Vague d'attentats au Luxembourg

Deux policiers luxembourgeois ont été inculpés pour 18 attentats à la bombe commis il y a plus de 20 ans, a indiqué lundi la justice grand-ducale, qui soupçonne une opération visant à créer un sentiment d'insécurité pour que les autorités renforcent l'effectif policier.

Un commando de quatre personnes au moins, dont les deux policiers, serait l'auteur de ces attentats commis en 1985 et 1986 et qui avaient fait cinq (bien cinq) blessés, dont un grave, a indiqué lundi à l'AFP le procureur d'Etat Robert Biever.


L'affaire du "Bommeleer" (poseur de bombes, en luxembourgeois) a tenu en haleine les Luxembourgeois, la rumeur accusant un membre de la famille grand-ducale. Cette hypothèse est maintenant écartée par le procureur d'Etat.

Les deux suspects, âgés de 50 et 53 ans, ont été interrogés samedi pendant plus de 15 heures par un juge d'instruction. Ils ont ensuite été inculpés pour "attentats à l'explosif".

Lors d'une perquisition à leurs domiciles respectifs, les enquêteurs ont retrouvé des plans des sites visés par les attentats, notamment des lignes à haute tension. Un pylône électrique s'était effondré et en avait emporté trois autres dans sa chute, faisant cinq blessés.

Les attentats ont également visé des bâtiments administratifs comme des installations de la poste, le palais de Justice de la capitale, ainsi que la piscine du Kirchberg, un quartier de Luxembourg-Ville qui abrite plusieurs institutions européennes. Le siège du principal quotidien, le Luxemburger Wort, fut aussi pris pour cible. Les dégâts matériels ont été estimés entre 15 et 25 millions d'euros.

La vague d'explosions s'était terminée le 25 mars 1986 par un attentat contre la maison d'un colonel de l'armée luxembourgeoise.

Les deux policiers, qui nient toute responsabilité dans les explosions, ont été laissés en liberté et n'ont pas été suspendus de leurs fonctions, a ajouté M. Biever.

Les motivation des deux suspects ne seraient pas l'argent, bien que les auteurs présumés des explosions aient envoyé des demandes de rançon, a indiqué M. Biever.

La société Cegedel, dont les installations électriques furent la cible de plusieurs attentats, avait reçu une demande de rançon de 250.000 dollars, selon le procureur. Les dirigeants de la société n'ont pas cédé au chantage.

Selon le procureur, le commando pourrait avoir agi pour créer un sentiment d'insécurité au Grand-Duché afin que les autorités renforcent les effectifs policiers. "C'est une des raisons que l'on peut avancer", a indiqué M. Biever.


Source : http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-33364984@7-60,0.html

Surprenant ces similitudes, un attentat contre un colonel, des gendarmes, des demandes de rançon et la création d'un sentiment d'insécurité.
Cela ne vous rappelle rien ?

On y avait vu aussi la main du prince...

Le Prince Jean blanchi, deux policiers accusés
LUXEMBOURG - En 1985, une série d'attentats ébranlait le pays. Deux policiers viennent d'être interpellés.
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La piscine du Kirchberg a aussi été la cible d'un attentat. (editpress
Pour que le procureur d'État luxembourgeois, Robert Biever, organise une conférence de presse le dimanche matin, c'est que la nouvelle est d'importance. Cela n'a pas manqué.

Dans l'affaire du poseur de bombes (dite du «Bommeleeër»), qui remonte à 23 ans, deux membres de la brigade mobile de (l'ancienne) gendarmerie ont été entendus, vendredi, durant 15 heures par la juge d'instruction.

Au cours d'une perquisition à leur domicile, les enquêteurs ont découvert un manuel et du matériel servant à fabriquer des explosifs. Les accusés ont nié toute participation aux faits.

L'histoire débute en 1984. Au cours de cambriolages, plusieurs centaines de kilos d'explosifs sont volés dans des carrières du pays. Dès le 12 avril 1985, un attentat est commis à Bourscheid, suivi le 28 par une tentative d'attentat sur des pylônes du fournisseur d'électricité Cegedel, puis par un autre, spectaculaire, au Schleiwenhaff: un pylône s'effondre, qui en emporte trois autres dans sa chute, coupe l'autoroute d'Esch et blesse cinq personnes.

Parallèlement, le poseur de bombes exige jusqu'à 750 000 dollars de la Cegedel. Extrêmement bien informé des actions de la police, il évite ses traquenards et parvient même à piéger les bureaux des enquêteurs. Jusqu'au début 1986, il commettra ou tentera de commettre 18 attentats, quasi mensuellement, échappant aussi au FBI et à la police criminelle allemande.

Avec l'interpellation des membres de la brigade, deux personnes ont été blanchies par le procureur: le Prince Jean, dont certains estimaient qu'il aurait voulu se venger de la famille grand-ducale, et l'ancien chef de la brigade mobile, Ben Geiben.

Je répète, beaucoup de similitudes.

Assez curieux en effet... Il faudra voir ce que donne l'enquête en cours.

Si on regarde du coté de l'Espagne, à la même époque...

Quelqu'un aurait-il les photos des présumés auteurs ?

"Point 24", a de plus révélé le nom de ces inculpés, MM. Jos. Wilmes (50 ans) et Marc Scheer (53 ans). Ce qui a permis aux Luxembourgeois d'apprendre que l'un d'eux avait assuré la fonction de chauffeur de ministre et que l'autre avait fait partie de la garde rapprochée du Grand-Duc. Malchanceux, si la suspicion s'avérait un jour.

la Libre Belgique

Les deux faisaient partie des gardes du corps du pape lorsqu'il était au Lux en 85, quelle histoire...

titu :
On y vient donc...

undercover a écrit:

Si on regarde du coté de l'Espagne, à la même époque...

Vous parlez des commandos anti-ETA?

Lu dans la Presse : Het Laatste Nieuws 28/11/2007 (www. mediargus.be).

Le Procureur Luxembourgeois Bievert met en accusation 2 gendarmes d'élite dans l'affaire des bombes contre Cegedel (1984-1986).

Les 2 sont interrogés pendant tout un weekend

Il est claire que les bombes étaient placées aprés avoir eu des bonnes informations dans le milieu policier dans le temps.

On peut croire à un paralellisme avec les tueries du Brabant ...mais je n'ai plus lu d'autres info sur cette affaire.

Suí vous comprenez l'allemand, voici une chronologie:

https://servimg.com/view/11747675/4
https://servimg.com/view/11747675/5
https://servimg.com/view/11747675/7

ludoke a écrit:

Lu dans la Presse : Het Laatste Nieuws 28/11/2007 (www. mediargus.be).

Le Procureur Luxembourgeois Bievert met en accusation 2 gendarmes d'élite dans l'affaire des bombes contre Cegedel (1984-1986).

Les 2 sont interrogés pendant tout un weekend

Il est claire que les bombes étaient placées aprés avoir eu des bonnes informations dans le milieu policier dans le temps.

On peut croire à un paralellisme avec les tueries du Brabant ...mais je n'ai plus lu d'autres info sur cette affaire.

BR tire encore plus vite que John Wayne !

Quel lien avec BR ? Pour lui poser des questions, je pense que vous venez trop tard ?

Mais non, mais non...

Cette affaire commence en 1984 et termine début 1986. Cela fait penser à une stratégie proche de celle des tbw. Mais ici c'est beaucoup moins violent et il n'y a pas de morts.

michel a écrit:

Cette affaire commence en 1984 et termine début 1986. Cela fait penser à une stratégie proche de celle des tbw. Mais ici c'est beaucoup moins violent et il n'y a pas de morts.

en meme temps il ne faut pas en faire beaucoup pour ébranler un luxembourgeois...

L'ancien chef de la Brigade mobile de gendarmerie (BMG) et actuel chef de la police, Pierre Reuland, aurait ainsi organisé une filature par les services secrets contre son prédécesseur à la tête de la brigade, Ben Geiben.

Et ce, sans en référer à la justice. Celle-ci ne l'a appris qu'en 2004, au cours d'une perquisition dans les locaux du service des renseignements. C'est ce qu'a affirmé le procureur d'État Robert Biever, hier, devant la commission juridique de la Chambre.

Les deux policiers inculpés dans l'affaire étaient actifs dans la brigade mobile. Ils sont accusés d'avoir commis une série de 18 attentats ou tentatives d'attentats en 1985 et 1986.

Source : http://www.lessentiel.lu/news/monde/story/23303813

J'ai comme l'impression que le procureur veut la tête de Reuland.

Pour quelles rasions? Conflit personnel?

Je ne penses pas, p-e parce que Reuland pourrait être un obstacle pour les enquêtes, encore à ce jour-ci? Il est très surprenant de voir un procureur donner tous ces détails dans le contexte d'une affaire judiciaire en court lors de conférences de presses ou d'auditions au parlement. Je veux dire, il n'aurait pas dû dire des noms, mais il l'a cependant fait.

bonsoir
un element qui m'echappe jusqu' present, mais corrigez moi
reiland devient commandant du bmg en 1982 ou 1984?
s'il devient commandant du bmg en 1982, quelle etait la fonction de geiben dans le bmg?
sous-commandant? l'article du telecran (voire www.wort.lu dossier special mais en allemand) affirme que le bmg comprenait 13 membres, dont un commandant et un sous-commandant, 3 maitres chiens et huit , je suppose, sous-officiers.
et quelle etait la relation personnelle entre geiben et reiland? amicale, tendue?
et est-ce que reiland etait a l'erm en 1982- je crois avoir lu quelque chose de pareil ici au forum

merci
sindbad

Geiben a quitté la BMG en 82 et est resté dans la Police sous une autre fonction jusqu'en 84.

Deux policiers luxembourgeois, inculpés fin novembre pour une série de 18 mystérieux attentats à la bombe qui firent trembler le Luxembourg entre 1984 et 1986, vont être suspendus de leurs fonctions, a annoncé lundi le ministre de la Justice Luc Frieden.

Le ministre a engagé une "procédure de suspension" à l'encontre des deux policiers, soupçonnés par la justice d'avoir fait partie d'un commando ayant commis cette vague d'attentats qui avait fait six blessés, dont un grave, et d'importants dégâts matériels. Les deux hommes faisaient partie à l'époque de la brigade mobile de la gendarmerie luxembourgeoise, depuis lors fusionnée avec la police grand-ducale. Agés respectivement de 53 et 50 ans, ils étaient restés en fonction après leur inculpation le 24 novembre pour "attentats à l'explosif". Les deux policiers n'ont pas reconnu les faits qui leur sont reprochés. Le ministre de la Justice a par ailleurs annoncé avoir adressé une "réprimande écrite" au directeur général de la police grand-ducale, Pierre Reuland, lui reprochant d'avoir défendu "l'innocence" des deux hommes dans un courrier électronique envoyé aux policiers luxembourgeois. "Ceux qui connaissent comme moi ces policiers devraient savoir qu'il est exclu qu'ils aient participé aux attentats", avait écrit M. Reuland dans le courriel qui lui est aujourd'hui reproché. L'une des hypothèses de la justice luxembourgeoise est que cette série d'attentats avait pour but de créer un "sentiment d'insécurité" et qu'elle entraînerait un renforcement des effectifs policiers.

Source : http://www.tageblatt.lu/edition/article.asp?ArticleId=9346