)argent des postiche!

1989 fourniret -utilise le nom JADOT pour un enlement

2004 le nom de JADOT est retrouvé dans sont agenda

.
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arthur29923




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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptySam 17 Fév 2018 - 10:22

pour info

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_d%27Outreau

Affaire d'Outreau

Les enfants de Thierry Delay et de son épouse Myriam Badaoui sont placés dans des familles d’accueil à partir du 25 février 2000, à la demande expresse de l'épouse, qui dénonce des violences de son mari.

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Origines du gang
Le gang des postiches est constitué d'un noyau dur d'individus originaires de Belleville, tombés très tôt dans la délinquance : Sidi Mohamed Badaoui dit "Bada", Bruno Berliner dit "Sœur sourire", André Bellaïche dit "Dédé", Patrick Geay dit "Pougache" et Robert Marguery dit "bichon".
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Il avait été condamné le 28 mai 2008 à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises des Ardennes pour sept meurtres commis entre 1987 et 2001. Il doit de nouveau comparaître devant le tribunal de Versailles en 2018, pour le meurtre de Farida Hamiche en avril 1988.


https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/michel-fourniret-a-reconnu-les-deux-meurtres-de-joanna-parrish-et-marie-angele-domece-1518800381
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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptyJeu 26 Oct 2023 - 22:01

Le dépeceur de Mons Ddm10
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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptyMar 7 Nov 2023 - 4:56

Sur la piste du dépeceur de Mons : les enquêteurs ont-ils été à deux doigts de le coincer ?
La correspondance avec le profil établi par le FBI et des éléments d’enquête troublants indiquaient que l’homme interpellé, auditionné et perquisitionné en avril 1997, pouvait être le dépeceur

Frédéric Loore

   Publié le 28-10-2023 à 10h41

Le dépeceur de Mons

Afin de se donner toutes les chances de remonter la piste du dépeceur de Mons sans trop risquer de se perdre dans le maquis des hypothèses, les enquêteurs de la cellule Corpus se sont tournés vers les profilers américains du FBI. Pionniers et experts de cette méthode d’investigation qui consiste à élaborer le profil d’un criminel en se basant sur les indices qu’il sème derrière lui et finissent par le trahir, ces derniers se sont penchés sur celui à qui on impute la mort et la mutilation de cinq malheureuses ayant croisé sa route au tournant des années 1996-1997, dans la cité du Doudou (lire ci-contre).

Paris Match a pu récolter des informations concernant le profil dressé à l’époque par les membres de la célèbre unité des sciences du comportement qu’abrite l’académie du FBI à Quantico, en Virginie. Des éléments auxquels s’ajoutent des constatations faites par les enquêteurs montois et la police scientifique belge. Le portrait-robot du dépeceur qui en ressort est saisissant de précision. Mais le plus troublant n’est pas là. D’après notre enquête, un homme interpellé, auditionné et perquisitionné en avril 1997 correspondait alors à ce profil. Bien entendu, Corpus a eu d’autres suspects dans son collimateur. Mais celui-là, tout paraissait le désigner comme l’auteur de ces faits sordides. Tout, sauf l’essentiel : des preuves matérielles. En dépit de l’assurance qui leur fut donnée par les Américains que les éléments recueillis concordaient avec le profil établi, et malgré une mise sous surveillance étroite du personnage (sans résultat), ce dernier n’a logiquement jamais été inquiété par la justice. Vingt-six ans plus tard, il n’est pas impossible qu’il vive toujours en Belgique.


Avant d’en venir au supposé dépeceur, penchons-nous sur son profil. Sur la base des directives du FBI et de leurs propres observations, les enquêteurs de l’époque traquent un homme seul, habitant la région de Mons-Borinage, habitué du quartier de la gare et des établissements horeca fréquentés par toutes les victimes, sans toutefois appartenir lui-même au microcosme des noctambules et des bambocheurs qu’on y rencontre le soir venu. Il connaît ses cibles et n’ignore rien de leur fragilité et de leur isolement social, causés en partie par leur relative situation de précarité et de rupture familiale. C’est notamment pour ces motifs qu’il en fait ses proies. Étant parvenu à gagner leur confiance, il ne doit exercer aucune contrainte à leur égard : elles le suivent ou le rejoignent de leur plein gré.

Profil : « soft killer »

En ce qui concerne sa motivation, elle est strictement sexuelle. La mort de ses victimes n’est pas une fin en soi. Il choisit de s’en débarrasser après en avoir disposé sexuellement. Son mode opératoire ne trahit en rien la pratique d’un homme de l’art. En l’occurrence, il ne s’agirait ni d’un médecin chirurgien, ni même d’un boucher, mais d’un individu qui n’est pas familier de l’anatomie humaine et s’y prend comme le ferait n’importe quel quidam pour découper un corps. Du reste, sa technique évolue d’une victime à l’autre. Le démembrement ne correspond pas non plus chez lui à un quelconque rituel sadique. Il est purement « pratique », le but étant de se défaire des cadavres, dont le tueur tente par ailleurs de retarder l’identification en effaçant certaines marques, des tatouages par exemple.

De l’analyse de sa manière d’opérer, il résulte également qu’il est motorisé et a accès à un endroit sécurisé qui lui permet de se servir à sa guise de ses victimes, de les tuer et de les découper sans crainte d’être surpris. Il leur ôte la vie par étouffement ou par strangulation et les démembre à l’aide d’une scie à métaux. Il dépose ensuite les corps sur ce que les profilers US appellent « son fumier ». C’est-à-dire à des endroits de l’agglomération montoise qu’il connaît bien, à proximité desquels il vit à cette époque et qu’il doit juger « confortables » de ce point de vue.


Si le cercle de dispersion des restes humains retrouvés tend à s’agrandir au fil du temps, c’est précisément parce que les sites des premiers dépôts sont découverts et que le dépeceur les évite désormais. La toponymie des lieux de découverte (entre les rivières Haine et Trouille, à la rue de l’Inquiétude et du Dépôt, etc.) relève du simple hasard. En aucune façon, il ne se livre à une sorte de jeu de piste macabre. Et puis, il y a sa manière d’emballer les parties de corps dans les sacs poubelles qu’il dissémine par la suite. Elle révélerait une méthode particulière de procéder, un geste professionnel.

Reste alors la personnalité du tueur en série. Les agents du FBI décrivent un être froid, maître de ses émotions, maniaque obsessionnel. Un individu dont le QI est un peu supérieur à la moyenne, qui exerce une profession à temps plein, mais suivant un horaire avec des pauses et du temps libre le week-end durant lequel il s’en prend à ses victimes. Son rapport aux femmes est très problématique, mais il n’a cependant pas d’antécédents de violence avec elles. Sa vie sentimentale est une succession d’échecs amoureux. En bout d’analyse, il est désigné par les Américains comme un « soft killer ». Il s’agit d’un tueur qui a la particularité — à la différence d’autres « serial killers » — de pouvoir mettre un terme à sa série de crimes pour retrouver une vie ordinaire. Pour ça, il doit rencontrer des circonstances favorables, susceptibles de provoquer un tel revirement. Parvenir à nouer une relation stable peut notamment servir d’élément déclencheur.

Troublante confidence

Sans écarter aucune autre piste, les enquêteurs du groupe Corpus traquent alors l’homme qui pourrait le mieux ressembler à ce profil criminel. Et ils finissent par croiser sa route. Du moins, une invraisemblable série d’indices et de concordances invitent à le penser.

Cet homme, quadragénaire au moment des faits, les péjistes s’y intéressent à la suite d’un témoignage qui leur parvient au printemps 1997. Le gérant d’un établissement montois fréquenté assidûment par toutes les victimes du dépeceur leur confie qu’en novembre de l’année précédente, un de ses clients habituels lui a fait une confidence troublante. Il lui aurait dit, certes à une heure avancée de la nuit et après avoir beaucoup bu : « Tu vois ces mains ? Elles ont tué à plusieurs reprises. » Cinq mois plus tard, les premiers restes humains de femmes étaient découverts à Cuesmes et le quartier de la gare de Mons devenait le centre du monde médiatique.

Outre la confidence reçue au cours de l’hiver, qu’est-ce qui a poussé le gérant du débit de boisson à « balancer » son client ? Nous l’ignorons. Toujours est-il que les enquêteurs vont renifler sa trace. Et ce qu’ils vont découvrir doit certainement continuer de les hanter à l’heure qu’il est. Tout d’abord, ils s’aperçoivent que l’individu à ses habitudes dans le quartier de la gare de Mons, où il effectue la tournée nocturne de certains bistrots au comptoir desquels il s’alcoolise copieusement. Plus tard, l’enquête confirmera qu’il s’agit bien d’un oiseau de nuit.

De surcroît, les policiers vont recueillir le témoignage formel de deux serveuses : elles ont vu cet homme en compagnie de deux victimes, et l’une d’entre elles serait même montée en chambre avec lui dans un établissement connu pour être un point de chute commun aux cinq malheureuses. D’autres témoins entendus durant cette période décrivent un personnage distant et taciturne, incapable d’aborder une femme (y compris les prostituées) tant qu’il n’est pas désinhibé par l’alcool. C’est alors, aux dires toujours de ces témoins, qu’il se montre plus entreprenant. L’un va déclarer qu’il cherchait des filles pour exercer son ascendant sur elles. Au demeurant, il apparaît que son itinéraire sentimental correspond à ce que prévoyait le profilage : chaotique, mais exempt de violence à l’égard de ses compagnes.

Plus interpellant encore, au moment des faits, cet individu habite à proximité immédiate du lieu de dépôt principal des restes humains découverts au printemps 1997. Le sous-sol de son habitation abrite une dizaine de caves en enfilade, directement accessibles en voiture via l’entrée de garage. Au plan professionnel, les investigations policières identifient l’homme en tant qu’employé d’une société hennuyère dont l’une des activités réside dans… l’emballage ! À ce sujet, les vérifications visant son emploi du temps au moment de la disparition des victimes ne permettent pas de l’exclure en tant que suspect : pour chacune d’elles, il est soit en récupération, soit en congé de maladie. Ensuite, il dispose d’un véhicule dont les caractéristiques (marque, modèle) correspondent à celle d’une voiture qui se serait livrée à un étrange manège à la rue Vandervelde, sur le pont qui enjambe la ligne de chemin de fer, en contrebas duquel les premiers sacs poubelles ont été retrouvés. C’est en tout cas ce qui va ressortir d’un témoignage de l’époque.

Perquisition chez un maniaque de l’hygiène

Forts de tous ces constats, le juge d’instruction et l’équipe d’enquêteurs décident de procéder à l’interpellation du suspect. Son attitude très ambiguë durant les interrogatoires qui vont suivre, ainsi que le résultat étonnant des perquisitions menées à son domicile, confortent les soupçons à son égard. À telle enseigne que les profilers américains, mis au courant de l’ensemble des éléments rassemblés par les enquêteurs montois, assureront à ces derniers que cette piste pourrait être la bonne.

Qu’est-ce qui fonde cette conviction ? En premier lieu, l’exploration de sa maison et notamment de ses caves, qui sont passées au peigne fin par la police scientifique, ne révèle rien… si ce n’est leur incroyable propreté. L’endroit a de toute évidence été récuré à l’aide d’un puissant détergent. Encore plus inattendu : les canalisations de l’habitation sont comme neuves, nettoyées à l’acide. D’autre part, les factures d’eau du propriétaire laissent apparaître une consommation anormalement élevée par rapport à la moyenne entre juin 1995 et juin 1996. Questionné à ce propos, l’intéressé répondra être un maniaque de l’hygiène.


Dans son ordinateur aussi, le nettoyage semble avoir été fait. Il n’empêche, certains fichiers ont pu être récupérés. Parmi ceux-ci, du matériel pornographique. Le disque dur contient également la copie d’un CD-ROM sur lequel figure une sorte de jeu d’interaction sexuelle avec une femme virtuelle. Mais il y a surtout des photos montrant en très gros plan les parties intimes d’un corps féminin, évoquant davantage des planches anatomiques que de classiques clichés porno. Le sujet qui s’est prêté librement à cette séance photographique — qui montre des images de son corps contorsionné et recroquevillé —, les policiers vont l’identifier. Il s’agit d’une femme dont le profil rappelle étrangement celui des cinq victimes, mais qui témoignera n’avoir rien subi d’autre que la présence intrusive de l’objectif du photographe.

Cependant, ce qui saute particulièrement aux yeux des enquêteurs dans ce PC, ce sont des photos des lieux où ont été découvertes les parties de corps semées aux quatre coins de l’agglomération montoise par le dépeceur. À nouveau pressé de questions à ce sujet, l’individu déclarera sans se démonter qu’en tant que photographe amateur, ses promenades l’ont conduit dans ces endroits par hasard.

Ni preuves, ni aveux

À défaut d’avoir pu réunir des preuves matérielles tangibles contre leur cible, les hommes de Corpus décident de jouer leur va-tout au cours d’interrogatoires serrés, espérant que leur type lâche quelque chose, voire même qu’il passe aux aveux.

Mis sur le grill par des flics chevronnés surpris de voir un homme ouvertement suspecté de crimes atroces ne manifester aucune indignation, le suspect conserve une parfaite maîtrise de ses nerfs et se montre sûr de lui. Là encore, il s’agit d’un point de convergence avec l’un des traits du portrait de l’auteur recherché. À une seule occasion, il va perdre son sang-froid, lorsqu’il se retrouve confronté aux témoignages des serveuses qui confirment l’avoir vu en compagnie de deux victimes. Il les traite alors de tous les noms.

Plus que simplement afficher son flegme, l’homme va jusqu’à narguer véritablement les membres de la criminelle. Adoptant un ton moqueur, il les toise et les défie. Après avoir été entendu par un psychiatre, il se vante même auprès d’eux d’avoir « bien roulé le psy ».

Par la suite, il est laissé en liberté. Plus jamais il ne sera inquiété par la justice. Son itinéraire continue toutefois d’intriguer. Plusieurs mois auparavant, il a quitté son domicile pour s’installer dans une petite localité boraine. Il se met alors à fréquenter un bar assez peu recommandable du coin. En janvier 1997, il y fait la connaissance d’une cliente de l’établissement qui a la particularité d’avoir, elle aussi, un profil psychologique et social assez similaire à celui des victimes de cette affaire jamais élucidée. À l’été, tous deux entreprennent une relation de couple. Hasard ou non, c’est à cette même époque que le dépeceur cesse de faire parler de lui.


Du côté de Corpus, on demeure troublé par les éléments d’enquête qui semblent désigner l’individu comme le potentiel auteur des meurtres en série. Sauf qu’il manque ce que les Anglo-Saxons appellent le « smoking gun » (le « pistolet fumant »), c’est-à-dire des moyens de preuve irréfutables. Mais absolument rien de ce genre n’existe. Ni empreintes, ni traces ADN, ni téléphonie, ni témoins directs, rien. D’après nos informations, le juge d’instruction a malgré tout songé à l’inculper, mais il s’est ravisé, à la fois désireux de ne pas lui donner l’accès au dossier et convaincu que celui-ci ne tiendrait de toute façon pas devant une juridiction.

En dernier ressort, afin de ne pas gâcher l’ultime opportunité d’appréhender le possible tueur psychopathe, le suspect est mis sous surveillance étroite. Mais jamais il ne va commettre le moindre faux pas. En définitive, était-il bien le dépeceur ? Si oui, sa nouvelle relation a-t-elle stabilisé le « soft killer » qu’il était selon la description faite par les profilers du FBI ? Ou s’est-il agi d’une stratégie délibérée de sa part pour reprendre le cours d’une existence anodine et ainsi mieux échapper à la justice ? Ou au contraire, était-il parfaitement innocent et victime de son mode de vie peu orthodoxe ? Certains enquêteurs ont-ils voulu, à toute force, voir en lui le fantôme qui les hantait ? En tout état de cause, ils se souviendront de ce que leur a confié en audition une de ses connaissances, à savoir qu’il avait une « double personnalité ».
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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptyLun 15 Jan 2024 - 21:46

https://www.telemb.be/article/le-depeceur-25-ans-deja

Emission spéciale de la tv locale montoise en 2022 à l'occasion des 25 ans de l'affaire du Dépeceur de Mons.
Présence de Daniele Zucker

(L'émission est antérieure à la parution de l'article placé juste avant)
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MessageSujet: Re: Le dépeceur de Mons   Le dépeceur de Mons EmptyDim 28 Jan 2024 - 15:45

https://auvio.rtbf.be/live/mecanique-du-crime-497921
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