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HERVE
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HERVE




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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyLun 20 Déc 2010 - 12:39



http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/ARCHIVES/archives.cgi?ID=235e98555afee42cef15a3d037602d2c9d2444424c7b0187


LE LIVRE DU JOUR


Paris, capitale des « années de plomb »


Article paru dans l'édition du 30.11.05


Cofondateur des Brigades rouges (BR) avec Renato Curcio et Margherita Cagol, Alberto Franceschini a été arrêté trop tôt pour avoir du sang sur les mains. Il a purgé dix-huit ans de prison pour constitution de bande armée.

« Le prix me paraît honnête, c'est pourquoi je peux me sentir en paix avec le monde », dit cet homme de 58 ans, responsable, aujourd'hui, d'un centre social et culturel à Rome (Italie). En publiant ce livre-entretien, Alberto Franceschini ajoute une pièce majeure au puzzle des « années de plomb », ce passé pas si simple que l'Italie n'a pas encore soldé. « Les BR continuent d'exister parce qu'on n'a jamais procédé à leur enterrement, regrette-t-il. Et on ne pourra le faire que lorsqu'on saura de manière claire quel est le cadavre à enterrer. »

Que sait-on en effet du plus connu des groupes terroristes transalpins ? Alberto Franceschini tient une chronique méticuleuse des débuts du phénomène, « fruit d'une culture et d'une tradition politique de la gauche italienne ».

Mais le plus intéressant vient de ses doutes ; de ce qu'il a compris plus tard, en prison, et depuis sa libération, en recoupant des informations, en reconstruisant certains épisodes, en réinterprétant à la lumière de l'histoire certaines amitiés et rencontres de clandestinité.

Les Brigades rouges étaient infiltrées par le Parti communiste et l'Etat italiens : « On nous a combattus quand c'était utile de nous combattre, on nous a laissé faire quand c'était utile de nous laisser nous développer », affirme l'auteur, en s'appuyant sur des faits, parfois des détails, qui ne doivent rien au hasard.

On apprend que l'éditeur Giangiacomo Feltrinelli, ami fortuné et « ambassadeur » à l'étranger des mouvements clandestins italiens, roulait pour Cuba, la Tchécoslovaquie et la quasi-totalité du bloc socialiste, tandis qu'un camarade de la première heure, Pierino Morlacchi, avait ses entrées à Pékin et à la Stasi.

Jusqu'où allait l'instrumentalisation des BR à travers ces « agents d'influence » ? Le fondateur raconte comment la philosophie du groupe a évolué lorsque Mario Moretti, le futur cerveau de l'affaire Aldo Moro, en a pris les commandes. Celui-ci travaillait pour un mystérieux « super-clan » animé par un non moins mystérieux Corrado Simioni, dont les contacts étaient en France.

Alberto Franceschini en est convaincu : « Toute l'histoire des BR, à partir d'un certain moment, est profondément marquée par une ville, Paris, où Moretti entretenait des relations d'importance stratégique. »

Le magistrat romain Rosario Priore, qui fut l'un des juges d'instruction de l'affaire Moro, le confirme dans la postface du livre : « Selon toute probabilité, le cerveau parisien a bien existé, écrit-il. En parfaite entente avec les autorités de ce pays, comme l'ont prouvé les enquêtes romaines, il a rempli une fonction de surveillance et de contrôle, et peut-être même joué le rôle de chef de ce monde composite des organisations engagées dans la lutte pour renverser l'ordre établi. »

Entre les deux blocs qui suivaient de près l'évolution politique de l'Italie, une troisième force européenne aurait été conduite par la France... Alberto Franceschini « espère conserver encore longtemps [ses] convictions de gauche », mais il a une formule amère pour résumer son expérience : « Nous sommes partis à la conquête d'un nouveau monde sans nous rendre compte qu'en réalité nous contribuions à consolider le vieux. »


Jean-Jacques Bozonnet


_ _ _


Sur Mario Moretti :

http://www.rifondazione-cinecitta.org/mariomoretti.html

et

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mario_Moretti_(Brigades_rouges)

Mario Moretti (né en 1946 à Porto San Giorgio, dans la province de Fermo, dans la région Marches, en Italie centrale) est l'un des membres fondateurs des Brigades rouges, qui a participé à l'enlèvement et à l'assassinat d'Aldo Moro le 9 mai 1978.

Les circonstances de cet assassinat demeurent troubles. On sait, cependant, que Mario Moretti fut la seule personne à parler à Moro durant les 55 jours de sa détention[1]. Arrêté le 4 avril 1981, il fut remplacé à la tête des BR par son rival Giovanni Senzani, criminologue de son état.

Moretti a été condamné à la prison à vie. Après 15 ans de prison, un régime de semi-liberté lui a été accordé en 1998.

Suspicions et hypothèses

Alberto Franceschini, fondateur des Brigades rouges, accuse Moretti d'avoir été un agent, soit de la CIA, soit du KGB[2]. Cette thèse a également été soutenue par Renato Curcio, l'autre fondateur des BR[3]. Les deux avaient été arrêtés dès 1974.

Sergio Flamigni, écrivain et ancien élu du Parti communiste italien, ancien membre de la commission d'enquête parlementaire sur l'assassinat d'Aldo Moro, théorise que Moretti aurait pu être été utilisé par Gladio pour contrôler les Brigades Rouges et poursuivre une opération de stratégie de la tension[4].

_ _ _


CIA ou KGB ?


«Mario Moretti era un infiltrato, Cia e Kgb dietro il caso Moro»

Il fondatore delle Br Franceschini: «Giusti i dubbi posti dall'ultimo film»

Giovanni Bianconi sul Corriere della Sera

ROMA - Quando si accendono le luci del cinema e sullo schermo c'è ancora il nipote di Aldo Moro che canta «Maledetti voi, signori del potere...», l'ex brigatista Alberto Franceschini si scopre a piangere: «Mi sono commosso, perché è esattamente il film che avrei voluto vedere». Renzo Martinelli, regista di «Piazza delle Cinque lune - il thriller del caso Moro» , si scopre invece arrabbiato: «Abbiamo detto cose fortissime, ci sono accuse violentissime contro personaggi pubblici come il capo brigatista Mario Moretti o l'ex presidente Cossiga, eppure su una denuncia così radicale è scesa un'inspiegabile cortina di silenzio». Franceschini cerca di spiegargliela: «E' una tecnica, meglio non parlarne che essere costretti a rispondere su certe cose». Il cineasta e l'ex terrorista sono sostanzialmente d'accordo: una congiura copre i misteri del caso Moro, garantiti dal silenzio degli ex br che furono protagonisti del sequestro e dell'omicidio del leader democristiano. A cominciare da Mario Moretti, la mente dell'operazione. Nel film si dice senza giri di parole che è una spia, il braccio operativo di interessi che superano i confini italiani e quelli dell'Atlantico, fino agli Stati Uniti. «Ogni volta che in questa storia compaiono i servizi segreti, dietro c'è la figura di Moretti», dice un protagonista nel mezzo di un dialogo che riassume le presunte trame oscure del delitto di 25 anni fa. E Franceschini, che di Moretti fu compagno d'armi ai tempi delle prime Br, che cosa ne pensa? Di dubbi sul capo che prese il posto suo e di Renato Curcio dopo il 1974 l'ex terrorista ne ha seminati tanti, in questi anni. Dopo la visione di film la domanda non può che essere diretta: allora Moretti era una spia? Vi ha giocati tutti quanti?
«L'espressione spia non mi piace - risponde Franceschini -, preferisco parlare di infiltrato». Da parte di chi? «Del terzo livello». Un termine nuovo, per il terrorismo. E' stato usato molto (e anche un po' a sproposito) per la mafia, non per la lotta armata. Che vuol dire? «Il primo livello - spiega Franceschini - era il movimento rivoluzionario e il secondo le Br, che quel movimento infiltrarono al fine di reclutare militanti. Poi c'è stato il terzo livello, rappresentato da chi utilizzava anche la lotta armata per garantire gli equilibri del mondo sanciti a Yalta, nel 1945, quando l'Est e l'Ovest rappresentati da Roosevelt, Churchill e Stalin si spartirono il mondo».

I discorsi s'intrecciano e sembrano sfiorare, a tratti, la fantapolitica applicata agli anni di piombo. Come si spiega, infatti, che decine di pentiti e dissociati (a tutti i livelli dell'organizzazione) non abbiano mai voluto o saputo dire niente sui sospetti riguardanti Moretti o altre «stranezze» del caso Moro? «Piazza delle Cinque lune » - racconta il regista - parte dalle anomalie dei 55 giorni della primavera 1978, dal sequestro all'omicidio di Moro, e smaschera «le menzogne» raccontate su alcuni passaggi-chiave della vicenda: dalla strage di via Fani alla scoperta del covo di via Gradoli, dalla prigione alla tipografia clandestina. Secondo gli autori del film niente torna delle versioni brigatiste, mentre tutto (o quasi) si spiegherebbe con la loro interpretazione dei fatti. E un «padre fondatore» delle Br come Franceschini è d'accordo.

Ma il regista è comunque soddisfatto della telefonata ricevuta dalla vedova di Moro, la signora Eleonora, silenziosa da 25 anni, che l'ha chiamato prima ancora che uscisse il film per dirgli: «Se lei sapesse com'è sporca la verità di questa storia, forse sarebbe meglio lasciar fare a Dio». E Franceschini ricorda che il primo a sospettare, nelle Br, che Moretti era una spia non fu lui ma Curcio; e rammenta una frase che gli disse Moretti, in carcere, quando lui era in procinto di dissociarsi: «Se pensi di vendere le Br ti sbagli, l'unico che può farlo sono io».

E nei racconti di pentiti e dissociati non c'è grande spazio per le «dietrologie» che si intravedono nel film, e prima ancora in tanta letteratura. «Perché nelle galere c'è stata la contrattazione su quello che si doveva e non si doveva dire - accusa Franceschini - e il silenzio è stato pagato con la libertà o i benefici di legge a favore degli ergastolani». C'è però il particolare che almeno un br che partecipò all'agguato di via Fani sta ancora in galera, e che i misteri veri o presunti del caso Moro - a parte la fine che ha fatto l'originale del memoriale scritto dallo statista ostaggio delle Br, su cui s'interrogò per primo il generale Dalla Chiesa - sembrano gravare più sulle azioni dello Stato che su quelle delle Br. Ma il regista e l'ex terrorista insistono e lanciano una fida: «Perché chi si dovrebbe sentire quantomeno diffamato dalle nostre affermazioni non ci denuncia? Forse sarebbe un modo per verificare chi mente».




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HERVE




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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyLun 20 Déc 2010 - 16:06

Le Père Morlion a écrit (au moins) un livre :

Auteur(s) : Morlion, Félix-A. (O.P., Le P.)

Titre(s) : Félix-A. Morlion,... L'Apostolat de l'opinion publique [Texte imprimé]. Introduction d'Albert Beaudet,...

Publication : Montréal, Fides (imprimé au Canada), (1950). In-16 (190 x 125), 245 p., figure et portrait sur la couv. mobile. [D. L. 2365] -IIc-


Autre(s) auteur(s) : Beaudet, Albert. Préfacier

Notice n° : FRBNF32467633

Il faut sans doute aller à la BNF pour le trouver !
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HERVE




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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyLun 20 Déc 2010 - 21:55

Il ne faut pas aller à Paris ! Le bouquin est à l'Albertine :

Titre : L'apostolat de l'opinion publique. Presse, radio, cinéma / Félix-A. Morlion
Auteur(s) : Félix-A. Morlion
Editeur(s) : Liége : La Pensée catholique, 1946
Collation : 32 p ; 16°
Collection : Etudes religieuses ; n° 574
Cote de l'ouvrage : B 722 574 (Magasin - Salle de lecture géné


Pour en revenir plus directement à Hyperion, voici ce que dit Wikipedia en italien :

Gli stessi componenti del Superclan sarebbero tra i nuclei direttivi ed operativi della scuola di lingue Hyperion di Parigi , considerato da alcuni centro di coordinamento e di influenza di tutti i gruppi terroristici di sinistra europei e medio-orientali per conto dei servizi segreti occidentali.

Les mêmes composants de Superclan serait parmi les noyaux et la gestion opérationnelle de l'école de langues Hypérion de Paris , considérée par certains comme la coordination centrale et de l'influence de tous les groupes terroristes de l'aile gauche en Europe et au Moyen-Orient pour le compte des agences de renseignement occidentales.

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HERVE




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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyLun 20 Déc 2010 - 22:20

Une vision que je trouve vraisemblable, tirée du livre suivant :

La verità da Gladio al caso Moro (Einaudi 2000), de Giovanni Pellegrino.

Giovanni Pellegrino, presidente della Commissione Stragi per 7 anni, suggerisce in un suo libro che Hyperion in realtà costituisse un punto d'incontro tra i servizi segreti delle nazioni contrapposte nella Guerra Fredda, necessario nella logica di conservazione degli equilibri derivanti dagli accordi di Yalta. Hyperion quindi sarebbe stato un mezzo per azioni comuni contro eventuali sconvolgimenti dell'ordine di Yalta. Proprio la politica di apertura al PCI attuata da Moro, poteva considerarsi una minaccia degli stessi equilibri politici consolidatisi fino a quel momento[5].

Giovanni Pellegrino , président de la Commission massacres pendant sept ans, suggère dans son livre que Hyperion effectivement constituer un point de rencontre entre les services de renseignement des pays opposés à la guerre froide , la logique nécessaire pour la conservation des soldes résultant de l'accord de Yalta . Hyperion, puis il aurait été un moyen d'action commune contre toute perturbation de la « ordre de Yalta . Proprio la politica di apertura al PCI attuata da Moro, poteva considerarsi una minaccia degli stessi equilibri politici consolidatisi fino a quel momento [5] . Juste la politique d'ouverture à la PCI réalisée par Moro, pourrait être considéré comme une menace de la politique consolidatisi même équilibre à ce jour [5]


_ _ _


Selon cette vision des choses, Hyperion aurait eu pour but de maintenir le statu quo de la guerre froide. Les initiatives d'Aldo Moro auraient certainement changé les choses et c'est pourquoi il devait disparaître. Peut-on dire la même chose d' Olof Palme ?

Cela nous ramène à

http://www.scribd.com/doc/28694771/Olof-Palme-Brabant-wallon-meme-gachette-2

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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyMar 21 Déc 2010 - 23:30

Sur Franco Troiano (Hyperion - Eurologos) :

http://www.tesionline.it/news/cronologia.jsp?evid=4432

http://www.tesionline.it/news/cronologia.jsp?evid=4055

http://www.tesionline.it/news/cronologia.jsp?evid=498
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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyMer 22 Déc 2010 - 12:48


Un autre article parlant d' Hypérion ... avec un point de vue différent ...

http://www.liberation.fr/societe/0101425602-la-paix-des-italiens

Société 23/09/2002 à 01h05

La paix des Italiens

Enquête

Le pouvoir socialiste, soucieux d'aider les militants des années de plomb à sortir du terrorisme, accepte de nouer des contacts. Le récit inédit du principal négociateur de l'accord,le magistrat Louis Joinet.

SIMONNOT Dominique

Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président de la République. Dans la foule qui crie sa joie, place de la Bastille, des Italiens hurlent la leur : «Vive la France ! Vive la bonne flicaille française !» Ils sont là depuis quelques mois, parfois quelques années. L'arrivée de la gauche au pouvoir est pour eux l'espoir d'avoir trouvé un refuge en France. Militants de l'extrême gauche, activistes de la lutte armée, ils sont accusés dans leur pays de «participation à bande armée», «association subversive», «complot contre l'Etat». Et pour certains, d'assassinats. En Italie, pour les juger, des lois d'exception ont été votées dans l'urgence. Outre des incriminations étranges telles que «concours moral et psychique» à des infractions, la loi procure primes et impunité aux repentis qui dénoncent ceux qu'ils disent être leurs anciens camarades. Chaque accusé a son ou ses «repentis» qui, intarissables, chargent à outrance et souvent se contredisent. «Mon repenti dit que...», s'effarent les réfugiés. En Italie, après des procès fleuves, les condamnations (notamment par contumace) pleuvent : dix ans, vingt ans, perpétuité... Plus tard, des hommes politiques qui ont traqué les extrémistes seront accusés de corruption ou d'avoir trafiqué avec la mafia. Certains connaîtront la mise en examen, la prison. D'autres l'exil.

Mais en 1981, on n'en est pas là. La fuite pour les activistes des années de plomb est une nécessité, pas un repli tactique. Déjà, beaucoup le savent, ils se sont trompés. La lutte armée est un échec. Que faire maintenant ? On se loge comme on peut. Chez des copains français. On vit comme on peut. En donnant des cours d'italien. En faisant la plonge dans des restaurants. Surtout, il leur faut trouver une solution durable. Trouver comment entrer en contact avec le gouvernement. Jean-Pierre Mignard était, dès la première heure, avec Francis Teitgen (devenu plus tard bâtonnier de Paris) et Henri Leclerc, l'un de leurs avocats : «Les exilés nous ont demandé de les aider.» C'est par le biais du cabinet Leclerc que commencent les démarches.

142 noms de réfugiés

Chez le Premier ministre, Pierre Mauroy, Louis Joinet, magistrat, est notamment chargé des extraditions. Il participe aux réunions consacrées à la lutte contre le terrorisme : «Dès mon arrivée à Matignon, se souvient-il, j'ai demandé un état des lieux. Les premières listes reçues comportaient 142 noms de réfugiés recherchés à des titres divers. Premières réticences : la chancellerie souligne les carences fréquentes des dossiers de la justice italienne et ces dysfonctionnements dureront jusqu'en 1992.» Dans une note de cette année-là, le ministère français de la Justice souligne en effet : «Rome informe de leur situation pénale (des réfugiés, ndlr) sans que celle-ci soit jamais exposée de façon globale et clairement exploitable mais fait montre en revanche d'une relative mauvaise volonté à fournir les renseignements complémentaires sollicités.»

Ce n'est pas la première tension entre la France et l'Italie sur la question. En 1976, le centre culturel Hyperion, créé à Paris par trois Italiens, est accusé par Rome d'être la plaque tournante des Brigades rouges, puis d'en abriter le cerveau. L'enquête est menée, elle est longue. En 1979, interrogé sur le sujet, le ministre de l'Intérieur Christian Bonnet répond : «Les affirmations italiennes sont sans fondement.»

Fin 1981, la presse italienne se déchaîne à nouveau contre la France par Hyperion interposé. A Matignon, on se fait communiquer le dossier. Le centre est effectivement blanchi, comme le confirme une nouvelle enquête. Pourtant, un des dirigeants du centre, rentré en Italie voir sa mère, est arrêté par des policiers cagoulés, mis à l'isolement total un mois et reste incarcéré trois ans sans jamais être interrogé. Il sera libéré après une grève de la faim de l'abbé Pierre, alerté par sa nièce qui travaillait à Hyperion. Le vieux curé avait aussi raconté toute l'affaire à François Mitterrand. «Cet épisode a été déterminant dans l'élaboration de la "doctrine Mitterrand", souligne Louis Joinet. Le chef de l'Etat, ne l'oublions pas, était avocat, et il a, dès lors, pris une certaine distance avec les demandes italiennes.» Une phrase de Mitterrand résonne encore aujourd'hui dans sa tête : «La vraie question politique que pose le terrorisme est, certes, de savoir comment on y entre, mais surtout comment on en sort». Le précepte le guidera.

Visites mouvementées

A l'époque, au fond d'une petite rue du XVe arrondissement, les Italiens se retrouvent régulièrement, dans un local qui regroupe les comités tiers-mondistes. Ils créent une association. Ils y discutent, s'y bagarrent, se traitent de «traître», de «connard», de «fils de pute». Parfois, les coups de poing volent. «Fallait-il se mettre dans les mains de l'Etat français ? C'était un débat quasi théologique entre nous, raconte un ancien de l'association. Entre ceux qui voulaient l'asile en France, sans rien donner en contrepartie, et ceux qui recherchaient une solution politique. La vérité est que nous étions, pour la plupart, au bout du rouleau et qu'il s'agissait pour nous de refaire notre vie.» Louis Joinet, de son côté, réfléchit : «L'expérience m'avait appris que la clandestinité est la pire des choses, elle produit des chefs, mais pas de débats. C'est dans cet esprit qu'avec l'accord de Gaston Defferre, ministre de l'Intérieur, il a été décidé de discuter avec les avocats.»

Jean-Pierre Mignard revoit encore les visites mouvementées de l'association au cabinet Leclerc, boulevard d'Ornano (Paris XVIIIe) : «Ils venaient parfois à vingt, ils étaient tout sauf une bande organisée, ils s'engueulaient, mais ils ont réussi à adopter une attitude commune.»

«Un acte de foi démocratique»

Finalement se tracent les contours d'une solution. A l'association, le message de Joinet passe, on comprend que «rien ne serait possible sans une complète transparence vis-à-vis du gouvernement français. Il fallait constituer une liste, donner nos noms, dates et lieux de naissance». Les cas les plus lourds, ceux qui ont du sang sur les mains, une douzaine de personnes, partent vers des pays lointains. Un groupe de travail est constitué au ministère de l'Intérieur, supervisé par le préfet Maurice Grimaud. Avec des conseillers ministériels (Matignon, Intérieur, Justice) et des policiers de très haut rang. Jean-Pierre Mignard explique : «De la part de ces Italiens, cette déclaration représentait un acte de foi démocratique. D'ailleurs, les policiers avaient été très frappés que des gens présentés comme dangereux se déclarent aussi facilement. De toute façon, ils préféraient les avoir à portée de main, plutôt que de les savoir dans la nature.»

Louis Joinet remarque de son côté : «Certains policiers scrutaient avec curiosité cette démarche. Il était sans précédent pour eux que ces gens sortent, quasi collectivement, de la clandestinité.» Des enquêtes sont ordonnées, les Italiens sont filés, surveillés. Comme leurs amis français. L'une se rappelle : «Mon père, qui travaillait pour une grosse société française, a été convoqué par son directeur. Il lui a demandé s'il connaissait mes fréquentations et l'a mis en garde. Cela m'avait fait peur. Je me disais que les flics avaient du temps à perdre, à chercher aussi loin, à remonter jusqu'à nos parents...» A Matignon, Louis Joinet est destinataire des rapports de police : «Ils montraient qu'aucun d'eux ne commettait d'atteinte à l'ordre public. C'est l'époque où, en Italie même, une partie des magistrats commence à contester les lois d'exception votées pour juger les terroristes. Au même moment les repentis, pour se défausser, se sont mis à charger de plus en plus les exilés, ce qui a non seulement relancé de violentes campagnes de presse en Italie contre la France, mais surtout, provoqué une subite inflation des demandes d'extradition et une aggravation de leur flou juridique.»

En 1984, enfin, les Italiens et leurs avocats tiennent une conférence de presse. En échange de l'asile, ils offrent leurs noms, la promesse du respect des lois françaises et l'engagement de répondre à toute convocation par l'intermédiaire de leurs avocats. Ils veulent seulement garder une liberté d'expression. Et, plus fondamental, ils décident d'«ouvrir le débat sur les raisons de l'échec de la lutte armée». Louis Joinet : «Pour les avocats, il s'agissait d'un vrai, d'un grave engagement et cela a pesé sur la décision de l'avocat Mitterrand. Nous pensions surtout que le risque était grand de voir ces Italiens retourner à la clandestinité, soit le plus sûr moyen d'alimenter les dérives issues du terrorisme». «En somme, reprend Louis Joinet, au-delà du tout policier et du tout judiciaire, il s'agissait de faciliter le cheminement de ceux qui cherchaient à sortir de la lutte armée, du terrorisme, pour aller vers une solution politique. L'important est de ne surtout pas marginaliser ceux qui ont une réflexion politique.»

La doctrine Mitterrand

C'est ainsi que, le 20 avril 1985, au congrès de la Ligue des droits de l'homme, François Mitterrand fait sa fameuse déclaration : «Prenons le cas des Italiens, sur quelque 300 qui ont participé à des actions terroristes durant de longues années avant 1981, plus d'une centaine sont venus en France, ont rompu avec la machine infernale, le proclament et ont abordé une deuxième phase de leur propre vie. Bien entendu, s'il était démontré que tel ou tel manquait à ses engagements, nous trompait, nous frapperions. Mais j'ai dit au gouvernement italien que ces Italiens étaient à l'abri de toute sanction par voie d'extradition et que ceux qui poursuivent des méthodes que nous condamnons, eh bien, nous le saurons, et, le sachant, nous les extraderons !» Il n'aura jamais à le faire. Les réfugiés se fondent peu à peu dans la société française, travaillent, ont des enfants. Beaucoup sont aujourd'hui français d'ailleurs. D'autres Italiens arrivent, s'installent en France et, dans le cadre de «la doctrine Mitterrand», cherchent à sortir de la «machine infernale».

Les gouvernements se succèdent. En 1986, à Matignon, Louis Joinet laisse sa place à un magistrat de l'autre bord. En 1989, Charles Pasqua siège dans une commission d'information qui, au Sénat, planche sur la question des réfugiés italiens. Avec d'autres, Louis Joinet y est convoqué. «A la fin de mon audition, j'ai remis une note explicative au sénateur Thyraud, rapporteur, pour lui faciliter la tâche. Je n'ai plus jamais eu de nouvelles», raconte-t-il. La droite au pouvoir, Chirac et Balladur, Premiers ministres, sont parfaitement au courant du dossier et n'ont jamais extradé aucun des Italiens.

1988, la roue tourne encore. Michel Rocard est nommé Premier ministre, Louis Joinet revient à Matignon. Il redemande un état des lieux et reconstate «avec étonnement» : «Il n'y a toujours pas eu d'extradition d'Italiens, alors que certains d'entre eux ont été arrêtés et déférés devant les chambres d'accusation, dont certaines ont délivré des avis favorables à l'extradition.» Mais jamais aucun ministre de la Justice, ni aucun Premier ministre, de droite ou de gauche, ne signera le décret d'extradition obligatoire avant un renvoi en Italie.

Sauf pour Paolo Persichetti, ancien des Unités combattantes communistes, extradé le 25 août dernier, dont le décret, signé en septembre 1994 par Edouard Balladur, n'avait jamais été mis à exécution. Le 11 septembre, après une rencontre avec son homologue italien, Dominique Perben, le garde des Sceaux, a dit «assumer totalement» l'extradition de Persichetti.

Oublier les années de plomb

Quelles seraient les conséquences d'une remise en cause de la parole de l'Etat français ? Les plus concernés sont sans doute les réfugiés aujourd'hui insérés, «mais, au plan des principes, estime Louis Joinet, les plus gravement touchés sont surtout des avocats. Ils se sont portés garants de la confiance en la parole donnée et se trouveraient ramenés, a posteriori, à l'état d'indicateurs. Il est difficilement concevable qu'un pareil traitement soit réservé à des membres du barreau».

En Italie, aujourd'hui, le débat sur une amnistie des années de plomb se poursuit sans jamais aboutir. Plus de vingt ans après. Amer, un réfugié constate qu'«en revanche, le gouvernement a fait voter des lois qui, de fait, mettent le Premier ministre Silvio Berlusconi à l'abri des nombreuses instructions en cours contre lui». Pour tentative de corruption de magistrats, corruption ou abus de biens sociaux.



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HERVE




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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyMer 22 Déc 2010 - 20:53

Quelques extraits du livre " Affaires d'Etat " de Henry Allainmat et Gilbert Lecavelier chez Albin Michel :

( ... )

La longue traque contre Hyperion commence en 1979, quand le juge de Padoue, Pietro Calogero, entame une enquête confidentielle sur cette école, en collaboration avec les services secrets français. Mais cette enquête est "brûlée" par des indiscrétions et, la presse publiant des "travaux en cours", le juge italien décide de classer momentanément l'affaire. Il sera établi que ces fuites venaient des services secrets italiens qui travaillaient en cheville avec la loge pseudo-maçonnique P2. Les trois dirigeants italiens d'Hyperion, Mulinaris, Berio et Simioni, peuvent ainsi donner une conférence de presse où ils protestent de leur innocence et affirment être les victimes d'une machination.

Les investigations reprennent début 1980, quand il s'avère que la totalité des enseignants de l'école Hyperion de Paris sont des membres fondateurs de l'organisation extrémiste Sinistra Proletaria (Gauche prolétarienne) d'où sont issues les Brigades rouges.

Le président d'Hyperion - dont le siège se trouve à deux pas de la Tour d'Argent, symbole du consumérisme capitaliste - se nomme Françoise Tüscher et elle est la nièce de l'abbé Pierre, le célèbre animateur des communautés d'Emmaüs. Elle a longtemps flirté avec les Brigades rouges italiennes avant de revenir en France.

Cette école, qui semble bien être le repaire du terrorisme international, a des succursales à Londres, Bonn, Bruxelles, et, pendant un certain temps, en a eu à Rome et Milan. Le magazine Europeo, qui donne une abondante documentation sur Hyperion dans son numéro du 29 mars 1982, semble persuadé que ce réseau "scolaire" est directement organisé par quelque service secret.

Hyperion est née d'une association appelée Agora, dont le fondateur fut Michel Tubiana, avocat, secrétaire du Comité international de défense des prisonniers politiques d'Europe de l'Ouest, qui se mobilisa pour la défense de la Bande Baader-Meinhof et celle de l'avocat allemand Klaus Croissant, étroitement lié à la naissance de la Fraction armée rouge.

Cette étrange école de langues possède une façade irréprochable : elle donne des cours aux cadres des grosses sociétés établies à Paris (Fiat, Total, IBM, etc). Quel extraordinaire moyen de pénétration dans les sphères dirigeantes de sociétés capitalistes ... Même le Centre Beaubourg a un contrat avec Hyperion ! Vuccio Berio, professeur à l'école, actuellement sous mandat d'arrêt international, dirige sa propre compagnie théâtrale, spécialisée dans la Commedia dell'Arte, et située boulevard Beaumarchais, à Paris. Il a participé au festival de Rennes et était financé, pour quelques dizaines de millions de francs, par le budget culturel de la ville de Paris. Corrado Simioni, cofondateur d'Hyperion et sous le coup d'un mandat d'arrêt international depuis le 14 juin 1982, tient souvent des séminaires dans une villa proche de Rouen, propriété de l'école. En réalité, ces séminaires couvrent des réunions des membres de l'ETA, de l'IRA et d'Action directe. On voit qu'on ne se cache pas et qu'on émarge même aux budgets des économies capitalistes. ce qui s'appelle sans doute "profiter des contradictions du système combattu"...

Le juge d'instruction Rosario Priore et le substitut du procureur Nicola Amato, assurant la suite de l'enquête sur l'assassinat d'Aldo Moro, sont arrivés aux trois conclusions suivantes concernant le rôle de l'école Hyperion :

1. Elle assure l'approvisionnement en armes des Brigades rouges. Ces armes sont réunies au Moyen-Orient et distribuées aux groupes terroristes européens. Même filière, mais avec des armes plus sophistiquées provenant de Suisse, d'Espagne et d'Allemagne fédérale.
2. Hyperion envoie des "petites colonnes" au Liban et dans d'autres pays pour y subir un entraînement militaire et se former à la guérilla urbaine. Une quarantaine de Français et d'Italiens ont été arrêtés dans un camp d'entraînement palestinien lors de la percée des Israéliens au Liban.
3. Hyperion "gère" un réseau d'abris sur le territoire français où les terroristes viennent se mettre au vert après un "coup". Hyperion est un point de rencontre entre diverses organisations terroristes européennes. D'ailleurs, la DST fut amenée à s'intéresser aux activités de 'l'équipage" de la péniche Justine amarrée à cent mètres de l'école Hyperion. Louée par un Arménien, elle recevait beaucoup de monde, à commencer par des membres de l'école et possédait une forêt d'antennes radio qui paraissaient plus que superfétatoires pour naviguer sur le canal du Midi ... Une "planque" et une écoute téléphonique, réalisées courant mars 1984, confirmèrent que cette Justine était en fait l'un des abris en France des brigadistes.

L'autre branche importante du réseau Hyperion se trouve à Londres, avec une couverture socio-professionnelle identique à celle de Paris. Le centre de Bruxelles ne manque pas non plus d'intérêt. Il se camoufle sous la raison sociale d'un centre d'étude de langues, Eurologos. Son fondateur-directeur, M. Troiano, Milanais, possède un passé en tout point semblable à ceux de ses collègues parisiens Berio et Simioni. Il vient de la gauche "extra-parlementaire", plus précisément du groupe Sinistra Proletaria et fut, à la fin des années 60, membre du groupe terroriste GAP (Groupe prolétaire armé), animé en Italie par Giangiacomo Feltrinelli, éditeur pour ce pays de la Tricontinentale. Il émigra et "s'amenda" au début des années 70. Ce qui ne l'empêcha pas de rencontrer Mulinaris à plusieurs reprises.Leur dernier contact eut lieu à l'aéroport de Zaventem (Bruxelles) et Troiano s'y rendit à bord d'un véhicule portant une plaque diplomatique.

( ... )

Michele Galati, le numéro deux de la colonne vénitienne des Brigades rouges (qui) affirme que Hyperion est le "cerveau" de ces mêmes brigades. ( ... ) Michele Galati s'est montré prolixe sur la collaboration entre l'école Hyperion et Mario Moretti, le chef militaire des Brigades rouges : "Je sais, avoua-t-il, que Mario Moretti allait régulièrement à Paris pour rencontrer Mulinaris à l'école Hyperion et que, bien qu'irrité par le rôle de la structure française, qu'il considérait plus intellectuelle que combattante, il en avait besoin à cause des liens qu'elle avait établis avec les étrangers. La colonne parisienne apparaît ainsi comme un centre de coordination et de support pour la lutte armée en Europe ( ... ) C'est toujours la structure française, abritée dans cette école de langues vivantes, qui détenait le cotact avec les Palestiniens afin d'obtenir des livraisons d'armes."

( ...)

Un document très important dit "142" confirme les accusations des magistrats italiens. Il s'agit d'un texte rédigé par des brigadistes en exil et confirmant la nouvelle organisation subversive. Il révèle l'existence à Paris d'une "colonne extérieure".

( ... )



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HERVE




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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyMar 28 Déc 2010 - 21:57

Un autre site à consulter :

http://www.rifondazione-cinecitta.org/mariomoretti.html
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alain




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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyMar 1 Nov 2011 - 11:43

.


Dernière édition par alain le Sam 29 Nov 2014 - 15:42, édité 1 fois
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HERVE




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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyMer 2 Nov 2011 - 21:53



http://archives.lesoir.be/france%A0le-medecin-personnel-de-l-abbe-pierre-est-il-un_t-20020314-Z0LLLH.html?queryor=abb%E9+pierre&firstHit=20&by=10&when=-2&begYear=2002&begMonth=03&begDay=01&endYear=2002&endMonth=03&endDay=15&sort=datedesc&rub=TOUT&pos=26&all=176&nav=1

AFP

Page 4

Jeudi 14 mars 2002

France Le médecin personnel de l'abbé Pierre est-il un braqueur proche de l'extrême gauche ?

Le « toubib des pauvres » a été incarcéré à Paris

Le médecin personnel de l'abbé Pierre, l'Italien Michele d'Auria, plus connu sous le nom d'Antonio Canino, soupçonné d'avoir commis quatre hold-up en Italie, a été arrêté à Paris et incarcéré dans la nuit du 22 au 23 février, a-t-on appris, mercredi, auprès d'Emmaüs France, la fondation du défenseur des pauvres.

Le journal « Libération », qui révèle cette affaire dans ses éditions de ce mercredi, rappelle que la justice italienne a condamné Antonio Canino par contumace à neuf ans de prison et a demandé son extradition. Le « médecin des pauvres » est soupçonné d'avoir perpétré ces braquages en liaison avec un groupuscule d'extrême gauche. Les enquêteurs italiens le suspectent en effet d'avoir été dans les années 80 un « sympathisant » des Cocori (Comité communistes révolutionnaires), un groupuscule de gauche qui a rejoint plus tard le groupe Prima Linea. Toutefois, précise « Libération », les faits qui lui sont reprochés auraient été commis par son jeune frère Lucio.

« J'ai du mal à imaginer qu'il s'agit du même homme »

Le président d'Emmaüs France, Jean-Rousseau, déclare ne pas avoir été en mesure de rencontrer le docteur Canino depuis son incarcération et n'avoir que des informations très limitées sur cette affaire.

Il a ajouté qu'un comité de soutien a été créé par des amis du médecin qui était un excellent praticien, très disponible, proche des gens qu'il était amené à soigner.

L'avocate du médecin, Me Frédérique Pons, a indiqué pour sa part qu'il se trouvait en Afrique du Sud, à l'hôpital de Soweto, où il travaillait pour Médecins du monde, aux dates où deux hold-up ont été commis. Son passeport en atteste, a-t-elle précisé.

Par ailleurs, Me Pons a ajouté qu'elle n'arrive pas à comprendre les raisons qui auraient incité un médecin, qui possédait deux cabinets à Milan avant de se tourner vers l'humanitaire, à commettre des attaques à main armée.

J'ai du mal à imaginer qu'il puisse s'agir du même homme, a-t-elle déclaré. (AFP.)·

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g.damseaux




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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptySam 29 Nov 2014 - 12:05

C'est marrant cette idée d'une logistique terroriste se cachant derrière des sociétés civiles et organisant entre autres des points de chute en France pour des gens ayant commis des délits terroristes en Europe. ( Avec une implication éventuelle de services de renseignements ) Cela me fait penser à l'opération Fascination... la DST a toujours négligé de nous envoyer , en retour, les éléments relevés concernant le financement du réseau ''Aide & Amitié''. ( Détruit fin des années '70) Hypérion serait la réponse à cette destruction ?
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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyVen 16 Jan 2015 - 9:16


Sur le père Morlion ...

http://www.foia.cia.gov/sites/default/files/document_conversions/5829/CIA-RDP80R01731R003300410030-2.pdf


Organisation Hyperion - Page 3 Mor10


(...)


Organisation Hyperion - Page 3 Mor210


_ _ _


Sur Allen Dulles :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Allen_Dulles

(...)  Il fait ses études à l'université de Princeton et il entre dans les services diplomatiques en 1916. Il est envoyé en Suisse ; c'est lui qui est responsable du rejet de la demande de Lénine d'un visa pour les États-Unis. En 1926, il obtient un diplôme de droit et trouve un emploi dans une société de New York où travaille déjà son frère Foster. Il travaille alors comme financier pour Wall Street, et notamment pour la Standard Oil dont il représente les intérêts en Europe. À ce titre, il est impliqué dans des liens financiers avec l'Allemagne nazie avant et pendant la guerre (1939-1945). [réf. nécessaire] Dulles a été recruté par William J. Donovan pour devenir chef des opérations à New York pour le compte du COI (Coordinator of Information) organisme qui est renommé Office of Strategic Services (OSS) en 1942.  (...)

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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyVen 28 Oct 2016 - 7:13


http://www.repubblica.it/cronaca/2016/10/27/news/caso_moro_il_bierre_franceschini_moretti_una_spia_riduttivo_si_sentiva_lenin_-150728012/

Caso Moro, l'ex br Franceschini: "Moretti una spia? Riduttivo, si sentiva Lenin"

Il fondatore br alla Commissione Moro: "Hyperion 'parlamento' degli 007 internazionali". "Dalla Chiesa fu fermato a un passo dalla sconfitta dei brigatisti". "All'Asinara temevamo di essere uccisi". Fioroni: "Strano il salto di capacità militare e culturale dopo il suo arresto"

di ALBERTO CUSTODERO

27 ottobre 2016

(...)


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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyMar 7 Fév 2017 - 18:01



Sur Hyperion, voir les pages 13 à 29 de

https://www.cia.gov/library/readingroom/docs/CIA-RDP82-00850R000500080026-0.pdf

(en anglais)

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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyJeu 23 Mai 2019 - 21:47


Dans le dossier des brigades rouges, on voit apparaître le nom de Bruno Ropelato à côté de celui de Franco Troiano.

Franco Troiano est devenu le directeur de la société de traduction Eurologos à Zaventem en Belgique.

Bruno Ropelato devrait retenir l'attention aussi car il avait épousé Isabelle Durand de Grossouvre.


Operazione Moro: i fili Ancora coperti di una trama politica criminale
Giuseppe Zupo, Vincenzo Marini Recchia
Franco Angeli, 1984 - 413 pages


Organisation Hyperion - Page 3 Am1210


Il y a un lien familial avec François Durand de Grossouvre.

https://gw.geneanet.org/wikifrat?lang=en&m=N&v=durand+de+grossouvre

https://gw.geneanet.org/wikifrat?lang=en&n=durand+de+grossouvre&oc=0&p=francois


Organisation Hyperion - Page 3 Dg10


Organisation Hyperion - Page 3 Dg110


A ma connaissance, ce lien familial n'a pas encore été étudié.

Il en va un peu de même avec Hyperion et Eurologos... il ne semble pas qu'il y ait eu des enquêtes approfondies.


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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyVen 24 Mai 2019 - 10:04


Franco Troiano tient un blog où il apparaît comme un catholique conservateur...

http://www.francamente2.com/fr/


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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyDim 26 Mai 2019 - 20:11


Superclan et Hyperion étaient des structures liées aux Services de Renseignement dont le but était de manipuler les groupes terroristes d'extrême gauche.

Selon un document italien :

De la documentation partiellement non publiée acquise par la Commission, de nouveaux éléments apparaissent pour étayer l'existence à Paris d'une coordination entre les principales organisations terroristes opérant en Europe (RAF, IRA, ETA, Action Directe, BR) et le Front pour la libération de la Palestine. Une circonstance également confirmée par les services français. À plusieurs reprises, il y a eu des réunions non pas au siège principal d'Hypérion, mais au Centre de culture populaire basé dans la capitale française, rue de Nanteuil, auxquelles a participé Corrado Simioni, représentant les Brigades rouges - toujours selon ces sources. (...)

_ _ _

Il faut s'intéresser à un dénommé Jean-Louis Baudet :

Cette structure et ses coordinateurs clandestins avaient leur siège à Paris où Moretti se rendait souvent, avait un logement et maintenait un contact direct avec les « super clandestins » italiens et avec Jean-Louis Baudet, membre d'un service de renseignements privé, « Le Groupe », protégé par les services secrets français et en contact avec toutes les réalités de la clandestinité et du renseignement, en Europe et au-delà.


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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyLun 27 Mai 2019 - 10:16


http://guillaumeorigoni.blog.lemonde.fr/2012/05/07/2-5-le-role-de-la-france-une-facade-humaniste-au-service-dinterets-nationaux/

(…)

L’accueil des terroristes italiens en France présente pour le pays l’avantage d’avoir à demeure une variable d’ajustement dans la guerre souterraine qui oppose les services spéciaux de l’Est, de l’Ouest, mais aussi de la Méditerranée. Il est difficile de conceptualiser qu’Hyperion ait pu prospérer sans l’appui des services français. Le chaînon manquant entre le groupe de Simioni et les services français s’incarne dans la personne de Jean-Louis Baudet, également opérant au sein de l’école, qui lors de son arrestation en France en possession d’armes et de documents des BR, demandera aux policiers qu’ils téléphonent à l’Elysée pour faire valider, par M. François de Grossouvre, (considéré officieusement comme étant à la tête du stay behind français) [1]la réalité de son identité et de sa mission.[2]

(…)


[1] “ Les Armées secrètes de l’OTAN ” pages 134-5.

[2] “ L’expansion fanatique et ses crimes ” pages 61-2 Roger Senart – Noêl Hauterive. Editions de l’Harmatan.1987.   “ Il Golpe di via Fani ”. Giuseppe de Lutiis.


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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyLun 27 Mai 2019 - 10:35


Il y a eu des contacts entre François Durand de Grossouvre et Jean-Louis Baudet mais il faut aussi noter que Bruno Ropelato avait épousé Isabelle Durand de Grossouvre. Il y a des liens familiaux.

François Durand de Grossouvre (1918-1994) était l'époux de Claudette Berger. François Durand de Grossouvre était le petit-fils de Georges Durand de Grossouvre (1853-1924).

Bruno Ropelato est l'époux de Isabelle Durand de Grossouvre.

Isabelle Durand de Grossouvre est l'arrière petite fille de Albert Durand de Grossouvre (1849-1932).

Albert et Georges Durand de Grossouvre étaient frères.


https://gw.geneanet.org/wikifrat?lang=en&m=N&v=durand+de+grossouvre


Organisation Hyperion - Page 3 Gros11


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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyLun 27 Mai 2019 - 11:02


http://www.affaritaliani.it/static/upl2016/2016/0005/20161221--relazione-approvata--con-copertina-2.pdf

(traduction)

10.1. Avant-propos.

L’attention du pouvoir judiciaire, du journalisme et des spécialistes du phénomène terroriste dans notre pays, à partir de 1979, s’est concentrée à plusieurs reprises sur le rôle et l’activité d’Hypérion, une école de langues ouverte à Paris en 1976. à l'initiative de certains représentants (Corrado Simioni, Duccio Berio, Vanni Mulinaris et d'autres) du soi-disant Superclan, né après une rupture avec le groupe d'animation des premières Brigades Rouges (84).

Dans de nombreuses notes et rapports de notre "intelligence" (NDT : services secrets), l’hypothèse était longtemps posée que l’école de langues et de traduction était en réalité un centre d’échange pour les principaux groupes subversifs du terrorisme international, sous la vigilance "bienveillante" de divers services secrets, en commençant par le français (85).

Lors de son audition devant la Commission le 11 novembre 2015, le magistrat Pietro Calogero, qui a longtemps enquêté sur Hypérion, s'est dit convaincu que l'école de langues "gravitait autour de la CIA" et que les trois bureaux (Paris, Londres et Bruxelles) garantissaient "de surveiller le terrorisme et, si nécessaire, de mettre en œuvre les interventions que la politique de sécurité mondiale menée par les États-Unis pourrait suggérer et conseiller pour contenir l'avancée du communisme dans l'un des pays clés de l'échiquier Atlantique "(86).

Alberto Franceschini, audité par la Commission le 27 octobre 2016, a rapporté une interview qu'il avait en marge d'un débat avec le général Paolo Inzerilli, pendant quatorze ans à la tête de Gladio. Ce dernier lui aurait clairement indiqué que "le point essentiel est l'Hypérion": "un centre d'échange entre les différents services" (87).

Franceschini a également déclaré: "Il m'a également expliqué, pour tenter de me faire comprendre - je ne comprenais pas vraiment ce qu'il voulait dire - que, selon lui, il s'agissait d'une sorte de Parlement des Services.

Étant donné que les activités des services sont toujours très compliquées et même très dangereuses, il est nécessaire de fixer des limites, des règles et des structures sont établies pour les définir. En fait, si l’on regarde l’Hypérion, il y a les Français, les Anglais, les Israéliens, les Palestiniens, etc qui y vont »(88).

D'autre part, d'autres documents en possession de la Commission indiquent que Corrado Simioni, à Paris, a été recruté page 100 par le KGB, alors que les mêmes sources excluent un financement direct d'Hypérion par les services soviétiques.

Comme on le sait, le procès contre les dirigeants de Hypérion a pris fin en décembre 1990 avec l'acquittement de tous les prévenus, les accusations n'ayant pas permis de trouver des preuves suffisantes, comme le rappelait à juste titre à la Commission Vanni Mulinaris dans une lettre dans laquelle il a justifié les raisons pour lesquelles il a décliné l'invitation à être entendu en séance publique (89).

La Commission estime toutefois que l’origine et l’activité du Superclan présentent un intérêt considérable (notamment la figure de Corrado Simioni et le réseau de promoteurs d’abonnements à des magazines destinés au monde policier, opérant en Italie également pendant le cours. de 1978) et ses relations avec le réseau étranger d’entreprises et d’écoles de langues et de traductions, né après 1976 à l’initiative des exilés de Superclan.

(…)

Pour la première fois, la Commission est entrée en possession de documents établissant que Franco Troiano, de son côté, avait émigré à Toulon (France) le 16 mars 1977 et s'était ensuite installé définitivement le 2 juillet 1977 en Belgique, rejoint, le 31 août 1977, par son épouse Orietta Tunesi, amie de Savina Longhi, qui trouve immédiatement un emploi de secrétaire interprète dans les bureaux de la CEE à Bruxelles.

Le couple s’installa à Koekelberg et Troiano travailla quelques mois comme ouvrier mécanicien dans une entreprise à Overijse, également en Belgique.

Quelques mois plus tard, cependant, le 7 décembre 1977, Troiano s’inscrivit au bureau de l’enregistrement de la commune de Woluwe-Saint-Pierre, présentant à l’occasion un certificat du "traducteur indépendant" du Centre de traduction "Monde" sprl.

En Italie, Troiano était un simple employé du Sit-Siemens. Quelques jours plus tôt, le 28 novembre 1977, Troiano avait fondé Eurologos, toujours basé à Woluwe-Saint Pierre, spécialisé dans la traduction (toujours opérationnel en 2016 avec comme président-directeur général Troiano lui-même). L'école de langues et la traduction Eurologos a ensuite été transférée dans la capitale belge, avenue de Tervueren, 46.

En 1978, Eurologos comptait une vingtaine d'employés et, selon la documentation parvenue à la Commission entre 1978 et 1983 les recettes étaient rares, alors qu'en 1984, elles atteignaient environ 300 millions de lires.

Les contacts qui se poursuivent entre Simioni et Troiano sont ensuite confirmés par une réunion des deux à Bruxelles le 31 mars 1979. À l'été 1977 (juillet-septembre), Simioni et Berio restèrent à Londres au 17 Connaught Square et ils ont pris des leçons d'anglais auprès du jeune Robert White (1955), puis sont allés enseigner à l'Hypérion à Paris: parmi les objectifs du voyage, il y avait la vérification de la possibilité d'ouvrir un siège d'Hypérion dans la capitale anglaise. Vanni Mulinaris s'est également joint à eux au cours de ces semaines.

Il convient de noter la coïncidence, de la présence en juillet-août 1977 à Londres, à des fins d’étude, de Giovanni Senzani (137).

L’objectif d’Hypérion était de créer un réseau d’écoles de langues (et d’écoles apparentées) (138) avec des bureaux à Paris, Londres et Bruxelles, ainsi qu’une villa à la campagne, à Rouen, en Normandie.

(…)


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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptySam 1 Juin 2019 - 16:49

pour rappel

Après le procès, ses sœurs et lui vendirent l’entreprises Mendez Translations, l’un des plus grands bureaux de traduction au monde,

"Notre famille est arrivée en Belgique en 1959. J'avais deux ans. Nous étions cinq enfants : Juan, ou "Tonio" comme nous l'appelions, était l'aîné. Nous étions des réfugiés ONU.

https://sites.google.com/site/tueriesdubrabant/l'affairemendez

-----------

christine van hees n etais pas dans une ecole de langue (a anderlecht)
avec un professeur jouret ?
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arthur29923




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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyMar 11 Juin 2019 - 4:51

pour info

"Je me souviens qu'un jour Tonio a proposé de mettre sur écoute un concurrent de notre bureau de traduction. Nous ne l'avons pas suivi.

https://sites.google.com/site/tueriesdubrabant/l'affairemendez
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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyJeu 11 Juil 2019 - 9:22

.
Mario Moretti avait installé à la rue Pio Foa une presse où étaient imprimés tous les communiqués concernant l'enlèvement de Aldo Moro.

Cette presse venait des services secrets militaires.

https://www.youtube.com/watch?v=XaPwkcE1oOM


Organisation Hyperion - Page 3 Pf10


Organisation Hyperion - Page 3 Abp10

.
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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyVen 15 Mai 2020 - 13:18


https://tempspresents.com/category/hyperion/


Organisation Hyperion - Page 3 Hyp10


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MessageSujet: Re: Organisation Hyperion   Organisation Hyperion - Page 3 EmptyVen 21 Oct 2022 - 12:09


http://www.valeriolucarelli.it/Hyperion.htm

(traduction)

L’Institut Français Hypérion était-il vraiment une école de langues ou la chambre de compensation de plusieurs services secrets ?

(...)

Le juge Pietro Calogero découvre des preuves qui impliquent l’implication de l’école dans l’activité des Brigades Rouges, mais une fuite providentielle publiée par le Corriere della Sera, contrôlé par le P2, empêche la perquisition imminente de l’école par la justice.

(...)

_ _ _

http://www.storiain.net/storia/hyperion-e-i-misteri-italiani-della-strategia-della-tensione/

HYPERION E I MISTERI ITALIANI DELLA STRATEGIA DELLA TENSIONE
2 dicembre 2017

_ _ _

http://www.archivio900.it/it/sigle/sigl.aspx?id=702

_ _ _

https://core.ac.uk/download/323506393.pdf

Resistenza antisovietica e guerra al comunismo in Italia.
Il ruolo degli Stati Uniti
1949-1974

(324 pages)

ANNO 2020

(traduction)

(...)

Dans les pages précédentes, j'ai tenté de retracer l'évolution et les principales tendances du rôle que les Etats-Unis ont joué en Italie pour contenir la menace communiste entre 1949 et 1974. De manière générale, nous avons vu comment l'anticommunisme fonctionnait comme le ciment du bloc occidental et représentait le leitmotiv autour duquel s'articulaient les relations entre les États-Unis et les pays alliés. Dans le cas italien, nous avons vu comment l'interaction entre le système international et les dynamiques internes a façonné les politiques de lutte contre le communisme, dans un contexte où la guerre froide fournissait le cadre général et définissait les relations entre les États. Selon ces considérations, la politique italienne était le résultat de la convergence de divers facteurs de nature internationale, tels que la situation occidentale de l'Italie après la guerre, son intégration progressive dans le marché mondial dirigé par les Américains et, bien sûr, son appartenance à l'alliance atlantique. Dans cette reconstruction, il serait méthodologiquement déraisonnable d'adopter des positions extrêmes soutenant une soumission totale des réalités européennes aux intérêts américains, ou une indépendance nationale totale du système international.

(...)

Nous avons ensuite vu comment Carlo Digilio a été un témoin crucial dans la reconstruction du rôle des Etats-Unis dans la stratégie de la tension. Cependant, ses aveux importants sont truffés d'incohérences et de contradictions qui ont longtemps rendu le témoin peu fiable. En 2015, la Cour d'assises d'appel de Milan a estimé que les divergences constatées portaient sur " des circonstances de contour, alors que le noyau essentiel de l'histoire restait inchangé ". [...] (Ainsi, la Cour a jugé que) le récit de Digilio ne présente pas d'incohérences et de contradictions de nature à exclure in toto sa crédibilité intrinsèque".

(...)

Il découle de ces informations non seulement que Digilio est en général un témoin fiable, mais aussi que son récit doit être considéré comme véridique, surtout dans les parties qui nous intéressent le plus, qui sont spécifiquement :

1. Les contacts existants entre les informateurs néo-fascistes et leurs supérieurs américains : David Carret et Teddy Richard des bases de la Ftase à Vérone et Vicence. Il n'est pas possible d'affirmer avec certitude si les Américains ont agi pour le compte des services américains (très probable) ou de manière autonome (peu probable), mais nous savons certainement que des éléments de la droite italienne avaient été approchés par le réseau d'information pour être utilisés dans la lutte contre le communisme. Ces informateurs signalaient aux Américains les attentats, les tentatives de coup d'État et toute information ayant trait aux activités de la droite subversive et à la situation italienne. A partir de ces informations, on peut supposer que le réseau américain, ou du moins certains de ses représentants, étaient au courant des activités subversives de On avant même que les massacres aient lieu, grâce aux activités d'information d'hommes comme Digilio.

2. Les informations concernant les explosifs destinés à la Piazza Fontana et à la Piazza della Loggia, ainsi que celles concernant la réunion de Colognola. Dans le cas des explosifs utilisés à la Banque d'agriculture, comme nous l'avons vu, Digilio a témoigné à plusieurs reprises qu'il avait vu à Mestre des boîtes militaires contenant des explosifs avec des inscriptions en anglais. Dans un autre cas, Digilio a raconté qu'il avait été envoyé, par l'intermédiaire du professeur Lino Franco, membre de la structure américaine, pour vérifier l'arsenal d'armes et d'explosifs que Ventura et Zorzi détenaient dans une ferme de la province de Trévise et qui, selon Ventura, avait été utilisé pour mener à bien une tentative d'assassinat d'une haute personnalité de l'État. Dans le cas de l'explosif utilisé à Brescia, en revanche, il a déclaré avoir appris que c'était Soffiati, un homme des services américains, qui l'avait transporté dans une mallette. Dans les deux cas, l'explosif utilisé aurait donc été d'origine américaine.

(...)

3. Les révélations concernant l'information selon laquelle Minetto s'est rendu sur le lieu du massacre de la Piazza della Loggia pour vérifier quelles ont été les réactions et les commentaires suite à l'attentat, afin de faire un rapport à la CIA.

4. Toujours en ce qui concerne les nombreuses réunions organisées en Vénétie, les documents judiciaires confirment largement l'image fournie par Digilio. La présence d'officiers italiens et américains aux réunions de la droite subversive, à l'issue desquelles sont distribuées des armes provenant des saisies des carabiniers à Padoue, souligne, une fois de plus, l'intérêt commun à bloquer à tout prix l'avancée communiste. La question des armes est directement liée à celle des exercices effectués par les services secrets américains pour les éléments italiens. Il n'est pas possible d'affirmer avec certitude que l'organisation des exercices et la distribution des armes visaient l'exécution des attentats, mais il faut considérer que les néofascistes italiens présents étaient bien connus du réseau de renseignement américain, dont ils étaient d'ailleurs les informateurs, et nous savons qu'il s'agissait en tout cas de personnes peu scrupuleuses et sans scrupules.


Nous devons ensuite considérer un autre élément, constitué par la relation entre la naissance des centres néofascistes en Vénétie et la présence de bases américaines dans la même région. C'est plus qu'une simple coïncidence. Sur les instructions de Borghese lui-même, il avait constitué le Front national sur les instructions de James Jesus Angleton, un cadre de la CIA, par qui il avait été encouragé à opérer un changement dans la politique italienne qui bloquerait la pénétration communiste. Même derrière la constitution de On, né en 1966, il semble y avoir l'ombre des services secrets américains. Cela prouve la priorité de l'engagement militaire pour contenir l'expansion communiste.

(...)

En conclusion, il n'est donc pas possible d'établir dans quelle mesure les droitiers ont agi de manière autonome ou ont été poussés par le réseau d'information américain, ni à quels niveaux et dans quelle chaîne de commandement les décisions de placer les bombes ont pu être prises, mais il ressort de ce qui a été dit que le rôle américain va bien au-delà de la simple activité d'information et du "contrôle sans répression" que l'on a supposé pour les organes de la diplomatie, au point de prendre la forme du partage substantiel d'une stratégie.

(...)

Un épisode est significatif de cette tendance : " Taviani nous a raconté que l'ambassadeur américain à Rome, [Claire Boothe Luce], avec qui Randolfo Pacciardi entretenait une amitié très étroite, avait fait pression sur Mario Scelba, alors ministre de l'Intérieur et représentant de l'aile dure de la DC, pour l'inciter à utiliser une main de fer contre le PCI. Et Scelba, selon Taviani, a répondu : "Nous sommes une démocratie, pas un pays d'Amérique du Sud. Il y a certaines choses que vous pouvez leur demander, pas à nous". La tradition antifasciste profondément enracinée du pays a vaincu ses propres ennemis : les nombreuses erreurs et lacunes de la démocratie ont été compensées par des choix et des décisions qui ont conduit à la défaite du phénomène terroriste. Par ailleurs, malgré la longueur de la procédure judiciaire, et au-delà de l'issue du procès, quarante ans après, les responsables ont tous été retrouvés et jugés, et le rôle des appareils de sécurité atlantiques généralement exposé.

Ceux qui sont évoqués ici ne sont que quelques-uns des aspects substantiels sans lesquels il n'est pas possible de comprendre pleinement l'histoire de la République. Ce sont des questions qui constituent un problème historique et politique, cette année plus que jamais alors que nous marquons les 50 premières années du massacre de Piazza Fontana. La tâche de faire en sorte que les événements subversifs, ainsi que l'ingérence des pays étrangers dans les affaires politiques intérieures, ne prennent plus jamais racine dans les sociétés, incombe une fois de plus au travail des historiens et à la tradition antifasciste du pays, appelés une fois de plus à absorber les impulsions qui imprègnent encore certains cercles subversifs.


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